Pic à tête blanche (Dryobates albolarvatus) : examen rapide de la classification du COSEPAC 2023

Titre officiel: Examen rapide de la classification du COSEPAC pour le Pic à tête blanche (Dryobates albolarvatus) au Canada 2023

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
En voie de disparition 2023

Information sur le document

Le processus d’examen rapide de la classification est utilisé par le COSEPAC dans le cas des espèces sauvages dont le statut n’a pas changé depuis leur dernière évaluation. Les renseignements facilement accessibles contenus dans le précédent rapport de situation ou sommaire du statut de l’espèce et les documents de rétablissement ainsi que ceux détenus par les équipes de rétablissement, les autorités responsables, les centres de données sur la conservation et les spécialistes des espèces ont été examinés par le sous-comité de spécialistes des espèces concerné, puis analysés par le COSEPAC. Le présent document est le sommaire des renseignements pertinents.

Les examens rapides de la classification sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril au Canada. Le présent document peut être cité de la manière suivante :

COSEPAC. 2023. Examen rapide de la COSEPAC. 2023. Examen rapide de la classification du COSEPAC pour le Pic à tête blanche (Dryobates albolarvatus) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xvii p. (Registre public des espèces en péril).

Note de production :

Le COSEPAC remercie David F. Fraser d’avoir rédigé l’examen rapide de la classification pour le Pic à tête blanche (Dryobates albolarvatus) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Richard Elliot, coprésident du Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site de web : cosepac.ca

Also available in English under the title “COSEWIC Rapid Review of Classification on the White-headed Woodpecker Dryobates albolarvatus in Canada”.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Mai 2023

Nom commun : Pic à tête blanche

Nom scientifique : Dryobates albolarvatus

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation : Ce pic non migrateur caractéristique est présent de l’extrême sud de la Colombie-Britannique au sud de la Californie. Au Canada, on ne le trouve que dans les forêts matures de pin ponderosa dans le sud de la vallée de l’Okanagan, dont il dépend pour s’alimenter et creuser des cavités de nidification. Au cours des dernières années, moins de cinq individus matures ont été recensés chaque année au Canada, et il est possible que l’espèce ne se reproduise plus régulièrement au pays. La population est exposée à des menaces permanentes sur son habitat restant, en particulier à cause des feux de forêt et des activités de suppression des incendies, de la récolte de pins plus âgés, du développement immobilier et des effets de l’infestation de dendroctones du pin ponderosa.

Répartition : Colombie-Britannique

Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1992. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2000, en novembre 2010 et en mai 2023.

COSEPAC examen rapide de la classification

Sommaire de l’évaluation

Nom français : Pic à tête blanche

Nom anglais : White-headed Woodpecker

Nom scientifique : Dryobates albolarvatus

Statut : En voie de disparition

Justification de la désignation (COSEPAC, 2010) : Au Canada, ce pic distinctif ne niche qu’en Colombie-Britannique. La population canadienne est extrêmement petite et compte probablement moins de 100 individus. Elle est exposée aux menaces continues provenant de la perte et de la dégradation de son habitat. Un effet rescousse en provenance des États-Unis, où les populations sont clairsemées, serait limité en raison du déclin des populations américaines et de l’habitat limité restant au Canada.

Préface

L’American Ornithological Society considère maintenant que le Pic à tête blanche, anciennement du genre Picoides, appartient au genre Dryobates (Chesser et al., 2020), même si certaines autorités, comme l’International Ornithologists’ Union, considèrent qu’il appartient au genre Leuconotopicus (documentation examinée par Kozma et al., 2020).

Le Pic à tête blanche a toujours été peu commun au Canada (Weber et Cannings, 1976; Campbell et al., 1990). En 1997, il était suffisamment rare pour qu’aucun relevé systématique réalisé pendant la période de reproduction dans son ancienne aire de répartition connue, dans l’extrême sud de la Colombie-Britannique, ne permette de détecter des individus reproducteurs, même si quelques individus ont tout de même été recensés (Ramsay, 1997). L’espèce a été répertoriée dans deux carrés de 10 x 10 km au cours des 5 années de préparation de l’Atlas des oiseaux nicheurs de la Colombie-Britannique (2008-2012), où son statut de reproduction a été évalué comme étant « probable », mais non confirmé (Chytyk et Fraser, 2015).

