Groupe d’espèces d’épinoches à trois épines (Gasterosteus aculeatus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2023

Titre officiel : Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur le Groupe d’espèces d’épinoches à trois épines (Gasterosteus aculeatus) Épinoche à trois épines géante, épinoche à trois épines lisse, épinoche à trois épines lentique du lac Misty, épinoche à trois épines lotique du lac Misty, épinoche à trois épines benthique du lac Paxton, épinoche à trois épines limnétique du lac Paxton, épinoche à trois épines benthique du ruisseau Vananda, épinoche à trois épines limnétique du ruisseau Vananda, épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry, épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry, épinoche à trois épines benthique du lac Enos et épinoche à trois épines limnétique du lac Enos au Canada 2023

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)

Épinoche à trois épines géante - préoccupante
Épinoche à trois épines lisse - en voie de disparition
Épinoche à trois épines lentique du lac Misty - en voie de disparition
Épinoche à trois épines lotique du lac Misty - en voie de disparition
Épinoche à trois épines benthique du lac Paxton - en voie de disparition
Épinoche à trois épines limnétique du lac Paxton - en voie de disparition
Épinoche à trois épines benthique du ruisseau Vananda - en voie de disparition
Épinoche à trois épines limnétique du ruisseau Vananda - en voie de disparition
Épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry - menacée
Épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry - menacée
Épinoche à trois épines benthique du lac Enos - disparue
Épinoche à trois épines limnétique du lac Enos - disparue

2023

Matériel appartenant à des tierces parties

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Petites photos de huit espèces d’épinoches à trois épines non identifiées, en vue latérale
Information sur le document

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEWIC. 2023. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines Gasterosteus aculeatus, épinoche à trois épines géante, épinoche à trois épines lisse, épinoche à trois épines lentique du lac Misty, épinoche à trois épines lotique du lac Misty, épinoche à trois épines benthique du lac Paxton, épinoche à trois épines limnétique du lac Paxton, épinoche à trois épines benthique du ruisseau Vananda, épinoche à trois épines limnétique du ruisseau Vananda, épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry, épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry, épinoche à trois épines benthique du lac Enos and épinoche à trois épines limnétique du lac au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, lxix + 128 p. (Registre public des espèces en péril).

Rapports précédents :

COSEPAC. 2013. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’épinoche à trois épines géante (Gasterosteus aculeatus) et l’épinoche à trois épines lisse (Gasterosteus aculeatus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xiv + 66 p. (Registre public des espèces en péril).

Reimchen, T.E. 1984. COSEWIC status report on the Charlotte Unarmoured Stickleback Gasterosteus sp. in Canada Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 13 pp.

Moodie, G.E.E. 1980. COSEWIC status report on the Giant Sticklebank Gasterosteus sp. in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 6 pp.

COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur les épinoches du lac Misty (Gasterosteus sp.) (épinoche lentique du lac Misty et épinoche lotique du lac Misty) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 32 p. (Registre public des espèces en péril).

COSEPAC. 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la paire d’espèces d’épinoches benthiques et limnétiques à trois épines du lac Paxton (Gasterosteus aculeatus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xv + 27 p. (Registre public des espèces en péril).

COSEWIC. 2000. COSEWIC assessment and update status report on Paxton Lake Stickleback Species Pair Gasterosteus spp. in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vii + 13 pp. (Registre public des espèces en péril).

Hatfield, T., et J. Ptolemy 1999. Update COSEWIC status report on the Paxton Lake Stickleback Species Pair Gasterosteus spp. in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 1-11 pp.

Houston, J. 1998. COSEWIC status report on the Texada Island Stickleback Species Pair Gasterosteus sp. in Canada. Committee on the status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 11 pp.

COSEPAC. 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la paire d’espèces d’épinoches benthiques et limnétiques à trois épines du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xiv + 30 p. (Registre public des espèces en péril).

COSEWIC. 2000. COSEWIC assessment and update status report on the Vananda Creek Stickleback Species Pair Gasterosteus spp. in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 17 pp. (Registre public des espèces en péril).

Hatfield, T., et J. Ptolemy. 1999. COSEWIC update status report on the Vananda Creek Stickleback Species Pair Gasterosteus spp. in Canada, in COSEWIC assessment and update status report on the Vananda Creek stickleback species pair Gasterosteus spp. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 1-17 pp.

COSEPAC. 2015.é. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xiii + 41 p. (Registre public des espèces en péril).

COSEPAC. 2012. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la paire d’espèces d’épinoches benthiques et limnétiques à trois épines du lac Enos (Gasterosteus aculeatus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xv + 34 p. (Registre public des espèces en péril).

COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la paire d’espèces d’épinoches du lac Enos (Gasterosteus spp.) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 30 p.

McPhail, J.D. 1988. COSEWIC status report on the Enos Lake stickleback species pair Gasterosteus spp. in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 27 pp.

Note de production :

Le COSEPAC remercie Jennifer Gow d’avoir rédigé le rapport de situation sur le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines (Gasterosteus aculeatus) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Margaret Docker, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des poissons d’eau douce du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa ON K1A 0H3

Courriel : cosewic-cosepac@ec.gc.ca
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)

Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Threespine Stickleback species bundle Gasterosteus aculeatus, Giant Threespine Stickleback, Unarmoured Threespine Stickleback, Misty Lake Lentic Threespine Stickleback, Misty Lake Lotic Threespine Stickleback, Paxton Lake Benthic Threespine Stickleback, Paxton Lake Limnetic Threespine Stickleback, Vananda Creek Benthic Threespine Stickleback, Vananda Creek Limnetic Threespine Stickleback, Little Quarry Lake Benthic Threespine Stickleback, Little Quarry Lake Limnetic Threespine Stickleback, Enos Lake Benthic Threespine Stickleback and Enos Lake Limnetic Threespine Stickleback in Canada”.

Illustration/photo de la couverture :

Groupe d’espèces d’épinoches à trois épines — épinoche à trois épines géante, lac Mayer (rangée du haut, à gauche; © Bruce Deagle); épinoche à trois épines lisse, lac Rouge (rangée du haut, à droite; © Reimchen); épinoche à trois épines lentique du lac Misty (deuxième rangée, à gauche) et épinoche à trois épines lotique du lac Misty (deuxième rangée, à droite) (© Katja Räsänen); épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry (troisième rangée, à gauche) et épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry (troisième rangée, à droite) (© Eric B Taylor); épinoche à trois épines benthique du lac Enos (rangée du bas, à gauche) et épinoche à trois épines limnétique du lac Enos (rangée du bas, à droite) (© Ernie Cooper).

© Sa Majesté le Roi du Chef du Canada, 2023.

No de catalogue CW69-14/837-2024F-PDF
ISBN 978-0-660-71977-1

COSEPAC sommaire de l’evaluation

Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD1)

Nom commun

Épinoche à trois épines géante

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

Espèce préoccupante

Justification de la désignation

Ce poisson d’eau douce est endémique au Canada. Il a la particularité d’être presque deux fois plus long que les autres épinoches. Il n’est actuellement présent que dans deux petits lacs de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, bien que les eaux très acides des lacs ne conviennent probablement pas à la plupart des poissons prédateurs envahissants. En outre, la prédation des têtards par les poissons indigènes dans ces lacs pourrait contribuer à ralentir l’impact des grenouilles envahissantes déjà présentes dans l’île. Cependant, les effets possibles à long terme des espèces envahissantes sont incertains, et cette espèce canadienne distinctive pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont pas inversées ou gérées efficacement.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « préoccupante » en avril 1980. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2013 et en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD2)

Nom commun

Épinoche à trois épines lisse

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce est endémique au Canada. Il a la particularité d’avoir des plaques osseuses et des épines protectrices de taille réduite par rapport aux autres épinoches. Il n’est actuellement présent que dans trois très petits lacs de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique. Son statut révisé reflète le risque accru de disparition suivant les déclins spectaculaires observés dans un lac, après son assèchement temporaire, ainsi que dans un deuxième lac, après l’introduction d’une espèce de grenouille envahissante dont les têtards peuvent entrer en compétition avec les poissons adultes. Ces trois lacs sont dépourvus de poissons prédateurs qui pourraient s’attaquer aux têtards. Si ces menaces ne sont pas évitées ou inversées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « préoccupante » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2013. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD3)

Nom commun

Épinoche à trois épines lentique du lac Misty

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson lacustre endémique au Canada fait partie d’une paire d’espèces limitée à un seul petit complexe de lac-cours d’eau dans le nord de l’île de Vancouver. Ce poisson pourrait rapidement disparaître si des poissons non indigènes envahissants se nourrissant de ses œufs et de ses individus adultes étaient introduits accidentellement ou délibérément. La proximité de l’aire de répartition de l’espèce à une grande autoroute et l’accès public augmentent la probabilité d’introduction. Les activités d’exploitation forestière dans le bassin versant pourraient également avoir un effet négatif sur la qualité de l’habitat. Si ces menaces ne sont pas prévenues ou inversées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD4)

Nom commun

Épinoche à trois épines lotique du lac Misty

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson lacustre endémique au Canada fait partie d’une paire d’espèces limitée à un seul petit complexe de lac-cours d’eau dans le nord de l’île de Vancouver. Ce poisson pourrait rapidement disparaître si des poissons non indigènes envahissants se nourrissant de ses œufs et de ses individus adultes étaient introduits accidentellement ou délibérément. La proximité de l’aire de répartition de l’espèce à une grande autoroute et l’accès public augmentent la probabilité d’introduction. Les activités d’exploitation forestière dans le bassin versant pourraient également avoir un effet négatif sur la qualité de l’habitat. Si ces menaces ne sont pas prévenues ou inversées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD5)

Nom commun

Épinoche à trois épines benthique du lac Paxton

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Status

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit près du fond du lac, tandis que son homologue vit dans la zone d’eau libre. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « menacée » en avril 1998. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD6)

Nom commun

Épinoche à trois épines limnétique du lac Paxton

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit dans la zone d’eau libre du lac, tandis que son homologue vit près du fond. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « menacée » en avril 1998. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD7)

Nom commun

Épinoche à trois épines benthique du ruisseau Vananda

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à trois petits lacs interconnectés de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit près du fond des lacs, tandis que son homologue vit dans la zone d’eau libre. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « menacée » en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD8)

Nom commun

Épinoche à trois épines limnétique du ruisseau Vananda

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

En voie de disparition

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à trois petits lacs interconnectés de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit dans la zone d’eau libre des lacs, tandis que son homologue vit près du fond. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « menacée » en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD9)

Nom commun

Épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

Menacée

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit près du fond du lac, tandis que son homologue vit dans la zone d’eau libre. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Bien que ce lac situé dans l’île Nelson soit relativement inaccessible, les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Si cette menace n’est pas évitée, elle pourrait mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « menacée » en novembre 2015. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD10)

Nom commun

Épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

Menacée

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit dans la zone d’eau libre du lac, tandis que son homologue vit près du fond. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Bien que ce lac situé dans l’île Nelson soit relativement inaccessible, les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Si cette menace n’est pas évitée, elle pourrait mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

Espèce désignée « menacée » en novembre 2015. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD11)

Nom commun

Épinoche à trois épines benthique du lac Enos

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

Disparue

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste faisait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte sud de la Colombie-Britannique. Il vivait près du fond du lac, tandis que son homologue vivait dans la zone d’eau libre. Toutefois, l’introduction d’une écrevisse envahissante dans ce lac a considérablement réduit la végétation aquatique qui jouait vraisemblablement un rôle important dans la prévention de l’hybridation entre les deux espèces de la paire. En conséquence, la paire d’espèces s’est effondrée pour laisser la place à une population hybride, ce qui a entraîné la perte des deux espèces d’origine. Le statut révisé reflète l’incapacité de trouver des individus génétiquement non hybrides de cette espèce canadienne distinctive, et ce, malgré des relevés répétés. Des renseignements suffisants existent pour prouver qu’il ne reste aucun individu de l’espèce.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

La désignation initiale (incluant les espèces benthique et limnétique) était « menacée » en avril 1988. L’espèce a été divisée en deux espèces lors d’un réexamen en novembre 2002, et l’épinoche à trois épines benthique du lac Enos a été désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en mai 2012. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « disparue » en décembre 2023.


Sommaire de l’évaluation – Décembre 2023 (UD12)

Nom commun

Épinoche à trois épines limnétique du lac Enos

Nom scientifique

Gasterosteus aculeatus

Statut

Disparue

Justification de la désignation

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé faisait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte sud de la Colombie-Britannique. Il vivait dans la zone d’eau libre du lac, tandis que son homologue vivait près du fond. Toutefois, l’introduction d’une écrevisse envahissante dans ce lac a considérablement réduit la végétation aquatique qui jouait vraisemblablement un rôle important dans la prévention de l’hybridation entre les deux espèces de la paire. En conséquence, la paire d’espèces s’est effondrée pour laisser la place à une population hybride, ce qui a entraîné la perte des deux espèces d’origine. Le statut révisé reflète l’incapacité de trouver des individus génétiquement non hybrides de cette espèce canadienne distinctive, et ce, malgré des relevés répétés. Des renseignements suffisants existent pour prouver qu’il ne reste aucun individu de l’espèce.

Répartition au Canada

Colombie-Britannique

Historique du statut

La désignation initiale (incluant les espèces benthique et limnétique) était « menacée » en avril 1988. L’espèce a été divisée en deux espèces lors d’un réexamen en novembre 2002, et l’épinoche à trois épines limnétique du lac Enos a été désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en mai 2012. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « disparue » en décembre 2023.


COSEPAC resume

Groupe d’espèces d’épinoches à trois épines

Gasterosteus aculeatus

Description et importance de l’espèce sauvage

L’épinoche à trois épines est un poisson de petite taille (de 40 à 80 mm de long environ) qui se distingue par la présence de trois (parfois deux) épines dorsales isolées devant une nageoire dorsale à rayons mous, de plaques latérales calcifiées et d’épines pelviennes. L’espèce existe sous formes marine et dulcicoles. La forme marine est habituellement anadrome (elle retourne en eau douce pour se reproduire) et a donné naissance à des formes dulcicoles isolées dans de nombreux lacs et cours d’eau postglaciaires, y compris celles du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines visé par le présent rapport. Ce groupe d’espèces est composé de 12 unités désignables (UD) distinctes sur le plan génétique et évolutif : l’épinoche à trois épines géante, l’épinoche à trois épines lisse, une paire d’espèces parapatriques lacustre/fluviale et quatre paires d’espèces sympatriques benthique/limnétique. Ces UD présentent des adaptations morphologiques remarquables, notamment en ce qui concerne la forme et la taille du corps, la morphologie trophique et l’armure défensive.

L’épinoche à trois épines géante est presque deux fois plus longue que les autres épinoches à trois épines. L’épinoche à trois épines lisse se caractérise par l’absence d’une ou plusieurs épines chez la majorité des individus, et souvent aussi par la perte partielle ou totale des plaques osseuses latérales. Les épinoches à trois épines lentique et lotique du lac Misty représentent l’archétype d’une paire parapatrique lacustre/fluviale, où la forme lentique (vivant dans le lac et sa décharge) est plus fuselée et présente des épines pelviennes plus longues et davantage de branchicténies que la forme lotique (vivant dans le ruisseau tributaire). Des paires d’espèces sympatriques benthique/limnétique n’ont été trouvées que dans cinq lacs (sur quatre îles du sud-ouest de la Colombie-Britannique), malgré l’échantillonnage de centaines de lacs côtiers dans cette région et ailleurs dans le monde. Les épinoches à trois épines benthiques présentent un corps plus haut, des nageoires dorsale et anale plus courtes, des yeux plus petits et une mâchoire plus courte et plus orientée vers le bas que leur homologue limnétique sympatrique respectif.

Des données génétiques moléculaires montrent clairement l’évolution indépendante de chaque UD au sein de ce groupe d’espèces, laquelle comprend l’évolution parallèle entre les lacs des UD présentes dans plusieurs sites. En outre, au sein de chaque paire d’UD parapatriques ou sympatriques, chaque UD est génétiquement distincte de l’autre, et il y a un faible taux d’hybridation naturelle entre les deux, sauf pour la paire benthique/limnétique du lac Enos, où les UD ne forment plus qu’une seule population hybride. Ainsi, les UD sont toutes distinctes sur le plan génétique et évolutif. Elles contribuent de manière unique à la biodiversité du Canada et ont une grande valeur scientifique, car chacune d’elles nous permet de mieux comprendre les processus évolutifs, notamment les variations phénotypiques, les variations génomiques, la spéciation et la dynamique écologique et évolutive.

