Hémileucin de Nuttall (Hemileuca nuttalli) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2015
En voie de disparition
2015
Table des matières
- Table des matières
- Sommaire de l'évaluation
- Résumé
- Résumé technique
- Description et importance de l'espèce sauvage
- Répartition
- Habitat
- Biologie
- Taille et tendances des populations
- Menaces et facteurs limitatifs
- Agriculture et aquaculture (impact : élevé à moyen) (2)
- Développement résidentiel ou commercial (impact : très élevé à moyen) (1)
- Modification des systèmes naturels (impact : faible) (7)
- Production d’énergie et exploitation minière (impact : négligeable) (3)
- Corridors de transport et de service (impact : négligeable) (4)
- Intrusions et perturbations humaines (impact : négligeable) (6)
- Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (8)
- Pollution (impact : inconnu) (9)
- Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (11)
- Facteurs limitatifs
- Nombre de localités
- Protection, statuts et classements
- Remerciements et experts contactés
- Sources d'information
- Sommaire biographique des rédactrices du rapport
- Collections examinées
Liste des figures
- Figure 1. Hémileucin de Nuttall mâle adulte provenant du comté de Benton, dans l’État de Washington
- Figure 2. Chenille du dernier stade d’hémileucin de Nuttall sur une tige de purshie tridentée (Purshia tridentata)
- Figure 3. Œufs (a) et chrysalide mâle (b) d’hémileucin de Nuttall
- Figure 4. Aire de répartition mondiale approximative de l’hémileucin de Nuttall.
- Figure 5. Répartition de l’hémileucin de Nuttall au Canada et de l’habitat à purshie tridentée (Purshia tridentata) dans la vallée de l’Okanagan
- Figure 6. Habitat à purshie tridentée de l’hémileucin de Nuttall à la réserve écologique Hayne’s Lease, près d’Osoyoos (vue vers le sud-est).
- Figure 7. Purshie tridentée tuée par un incendie dans un milieu anciennement occupé par l’hémileucin de Nuttall, à l’est du lac Vaseux (vue vers le nord).
- Figure 8. Période de vol de l’hémileucin de Nuttall dans le Nord-Ouest Pacifique (Crabo et al., 2012)
- Figure 9. Image GoogleEarth (8/3/2012) indiquant l’emplacement de la mention de l’hémileucin de Nuttall (S. Ife) à l’est du lac Vaseux. On y aperçoit les vignobles, la gravrière et le quartier résidentiel entourant ce qui reste de l’habitat à purshie tridentée
Liste des tableaux
- Tableau 1. Captures et observations documentées d’hémileucins de Nuttall au Canada/li>
- Tableau 2. Sommaire des recherches ciblées infructueuses de chenilles (2014) et d’adultes (2009 d’hémileucin de Nuttall effectuées récemment au Canada
- Tableau 3. Sites connus occupés ou anciennement occupés et menaces généralisées pesant sur l’hémileucin de Nuttall
Information sur le document
COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda
COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l'on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2015. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’hémileucin de Nuttall (Hemileuca nuttalli) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 45 p. (Registre public des espèces en péril site Web)
Note de production :
Le COSEPAC remercie Allan Harris et Rob Foster d’avoir rédigé le rapport de situation sur l’hémileucin de Nuttall (Hemileuca nuttalli) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jennifer Heron, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s'adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC
Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Nuttall's Sheep Moth Hemileuca nuttalli in Canada.
Illustration/photo de la couverture :
Hémileucin de Nuttall -- Photo gracieusement fournie par le rédacteur.
COSEPAC Sommaire de l'évaluation
Sommaire de l'évaluation – novembre 2015
- Nom commun
- Hémileucin de Nuttall
- Nom scientifique
- Hemileuca nuttalli
- Statut
- En voie de disparition
- Justification de la désignation
- Ce grand papillon nocturne, voyant et remarquable est restreint à l’habitat de la purshie tridentée dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique. Ce type d’habitat a connu un déclin considérable en qualité et en étendue au cours du dernier siècle et demeure menacé par la conversion continue en viticulture, le développement résidentiel et commercial ainsi que par l’impact des incendies. Ce papillon nocturne est rare au Canada, peu d’individus ont été observés depuis la première mention en 1920. Des fluctuations potentiellement importantes dans la taille de la population pourraient affecter sa viabilité à long terme.
- Répartition
- Colombie-Britannique
- Historique du statut
- Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2015.
COSEPAC Résumé
Hémileucin de Nuttall - Hemileuca nuttalli
Description et importance de l'espèce sauvage
L’hémileucin de Nuttall (Hemileuca nuttalli) est une grande espèce de papillon nocturne qui appartient à la famille des Saturniidés. Chez les adultes des deux sexes, les ailes antérieures mesurent 32 à 39 mm de longueur et sont blanches à jaune pâle, tandis que les ailes postérieures sont jaune vif; les deux paires d’ailes sont ornées d’un motif d’épaisses marques noires. Les chenilles sont noires et hérissées d’épines et atteignent une longueur d’environ 50 mm au dernier stade.
Répartition
L’aire de répartition mondiale de l’hémileucin de Nuttall s’étend du nord au sud depuis l’extrême sud de la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, jusqu’au nord de l’Arizona et au Nouveau-Mexique. Au Canada, l’espèce a été observée dans trois régions du sud de la vallée de l’Okanagan : 1) Osoyoos; 2) Oliver (emplacement précis du site inconnu); 3) lac Vaseux. Les mentions les plus récentes de l’espèce ont été enregistrées en 2002, près du lac Vaseux, et en 1986, dans la réserve écologique Hayne’s Lease (à environ 8 km au nord d’Osoyoos). On ignore si l’occurrence de la réserve écologique de Hayne’s Lease correspond exactement au site où ont été enregistrées les mentions historiques étiquetées « Osoyoos », et l’emplacement exact de l’observation d’Oliver est inconnu. Les recherches ciblées effectuées à six sites en 2009 (adultes) et à 16 sites en 2014 (chenilles) se sont révélées infructueuses. Le site où l’espèce avait été observée en 2002 a été revisité lors des recherches ciblées effectuées en 2014.
Habitat
Au Canada, l’hémileucin de Nuttall se rencontre à faible altitude sur les pentes sèches et dégagées de steppes arbustives à graminées cespiteuses où sa seule plante hôte larvaire connue au Canada, la purshie tridentée (Purshia tridentata), atteint son abondance maximale. Son principal habitat est la communauté végétale à purshie tridentée et à stipe chevelue qui, sous l’effet de la perte d’habitat, est aujourd’hui fragmentée et couvre moins de 33 % de sa superficie historique dans la vallée de l’Okanagan, soit environ 3 200 ha.
Biologie
L’hémileucin de Nuttall est univoltin, et son cycle vital est probablement étalé sur 1 ou 2 ans. Les œufs, déposés sur les plantes hôtes à la fin de l’été, passent l’hiver et éclosent habituellement au printemps suivant, à la fin d’avril ou en mai. Les jeunes chenilles sont grégaires, mais les chenilles plus âgées adoptent un mode de vie solitaire. À la fin du cinquième stade, les chenilles se tissent un cocon dans la litière de feuilles ou dans un terrier peu profond, et les adultes émergent plus tard durant la saison ou possiblement au cours de l’année suivante. Au Canada, la période de vol connue s’étend d’août au début de septembre, mais la durée de vie individuelle des adultes est beaucoup plus courte (les adultes ne s’alimentent pas). Les adultes sont diurnes et affichent un pic d’activité en après-midi. Les deux sexes volent rapidement. Depuis un perchoir approprié, les femelles émettent des phéromones pour attirer des partenaires en vue de l’accouplement.
Taille et tendances des populations
On ne dispose actuellement pas de toutes les informations requises pour évaluer la taille ou les tendances des populations. Des milliers de chenilles ont été observées près du lac Vaseux en 1976, et l’espèce y a été vue pour la dernière fois en 2002. À la réserve écologique Hayne’s Lease, les dernières observations de l’espèce remontent à 1986, en dépit des recherches répétées qui ont été effectuées. On ne dispose d’aucune donnée sur les tendances des populations, mais apparemment, l’habitat à purshie tridentée convenant à l’espèce a subi un important déclin (tant en qualité qu’en superficie et en étendue) dans la vallée de l’Okanagan.
Menaces et facteurs limitatifs
Les effets cumulés de la perte cumulée d’habitat et de la dégradation et de la fragmentation des parcelles d’habitat restantes causées par l’agriculture (principalement l’aménagement de vignobles et de vergers) et le développement résidentiel et commercial représentent les plus importantes menaces pour les populations d’hémileucins de Nuttall au Canada.
Protection, statuts et classements
L’hémileucin de Nuttall ne bénéficie d’aucune protection officielle et n’a aucun statut de conservation au Canada. Il n’est pas classé par le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique et il est considéré comme non en péril à l’échelle mondiale.
Résumé technique
- Nom scientifique :
- Hemileuca nuttalli
- Nom français :
- Hémileucin de Nuttall
- Nom anglais :
- Nuttall's Sheep Moth
- Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
- Colombie-Britannique
Données démographiques
Éléments du résumé technique | information |
---|---|
Durée d’une génération | 1 à 2 ans |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? | Oui. Déclin inféré en considération de la perte d’habitat à purshie tridentée. |
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations] | Inconnu |
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. | Inconnu |
Pourcentage [prévu ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. | Inconnu |
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. | Inconnu |
Est-ce que les causes du déclin a) sont clairement réversibles b) et comprises, c) et ont effectivement cessé?