Le nombre de Pics à tête blanche au Canada a apparemment poursuivi son déclin depuis le dernier rapport de situation du COSEPAC (COSEWIC, 2010), d’après la fréquence réduite des observations et les signes d’un déclin marqué de la zone d’occurrence. Le Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique ne compte des données sur des mentions que pour quatre des dix dernières années (2011-2020) : 2011 (un couple sur Camp McKinney Road), 2013 (un individu sur Camp McKinney Road et un couple au lac White), 2014 (un individu à Okanagan Falls) et 2015 (un individu dans la réserve nationale de faune Vaseux-Bighorn; British Columbia Conservation Data Centre, 2021). Aucune observation n’a été signalée entre 2016 et 2021, malgré des vérifications à des sites connus et dans d’autres parties de l’habitat convenable. La plupart des ornithologues locaux pensent qu’aucun Pic à tête blanche n’est actuellement présent dans la vallée de l’Okanagan (Charlesworth, comm. pers., 2021).

Selon l’estimation du COSEPAC (COSEWIC, 2010), la zone d’occurrence était d’environ 1 500 km2, une superficie identique à la valeur calculée dans le présent examen rapide d’après les observations effectuées entre 2001 et 2010 (figure 1). Le calcul de la zone d’occurrence actuelle à partir des observations effectuées au cours de la période de dix ans la plus récente (2011-2020) donne une estimation indirecte beaucoup plus petite de 90 km2 (figure 2), ce qui représente une réduction probable d’environ 94 %. Aucune estimation de la zone d’occurrence ne tient compte du très petit nombre d’observations sporadiques à l’extérieur de l’aire de reproduction connue dans la vallée de la Similkameen, la région de Grand Forks et les monts du Kootenay, dans le sud de la Colombie-Britannique. Ces observations sont considérées dans le présent examen comme étant « occasionnelles », comme dans les rapports de situation précédents (Cannings, 2000; COSEWIC, 2010) et le programme de rétablissement fédéral (Environment Canada, 2014).

Le COSEPAC (COSEWIC, 2010) a estimé que la population canadienne de Pics à tête blanche comptait « probablement même seulement une dizaine d’adultes ». La taille actuelle de la population est inconnue, mais il est probable qu’il n’y ait eu que de zéro à cinq individus matures au Canada au cours de chacune des dix dernières années, et il est possible que le Pic à tête blanche ne se reproduise plus régulièrement au pays.

Mentions du Pic à tête blanche dans la région du sud de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, 2001-2010. Une description longue suit.
Figure 1. Mentions du Pic à tête blanche au Canada d’après le Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique (British Columbia Conservation Data Centre, 2021), eBird (2021) et Environnement Canada (Environment Canada, 2014) au cours de la période de dix ans s’étalant de 2001 à 2010, à l’exclusion des individus occasionnels. La zone d’occurrence approximative pour cette période est ombragée en gris, et sa superficie est estimée à environ 1 500 km2.
Description longue

Carte du sud de l’Okanagan, de Summerland à Osoyoos, où 15 localités ont été définies. Trois localités se trouvent respectivement près de Summerland, de Naramata et de Penticton; quatre sont dispersées à mi-chemin entre Penticton et Oliver; une se trouve à Keremeos; quatre sont regroupées au sud-est d’Oliver; trois sont disséminées à l’est d’Osoyoos. Les lignes qui rejoignent les localités les plus en périphérie créent un polygone ombré de gris qui s’étend de Summerland et de Namarata, au nord, jusqu’à Keremeos, à l’ouest, et jusqu’à non loin de la frontière canado-américaine, au sud. À l’est, la ligne s’étend d’une localité située à l’est d’Osoyoos jusqu’à Naramata. 

