Renoncule de Californie (Ranunculus californicus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2008

COSEPAC Sommaire de l’évaluation
COSEPAC Résumé
Table des matières

Dessin au trait d’une renoncule de Californie (Ranunculus californicus)

En voie de disparition
2008



COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada
logo du COSEPAC


COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada


Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2008. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le renoncule de Californie Ranunculus californicus au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 26 p.
(Rapports de situation du Registre public des espèces en péril)

Note de production :
Le COSEPAC remercie Matt Fairbarns, Brian Klinkenberg et Rose Klinkenberg, qui ont rédigé le rapport de situation provisoire sur la renoncule de Californie (Ranunculus californicus) au Canada. De plus, le COSEPAC remercie chaleureusement Parcs Canada qui a fourni le financement pour la préparation du présent rapport. Erich Haber, coprésident (plantes vasculaires) du Sous–comité de spécialistes des plantes et lichens du COSEPAC, a supervisé le présent rapport et en a fait la révision avec la participation des membres du COSEPAC. Cet examen peut avoir entraîné des modifications et des ajouts à la version initiale de ce rapport.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819–953–3215
Téléc. : 819–994–3684
Courriel : COSEWIC/COSEPAC@ec.gc.ca
Site Web : http://www.cosepac.gc.ca/fra/sct5/index_f.cfm

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the California buttercup Ranunculus californicus in Canada.

Illustration de la couverture :
Renoncule de Californie -- Illustration par T.C. Brayshaw, Brayshaw 1989, avec permission.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2009.
No de catalogue : CW69–14/566–2009F–PDF
ISBN : 978–1–100–91382–7

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COSEPAC
Sommaire de l’évaluation

 

Sommaire de l’évaluation – Novembre 2008

Nom commun :

Renoncule de Californie

Nom scientifique :
Ranunculus californicus

Statut :
En voie de disparition

Justification de la désignation :
Cette espèce vivace est confinée à deux petits groupes d’îles près de Victoria, en Colombie–Britannique. Les quatre petites populations confirmées se trouvent dans des habitats de prés côtiers où la propagation importante de plantes envahissantes met l’espèce en péril. Les impacts potentiels sur les populations incluent l’agrandissement prévu des tours de communications à un site et les amateurs d’activités récréatives non autorisés dans les habitats insulaires.

Répartition :
Colombie–Britannique

Historique du statut :
Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2008. Évaluation fondée sur un nouveau rapport de situation.
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COSEPAC
Résumé

Renoncule de Californie
Ranunculus californicus

Information sur l’espèce

La renoncule de Californie (Ranunculus californicus) est une plante vivace courte, dressée à étalée sur le sol, à fleurs jaune citron luisantes. Elle se distingue aisément des autres renoncules apparentées, comme la renoncule de l’Ouest (R. occidentalis), par ses nombreux pétales, qui peuvent atteindre le nombre de 16, alors que les fleurs des autres renoncules n’en ont généralement que 5. La renoncule de Californie s’hybride fréquemment avec la renoncule de l’Ouest, mais elle se distingue aisément de celle–ci par le bec courbe de ses akènes.

Répartition

La renoncule de Californie est largement répandue sur la côte ouest de l’Amérique du Nord, où elle est présente depuis certaines îles de l’extrême sud–ouest de la Colombie–Britannique et de la partie adjacente de l’État de Washington jusqu’à la Basse–Californie. En Colombie–Britannique, la renoncule de Californie est confinée à deux groupes de petites îles situés au sud et à l’est de Victoria. La zone d’occurrence canadienne de l’espèce est inférieure à 20 km2. La superficie réellement occupée est inférieure à 2 ha, bien que l’indice de zone d’occupation soit de 4 km2, selon une grille à mailles de 1 km, ou de 8 km2, selon une grille à mailles de 2 km.

Habitat

Au Canada, la renoncule de Californie ne pousse que dans des prés sur des falaises exposées. Ces prés demeurent dégagés en raison de leur exposition aux vents côtiers, du stress hydrique frappant les sols minces en été et de la saturation en eau des sols en hiver, facteurs qui empêchent l’établissement d’une végétation haute. L’espèce ne pousse pas à plus de 50 mètres de la côte; sur la côte, elle bénéficie du brouillard, fréquent à l’automne et en hiver, et est protégée contre le gel en profondeur par l’effet adoucissant de l’océan.

Biologie

La renoncule de Californie est une espèce vivace qui peut se comporter comme une annuelle. L’espèce est pollinisée principalement par des apidés, mais peut–être également par des mouches et des thrips. On ne connaît pas les conditions de germination des graines ni les exigences écologiques des plantules. Il n’existe pas d’information sur les mécanismes de dispersion chez l’espèce, mais on sait que d’autres renoncules servent de nourriture aux campagnols, et on pense que les graines sont dispersées à la fois par voie mécanique (accrochées au poil, aux plumes, aux vêtements) et, à faible distance, par le vent. Aucune trace d’herbivorie n’a été observée chez les populations canadiennes.

Des chercheurs ont étudié la réponse à des variations de température, d’éclairement et d’humidité chez des espèces poussant sur les falaises, y compris la renoncule de Californie, et ont trouvé que ces espèces possèdent une capacité phytosynthétique modérée et des adaptations permettant à la plante de conserver son eau durant la sécheresse estivale.

Taille et tendances des populations

Selon les données de 2003 et 2005, il y aurait en Colombie–Britannique 4 populations confirmées de renoncule de Californie et peut–être une cinquième, qui se trouverait sur des terres privées et exigerait un examen plus attentif. Ces populations ont un effectif total de 3 000 à 3 600 individus. Des relevés détaillés ont été réalisés dans toute la zone d’occurrence canadienne de l’espèce, mais aucune nouvelle population n’a été découverte. Cependant, on pense avoir vu des hybrides de l’espèce à proximité de certaines populations connues.

Il n’existe aucune information fiable sur la taille des populations dans le passé qui permettrait de déterminer les fluctuations et tendances démographiques des populations actuelles. On sait cependant que la superficie de milieux répondant aux exigences écologiques de l’espèce s’est rétrécie depuis un siècle, les prés maritimes ayant été en partie aménagés à des fins d’habitation ou de récréation. Compte tenu de son faible potentiel de dispersion, il est peu probable que l’espèce colonise de nouveaux milieux et forme de nouvelles populations.

Facteurs limitatifs et menaces

Au Canada, la répartition de la renoncule de Californie est limitée par le manque de milieux propices, lequel est dû à la perte directe d’habitat au profit de l’aménagement et à la transformation de l’habitat par le broutage et par l’envahissement consécutif par des espèces exotiques. Aucune des populations actuelles n’est visée par un plan de gestion de la végétation : ni plan de lutte contre les espèces envahissantes, ni plan de rétablissement de la végétation indigène.