|
|
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
|
Probablement |
Information sur la répartition
Éléments du résumé technique | information |
---|---|
Superficie estimée de la zone d’occurrence | 71 km² |
Indice de zone d’occupation (IZO) [toujours fournir une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km x 2 km]. | 20 km² |
La population totale est-elle gravement fragmentée? En d’autres mots, est-ce que plus de la moitié (50 %) de sa zone d’occupation totale se situe dans des parcelles d’habitat qui a) couvrent une superficie moindre que celle jugée nécessaire au maintien d’une population viable et b) sont séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance excédant la capacité de dispersion connue de l’espèce? |
|
Nombre de localités (Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.) |
< 5 |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? | Oui. Déclin inféré en considération de la perte de la plante hôte. |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? | Oui. Déclin inféré en considération de la perte de la plante hôte. |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? | Oui. Déclin inféré en considération de la perte de la plante hôte. |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités? (Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.) |
Oui. Déclin inféré en considération de la perte de la plante hôte. |
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? | Oui. Il y a un déclin continu inféré de la superficie et de la qualité de l’habitat. |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? (Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.) |
Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? | Non |
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? | Non |
Nombre d'individus matures dans chaque population
Population : | Nombre d'individus matures |
---|---|
Total | Inconnu |
Analyse quantitative
Éléments du résumé technique | information |
---|---|
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. | Aucune |
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, par ordre décroissant d’impact)
La perte cumulée, la dégradation et la fragmentation de l’écosystème à purshie tridentée constituent les principales menaces pour l’hémileucin de Nuttall. L’intégrité écologique et l’état des prairies à purshie tridentée ont été gravement compromis. Les menaces comprennent également la fragmentation causée par :
- le développement agricole (en particulier l’aménagement de vignobles);
- le développement urbain/suburbain;
- l’altération des régimes des incendies et l’augmentation de l’intensité des incendies qui s’est ensuivie à certains sites;
- le surpâturage par le bétail;
- l’introduction constante d’espèces non indigènes envahissantes et leur propagation.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Éléments du résumé technique | information |
---|---|
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. | Les populations de l’État de Washington sont apparemment stables. |
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? | Inconnu. Les adultes volent bien, et la population connue la plus proche dans l’État de Washington se trouve à environ 100 km de la parcelle d’habitat potentiellement propice la plus proche au Canada. Une immigration paraît toutefois peu probable, car l’espèce a des besoins très particuliers en matière d’habitat, ne se nourrit pas à l’âge adulte et semble incapable de se déplacer sur de grandes distances. |
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? | Oui. Aux plans climatique et floristique, le nord de l’État de Washington et le sud de la vallée de l’Okanagan présentent des conditions similaires. |
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? | Oui. De l’habitat apparemment propice semble actuellement inoccupé, notamment dans certains sites historiques dans la vallée de l’Okanagan. |
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe). |
Oui. La conversion des terres à d’autres fins (p. ex. exploitation de vignobles et développement résidentiel) continue de causer une perte d’habitat. |
Les conditions se détériorent-elles pour la population source? Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe). |
Oui, même si les pressions liées à l’aménagement du territoire sont moins intenses dans le nord de l’État de Washington que dans le sud de la Colombie-Britannique. |
La population canadienne est-elle considérée comme étant un puits? Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe). |
Non. L’hémileucin de Nuttall persiste au Canada depuis plus de 100 ans et y est présumé autosuffisant, car rien n’atteste l’existence de déplacements réguliers de nombreux individus en provenance de l’État de Washington. |
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe t elle? | Peu probable. Les adultes ne s’alimentent pas et ne disposent probablement pas des réserves d’énergie nécessaires pour se disperser sur de grandes distances. |
Nature délicate de l'information sur l'espèce
Éléments du résumé technique | information |
---|---|
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? | Non |
Historique du statut
COSEPAC: Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2015.
Statut et justification de la désignation :
- Statut :
- En voie de disparition
- Code alphanumérique :
- B1ab(iii)c(iv)+2ab(iii)c(iv)
- Justification de la désignation :
- Ce grand papillon nocturne, voyant et remarquable est restreint à l’habitat de la purshie tridentée dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique. Ce type d’habitat a connu un déclin considérable en qualité et en étendue au cours du dernier siècle et demeure menacé par la conversion continue en viticulture, le développement résidentiel et commercial ainsi que par l’impact des incendies. Ce papillon nocturne est rare au Canada, peu d’individus ont été observés depuis la première mention en 1920. Des fluctuations potentiellement importantes dans la taille de la population pourraient affecter sa viabilité à long terme.
Applicabilité des critères
- Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) :
- Sans objet. Aucune donnée étayant l’existence de déclins n’est disponible.
- Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
- Les critères B1ab(iii)c(iv)+2ab(iii)c(iv) correspondant à la catégorie « en voie de disparition » sont satisfaits, car la zone d’occurrence et l’IZO sont inférieurs aux seuils (71 km2 et 20 km2, respectivement); le sous-critère « a » est satisfait, car le nombre de localités est inférieur à 5; le sous-critère « b » est satisfait, car il y a un déclin continu de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat (iii) occasionné par le développement continu et la fragmentation des écosystèmes à purshie tridentée à l’échelle de la Colombie-Britannique; le sous-critère « c(iv) » est satisfait, car les populations semblent subir des fluctuations extrêmes si l’on se fie aux observations des nombres élevés de chenilles, des nombres élevés de chrysalides qui demeurent en diapause dans le sol pendant de nombreuses années et de la possibilité que des incendies éliminent toutes les chrysalides et provoquent la disparition des populations à l’échelle locale.
- Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) :
- Sans objet. La taille des populations et l’ampleur des déclins sont inconnus.
- Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
- Sans objet. Le nombre de populations est inconnu.
- Critère E (analyse quantitative) :
- Sans objet. Aucune donnée disponible.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2015)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d'animal, de plante ou d'un autre organisme d'origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s'est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n'existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n'existe plus à l'état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
-
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu'en 2003.) - Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
-
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu'en 2000.) - Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
-
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu'en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.) - Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
-
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».) - Une catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce à l'évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce.
Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu'en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d'Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l'espèce sauvage
Nom et classification
- Ordre :
- Lepidoptera - Lépidoptères ou papillons diurnes et nocturnes
- Superfamille :
- Bombycoidea – Bombycoïdes
- Famille :
- Saturniidae Boisduval, 1837 – Saturniidés
- Sous-famille :
- Hemileucinae Walker, 1855 – Hémileucins
- Genre :
- Hemileuca Walker, 1855
- Espèce :
- Hemileuca nuttalli (Strecker 1875)
- Localité type :
- Rocheuses, tête de la rivière Snake.
- Contexte taxinomique :
- Au sein de la famille des Saturniidés, le genre Hemileuca est riche en espèces, et 16 des 20 espèces décrites se trouvent dans l’ouest de l’Amérique du Nord (Powell et Opler, 2009). L’hémileucin de Nuttall (Hemileuca nuttalli), décrit pour la première fois par Strecker en 1875 (Strecker, 1872-1877) sous le nom Pseudohazis nuttalli, a longtemps été confondu avec l’Hemileuca eglanterina (Boisduval, 1852) jusqu’à ce que Ferguson (1971) précise clairement les différences diagnostiques entre les deux espèces. En présence de conditions expérimentales, des Hemileuca nuttalli mâles s’accouplent parfois avec des Hemileuca eglanterina femelles, mais aucun embryon viable n’est produit (Collins et Tuskes, 1979). Un morphe d’une couleur particulière vivant à haute altitude a été décrit sous le nom subspécifique d’Hemileuca nuttalli uniformis (Cockerell, 1914) mais ce taxon a subséquemment été relégué au rang de synonyme (Tuskes et al., 1996).
- Nom français :
- Hémileucin de Nuttall.
- Noms anglais :
- Nuttall's Sheepmoth (voir par exemple Opler et al., 2014) ou Nuttall’s Buck Moth (voir par exemple Young et Marks, 2009). Cette espèce a été nommée en l’honneur de Thomas Nuttall, zoologiste et botaniste anglais qui a collecté dans l’ouest des États Unis au début des années 1800.
Description morphologique
Le cycle vital de l’hémileucin de Nuttall comporte quatre grandes étapes : œuf, chenille, chrysalide, adulte.
Adultes :
Au stade adulte, l’hémileucin de Nuttall est un papillon nocturne de taille relativement grande (longueur des ailes antérieures chez les deux sexes : 32-39 mm). Les ailes antérieures sont blanches à jaune pâle, tandis que les postérieures sont jaune vif. Chaque aile est ornée d’un motif noir constitué de lignes transversales (médiane et post-médiane) épaisses, de nervures près du bord des ailes, d’une bordure et d’une très grande tache discale (figure 1; Crabo et al., 2012). La maculation et la coloration de fond des ailes sont similaires chez les deux sexes, mais la face dorsale des ailes antérieures comporte généralement plus de jaune chez les femelles que chez les mâles, en particulier dans sa portion distale par rapport à la ligne postmédiane (Tuskes et al., 1996). Le corps est jaune, et les antennes sont bipectinées et beaucoup plus larges chez les mâles que chez les femelles.
Deux autres espèces du genre Hemileuca sont sympatriques avec l’hémileucin de Nuttall. Chez l’Hemileuca eglanterina, les ailes antérieures sont suffusées de rose et la maculation alaire noire est généralement plus forte, bien qu’elle soit totalement absente chez la forme "denuda". L’hémileucin de Nuttall se distingue de l’H. eglanterina par la forme concave vers l’intérieur de la ligne postmédiane noire sur les ailes postérieures, entre la nervure M3 et le bord interne des ailes (cette ligne est droite ou convexe vers l’extérieur chez l’H. eglanterina) (Tuskes et al., 1996). Chez l’autre espèce sympatrique, l’Hemileuca hera, les ailes sont blanches avec des marques noires.
Œufs :
Les œufs sont ovales, gris blanchâtre (Ife, comm. pers., 2014).
Chenilles :
Les chenilles du premier stade sont noires et hérissées d’épines urticantes (McFarland, 1974) et ressemblent superficiellement à des chenilles de Nymphalidés. Toutefois, chez les chenilles d’hémileucins, les tubercules (scoli) des rangées dorsales sont plus courts que ceux des rangées subdorsales et sont dépourvus de la forte épine centrale allongée présente chez les Nymphalidés (Ferguson, 1971). Les chenilles du dernier stade de l’hémileucin de Nuttall (figure 2)sont de couleur variable (Tuskes et al., 1996) et difficiles à distinguer de celles des autres espèces d’hémileucins sympatriques (St. John, 2010). Dans le sud de la Colombie-Britannique, les chenilles du dernier stade de l’hémileucin de Nuttall ne montrent pas la bande longitudinale blanche et les touffes d’épines dorsales jaune-orange présentes chez celles de l’H. eglanterina et de l’H. hera (Ife, comm. pers., 2014; St. John, 2010), et leur clypeus est garni de 6 à 10 soies, comparativement à seulement 4 chez les deux autres espèces. À ce stade de son développement, l’hémileucin de Nuttall diffère également des deux autres espèces par la coloration de sa face abdominale ventrale et de ses fausses pattes (Tuskes, 1976). Les chenilles du dernier stade de l’hémileucin de Nuttall mesurent plus de 50 mm de longueur, et leur capsule céphalique mesure à peine moins de 4 mm de largeur (St. John, 2010).
Chrysalides :
Les chrysalides sont brun rouille foncé et mesurent 27 à 31 mm de longueur (Davis, comm. pers., 2015) (figure 3). Les chrysalides femelles sont légèrement plus grandes que les chrysalides mâles (Ife, comm. pers., 2015).
Structure spatiale et variabilité des populations
Ailleurs à l’échelle de son aire de répartition mondiale, l’hémileucin de Nuttall présente une forme de coloration moins contrastante ("uniformis") vivant à haute altitude qui semble génétiquement stable et non induite par les conditions environnementales (Tuskes et al., 1996). Aucune donnée n’est disponible pour les populations canadiennes, qui vivent à des altitudes plus faibles et arborent la coloration typique de l’espèce. L’ADN mitochondrial d’autres espèces du genre Hemileuca a été étudié (voir par exemple Rubinoff et Sperling, 2004), mais pas celui de l’hémileucin de Nuttall.
Unités désignables
Une seule désignable est reconnue aux fins de la présente évaluation. On ne dispose d’aucune information sur le caractère distinct et le caractère important dans l’évolution des populations canadiennes, mais au Canada, l’hémileucin de Nuttall se rencontre dans une petite région contiguë comprise dans l’aire écologique des montagnes du Sud reconnue par le COSEPAC.