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Snowy Protected Area = Aire protégée Snowy

Mentions du Pic à tête blanche dans la région du sud de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, 2011-2020.  Une description longue suit.
Figure 2. Mentions du Pic à tête blanche au Canada d’après le Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique (British Columbia Conservation Data Centre, 2021) au cours de la période de dix ans s’étalant de 2011 à 2020, à l’exclusion des individus errants. eBird ne compte aucune mention pour cette période. La zone d’occurrence approximative pour cette période est ombragée en gris, et sa superficie est estimée à environ 90 km2. 
Description longue

Carte du sud de l’Okanagan, de Penctiton à Osoyoos, où cinq localités ont été définies. Deux localités se trouvent juste au sud de Kaleden; deux sont situées au nord-ouest d’Oliver; une se trouve au sud-est d’Oliver. Les lignes reliant les localités les plus éloignées créent un triangle ombré de gris. 

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :
Snowy Protected Area = Aire protégée Snowy

Résumé technique

Dryobates albolarvatus
Pic à tête blanche
White-headed Woodpecker
Répartition au Canada (province/territoire/océan) : Colombie-Britannique

Données démographiques

Liste des questions et reponse sur les données démographiques
Question Response Note
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population) 2,6 ans D’après la méthode d’estimation de l’UICN (Bird et al., 2020)
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Oui Inféré, d’après un déclin estimé de la zone d’occurrence et un déclin du nombre d’observations signalées au cours des dix dernières années.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Inconnu Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. L’ampleur du déclin continu est inconnue. Déclin inféré à partir du déclin estimé de la zone d’occurrence apparente, sans aucune observation au cours des cinq dernières années et sans aucun site de nidification connu au cours des dix dernières années.
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Inconnu Sans objet
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu Le déclin constaté au cours des dix dernières années se poursuit probablement, mais à un rythme inconnu.
Est-ce que les causes du déclin sont clairement comprises? Oui Principalement la perte d’habitat et les menaces pesant sur les peuplements de pin ponderosa (Pinus ponderosa) dont l’espèce dépend (voir Chytyk et Fraser, 2015; Environment Canada, 2014).
Est-ce que les causes du déclin ont effectivement cessé? Non Sans objet
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles? Non Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non Sans objet

Information sur la répartition

Liste des questions et reponse du l'information sur la répartition
Question Response Note
Superficie estimée de la zone d’occurrence Environ 90 km2 Inférée, d’après la répartition des cinq mentions pendant la période de dix ans la plus récente (2011-2020).
Indice de zone d’occupation (IZO), valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté  0 à 8 km2 Inféré, d’après un maximum de deux couples reproducteurs, bien qu’il n’y ait eu aucune observation au cours des cinq dernières années, et aucun site de nidification connu au cours des dix dernières années.
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? a. Possiblement
b. Non
Sans objet
Nombre de localités* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant). 0-2 La plupart des sites de nidification potentiels se trouvent séparément sur des terres privées, et chaque propriété foncière est considérée comme un site distinct en raison des différences prévues dans la gestion de l’habitat forestier, y compris la gestion des chicots et la réduction des incendies. Il n’y aurait qu’une seule localité si tous les sites étaient éliminés par un seul événement (p. ex. les effets du dendroctone du pin ponderosa [Dendroctonus ponderosae], du dendroctone occidental du pin [D. brevicomis], ou d’un incendie), et aucune localité s’il ne restait aucun couple reproducteur.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Probablement Déclin d’environ 94 % inféré entre les périodes de dix ans, d’après une zone d’occurrence d’environ 1 500 km2 estimée à partir des mentions de 2001-2010, et une zone d’occurrence d’environ 90 km2 estimée à partir des mentions de 2011-2020 (figures 1 et 2).
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Probablement Inféré à partir de la différence entre l’IZO estimé pour la dernière période de dix ans (2011-2020; 0-8 km2) et l’IZO estimé pour les dix années précédentes (2001-2010; < 20 km2).
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Non Une seule sous-population au Canada.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités »*? Non L’évaluation précédente a permis de désigner une localité, en raison de la menace que représente le dendroctone occidental du pin et le dendroctone du pin ponderosa pour l’habitat de forêts de pin ponderosa.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue et/ou la qualité] de l’habitat? Oui, il y a un déclin observé et prévu de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat, et ce déclin devrait se poursuivre. Perte continue de pins ponderosa matures en raison des incendies, des coupes de bois, du développement résidentiel et de l’expansion des vignobles. Réduction de la qualité de l’habitat en raison de la perte de chicots anciens utilisés pour la nidification à cause des incendies et de la coupe du bois.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*? Non Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non Sans objet

* Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)

Sous-populations total (une sous-population) = Nombre d’individus matures (utilisez une fourchette plausible) Population estimée entre 0 et 5 individus au cours d’une année donnée.