Répartition

L’aire de répartition mondiale du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines évalué par le COSEPAC dans le présent rapport se limite à la côte ouest de la Colombie-Britannique. L’épinoche à trois épines géante et l’épinoche à trois épines lisse sont endémiques à l’île Graham, à Haida Gwaii. La présence de l’épinoche à trois épines géante a été confirmée dans deux lacs (lacs Mayer et Drizzle) et celle de l’épinoche à trois épines lisse dans trois lacs (lacs Serendipity, Rouge et Boulton). Les formes lotique et lentique de l’épinoche à trois épines lisse du lac Misty ne se trouvent que dans le bassin versant du lac Misty, dans le nord de l’île de Vancouver. Des paires d’UD sympatriques benthique/limnétique sont présentes dans quatre bassins versants de la côte sud-ouest de la Colombie-Britannique : une dans le lac Little Quarry, sur l’île Nelson, une dans le lac Enos, au sud-est de l’île de Vancouver, et deux sur l’île Texada, soit une dans les lacs Emily, Priest et Spectacle reliés par le ruisseau Vananda et l’autre dans le lac Paxton. Après l’invasion du lac Enos par l’écrevisse signal, la paire d’UD de ce lac ne forme plus qu’une seule population hybride d’individus de forme intermédiaire (sur le plan morphologique et génétique). Une cinquième paire, celle du lac Hadley, situé sur l’île Lasqueti (Colombie-Britannique), a disparu à la suite de la prédation par la barbotte brune, qui a été introduite illégalement dans le lac, et n’est pas incluse dans le groupe d’espèces.

Habitat

Le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines a des besoins communs en matière d’habitat qui limitent la taille ou la viabilité des populations d’épinoches à trois épines d’eau douce en général. De façon générale, ces besoins comprennent probablement une productivité soutenue, le maintien de l’habitat de nidification et d’alevinage, l’absence d’espèces envahissantes, ainsi que suffisamment d’abris et de nourriture et un apport d’éléments nutritifs à partir d’une zone riveraine stable et productive. La connaissance des caractéristiques de l’habitat qui sont essentielles à la persistance des UD varie selon l’UD.

L’épinoche à trois épines géante est présente dans de grands lacs dystrophes peu profonds au pH faible et aux eaux brunes; peu d’autres macro-organismes sont capables de survivre dans les conditions acides de ces lacs. L’épinoche à trois épines lisse est présente dans de petits lacs peu profonds et acides. La perte de son armure est sans doute étroitement liée à la petite taille et aux conditions acides de ces lacs, qui excluent les poissons prédateurs et les oiseaux de grande taille. Des études plus poussées sont nécessaires pour déterminer l’importance des caractéristiques de l’habitat lacustre pour la persistance de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse. Les besoins en matière d’habitat des paires sympatriques d’épinoches à trois épines benthique et limnétique comprennent les caractéristiques de l’environnement qui maintiennent les barrières extrinsèques avant et après l’accouplement assurant l’isolement reproductif et de faibles taux d’hybridation. Ces caractéristiques comprennent probablement une transmission de la lumière suffisante pour permettre la reconnaissance du partenaire et une complexité de l’habitat suffisante pour maintenir les préférences en matière de sites de nidification. Il subsiste une certaine incertitude à savoir quels éléments de l’habitat sont nécessaires pour maintenir l’isolement reproductif entre la forme lotique et la forme lentique de l’épinoche à trois épines du lac Misty : une complexité de l’habitat suffisante pour maintenir l’isolement avant l’accouplement entre les deux formes semble importante, mais le rôle d’une transmission stable de la lumière dans les eaux sombres du lac Misty est inconnu.

Biologie

La biologie de l’épinoche à trois épines géante du lac Mayer et des formes benthique et limnétique de l’épinoche à trois épines des lacs Paxton et Enos a été amplement étudiée. La biologie des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty est moins bien connue, bien que des études plus récentes permettent d’en savoir plus. La biologie des formes benthiques et limnétiques du ruisseau Vananda et du lac Little Quarry a été peu étudiée, mais on présume qu’elle est semblable à celle des autres paires benthique/limnétique. De même, on en sait peu sur la biologie de l’épinoche à trois épines lisse, et on présume qu’elle est semblable à celle des autres épinoches à trois épines d’eau douce.

La biologie de la reproduction des UD faisant partie du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines est largement semblable à celle des autres épinoches à trois épines d’eau douce, mis à part quelques différences notables. Une de ces différences est la perte de la coloration nuptiale rouge typique des mâles chez les épinoches à trois épines mélaniques de la forme géante, de la forme benthique du lac Enos (avant que les deux formes fusionnent en une population hybride) et de la forme lentique du lac Misty. Les épinoches à trois épines géante et lisse à Haida Gwaii se différencient des autres formes par leur fécondité (elles produisent des œufs plus gros, mais moins nombreux après correction selon leur taille), et par leur première reproduction à un âge plus avancé. En outre, l’épinoche à trois épines géante vit exceptionnellement longtemps. Parmi les paires d’espèces parapatriques et sympatriques, la forme lotique de l’épinoche à trois épines du lac Misty se reproduit habituellement à un plus jeune âge que la forme lentique, tout comme les formes limnétiques par rapport à leur homologue benthique respectif. Il existe une certaine ségrégation spatiale et temporelle de la reproduction au sein de ces paires d’espèces.

On croit que la morphologie particulière de l’épinoche à trois épines géante est le résultat d’une adaptation à la prédation par des poissons et des oiseaux limités par l’ouverture de leur bouche. On en sait peu sur les prédateurs dans le réseau hydrographique du lac Misty, mais on sait que les formes lentique et lotique y coexistent avec d’autres poissons. Contrairement à ces lacs, ceux qui abritent l’épinoche à trois épines lisse ne renferment aucun poisson prédateur. Ainsi, on pense que l’évolution aurait mené cette épinoche à perdre ses structures défensives afin de s’adapter à la prédation par des oiseaux et des macroinvertébrés. De même, il semble qu’une communauté de poissons simple semble être un facteur écologique déterminant de la présence de paires d’épinoches à trois épines benthique et limnétique.

L’épinoche à trois épines en général est capable de s’adapter aux changements, y compris aux perturbations anthropiques. Toutefois, cette adaptabilité constitue une vulnérabilité sous-jacente pour les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Chaque UD a évalué en réaction à des forces sélectives particulières, et des écarts par rapport à ces forces pourraient menacer sa persistance en donnant lieu à des altérations adaptatives susceptibles d’entraîner la perte de ses caractéristiques morphologiques distinctives et, dans le cas des paires d’UD parapatrique et sympatriques, l’effondrement des barrières d’isolement reproductif. Dans le contexte du maintien de leur caractère distinct sur les plans morphologique et génétique, les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines ne sont pas résilients face aux perturbations environnementales en raison de leur capacité d’adaptation.

Taille et tendances des populations

Les informations sur la taille et les tendances des populations sont présentées pour chaque UD séparément; elles portent sur les estimations de l’abondance, les activités et méthodes d’échantillonnage, ainsi que sur les fluctuations et les tendances.

Menaces et facteurs limitatifs

Les menaces qui peuvent peser sur les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines comprennent les espèces aquatiques envahissantes (EAE), les modifications et dégradations de l’habitat (y compris les fluctuations du niveau de l’eau et la pollution), la collecte de spécimens à des fins scientifiques et les changements climatiques. Threat levels vary by DU, with some threats specific to particular DUs.

L’introduction d’EAE constitue la menace la plus probable ou imminente qui pèse sur toutes les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. En effet, les UD sont très susceptibles de disparaître à la suite de l’introduction d’EAE qui peuvent menacer directement ou indirectement leur abondance. Dans le cas des paires parapatriques et sympatriques, les EAE qui modifient l’habitat peuvent perturber les barrières qui maintiennent l’isolement reproductif et entraîner une augmentation de l’hybridation. Des EAE sont associées à la disparition rapide de paires d’épinoches à trois épines benthiques et limnétiques dans au moins deux lacs (lacs Hadley et Enos) au cours des dernières décennies. L’imminence de cette menace est incertaine, mais les conséquences seraient probablement désastreuses.

Protection, statuts et classements

L’épinoche à trois épines géante et l’épinoche à trois épines lisse sont inscrites comme espèces préoccupantes à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty et toutes les paires d’espèces d’épinoches à trois épines benthique et limnétique sont inscrites comme espèces en voie de disparition à l’annexe 1 de la LEP après leurs désignations antérieures par le COSEPAC, à l’exception de la paire d’espèces benthique et limnétique du lac Little Quarry, qui sont désignées par le COSEPAC comme espèces menacées et dont l’inscription à l’annexe 1 de la LEP est à l’étude. Des arrêtés visant l’habitat essentiel, qui interdisent la destruction de l’habitat essentiel désigné, ont été pris pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty et les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda.

Le Conservation Data Centre et le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique ont inscrit toutes les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines à la liste rouge. La plupart des UD sont considérées comme étant gravement en péril à l’échelle mondiale, nationale et provinciale, ce qui signifie qu’elles courent un risque très élevé d’effondrement ou de disparition. Les exceptions sont les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry, qui n’ont pas encore été classées à l’échelle mondiale, mais qui sont également désignées gravement en péril à l’échelle nationale et provinciale, et les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos, qui sont vraisemblablement disparues, ce qui signifie qu’elles se sont effondrées dans toute leur aire de répartition.


Résumé technique - Épinoche à trois épines géante (UD1)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines géante

Giant Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

3 à 5 ans

3 ans dans le lac Mayer, 4-5 ans dans le lac Drizzle

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Inconnu

La taille de la population n’a été estimée qu’une seule fois il y a plusieurs décennies, mais, d’après les observations générales, les spécialistes jugent qu’elle est stable (voir Abondance).

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Probablement stable

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Probablement stable

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Probablement stable

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Probablement stable

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

Sans objet, aucun déclin connu

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

63 km2

Indice de zone d’occupation (IZO)

[Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté]

52 km2, mais la superficie combinée des deux lacs n’est que de 7,4 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

2

Lacs Mayer et Drizzle

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Probablement pas.

Espèce envahissante, la grenouille à pattes rouges du Nord a été trouvée dans des étangs en bordure de route adjacents au lac Mayer; elle est peut‑être déjà présente en faible abondance dans ce lac, mais elle n’y a pas encore été observée ni dans le lac Drizzle. Selon les spécialistes, la communauté de poissons indigènes des lacs (qui mangeraient les têtards) pourrait réduire l’effet négatif de cette grenouille, et certaines propriétés des lacs (notamment leurs eaux acides, qui ne conviendraient probablement pas à la plupart des poissons prédateurs envahissants) limiteraient l’impact des EAE sur l’habitat de l’épinoche.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Les estimations, fondées sur diverses techniques (marquage et recapture, densité des nids) utilisées en 1985, sont considérées comme approximatives. Néanmoins, il est probable que les populations comptent au-delà de plusieurs dizaines de milliers d’adultes par lac (voir Abondance).

Lac Drizzle

Intervalle de confiance (IC) à 95 % = 30 000 à 120 000 adultes, moyenne = 75 000

Lac Mayer

>100 000

Total

>175 000

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

Analyse non effectuée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (3 juin 2022)

Impact global des menaces = faible (annexe 1)

Principale menace relevée :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact faible)

Menaces inconnues :

7.3 Autres modifications de l’écosystème

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de l’épinoche à trois épines géante et sa présence dans seulement deux petits lacs la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes. Les propriétés abiotiques et biotiques de ces lacs ralentiraient probablement les impacts des espèces envahissantes sur cette épinoche par rapport aux impacts sur d’autres populations d’épinoches, bien que les éventuels impacts à long terme des espèces envahissantes sur la forme géante de l’espèce restent incertains.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « préoccupante » en avril 1980. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2013 et en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

Sans objet

Justification de la désignation :

Ce poisson d’eau douce est endémique au Canada. Il a la particularité d’être presque deux fois plus long que les autres épinoches. Il n’est actuellement présent que dans deux petits lacs de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, bien que les eaux très acides des lacs ne conviennent probablement pas à la plupart des poissons prédateurs envahissants. En outre, la prédation des têtards par les poissons indigènes dans ces lacs pourrait contribuer à ralentir l’impact des grenouilles envahissantes déjà présentes dans l’île. Cependant, les effets possibles à long terme des espèces envahissantes sont incertains, et cette espèce canadienne distinctive pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont pas inversées ou gérées efficacement.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Données insuffisantes pour inférer, prévoir ou présumer de manière fiable les tendances de la population, mais rien n’indique un déclin notable.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Sans objet. La zone d’occurrence (63 km2) et l’IZO (52 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « espèce en voie de disparition », et la population n’est présentes qu’à deux localités, mais aucun autre sous‑critère n’est respecté.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre d’individus matures (>175 000) dépasse le seuil.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Sans objet. Le nombre de localités (2) est inférieur au seuil de la catégorie « espèce menacée », mais l’ampleur des menaces ne semble pas indiquer que la population soit vulnérable à un déclin rapide et considérable (pas d’ici une ou deux générations).

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet. L’analyse n’a pas été effectuée.


Résumé technique - Épinoche à trois épines lisse (UD2)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines lisse

Unarmoured Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

2 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

On croyait que la population dans le lac Rouge avait été éliminée lorsque le lac s’est asséché en 2017, mais quelques survivants ont été trouvés en 2019. Une baisse marquée du nombre d’individus matures a été observée dans le lac Boulton à la suite de l’invasion par la grenouille à pattes rouges du Nord en 2009; le rapport tétards/épinoches avait diminué en 2017, mais on ne sait pas si l’abondance de la grenouille à pattes rouges du Nord a diminué ou si l’épinoche à trois épines lisse s’est rétablie dans ce lac. Des déclins catastrophiques causés par des espèces envahissantes sont prévus dans les lacs Rouge et Serendipity (voir Fluctuations et tendances, Menaces et l’annexe 2).

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Pourcentage inconnu

Déclin rapide (2009-2013) et grave (~80 %) dans le lac Boulton en raison d’EAE, et déclins prévus de près de 100 % dans les lacs Rouge et Serendipity en raison d’EAE. Toutefois, avec un rétablissement partiel possible dans le lac Boulton, le pourcentage global estimé n’est pas quantifié.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Pourcentage inconnu

Déclin de près de 100 % dans le lac Rouge en 2017 en raison d’une sécheresse temporaire, mais rétablissement partiel depuis; déclin de ~80 % dans le lac Boulton entre 2009 et 2013 en raison d’EAE. Les effectifs augmentent peut‑être, mais la hausse n’a pas été confirmée ou quantifiée.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Pourcentage inconnu : un certain rétablissement est peut-être en cours dans le lac Boulton (0,18 km2), mais n’a pas été confirmé ou quantifié. Des déclins de près de 100 % sont prévus en raison d’EAE dans les lacs Rouge et Serendipity, qui sont beaucoup plus petits (0,02 km2 chacun). D’après les estimations des années 1980, ~90% des individus se trouvent dans le lac Boulton, de sorte qu’il n’est pas possible de prévoir le pourcentage de variation du nombre total d’individus matures sans estimer la variation nette dans ce lac.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Pourcentage inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

A) Non; b) oui; c) non; il semble y avoir un certain rétablissement, mais son ampleur est inconnue, et les causes du déclin sont toujours présentes.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

La population dans le lac Rouge a connu un goulot d’étranglement extrême en 2017 (déclin rapide de près de 100 %) et un certain rétablissement depuis; la population dans le lac Boulton a diminué de ~80 % en 2009 et s’était peut‑être partiellement rétablie en 2017. Toutefois, les grandes fluctuations de l’abondance ne se produisent pas souvent.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

124 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

20 km2, bien que la superficie combinée des trois lacs ne soit que de 0,22 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

3

Lacs Boulton, Rouge et Serendipity

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui

Un grave déclin de l’étendue et de la qualité de l’habitat est observé et prévu en raison de variations du niveau d’eau et de la présence de la grenouille à pattes rouges du Nord, une espèce envahissante dont les tétards font concurrence aux épinoches; la petite taille des lacs et leur communauté de poissons simple rendent la population très vulnérable aux impacts de la grenouille.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Les estimations sont fondées sur des techniques d’échantillonnage non précisées utilisées à la fin des années 1970 et au début des années 1980 et sont considérées comme approximatives. Néanmoins, chacun des lacs compte probablement plus 10 000 adultes (voir Abondance).