Importance de l'espèce
L’hémileucin de Nuttall est un élément biogéographique méridional emblématique qui atteint la limite septentrionale de son aire de répartition dans l’extrême sud de la Colombie-Britannique. L’écosystème à purshie tridentée (Purshia tridentata) de la portion méridionale aride de la vallée de l’Okanagan est l’un des quatre écosystèmes les plus gravement menacés au Canada (Schluter et al., 1995), et cette région abrite environ 15 000 espèces d’invertébrés, dont des taxons rares aux échelles provinciale, nationale et mondiale tels que le porte-queue de Behr (Satyrium behrii), qui dépend également de la purshie tridentée comme plante hôte larvaire (COSEWIC, 2012; Cannings et Cannings, 1995).
Les nombreuses espèces du genre Hemileuca suscitent l’intérêt des entomologistes tant amateurs que professionnels depuis de nombreuses années, en partie en raison de leurs mœurs diurnes et de leur coloration remarquable. En dépit de sa popularité, le genre Hemileuca demeure mal compris. De nombreux chercheurs l’ont adopté pour sujet d’étude en raison de son utilité comme modèle pour l’étude de la biogéographie, du flux génétique et de l’évolution (McElfresh et Millar, 2001; Rubinoff et Sperling, 2002, 2004).
Répartition
Aire de répartition mondiale
À l’échelle mondiale, l’hémileucin de Nuttall se rencontre depuis l’extrême-sud de la Colombie-Britannique jusqu’en Californie, au nord de l’Arizona et au Nouveau-Mexique. La portion intérieure sèche du Grand Bassin et du bassin du Columbia, depuis les monts Cascade et la Sierra Nevada jusqu’au début des Rocheuses dans l’ouest du Montana, du Wyoming et du Colorado, forment le cœur de l’aire de répartition de l’espèce (figure 4).
Aire de répartition canadienne
Au Canada, l’hémileucin de Nuttall a été observé dans seulement trois régions comprises dans la vallée de l’Okanagan, à moins de 35 km de la frontière canado-américaine (tableau 1, figure 4), soit : 1) Osoyoos; 2) Oliver (emplacement précis du site inconnu); 3) lac Vaseux (deux sites séparés l’un de l’autre par une étendue d’environ 1 400 m comportant des parcelles d’habitat propice). Des individus ont été observés en 1986 dans la réserve écologique Hayne’s Lease, à environ 8 km au nord d’Osoyoos. On ignore toutefois si ce site correspond exactement à celui où ont été enregistrées les mentions étiquetées « Osoyoos » en 1920 et en 1953. Les sites du lac Vaseux se trouvent à environ 340 m d’altitude, tandis que la réserve écologique Hayne’s Lease est située à 350 à 370 m d’altitude. Le Canada contient moins de 1 % de l’aire de répartition et de la population mondiales et constitue la limite septentrionale de l’aire de répartition de l’espèce en Amérique du Nord.
Localité (telle qu’inscrite [et traduite] sur l’étiquette) |
Date | Observateur ou collecteur |
Coll. | Notes |
---|---|---|---|---|
Oliver | 1965-08-30 | H. Kimmich | UBC | 1F, capturé en nature |
Oliver | 1965-08-30 | Non étiquetéa | UBC | 1M, capturé en nature |
Osoyoos | 1920-10-09 | E.H. Blackmore | UBC | 1M, ex-larva, élevage |
Osoyoos | 1920-10-10 | E.H. Blackmore | UBC | 1M, ex-larva, élevage |
Ozozoos, C.-B. | 1953-08-25 | J.E.H. Martin | CNC | 2 adultes, capturés en nature |
Osoyoos, réserve écologique Hayne’s | 1986-08-14 | B.A. Macdonald | UBC | 1M, capturé en nature |
Lac Vaseuxb | 1975-05-15 | C. Guppy | Obs. de terrain | Nombreuses chenilles de stade intermédiaire à matures |
Lac Vaseuxb | 1976-05-15 | C. Guppy | Obs. de terrain | Nombreuses chenilles du premier stade à stade intermédiaire |
Lac Vaseuxb | 1987-08-25 | C. Guppy | RBCM | 1 adulte, ex-larva, élevage |
Lac Vaseuxb | 1987-09-04 | C. Guppy | RBCM | 1 adulte, ex-larva, élevage |
Lac Vaseuxb | 1987-09-05 | C. Guppy | RBCM | 1 adulte, ex-larva, élevage |
Lac Vaseuxb | 1988-04-27 | C. Guppy | RBCM | 27 chenilles récoltées sur purshie tridentée |
Lac Vaseuxb | 1988-05-11 | C. Guppy | RBCM | 7 chenilles récoltées sur purshie tridentée |
Lac Vaseuxc | 1988 | S. Ife? | RBCM | 1 chenille |
Lac Vaseux | 1995-04-10 | M. Jackson | Obs. de terrain | Chenilles de stade 1 |
Lac Vaseux | 1994-05-13 | M. Jackson | Obs. de terrain | Chenilles des stades 3 et 4 |
Lac Vaseuxc | 1997-05-15 | S. Ife | Obs. de terrain | Chenilles des stades 4 et 5 |
Lac Vaseuxc | 2002-05-20 | S. Ife | Obs. de terrain | Environ 50 chenilles des stades 4 et 5 |
a. On peut raisonnablement supposer que ce spécimen a été récolté par Helmut Kimmich, qui travaillait habituellement seul sur le terrain et qui a légué sa collection à la collection entomologique de l’Université de la Colombie-Britannique (University of British Columbia Entomology collection) (C. Guppy, comm. pers., 2015).
b. UTM11, 316100E 5463600N, NAD83.
c. UTM11, 315272E 5464906N, NAD83.
L’aire de répartition canadienne connue de l’hémileucin de Nuttall est considérablement plus petite que celle illustrée dans Tuskes et al. (1996), laquelle semble correspondre approximativement à l’aire de répartition canadienne de la plante hôte larvaire, la purshie tridentée (Purshia tridentata). En Colombie-Britannique, la purshie tridentée est confinée à deux petites régions, soit les zones de faible altitude du sud de la vallée de l’Okanagan et le sillon des Rocheuses du Sud de l’est des Kootenay. Dans la vallée de l’Okanagan, la plante est localement commune et se rencontre dans de petites parcelles résiduelles d’arbustaies sèches à sol sableux au sud de Penticton, ainsi que dans une ou deux petites occurrences dans le centre de la vallée, autour de Kelowna. Dans le sillon des Rocheuses, la purshie tridentée se rencontre en colonies dispersées dans quelques parcelles de prairie et de forêt de pin ponderosa (Pinus ponderosa), presque jusqu’au lac Columbia vers le nord (Klinkenberg, 2014; Parish et al., 1996; Schluter et al., 1995). L’hémileucin de Nuttall semble toutefois confiné aux portions les plus chaudes de l’aire de répartition de sa plante hôte au Canada.
Cinq spécimens conservés dans la CNC et capturés entre 1922 et 1956 dans le parc national des Lacs-Waterton ont été incorrectement identifiés comme appartenant à la variété uniformis de l’hémileucin de Nuttall. Un nouvel examen a récemment confirmé que ces spécimens étaient plutôt des H. eglanterina (Lonsdale, comm. pers., 2014).
Zone d'occurrence et zone d'occupation
La zone d’occurrence maximale (polygone convexe minimum) au Canada s’élève à 71 km2, d’après les coordonnées UTM générales des mentions connues. L’indice de zone d’occupation (IZO) maximal (grille à carrés de 2 km de côté) s’établit à 20 km2 (5 carrés).
Activités de recherche
Au Canada, la vallée de l’Okanagan est célèbre pour l’abondance des espèces d’invertébrés rares qu’elle abrite (Cannings et Cannings, 1995). Cette région a fait l’objet de nombreux relevés ciblant diverses espèces de lépidoptères, dont le porte-queue de Behr (Satyrium behrii), qui se rencontre dans les mêmes milieux à purshie tridentée (COSEWIC, 2012) que l’hémileucin de Nuttall. Contrairement à la majorité des papillons nocturnes, les hémileucins adultes, de grande taille et parés de couleurs vives, sont actifs le jour et peuvent être détectés sans qu’il soit nécessaire d’effectuer des relevés de nuit ou d’utiliser des techniques spécialisées (p. ex. pièges à lumière ultraviolette). Toutefois, les adultes ne s’alimentent pas et peuvent être difficiles à identifier en vol ou à capturer en raison de leur vol rapide et erratique (Tuskes et al., 1996). Les chenilles d’hémileucins sont grégaires lorsqu’elles sont jeunes, et bien qu’elles atteignent une grande taille et arborent une livrée distinctive lorsqu’elles sont plus âgées, leur identification à l’espèce peut se révéler difficile (St. John, 2010). L’H. eglanterina est également présent au lac Vaseux, mais l’H. nuttalli semble parvenir au dernier stade larvaire 2 à 3 semaines plus tôt que ce dernier (Ife, comm. pers., 2014; St. John, 2010).
Les recherches d’adultes en vol ou de chenilles sur leur plante hôte effectuées à ce jour ont été réalisées le long de transects dans des parcelles d’habitat potentiel. Cette méthode est jugée efficace pour la recherche d’espèces de papillons diurnes dont la répartition est peu connue et dont l’abondance est présumée faible (Haddad et al., 2008; Hamm, 2013). L’utilisation de femelles vierges issues d’élevage pour attirer des mâles est une méthode efficace pour inventorier des territoires plus vastes et découvrir de nouvelles populations (Tuskes et al., 1996), mais cette technique n’a pas permis à ce jour de confirmer la présence de l’espèce en Colombie-Britannique. Il est difficile d’obtenir des chenilles femelles et de les élever jusqu’au stade adulte (Ife, comm. pers., 2014).
Moins de 20 observations documentées ont été enregistrées depuis le premier signalement de l’espèce à Osoyoos en 1920 (tableau 1).
Les recherches infructueuses sont résumées au tableau 2. Voici un aperçu des recherches menées récemment :
- En 2009, six sites compris dans des milieux à purshie tridentée, dans le sud de la vallée de l’Okanagan, ont été visités entre le 24 août et le 1er septembre 2009. Les recherches, totalisant environ 24 heures-personnes, ont été effectuées le long d’un transect de 26 km (Young et Marks, 2009). Six Hemileuca hera adultes ont été observés lors d’une recherche d’environ 40 min dans une steppe à armoise, à White Lake, le 26 août 2009 (St. John, comm. pers., cité par Young et Marks, 2009), ce qui donne à croire que les recherches ont été effectuées au bon moment de l’année.
- En 2014, dans le cadre d’une recherche totalisant 30 heures-personnes menée du 26 au 29 mai le long d’un transect de 30 km traversant 18 sites compris dans la vallée de l’Okanagan, plus de 6 200 purshies tridentées ont fait l’objet d’une inspection visant à détecter la présence éventuelle de chenilles de l’hémileucin de Nuttall (tableau 2). La période à laquelle ce relevé a été réalisé était appropriée, car environ 35 chenilles d’H. eglanterina (vraisemblablement du 4e stade, d’après leur taille et la date) ont été trouvées sur des symphorines blanches (Symphoricarpos albus) et des rosiers de Woods (Rosa woodsii) à un site situé près du lac Vaseux. Aucune chenille d’hémileucin de Nuttall n’a cependant été trouvée.