Les menaces directes pour les populations canadiennes de renoncule de Californie sont la présence d’espèces envahissantes, l’aménagement, l’exploitation des terres (production de camassie), les activités et aménagements récréatifs et la suppression des feux.

Importance de l’espèce

Le fait que les populations canadiennes de renoncule de Californie soient si éloignées de l’aire de répartition principale de l’espèce, en Californie, donne à penser qu’il pourrait s’agir de populations reliques de l'hypsithermal, période de climat chaud et sec survenue il y a 4 000 à 6 000 ans. L’isolement des populations canadiennes leur confère en outre une importance du point de vue biogéographique et génétique.

Protection actuelle ou autres désignations de statut

La renoncule de Californie ne bénéficie d’aucune protection juridique provinciale ni fédérale à titre d’espèce en péril. Cependant, l’espèce figure sur la « liste rouge » des espèces que les autorités provinciales jugent possiblement menacées ou en voie de disparition dans la province. Trois des populations se trouvent en partie ou en totalité dans des réserves écologiques, où l’espèce et le milieu qui l’abrite bénéficient indirectement d’une protection juridique.

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Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale–provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous–espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous–comités de spécialistes des espèces et du sous–comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions
(2008)

Espèce sauvage
Espèce, sous–espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’une autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.

Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.

Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.

En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.

Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.

Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
*
Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.

**
Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.

***
Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.

****
Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».

*****
Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

 

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.


Rapport de situation du COSEPAC sur le
Renoncule de Californie
Ranunculus californicus
au Canada
2008

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

Information sur l’espèce

Nom et classification

Nom scientifique :
Ranunculus californicus Bentham
Synonymes :
Aucun
Nom français :
Renoncule de Californie
Nom anglais :
California Buttercup
Famille :
Renonculacées
Grand groupe végétal :
Eucotylédones

Espèces apparentées

Il est difficile de distinguer les hybrides de Ranunculus californicus et de distinguer le R. californicus du R. occidentalis. Brayshaw (1989) mentionne que les fleurs du R. californicus ont 9 à 26 pétales, tandis que celles de la seule variété de R. occidentalis présente dans la même aire géographique en ont 5 à 7. Brayshaw (1989) précise que les pétales du R. californicus sont plus étroits que ceux du R. occidentalis;que le bec du style est recourbé et court (de 0,4 à 1,0 mm) chez le R. californicus, tandis qu’il est droit et plus long (de 1,2 à 1,8 mm) chez le R. occidentalis; que la plante est généralement plus étalée chez le R. californicus que chez le R. occidentalis. Wilken (1993) ainsi que Whittermore et Parfitt (1997) mentionnent les mêmes caractères distinctifs.

Nomenclature

Benson (1948) décrit le complexe du R. occidentalis, lequel comprend le R. californicus. Selon cet auteur, ce groupe est si complexe qu’il a fallu un remaniement nomenclatural et la création de nouveaux taxons pour tenir compte des observations de terrain. Plusieurs variétés de R. californicus ont été décrites pour le sud de l’Oregon et pour la Californie. Cependant, Whittermore et Parfitt (1997) ne reconnaissent que les variétés californicus et cuneatus Greene. Brayshaw (1989) mentionne que certains spécimens canadiens correspondent aux descriptions de la variété cuneatus, alors que d’autres correspondent plutôt aux descriptions de la variété californicus.

Les travaux de Brayshaw (1989), de Wilken (1993) et d’autres chercheurs montrent qu’il existe, dans l’aire du R. californicus, toute une gamme de formes hybrides entre celui–ci, le R. occidentalis et le R. canus. Le R. canus se trouve, dans le sud de l’Oregon, à la limite septentrionale de son aire (Wilken, 1993), mais le R. occidentalis est une espèce indigène des prés maritimes, commune près des populations canadiennes de R. californicus (Brayshaw, 1989).

Le R. californicus peut être croisé avec le R. occidentalis, et il s’hybride naturellement avec celui–ci en Colombie–Britannique, de sorte qu’on peut observer des colonies de formes intermédiaires (Brayshaw, 1989; Ceska, comm. pers., 2003; Pojar, comm. pers., 2003). Brayshaw (1989) donne une description en bonne et due forme de l’hybride R. ×heimburgerae, issu du croisement Ranunculus occidentalis × californicus T.C. Brayshaw. Brayshaw (comm. pers., 2003) demeure cependant convaincu que les populations canadiennes sont bien représentatives du R. californicus. L’espèce a également été jugée valide dans le cadre du programme Situation générale des espèces au Canada (Espèces sauvages, 2005).

Description morphologique

Le Ranunculus californicus est une herbacée vivace. La plante est courte et pubescente. Elle produit de nombreuses tiges à partir de la souche. Chez les populations canadiennes, les premières feuilles basilaires sont normalement pennées et fortement dentées. Au cours du printemps, la plante produit des feuilles basilaires lobées, longues de 2 à 8 cm, à pétiole long et à dents moins aiguës que celles des premières feuilles. Les tiges, étalées à dressées, sont longues de 15 à 50 cm et portent des feuilles alternes, à pétiole plus court que celui des feuilles basilaires. Chaque tige porte normalement plusieurs fleurs réunies en une inflorescence lâche. À la différence de la plupart des espèces de renoncules, dont les fleurs n’ont que 5 pétales, le R. californicus a des fleurs comportant jusqu’à 16 pétales, jaune citron et luisants. Le R. californicus se distingue également des autres renoncules ressemblantes (dont le R. occidentalis) par le bec recourbé de ses akènes. Selon Thomas (1961), les formes tératologiques où tous les individus ont une corolle sépaloïde sont assez communes. De telles anomalies héréditaires n’ont pas été signalées chez les populations canadiennes et n’entrent pas en considération dans la présente évaluation de la situation de l’espèce. Chez de nombreuses espèces de plantes à fleurs, le développement anormal des fleurs est assez répandu, mais le phénomème demeure sporadique.

Les hybrides Ranunculus occidentalis × californicus possèdent diverses combinaisons des caractères parentaux (Brayshaw, 1989).

