Morse de l'Atlantique (Odobenus rosmarus rosmarus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 1
COSEPAC
Sommaire de l’évaluation
Sommaire de l’évaluation -- Avril 2006
Nom commun :
Morse de l'Atlantique
Nom scientifique :
Odobenus rosmarus rosmarus
Statut :
Espèce préoccupante
Justification de la désignation :
Cinq populations, s'étendant de la Nouvelle-Écosse à l'Extrême-Arctique, sont reconnues à des fins de gestion en fonction de la répartition géographique, de la génétique et des données basées sur les isotopes du plomb. Certaines des populations semblent être plus en péril que d'autres en raison de la chasse excessive et pourraient être menacées. Cependant, il y a un manque de connaissances au sujet de la structure des populations pour pouvoir les évaluer séparément. La population de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent a été chassée au point de disparaître du pays à la fin du XVIIIe siècle. Des observations récentes sporadiques d'individus et de petits groupes dans le golfe du Saint-Laurent et au large de la Nouvelle-Écosse ne sont pas considérées comme preuves de rétablissement. La population du sud et de l'est de la baie d'Hudson compte apparemment quelques centaines d'individus, bien que la taille et la structure de la population soient peu connues. Des observations effectuées depuis la fin des années 1930 jusqu'à présent indiquent que les nombres ont diminué considérablement, mais le taux de diminution ne peut pas être quantifié, et on ne sait pas si le déclin se poursuit. La petite taille de la population laisse croire que celle-ci pourrait être sensible aux perturbations et aux petites augmentations des activités de chasse. La population totale du nord de la baie d'Hudson et du détroit de Davis pourrait être aussi petite que de 4 000 à 6 000 individus. La durabilité des prises minimums actuelles est incertaine. Une partie de cette population est chassée dans les eaux du Groenland. La population du bassin Foxe était estimée à 5 500 individus en 1989. On ne sait pas si les taux d'exploitation actuels sont durables. Il est possible que la chasse ait réduit la population de la baie de Baffin (Extrême-Arctique) à seulement un faible pourcentage de son nombre d'individus présents en 1900. Le peu d'information disponible indique que la population actuelle est petite et qu'une portion de celle-ci continue d'être chassée à des niveaux non durables dans la région des eaux du Nord du Canada et dans le nord-ouest du Groenland. Toutefois, les données de suivi par satellite et l'information génétique indiquent que certains individus de cette population habitent l'archipel canadien (ouest des détroits de Jones et Penny et détroit de Lancaster) et ne sont pas exposés à la chasse excessive. De meilleurs renseignements sont requis au sujet de la taille et de la composition des populations, des déplacements saisonniers, des paramètres vitaux et de la mortalité attribuable à la chasse. La menace la plus importante est la chasse excessive, notamment en ce qui concerne les populations qui habitent les parties méridionale et septentrionale de l'aire de répartition actuelle de l'espèce. L'espèce se qualifie presque pour le statut « menacée » et nécessite un plan efficace de gestion de la chasse. Aucun plan de gestion n'est actuellement en place pour l'espèce. Bien que des niveaux maximum de récolte aient été établis pour quelques collectivités, on ne sait pas s'ils sont efficaces pour éviter la chasse excessive.
Répartition :
Nunavut, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve, Océan Arctique
Historique du statut :
Le morse de l'Atlantique au Canada a été traité par le COSEPAC comme deux populations distinctes en 1987 et en mai 2000. En avril 2006, le COSEPAC a inclus les deux populations dans une seule unité désignable pour le morse de l'Atlantique au Canada, laquelle espèce a été désignée « préoccupante ». Dernière évaluation fondée sur une mise à jour d'un rapport de situation.
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