Ptérygoneure de koslov (Pterygoneurum kozlovii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 6

Répartition

Aire de répartition mondiale

En Amérique du Nord, le Pterygoneurum kozlovii n’a été observé que dans l’ouest du Canada (figure 3); l’espèce y a été signalée pour la première fois par McIntosh (1986, 1989). L’espèce est également présente en Europe centrale (Ukraine et Tchécoslovaquie) ainsi qu’en Chine (Missouri Botanical Garden, 2002). Étonnamment, aucune population n’a été signalée aux États-Unis, bien que les milieux propices y soient communs (un grand nombre de ces milieux ont été fouillés en vain dans les régions frontalières du Washington; des spécimens ont peut-être été récoltés par T. McIntosh en 1990 au Dakota du Nord, mais ils ont été égarés et n’ont pu être confirmés).


Figure 3 : Répartition du Pterygoneurum kozlovii en Amérique du Nord

Répartition du Pterygoneurum kozlovii en Amérique du Nord


Aire de répartition canadienne

L’espèce a une répartition éparpillée. Une population a été signalée en Saskatchewan (elle est signalée ici pour la première fois; spécimen examiné no 10), et 24 population en Colombie-Britannique (figure 4; tableau 1). Dans cette dernière province, l’espèce se rencontre uniquement dans les zones les plus arides, où les milieux alcalins mouillés une partie de l’année sont des éléments caractéristiques des écosystèmes locaux. En tout, 22 populations ont été signalées, réparties entre trois zones du centre-sud de la province : neuf dans le sud de la vallée de l’Okanagan, surtout aux environs d’Osoyoos; six dans la vallée de la Thompson Nord, depuis Kamloops jusqu’aux environs d’Ashcroft; sept dans la région de Cariboo, à l’ouest et au sud-ouest de Williams Lake. On a signalé deux autres populations dans le sillon des Rocheuses.

Parmi les importants efforts de récolte ayant contribué à notre connaissance actuelle de la répartition de l’espèce au Canada, il convient de citer : 1) des relevés effectués dans le cadre des recherches doctorales de T. McIntosh (1980-1983), 2) un relevé des zones arides de la province dirigé par T. McIntosh (1997-2001), 3) des travaux de terrain réalisés par T. McIntosh en 2002-2003 pour appuyer une évaluation du COSEPAC.


Figure 4 : Répartition du Pterygoneurum kozlovii au Canada (à l’exception de la population possiblement présente au Yukon)

Répartition du Pterygoneurum kozlovii au Canada (à l’exception de la population possiblement présente au Yukon).

Les numéros sont ceux qui désignent les populations dans le tableau 2. Les cercles pleins représentent les sites confirmés en 2002, tandis que les cercles vides représentent les observations antérieures qui n’ont pas été confirmées en 2002. Les carrés vides correspondent aux populations qui ont peut-être disparu. Dans la grappe de points au sud de Penticton, les numéros qui correspondent aux cercles pleins sont réunis du côté gauche. Il est impossible de distinguer les populations 2, 3 et 4 à cette échelle.

Tableau 1 : Nombre estimatif de milieux humides alcalins constituant des habitats potentiels de l’espèce en Colombie-Britannique, avec le nombre de milieux visités et le nombre de milieux où l’espèce a été observée
Région Nombre d’habitats potentielsa Nombre approximatif de milieux visités Nombre de milieux où l’espèce était présente
Kootenay 8 - 10 7 2
Okanagan (depuis Osoyoos jusqu’à la base sud-est du mont Richter, vers l’ouest jusqu’au nord de Kaledon et vers le nord) 20 - 25 18 - 20 9
Kamloops (à partir de l’est de la ville jusqu’à Spences Bridge/Cache Creek, y compris les régions de Pavilion et de Clinton, bien que celles-ci soient un peu isolées) 28 - 32 22 - 25 6
Cariboo (principalement dans des zones longeant les vallées du Fraser et de la Chilcotin, mais aussi au nord et à l’est de Chasm, au nord de Clinton) 37 - 44 28 - 32 7

Les habitats potentiels doivent être séparés d’au moins 0,5 km (cette distance est habituellement plus grande) par des paysages qui ne renferment pas de milieux convenant à l’espèce.

a Un certain nombre de personnes connaissant bien la répartition et les conditions écologiques des milieux alcalins de la province ont été consultées, notamment Ray Coupe, Hans Roemer, Fred Knezevich, Don Gayton et Kent Watson. Voir également la section « Experts contactés » du présent rapport.

 

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