Remarques sur les estimations du nombre d’individus : La population se situe probablement vers la limite inférieure de la fourchette d’estimation pour la plupart des années, en particulier pour les cinq années les plus récentes (2016-2020).

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, selon la plus longue période, jusqu’à un maximum de 100 ans, ou 10 % sur 100 ans]. Inconnue, aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces et facteurs limitatifs

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui, remplis pour le CDC de la Colombie-Britannique en 2016 (British Columbia Conservation Data Centre, 2022).

Impact global des menaces : très élevé

Menaces identifiées dans l’évaluation des menaces de 2016 (British Columbia Conservation Data Centre, 2022), en ordre décroissant de leur niveau d’impact.

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? Forte dépendance aux graines de pins ponderosa matures pour l’alimentation (COSEWIC, 2010).

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Liste des questions et reponse du l'immigration de source externe
Question Response Note
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. S2 (en péril) dans les États limitrophes (État de Washington et Idaho) où l’espèce est présente (NatureServe, 2021) Sans
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui La population canadienne pourrait dépendre d’une immigration en provenance des États-Unis (Environment Canada, 2014).
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui Il est connu que l’espèce se reproduit au Canada.
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui, mais la superficie est faible. L’habitat de forêts du pin ponderosa est fragmenté et en déclin (Environment Canada, 2014; British Columbia Conservation Data Centre, 2022).
Les conditions se détériorent-elles au Canada+? Oui De multiples menaces pèsent sur l’habitat (Environment Canada, 2014; British Columbia Conservation Data Centre, 2022).
Les conditions de la population source (c.-à-d. de l’extérieur) se détériorent-elles+? Oui Selon l’évaluation, l’espèce occupe le rang S2 (en péril) dans l’État de Washington et en Idaho en raison du déclin de la population et des multiples menaces qui pèsent sur elle.
La population canadienne est-elle considérée comme un puits+? Possiblement La population canadienne pourrait être un puits, car une immigration en provenance des États-Unis contribue probablement au maintien de la population canadienne (voir le point 26, ci-dessus).
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non, l’habitat au Canada est limité et en déclin, et les populations sources potentielles sont en péril. Même si les sites de nidification les plus proches aux États-Unis se trouvent à moins de 40 km du Canada, les populations sont faibles et en déclin dans les États adjacents (L. Ramsay, comm. pers.).

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Oui, dans certains cas

L’emplacement des sites de nidification sur des terres privées ne devrait pas être divulgué.

Statut actuel

COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1992. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2000, en novembre 2010 et en mai 2023.

Statut et justification de la désignation

Statut : En voie de disparition

Codes alphanumériques : En voie de disparition, C2a(i,ii); D1

Justification du changement de statut : Sans objet

Justification de la désignation (2023) : Ce pic non migrateur caractéristique est présent de l’extrême sud de la Colombie-Britannique au sud de la Californie. Au Canada, on ne le trouve que dans les forêts matures de pin ponderosa dans le sud de la vallée de l’Okanagan, dont il dépend pour s’alimenter et creuser des cavités de nidification. Au cours des dernières années, moins de cinq individus matures ont été recensés chaque année au Canada, et il est possible que l’espèce ne se reproduise plus régulièrement au pays. La population est exposée à des menaces permanentes sur son habitat restant, en particulier à cause des feux de forêt et des activités de suppression des incendies, de la récolte de pins plus âgés, du développement immobilier et des effets de l’infestation de dendroctones du pin ponderosa.

