Fiche d'information : Violence familiale

L’enjeu

La violence familiale se définit comme toute forme de mauvais traitements ou de négligence infligée à une personne, enfant ou adulte, part un membre de sa famille ou par quelqu’un avec qui elle a une relation intime,^{Footnote 1}ctuelle ou ancienne. La violence familiale touche des personnes dans différents contextes familiaux et relationnels, peu importe leur âge, leur lieu de résidence, leur revenu, ou leur niveau de scolarité. La violence familiale touche les gens de toutes races, religions, identités de genre et orientations sexuelles.

La violence familiale peut se produire une fois et prendre la forme d’un événement isolé de violence ou elle peut se produire plusieurs fois et prendre la forme d’un modèle/cycle de violence. La violence familiale a de graves répercussions sanitaires, sociales et financières pour les personnes directement touchées. Ces répercussions peuvent durer toute une vie et s’étendre sur plusieurs générations, entraînant un traumatisme intergénérationnel.^{Footnote 2}La violence familiale peut également avoir un impact sur les membres de la famille élargie, les ami(e)s et les collègues des personnes victimes de violence familiale.

Lorsqu’un acte de violence est perpétré contre une personne en raison de son genre, de son identité de genre, de son expression de genre ou de son genre perçu, il s’agit d’une forme de violence fondée sur le sexe..

La violence familiale prend diverses formes, notamment :

• Maltraitance ou violence physique : utilisation intentionnelle ou menace d’utiliser la force physique contre un membre de la famille ou d’une ou un partenaire intime;
• Négligence: le fait de ne pas répondre aux besoins de base d’un membre de la famille ou d’une ou un partenaire intime ayant besoin de soins;
• Violence sexuelle: activités sexuelles avec un membre de la famille ou d’une ou un partenaire intime sans son consentement; toute activité sexuelle avec un enfant;
• Maltraitance / psychologique: mots ou actions utilisés pour contrôler ou effrayer un membre de la famille ou une ou un partenaire intime, ou pour diminuer  son respect et son estime de soi;
• Exploitation financière (également appelé violence économique): contrôle ou utilisation abusive de l’argent ou des biens d’un membre de la famille ou d’une ou un partenaire intime^{Footnote 3}

Il existe également différents types de violence familiale, notamment :

• Violence entre partenaires intimes: violence ou préjudice dans le cadre d’un mariage, d’une union de fait ou de fréquentations, qui peut survenir à n’importe quel moment pendant une relation, notamment pendant la rupture ou après que la relation ait pris fin;
• Maltraitance envers les enfants: maltraitance émotionnelle, négligence, violence physique, violence sexuelle et exposition à de la violence qui survient au sein de la famille;
• Violence envers les personnes âgées: victimisation  d’une personne âgée par un membre de la famille ou par une personne hors famille avec laquelle la personne âgée a un lien de dépendance.
• Pratiques néfastes: mariage précoce ou forcé, mutilation génitale féminine/ excision, et violence fondée sur « l’honneur ».^{Footnote 3}

La loi

Le Code criminel comprend des dispositions qui interdisent de nombreux aspects de la violence familiale, notamment les voies de fait, les homicides, les enlèvements, la séquestration, la traite des personnes, les agressions sexuelles, les infractions d’ordre sexuel contre un enfant, le harcèlement criminel, le défaut de fournir les choses nécessaires à l’existence, la négligence criminelle, les vols, les fraudes, les extorsions et la falsification de documents.^{Footnote 4}

Toutes les provinces et tous les territoires ont des lois sur la protection de l’enfance qui permettent une intervention de l’État lorsqu’un enfant a besoin de protection.^{Footnote 4}

Les faits

Le gouvernement du Canada travaille à augmenter ses connaissances sur cette forme de violence. Comme c’est le cas pour de nombreuses formes de violence, les personnes qui subissent de la violence familiale choisissent souvent de ne pas le signaler à la police à cause d’une variété de raisons, incluant une crainte pour leur sécurité personnelle, une crainte/honte de la stigmatisation.^{Footnote 5}

Voici quelques faits importants :

Violence familiale envers les enfants et les jeunes

Données déclarées par les services de police canadiens^{Footnote 6} (2019):