Description génétique

Le Ranunculus californicus possède un nombre chromosomique de 2n=28 (Coonen, 1939; Darlington et Wylie, 1955). La polyploïdie est signalée pour 50 à 69 % des espèces de Ranunculus (Stebbins, 1950). Brayshaw (1989) note qu’il y a un important flux de gènes du R. occidentalis vers le R. californicus et que les hybrides sont moins fertiles que les individus de l’une ou de l’autre espèce; chez les hybrides, seulement 50 % du pollen serait viable, et seulement 50 % des ovaires produiraient des graines. Le R. californicus n’est pas supplanté par le R. occidentalis; les deux espèces semblent plutôt coexister en équilibre. Peut–être la situation à proximité de l’océan est–elle favorable au R. californicus, sur lequel les embruns ont un effet bénéfique.

Aucune étude moléculaire n’a été réalisée chez les populations canadiennes de R. californicus.

Unités désignables

Les quelques populations actuelles de Ranunculus californicus présentes au Canada sont concentrées dans une zone géographique restreinte où elles sont très proches les unes des autres et, par conséquent, elles constituent une seule unité désignable.

Figure 1 : Morphologie du Ranunculus californicus

Dessin au trait d’une renoncule de Californie

Dessin de T.C. Brayshaw (1989) reproduit avec son autorisation.

Répartition

Aire de répartition mondiale

L’aire du Ranunculus californicus s’étend sur la côte ouest de l’Amérique du Nord depuis l’île de Vancouver jusqu’en Basse–Californie ainsi que vers l’intérieur de la Californie (Wilken, 1993; figure 2).

Figure 2 : Aire de répartition mondiale du Ranunculus californicus

Carte montrant l’aire de répartition mondiale de la renoncule de Californie

Carte établie par Matt Fairbarns (2005).

Aux États–Unis, les localités les plus au nord qui abritent des populations de R. californicus sont les îles San Juan et Lopez, situées dans le nord du Puget Sound, dans le comté de San Juan; l’espèce y est abondante dans les prés maritimes (Atkinson et Sharpe, 1993). Les populations de ces îles se trouvent à environ 15 km des populations canadiennes. L’espèce est également répertoriée pour le comté de Skagit voisin (spécimen récolté par M.F. Denton; numéro de dépôt WTU 266226). Une forme hybride du R. californicus et du R. occidentalis est mentionnée pour la péninsule Olympic (Buckingham et al., 1995), mais ces mentions sont douteuses, car les spécimens de R. occidentalis possédant des pétales surnuméraires sont parfois étiquetés à tort comme hybrides. Le R. californicus n’a pas été observé ailleurs dans l’État de Washington, et la prochaine localité pour laquelle il est mentionné se trouve dans la partie nord de la côte de l’Oregon.

Aire de répartition canadienne

Au Canada, le R. californicus est confiné au sud–ouest de la Colombie–Britannique, où il n’est répertorié que pour des îlots et petites îles situés tout près de la côte, au sud et à l’est de Victoria (figure 3). La superficie réellement occupée par l’espèce est inférieure à 2 ha (Fairbarns, 2005), mais l’indice de zone d’occupation est de 4 km2, selon une grille à mailles de 1 km, ou de 8 km2, selon une grille à mailles de 2 km. Le polygone convexe englobant les deux groupes d’îles qui abritent l’espèce couvre une superficie d’environ 700 ha. Cependant, 80 % de cette superficie est en eau, la partie terrestre, qui représente la zone d’occurrence habitable, étant inférieure à 200 ha (les calculs ont été faits à l’aide d’outils SIG). Aux fins de la présente évaluation, nous considérons que la zone d’occurrence est inférieure à 20 km2. Cette valeur est sensiblement inférieure à 1 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce.

Figure 3 : Aire de répartition canadienne du Ranunculus californicus

Carte montrant la répartition de la renoncule de Californie au Canada

Carte établie par Matt Fairbarns (2005).

La plupart des individus sont regroupés en petites populations. Les deux groupes d’îles abritant le R. californicus sont séparés par une distance d’environ six kilomètres, et il est très peu probable que des propagules puissent franchir cette étendue d’eau. S’il arrivait que l’espèce disparaisse de l’un des deux groupes d’îles, il est donc très peu probable qu’elle s’y rétablisse naturellement à partir d’individus venant de l’autre groupe d’îles.

Whittermore et Parfitt (1997) doutent que les populations canadiennes de R. californicus soient indigènes; ils pensent plutôt que l’espèce aurait été introduite au Canada à la faveur du trafic commercial maritime entre San Francisco et Victoria. Lls appuient cette hypothèse sur le fait qu’il n’existe pas de spécimens anciens pour la région de Victoria, qu’il existe une longue histoire d’échanges commerciaux par voie maritime entre San Francisco et Victoria (lesquels sont à l’origine de l’introduction dans la région de Victoria d’autres espèces californiennes) et qu’il est peu probable que de petites populations isolées de R. californicus subsistent longtemps en présence du R. occidentalis. Whittermore (comm. pers., 2008) précise que les espèces introduites auxquelles les deux chercheurs font référence sont deux plantes très voyantes, le Lupinus arboreus (lupin arborescent) et l’Eschscholtzia californica (pavot de Californie). Cette hypothèse ne résiste pas à un examen approfondi, pour les raisons suivantes. L’absence de spécimens anciens pour la région de Victoria n’est pas très significative, puisque les localités qui abritent les populations canadiennes de R. californicus n’ont pas été beaucoup explorées par les botanistes dans le passé. En fait, le R. californicus est l’une des premières espèces à avoir été répertoriées pour chacune de ces localités. De plus, depuis l’entrée en service de la voie ferroviaire reliant San Francisco à la Colombie–Britannique, en 1886, il y a eu peu de transport maritime entre San Francisco et Victoria. Le R. californicus ne se trouve pas dans les prés situés à proximité du port de Victoria, qui répondent pourtant aux exigences écologiques de l’espèce; on ne le rencontre que dans des îles assez éloignées de Victoria. À l’inverse, le L. arboreus et l’E. californica sont étroitement associés aux secteurs aménagés, alors qu’ils sont rares ou qu’ils ne sont pas présents dans les groupes d’îles où pousse le R. californicus. Enfin, quatre des cinq populations canadiennes de R. californicus ne présentent aucun ou pratiquement aucun signe d’hybridation avec le R. occidentalis (Fairbarns, obs. pers.).

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Au Canada, le Ranunculus californicus occupe des prés maritimes dans deux groupes d’îles et d’îlots situés près de la côte sud–est de l’île de Vancouver. Cette région, qui correspond en grande partie à l’aire de répartition du chêne de Garry, connaît des hivers doux et secs et des étés frais.