Lac Boulton

~350 000

Lac Rouge

~17 500

Lac Serendipity

~22 000

Total

~389 500

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]

Inconnu

Analyse non effectuée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (3 juin 2022)

Impact global des menaces = élevé-très élevé (annexe 2)

Principale menace relevée :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact élevé-très élevé)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de l’épinoche à trois épines lisse et sa présence dans trois petits lacs abritant des communautés de poissons simples la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « préoccupante » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2013. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce est endémique au Canada. Il a la particularité d’avoir des plaques osseuses et des épines protectrices de taille réduite par rapport aux autres épinoches. Il n’est actuellement présent que dans trois très petits lacs de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique. Son statut révisé reflète le risque accru de disparition suivant les déclins spectaculaires observés dans un lac, après son assèchement temporaire, ainsi que dans un deuxième lac, après l’introduction d’une espèce de grenouille envahissante dont les têtards peuvent entrer en compétition avec les poissons adultes. Ces trois lacs sont dépourvus de poissons prédateurs qui pourraient s’attaquer aux têtards. Si ces menaces ne sont pas évitées ou inversées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Pourrait correspondre aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » A2ace+3bce+4abce, mais les données sont insuffisantes pour inférer, prévoir ou présumer de manière fiable que les déclins de population dépassent les seuils. Malgré le déclin de près de 100 % dans le lac Rouge en 2017 en raison de la sécheresse, les effectifs pourraient être à la hausse, de sorte que le déclin net au cours des dix dernières années est inconnu. Un déclin de ~80 % observé dans le lac Boulton entre 2009 et 2013 a coïncidé avec l’apparition de la grenouille à pattes rouges du Nord non indigène; un rétablissement partiel est peut-être en cours, mais n’a pas été confirmé ou quantifié. Des déclins de près de 100 % sont prévus au cours des dix prochaines années, mais le déclin total prévu de la population n’a pas pu être quantifié.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence (124 km2) et l’IZO (20 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition »; la population n’existe que dans trois localités 3 et subit un déclin observé et prévu de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison de la sécheresse et de l’introduction de la grenouille à pattes rouges du Nord.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre estimé d’individus matures (probablement >10 000 par lac) dépasse le seuil de la catégorie « espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 20 km2;nombre de localités = 3; la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet. L’analyse n’a pas été effectuée.


Résumé technique - Épinoche à trois épines lentique du lac misty (UD3)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines lentique du lac Misty

Misty Lake Lentic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

3 ans

Les individus se reproduisent le plus souvent à l’âge de 2-4 ans.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Bien que les chercheurs continuent de piéger facilement des individus, il n’y a pas eu de suivi systématique des tendances en matière de population, et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE, notamment la barbotte brune prédatrice, qui a causé la disparition de la paire sympatrique du lac Hadley, et l’achigan à petite bouche (voir Menaces).

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % en cas d’introduction d’EAE dans le lac

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Les effectifs peuvent fluctuer quelque peu avec les variations de niveau d’eau, mais des fluctuations extrêmes ne sont pas observées.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

12 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

12 km2, mais la superficie du lac et de sa décharge n’est que d’environ 0,36 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou inféré en raison d’activités d’exploitation forestière, et déclin prévu en raison de la menace d’introduction d’EAE.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture de 2016 et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population totale de la forme benthique de l’espèce du lac Paxton en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 18 151 – 49 864, moyenne = 26 768

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

Analyse non effectuée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (6 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–faible (attribué) (annexe 3)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (très élevé–élevé)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (impact faible)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit réseau hydrographique la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

No

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson lacustre endémique au Canada fait partie d’une paire d’espèces limitée à un seul petit complexe de lac-cours d’eau dans le nord de l’île de Vancouver. Ce poisson pourrait rapidement disparaître si des poissons non indigènes envahissants se nourrissant de ses œufs et de ses individus adultes étaient introduits accidentellement ou délibérément. La proximité de l’aire de répartition de l’espèce à une grande autoroute et l’accès public augmentent la probabilité d’introduction. Les activités d’exploitation forestière dans le bassin versant pourraient également avoir un effet négatif sur la qualité de l’habitat. Si ces menaces ne sont pas prévenues ou inversées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que la menace que présentent les espèces envahissantes est élevée et pourrait rapidement causer la disparition de la population, la probabilité d’introduction d’une espèce envahissante dans les dix prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 12 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », la population n’est présente que dans une seule localité connue, et on prévoit un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison de la menace d’introduction d’espèces envahissantes.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre estimé d’individus matures (18,15 – 49,864) dépasse le seuil de la catégorie « espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 12 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet. L’analyse n’a pas été effectuée.


Résumé technique - Épinoche à trois épines lotique du lac misty (UD4)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines lotique du lac Misty

Misty Lake Lotic Threespine Stickleback

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

Environ 1,5 an

Les individus se reproduisent le plus souvent à l’âge de 1 ou 2 ans

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Bien que les chercheurs continuent de piéger facilement des individus, il n’y a pas eu de suivi systématique des tendances en matière de population, et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE, notamment la barbotte brune prédatrice, qui a causé la disparition de la paire sympatrique du lac Hadley, et l’achigan à petite bouche (voir Menaces).

Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

No

Les effectifs peuvent fluctuer quelque peu avec les variations de niveau d’eau, mais des fluctuations extrêmes ne sont pas observées.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

12 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

12 km2, mais la superficie du ruisseau tributaire n’est que de ~0,04 km2

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou inféré en raison d’activités d’exploitation forestière; déclin prévu en raison de la menace d’introduction d’EAE.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture de 2016 et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population totale de la forme benthique de l’espèce du lac Paxton en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 1 096 – 3 771, moyenne = 2 998)

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

Analyse non effectuée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (6 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–faible (attribué) (annexe 3)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé – faible)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (impact faible)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit réseau hydrographique la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2006. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson de ruisseau est endémique au Canada et fait partie d’une paire d’espèces limitée à un seul petit complexe de lac-cours d’eau dans le nord de l’île de Vancouver. Ce poisson pourrait rapidement disparaître si des poissons non indigènes envahissants se nourrissant de ses œufs et de ses individus adultes étaient introduits accidentellement ou délibérément. La proximité de l’aire de répartition de l’espèce à une grande autoroute et l’accès public augmentent la probabilité d’introduction. Les activités d’exploitation forestière dans le bassin versant pourraient également avoir un effet négatif sur la qualité de l’habitat. Si ces menaces ne sont pas prévenues ou inversées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que la menace que présentent les espèces envahissantes est élevée et pourrait rapidement causer la disparition de la population, la probabilité d’introduction d’une espèce envahissante dans les dix prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 12 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », la population n’est présente que dans une seule localité connue, et on prévoit un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison de la menace d’introduction d’espèces envahissantes.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » C2a(ii). Le nombre d’individus matures est estimé entre 1 096 à 3 771 (IC à 95 %, moyenne = 2 998), tous dans une seule sous‑population, et un déclin continu est prévu.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 12 km2, une seule localité, et la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet. L’analyse n’a pas été effectuée.


Résumé technique - Épinoche à trois épines benthique du lac paxton (UD5)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines benthique du lac Paxton

Paxton Lake Benthic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

Environ 2,5 ans

Les individus atteignent habituellement la maturité à deux ans et se reproduisent pendant plusieurs saisons.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Il n’y a pas eu de suivi systématique des tendances en matière de population, mais des déclins ont pu se produire en raison de fluctuations du niveau de l’eau due aux activités humaines (voir Fluctuations et tendances), et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac, en particulier si d’autres modifications de l’écosystème compromettent l’isolement reproductif.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

8 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

8 km2, mais la superficie du lac n’est que de 0,17 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou inféré en raison des changements du niveau d’eau (les permis d’utilisation d’eau du lac Paxton autorisent des prélèvements importants par rapport au volume du lac et à la taille de son bassin versant); déclin prévu en raison de la menace d’introduction d’EAE, y compris des EAE qui nuisent à la végétation de la zone littorale.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture de 2016 et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population totale en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 3 509 – 5 799, moyenne = 4 438)

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

De simples calculs d’analyse de la viabilité de la population ont été effectués dans le cadre de la désignation de l’habitat essentiel (voir Hatfield, 2009), mais l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire (voir Fluctuations et tendances).

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–moyen (attribué) (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (impact faible)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit lac la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

No

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « menacée » en avril 1998. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit près du fond du lac, tandis que son homologue vit dans la zone d’eau libre. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que l’introduction d’espèces envahissantes entraînerait probablement la disparition rapide de la population, la probabilité d’une telle introduction dans les 10 prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 8 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », la population n’est présente que dans une seule localité connue, et on prévoit un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison des menaces d’introduction d’espèces envahissantes et d’activités de prélèvement d’eau.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » C2a(ii). Le nombre d’individus matures est estimé entre 3 509 à 5 799 (IC à 95 %, moyenne = 4 438), tous dans une seule sous‑population, et un déclin continu est prévu.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 8 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet; l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire.


Résumé technique - Épinoche à trois épines limnétique du lac paxton (UD6)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines limnétique du lac Paxton

Paxton Lake Limnetic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

1 an

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Il n’y a pas eu de suivi systématique des tendances en matière de population, mais des déclins ont pu se produire en raison de fluctuations du niveau de l’eau due aux activités humaines (voir Fluctuations et tendances), et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac, en particulier si d’autres modifications de l’écosystème compromettent l’isolement reproductif.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

8 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

8 km2, mais la superficie du lac n’est que de 0,17 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou inféré en raison des changements du niveau d’eau (les permis d’utilisation d’eau du lac Paxton autorisent des prélèvements importants par rapport au volume du lac et à la taille de son bassin versant); déclin prévu en raison de la menace d’introduction d’EAE, y compris des EAE qui nuisent à la végétation de la zone littorale.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture de 2016 (qui surestime probablement l’abondance en raison du comportement de rassemblement en bancs) et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population totale de la forme benthique de l’espèce en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 47 227 – 168 504, moyenne = 73 777

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

De simples calculs d’analyse de la viabilité de la population ont été effectués dans le cadre de la désignation de l’habitat essentiel (voir Hatfield, 2009), mais l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire (voir Fluctuations et tendances).

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–moyen (attribué) (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (impact faible)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit lac la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « menacée » en avril 1998. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit dans la zone d’eau libre du lac, tandis que son homologue vit près du fond. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que l’introduction d’espèces envahissantes entraînerait probablement la disparition rapide de la population, la probabilité d’une telle introduction dans les 10 prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 8 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », la population n’est présente que dans une seule localité connue, et on prévoit un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison des menaces d’introduction d’espèces envahissantes et d’activités de prélèvement d’eau.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre d’individus matures (47 227 à 168 504) dépasse le seuil de la catégorie « espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 8 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet; l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire.


Résumé technique - Épinoche à trois épines benthique du ruisseau vananda (UD7)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines benthique du ruisseau Vananda

Vananda Creek Benthic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

Environ 2,5 ans

Les individus atteignent habituellement la maturité à deux ans et se reproduisent pendant plusieurs saisons.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Bien que les chercheurs continuent de piéger facilement des individus dans le lac Priest, l’échantillonnage dans les lacs Spectacle et Emily reste sporadique, et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE et d'autres modifications de l’écosystème.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac, en particulier si d’autres modifications de l’écosystème compromettent l’isolement reproductif.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

16 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

16 km2, bien que la superficie des trois lacs interreliés n’est que de 0,63 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Lacs Emily, Priest et Spectacle interreliés

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou inféré en raison des changements des niveaux d’eau (les permis d’utilisation d’eau du réseau hydrographique du ruisseau Vananda autorisent des prélèvements importants par rapport au volume des lacs et à la taille du bassin versant); déclin prévu en raison de la menace d’introduction d’EAE, y compris des EAE qui nuisent à la végétation de la zone littorale.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture dans le lac Priest en 2016 et extrapolé aux lacs Emily et Spectacle en fonction de leur périmètre, et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population benthique totale du lac Paxton en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 37 873 – 52 823, moyenne = 44 116

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

De simples calculs d’analyse de la viabilité de la population ont été effectués dans le cadre de la désignation de l’habitat essentiel (voir Hatfield, 2009), mais l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire (voir Fluctuations et tendances).

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–élevé (attribué) (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (impact moyen–faible)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans trois petits lacs reliés entre eux la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « menacée » en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce préoccupante

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à trois petits lacs interconnectés de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit près du fond des lacs, tandis que son homologue vit dans la zone d’eau libre. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que la menace que présentent les espèces envahissantes est très élevée et entraînerait probablement la disparition rapide de la population, la probabilité qu’une espèce envahissante soit introduite dans les 10 prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 16 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », la population n’est présente que dans une seule localité connue, et on prévoit un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison des menaces d’introduction d’espèces envahissantes et d’activités de prélèvement d’eau.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre estimé d’individus matures (37 873 à 52 823) dépasse le seuil de la catégorie « espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 16 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet; l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire.


Résumé technique - épinoche à trois épines limnétique du ruisseau vananda (UD8)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines limnétique du ruisseau Vananda

Vananda Creek Limnetic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

1 an

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Bien que les chercheurs continuent de piéger facilement des individus dans le lac Priest, l’échantillonnage dans les lacs Spectacle et Emily reste sporadique, et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE et d’autres modifications de l’écosystème.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac, en particulier si d’autres modifications de l’écosystème compromettent l’isolement reproductif.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

16 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

16 km2, bien que la superficie des trois lacs interreliés n’est que de 0,63 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Lacs Emily, Priest et Spectacle interreliés

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin observé ou inféré en raison des changements des niveaux d’eau (les permis d’utilisation d’eau du réseau hydrographique du ruisseau Vananda autorisent des prélèvements importants par rapport au volume des lacs et à la taille du bassin versant); déclin prévu en raison de la menace d’introduction d’EAE, y compris des EAE qui nuisent à la végétation de la zone littorale.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture dans le lac Priest en 2016 et extrapolé aux lacs Emily et Spectacle en fonction de leur superficie, et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population benthique totale du lac Paxton en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 22 204 – 53 951, moyenne = 31 461

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

De simples calculs d’analyse de la viabilité de la population ont été effectués dans le cadre de la désignation de l’habitat essentiel (voir Hatfield, 2009), mais l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire (voir Fluctuations et tendances).

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–élevé (attribué) (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (impact moyen–faible)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans trois petits lacs reliés entre eux la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « menacée » en avril 1999. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000. Réexamen et confirmation du statut en avril 2010 et en décembre 2023

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce en voie de disparition

Code alphanumérique :

B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à trois petits lacs interconnectés de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit dans la zone d’eau libre des lacs, tandis que son homologue vit près du fond. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Le prélèvement d’eau pourrait également entraîner une perte d’habitat et augmenter le risque d’hybridation. Si ces menaces ne sont pas atténuées, elles pourraient mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que la menace que présentent les espèces envahissantes est très élevée et entraînerait probablement la disparition rapide de la population, la probabilité qu’une espèce envahissante soit introduite dans les 10 prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition » B1ab(iii,v)+2ab(iii,v). La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 16 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », la population n’est présente que dans une seule localité connue, et on prévoit un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures en raison des menaces d’introduction d’espèces envahissantes et d’activités de prélèvement d’eau.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre estimé d’individus matures (22,204 à 53,951) dépasse le seuil de la catégorie « espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 16 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet; l’analyse n’a pas utilisé les paramètres du COSEPAC ni abordé l’intégrité génétique de la paire.


Résumé technique - Épinoche à trois épines benthique du lac little quarry (UD9)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry

Little Quarry Lake Benthic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

2,5 ans

Durée inférée d’après les recherches effectuées sur d’autres paires d’espèces d’épinoches à trois épines benthique/limnétique, car il n’existe pas de données pour le lac Little Quarry.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Bien que les chercheurs continuent de piéger facilement des individus, il n’y a pas eu de suivi systématique des tendances en matière de population, et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE et d’autres modifications de l’écosystème.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac, en particulier si d’autres modifications de l’écosystème compromettent l’isolement reproductif.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

8 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

8 km2, mais la superficie du lac n’est que de 0,22 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin prévu de l’étendue et de la qualité de l’habitat en raison de l’introduction d’EAE, en particulier d’EAE qui nuisent à la végétation dans la très petite zone littorale.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture dans le lac Paxton en 2016 et extrapolé au lac Little Quarry en fonction de son périmètre, et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population benthique totale du lac Paxton en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 4 007 – 6 620, moyenne = 5 068

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

Analyse non effectuée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–moyen (attribué) (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit lac la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « menacée » en novembre 2015. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce menace

Code alphanumérique :

D2

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit près du fond du lac, tandis que son homologue vit dans la zone d’eau libre. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Bien que ce lac situé dans l’île Nelson soit relativement inaccessible, les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Si cette menace n’est pas évitée, elle pourrait mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que l’introduction d’espèces envahissantes entraînerait probablement la disparition rapide de la population, la probabilité d’une telle introduction dans les 10 prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Sans objet. La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 8 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », et la population existe dans une seule localité connue, mais aucun autre sous critère n’est respecté.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre d’individus matures est estimé entre 4 007 à 6 620 (IC à 95 %, moyenne = 5 068), tous dans une seule sous‑population, mais aucun déclin continu n’est prévu.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 8 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet. L’analyse n’a pas été effectuée.


Résumé technique - Épinoche à trois épines limnétique du lac little quarry (UD10)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry

Little Quarry Lake Limnetic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

1 an

Durée inférée d’après les recherches effectuées sur d’autres paires d’espèces d’épinoches à trois épines benthique/limnétique, car il n’existe pas de données pour le lac Little Quarry.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Oui

Bien que les chercheurs continuent de piéger facilement des individus, il n’y a pas eu de suivi systématique des tendances en matière de population, et un déclin catastrophique est prévu en raison de la menace à impact élevé que présentent les EAE et d’autres modifications de l’écosystème.