Nom du site | UTM Est approx. |
UTM Nord approx. | Obs.d | Date de la recherche | Durée de la recherche (heures-personnes) |
Distance parcourue (km) |
Nombre de purshies inspectées |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Propriété Blue Mountain - TNT | 315475 | 5466972 | VY, DM | 2009-08-28 | 3,0 | 3,6 | - |
Fairview | 310898 | 5449866 | VY, DM | 2009-08-24 | 3,3 | 4,2 | - |
Réserve écologique Hayne's Lease | 315989 | 5440420 | VY, DM | 2009-08-31 | 8,0 | 9,2 | - |
Propriété Kennedy - TNT | 316464 | 5459043 | VY, DM | 2009-08-24 | 3,2 | 4,0 | - |
SOMA Nord | 313407 | 5443846 | VY, DM | 2009-09-01 | 1,8 | 1,3 | - |
SOMA Sud | 314637 | 5441442 | VY, DM | 2009-09-01 | 4,7 | 4,0 | - |
Fairview | 310743 | 5449944 | RF, BR | 2014-05-28 | 1,7 | 2,5 | 407 |
Réserve écologique Hayne's Lease | 315728 | 5441013 | RF, BR | 2014-05-26 | 2,1 | 1,8 | 105 |
Réserve écologique Hayne's Lease | 315925 | 5440743 | RF, BR | 2014-05-29 | 2,3 | 4,0 | 556 |
Route 3, à l’est d’Osoyoos | 323812 | 5432411 | RF, BR | 2014-05-29 | 1,3 | 1,7 | 180 |
Nk'mip Desert Cultural Centre | 322162 | 5435300 | RF, BR | 2014-05-29 | 1,4 | 4,1 | 161 |
Okanagan Falls – chemin Allendale | 314942 | 5466806 | RF, BR | 2014-05-28 | 2 | 2,3 | 563 |
Okanagan Falls – Aire de conservation Antelope Brush | 316355 | 5459127 | RF, BR | 2014-05-27 | 2 | 3,0 | 541 |
Okanagan Falls – ruisseau Shuttleworth E. | 316642 | 5467215 | RF, BR | 2014-05-28 | 2,1 | 2,4 | 462 |
Okanagan Falls - ruisseau Shuttleworth O. | 315975 | 5467244 | RF, BR | 2014-05-28 | 4,4 | 4,3 | 971 |
Oliver – près de Covert Farms | 314057 | 5457253 | RF, BR | 2014-05-27 | 2,1 | 2,1 | 597 |
Osoyoos Desert Centre | 316189 | 5436314 | RF, BR | 2014-05-27 | 1,4 | 1,7 | 388 |
Osyoos Bench | 317936 | 5434011 | RF, BR | 2014-05-29 | 2 | 1,7 | 516 |
Testalinden | 310949 | 5445203 | RF, BR | 2014-05-29 | 0,3 | 0,4 | 90 |
Chemin Vaseux Lake/McIntyre Creek | 317468 | 5462302 | RF, BR | 2014-05-27 | 0,8 | 0,5 | 99 |
Lac Vaseux Nord | 315468 | 5464872 | RF, BR | 2014-05-26 | 1,9 | 1,8 | 191 |
Lac Vaseux Sud – principal | 316383 | 5462990 | RF, BR | 2014-05-27 | 1,4 | 0,9 | 116 |
Lac Vaseux Sud - crête | 316405 | 5463269 | RF, BR | 2014-05-27 | 0,6 | 0,6 | 45 |
White Lake Grasslands | 312880 | 5456688 | RF, BR | 2014-05-27 | 1 | 0,9 | 240 |
d. Observateurs : VY=Vince Young; DM=Dawn Marks; RF=Rob Foster; BR=Brian Ratcliff
Nom du site | Lac Vaseux (2 sites espacés de 1,6 km) |
Osoyoos, rés. écol. Hayne’s Lease |
Oliver, emplacement exact inconnu |
Osoyoos/Ozozoos, emplacement exact inconnu |
Ampleur de la menace (nombre of sites) |
---|---|---|---|---|---|
Mention la plus ancienne | 1975 | 1920? | 1965 | 1920? | - |
Mention la plus récente | 2002 | 1986 | 1965 | 1953 | - |
Relevé le plus récent | 2014 | 2014 | ? | ? | -; |
Propriété | Terre protégée / privée de conservation (The Nature Trust) | Terres protégées (BC Parks; terre de la Couronne provinciale); réserve de gestion de la faune adjacente (terre de la Couronne provinciale). | ? | ? | - |
Commentaires sur les activités de recherche | De nombreux sites ont fait l’objet de relevés en 2009 et en 2014; d’autres recherches ont été effectuées par des entomologistes indépendants. | L’hémileucin de Nuttall a été trouvé uniquement dans la réserve écologique Hayne’s, mais la purshie tridentée est également présente dans l’aire de gestion de la faune adjacente, et l’hémileucin de Nuttall exploite probablement cet habitat. | - | - | - |
1.1 Zones résidentielles et urbaines | Les terres privées situées entre les deux sites pourraient être aménagées. | Les terres adjacentes pourraient être aménagées; la construction domiciliaire s’intensifie sur une propriété située à moins de 1 km. | Terre de la Couronne provinciale non désignée abritant la purshie tridentée - la ville d’Osoyoos souhaite acheter le site à des fins d’expansion urbaine. | La ville d’Osoyoos souhaite acheter une partie ou la totalité d’une grande parcelle de terre de la Couronne provinciale abritant des purshies tridentées (environ 300 ha) à des fins d’expansion urbaine. | 4 |
1.2 Zones commerciales et industrielles | Les terres privées situées entre les deux sites pourraient être aménagées. | Les terres privées adjacentes pourraient être aménagées. | Un développement non résidentiel est en cours (p. ex. prison, expansion d’un parc industriel (seulement quelques immeubles). | La ville d’Osoyoos souhaite acheter une partie ou la totalité d’une grande parcelle de terre de la Couronne provinciale abritant des purshies tridentées (environ 300 ha) à des fins d’expansion urbaine. | 4 |
1.3 Zones touristiques et récréatives | Les terres privées situées entre les deux sites pourraient être aménagées. | Les terres privées adjacentes pourraient être aménagées. | De faible ampleur. | La ville d’Osoyoos souhaite acheter une partie ou la totalité d’une grande parcelle de terre de la Couronne provinciale abritant des purshies tridentées (environ 300 ha) à des fins d’expansion urbaine. | 4 |
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois | Terres privées présentant un bon potentiel viticole et susceptibles d’être converties en vignobles. | Des terres privées adjacentes ont déjà été converties en vignobles; d’autres terres adjacentes présentent un risque élevé de conversion en terres agricoles. | Terres privées présentant un bon potentiel viticole et susceptibles d’être converties en vignobles. | Terres privées présentant un bon potentiel viticole et susceptibles d’être converties en vignobles. | 4 |
2.3 Élevage de bétail | L’élevage de bétail se pratique sur certaines terres privées adjacentes. | L’élevage de bétail se pratique sur certaines terres privées adjacentes; le bétail est autorisé à paître dans l’aire de gestion de la faune adjacente à la réserve écologique Hayne’s Lease, et il est probable que l’hémileucin de Nuttall exploite également cet habitat. | Inconnu; le bétail est autorisé à paître dans certains milieux à purshie tridentée. | Inconnu; le bétail est autorisé à paître dans certains milieux à purshie tridentée. | Au moins 2 |
3.2 Exploitation de mines et de carrières | Des gravrières ont déjà été exploitées sur certaines terres privées. | Possible sur certaines terres adjacentes | Inconnu | Inconnu | Au moins 2 |
4.1 Routes et voies ferrées | Menace potentielle sur des terres adjacentes | Menace potentielle sur des terres adjacentes | Menace potentielle | Menace potentielle | Inconnu |
4.2 Lignes de services publics | Menace potentielle sur des terres adjacentes | Menace potentielle sur des terres adjacentes | Menace potentielle | Menace potentielle | Inconnu |
6.1 Activités récréatives | L’utilisation de VTT représente une menace potentielle d’importance mineure sur certaines terres privées | L’utilisation de VTT représente une menace potentielle d’importance mineure sur certaines terres privées adjacentes | L’utilisation de VTT représente une menace potentielle d’importance mineure sur certaines terres privées | L’utilisation de VTT représente une menace potentielle d’importance mineure sur certaines terres privées | Peu importante, bien que dans les parcelles d’habitat non inventoriées. |
6.2 Guerre... | S/O | S/O | S/O | S/O | S/O |
6.3 Travail et autres activités | S/O | S/O | S/O | S/O | S/O |
7.1 Incendies et suppression des incendies | Des incendies se sont produits récemment en dépit de la politique de suppression des incendies actuellement en vigueur | Les incendies et la politique de suppression des incendies constituent des menaces. | Les incendies et la politique de suppression des incendies constituent des menaces. | Les incendies et la politique de suppression des incendies constituent des menaces. | |
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | 4; menace inconnue |
8.2 Espèces indigènes problématiques | Aucune menace connue | Aucune menace connue | Aucune menace connue | Aucune menace connue | 4; menace faible |
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles | La dérive de produits agrochimiques est considérée comme une menace potentielle, mais ses impacts, à supposer qu’ils existent, sont inconnus | Risque de dérive de produits agrochimiques en provenance des vignobles adjacents; impact inconnu. La surpulvérisation par les systèmes d’irrigation a modifié la végétation sur les terres adjacentes. | La dérive de produits agrochimiques est considérée comme une menace potentielle, mais ses impacts, à supposer qu’ils existent, sont inconnus | La dérive de produits agrochimiques est considérée comme une menace potentielle, mais ses impacts, à supposer qu’ils existent, sont inconnus | 4 |
11.1 Déplacement et altération de l’habitat | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | 4 |
11.2 Sécheresses | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | Menace potentielle, mais les impacts sur l’espèce ou la plante hôte sont inconnus | 4 |
Certaines régions susceptibles d’abriter l’espèce dans la vallée de l’Okanagan n’ont pas été inventoriées. C’est le cas, notamment, d’un territoire d’environ 8 800 ha d’habitat à purshie tridentée géré par une Première Nation locale, qui s’étend du côté est de la vallée de l’Okanagan entre Okanagan Falls et Osoyoos (figure 5). Certaines terres privées comprises dans l’aire de répartition de l’espèce comportent des parcelles d’habitat potentiellement propice, mais bon nombre des milieux à purshie tridentée les plus prometteurs ont déjà été inventoriés. Aucun relevé ciblant l’hémileucin de Nuttall n’a été effectué dans la région des Kootenay, bien que la tenue de telles recherches ait été recommandée (St. John, 2010).
Habitat
Besoins en matière d'habitat
Toutes les mentions canadiennes connues de l’espèce proviennent de la communauté à purshie tridentée et à stipe chevelue (Purshia tridentata / Hesperostipa comata), dans les portions de faible altitude les plus chaudes de l’aire de répartition de la purshie tridentée dans la vallée de l’Okanagan (St. John, 2010; Lea et al., 2004) (figures 5 et 6). Au Canada, la purshie tridentée est la seule plante hôte larvaire documentée de l’hémileucin de Nuttall (St. John, 2010), mais ailleurs, des chenilles ont été trouvées sur d’autres espèces arbustives, dont diverses espèces de symphorines (Symphoricarpos spp.) (voir la section Cycle vital et reproduction). La purshie tridentée est également présente dans une petite occurrence dans l’est des Kootenay.