Les hivers sont doux en raison des zones de basse pression relativement chaudes qui dominent dans les secteurs côtiers. La chaîne côtière fait obstacle au mouvement vers l’ouest des anticyclones alimentés d’air froid. Sur la côte, le climat est adouci en hiver par l’effet de l’océan où, d’octobre à avril, domine le courant côtier chaud de Davidson (Peterson et Mackas, 2001).

En janvier, mois le plus froid de l’année, la température moyenne quotidienne est de 4,6 oC, et la moyenne des températures minimales quotidiennes est de 2,5 oC1. La côte sud–est de l’île de Vancouver est caractérisée par un climat doux en hiver. Dans le sud–est de l’île de Vancouver, les hivers sont également plus secs qu’ailleurs sur la côte sud de la Colombie–Britannique. Cette région se trouve dans la zone d’ombre pluviométrique des chaînes de montagnes de l’île de Vancouver et des Olympiades, où sont interceptés les systèmes venant du Pacifique. En décembre, soit le mois le plus humide, la région reçoit en moyenne 108 mm de précipitations (mais peu de neige).

Durant l’été, une grande zone de haute pression s’installe de façon semi–permanente dans le nord–est du Pacifique. Elle détermine la circulation atmosphérique générale au–dessus de l’ouest du Canada et est à l’origine des étés frais et secs que connaît cette région. Les chaînes de montagnes de l'île de Vancouver et des Olympiades continuent d'intercepter la majorité de l'humidité des systèmes qui parviennent dans la région. En mai, juin, juillet et août, il tombe en moyenne moins de 25 mm de précipitations par mois, ce qui donne lieu à un déficit hydrique. Le climat est grandement tempéré par l'océan à proximité et, lors de chaudes journées d'été, les températures maximales sont plus élevées de plusieurs degrés à l'intérieur des terres.

Les hivers doux et relativement secs, les étés secs et la situation méridionale sont des facteurs qui contribuent à faire du sud–est de l’île de Vancouver l’endroit recevant annuellement le plus de soleil en Colombie–Britannique. La neige et les gelées étant rares, la végétation demeure verte tout au long de l’hiver. Durant les importants déficits hydriques qui surviennent au coeur de l’été, les prés prennent une couleur brune.

Les facteurs édaphiques limitent beaucoup la répartition des populations canadiennes de R. californicus. Dans les îles et îlots qu’elle habite, l’espèce est confinée à des prés maritimes qui demeurent dégagés en raison de leur exposition aux vents côtiers, du stress hydrique frappant les sols minces en été et de la saturation en eau des sols en hiver, facteurs qui empêchent l’établissement d’une végétation haute. Le R. californicus ne pousse pas à plus de 50 mètres de la côte; sur la côte, il bénéficie du brouillard, fréquent à l’automne et en hiver, et est protégé contre le gel en profondeur par l’effet adoucissant de l’océan.

Tendances en matière d’habitat

La superficie de milieux répondant aux exigences écologiques du Ranunculus californicus dans le sud–est de l’île de Vancouver et les îles voisines s’est beaucoup rétrécie depuis un siècle, les prés maritimes ayant été en grande partie aménagés à des fins d’habitation ou de récréation. Les îles abritant le R. californicus ont échappé à ce sort en raison de leur difficulté d’accès. Toutefois, environ de 30 à 40 % de la superficie de prés maritimes qu’on y trouve ont été profondément transformés par le bétail dans le passé, et il y a des fermes dans deux des quatre grands complexes de prés. Les secteurs qui ont été pâturés à répétition sont aujourd’hui dominés par un mélange de graminées et d’herbacées à feuilles larges envahissantes, qui semblent limiter ou empêcher la croissance du R. californicus. Un troisième complexe de prés est en partie occupé par des installations de communication et par une ligne de transport d’électricité. De nombreuses dépendances y ont été construites, quatre pylônes radio y sont en service, et on projette d’y construire un nouveau quai et de nouvelles dépendances et d’y aménager des sentiers en 2009 (Kennedy, comm. pers., 2008).

Au moins une des autres parcelles de pré a été en partie aménagée pour l’exploitation de la camassie (Camassia spp.), plante alimentaire traditionnelle chez les Premières nations. Dans la partie aménagée même, le R. californicus est rare, voire absent, bien qu’il soit présent dans les milieux semblables situés à la marge.

Même les prés qui n’ont pas été aménagés pour la récolte de la camassie ou qui ne semblent pas avoir été fortement broutés par le bétail ont été, dans une certaine mesure, transformés par la présence d’espèces exotiques envahissantes, notamment des arbustes, dont le genêt à balais (Cytisus scoparius), la ronce discolore (Rubus armeniacus), plusieurs graminées, dont la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le brome raide (Bromus rigidus), le brome stérile(Bromus sterilis), le brome des toits(Bromus tectorum), la houlque laineuse (Holcus lanatus), le pâturin comprimé (Poa compressa) et le pâturin des prés (Poa pratensis), ainsi que plusieurs herbacées à feuilles larges, dont le chardon vulgaire (Cirsium vulgare), l’érodium cicutaire (Erodium cicutarium), le géranium mou (Geranium molle), le lierre commun (Hedera helix), la porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la petite oseille (Rumex acetosella), le laiteron potager (Sonchus oleraceus), le pissenlit officinal (Taraxacum officinale), la vesce hérissée (Vicia hirsuta) et la vesce cultivée (Vicia sativa).

Protection et propriété

Trois des quatre populations confirmées de Ranunculus californicus se trouvent en partie ou en totalité à l’intérieur d’un parc provincial ou d’une réserve écologique, lesquels sont gérés par l’agence des Parcs de la Colombie–Britannique. L’autre population se trouve à l’intérieur d’une réserve indienne. Aucune de ces localités n’est visée par un plan qui empêcherait l’habitat du R. californicus d’être transformé par la succession végétale naturelle ou par des espèces exotiques envahissantes. Cependant, l’agence des Parcs de la Colombie–Britannique a préparé un projet de lutte contre une des espèces envahissantes (Cytisus scoparius) menaçant les populations de R. californicus situées dans des réserves écologiques (J. Benning, comm. pers., 2005).

Biologie

Très peu d’information a été publiée sur la physiologie, la reproduction, la germination des graines, l’écologie des plantules, la survie, la dispersion et l’herbivorie chez les populations canadiennes de Ranunculus californicus. L’information présentée ci–dessous comprend les observations du premier rédacteur du présent rapport de situation.