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Réduction prévue de près de 100 % si des EAE s’introduisent dans le lac, en particulier si d’autres modifications de l’écosystème compromettent l’isolement reproductif.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

8 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

8 km2, mais la superficie du lac n’est que de 0,22 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui, déclin prévu de l’étendue et de la qualité de l’habitat en raison de l’introduction d’EAE, en particulier d’EAE qui nuisent à la végétation dans la très petite zone littorale.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Le nombre d’individus matures est grossièrement estimé à partir de l’estimation de la population totale (mâles, femelles et juvéniles) faite dans une étude de marquage-recapture dans le lac Paxton en 2016 (qui surestime probablement l’abondance en raison du comportement de rassemblement en bancs) et extrapolé au lac Little Quarry en fonction de sa superficie, et de l’estimation de la proportion d’individus matures dans la population benthique totale du lac Paxton en 2005 (environ 20 %) (voir Abondance).

Total

IC à 95 % = 125 658 – 448 341, moyenne = 196 300

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

Inconnu

Analyse non effectuée

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé–moyen (attribué) (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit lac la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

Espèce désignée « menacée » en novembre 2015. Réexamen et confirmation du statut en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce menace

Code alphanumérique :

D2

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé fait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte de la Colombie-Britannique. Il vit dans la zone d’eau libre du lac, tandis que son homologue vit près du fond. La principale menace qui pèse sur cette espèce est l’introduction d’espèces envahissantes, qui ont provoqué la disparition rapide de paires d’espèces similaires dans deux autres lacs de la côte de la Colombie-Britannique, soit par prédation, soit par hybridation résultant de la modification de l’habitat. Bien que ce lac situé dans l’île Nelson soit relativement inaccessible, les espèces envahissantes continuent de se répandre dans la région. Si cette menace n’est pas évitée, elle pourrait mener à la disparition de cette espèce canadienne distinctive.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet. Bien que l’introduction d’espèces envahissantes entraînerait probablement la disparition rapide de la population, la probabilité d’une telle introduction dans les 10 prochaines années est inconnue.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Sans objet. La zone d’occurrence et l’IZO (tous les deux de 8 km2) sont inférieurs aux seuils de la catégorie « en voie de disparition », et la population existe dans une seule localité connue, mais aucun autre sous critère n’est respecté.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet. Le nombre estimé d’individus matures (125 658 à 448, 341) dépasse le seuil de la catégorie « espèce menacée ».

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D2. IZO = 8 km2, une seule localité, la population est susceptible de subir un déclin important d’ici une ou deux générations en raison des effets d’activités humaines ou de phénomènes stochastiques.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet. L’analyse n’a pas été effectuée.


Résumé technique - Épinoche à trois épines benthique du lac enos (UD11)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines benthique du lac Enos

Enos Lake Benthic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

Environ 2,5 ans

Les individus atteignent habituellement la maturité à deux ans et se reproduisent pendant plusieurs saisons.

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Non, le déclin s’est déjà produit. Après l’introduction en 1990 d’une écrevisse non indigène qui a ensuite considérablement réduit le couvert de macrophytes, on croit qu’il n’y a plus d’individus de la forme benthique pure dans la nature ou en captivité et qu’il ne reste qu’une population hybride (voir Abondance et Taille et tendances des populations).

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non, il ne reste aucun individu.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

8 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

8 km2, mais la superficie du lac n’est que de 0,17 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non, il ne reste aucun individu.

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Non

L’écrevisse introduite a déjà considérablement modifié l’habitat et continue de le faire. Les macrophytes submergés ne couvrent plus que 0,1 % du lac Enos, soit une petite fraction de leur abondance observée dans d’autres lacs abritant une paire d’épinoches à trois épines benthique et limnétique (voir Menaces – Espèces envahissantes [8.1, 7.3]), mais il ne reste plus d’épinoches de la forme benthique pure du lac Enos.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non, il ne reste aucun individu.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Total

On croit qu’il ne reste plus d’individus de la forme benthique pure dans la nature ou en captivité (voir Taille et tendances des populations).

Inconnu, peut-être 0

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

On croit qu’il ne reste plus d’individus de la forme benthique pure dans la nature ou en captivité

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit lac la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

La désignation initiale (incluant les espèces benthique et limnétique) était « menacée » en avril 1988. L’espèce a été divisée en deux espèces lors d’un réexamen en novembre 2002, et l’épinoche à trois épines benthique du lac Enos a été désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en mai 2012. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « disparue » en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce disparue

Code alphanumérique :

Sans objet

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps robuste faisait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte sud de la Colombie-Britannique. Il vivait près du fond du lac, tandis que son homologue vivait dans la zone d’eau libre. Toutefois, l’introduction d’une écrevisse envahissante dans ce lac a considérablement réduit la végétation aquatique qui jouait vraisemblablement un rôle important dans la prévention de l’hybridation entre les deux espèces de la paire. En conséquence, la paire d’espèces s’est effondrée pour laisser la place à une population hybride, ce qui a entraîné la perte des deux espèces d’origine. Le statut révisé reflète l’incapacité de trouver des individus génétiquement non hybrides de cette espèce canadienne distinctive, et ce, malgré des relevés répétés. Des renseignements suffisants existent pour prouver qu’il ne reste aucun individu de l’espèce.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Sans objet.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Sans objet.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet.


Résumé technique - Épinoche à trois épines limnétique du lac enos (UD12)

Gasterosteus aculeatus

Épinoche à trois épines limnétique du lac Enos

Enos Lake Limnetic Threespine Stickleback

Répartition au Canada : Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population)

1 an

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Non, le déclin s’est déjà produit. Après l’introduction en 1990 d’une écrevisse non indigène qui a ensuite considérablement réduit le couvert de macrophytes, on croit qu’il n’y a plus d’individus de la forme limnétique pure dans la nature ou en captivité et qu’il ne reste qu’une population hybride (voir Taille et tendances des populations).

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans].

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

Sans objet, il ne reste aucun individu.

Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?

a) Non; b) oui; c) non

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

Non, il ne reste aucun individu.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence

8 km2

Indice de zone d’occupation (IZO) [Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté].

8 km2, mais la superficie du lac n’est que de 0,17 km2.

La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?

Non

Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)

1

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous‑populations?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Non

L’écrevisse introduite a considérablement modifié l’habitat et continue de le faire. Les macrophytes submergés ne couvrent plus que 0,1 % du lac Enos, soit une petite fraction de leur abondance observée dans d’autres lacs abritant une paire d’épinoches à trois épines benthique et limnétique (voir Menaces – Espèces envahissantes [8.1, 7.3]), mais il ne reste plus d’épinoches de la forme limnétique pure du lac Enos.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous‑populations?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

Non, il ne reste aucun individu.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

Non, il ne reste aucun individu.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-population (utilisez une fourchette plausible)

Nombre d’individus matures

Total

On croit qu’il ne reste plus d’individus de la forme limnétique pure dans la nature ou en captivité (voir Taille et tendances des populations).

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

On croit qu’il ne reste plus d’individus de la forme limnétique pure dans la nature ou en captivité

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?

Oui (14 juin 2022)

Impact global des menaces = très élevé (annexes 4 et 5)

Principales menaces relevées :

8.1 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact très élevé)

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact très élevé)

Menaces inconnues :

11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Les caractéristiques biologiques de cette forme de l’épinoche à trois épines et sa présence dans un seul petit lac la rendent vulnérable à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.

Sans objet

Cette espèce est endémique au Canada.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Sans objet

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Sans objet

Les conditions se détériorent-elles au Canada?

Sans objet

Les conditions de la population source se détériorent‑elles?

Sans objet

La population canadienne est-elle considérée comme un puits?

Sans objet

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?

Non, il n’y a pas d’autre population.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est‑elle de nature délicate?

Non

Historique du statut

COSEPAC :

La désignation initiale (incluant les espèces benthique et limnétique) était « menacée » en avril 1988. L’espèce a été divisée en deux espèces lors d’un réexamen en novembre 2002, et l’épinoche à trois épines limnétique du lac Enos a été désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en mai 2012. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « disparue » en décembre 2023.

Statut et justification de la désignation :

Statut :

Espèce disparue

Code alphanumérique :

Sans objet

Justification de la désignation :

Ce petit poisson d’eau douce au corps élancé faisait partie d’une paire d’espèces endémiques limitée à un petit lac de la côte sud de la Colombie-Britannique. Il vivait dans la zone d’eau libre du lac, tandis que son homologue vivait près du fond. Toutefois, l’introduction d’une écrevisse envahissante dans ce lac a considérablement réduit la végétation aquatique qui jouait vraisemblablement un rôle important dans la prévention de l’hybridation entre les deux espèces de la paire. En conséquence, la paire d’espèces s’est effondrée pour laisser la place à une population hybride, ce qui a entraîné la perte des deux espèces d’origine. Le statut révisé reflète l’incapacité de trouver des individus génétiquement non hybrides de cette espèce canadienne distinctive, et ce, malgré des relevés répétés. Des renseignements suffisants existent pour prouver qu’il ne reste aucun individu de l’espèce.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :

Sans objet.

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :

Sans objet.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :

Sans objet.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :

Sans objet.

Critère E (analyse quantitative) :

Sans objet.

Préface

Les douze UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines ont déjà été évaluées par le COSEPAC :

Le « Programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (National Recovery Team for Stickleback Species Pairs, 2007) a été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2007 à la suite de l’inscription de ces espèces à la liste des espèces en voie de disparition de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de rétablissement ont été présentés dans le « Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada pour la période allant de 2007 à 2015 » (DFO, 2016a) et le « Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada pour la période de 2016 à 2021 » (DFO, 2022a). Le programme de rétablissement a été modifié en 2019 pour inclure des mises à jour sur la biologie, l’évaluation du caractère réalisable du rétablissement, les menaces, la taille des populations, les objectifs en matière de population et de répartition, et la désignation de l’habitat essentiel (DFO, 2019). Dans ce nouveau programme de rétablissement, il a été jugé que le rétablissement des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda était réalisable sur les plans biologique et technique, mais que le rétablissement des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos ne l’était pas (DFO 2019). Une proposition de plan d’action pour les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda a été publiée en 2016 (DFO, 2016b) et a été modifiée en 2020 (DFO, 2020a) pour tenir compte des modifications apportées au programme de rétablissement (DFO, 2019).

À la suite de l’inscription des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty à la liste des espèces en voie de disparition de l’annexe 1 de la LEP, le « Programme de rétablissement des épinoches (Gasterosteus aculeatus) du lac Misty au Canada » a été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2018 (DFO, 2018b), et un plan d’action a été publié en 2020 (DFO 2020b). Le programme de rétablissement a déterminé que le rétablissement des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty était réalisable sur les plans biologique et technique et a désigné leur habitat essentiel (DFO 2018b).

Le « Plan de gestion de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse (Gasterosteus aculeatus) au Canada [Proposition] » a été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2022 (DFO 2022b)” à la suite de leur inscription à la liste des espèces préoccupantes de l’annexe 1 de la LEP.

L’inscription des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Little Quarry à la liste des espèces menacées de l’annexe 1 de la LEP est actuellement à l’étude. Une évaluation de leur potentiel de rétablissement a été réalisée en 2018 (DFO, 2018a).

Le présent rapport de situation rassemble les renseignements fournis dans ces rapports de situation antérieurs pour les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, ainsi dans les programmes de rétablissement et plans d’action disponibles pour certaines de ces UD. Bien que la zone d’occurrence et la zone d’occupation soient restées les mêmes pour chaque UD, le présent rapport ajoute et interprète des données à jour sur la taille des populations, leurs tendances et les menaces qui pèsent sur elles.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2020)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Phylum : Chordés

Classe : Actinoptérygiens (poissons à nageoires rayonnées)

Ordre : Gastérostéiformes

Famille : Gastérostéidés

Genre : Gasterosteus

Espèce géante : Gasterosteus aculeatus

Espèce lisse : Gasterosteus aculeatus

Espèce lentique (lacustre) : Gasterosteus aculeatus

Espèce lotique (fluviale) : Gasterosteus aculeatus

Espèces limnétiques : Gasterosteus aculeatus

Espèces benthiques : Gasterosteus aculeatus

Noms communs

Français :

Épinoche à trois épines géante

Épinoche à trois épines lisse

Épinoche à trois épines lentique du lac Misty

Épinoche à trois épines lotique du lac Misty

Épinoche à trois épines benthique du lac Paxton

Épinoche à trois épines limnétique du lac Paxton

Épinoche à trois épines benthique du ruisseau Vananda

Épinoche à trois épines limnétique du ruisseau Vananda

Épinoche à trois épines benthique du lac Little Quarry

Épinoche à trois épines limnétique du lac Little Quarry

Épinoche à trois épines benthique du lac Enos

Épinoche à trois épines limnétique du lac Enos

Anglais :

Giant Threespine Stickleback

Unarmoured Threespine Stickleback

Misty Lake Lentic Threespine Stickleback

Misty Lake Lotic Threespine Stickleback

Paxton Lake Benthic Threespine Stickleback

Paxton Lake Limnetic Threespine Stickleback

Vananda Creek Benthic Threespine Stickleback

Vananda Creek Limnetic Threespine Stickleback

Little Quarry Lake Benthic Threespine Stickleback

Little Quarry Lake Limnetic Threespine Stickleback

Enos Lake Benthic Threespine Stickleback

Enos Lake Limnetic Threespine Stickleback

Description morphologique

L’épinoche à trois épines est un poisson de petite taille, dont la longueur totale se situe généralement entre 40 et 60 mm et dépasse rarement 80 mm (Baker, 1994). On la reconnaît facilement par la présence de trois (parfois deux) épines dorsales isolées devant une nageoire dorsale à rayons mous. Elle porte habituellement des plaques latérales calcifiées et des épines pelviennes (Scott et Crossman, 1973; Wooton, 1976; Reimchen, 1994). Les individus vivant dans les eaux marines ont tendance à porter plus de plaques calcifiées que ceux vivant en eau douce, dont le nombre de plaques (Reimchen, 1994). La nageoire caudale est tronquée, et les nageoires pectorales sont en forme d’éventail et situées à peu près à mi‑hauteur du corps. La couleur du corps varie de l’argenté au brun-vert moucheté. Les mâles ayant atteint la maturité sexuelle ont la gorge rouge vif pendant la période de reproduction, tandis que les mâles de quelques populations d’eau douce deviennent complètement noirs (McPhail, 1969; Reimchen, 1989).

La forme marine est habituellement anadrome, c.‑à‑d. qu’elle revient en eau douce pour se reproduire, a donné naissance à des formes dulcicoles isolées dans de nombreux lacs et cours d’eau postglaciaires, y compris celles du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines visé par le présent rapport (Schluter et McPhail, 1992; McPhail, 1994, 2007; McKinnon et Rundle, 2002). Les épinoches à trois épines marines se ressemblent dans toute leur aire de répartition, tandis que les formes dulcicoles sont variées (Bell, 1976). Les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines présentent des adaptations morphologiques remarquables, notamment en ce qui concerne la forme et la taille du corps, la morphologie trophique et l’armure défensive.

Présentes dans la zone côtière de la Colombie-Britannique (BC), les épinoches à trois épines lotique (forme vivant dans le ruisseau tributaire) et lentique (forme vivant dans le lac et sa décharge) du lac Misty, ainsi que l’épinoche à trois épines géante et ses congénères fluviaux parapatriques, constituent les exemples archétypes de paires de formes lacustre/fluviale parapatriques de l’épinoche à trois épines. Les paires lacustre/fluviale parapatriques présentent des divergences morphologiques semblables, les formes lacustres ayant généralement un corps plus fuselé et un plus grand nombre de branchicténies que les formes fluviales (Kaeuffer et al., 2012; Haines et al., 2020; Paccard et al., 2020). Bien que l’ampleur de ces différences varie, les formes fluviale et lacustre de chaque paire sont morphologiquement plus semblables aux formes fluviales et lacustres d’autres paires qu’elles ne le sont entre elles (Lavin et McPhail, 1993; Berner et al., 2008; Kaeuffer et al., 2012; Paccard et al,. 2020). Les formes fluviales et les formes lacustres de l’épinoche à trois épines peuvent également différer par plusieurs autres caractéristiques, comme la coloration et l’armure défensive, mais la direction de la divergence de ces caractéristiques n’est pas la même d’une paire à l’autre (Kaeuffer et al., 2012).

Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty représentent l’un des cas les plus extrêmes de divergence morphologique parmi les paires lacustre/fluviale parapatriques de l’espèce (Kaeuffer et al., 2012; Haines et al., 2020; Paccard et al., 2020). Dans le réseau hydrographique du lac Misty, la morphologie des individus présente un cline abrupt dans une étroite zone de contact entre la forme lentique présente dans le lac, qui est plus fuselée et qui a de plus longues épines pelviennes et davantage de branchicténies, et la forme lotique présente dans le ruisseau tributaire, qui a des épines pelviennes plus courtes et moins de branchicténies (Lavin et McPhail, 1993; Haenel et al., 2021). En outre, la forme lotique a tendance à être tachetée de brun, alors que la forme lentique présente une coloration plus mélanique, c.‑à-d. plus noire (Lavin et McPhail, 1993).

Comme son nom l’indique, l’épinoche à trois épines géante présente la caractéristique morphologique exceptionnelle et distinctive d’une grande taille : la longueur standard moyenne des adultes dépasse 75 mm dans ses deux occurrences confirmées (Gambling et Reimchen, 2012). Sa longueur est presque le double de celle de ses congénères fluviaux parapatriques (Gambling et Reimchen, 2012), une caractéristique unique parmi les paires parapatriques lacustre/fluviale connues d’épinoches à trois épines (figure 3 dans COSEWIC, 2013). En plus d’être plus fuselée et de posséder davantage de branchicténies que ses congénères fluviaux parapatriques, l’épinoche à trois épines géante est aussi plus cuirassée grâce à ses épines plus longues et à ses plaques latérales plus nombreuses (Moodie 1972a,b; Reimchen et al., 1985). L’épinoche à trois épines géante présente une coloration mélanique inhabituelle semblable à celle de la forme lentique du lac Misty (Moodie, 1972a; Reimchen et al., 1985).

Les caractéristiques morphologiques des formes lotique et lentique du lac Misty et de la forme géante de l’épinoche à trois épines semblent avoir évolué comme des adaptations à des environnements d’alimentation, de prédation et de reproduction divergents (Moodie, 1972a,b; Reimchen et al., 1985; Lavin et McPhail, 1993; Hendry et al., 2002; Spoljaric et Reimchen, 2007; Reimchen et al., 2013; Haenel et al., 2021).

Outre les paires lacustre/fluviale de l’espèce, il existe également des paires parapatriques benthique/limnétique dans plusieurs lacs de la zone côtière de la Colombie-Britannique. La forme benthique et la forme limnétique se distinguent l’une de l’autre par leur morphologie : la forme benthique diverge de la forme limnétique par son corps plus haut, ses nageoires dorsale et anale plus courtes, ses yeux plus petits et sa mâchoire plus courte et plus orientée vers le bas (McPhail 1984, 1992, 1993; Gow et al. 2008). Ces caractéristiques morphologiques divergentes sont considérées comme des adaptations à leur alimentation divergente : la forme benthique se nourrit principalement d’invertébrés benthiques dans la zone littorale, tandis que la forme limnétique consomme principalement du plancton en eau libre (Schluter et McPhail, 1992; McGee et al., 2013).

La morphologie des formes benthiques sont remarquablement semblables entre les lacs qui les abritent, tout comme celle des formes limnétiques. Les écarts morphologiques entre les deux formes dans chaque lac sont étroitement corrélés entre les trois paires intactes du lac Little Quarry, du lac Paxton et du ruisseau Vananda (Gow et al., 2008). Une quatrième paire d’épinoches à trois épines benthique et limnétique, celle du lac Enos (McPhail, 1984) a fusionné en une seule population hybride au cours des trois dernières décennies, de sorte qu’il n’existe plus deux formes, benthique et limnétique, distinctes au plan morphologique (et génétique) de l’épinoche à trois épines dans ce lac (Kraak et al., 2001; Taylor et al., 2006; Behm et al., 2010; Taylor et Piercey, 2018).

La forme benthique et la forme limnétique peuvent également différer par plusieurs autres caractéristiques, comme la coloration et l’armure défensive, mais la direction de la divergence de ces caractéristiques n’est pas la même d’une paire à l’autre. Avant la fusion (hybridation) de la paire du lac Enos, le mâle de la forme limnétique présentait la coloration nuptiale habituelle de l’espèce (gorge rouge et dos bleu), tandis que le mâle reproducteur de la forme benthique était noir (McPhail, 1984). Différence morphologique notable entre la forme benthique et la forme limnétique dans les lacs Paxton et Little Quarry, la grande majorité des individus benthiques ne possèdent pas de ceinture pelvienne (McPhail, 1992; Gow et al., 2008). Cette perte partielle ou complète des structures pelviennes chez l’épinoche à trois épines est un phénomène inhabituel qui n’a été documenté que chez une vingtaine de ses populations dulcicoles dans le monde (Bell, 1987). On croit que les forces de sélection qui ont contribué à la réduction évolutive des structures pelviennes chez ces populations comprennent l’absence de poissons prédateurs limités par l’ouverture de leur bouche, une faible disponibilité de calcium et la prédation par des insectes qui saisissent leurs proies à l’aide de structures préhensiles (Reimchen, 1980; Giles, 1983; Bell et al., 1993; Marchinko, 2009).

L’épinoche à trois épines lisse présente un autre exemple exceptionnel de perte partielle ou complète de l’armure défensive (épines et plaques osseuses latérales) chez l’espèce. Cette épinoche se caractérise par la perte d’une ou plusieurs épines chez la majorité des individus et, parfois, par la perte partielle ou totale des plaques osseuses latérales (Reimchen, 1984a). Les autres aspects de sa morphologie sont peu remarquables (Moodie et Reimchen, 1976), et la forme de son corps ressemble à celle des autres épinoches à trois épines dulcicoles qui occupent de petits lacs peu profonds aux eaux brunes (Spoljaric et Reimchen, 2007).

La réduction de l’armure défensive varie dans les trois lacs qui abritent l’épinoche à trois épines lisse. Dans le lac Serendipity, 97 % des individus n’ont pas d’épines pelviennes, et tous sont dépourvus de plaques latérales (Reimchen, 1984a). Les individus ont généralement conservé leurs épines dorsales, mais celles‑ci sont réduites à des projections vestigiales (Reimchen, 1984a). Dans le lac Rouge, 31 % des individus ont perdu la première épine dorsale, et 63 % ont perdu la troisième épine dorsale, mais les épines pelviennes sont présentes (Reimchen, 1984a). Les plaques osseuses latérales ont disparu chez 50 % des individus (Reimchen, 1984a). Dans le lac Boulton, la deuxième épine dorsale et au moins une épine pelvienne sont absentes chez 80 % des individus (Reimchen, 1980). Au moins une épine pelvienne ou la deuxième épine dorsale sont absentes chez 96 % des individus du lac Boulton, et seulement 4 % d’entre eux ont conservé toutes leurs épines (Reimchen, 1980). Ces structures défensives varient de manière inhabituelle dans le lac Boulton, où l’on observe un polymorphisme (y compris un dimorphisme sexuel) dans le nombre et la symétrie des épines pelviennes (Moodie et Reimchen, 1976; Reimchen, 1980; Reimchen et Nosil, 2002, 2004) et des plaques latérales (Reimchen et Nosil, 2001a).

La perte de structures défensives chez l’épinoche à trois épines lisse semble avoir évolué par adaptation à ses prédateurs, car des oiseaux et des macroinvertébrés constituent les principaux prédateurs dans ces lacs dépourvus de poissons prédateurs (Moodie et Reimchen, 1976; Reimchen, 1980, 1984a, 1994). Plus précisément, les études menées sur l’épinoche à trois épines lisse du lac Boulton indiquent que, si les épines dorsales et pelviennes constituent une adaptation défensive efficace contre les oiseaux prédateurs, qui sont limités par l’ouverture de leur bouche, elles sont désavantageuses et font l’objet d’une sélection négative quand il s’agit de se défendre contre les macroinvertébrés prédateurs capables de saisir les épines (Reimchen, 1980). Ainsi, la variabilité du nombre d’épines au sein d’une population semble relever d’une adaptation fonctionnelle à la variabilité spatiale et temporelle des deux types de prédateurs (Reimchen, 1980; Reimchen et Nosil, 2002).

Structure spatiale et variabilité des populations

Les épinoches à trois épines d’eau douce dans les zones côtières de la zone biogéographique nationale d’eau douce du Pacifique et de celle des îles du Pacifique ont récemment évolué à la suite de la colonisation rapide d’habitats d’eau douce par leurs ancêtres marins après la glaciation wisconsinienne, soit au cours des 10 000 dernières années (Bell et Foster, 1994). Les analyses génétiques d’ADN mitochondrial (ADNmt) appuient toutes cette origine des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines (formes géante et lisse : Gach et Reimchen, 1989; O’Reilly et al., 1993; Deagle et al., 1996; Thompson et al., 1997; formes lotique et lentique du lac Misty : Thompson et al., 1997; paires de formes benthique et limnétique : Taylor et McPhail, 1999).

Les épinoches à trois épines d’eau douce qui vivent dans différents réseaux hydrographiques côtiers de la région sont généralement considérées comme ayant évolué de manière indépendante à partir de formes marines (Bell, 1976). Les données génétiques appuient d’ailleurs cette hypothèse de l’origine indépendante des épinoches à trois épines du groupe d’espèces et de leur évolution en parallèle dans différents lacs. En effet, ces UD de l’épinoche à trois épines (ainsi que les épinoches d’une même UD présentes dans plusieurs lacs) sont génétiquement distinctes les unes des autres et des autres épinoches à trois épines (forme géante : ADNmt, Thompson et al. [1997], Marques et al. [2022]; polymorphismes mononucléotidiques (SNP), Deagle et al. [2012, 2013], Marques et al. [2022]; formes lotique et lentique du lac Misty : ADNmt, Thompson et al. [1997]; microsatellites, Hendry et al. [2002], Hendry et Taylor [2004], Berner et al. [2009]; forme lisse : ADNmt, Marques et al. [2022]; SNP, Jones et al. [2012], Marques et al. [2022]; paires de formes benthique et limnétique : ADNmt, Taylor et McPhail [1999]; microsatellites, Taylor et McPhail [2000]; SNP, Jones et al. [2012]).

De plus, les données génétiques montrent une différenciation génétique au sein de chacune des paires sympatriques ou parapatrique du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Une analyse SNP pangénomique révèle une importante différenciation entre l’épinoche à trois épines géante et ses congénères fluviaux dans les réseaux hydrographiques des lacs Drizzle et Mayer (Deagle et al., 2012), ainsi qu’entre la forme lotique et la forme lentique du lac Misty (Haenel et al., 2021). Des analyses d’ADN microsatellite montrent également une importante différenciation entre la forme lotique et la forme lentique du lac Misty (Hendry et al., 2002; Hendry et Taylor, 2004). Plusieurs analyses génétiques montrent une forte distinction génétique entre la forme benthique et la forme limnétique de l’épinoche à trois épines dans le lac Paxton, le lac Little Quarry et le ruisseau Vananda (allozymes, McPhail [1992]; microsatellites, Taylor et al. [2006]; Gow et al. [2008]; SNP, Jones et al. [2012]). Par le passé, la forme benthique et la forme limnétique du lac Enos étaient aussi génétiquement distinctes l’une de l’autre (allozymes, McPhail [1984]; ADNmt, Taylor et McPhail [1999]; microsatellites, Taylor et McPhail [2000]). Toutefois, depuis la fin des années 1990, des analyses de microsatellites montrent que ces deux formes dans le lac Enos ne sont plus génétiquement distinctes et qu’elles ont fusionné en une population hybride (Gow et al., 2006; Taylor et al., 2006; Taylor et Piercey, 2018).

L’origine de chacune des paires sympatriques ou parapatrique du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines est inconnue; on ne sait pas si leur différenciation génétique résulte d’une colonisation unique suivie de modifications secondaires (divergence parapatrique ou sympatrique) ou de plusieurs phénomènes de divergence indépendants suivis de contacts secondaires (divergence allopatrique). Il est difficile de distinguer entre ces deux possibilités pour les espèces d’origine récente (Endler, 1982). Néanmoins, le groupement de l’épinoche à trois épines géante avec ses congénères fluviaux dans chaque réseau hydrographique soutient la plausibilité d’une divergence parapatrique écologique postglaciaire dans l’écotone lacustre-fluvial (ADNmt, Thompson et al. [1997]; SNP, Deagle et al. [2012]). Par contre, des données indiquent une divergence allopatrique entre la forme lotique et la forme benthique du lac Misty : les différents clades d’ADNmt qui prédominent dans le lac et son ruisseau tributaire résultent probablement de leur isolement historique dans deux refuges glaciaires distincts (Thompson et al., 1997; Hendry et al., 2002).

Les détails de l’origine de chaque paire d’épinoches à trois épines benthique et limnétique ne sont pas encore bien compris. Selon des données géologiques antérieures, deux submersions marines postglaciaires espacées dans le temps auraient inondé les lacs côtiers dans les régions abritant les paires d’épinoches à trois épines benthique et limnétique (Mathews et al., 1970). Ces données ont contribué à l’« hypothèse de la double invasion », à savoir que la même forme marine de l’espèce aurait colonisé chaque lac deux fois à intervalle de plusieurs milliers d’années (Schluter et McPhail, 1992; McPhail, 1993; Taylor et McPhail, 1999, 2000). Toutefois, une analyse géologique plus poussée n’appuie pas ce scénario de l’origine des paires, car elle montre qu’une deuxième élévation postglaciaire du niveau de la mer dans cette région aurait été d’une ampleur insuffisante pour permettre une seconde invasion (Hutchinson et al., 2004). En outre, les données génétiques qui appuient l’hypothèse de la double invasion ne peuvent pas être dissociées d’autres possibilités, comme les différences dans la taille effective des populations des formes benthiques et des formes limnétiques (Taylor et McPhail, 1999, 2000; Jones et al., 2012). L’étude génétique la plus récente et la plus exhaustive effectuée à ce jour porte cependant à croire que la divergence adaptative allopatrique (qui pourrait être causée par des invasions distinctes de lacs côtiers par des épinoches à trois épines marines) et la réutilisation de variations génétiques permanentes ont joué un rôle dans l’évolution répétée de paires de formes benthique et limnétique (Jones et al., 2012).

Unités désignables

Le tableau 1 donne un aperçu des 12 unités désignables (UD) et de leur répartition. Chacune des 12 populations du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines a été reconnue comme une UD distincte du Gasterosteus aculeatus dans les rapports de situation précédents. Un ensemble de caractères héréditaires et de données génétiques soutient l’idée que chaque UD est génétiquement distincte des autres épinoches à trois épines et que chaque UD est importante puisqu’elle existe dans un contexte écologique et évolutionnaire où ses adaptations divergentes sont essentielles à sa persistance (COSEWIC, 2011). Les 12 UD satisfont également aux nouveaux critères de « caractère distinct » et de « caractère important » du COSEPAC (COSEWIC, 2020) : « caractère distinct » signifie qu’il y a actuellement très peu de transmission d’information héréditaire (culturelle ou génétique) avec d’autres UD, et « caractère important » signifie que l’UD présente des caractères adaptatifs héréditaires ou une histoire évolutionnaire que l’on ne trouve nulle part ailleurs au Canada. La perte d’une de ces UD signifierait la disparition d’un élément important de la diversité morphologique de l’espèce G. aculeatus.

Tableau 1. Résumé des unités désignables (UD) et de leur répartition, indiquant notamment la zone d’occurrence, la zone d’occupation (IZO) et si un arrêté visant l’habitat essentiel est en vigueur

No de l’UD

Nom commun de l’UD

Cooccurrence avec une autre UD?

Répartition en Colombie-Britannique

Nombre de localités

Superficie du ou des lacs (km2)

Zone d’occur-rence (km2)

IZO (km2)

Arrêté sur l’habitat essentiel?