Applicabilité des critères

Critères A : (Déclin du nombre total d’individus matures) : Pourrait correspondre au critère de la catégorie « espèce en voie de disparition », A2c. Déclin présumé du nombre d’individus matures de plus de 50 % au cours des 10 dernières années, selon le déclin inféré de la zone d’occurrence représentant un déclin du nombre d’observations au cours de cette période, mais il n’existe aucune preuve solide du nombre d’individus.

Critères B : (Aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Pourrait correspondre aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition », B1ab(i,ii,iii,v)+2ab(i,ii,iii,v). La zone d’occurrence pourrait être inférieure à 5 000 km2; l’IZO est inférieur à 500 km2, l’espèce est présente dans moins de 5 localités (probablement 0 à 2), mais il n’existe aucune preuve numérique solide d’un déclin continu de la zone d’occurrence, de l’indice de zone d’occupation, de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures.

Critères C : (Nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition », C2a(i,ii). Selon les estimations, la population totale compte moins de 200 individus matures et connaît un déclin continu inféré et prévu du nombre d’individus matures, aucune population ne compte plus de 50 individus matures, et la seule sous-population compte la totalité des individus matures.

Critères D : (Très petite population totale ou répartition restreinte) : Correspond au critère de la catégorie « espèce en voie de disparition », D1. Selon les estimations, la population compte beaucoup moins de 250 individus matures.

Critères E : (Analyse quantitative) : Sans objet; aucune analyse n’a été effectuée.

Remerciements

Environnement et Changement climatique Canada a financé la préparation du présent rapport. Richard Elliot, coprésident du Sous-comité de spécialistes (SCS) des oiseaux du COSEPAC, et Mike Burrell, Pete Davidson et Liana Zanette, membres du SCS, ont fourni des commentaires utiles à la préparation du rapport. Les experts énumérés ci-dessous ont fourni des données et/ou des conseils précieux.

Experts contactés

Sources d’information

Bird, J.P., R. Martin, H.R. Akçakaya, J. Gilroy, I.J. Burfield, S.T. Garnett, A. Symes, J. Taylor, Ç.H. Şekercioğlu et S.H.M. Butchart. 2020. Generation lengths of the world’s birds and their implications for extinction risk. Conservation Biology 34:1252–1261.

British Columbia Conservation Data Centre. 2022. Dryobates albolarvatus - Element Subnational Ranking Report. British Columbia Conservation Data Centre. Victoria, British Columbia. 7 pp.

British Columbia Conservation Data Centre. 2021. White-headed Woodpecker BC Species and Ecosystems Explorer Website. British Columbia Ministry of Environment, Victoria, British Columbia. Site Web : [consulté en février 2021].

Campbell, R.W., N.K. Dawe, I. McTaggart-Cowan, J.M. Cooper, G.W. Kaiser et M.C.E. McNall. 1990. The Birds of British Columbia, Volume 2: Nonpasserines, Diurnal birds of prey through woodpeckers. Royal British Columbia Museum and Canadian Wildlife Service, Victoria, British Columbia. pp 440-441.

Cannings, R.J. 1995. Status report on the White-headed Woodpecker, Picoides albolarvatus, in British Columbia. British Columbia Ministry of Environment, Victoria, British Columbia Wildlife Bulletin No. B-80.

Cannings, R.J. 2000. Update COSEWIC Status Report on White-headed Woodpecker (Picoides albolarvatus). Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 17 pp.

Cannings, R.A., R.J. Cannings et S.G. Cannings. 1987. Birds of the Okanagan Valley, British Columbia. The Royal British Columbia Museum, Victoria, British Columbia.

Charlesworth, C., comm. pers. 2021. Conversation téléphonique avec D. F. Fraser. Juillet 2021. Réviseur pour les régions de l’Okanagan, de l’Intérieur et du Kootenay, Alerte d’oiseaux rares pour la Colombie-Britannique, Vancouver (Colombie-Britannique).