Aux États-Unis, les adultes se rencontrent uniquement dans des arbustaies d’armoise et des forêts de pinyon-genévrier à faible altitude, et dans des prés à armoise à plus haute altitude (Tuskes et al., 1996). Toutefois, à la limite nord de son aire de répartition mondiale, au Canada, l’hémileucin de Nuttall semble confiné aux portions plus chaudes de l’habitat dominé par la purshie tridentée.
Tendances en matière d'habitat
La communauté végétale à purshie tridentée et à stipe chevelue a subi un important déclin depuis 1800, tant sur le plan de la qualité que de la superficie (Lea, 2001, 2008; Schluter et al., 1995). Une analyse par cartographie spatiale révèle que la superficie des milieux à purshie tridentée a chuté de 9 800 ha en 1800 à environ 3200 ha en 2008 et que cette communauté végétale ne couvre plus qu’environ le tiers du territoire qu’elle occupait anciennement (Iverson, 2012). En Colombie-Britannique, aucune des communautés à purshie tridentée et à stipe chevelue restantes ne présente un excellent niveau d’intégrité écologique; ce paramètre est jugé bon chez un peu plus de la moitié d’entre elles (54 %), et passable ou médiocre chez les autres (46 %) (Iverson, 2012). La répartition de la purshie tridentée a été étudiée uniquement dans le sud de la vallée de l’Okanagan (Woods, comm. pers., 2014), les milieux potentiellement propices à l’espèce étant peu nombreux dans le nord de la vallée de l’Okanagan et la région des Kootenay.
Anciennement, les milieux à purshie tridentée étaient fréquemment touchés par des incendies de faible intensité (Lea, 1996; Lea et al., 2004), mais les incendies de forte intensité tels que ceux qui sont survenus récemment représentent une menace plus grande pour les populations locales d’hémileucins de Nuttall (voir la section Menaces). Au milieu des années 2000, de graves incendies ont balayé la vallée de l’Okanagan et infligé des dommages considérables aux milieux à purshie tridentée (Dyer, comm. pers., 2015). En 2003, un incendie d’origine humaine a brûlé un milieu occupé antérieurement par l’hémileucin de Nuttall près du lac Vaseux, sur une propriété de Nature Trust of B.C., et y a détruit une grande partie de la population de purshie tridentée (figure 7).
Biologie
Cycle vital et reproduction
Le cycle vital de l’hémileucin de Nuttall est normalement étalé sur un an, mais il peut se prolonger sur deux ans à haute altitude ou dans les régions nordiques (Opler et al., 2014). Ce type de cycle vital a été également observé chez l’H. eglanterina (Evans, 1958). Les femelles déposent leurs œufs sous forme de bagues contenant 50 à 200 œufs autour des tiges des plantes hôtes à la fin de l’été. C’est sous cette forme que l’espèce passe l’hiver. Les œufs éclosent normalement en mai ou au début de juin (Tuskes et al., 1996), mais des chenilles du premier stade ont été trouvées aussi tôt que le 10 avril à proximité du lac Vaseux, en Colombie-Britannique (tableau 1). Les jeunes chenilles sont grégaires, mais elles se dispersent pour se nourrir en solitaire après avoir atteint le troisième ou le quatrième stade. La vie larvaire comporte cinq stades. La chrysalide, protégée par un cocon lâche, est formée dans la litière de feuilles mortes ou dans un terrier creusé dans le sol meuble (Tuskes et al., 1996; Davis, 2014). Les adultes émergent plus tard durant la saison, ou possiblement l’année suivante (St. John, 2010).
En Colombie-Britannique, des chenilles des premiers stades en train de s’alimenter ont été observées uniquement sur la purshie tridentée (Guppy, comm. pers., 2014), mais dans d’autres régions, des chenilles ont été observées sur diverses espèces de symphorines (Symphoricarpos spp.)(Opler et al., 2014), sur le Chamaebatiaria millefolium et sur diverses espèces de gadelliers (Ribes spp.) (Tuskes et al., 1996). Des chenilles ont également été élevées avec succès sur la symphorine blanche (S. albus), la symphorine à feuilles rondes (S. rotundifolius), la spirée de Douglas (Spiraea douglasii) et le cercocarpe de montagne (Cercocarpus betuloides) (Davis, 2014; S. Ife, comm. pers., 2014, Tuskes, 1984; McFarland, 1974). Des gadelliers et des symphorines sont présents dans les milieux à purshie tridentée compris dans l’aire de répartition de l’hémileucin de Nuttall en Colombie-Britannique et sont peut-être utilisés comme plantes hôtes larvaires.
Des adultes ont été observés dans la vallée de l’Okanagan entre le 14 et le 30 août. Cette plage de dates est comprise dans la période de vol prévisible de l’hémileucin de Nuttall si l’on se fie sur la quarantaine de mentions enregistrées dans d’autres régions comprises dans la portion septentrionale de l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis (figure 8). Dans le sud de l’aire de répartition de l’espèce, aux États-Unis, la période de vol débute en juillet, atteint son point culminant au début d’août ou plus tôt à haute altitude et se termine au début de septembre (Tuskes et al., 1996). Deux adultes obtenus d’un élevage de chenilles par Blackmore en 1920 n’ont pas émergé avant le 9 et 10 octobre (tableau 1).
Comme chez les autres espèces du genre Hemileuca, les adultes ne s’alimentent pas et ne vivent que quelques jours (Tuskes et al., 1996). Les deux sexes volent activement durant le jour, et leur brève période de vol est entièrement consacrée à la reproduction (Collins et Tuskes, 1979). Les adultes émergent le matin, mais ils ne s’accouplent pas avant le début de l’après-midi. En Californie, le pic de la période de vol a lieu entre 13 h 30 et 16 h 30, immédiatement après celui de l’H. eglanterina (Collins et Tuskes, 1979). Les mâles utilisent les phéromones émises par les femelles pour repérer un partenaire. Les profils d’activité diurne différents contribuent à l’isolement génétique entre les espèces.
Physiologie et adaptabilité
L’hémileucin de Nuttall présente une certaine adaptabilité sur les plans physiologique et écologique, exploitant à l’état larvaire des plantes hôtes réparties dans plusieurs familles. Une de ces plantes hôtes, la purshie tridentée, produit divers composés secondaires, dont les cyanoglucosides purshianine et ménisdaurine (Nakanishi et al., 1994), mais on ignore l’incidence de ces composés sur la physiologie et l’écologie de l’hémileucin de Nuttall.
À l’échelle de son aire de répartition, l’hémileucin de Nuttall se rencontre à basse altitude jusqu’à plus de 2 500 m d’altitude, et son aire de répartition s’étend du nord au sud sur une distance d’environ 1 500 km. Les chenilles ont besoin de la lumière du jour pour se nourrir et se développer, et les adultes volent généralement par temps ensoleillé (MacFarland, 1974; Powell et Opler, 2009).
Déplacements et dispersion
Aucune des études consacrées à ce jour à l’hémileucin de Nuttall ne fait état de la capacité de dispersion de l’espèce. Toutefois, il a été démontré qu’une espèce étroitement apparentée, l’H. nevadensis, peut survoler sans difficulté des milieux très inhospitaliers sur de courtes distances. Une autre espèce, l’H. lucina, peut se disperser sur des distances d’au moins 4 km (NatureServe, 2014).
Relations interspécifiques
De nombreux vertébrés prédateurs qui se nourrissent normalement de chenilles peuvent éviter de consommer des chenilles d’hémileucin de Nuttall en raison des épines venimeuses dont celles-ci sont hérissées. Les adultes peuvent cependant servir de proies à des oiseaux insectivores et à des araignées (Aranéidés). Des attaques de chenilles ou de chrysalides par des fourmis (Formicidés) et des coléoptères (coléoptères) ont été documentées chez d’autres espèces du genre Hemileuca (COSEWIC, 2009; Pryor, 1998). Deux hyménoptères, l’Enicospilus americanus (Ichneumonidés) et le Cotesia sp. (Braconidés), sont des parasitoïdes connus des chenilles de l’hémileucin de Nuttall (Collins, 1974). Plus de 90 % des chenilles du dernier stade peuvent être parasitées, mais les chenilles des premier et deuxième stades sont habituellement exemptes de parasitoïdes (Tuskes et al., 1996).
Taille et tendances des populations
Activités et méthodes d'échantillonnage
Les relevés ciblant l’hémileucin de Nuttall réalisés à ce jour visaient à établir la présence ou l’absence de l’espèce dans les milieux étudiés. Voir la section Activités de recherche.
Abondance
Si des populations existent aux sites historiques, elles sont probablement petites. Cette inférence est étayée par les relevés effectués en 2009 et en 2014 et par l’absence d’autres mentions récentes. En 1975 et 1976, les effectifs larvaires s’élevaient probablement à plusieurs milliers d’individus au site situé à l’est du lac Vaseux, et des chenilles étaient visibles presque partout le long du transect de 500 m parcouru aux fins du relevé (C. Guppy, comm. pers., 2014). Lors de la dernière observation de l’espèce au site du lac Vaseux « nord », le 20 mai 2002, une cinquantaine de chenilles ont été dénombrées, et les chenilles étaient abondantes au cours des années précédentes (Ife, comm. pers., 2014). Toutefois, après qu’un incendie a touché le site du lac Vaseux en 2004, aucune chenille ni signe d’alimentation larvaire n’ont été observés le 15 mai 2011 (Ife, comm. pers., 2014) ou en 2014 (Foster, comm. pers., 2014; Ratcliff, comm. pers., 2014).
Fluctuations et tendances
On ne dispose d’aucune information sur les tendances des populations canadienne ou mondiale. Aucun hémileucin de Nuttall n’a été observé à la réserve écologique Hayne’s Lease ou aux sites du lac Vaseux en 2014. Toutefois, en considération des difficultés que soulève la détection de l’espèce et de la brièveté de la vie adulte, ces populations sont présumées existantes. On ignore si les individus capturés il y a de nombreuses années à « Osoyoos » (1920) et à « Ozozoos » (1953) provenaient de ce qui est aujourd’hui devenu la réserve écologique Hayne’s Lease ou d’ailleurs dans la région d’Osoyoos. On ne dispose d’aucune information sur l’emplacement précis de la population d’« Oliver » observée en 1965 et sur ce qui est advenu de cette population, et il est possible que cette population ait disparu (à moins qu’il s’agisse du même site que celui du lac Vaseux).
Les populations de l’hémileucin de Nuttall subissent probablement des fluctuations extrêmes d’année en année. Les fortes abondances larvaires signalées en 1975-1976 et de nouveau en 2002 (voir la section Abondance) donnent à croire à l’existence de fluctuations extrêmes parmi les effectifs adultes. La présence de nombreuses chenilles au cours d’une année donnée suppose que de nombreux œufs ont hiberné sur les tiges des plantes hôtes au cours de l’hiver précédent. Les œufs éclosent au printemps, et une fois leur développement achevé, les chenilles se laissent choir au sol pour se nymphoser. Certaines des chrysalides peuvent demeurer en diapause pendant plus d’une année. Tout événement constituant une menace, tel un incendie, pourrait décimer une population entière à l’état d’œuf ou de chenille (p. ex. feu de broussailles entraînant la disparition de la purshie tridentée) ou à l’état nymphal (feu de surface) s’il survenait durant une de ces périodes de forte abondance de l’espèce. De fluctuations d’abondance extrêmes ont aussi été observées chez d’autres populations d’hémileucins (Schmidt, comm. pers., 2015).