1

Géante

Non

Île Graham, Haida Gwaii

2

6,27+  1,12 = 7,39 (COSEWIC, 2013)

63

52

Non

2

Lisse

Non

Île Graham, Haida Gwaii

3

0,18+  0,02+  0,02 = 0,22 (COSEWIC, 2013)

124

20

Non

3

Forme lentique (lacustre) du lac Misty

Paire parapatrique

Nord de l’île de Vancouver

1

0,36 km2 pour le lac + ~0,007 km2 pour le ruisseau émissaire (longueur totale de 2,3 km × largeur moyenne de 3 m) (COSEWIC, 2006)

12

12

Oui

4

Forme lotique (fluviale) du lac Misty

1

~0,04 km2 pour le ruisseau tributaire (longueur totale de 20 km × largeur moyenne de 2 m) (COSEWIC 2006)

12

12

Oui

5

Forme benthique du lac Paxton

Paire sympatrique

Île Texada

1

0,17 (Ormond et al., 2011)

8

8

Oui

6

Forme limnétique du lac Paxton

1

0,17 (Ormond et al., 2011)

8

8

Oui

7

Forme benthique du ruisseau Vananda

Paire sympatrique

Île Texada

1

0,072+  0,442+  0,115 = 0,63 (COSEWIC 2010)

16

16

Oui

8

Forme limnétique du ruisseau Vananda

1

0,072+  0,442+  0,115 = 0,63 (COSEWIC, 2010)

16

16

Oui

9

Forme benthique du lac Little Quarry

Paire sympatrique

Île Nelson

1

0,22 (Ormond et al., 2011)

8

8

Non

10

Forme limnétique du lac Little Quarry

1

0,22 (Ormond et al., 2011)

8

8

Non

11

Forme benthique du lac Enos

Paire sympatrique

Sud‑est de l’île de Vancouver

1

0,17 (Ormond et al., 2011)

8

8

Non

12

Forme limnétique du lac Enos

1

0,17 (Ormond et al., 2011)

8

8

Non

Pour ce qui est du caractère distinct, toutes les UD satisfont au critère D1 parce qu’elles présentent des caractères et marqueurs héréditaires qui distinguent chacune des UD présumées des autres UD. Des marqueurs génétiques montrent que chaque UD est isolée, au moins partiellement, des autres sur le plan de la reproduction (voir plus bas), et que les caractères qui les distinguent sont héréditaires. Par exemple, Spoljaric et Reimchen (2007) ont montré que la forme du corps des épinoches à trois épines géantes des lacs Mayer et Drizzle a une forte composante génétique et que seulement ~10 % de la variation totale de la forme du corps des épinoches à trois épines est attribuable à la plasticité. De plus, des expériences de reproduction et des expériences de transplantation ont montré que la morphologie de l’espèce a une forte base génétique dans le réseau hydrographique du lac Misty (par exemple Sharpe et al., 2008).

Quant à l’importance sur le plan de l’évolution, plusieurs études génétiques (voir plus bas) montrent que les populations d’épinoches à trois épines ont évolué indépendamment les unes des autres depuis que divers habitats d’eau douce sont apparus lors du retrait du glacier continental il y a environ 12 000 ans (Moodie et Reimchen, 1976). Ainsi, chaque UD a suivi une trajectoire évolutive indépendante pendant une période importante dans l’évolution (entre ~2 400 et 12 000 générations), ce qui satisfait au critère S1. Beaucoup de données montrent que le régime de sélection de chaque population a donné lieu à des adaptations locales de l’UD qui ne pourraient être reconstituées en pratique en cas de perte (critère S2).

Les détails des études appuyant ces critères sont décrits ci-dessous pour chaque population.

Épinoche à trois épines géante (UD1)

Des analyses génétiques (ADNmt et SNP) montrent que l’épinoche à trois épines géante est génétiquement distincte des autres épinoches à trois épines, notamment de ses congénères fluviaux parapatriques (voir Structure spatiale et variabilité des populations). Cette distinction génétique correspond à un ensemble distinct de caractéristiques morphologiques (voir Description morphologique), qui ont une grande composante héréditaire déterminée au moins en partie par variance génétique additive (McPhail, 1977; Lavin et McPhail, 1993; Hendry et al., 2002; Spoljaric et Reimchen, 2007; Sharpe et al., 2008; Berner et al., 2011). En outre, selon des analyses morphologiques et génétiques, il y aurait très peu d’hybridation entre l’épinoche à trois épines géante et ses congénères fluviaux parapatriques (Moodie, 1972a; Reimchen et al., 1985; Gach et Reimchen, 1989; Deagle et al., 2012). Ce constat est renforcé par des essais de préférence pour un partenaire d’accouplement qui indiquent une homogamie positive entre l’épinoche à trois épines géante et ses congénères fluviaux (Moodie, 1972a; Stinson, 1983).

L’épinoche à trois épines géante est importante sur le plan de l’évolution, car elle constitue le cas de gigantisme le plus extrême observé chez les paires lacustre/fluviale parapatriques d’épinoches à trois épines (voir Description morphologique) et chez l’espèce G. aculeatus malgré l’échantillonnage de centaines de lacs côtiers (voir Répartition). La persistance du complexe de caractères morphologiques qui distingue l’épinoche à trois épines géante des autres épinoches à trois épines résulte d’adaptations évolutives (aux environnements d’alimentation, de prédation et de reproduction) qui sont essentielles à la persistance de la forme géante en parapatrie avec ses congénères fluviaux parapatriques (voir Description morphologique). La disparition de l’épinoche à trois épines géante réduirait donc la plage de variabilité morphologique de l’espèce G. aculeatus dans son ensemble.

Il faut toutefois noter que l’épinoche à trois épines géante pourrait comprendre plus d’une UD. D’abord, des données indiquent que les deux sous‑populations de la forme géante (celles des lacs Mayer et Drizzle) ont évolué indépendamment l’une de l’autre (voir Structure spatiale et variabilité des populations) et que leurs morphologies semblables résultent de leur évolution convergente dans des habitats semblables. Marques et al. (2022) ont reséquencé des génomes uniques d’une sous-population marine et de 28 sous-populations d’eau douce de l’épinoche à trois épines à Haida Gwaii (formes géante, lisse et « normales ») et ont trouvé 89 cibles probables de sélection parallèle dans le génome qui sont enrichies en variation génétique ancienne (partagée). Les gènes candidats et les corrélations génotype‑environnement correspondaient à trois grands axes environnementaux : le régime de prédation, l’environnement lumineux et la taille de l’écosystème. Des recherches plus poussées sont nécessaires pour comprendre dans quelle mesure chaque sous-population possède des adaptations locales qui ne pourraient pas être reconstituées si elles étaient perdues. En outre, de récentes activités de recherche ont permis de trouver des épinoches à trois épines de grande taille dans d’autres réseaux hydrographiques de Haida Gwaii (voir Activités de recherche). En effet, au moins sept autres lacs abritent des épinoches à trois épines de plus de 75 mm de longueur standard à l’âge adulte, mais pas aussi grandes que celles présentes dans les lacs Mayer et Drizzle : les lacs Coates, Eden, Escarpment, Skidegate, Solstice et Spence, ainsi que l’étang Laurel (Gambling et Reimchen, 2012; Marques et al., 2022). Les épinoches dans ces lacs devraient être étudiées plus en détail.

Épinoche à trois épines lisse (UD2)

Des analyses génétiques (ADNmt et SNP) montrent que l’épinoche à trois épines lisse est génétiquement distincte des autres épinoches à trois épines (voir Structure spatiale et variabilité des populations). Cette distinction est renforcée par la forte détermination génétique du caractère morphologique (perte des épines) distinctif de l’épinoche à trois épines lisse (Reimchen, 1984a), lequel est régi par des gènes importants (Shapiro et al., 2004; Chan et al., 2010). Les différences dans la réduction des épines entre les individus des trois lacs connus abritant l’épinoche à trois épines lisse (voir Description morphologique) appuient l’idée d’une évolution en parallèle de sa morphologie distincte, dépourvue d’armure.

L’épinoche à trois épines lisse est importante sur le plan de l’évolution, car elle constitue un des cas les plus extrêmes de réduction de l’armure parmi les centaines de populations de G. aculeatus qui ont été échantillonnées dans son aire de répartition mondiale (voir Répartition). Le maintien de la perte de structures qui caractérise l’épinoche à trois épines lisse résulte d’adaptations évolutives à des régimes de prédation divergents qui sont essentielles à sa persistance (voir Description morphologique). La perte de l’épinoche à trois épines lisse signifierait donc la disparition d’un élément important de la diversité morphologique de l’espèce G. aculeatus dans son ensemble.

Toutefois, l’épinoche à trois épines lisse pourrait comprendre plus d’une UD. Des données génétiques montrent que les trois sous-populations connues (lacs Boulton, Rouge et Serendipity) ont évolué indépendamment et qu’elles abritent même des individus de deux lignées d’ADN mitochondrial (voir Structure spatiale et variabilité des populations). Des formes lisses de l’espèce étaient incluses dans l’étude de Marques et al. (2022) qui a trouvé des cibles de sélection parallèle enrichies en variation génétique ancienne dans le génome de diverses populations d’épinoches de Haida Gwaii (voir plus haut). L’étude comprenait également des individus décrits comme étant dépourvus d’armure à trois autres endroits : l’étang Branta, le lac Skokun et le lac Solstice. Comme pour l’épinoche à trois épines géante, il faut des études plus poussées pour déterminer dans quelle mesure chaque sous-population présente des adaptations locales qui ne pourraient pas être reconstituées si elles étaient perdues.

Épinoches à trois épines lotique (UD4) et lentique (UD3) du lac misty

Comme la forme lotique et la forme lentique de l’épinoche à trois épines du lac Misty sont reconnues comme des UD distinctes en raison de leur coexistence en parapatrie, il est important d’évaluer la situation des deux UD ensemble. Des analyses génétiques (ADNmt et microsatellites) montrent que les deux formes sont génétiquement distinctes l’une de l’autre et des autres épinoches à trois épines, y compris d’autres paires lacustre/fluviale parapatriques (voir Structure spatiale et variabilité des populations). Cette distinction génétique correspond aux différences morphologiques entre les deux formes, lesquelles sont largement héréditaires et déterminées au moins en partie par variance génétique additive (Lavin et McPhail, 1993; Hendry et al., 2002; Hendry et Taylor, 2004; Sharpe et al., 2008; Berner et al., 2011). Alors que ni l’homogamie positive (Raeymaekers et al., 2010; Räsänen et al,. 2012; Hanson et al., 2016a) ni la sélection contre les hybrides lacustres-fluviaux (Hendry et al., 2002; Räsänen et Hendry, 2014; Hanson et al., 2016a) ne semblent constituer des barrières reproductives importantes (Raeymaekers et al., 2010; Räsänen et al., 2012; Hanson et al., 2016a), plusieurs barrières reproductives extrinsèques (probablement faibles et asymétriques) semblent se combiner pour limiter le flux génétique à une zone de contact étroite et établir un fort isolement reproductif entre la forme lotique et la forme lentique de l’épinoche à trois épines (Räsänen et Hendry, 2014; Hanson et al., 2016a; Lackey et Boughman, 2017; Haenel et al., 2021).

Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty sont importantes sur le plan de l’évolution. Bien que l’on trouve ailleurs d’autres paires parapatriques lacustre/fluviale d’épinoches à trois épines (voir Répartition), ces paires présentent beaucoup de divergence non parallèle (Paccard et al., 2020). Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty représentent l’un des cas les plus extrêmes de divergence morphologique parmi les paires lacustre/fluviale parapatriques de l’espèce (voir Description morphologique). Leur persistance résulte d’adaptations évolutives (aux environnements d’alimentation, de prédation et de reproduction) qui sont essentielles à leur persistance en parapatrie (voir Description morphologique). La perte de la paire du lac Misty signifierait donc la disparition d’un élément important de la diversité morphologique de l’espèce G. aculeatus dans son ensemble.

Épinoches à trois épines benthiques et limnétiques (UD 5 à 12)

Comme chaque forme benthique et chaque forme limnétique de l’épinoche à trois épines sont reconnues comme des UD distinctes en raison de leur coexistence en parapatrie, il est important d’évaluer la situation des deux UD de chaque paire ensemble. Des analyses génétiques (allozymes, ADNmt, microsatellites et SNP) montrent que les deux formes de chaque paire d’épinoches à trois épines benthique et limnétique sont génétiquement distinctes l’une de l’autre et des autres épinoches à trois épines, y compris des autres paires sympatriques benthique/limnétique (voir Structure spatiale et variabilité des populations). Leur distinction génétique est renforcée par la forte détermination génétique des différences morphologiques entre chaque forme benthique et son homologue limnétique, qui sont développées au moins en partie par variance génétique additive (McPhail, 1984, 1992).

Des analyses génétiques indiquent également un faible taux de croisement entre la forme benthique et la forme limnétique qui est remarquablement similaire d’une paire à l’autre; peu d’individus des lacs Little Quarry et Paxton et du ruisseau Vananda présentent des signes d’hybridation (accouplement direct entre un individu benthique et un individu limnétique) ou d’admixture (brassage génétique résultant de générations d’accouplements entre les deux UD et leurs hybrides; Gow et al., 2008). Ces données montrant un fort isolement reproductif entre la forme benthique et son homologue limnétique sont renforcées par la forte homogamie positive entre les individus benthiques et les individus limnétiques observée en laboratoire et en milieu naturel (Ridgway et McPhail 1984; Nagel et Schluter, 1998; Boughman, 2001) et par la sélection écologique contre la morphologie trophique intermédiaire des hybrides (Schluter, 1995; Hatfield et Schluter, 1999; Gow et al., 2007; Thompson et al., 2022). En fait, une combinaison de plusieurs barrières extrinsèques avant et après l’accouplement contribue au fort isolement reproductif entre les individus benthiques et les individus limnétiques; ces barrières comprennent de fortes barrières d’isolement sexuel et lié à l’habitat avant l’accouplement et la sélection après l’accouplement contre les hybrides (Lackey et Boughman, 2017).

La situation des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos constitue l’exception aux faibles taux de croisement entre les deux formes. Comme chez les autres paires sympatriques, les deux formes dans le lac Enos étaient auparavant distinctes l’une de l’autre et des autres épinoches à trois épines (voir Description morphologique and Structure spatiale et variabilité des populations). Les différences morphologiques entre elles étaient largement déterminées par la génétique (McPhail, 1984), et plusieurs barrières extrinsèques contribuaient à leur isolement reproductif (Lackey et Boughman, 2017). Comme chez les autres paires benthique/limnétique, l’hybridation entre les deux formes dans le lac Enos se produisait naturellement à un faible taux (McPhail, 1984; Schluter et McPhail, 1992). Or, depuis la fin des années 1990, à la suite de l’invasion du lac par l’écrevisse signal (Pascifasticus leniusculus), des données génétiques (microsatellites) et morphologiques montrent que la forme benthique et la forme limnétique du lac Enos ne sont plus distinctes l’une de l’autre et ont fusionné en une population hybride (Kraak et al., 2001; Gow et al., 2006; Taylor et al., 2006; Behm et al., 2010; Taylor et Piercey, 2018), c.‑à-d. que l’isolement avant et après l’accouplement n’opère plus (Behm et al., 2010; Lackey et Boughman, 2017. Ainsi, les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos ne forment plus deux populations distinctes dans la nature (voir Activités de recherche), et leurs ensembles respectifs de caractéristiques n’existent plus dans le lac Enos (Taylor et Piercey, 2018).

Les paires d’épinoches à trois épines benthique et limnétique sont importantes sur le plan de l’évolution. L’échantillonnage de centaines de lacs côtiers en Colombie-Britannique et ailleurs au monde n’a permis de trouver que quatre cas actuels (dans quatre réseaux hydrographiques sur trois îles) de ces paires sympatriques chez l’espèce G. aculeatus (voir Répartition). Les quatre paires ont évolué indépendamment les unes des autres (voir Structure spatiale et variabilité des populations). La persistance de ces paires divergentes résulte d’adaptations évolutives (aux environnements d’alimentation, de prédation et de reproduction) qui sont essentielles à leur persistance en sympatrie (voir Description morphologique). La perte de l’une de ces populations sympatriques distinctes signifierait la disparition d’un élément unique de la diversité morphologique de l’espèce G. aculeatus dans son ensemble.

Importance de l’espèce

L’importance des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines tient principalement à leur contribution unique à la biodiversité du Canada et à leur valeur scientifique. Ces UD n’ont aucune valeur commerciale directe, mais elles ont une valeur intrinsèque en tant que proies importantes dans leurs écosystèmes (voir Relations interspécifiques).

Chaque UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines apporte une contribution unique à la gamme de variations morphologiques observées chez l’espèce G. aculeatus dans son ensemble. L’épinoche à trois épines géante et les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques sont très endémique, car leur aire de répartition mondiale se limite à seulement deux et quatre lacs en Colombie-Britannique, respectivement. Les trois lacs abritant l’épinoche à trois épines lisse constituent une proportion distinctive et considérable de l’aire de répartition canadienne et mondiale des épinoches à trois épines qui présentent une armure réduite (perte d’une ou de plusieurs épines chez la majorité des individus). Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty représentent l’un des cas les plus extrêmes de divergence au sein du complexe circumboréal de paires parapatriques lacustre/fluviale d’épinoches à trois épines. Ce qui est exceptionnel chez la paire du lac Misty, c’est la nature de la transition entre les deux formes qui agissent essentiellement comme deux espèces distinctes et présentent un changement génomique massif (y compris de nombreuses différences fixes) sur une distance de seulement 100 m environ (Haenel et al., 2021; Hendry, comm. pers., 2022).

Le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines constitue un important modèle scientifique puisque chaque UD continue de contribuer à notre compréhension des processus évolutifs, y compris la variation phénotypique, la variation génomique, la spéciation et la dynamique éco-évolutive (Hendry et al., 2013).