Généralités

Le R. californicus est une espèce vivace qui, au Canada, peut se comporter comme une annuelle (Brayshaw, 1989). Les premières fortes pluies survenant après la période de sécheresse estivale, à la fin de l’été ou au début de l’automne, lèvent la dormance des pousses. Plusieurs des espèces vivaces qui côtoient le R. californicus ont une population mixte, composée pour partie d’individus levant à l’automne et pour partie d’individus levant au printemps. Les premiers produisent au cours de l’automne une masse importante de pousses et de racines, ce qui semble favoriser un taux de fécondité élevé. Les individus qui ne lèvent qu’au printemps subissent moins de dommages par le gel, mais ont tendance à produire moins de fruits. On ne sait pas si la levée de dormance au printemps d’un certain nombre d’individus constitue une stratégie de survie.

Reproduction

Le R. californicus est pollinisé par des apidés (Dobson, 1988) et peut–être également, comme d’autres renoncules, par des mouches et des thrips (Baker et Druden, 1991).

Nous n’avons observé aucun cas de multiplication asexuée chez le R. californicus. Van Kleunan (comm. pers., 2003) s’interroge à savoir si le R. californicus peut se multiplier par marcottage ou encore à partir des racines, ce qu’il a déjà observé à quelques reprises chez le R. reptans. Un examen minutieux d’individus des populations canadiennes n’a révélé aucun signe de multiplication par marcottage.

Germination des graines et écologie des plantules

On ne connaît pas le moment de la germination chez le R. californicus, et il n’existe aucune information sur les conditions de germination.

Survie

Aucune courbe de survie n’a été établie pour le R. californicus, et il n’existe pas de données qui renseigneraient sur le recrutement ou sur les besoins en matière de conservation.

Herbivores

Aucune trace d’herbivorie n’a été observée chez les populations canadiennes de R. californicus. Les mammifères, grands ou petits, semblent rares dans la plupart des îles et îlots qui abritent l’espèce. Par contre, dans le passé, les quatre populations connues ont été du moins en partie broutées par le bétail.

Dispersion

Nous n’avons trouvé aucune information sur la dispersion du R. californicus en particulier, mais on sait que les renoncules en général servent de nourriture aux campagnols (Noordhuis, 1993), et on pense que les graines sont dispersées à la fois par voie mécanique (accrochées au poil, aux plumes, aux vêtements) et, à faible distance, par le vent. Les graines de certaines espèces de renoncules (par ex. le R. acris) peuvent germer après avoir traversé le tractus digestif d’un animal et pourraient donc être dispersées à la faveur des déplacements des herbivores. L’absence ou la rareté de mammifères dans la plupart des îles et îlots abritant les populations canadiennes de R. californicus peuvent avoir limité la dispersion de l’espèce dans les dernières années, bien que, dans l’une des îles, il y ait deux habitations avec chiens chez chacune.

Van Kleunan (comm. pers., 2003), qui a mené des recherches extensives sur la génétique de la conservation du R. reptans, ne connaît aucune étude sur la dispersion des graines de R. californicus. Les populations canadiennes de l’espèce pourraient être très fragmentées, puisqu’il y a probablement très peu de mouvements de propagules entre ces populations insulaires.

Physiologie

Mooney et al. (1983) ont étudié la réponse photosynthétique à des variations de température, d’éclairement et d’humidité chez des espèces poussant sur les falaises, y compris le R. californicus. Les espèces étudiées possédaient une capacité phytosynthétique modérée et des adaptations permettant à la plante de conserver son eau durant la sécheresse estivale. Weber (1937) mentionne que le R. californicus provoque des irritations cutanées. Les renoncules, de manière générale, synthétisent dans leur appareil aérien un glycoside qui peut causer des dermatites au contact du suc de la plante avec la peau (Musée de la Nouvelle–Écosse). La présence du R. californicus sur les falaises et les littoraux exposés révèle que cette espèce tolère le vent et les embruns.

Taille et tendances des populations

Activités de recherche

Le Ranunculus californicus passe difficilement inaperçu avec ses fleurs voyantes à pétales nombreux, qui le distinguent des autres renoncules. Depuis le début des années 1980, les sites prometteurs ont été explorés à plusieurs reprises dans le cadre d’une série de projets visant à documenter la répartition des plantes rares dans les prés du sud–est de l’île de Vancouver et des îles Gulf. Les principaux chercheurs ayant participé à ces projets étaient Adolf et Oldriska Ceska, Matt Fairbarns, Hans Roemer, Jenifer Penny, Chris Brayshaw, Harvey Janszen, Frank Lomer et George Douglas. Tous connaissaient bien l’espèce. Entre 2002 et 2005, Fairbarns (2005) a recherché le R. californicus dans 41 complexes de prés du sud–est de l’île de Vancouver et des îles et îlots voisins. Il a exploré à fond tous les complexes de prés situés dans la zone d’occurrence connue de l’espèce et la plupart des complexes de prés à végétation semblable situés dans un rayon de 20 km de la zone d’occurrence. Il s’est rendu à chacun des sites durant la période de floraison de l’espèce et a parcouru le terrain à pied dans tous les sens. Il n’a trouvé aucune nouvelle population de R. californicus. Dans certains sites pour lesquels des populations étaient répertoriées (Rocky Point, Bellhouse Park, Uplands Park, etc.), il n’a pas retrouvé l’espèce; il semble que ces mentions étaient dues à des erreurs d’identification. Dans certains cas, il a observé des spécimens à pétales surnuméraires de R. occidentalis. À certains endroits (par ex. à Uplands Park), il a observé, à proximité de la population de R. californicus, des individus qui paraissaient être des hybrides de l’espèce (voir précédemment).

Abondance

La première mention du R. californicus pour le Canada remonte à 1952. L’étiquette du spécimen, récolté à l’île Trial, ne donne aucune indication quant à l’abondance de l’espèce à cet endroit.

Selon les données de 2003 et 2005, il y aurait au Canada 4 ou 5 populations de R. californicus, pour un total de 3 112 à 3 542 individus (tableau 1)2. La population no 5, qui compte moins de 50 individus et occupe une superficie inférieure à 200 m2 (Janszen, comm. pers., 2005), n’a pas pu être examinée parce qu’elle se trouve sur un terrain privé et qu’il n’a pas été possible d’obtenir l’autorisation du propriétaire. Selon Brayshaw (1989), il s’agirait du R. californicus; cependant, l’auteur ne donne aucun détail morphologique, alors que pour les autres populations de R. californicus qu’il signale il en donne une multitude. Janszen (comm. pers., 2005) a vu la population no 5 plusieurs fois en plusieurs années, et il croit qu’il s’agit peut–être d’une population de R. occidentalis comprenant un certain nombre d’individus dont les fleurs ont plus de pétales que le nombre normal pour l’espèce.