Chesser, R.T., S.M. Billerman, K.J. Burns, C. Cicero, J.L. Dunn, A.W. Kratter, I.J. Lovette, N.A. Mason, P.C. Rasmussen, J.V. Remsen Jr., D.F. Stotz et K. Winker. 2020. Check-list of North American Birds (online). American Ornithological Society. Site Web : [consulté en février 2021].

Chytyk, P. et D.F. Fraser. 2015. White-headed Woodpecker. In P.J.A. Davidson, R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage et C.M. Di Corrado (eds.). The Atlas of the Breeding Birds of British Columbia, 2008-2012. Bird Studies Canada. Delta, British Columbia. Site Web : [consulté en février 2021]. [Également disponible en français : Chytyk, P. et D.F. Fraser. 2015. Pic à tête blanche. Dans P.J.A. Davidson, R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage et C.M. Di Corrado (éd.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012. Études d’Oiseaux Canada. Delta, Colombie-Britannique.]

COSEWIC. 2010. COSEWIC assessment and status report on the White-headed Woodpecker. Ottawa viii + 21 pp. Site Web : White-headed woodpecker (Picoides albolarvatus): COSEWIC assessment and status report 2010. [consulté en février 2021]. [Également disponible en français : COSEPAC. 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Pic à tête blanche (Picoides albolarvatus) au Canada. Ottawa. x + 26 p. Site Web : Pic à tête blanche (Picoides albolarvatus): évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2010.]

eBird. 2021. eBird: An online database of bird distribution and abundance. eBird, Ithaca, New York. Site Web [consulté en février 2021].

Environment Canada. 2014. Recovery Strategy for the White-headed Woodpecker (Picoides albolarvatus) in Canada. Species at Risk Act Recovery Strategy Series. Environment Canada, Ottawa. iv + 17 pp. Site Web : White-headed woodpecker (Picoides albolarvatus): recovery strategy 2014 [consulté en février 2021]. [Également disponible en français : Pic à tête blanche (Picoides albolarvatus): programme de rétablissement 2014]

Fraser, D.F., W.L. Harper, S.G. Cannings et J.M. Cooper. 1999. Rare birds of British Columbia. Wildlife Branch and Resources Inventory Branch, British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, Victoria, British Columbia. 244 pp.

Joy, J., R. Van den Driessche et S. McConnell. 1995. 1995 White-headed Woodpecker population and habitat inventory in the South Okanagan. Rapport inédit, British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, Penticton, British Columbia.

Kozma, J.M., T.J. Lorenz, M.G. Raphael, K.L. Garrett et R.D. Dixon (2020). White-headed Woodpecker (Dryobates albolarvatus), version 2.0. In Birds of the World (P.G. Rodewald et B.K. Keeney, Editors). Cornell Lab of Ornithology, Ithaca, New York. Site Web : [consulté en février 2021].

NatureServe. 2021. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application Web]. Version 7.1. NatureServe, Arlington, Virginia. Site Web : [consulté en mai 2021].

Ramsay, L. 1997. White-headed Woodpecker survey in the South Okanagan, B.C. (1996 and 1997). Rapport inédit, British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, Wildlife Branch, Penticton, British Columbia.

Ramsay, L., comm. pers. 2021. Conversation avec D.F. Fraser. Juillet 2021. Zoologiste de programme (à la retraite), British Columbia Conservation Data Centre, Victoria (Colombie-Britannique).

Sarell, M.J., C. Wood et A. Haney. 2003. An assessment of two types of habitat models for the White-headed Woodpecker using habitat field data and sightings in the south Okanagan. Unpublished report, British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, Wildlife Branch, Penticton, British Columbia.

Weber, W.C. et S.R. Cannings. 1976. The White-headed Woodpecker (Dendrocopos albolarvatus) in British Columbia. Syesis 9:215-220.

Wood, C. 2003. An assessment of White-headed Woodpecker habitat and population estimates in the south Okanagan using a terrestrial ecosystem mapping model. Unpublished report, British Columbia Ministry of Environment, Lands and Parks, Wildlife Branch, Penticton, British Columbia.

Rédacteur de l’examen rapide de la classification

David F. Fraser, membre scientifique non gouvernemental du COSEPAC. Février 2022.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2023)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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