Depuis la première description des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques, ces paires sympatriques sont devenues un exemple important d’évolution parallèle récente dans la nature. Elles sont largement considérées comme des trésors scientifiques, car leurs processus répétés de divergence de populations le long de gradients environnementaux semblables offrent certaines des données les plus probantes indiquant que la divergence des populations résulte de la sélection naturelle. Ces paires sympatriques comptent maintenant parmi les cas de spéciation écologique les plus étudiés en milieu naturel, car elles renseignent sur les processus qui sont à l’origine de la diversité biologique (articles de synthèse de Rundle et Nosil [2005], de Nosil et Schluter [2011] et de Seehausen et al. [2014]).

Les paires parapatriques lacustre/fluviale d’épinoches à trois épines constituent un autre modèle important pour l’étude de l’évolution parallèle; elles sont fréquemment utilisées pour étudier la répétabilité de la divergence adaptative (article de synthèse de Paccard et al., 2020). En particulier, les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty sont très étudiées et continuent de fournir de nouvelles connaissances sur l’évolution de la divergence adaptative et de l’isolement reproductif (Räsänen et Hendry, 2014; Hanson et al., 2016a; Lackey et Boughman, 2017; Stuart et al., 2017; Haenel et al., 2021).

Les caractéristiques morphologiques distinctes de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse offrent de rares occasions d’étudier les causes écologiques et évolutionnaires de la variance morphologique (par exemple Bergstrom et Reimchen, 2000, 2003; Reimchen et Nosil, 2001a; Spoljaric et Reimchen, 2007, 2008; Reimchen et Bergstrom, 2009). L’épinoche à trois épines géante renseigne également sur l’effet de la sélection par prédation sur la taille corporelle et l’armure défensive (voir Description morphologique), tandis que l’épinoche à trois épines lisse s’avère utile dans les études portant sur les effets de la variation spatiale et temporelle de la sélection écologique (par des régimes de prédation divergents) sur l’armure (par exemple Reimchen, 1980; Reimchen et Nosil, 2002).

Plus récemment, l’épinoche à trois épines a servi de modèle génomique pour répondre à des questions sur l’évolution, et chaque UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines continue de fournir des connaissances importantes sur la génomique des populations et de la spéciation (article de synthèse de Seehausen et al., 2014), en particulier sur la base génétique of adaptation (for example, Chan et al., 2010; Jones et al., 2012; Bay et al., 2017; Marques et al., 2018, 2022; Xie et al., 2019; Kirch et al., 2021) et l’évolution des génomes (article de synthèse d’Ahmad et al., 2022).

Répartition

Aire de répartition mondiale

Le tableau 1 donne un aperçu des 12 UD et de leur répartition. L’aire de répartition mondiale du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines est restreinte à la zone côtière de la Colombie-Britannique (figure 1).

Carte de la zone côtière de la Colombie Britannique montrant l’aire de répartition mondiale de douze unités désignables de l’épinoche à trois épines. La description longue suit.

Figure 1. Carte montrant l’aire de répartition mondiale des douze UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines.

Description longue

La carte montre dix populations d’épinoches à trois épines dans la zone côtière de la Colombie‑Britannique. Les cinq populations les plus au nord forment un petit groupe, toutes à environ 60 km les unes des autres, au nord‑est de Haida Gwaii. Parmi ces populations, on compte deux populations d’épinoches à trois épines géantes et trois populations d’épinoches à trois épines lisses. Deux autres populations se trouvent sur l’île de Vancouver : une population d’épinoches à trois épines lentiques et lotiques du lac Misty, située sur la côte nord‑est à environ 80 km de la pointe nord de l’île, et une population d’épinoches à trois épines limnétiques et benthiques du lac Enos, située sur la côte sud‑est à environ 110 km de la pointe sud de l’île. Les trois autres populations se trouvent sur de plus petites îles, près de la côte continentale et juste au sud du milieu de l’île de Vancouver. Ces populations comprennent une population d’épinoches à trois épines limnétiques et benthiques du lac Little Quarry, sur l’île Nelson, ainsi qu’une population d’épinoches à trois épines limnétiques et benthiques du lac Paxton et une population d’épinoches à trois épines limnétiques et benthiques du ruisseau Vananda, sur l’île Texada. Les populations des lacs Enos, Little Quarry et Paxton et du ruisseau Vananda forment un petit groupe et se trouvent à environ 60 km les unes des autres.

Les paires lacustre/fluviale parapatriques archétypes (épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty et épinoche à trois épines géante) font partie d’un vaste complexe circumboréal de sous-populations qui présentent une divergence morphologique entre des formes lacustres et des formes fluviales et qu’on trouve également ailleurs sur l’île de Vancouver et sur l’île Quadra, en Colombie-Britannique (Hendry et Taylor, 2004; Berner et al., 2008, 2009), et dans l’est du Canada (Paccard et al., 2020), Alaska (Aguirre, 2009), and Europe (Reusch et al., 2001; Berner et al., 2010; Lucek et al., 2013; Ravinet et al., 2013; Paccard et al., 2020).

Les aires de répartition connues de ces paires lacustre/fluviale parapatriques archétypes sont limitées à la côte ouest de la Colombie-Britannique; elles ne se trouvent que dans la zone biogéographique d’eau douce nationale des îles du Pacifique. L’épinoche à trois épines géante est endémique à Haida Gwaii, où sa présence n’a été confirmée que dans deux lacs : le lac Mayer dans le réseau hydrographique de la rivière du même nom, et le lac Drizzle dans le réseau de la rivière Sangan, tous deux situés dans le nord‑est de l’île Graham, l’île la plus septentrionale de Haida Gwaii (Moodie, 1972a, 1984; Moodie et Reimchen, 1973, 1976; Reimchen, 1984a; Reimchen et al., 1985; figure 2). Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty ne se trouvent que dans le lac et ses ruisseaux tributaire et émissaire, qui font partie du réseau de la rivière Keogh, dans le nord de l’île de Vancouver (figure 3). Le flux génétique (Hendry et al., 2002; Hendry et Taylor, 2004 ; Moore et Hendry, 2005) entre les épinoches à trois épines lentiques du lac Misty et celles présentes dans le ruisseau émissaire du lac (jusqu’à 2,3 km en aval, Oke et al., 2017) est suffisant pour considérer que ces dernières font partie de l’UD lentique (COSEWIC 2006, 2018b). L’épinoche à trois épines lotique du lac Misty est restreinte au ruisseau tributaire du lac et coexiste avec la forme lentique dans une étroite zone de transition marécageuse à l’embouchure du ruisseau dans le lac (COSEWIC, 2006; Oke et al., 2017; DFO, 2018b). La forme lotique n’occupe pas toute la longueur du ruisseau, mais la limite supérieure de sa répartition reste incertaine; elle se trouve sans doute plus loin que l’observation la plus en amont d’un individu, mais aucun relevé systématique n’a été effectué (COSEWIC 2006; Oke et al. 2017; DFO 2018b). Les aires de répartition des formes lotique et lentique du lac Misty et de la forme géante de l’épinoche à trois épines n’ont pas changé depuis leur découverte il y a plusieurs décennies. Il reste peut‑être d’autres paires lacustre/fluviale très divergentes, y compris d’autres épinoches à trois épines géante, qui n’ont pas encore été découvertes (voir Activités de recherche).

Carte de l’île Graham, située dans le nord est de Haida Gwaii, montrant la répartition de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse. La description longue suit.

Figure 2. Carte de répartition de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse. Leurs aires de répartition actuelles et historiques sont identiques, tout comme leurs aires de répartition canadiennes et mondiales (COSEWIC, 2013 : données tirées de Moodie, 1984; Reimchen, 1984; Reimchen et al., 1985).

Description longue

La carte montre cinq populations d’épinoches à trois épines géantes et d’épinoches à trois épines lisses, présentes à l’intérieur ou juste à l’extérieur du parc provincial Naikoon, dans le coin nord‑est de l’île Graham. L’emplacement de deux populations d’épinoches à trois épines géantes est indiqué : une population se trouve dans le lac Mayer, à l’intérieur du parc, et l’autre, à environ 30 km au nord, dans le lac Drizzle, à l’intérieur de la réserve écologique du lac Drizzle. Deux populations d’épinoches à trois épines lisses sont présentes dans le parc, à l’extrémité nord, l’une dans le lac Rouge et l’autre dans le lac Serendipity, à environ 8 km l’une de l’autre. Une autre population d’épinoches à trois épines lisses se trouve juste à l’extérieur du parc, dans le lac Boulton, à environ 8 km de l’extrémité nord du lac Mayer. La carte en médaillon montre le nord de Haida Gwaii par rapport à la moitié ouest du Canada.

Carte de la Colombie Britannique montrant l’emplacement du lac Misty dans le nord est de l’île de Vancouver. La description longue suit.

Figure 3. Carte de répartition des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty, situé dans le nord de l’île de Vancouver. Leurs aires de répartition actuelles et historiques sont identiques, tout comme leurs aires de répartition canadiennes et mondiales. La flèche indique l’emplacement du bassin versant du lac Misty (COSEWIC, 2006).

Description longue

Sur une carte de la Colombie‑Britannique, une flèche pointe vers le lac Misty, qui abrite la population d’épinoches à trois épines lotiques et lentiques du lac Misty et qui se trouve à environ 80 km au sud‑est de la pointe nord de l’île de Vancouver et à 10 km de sa côte est.

L’épinoche à trois épines lisse fait partie d’un vaste complexe circumboréal de sous‑populations constituées d’une majorité d’individus dépourvus d’une ou de plusieurs épines. D’autres populations qui présentent une perte partielle ou complète du squelette pelvien ont été décrites ailleurs dans la zone côtière de la Colombie-Britannique (McPhail, 1993; Reimchen et Nosil, 2006; Gow et al., 2008), au Québec (Edge et Coad, 1983), en Alaska (Bell et Ortí, 1993), en Écosse (Bell, 1987) et en Islande (Shapiro et al., 2004). Dans le présent rapport, l’épinoche à trois épines lisse désigne la forme sans armure présente à Haida Gwaii, sur la côte ouest de la Colombie-Britannique (figure 2). Elle n’est présente que dans la zone biogéographique d’eau douce nationale des îles du Pacifique, soit dans trois lacs situés dans différents bassins versants sur l’île Graham : les lacs Serendipity, Rouge et Boulton (Moodie et Reimchen, 1976; Reimchen, 1980, 1984a). La répartition de l’épinoche à trois épines lisse n’a pas changé depuis sa découverte à Haida Gwaii il y a plusieurs décennies, mais il est possible que d’autres populations soient découvertes (voir Activités de recherche).

Les paires sympatriques d’épinoches à trois épines benthique/limnétique présentent une répartition géographique restreinte, car elles ne sont présentes que dans quatre bassins versants situés dans le sud‑ouest de la zone côtière de la Colombie-Britannique : une paire dans le lac Little Quarry, sur l’île Nelson (figure 4), une paire dans le lac Enos, dans le sud‑est de l’île de Vancouver (figure 5) et deux paires sur l’île Texada, soit l’une dans le réseau hydrographique du ruisseau Vananda (comprenant les lacs Emily, Priest et Spectacle interreliés, figure 6) et l’autre dans le lac Paxton (figure 7). Le lac Little Quarry, sur l’île Nelson, se trouve dans la zone biogéographique nationale d’eau douce du Pacifique, tandis que les trois autres paires se trouvent dans la zone biogéographique d’eau douce nationale des îles du Pacifique. La répartition connue des paires sympatriques benthique/limnétique d’épinoches à trois épines a quelque peu changé au cours des dernières décennies : la paire du lac Little Quarry a été découverte et décrite récemment (Gow et al., 2008), tandis qu’une cinquième paire dans le lac Hadley, situé sur l’île Lasqueti (Colombie-Britannique), a disparu à la suite de la prédation par la barbotte brune (Ameirus nebulosus), qui a été introduite illégalement dans le lac (Hatfield, 2001). Il est possible que d’autres paires benthique/limnétique soient découvertes dans les zones biogéographiques nationales d’eau douce du Pacifique et des îles du Pacifique (voir Activités de recherche).

Carte de la pointe sud de l’île Nelson montrant le lac Little Quarry. Une carte en médaillon montre cet emplacement sur la côte sud ouest de la Colombie Britannique. La description longue suit.

Figure 4. Carte de répartition des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry, situé sur l’île Nelson. Leurs aires de répartition actuelles et historiques sont identiques, tout comme leurs aires de répartition canadiennes et mondiales (COSEWIC, 2015a : données tirées de Gow et al., 2008).

Description longue

La carte topographique montre le lac Little Quarry, qui abrite les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Little Quarry. Ce lac, d’une longueur de moins d’un kilomètre, s’étend du nord‑est au sud‑ouest et, dans sa partie la plus large, a une largeur d’environ 0,3 km. Le lac Little Quarry se trouve à moins de 2 km au nord‑ouest de la pointe la plus au sud de l’île Nelson, à environ 0,25 km à l’intérieur de terres depuis la baie Quarry, à l’ouest, et à moins de 1 km de la côte est de l’île, qui se trouve à moins de 1 km de la partie continentale de la Colombie‑Britannique. La carte en médaillon montre le lieu par rapport au sud‑ouest de la Colombie‑Britannique, le long de la côte continentale, au nord‑ouest de la frontière entre le Canada et les États‑Unis.

Carte montrant le lac Enos, près du havre Nanoose. Une carte en médaillon montre cet emplacement dans le sud est de l’île de Vancouver. La description longue suit.

Figure 5. Carte de répartition des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos, situé dans le sud‑est de l’île de Vancouver. Leurs aires de répartition actuelles et historiques sont identiques, tout comme leurs aires de répartition canadiennes et mondiales (bien que la paire ne forme plus qu’une seule population hybride; COSEWIC, 2012).

Description longue

La carte montre le lac Enos, qui abrite les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Enos. Ce long lac étroit se trouve au milieu de la pointe de terre qui forme le côté nord du havre Nanoose. Il s’étend approximativement du nord‑ouest au sud‑est et mesure moins de 1,5 km de long et seulement 0,1 km de large dans sa partie la plus large. L’extrémité sud du lac se trouve à environ 1 km au nord de la rive du havre Nanoose, et l’extrémité nord, à environ 0,5 km au sud de la côte de l’île de Vancouver. La carte montre également des habitations et des routes, dont une route parallèle à la moitié sud du lac, à environ 0,1 à 0,2 km de la rive sud‑ouest. Une habitation est située sur la rive sud‑ouest du lac, tandis qu’un grand groupe d’habitations se trouve à environ 0,25 km au sud‑ouest, et un autre groupe d’habitations, à environ 0,25 km au nord de l’extrémité nord du lac. La carte en médaillon montre le lieu sur la côte sud‑est de l’île de Vancouver, en face de la partie continentale de la Colombie‑Britannique et au nord‑ouest de la frontière entre le Canada et les États‑Unis.

Carte du nord ouest de l’île Texada, au large de la partie continentale de la Colombie Britannique, montrant la répartition des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du ruisseau Vananda. La description longue suit.

Figure 6. Carte de répartition des épinoches à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda dans trois lacs situés sur l’île Texada. Leurs aires de répartition actuelles et historiques sont identiques, tout comme leurs aires de répartition canadiennes et mondiales (COSEWIC, 2010b).

Description longue

La carte montre trois petits lacs reliés dans le nord‑ouest de l’île Texada, tous situés dans un rayon de 2 à 3 km de la ville de Van Anda et formant une ligne lâche d’est en ouest. Le plus grand lac est le lac Priest, qui se trouve entre les deux autres lacs, plus petits. Il mesure un peu moins de 2 km de long et 0,5 km de large, et les trois quarts de son périmètre sont entourés de routes qui longent le rivage. Le lac Spectacle, situé à l’ouest et séparé seulement par un petit milieu humide, mesure environ 1 km de long et moins de 0,25 km de large, et aucune route ne l’entoure. Le lac Emily, à l’est, est relié au lac Priest par le ruisseau Vananda, qui serpente sur une distance de moins de 0,75 km entre les deux lacs. Le lac Emily mesure moins de 0,5 km de large. Un autre ruisseau s’étend du point nord-ouest du lac jusqu’à Van Anda et se jette dans le détroit de Malaspina, et une seule route passe par le côté est du lac. La carte en médaillon montre la zone cartographiée, située sur l’île Texada, près de la côte continentale de la Colombie‑Britannique, au nord‑ouest de la frontière entre le Canada et les États‑Unis.

Carte du nord ouest de l’île Texada, au large de la partie continentale de la Colombie Britannique, montrant la répartition des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton. La description longue suit.

Figure 7. Carte de répartition des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Paxton, situé sur l'île Texada. Leurs aires de répartition actuelles et historiques sont identiques, tout comme leurs aires de répartition canadiennes et mondiales (COSEWIC 2010a).