• 22 299 enfants et jeunes^{Footnote 7} ont été victimes de violence familiale en 2019; six sur dix (60 %) étaient des filles.^{Footnote 8}
• Comme pour les années antérieures, la violence familiale envers les enfants et les jeunes touchait beaucoup plus les filles que les garçons (379 cas contre 239 pour 100 000 personnes).^{Footnote 8}
• Parmi les enfants et les jeunes victimes de crimes violents, 34 % des filles ont été agressées par un membre de leur famille, comparativement à 29 % des garçons. La majorité des filles (19 %) et des garçons (20 %) qui ont subi de la violence familiale en 2019 l’ont subie aux mains d’un de leurs parents.^{Footnote 8}
• Les infractions sexuelles constituent le type de violence familiale le plus courant perpétré à l’endroit des filles. Comme les années antérieures, le taux d’infractions sexuelles était quatre fois plus élevé chez les filles que chez les garçons (170 contre 37 pour 100 000 personnes) .^{Footnote 8}
• Dans toutes les tranches d’âge, les infractions de nature sexuelle étaient plus courantes à l’endroit des filles que des garçons. Toutefois, les taux varient selon le groupe : le taux d’infractions sexuelles atteint un sommet chez les filles de 12 à 14 ans (275 victimes pour 100 000 personnes), tandis qu’il culmine à l’âge de 6 à 11 ans chez les garçons (50 victimes). Par comparaison, le taux de voies de fait est à son sommet dans la tranche de 15 à 17 ans chez les filles (311 victimes) et dans celle de 12 à 14 ans chez les garçons (218 victimes).^{Footnote 8}
• Au niveau provincial, le taux de violence familiale envers les enfants et les jeunes était plus élevé dans les régions rurales que dans les régions urbaines. En effet, le taux de violence familiale à l’endroit des filles en zone rurale était le double du taux en région urbaine (652 victimes contre 325 pour 100 000 personnes); la situation de la violence à l’endroit des garçons était similaire (398 contre 208 victimes).^{Footnote 8}

Violence entre partenaires intimes

Pour obtenir des statistiques détaillées sur la violence entre partenaires intimes, consulter la fiche d’information sur la violence entre partenaires intimes.

Violence familiale envers les aînés

Données déclarées par les services de police canadiens (2019) :

• Au Canada, 4 518 personnes âgées (de 65 ans et plus) ont été victimes de violence familiale de la part d’un membre de leur famille. La majorité d’entre elles, soit 2 613 (58 %), étaient des femmes, de sorte que le taux de violence familiale envers les aînés était plus élevé chez les femmes que chez les hommes (79 victimes contre 65 pour 100 000 personnes).^{Footnote 9}
• Les femmes âgées sont beaucoup plus à risque que les hommes âgés d’être agressées par un membre de leur famille. Parmi toutes les personnes âgées victimes de violence familiale, 41 % des femmes ont été agressées par un membre de la famille, contre 25 % des hommes^{Footnote 9}
• Au niveau provincial, le taux de violence familiale à l’endroit des aînés était plus élevé dans les régions rurales que dans les régions urbaines, tant chez les femmes (107 victimes contre 70 pour 100 000 personnes) que chez les hommes (89 contre 58 victimes).^{Footnote 9}
• Entre 2008 et 2018, un total de 198 personnes âgées ont été tuées par un membre de leur famille. Les femmes comptaient pour 62 % de ce nombre (123 victimes) (Données déclarées par les services de police canadiens – 2018).^{Footnote 10}

Ressources

Vous pouvez accéder à la liste suivante des services de soutien supplémentaires pour les personnes touchées par la violence fondée sur le sexe.

• Le site web Arrêtons la violence familiale est une source unique de renseignements sur la violence familiale et fournit des ressources et des renseignements à toute personne victime de violence familiale.
• Le Répertoire des services aux victimes du ministère de la Justice aide les fournisseurs de services, les victimes et toute autre personne à trouver des services aux victimes dans l’ensemble du Canada.
• La page web La violence familiale du ministère de la Justice fournit des renseignements et des ressources supplémentaires sur les différentes formes de violence familiale ainsi que des renseignements sur les aspects criminels de la violence familiale.