Immigration de source externe
L’hémileucin de Nuttall étant doté d’une bonne capacité de vol, il est possible que des individus immigrent en provenance du nord de l’État de Washington ou de l’Idaho. La présence de l’espèce a été confirmée à Brewster, dans l’État de Washington (Crabo et al., 2012), à environ 100 km au sud d’Osoyoos, et le territoire qui s’étend entre cette population et la population canadienne la plus proche le long de la vallée de l’Okanagan comporte de l’habitat propice (LaBar, comm. pers., 2015; Swedberg, comm. pers., 2015) et abrite peut-être des populations encore non détectées.
Menaces et facteurs limitatifs
On a eu recours au calculateur des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) (2006) pour classer et répertorier les menaces qui pèsent sur l’hémileucin de Nuttall(Salafsky et al.,2008; Master et al., 2009). L’impact global des menaces calculé varie de « Élevé » à « Moyen ». Les menaces sont présentées par ordre décroissant d’importance.
La perte cumulée, la dégradation et la fragmentation de l’écosystème à purshie tridentée constituent les principales menaces pour l’hémileucin de Nuttall (figure 9). L’intégrité écologique et l’état des prairies à purshie tridentée ont été considérablement altérés par la fragmentation occasionnée par le développement agricole (en particulier l’aménagement de vignobles) et urbain/suburbain, l’altération des régimes d’incendies, le surpâturage par le bétail et l’introduction soutenue et la propagation de plantes exotiques envahissantes (Iverson, 2012). Ces facteurs continuent de menacer les occurrences restantes de cette communauté écologique (Iverson, 2012).
La classification des menaces présentée ci-dessous est fondée sur le système unifié de classification des menaces proposé par l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) (UICN-CMP). Pour obtenir de plus amples renseignements sur le système de classification des menaces, consulter le site Web du CMP (CMP, 2010). Les menaces peuvent être observées, inférées ou prévues à court terme. Elles sont caractérisées ici en fonction de leur portée, de leur gravité et de leur immédiateté. Le calcul de l’« impact » de chaque perturbation est fondé sur sa portée et sa gravité. Pour de plus amples informations sur les modalités d’assignation des valeurs, voir Master et al. (2009) et les notes de bas de tableau.
- Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
- Hémileucin de Nuttall (Hemileuca nuttalli)
- Date:
- 5 janvier 2015
- Évaluateurs :
- Rob Foster (Northern Bioscience; corédacteur du présent rapport), Orville Dyer (BC Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Penticton); Jennifer Heron (coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC); Dave Fraser (C.-B.); Christian Schmidt (membre du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC).
Impact des menaces | Impact des menaces (descriptions) | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : Maximum de la plage d’intensité | Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact : Minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|---|
A | Très élevé | 0 | 0 |
B | Élevé | 2 | 0 |
C | Moyen | 0 | 2 |
D | Faible | 1 | 1 |
- | Impact global des menaces calculé : | Très élevé | Moyen |
# | Menace | Impact1 (calculé) | Portée (10-prochaines années) |
Gravité (10-ans ou 3-générations) |
Immédiateté | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) | BC-Élevé - moyen | Grande – restreinte (11-70-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | Activité considérée comme une menace principale en raison de la croissance de la population humaine et de l’intensification de l’aménagement du territoire dans la vallée de l’Okanagan, en particulier pour les écosystèmes à purshie tridentée en fond de vallée. |
1.1 | Zones résidentielles et urbaines | BC-Élevé - moyen | Grande – restreinte (11-70-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | Menace possible à trois sites, en particulier dans les régions d’Osoyoos et d’Oliver, mais de nombreux sites se trouvent dans des aires protégées ou des propriétés gérées par une fiducie foncière. |
1.2 | Zones commerciales et industrielles | C- Moyen | Restreinte (11-30-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | Régions de Penticton et Osoyoos surtout, et potentiellement à des sites non documentés. |
1.3 | Zones touristiques et récréatives | D-Faible | Petite (1-10-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | Menace résultant principalement de l’aménagement de terrains de golf et de centres de villégiature; de tels projets ont déjà été réalisés sur des terres des Premières Nations. |
2 | Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) | BC-Élevé - moyen | Grande – restreinte (11-70-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | - |
2.1 | Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois | BC-Élevé - moyen | Grande – restreinte (11-70-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | L’aménagement de nouveaux vignobles et l’expansion des vignobles existants constituent une grave menace pour les milieux à purshie tridentée dont dépend l’hémileucin de Nuttall. |
2.3 | Élevage de bétail | Négligeable | Généralisée (71-100-%) |
Négligeable (<1-%) |
Élevée | Le broutage par le bétail est généralisé, mais ses impacts sur la plante hôte ou les chenilles non comestibles sont négligeables, sauf peut-être en cas de sécheresse ou lorsque la densité du bétail est très élevée. |
3 | Production d’énergie et exploitation minière (en anglais seulement) | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Grave (31-70-%) |
Élevée | - |
3.2 | Exploitation de mines et de carrières | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Grave (31-70-%) |
Élevée | L’extraction de gravier constitue une menace localisée pouvant entraîner une perte d’habitat. |
4 | Corridors de transport et de service (en anglais seulement) | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Extrême (71-100-%) |
Élevée | - |
4.1 | Routes et voies ferrées | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Extrême (71-100-%) |
Modérée | L’extension du réseau routier dans la vallée de l’Okanagan pourrait entraîner la destruction et la fragmentation de l’habitat, mais le risque est limité. |
4.2 | Lignes de services publics | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Légère (1-10-%) |
Modérée | L’aménagement de lignes de transport d’électricité pourrait causer des perturbations limitées, mais la purshie tridentée est capable de persister dans les emprises. |
5 | Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) | - | - | - | - | - |
5.1 | Chasse et capture d’animaux terrestres | - | - | - | - | Sans objet. L’hémileucin de Nuttall est une espèce difficile à trouver et à capturer. |
6 | Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Grave (31-70-%) |
Élevée | Les amateurs d’activités récréatives risquent peu de perturber les chenilles urticantes, et les adultes sont dotés d’un vol rapide. |
6.1 | Activités récréatives | Négligeable | Négligeable (<1-%) |
Grave (31-70-%) |
Élevée | L’utilisation de véhicules tout-terrain pourrait avoir un impact local sur l’habitat, mais cette activité est interdite aux sites existants connus. |
7 | Modifications des systèmes naturels (en anglais seulement) | D-Faible | Petite (1-10-%) |
Extrême (71-100-%) |
Modérée | - |
7.1 | Incendies et suppression des incendies | D-Faible | Petite (1-10-%) |
Extrême (71-100-%) |
Modérée | Les incendies peuvent entraîner la perte de milieux à purshie tridentée, mais en raison de la politique de suppression des incendies, leur impact est généralement assez localisé. Les effets de la suppression des incendies sur les écosystèmes à purshie tridentée sont moins certains et ne seront probablement pas perceptibles au cours des dix prochaines années. |
8 | Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (en anglais seulement) | Négligeable | Généralisée (71-100-%) |
Négligeable (<1-%) |
Élevée | Les plantes envahissantes ne devraient pas avoir d’impact sur les sites de nymphose ou sur les sols sableux à la base des plantes hôtes. La disponibilité des sources de nectar n’est pas un enjeu, car l’espèce ne se nourrit pas à l’âge adulte. |
8.1 | Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes | Négligeable | Généralisée (71-100-%) |
Négligeable (<1-%) |
Élevée | À l’heure actuelle, aucune plante envahissante connue ne menace la purshie tridentée. Une espèce de tachinaire introduite (Compsilura concinnata) pourrait avoir un impact sur les populations de l’espèce. |
9 | Pollution (en anglais seulement) | Inconnu | Petite (1-10-%) |
Inconnue | Élevée | - |
9.3 | Effluents agricoles et sylvicoles | Inconnu | Petite (1-10-%) |
Inconnue | Élevée | La dérive d’herbicides et de pesticides en provenance de champs agricoles (p.-ex. vignobles) adjacents aux milieux occupés par l’espèce constitue une menace pour l’hémileucin de Nuttall et sa plante hôte. |
10 | Pollution (en anglais seulement) | - | - | - | - | - |
10.3 | Avalanches et glissements de terrain | - | - | - | - | Quelques glissements de terrain se sont produits au cours des dix dernières années, mais ils n’ont pas eu d’impacts importants sur l’habitat de la purshie tridentée, et cette menace est considérée comme négligeable pour les dix prochaines années à venir. |
11 | Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) | Inconnu | Généralisée (71-100-%) |
Inconnue | Élevée | En raison des changements climatiques, le climat pourrait devenir plus favorable pour les prairies à purshie tridentée au Canada, mais une augmentation de la fréquence ou de l’intensité des phénomènes météorologiques violents pourrait avoir des conséquences néfastes pour les populations de l’hémileucin de Nuttall. |
11.1 | Déplacement et altération de l'habitat | Inconnu | Généralisée (71-100-%) |
Inconnue | Élevée | Certains changements écologiques pourraient se révéler bénéfiques pour cette espèce. |
11.2 | Sécheresses | Inconnu | Généralisée (71-100-%) |
Inconnue | Élevée | Une augmentation de la fréquence ou de l’intensité des sécheresses estivales pourrait accélérer la sénescence des plantes hôtes larvaires ou modifier les régimes de précipitations durant la période de développement larvaire et ainsi réduire les taux de survie des individus juvéniles. |
11.4 | Tempêtes et inondations | Inconnu | Généralisée (71-100-%) |
Inconnue | Élevée | Les petites populations isolées d’hémileucins de Nuttall sont vraisemblablement vulnérables aux événements stochastiques et pourraient être menacées par des tempêtes de grêle ou de fortes gelées, en particulier si la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques violents devaient augmenter sous l’effet des changements climatiques. |
Glossaire
- Impact
- Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l'espèce considérée est directement ou indirectement menacée dans la zone d'intérêt. Le calcul de l'impact de chaque perturbation est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L'impact d'une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce ou de la diminution ou la dégradation de la superficie de l’écosystème auquel cette espèce est associée qui est induite par cette menace. Le taux médian de la réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs pour la portée ou la gravité sont inconnues).
- Portée
- Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici dix ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce touchée dans la zone d’intérêt (généralisée = 71–100 %; grande = 31 70 %; restreinte = 11–30 %; petite = 1–10 %).
- Gravité
- Au sein de la portée, niveau de dommage que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de dix ans ou de trois générations. Correspond habituellement à l’ampleur de la réduction de la population (extrême = 71–100 %; grave = 31–70 %; modérée = 11 30 %; faible = 1–10 %).
- Immédiateté
- Constante = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); Négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.
- Commentaires
- Voir le corps du texte (Menaces et facteurs limitatifs) pour plus de détails.