Tableau 1 : Sommaire des populations canadiennes de Ranunculus californicus
Population Observation Étendue (superficie totale de la zone d’occupation) Nombre d’individus matures
1.1 Île Trial Hardy, 1952 première mention pour cette localité; effectif et étendue de la population non indiqués
Fairbarns, 2005 800 m2 10
1.2 Île Lesser Trial Brayshaw, 1982 première mention pour cette localité; effectif et étendue de la population non indiqués
Fairbarns, 2005 1 200 m2 170–180
2 Île Discovery Brayshaw, 1985 première mention pour cette localité; effectif et étendue de la population non indiqués
Fairbarns, 2003 150 m2 27
Fairbarns, 2005 350 m2 35
3.1 Îlot Alpha Pojar, 1976 première mention pour cette localité; effectif et étendue de la population non indiqués
Brayshaw, 1983 inconnue inconnu
Fairbarns, 2005 4 000 m2 400–600
3.2 Île Griffin Brayshaw, 1983 première mention pour cette localité; effectif et étendue de la population non indiqués
Fairbarns, 2005 4 000 m2 1 900–2 100
4 Île West Chatham Fairbarns, 2005 première mention pour cette localité
1 500 m2 570–590
5 Île Saturna Janszen, 1978 première mention pour cette localité; effectif et étendue de la population non indiqués
Janszen, 2005 < 50 < 200
Janszen mentionne qu’il s’agit peut–être du R. occidentalis
Total   < 2 hectares 3 077–3 515
[à l’exclusion de la pop. no 5, qui n’a pas été confirmée]
Church Hill Ceska, 1977 Mention rejetée par Fairbarns; il s’agirait d’individus de R. occidentalis de faible hauteur dont les fleurs ont quelques pétales surnuméraires

Fluctuations et tendances

Étant donné l’absence d’information fiable sur la taille des populations dans le passé, il est impossible de déterminer les fluctuations et tendances démographiques des populations actuelles de cette espèce vivace.

Immigration de source externe

Le R. californicus est abondant par endroits dans les îles San Juan et Lopez de l’État de Washington. Les populations de ces îles sont séparées des milieux propices canadiens les plus proches par une étendue d’eau de presque 15 km. Si les populations canadiennes connaissaient un effondrement démographique ou venaient à disparaître complètement, les chances sont très faibles qu’elles puissent être rétablies, en temps utile en terme de conservation, à partir de graines transportées depuis les îles San Juan par des oiseaux (P. Arcese, comm. pers., 2006). En l’absence de preuves du contraire, on peut penser que l’espèce ne se rétablirait pas naturellement au Canada à partir de propagules venant des populations de l’État de Washington.

Facteurs limitatifs et menaces

Perte d’habitat

L’habitat du Ranunculus californicus pourrait se rétrécir davantage si les Premières nations décidaient d’exploiter le secteur abritant la population no 4. Une partie de la population no 1 se trouve dans une réserve écologique, tandis que l’autre se trouve sur des terres non protégées; cette dernière pourrait disparaître s’il était décidé d’augmenter les installations de communication en place. La population no 5 se trouve sur un terrain privé situé au bord de l’eau, donc très prisé et vraisemblablement voué à un aménagement quelconque; toutefois, il est possible qu’il s’agisse d’une population de R. occidentalis plutôt que de R. californicus. Les populations no 2 et no 3 sont entièrement situées à l’intérieur d’un parc et d’une réserve écologique, où elles bénéficient d’une protection juridique, de même que leur habitat.

Menaces associées aux activités récréatives

La population no 2 est menacée par les activités et aménagements récréatifs. Une partie de cette population se trouve sur le terrain de camping d’un parc maritime provincial et a été maintes fois fauchée. L’autre partie est située juste à côté d’un sentier pédestre qui traverse le parc. Les populations no 1 et no 3 sont à l’intérieur de réserves écologiques, et la population no 4 est sur une réserve indienne. Il est demandé de ne pas pratiquer d’activités récréatives sur ces sites, mais aucune interdiction n’est mise en vigueur. Ces lieux sont utilisés notamment comme aires de pique–nique par des gens qui y viennent en bateau depuis Victoria. L’accroissement démographique que connaît le sud–est de l’île de Vancouver entraînera sans doute une augmentation du nombre de visiteurs qui se rendront sur ces sites en bateau. Les espèces qui, comme le R. californicus, préfèrent les terrains plats et dégagés seront les plus menacées, parce que leurs milieux de prédilection sont également les plus attrayants pour la balade, les piques–niques et le camping.

Menaces associées à la modification des régimes de feux

Avant l’arrivée des colons européens, la zone côtière sèche du sud–est de l’île de Vancouver était probablement soumise à des régimes de feux plus complexes qu’on ne le croit généralement. Les Premières nations recouraient régulièrement au brûlage pour favoriser la croissance de certaines espèces alimentaires (Turner et Bell, 1971), en particulier la camassie, dont les racines leur fournissaient une source d’amidon. Le feu était peut–être également employé pour améliorer la végétation servant de nourriture au wapiti et au cerf, exploités comme gibiers.

Les feux fréquents et de faible intensité supprimaient les jeunes sujets d’aulne rouge et de douglas et ralentissaient l’empiètement du peuplier faux–tremble et de la plupart des arbustes, notamment de la symphorine blanche (Symphoricarpos albus) et du rosier de Nootka (Rosa nutkana) (Fairbarns, obs. pers.). L’augmentation du niveau d’éclairement et la diminution de la concurrence résultant du brûlage favorisaient les herbacées basses, comme le Ranunculus californicus. Le brûlage périodique, en réduisant l’abondance de nombreuses espèces très compétitives, modifiait la composition de la strate herbacée.

Les pratiques de gestion des incendies des Premières nations ont également joué un rôle important dans la composition (et par conséquent dans la fertilité) des sols. La composante organique de l’horizon minéral supérieur n’a pas été grandement réduite par les incendies de faible intensité parce qu’elle s’accumulait sous la surface en raison de la décomposition in situ des racines. Le matériel organique de surface a, quant à lui, brûlé au lieu de s’accumuler, libérant ainsi des nutriments. Puisque les principaux apports en matière organique provenaient des herbes plutôt que des conifères, l’horizon minéral supérieur avait également une réaction relativement neutre, surtout par rapport à la nature acide des sols des forêts de Douglas taxifoliés (Broersma, 1973). Les feux périodiques maintenaient en permanence des zones dénudées où les graines de R. californicus pouvaient germer et les plantules pouvaient croître sans être étouffées par une épaisse couche de matière organique en décomposition et de litière.