Agriculture et aquaculture (impact : élevé à moyen) (2)
Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (2.1)
L’aménagement de nouveaux vignobles et l’expansion des vignobles existants constituent une importante menace pour les milieux à purshie tridentée (Iverson, 2012). Les milieux occupés par la communauté à purshie tridentée et à stipe chevelue sont rapidement convertis en vignobles, car cette communauté écologique est considérée comme un indicateur d’un bon potentiel viticole et est de ce fait convoitée par l’industrie viticole (Dyer, comm. pers., 2014; COSEWIC, 2012). Une grande partie des milieux à purshie tridentée restants situés à proximité du lac Vaseux, d’Osoyoos et d’Oliver (figure 8) présentent un bon potentiel agricole (aménagement de vignobles ou de vergers ou autres utilisations agricoles). Dans le passé, la conversion de l’habitat en vignobles et à d’autres fins agricoles (voir la section Tendances en matière d’habitat) a vraisemblablement contribué à la fragmentation des populations d’hémileucins de Nuttall.
Élevage de bétail (2.3)
Le bétail est autorisé à paître dans un certain nombre de sites, mais on ignore à quelle intensité ou fréquence. Lorsque les plantes fourragères de remplacement se font plus rares (p. ex. durant les périodes de sécheresse), le broutage des purshies tridentées par le bétail peut accroître la mortalité et réduire la valeur adaptative des hémileucins de Nuttall. En broutant, le bétail peut réduire la disponibilité des sources de nourriture pour les chenilles et, accidentellement, ingérer des œufs ou piétiner des chrysalides.
Développement résidentiel ou commercial (impact : très élevé à moyen) (1)
Les zones résidentielles et urbaines (1.1), les zones commerciales et industrielles (1.2) et les zones touristiques et récréatives (1.3) sont toutes considérées comme des menaces principales pour les populations canadiennes d’hémileucins de Nuttall en raison de la croissance de la population humaine et de l’intensification de l’aménagement du territoire dans la vallée de l’Okanagan. Les écosystèmes à purshie tridentée présents dans le fond de la vallée de l’Okanagan sont les plus menacés par le développement. La population humaine dans la vallée de l’Okanagan a triplé tous les 30 à 40 ans depuis 1940 (Jensen et Epp, 2002), et l’on s’attend à ce qu’elle continue de croître au même rythme au cours des deux prochaines décennies (Hobson et Associates, 2006). Parallèlement à cette croissance, la destruction, la dégradation et la fragmentation des milieux à purshie tridentée et autres écosystèmes naturels se poursuivent dans la région. D’importants projets de construction de complexes d’habitation sont en cours (en date de 2015) à proximité de la réserve écologique Hayne’s Lease et dans bon nombre des milieux à purshie tridentée restants autour d’Osoyoos.
Modification des systèmes naturels (impact : faible) (7)
Incendies et suppression des incendies (7.1)
Anciennement, les milieux à purshie tridentée étaient probablement plus fréquemment touchés qu’aujourd’hui par des incendies de faible intensité (Daigle, 1996; Young et Clements, 2002). Ces feux étaient probablement allumés par des membres des Premières Nations qui souhaitaient accroître le rendement de leurs cultures de légumes-racines, ou par la foudre (Iverson, 2012; Cannings et Durance, 1998). La suppression des incendies a toutefois modifié le régime naturel des feux dans la vallée de l’Okanagan et semble y avoir accru l’intensité et la fréquence des incendies (Iverson, 2012). La suppression des incendies favorise le déclenchement d’incendies de grande intensité entraînant le remplacement de peuplements au lieu de petits incendies de surface moins intenses et localisés qui ne menacent pas l’intégrité des parcelles comportant des communautés végétales à purshie tridentée.
La purshie tridentée est très sensible au feu, et rares sont les sujets qui produisent une repousse après un incendie (Zlatnik, 1999). Après un incendie, quelques sujets peuvent persister dans des refuges rocheux ou aux abords d’une parcelle brûlée (Krannitz et Mottishaw, 2003). Ces quelques individus et d’autres sujets survivants peuvent constituer une source de semences et permettre le rétablissement de l’espèce dans les secteurs adjacents (Young et Clements, 2002; Shatford, 1997).
Un important (3000+ ha) incendie a détruit une grande partie de l’habitat à purshie tridentée au sud-est du lac Vaseux au début de septembre 2003 (BC Ministry of Environment, données inédites) (figure 7), dont un des deux sites connus qui abritait une population d’hémileucins de Nuttall (lac Vaseux Sud). L’espèce y était abondante en 2002, mais elle n’y a pas été observée après l’incendie. En 1993, un autre grand incendie a également brûlé la presque totalité de la réserve écologique Hayne's Lease à l’exception du cinquième méridional, y tuant environ 95 % des purshies tridentées présentes (Roemer, 1993). La purshie tridentée y est redevenue relativement abondante, mais aucun hémileucin de Nuttall n’a été observé depuis. Les incendies de forte intensité, même ceux de faible étendue, pourraient avoir de graves impacts sur les populations localisées d’hémileucins de Nuttall en raison de la nature hautement fragmentée des paysages dans le sud de la vallée de l’Okanagan. La présence de plantes non indigènes envahissantes comme le brome des toits accroît les quantités de combustibles légers dans les communautés à purshie tridentée.
En l’absence d’incendies, l’empiètement des arbres peut également réduire la taille des purshies et l’étendue des colonies à certains sites en causant de l’ombre et en intensifiant la compétition interspécifique.
Production d’énergie et exploitation minière (impact : négligeable) (3).
Exploitation de mines et de carrières (3.2)
L’extraction de gravier constitue une menace localisée pour l’habitat de l’hémileucin de Nuttall. Plusieurs petites gravrières se trouvent aux sites connus du lac Vaseux ou à proximité de ces sites, mais on ignore si elles sont exploitées actuellement.
Corridors de transport et de service (impact : négligeable) (4)
La construction de nouvelles routes (4.1) et de lignes de services publiques (4.2) pourrait entraîner la destruction ou la fragmentation des milieux à purshie tridentée dont dépend l’hémileucin de Nuttall.
Intrusions et perturbations humaines (impact : négligeable) (6)
Les intrusions et perturbations humaines constituent probablement une menace d’importance mineure. Les chenilles sont hérissées d’épines urticantes et les adultes volent très rapidement. En conséquence, ils risquent peu d’être perturbés directement par des amateurs d’activités récréatives et d’autres utilisateurs de l’arrière-pays. L’utilisation de véhicules tout-terrain pourrait avoir un impact local sur l’habitat, mais cette activité est interdite aux sites connus existants.
Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact : négligeable). (8)
Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (8.1)
De nombreuses espèces végétales non indigènes sont présentes dans les écosystèmes à purshie tridentée, et certaines d’entre elles semblent avoir peu d’impact sur ces écosystèmes (Symonds, 2011). Toutefois, certaines espèces exotiques envahissantes telles que le brome des toits (Bromus tectorum), la potentille dressée (Potentilla recta), la centaurée diffuse (Centaurea diffusa) et la linaire à feuilles larges (Linaria genistifolia ssp. dalmatica), peuvent avoir des impacts négatifs importants sur les milieux à purshie tridentée (Iverson, 2012) dont dépend l’hémileucin de Nuttall. Par exemple, la potentille dressée peut former des colonies monospécifiques et empêcher le rétablissement de la purshie tridentée après un incendie (SIRT, 2008).
Des tachinaires parasitoïdes tels que le Compsilura concinnata (Tachinidés), introduits dans l’est de l’Amérique du Nord à titre d’agents de lutte biologique contre la spongieuse européenne (Lymantria dispar), ont eu des impacts négatifs sur les populations de nombreuses espèces de lépidoptères indigènes, dont des espèces du genre Hemileuca (Boettner et al., 2000). Le C. concinnata est considéré comme la cause la plus probable du déclin des grandes espèces de Saturniidés dans le nord-est des États-Unis (Elkinton et Boettner, 2012). Sa présence ait été signalée en Colombie-Britannique (Sabrosky et Reardon, 1976), mais ses effets possibles sur les populations d’hémileucins de Nuttall sont inconnus. Le potentiel du Compsilura concinnata pour la lutte biologique contre la fausse-arpenteuse du chou (Trichoplusia ni, Lépidoptères : Noctuidés) dans les cultures commerciales en serre a été évalué en Colombie-Britannique, mais le parasitoïde a été jugé inefficace en milieu serricole (Caron, 2005).
Pollution (impact : inconnu) (9)
Effluents agricoles et sylvicoles (9.3) )
Comme les sites présumés existants au lac Vaseux (figure 9) et dans la réserve écologique Hayne’s Lease sont immédiatement adjacentes à des vignobles, la dérive de pesticides est considérée comme une menace potentielle pour les chenilles et les adultes. Les champs agricoles sont également nombreux dans les régions d’Osoyoos et d’Oliver et ailleurs dans la vallée de l’Okanagan. La dérive d’herbicides constitue également une menace pour la plante hôte larvaire, même si l’on ignore le degré de sensibilité de la purshie tridentée aux produits agrochimiques couramment utilisés.
Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact : inconnu) (11)
Sécheresses (11.2)
Les changements climatiques, en particulier l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes et périodiques tels que les sécheresses, sont considérés comme une menace potentielle à long terme pour les populations canadiennes d’hémileucins de Nuttall. Une diminution du volume des précipitations et une augmentation des températures annuelles moyennes occasionnées par les changements climatiques pourraient réduire la valeur adaptative et l’abondance des plantes hôtes à court terme, mais à l’inverse, elles pourraient éventuellement permettre à la purshie tridentée d’étendre son aire de répartition vers le nord.
Les changements climatiques constituent une menace potentielle mal comprise pour les populations d’hémileucins de Nuttall dans le sud de la vallée de l’Okanagan, principalement en raison de leurs impacts potentiels sur les milieux à purshie tridentée. En particulier, une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses estivales pourrait provoquer une sénescence prématurée des plantes hôtes larvaires ou altérer le régime de précipitations durant la période de développement larvaire, compromettant ainsi la survie des individus juvéniles. Même si les conditions climatiques devenaient plus favorables pour les prairies à purshie tridentée au Canada sous l’effet des changements climatiques (Wilson et Hebda, 2008), l’hémileucin de Nuttall et la purshie tridentée ne parviendraient probablement pas à étendre leur aire de répartition vers le nord, compte tenu du rythme auquel les pertes d’habitat se poursuivent et des faibles capacités de dispersion de l’hémileucin et de sa plante hôte larvaire.
Tempêtes et inondations (11.4)
Les petites populations isolées d’hémileucins de Nuttall sont vraisemblablement vulnérables aux phénomènes stochastiques et pourraient être menacées par des tempêtes de grêle ou de fortes gelées, en particulier si la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques violents extrêmes devaient augmenter sous l’effet des changements climatiques.
Facteurs limitatifs
Les populations canadiennes d’hémileucins de Nuttall sont vulnérables en raison de leur faible taille, de brièveté de la vie des adultes, du fait que l’espèce ne se nourrit pas à l’âge adulte et fait preuve d’une grande spécificité à l’égard de ses plantes hôtes et des besoins particuliers de la communauté à purshie tridentée.