La plupart des Premières nations ont abandonné la pratique du brûlage, et, sauf pour certains feux dirigés pratiqués à titre expérimental, les incendies sont aujourd’hui supprimés dans toute l’aire de répartition du R. californicus. En l’absence de feu, les milieux disponibles répondant aux besoins de l’espèce ont vraisemblablement diminué. Même si les régimes de brûlage étaient rétablis, dans les conditions actuelles ils favoriseraient probablement les espèces annuelles et vivaces envahissantes, capables de s’établir avant le R. californicus sur les sites dénudés par le feu. Cela s’est déjà produit à un endroit, où un brûlage a été pratiqué pour faciliter la récolte de la camassie dans un secteur voisin d’une population de R. californicus.

Menaces associées aux espèces exotiques envahissantes

La plus grande menace pour la majorité des milieux dégagés du sud–ouest de la Colombie–Britannique vient des espèces exotiques envahissantes. De façon générale, les populations actuelles de R. californicus poussent au sein de communautés dominées par de nombreuses espèces exotiques envahissantes d’arbustes, de graminées et d’herbacées à feuilles larges. Les espèces envahissantes menacent le R. californicus de diverses façons. Les arbustes (Cytisus scoparius, Rubus armeniacus, etc.) et les graminées hautes (Anthoxanthum odoratum, Bromus sterilis, Holcus lanatus, etc.) créent de l’ombre. De nombreuses graminées et herbacées à feuilles larges exotiques sont plus efficaces que le Ranunculus californicus pour prélever l’eau (surtout à la fin du printemps et au début de l’été) et les éléments nutritifs du sol. La menace liée aux espèces annuelles exotiques tient principalement à la capacité de celles–ci de s’établir les premières dans les sites favorables – zones où le sol vient d’être perturbé et qui, en leur absence, seraient colonisées par le R. californicus. Il est possible que des vivaces exotiques aient, à certains endroits, formé une couverture permanente sur des sites où le sol minéral était nu.

Importance de l’espèce

Les populations canadiennes de Ranunculus californicus présentent un intérêt scientifique du fait qu’il pourrait s’agir, comme l’indique leur répartition, de populations reliques de l'hypsithermal, période de climat chaud et sec survenue il y a de 4 000 à 6 000 ans (Hebda, 1983). Les populations canadiennes font partie d’une petite population qui s’étend jusque dans le nord–ouest de l’État de Washington, mais qui est séparée de l’aire de répartition principale de l’espèce. Sharsmith (1965) mentionne que les peuples autochtones de Californie consommaient les fruits du R. californicus. Calacademy (2002) mentionne que les Amérindiens consommaient les graines du R. californicus, qu’ils faisaient sécher puis réduisaient en farine. Nous n’avons trouvé aucun document attestant l’usage de l’espèce par les Premières nations au Canada.

Protection actuelle ou autres désignations de statut

Le Ranunculus californicus n’est pas visé par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction CITES) ni par l’Endangered Species Act des États–Unis et ne figure pas sur la Liste rouge de l'UICN. L’organisme NatureServe lui a attribué la cote G5 (non en péril à l’échelle mondiale) (NatureServe, 2003).

Dans l’État de Washington, le Programme du patrimoine naturel (Natural Heritage Program) a attribué au R. californicus la cote S1 (« critically imperiled », ou espèce gravement en péril). En Oregon, le Centre d’information sur le patrimoine naturel (Natural Heritage Information Centre) lui a attribué la cote SNR (espèce non classée). En Californie, l’espèce a également la cote SNR dans la Base de données sur la diversité naturelle (Natural Diversity Database). Les principales flores (Peck, 1941; Hitchcock et al., 1964; Munz et Keck, 1965; Wilken, 1993) ne mentionnent pas que le R. californicus est rare en Oregon ni en Californie, ce qui laisse supposer que la cote SNR se traduirait par une cote S4 ou S5.

En Colombie–Britannique, le R. californicus est actuellement coté S1 (gravement en péril). L’espèce ne pousse nulle part ailleurs au Canada. Le R. californicus a également été inscrit, par le Centre de données sur la conservation de la Colombie–Britannique, sur la « liste rouge » des espèces que les autorités provinciales jugent possiblement menacées ou en voie de disparition dans la province. Cependant, cette inscription ne confère à l’espèce aucune protection juridique. Le R. californicus figure également sur la liste des espèces « possiblement en péril » établie dans le cadre du programme Situation générale des espèces au Canada, mais il ne bénéficie d’aucune protection juridique provinciale à titre d’espèce en péril.

Résumé technique

Ranunculus californicus

Renoncule de Californie

California Buttercup

Répartition au Canada : Colombie–Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population) Inconnue, mais peut–être plusieurs années
Pourcentage observé de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années Inconnu
Pourcentage estimé de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années Inconnu
Pourcentage observé de la réduction du nombre total d’individus matures au cours d’une période de dix ans couvrant une période antérieure et ultérieure Inconnu
Est–ce que les causes du déclin sont clairement réversibles? Non
Est–ce que les causes du déclin sont comprises? Oui
Est–ce que les causes du déclin ont cessé? Non
Tendance observée du nombre de populations Stable
Y a–t–il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Inconnu
Y a–t–il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non


Nombre d’individus matures dans chaque population

Population Nbre d’individus matures
1 De 180 à 190
2 De 27 à 35
3 De 2 300 à 2 700
4 De 570 à 590
5 Exclue, car il s’agit probablement du Ranunculus occidentalis
Grand total [à l’exception de la population 5 dont l’identité est contestée] 3 077–3 515


Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence (km2) < 20 km2
Tendance observée dans la zone d’occurrence Stable
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence? Non
Superficie estimée de la zone d’occupation (km2)
8 selon un grille à mailles de 2x2; 4 selon une grille à mailles de 1x1 [à l'exception de la population 5]
2x2 grille à mailles = 8 km²
1x1 grille à mailles = 4 km²
Tendance observée dans la zone d’occupation Inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation? Non
La population totale est-elle très fragmentée? Inconnu
Nombre d’emplacements actuels
La population de l’Île Saturna (#5) est exclue
4
Tendance du nombre d’emplacements Stable
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements? Non
Tendance observée de l’aire de l’habitat Stable


Analyse quantitative

Exemple : % de la probabilité de disparition dans 50 ans


Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

Menaces réelles : utilisation à des fins récréatives, espèces envahissantes, projet d’aménagement en 2009 sur une concession de communications (pop. 1); possibilité d’aménagement du site situé sur la réserve indienne (pop. 4).