Nombre de localités
En considération de menaces et du régime de propriété des terres, on estime que l’hémileucin de Nuttall est présent dans trois localités au Canada : i) région du lac Vaseux : certains secteurs sont protégés (p. ex. terres de The Nature Trust of B.C., réserve nationale de faune de Vaseux-Bighorn), mais les incendies et le surpâturage par le bétail pourraient avoir un impact sur d’autres terres de la Couronne et propriétés privées; ii) région d’Oliver : cette région est considérée comme particulièrement menacée par le développement résidentiel et agricole (p. ex. vignobles); iii) région d’Osoyoos : d’importantes communautés à purshie tridentée subsistent sur des terres des Premières Nations et dans la réserve écologique Hayne’s Lease, de plus petite superficie, mais d’autres secteurs ont fait l’objet d’un développement intense. Les incendies constituent une menace dans la réserve écologique Hayne’s Lease.
Protection, statuts et classements
Statuts et protection juridiques
Ni la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral ni la Wildlife Act de la Colombie-Britannique ne confèrent une protection à l’hémileucin de Nuttall. L’espèce ne figure pas non plus sur la liste des espèces protégées en vertu de l’Endangered Species Act des États-Unis et de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Statuts et classements non juridiques
- Cote de conservation mondiale :
- G5 (Non en péril; NatureServe 2014).
- Cote de conservation nationale au Canada
- Non classée.
- Cote de conservation infranationale en Colombie-Britannique) :
- Non classée. Aux États-Unis : S4 (apparemment non en péril) au Colorado, non classée dans les neuf autres États où elle est présente.
- Situation générale de l’espèce :
- Possiblement en péril dans le rapport sur les espèces sauvages 2010 (CCCEP, 2011).
Protection et propriété de l'habitat
Les observations les plus récentes de l’hémileucin de Nuttall ont été effectuées dans des aires protégées. Dans la région du lac Vaseux, les mentions de 1975-1976 et de 2002 ont été enregistrées sur des terres de The Nature Trust of B.C., tandis que la mention de 1986 dans la région d’Osoyoos provient de la réserve écologique Hayne’s Lease (BC Parks). L’emplacement exact des sites où d’autres mentions historiques ont été enregistrées dans les régions d’Osoyoos et d’Oliver est inconnu, mais compte tenu de la propriété actuelle des terres dans ces régions, il est très probable que ces mentions ont été enregistrées sur des terres privées ou des terres des Premières Nations.
Environ 17 % de ce qui reste de la communauté à purshie tridentée et à stipe chevelue se trouvent dans des réserves nationales de faune gérées par le Service canadien de la faune (3 %), des aires protégées provinciales (6 %) et des terres privées protégées (8 %) et bénéficient de ce fait d’une protection (Iverson, 2012). Les 83 % restants se trouvent sur des terres non protégées dans des réserves indiennes (56 %) ou sur des terres privées (20 %) et des terres de la Couronne provinciale (6 %).
Remerciements et experts contactés
Brian Ratcliff a participé aux travaux sur le terrain réalisés dans la vallée de l’Okanagan en 2014. Nous remercions tout particulièrement Jennifer Heron (BC Ministry of Environment) et Orville Dyer (BC Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations) qui, une fois de plus, se sont révélés d’une aide inestimable en nous référant à des personnes ressources, en nous facilitant l’accès à des données spatiales et à des rapports et en partageant leur expérience. Nous remercions également Sara Bunge et Mark Weston (BC Parks) de nous avoir facilité l’accès aux parcs et autres zones protégées dans la région. Cris Guppy, Dennis St. John et Steve Ife ont généreusement fait part de leurs observations passées et partagé leurs connaissances sur l’espèce. Nicholas Burdock (The Nature Trust of B.C.), Denise Eastlick (Osoyoos Desert Society) et d’autres gestionnaires des terres nous ont accordé l’accès à leur propriété respective. Nicky Davis, Steve Ife et Merrill A. Peterson nous ont gracieusement fourni des photographies de l’espèce. Angele Cyr (Secrétariat du COSEPAC) s’est révélée d’un précieux secours pour la gestion des contrats. Nous remercions également le Sous-comité de spécialistes des arthropodes d’avoir révisé le document et participé à l’évaluation des menaces (Chris Schmidt, Syd Cannings, Rob Cannings, Cory Sheffield et Paul Grant) et Angele Cyr (Secrétariat du COSEPAC). La photographie de la page couverture est une gracieuseté de Merrill A. Peterson.
Experts contactés
Acord, Brian. Zoologiste principal, California Natural Diversity Database (CNDDB), California Dept. of Fish & Game, Sacramento, CA.
Anweiler, Gary.C. Associé, Strickland Museum, University of Alberta, Edmonton, AB.
Bunge, Sara. BC Parks and Protected Areas, Penticton, BC.
Chaney, Allison. Biologiste, Nevada Natural Heritage Program, Department of Conservation & Natural Resources, Carson City, NV.
Davis, Nicky. Membre de la Utah Lepidopterists' Society, Salt Lake City, Utah.
Desjardins, Sylvie. Professeur, UBC Okanagan, Kelowna, BC.
Dyer, Orville. Biologiste des écosystèmes, Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Penticton, BC.
Fleckenstein, John. Zoologiste, Washington Natural Heritage Program, Department of Natural Resources, Olympia, WA.
Gaines, Eleanor. Zoology Project Manager, Oregon Natural Heritage Information Center/Information Office of the Oregon Natural Resources Institute, Portland, OR.
Guppy, Crispin. Biologiste principal, Ecofor Consulting Ltd., Whitehorse, YT.
Heron, Jennifer. Spécialiste de la conservation des invertébrés. BC Ministry of Environment, Vancouver, BC.
Ife, Steve. Entomologiste amateur, Vancouver BC.
Jones, Neil. Agent de projet scientifique et coordonnateur des CTA, Secrétariat du COSEPAC, Environnement Canada, Gatineau, QC.
Kohler, Steve. Entomologiste forestier, Montana Department of Natural Resources, (retraité), Missoula, MT.
Kondla, Norbert G. Lépidoptériste, Calgary, AB.
LaBar, Caitlin. Entomologiste amateur, Kelso, WA.
Lafontaine, Don. Entomologiste, Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Ottawa, ON.
Maxell, Bryce A. Zoologiste principal, Montana Natural Heritage Program, Helena, MT.
McIntyre, Patrick. Scientifique principal, California Natural Diversity Database, California Department of Fish and Wildlife, Sacramento, CA.
Oliver, George. Zoologiste chercheur, Utah Natural Heritage Program, Utah Division of Wildlife Resources, Salt Lake City, UT.
Pelham, Jonathan P. Conservateur de la collection de papillons diurnes, Washington State Burke Memorial Museum, University of Washington, Seattle, WA.
Ross, Dana. Entomologiste-conseil, Portland, OR.
Sovell, John. Zoologiste des invertébrés et écologiste, Colorado Natural Heritage Program, Colorado State University, Fort Collins, CO
St. John, Dennis. Entomologiste-conseil, Okanagan Falls, BC
Stout, Todd. Membre de la Utah Lepidopterists’ Society, Salt Lake City, UT.
Sutter, Ben. Database Zoologist, Utah Natural Heritage Program, Salt Lake City, UT.
Tronstad, Lusha. Zoologiste des invertébrés, Wyoming Natural Diversity Database, University of Wyoming, Laramie, WY.
Weston, Mark. BC Parks and Protected areas, Penticton, BC.
Sources d'information
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Sommaire biographique des rédactrices du rapport
Robert Foster est cofondateur et partenaire principal de Northern Bioscience, une entreprise qui offre des services professionnels de consultation écologique en appui aux travaux de gestion, de planification et de recherche sur les écosystèmes. Il est titulaire d’un baccalauréat en biologie (B.Sc.) de l’Université Lakehead (Lakehead University) et d’un diplôme de doctorat (D.Phil.) en zoologie de l’Université d’Oxford (University of Oxford). Robert Forster a travaillé pendant plus de 20 ans comme écologiste en Ontario. Il est auteur ou coauteur de rapports de situation du COSEPAC sur l’hémileucin du ményanthe, le mormon, l’amiral de Weidemeyer, l’hespérie de Powesheik, le criquet du lac Huron, le gomphe riverain, le gomphe de Laura, le gomphe des rapides, la cicindèle à grandes taches de Gibson, la cicindèle verte des pinèdes, le perceur du ptéléa, la gnaphose de Snohomish, l’escargot-forestier à larges bandes, l’aster de la Nahanni, l’aster fausse-prenanthe, la buchnéra d’Amérique et le trille à pédoncule incliné, de même que de programmes de rétablissement ciblant des espèces de plantes, de lichens et d’odonates rares. Robert Forster a réalisé de nombreux relevés d’odonates et d’autres insectes à des fins de planification et d’évaluation environnementale d’aires protégées en Ontario, ainsi qu’au Manitoba, au Minnesota, au Québec et en Colombie-Britannique.
Allan Harris compte plus de 25 années d’expérience comme biologiste dans le nord de l’Ontario. Il détient un diplôme de baccalauréat (B.Sc.) en biologie de la faune de l’Université de Guelph (University of Guelph) et un diplôme de maîtrise (M.Sc.) en biologie de l’Université Lakehead. Après avoir occupé un poste de biologiste au ministère des Richesses naturelles de l’Ontario pendant sept ans, il a cofondé Northern Bioscience, une entreprise de consultation écologique établie à Thunder Bay, en Ontario. Allan Harris est auteur ou coauteur de douzaines d’articles scientifiques, de rapports techniques et d’articles de vulgarisation, y compris des rapports de situation du COSEPAC sur le criquet du lac Huron, le gomphe riverain, le gomphe de Laura, le gomphe des rapides, la cicindèle à grandes taches de Gibson, la cicindèle verte des pinèdes, l’hespérie de Powesheik, le mormon, l’amiral de Weidemeyer, l’hémileucin du ményanthe, le perceur du ptéléa, la gnaphose de Snohomish, l’escargot-forestier à larges bandes, l’aster de la Nahanni, l’aster fausse-prenanthe, la buchnéra d’Amérique, le trille à pédoncule incliné et le lipocarphe à petites fleurs. Il est également auteur d’un rapport provincial sur la situation du caribou des bois en Ontario et auteur ou coauteur de programmes de rétablissement nationaux et provinciaux visant des espèces de plantes vasculaires et d’oiseaux en péril.
Collections examinées
Des recherches visant à trouver des spécimens canadiens d’hémileucins de Nuttall ont été effectuées dans les collections suivantes :
Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa, Ontario (Owen Lonsdale)
Chicago Field Museum, Chicago, Illinois (recherche en ligne)
E.H. (In French Only) Strickland Entomological Museum, University of Alberta, Edmonton, Alberta (recherche en ligne)
J.B. Wallis Museum, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba (Barb Sharanowski)
Royal Alberta Museum, Edmonton, Alberta (Matthias Buck)
Royal British Columbia Museum, Victoria, Colombie-Britannique (Claudia Copley)
Royal Saskatchewan Museum, Regina, Saskatchewan (Cory Sheffield)
Spencer Entomological Collection, Beaty Biodiversity Museum, University of British Columbia, Vancouver, Colombie-Britannique (Karen Needham)
Yale Peabody Museum of Natural History, New Haven, Connecticut (recherche en ligne)
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