Immigration de source externe

L’espèce existe–t–elle ailleurs? États–Unis : Gravement en péril (critically imperiled) dans l’État de Washington, en sécurité (secure) en Californie et son statut en Oregon n’est pas connu.
Une immigration a t elle été constatée ou est elle possible? Inconnue
Des individus immigrants seraient ils adaptés pour survivre au Canada? Probable
Y a t il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Probable
La possibilité d’une immigration de populations externes existe–t–elle?
Il y a 15 km d’océan entre les îles San Juan et les populations canadiennes
Non


Statut existant

COSEPAC : En voie de disparition, 2008


Statut et justification de la désignation recommandés

Statut :
En voie de disparition
Code alphanumérique :
B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation :
Cette espèce vivace est confinée à deux petits groupes d’îles près de Victoria, en Colombie–Britannique. Les quatre petites populations confirmées se trouvent dans des habitats de prés côtiers où la propagation importante de plantes envahissantes met l’espèce en péril. Les impacts potentiels sur les populations incluent l’agrandissement prévu des tours de communications à un site et les amateurs d’activités récréatives non autorisés dans les habitats insulaires.


Applicabilité des critères

Critère A (Population globale en déclin) :
Sans objet. Déclin total inconnu.
Critère B (Petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Correspond à la catégorie « en voie de disparition », B1ab(iii)+2ab(iii). La superficie de la zone d’occupation et celle de la zone d’occurrence sont nettement en deça du seuil pour la catégorie « en voie de disparition » puisqu’il n’y a que quatre populations canadiennes dont l’existence à été confirmées. La qualité de l’habitat se dégrade en raison de la présence de nombreuses espèces envahissantes.
Critère C (Petite population globale et déclin) :
Sans objet. L'effectif est de < 10 000 individus, mais aucun autre sous–critère ne s'applique.
Critère D (Très petite population ou aire de répartition limitée) :
Correspond à la catégorie “en voie de disparition”, D2, puisque la zone d’occupation est de < 20 km² et que les 4 populations confirmées demeurent exposées aux répercussions constantes de la propagation des plantes envahissantes qui pourraient dominer les habitats dans un avenir rapproché.
Critère E (Analyse quantitative) :
Aucune analyse disponible.

Remerciements et experts contactés

Les rédacteurs remercient les personnes suivantes pour leur généreuse contribution : Cheryl Bryce (Première nation de Songhees), Robb Bennett (ministère des Forêts de la Colombie–Britannique), Erica Wheeler (Université de Victoria), Hans Roemer (botaniste), Jenifer Penny (Centre de données sur la conservation de la Colombie–Britannique), Brian Reader (Agence Parcs Canada), Joe Benning et Sarah Joanisse (agence des Parcs de la Colombie–Britannique), Harvey Janszen (botaniste) ainsi que Adolf et Oluna Ceska (Ceska Geobotanical Consulting).

Experts contactés

Achuff, Peter. Botaniste national. Direction de l’intégrité écologique, Parcs Canada, Parc national du Canada des Lacs–Waterton (Alberta).

Caplow, Florence. Botaniste, Washington Natural Heritage Program, Department of Natural Resources, PO Box 47014, Olympia (Washington).

Cunnington, David. Botaniste des espèces en voie de disparition, Pacific Wildlife Research Centre, Delta (Colombie–Britannique).

Donovan, Marta. Coordonnatrice des données biologiques, Conservation Data Centre de la Colombie–Britannique, Ministry of Sustainable Resource Management. CDC Data Request, le 10 février 2003, le 17 février 2003.

Fraser, Dave F. Spécialiste des espèces en voie de disparition, Ministry of Environment de la Colombie–Britannique, Environmental Stewardship Division, Ecosystems Branch, 2975 Jutland Road, Victoria (Colombie–Britannique).

Goulet, Gloria. Coordinatrice – Savoir traditionnel autochtone, Service canadien de la faune, Ottawa (Ontario).

Penny, Jenifer. Botaniste de programme, Centre de données sur la conservation de la Colombie–Britannique, ministère de l’Environnement de la Colombie–Britannique.

Sources d’information

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Arcese, P. comm. pers. 2006. Courriel adressé à M. Fairbarns, janvier 2006, Professeur et co–directeur du Centre for Applied Conservation Research, Université de la Colombie–Britannique, Vancouver (Colombie–Britannique).

Baker, James Dillon et Robert William Druden. 1991. Thrips–mediated self–pollination of two facultatively xenogamous wetland species, American Journal of Botany 78(7):959–963.

Benning, Joe. 2005. Réunion avec Matt Fairbarns, le 4 novembre 2005, Area Supervisor (Saanich and southern Gulf Islands) B.C. Parks, Victoria (Colombie–Britannique).

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Sommaire biographique des rédacteurs du rapport

Matt Fairbarns est titulaire d’un baccalauréat ès sciences avec spécialisation en botanique de l’Université de Guelph (1980). Depuis environ 20 ans, son travail porte sur les espèces rares ainsi que sur la cartographie, l’inventaire et la conservation des écosystèmes de l’Ouest canadien.

Brian Klinkenberg est professeur agrégé au département de géographie de l’Université de la Colombie–Britannique. Ses recherches portent sur la biogéographie de plantes rares, y compris leur répartition dans le paysage, et sur l'usage du SIG en études environnementales. Il est auteur et coauteur de plusieurs rapports du COSEPAC sur la situation d'espèces végétales en péril. Il coordonne le projet d’atlas électronique de la flore de la Colombie–Britannique.

Rose Klinkenberg est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en biologie de terrain de l’Université de Toronto. Depuis 1976, elle réalise des inventaires floristiques, des évaluations d’aires naturelles et des évaluations d’espèces rares ou en voie de disparition et s’occupe de gestion de la végétation.

Collections examinées

Les collections suivantes ont été consultées :

Herbier du Musée royal de la Colombie–Britannique (V); Herbier de l’Université de Victoria (UVIC); Herbier de l’Université de la Colombie–Britannique (UBC).

1 Normales climatiques établies pour la période de 1898 à 1988 à partir des observations de la station côtière de Gonzales Heights (Victoria), située à 69 m au–dessus du niveau de la mer, près de nombreux prés maritimes où on trouve des espèces en péril. En réalité, de nombreux prés maritimes se trouvent sous des conditions climatiques plus douces encore du fait qu’ils sont plus proches de l’océan et situés à plus faible altitude. Source : Normales climatiques (Environnement Canada); site Web Information climatique et hydrologique du Canada consulté en septembre 2003.
2 Seuls les individus possédant tous les principaux caractères distinctifs du Ranunculus californicus ont été dénombrés.

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