Description longue

La carte montre le lac Paxton, à environ 4 km de l’extrémité sud‑est du lac Priest (voir la figure 6), à 1,5 km à l’intérieur des terres depuis le détroit de Georgia et à 3 km du détroit de Malaspina. D’une longueur d’environ 1 km, le lac est très étroit au milieu et plus large aux deux extrémités, qui mesurent moins de 0,5 km de large. Deux ruisseaux alimentent ou drainent le lac dans son extrémité nord, l’un se terminant par une série de milieux humides et l’autre serpentant vers le nord‑est et se reliant à trois autres ruisseaux en direction du détroit de Malaspina. La carte en médaillon montre la zone cartographiée, située sur l’île Texada, près de la côte continentale de la Colombie‑Britannique, au nord‑ouest de la frontière entre le Canada et les États‑Unis.

Aire de répartition canadienne

Comme toutes les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines sont endémiques, l’aire de répartition canadienne et l’aire de répartition mondiale sont identiques pour chaque UD.

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation (IZO) ont été estimés pour chaque UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines conformément aux lignes directrices du COSEPAC (selon la méthode du plus petit polygone convexe pour la zone d’occurrence et une grille à carrés de 2 km de côté pour l’IZO), puis vérifiés par l’équipe de soutien scientifique du COSEPAC (Filion, comm. pers., 2021).

Le tableau 1 donne un aperçu de la zone d’occurrence et l’IZO pour chacune des UD, ainsi que des estimations de la superficie des lacs à des fins de comparaison. La zone d’occurrence de l’épinoche à trois épines géante est estimée à 63 km2, et l’IZO à 52 km2 (COSEWIC, 2013), mais ces valeurs dépassent la superficie réelle des deux lacs, dont la superficie combinée n’est que de 7,4 km2 (tableau 1). La zone d’occurrence de l’épinoche à trois épines lisse est estimée à 124 km2, et l’IZO à 20 km2 (COSEWIC, 2013), mais la superficie combinée des trois lacs n’est que de 0,22 km2 (tableau 1). Pour chacune des quatre paires sympatriques d’épinoches à trois épines benthique/limnétique et la paire paratrique lotique/lentique du lac Misty, la zone d’occurrence calculée est inférieure à l’IZO. Or, comme la convention veut que la zone d’occurrence calculée ne soit pas inférieure à l’IZO, les deux valeurs sont les mêmes chez les deux formes de chacune des paires. La zone d’occurrence et l’IZO sont de 8 km2 pour les paires benthique/limnétique des lacs Little Quarry (COSEWIC, 2015a), Enos (COSEWIC, 2012) et Paxton (COSEWIC, 2010a), et de 16 km2 pour la paire du ruisseau Vananda (COSEWIC, 2010a). Pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty, la zone d’occurrence et l’IZO (comprenant tout le bassin versant du ruisseau tributaire pour l’UD lotique, et tout le lac plus 2,3 km du ruisseau émissaire pour l’UD lentique). Comme pour les formes géante et lisse, la superficie réelle de ces milieux aquatiques (de 0,17 à 0,63 km2 pour les lacs et seulement ~0,04 km2 pour le ruisseau tributaire du lac Misty) est beaucoup plus petite que la zone d’occurrence et l’IZO (tableau 1).

Activités de recherche

L’épinoche à trois épines est commune dans les eaux marines et douces côtières de tout l’hémisphère nord. Il en existe des populations isolées sur le plan physique et reproductif dans de nombreux lacs de basse altitude. Des relevés visant l’espèce ont été effectués dans plusieurs centaines de lacs de basse altitude le long des côtes de la Colombie-Britannique, de l’État de Washington et de l’Alaska et dans bien d’autres lacs ailleurs dans son aire de répartition mondiale (par exemple Bell et Foster, 1994; Reusch et al., 2001; Berner et al., 2010). Au Canada, de vastes relevés sont menés, en particulier le long de la côte de la Colombie-Britannique depuis plus de quatre décennies (par exemple Moodie et Reimchen, 1976; Reimchen et al., 1985; McPhail, 1994; Reimchen, 1994; Spoljaric et Reimchen, 2007; Berner et al., 2009; Gambling et Reimchen, 2012).

Malgré tous ces relevés, des paires sympatriques d’épinoches à trois épines benthique/limnétique ont été découvertes dans seulement cinq lacs, tous situés dans une région très restreinte du sud‑ouest de la Colombie-Britannique (McPhail, 1994; Gow et al., 2008). La paire du lac Little Quarry est celle qui a été la plus récemment découverte dans cette région, dans le cadre d’un relevé ciblé des lacs sur l’île Nelson (Gow et al., 2008).

La paire benthique/limnétique du lac Enos a été bien étudiée. Des études morphologiques et génétiques (sur cinq locus microsatellites) ont montré la présence de deux groupes distincts en 1977 et en 1988. Un échantillon prélevé en 1994 indiquait encore deux populations génétiquement distinctes, mais en 1997, Taylor et al. (2006) ont montré qu’il ne restait plus qu’une seule population génétique. D’autres échantillons prélevés en 2000 et en 2002 ont confirmé l’effondrement de l’isolement reproductif (sur les plans morphologique et génétique) : il y avait un seul groupe constitué d’individus « hybrides » génétiquement intermédiaires entre les génotypes parentaux. Dans l’échantillonnage de suivi effectué sur plusieurs saisons en 2013 et en 2014, aucun individu de la forme benthique ou limnétique pure n’a été trouvé. Plus de 1 200 individus à différents stades de leur cycle de vie ont été échantillonnés dans toutes les zones du lac, mais ils appartenaient tous à un seul groupe morphologique (intermédiaire) et à un seul groupe génétique (Taylor et Piercey, 2018). Ces chercheurs n’ont pas pu trouver un seul individu limnétique dans les eaux libres du lac lors de neuf jours de relevés diurnes et de trois relevés nocturnes effectués au même moment de l’année et selon les mêmes méthodes que celles que McPhail (1984) a utilisées pour échantillonner les individus limnétiques. L’épinoche à trois épines est toujours présente dans le lac, mais les UD benthique et limnétique distinctes ont disparu par hybridation (Rhymer et Simberloff, 1996). L’habitat est inadéquat pour l’isolement reproductif et, même si les écrevisses étaient éliminées et que des formes benthique et limnétique apparaissaient à l’avenir (par exemple par une nouvelle ségrégation des allèles « benthiqes » et « limnétiques »), ces formes ne seraient pas les mêmes que les UD qui existaient avant leur fusion en une population hybride.

De vastes relevés des lacs à Haida Gwaii ont permis de trouver l’épinoche à trois épines géante dans seulement deux lacs situés sur l’île Graham (Moodie et Reimchen, 1976; Reimchen et al., 1985; Reimchen, 1989, 1994; Spoljaric et Reimchen, 2007). Toutefois, étant donné la difficulté d’accès de la région, il reste possible de découvrir d’autres occurrences de l’épinoche à trois épines géante. Des relevés plus récents des lacs à Haida Gwaii ont permis de trouver d’autres épinoches à trois épines de grande taille (longueur standard à l’âge adulte de plus de 75 mm) dans plusieurs autres réseaux hydrographiques, mais les données morphologiques sont actuellement insuffisantes pour calculer la longueur standard moyenne des adultes (Gambling et Reimchen, 2012; Reimchen et al., 2013). Par conséquent, pour déterminer si les épinoches à trois épines dans ces lacs de Haida Gwaii et d’autres lacs de régions adjacentes (par exemple l’archipel Banks-Estevan, Reimchen et Nosil, 2006) sont des épinoches à trois épines géantes, il faudra attendre que suffisamment de données permettant d’évaluer leur taille moyenne et d’autres caractéristiques soient recueillies.

Malgré les vastes relevés qui ont été effectués, il est également possible que d’autres occurrences de l’épinoche à trois épines lisse soient découvertes à Haida Gwaii étant donné la difficulté d’accès de la région. Comme chez les paires parapatriques lacustre/fluviale, des populations d’épinoches à trois épines constituées d’une majorité d’individus dépourvus d’au moins une épine sont présentes dans l’ensemble de l’aire de répartition circumboréale de l’espèce (voir Aire de répartition mondiale). Comme l’une de ces populations a été trouvée dans l’archipel Banks-Estevan, à 120 km à l’est de Haida Gwaii (Reimchen et Nosil, 2006), les épinoches à trois épines à armure réduite ne sont pas endémiques à Haida Gwaii dans la région.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Les besoins en matière d’habitat du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines dans son ensemble comprennent probablement certains besoins universels qui pourraient limiter la taille ou la viabilité des populations d’épinoches à trois épines d’eau douce. Ces besoins comprennent probablement une productivité soutenue, le maintien d’un habitat de nidification et d’alevinage, ainsi que l’absence d’espèces envahissantes. La connaissance des caractéristiques de l’habitat qui sont essentielles à la persistance de chaque UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines varie selon l’UD.

Dans le cas de l’épinoche à trois épines lisse et de l’épinoche à trois épines géante, des études antérieures semblaient indiquer une concordance relativement étroite entre, d’une part, l’habitat et l’écosystème lacustres et, d’autre part, la morphologie des individus à Haida Gwaii (Reimchen, 1994). Ainsi, l’épinoche à trois épines lisse n’était présente que dans des étangs tourbeux peu profonds dépourvus de poissons prédateurs et fréquentés par peu d’oiseaux prédateurs, tandis que l’épinoche à trois épines géante était restreinte à des lacs dystrophes (lacs d’eau brune acide à faible teneur en oxygène qui abrite peu de vie, en raison de fortes concentrations d’humus dissous) où vivent des poissons prédateurs et des oiseaux piscivores (Reimchen, 1994). Plus récemment, d’autres occurrences d’épinoches à trois épines de grande taille ont été découvertes dans divers habitats lacustres, allant de lacs de montagne oligotrophes relativement grands aux eaux claires à un petit étang dystrophique peu profond (Reimchen et Nosil, 2006; Gambling et Reimchen, 2012). Des études plus poussées doivent être menées afin de déterminer l’importance des caractéristiques de l’habitat lacustre pour la persistance des épinoches à trois épines géante et lisse.

Les aperçus suivants des caractéristiques des deux lacs abritant l’épinoche à trois épines géante et des trois lacs abritant l’épinoche à trois épines lisse sont tirés des descriptions détaillées présentées dans COSEWIC (2013) et les références qui s’y trouvent. Les trois lacs abritant l’épinoche à trois épines lisse sont tous petits, peu profonds et acides. Chacun de ces lacs présente d’épaisses couches de substrat organique dans tout ou partie du lac et abrite couramment de la végétation flottante. La perte d’armure défensive chez l’épinoche à trois épines lisse est sans doute étroitement liée à la petite taille et aux eaux acides de ces lacs parce que ces caractéristiques excluent les autres poissons et les grands oiseaux prédateurs (voir Relations interspécifiques). Les femelles adultes sont principalement limnétiques au printemps et à l’été, tandis que les mâles adultes restent plus près du rivage durant la période de nidification.

Les deux grands lacs dystrophiques peu profonds qui abritent l’épinoche à trois épines géante ont un faible pH et des eaux très brunes. Une grande partie de la zone littorale du lac Mayer présente un fond de sable ou de cailloux en pente douce où la végétation pousse en bancs épars. Le fond du lac Drizzle est principalement constitué de sable et de gravier, et son rivage forme des plages de cailloux et des herbiers aquatiques. L’épinoche à trois épines géante est généralement adaptée au milieu pélagique, mais elle préfère nicher en groupes dans la zone littorale peu profonde, au sein de peuplements végétaux sur un substrat de sable ou de gravier légèrement incliné. Elle a donc tendance à passer le printemps et l’été près du rivage pour frayer, mais elle passe l’hiver en eau plus profonde. Bien qu’on ne sait pas comment la réalisation des fonctions de reproduction varie quantitativement selon la disponibilité de l’habitat, il est possible que l’étendue de l’habitat littoral constitue un facteur limitatif pour l’épinoche à trois épines géante (voir Menaces et facteurs limitatifs).

Les paires parapatriques et sympatriques d’épinoches à trois épines sont particulièrement sensibles aux modifications de l’habitat (voir Physiologie et adaptabilité). Comme il s’agit de jeunes UD, tout récemment apparues dans l’évolution, leur isolement reproductif n’est pas intrinsèque, et les croisements entre les deux formes d’une paire peuvent encore produire des hybrides viables. La persistance de leur distinction morphologique et génétique dépend plutôt de barrières extrinsèques d’isolement reproductif avant et après l’accouplement (Lackey et Boughman, 2017). La possibilité que des modifications de l’habitat perturbent ces barrières et augmentent l’hybridation chez les poissons est reconnue depuis longtemps (Hubbs, 1955), et ces modifications pourraient entraîner la fusion des deux UD d’une paire en une seule population hybride. C’est ce qui s’est produit chez la paire sympatrique du lac Enos (Gow et al., 2006; Taylor et al., 2006) et a été associé à une réduction (observation qualitative) de l’abondance des macrophytes (National Recovery Team for Stickleback Species Pairs, 2007; Rosenfeld et al., 2008a), qui ne couvrent plus que 0,1 % de la superficie du lac (Ormond et al. 2011). Cette modification de l’habitat pourrait avoir participé à l’effondrement des barrières reproductives et à la fusion des deux UD en une population hybride en éliminant l’isolement sexuel et lié à l’habitat avant l’accouplement (Lackey et Boughman, 2017).

Par conséquent, outre les facteurs qui peuvent limiter la taille ou la viabilité de la population ou sous-population, les besoins en matière d’habitat des paires sympatriques (benthique/limnétique) et parapatrique (lotique/lentique) d’épinoches à trois épines comprennent les caractéristiques de l’environnement qui maintiennent les barrières d’isolement reproductif extrinsèques avant et après l’accouplement et empêchent l’hybridation (Hatfield, 2009; DFO, 2018b, 2019). Il s’agit notamment de caractéristiques qui contribuent à maintenir de faibles taux d’hybridation (accouplement direct entre un individu benthique et un individu limnétique) et d’admixture (brassage génétique résultant de générations d’accouplements entre les deux UD et leurs hybrides; Gow et al., 2008). Les éléments essentiels au maintien de l’isolement reproductif comprennent probablement une transmission de la lumière suffisante pour permettre la reconnaissance du partenaire et une complexité de l’habitat suffisante pour maintenir les préférences en matière de sites de nidification.

Les facteurs qui limitent la répartition des paires d’épinoches à trois épines benthique et limnétique ne sont pas pleinement compris. Les lacs abritant ces paires sympatriques ont quelques caractéristiques physiques en commun : ils sont tous situés à faible altitude (<100 m), relativement peu profonds (<30 m) et petits (<45 ha) et reliés à la mer par un cours d’eau à forte pente qui est inaccessible à l’épinoche à trois épines marine anadrome (Ormond et al., 2011; COSEWIC, 2015a). Malgré ces similitudes, ces lacs ne semblent pas présenter un ensemble particulier de facteurs abiotiques qui les distingueraient des autres lacs d’eau douce. Par exemple, la taille, la superficie relative de la zone littorale et la composition chimique de l’eau des lacs abritant les paires sympatriques ne sont pas significativement différentes de celles des lacs n’abritant qu’une seule forme d’épinoche à trois épines (Ormond et al., 2011). Il n’y a pas non plus de différence significative dans la structure de l’habitat, et l’abondance des macrophytes émergents et submergés ne varie pas substantiellement entre les deux types de lacs (Ormond et al., 2011).

Bien que les facteurs qui limitent la répartition des paires d’épinoches à trois épines benthique et limnétique ne sont pas pleinement compris, beaucoup de connaissances sur les caractéristiques de l’habitat qui sont essentielles à la persistance de ces paires ont été fournies, surtout par les études des paires sympatriques dans le lac Paxton et le lac Enos (avant que ses formes benthique et limnétique ne fusionnent en une population hybride). Ces caractéristiques sont décrites en détail dans le « Programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (DFO, 2019) et les références qui s’y trouvent, et elles sont résumées ici. Les adultes limnétiques se nourrissent de zooplancton dans la zone pélagique, et les adultes benthiques se nourrissent d’invertébrés benthiques dans la zone littorale. Pendant la saison de reproduction au printemps, les adultes benthiques et limnétiques fraient dans des zones littorales peu profondes des lacs, mais il y a une ségrégation microspatiale de leurs sites de nidification. L’adulte limnétique a besoin d’un site de nidification à découvert sur des graviers, des roches ou des troncs d’arbre submergés, tandis que l’adulte benthique a besoin d’un site abrité par de la végétation aquatique ou d’autres structures. Ces besoins en matière d’habitat jouent un rôle dans le maintien des barrières avant l’accouplement qui maintiennent leur isolement reproductif (Lackey et Boughman, 2017). On en sait peu sur les besoins en habitat des premiers stades de vie, mais on sait que les alevins benthiques et limnétiques utilisent la zone littorale, où des herbiers de macrophytes fournissent de la nourriture et un refuge contre les prédateurs. Le partitionnement de l’habitat entre les individus benthiques et limnétiques augmente aux stades vitaux ultérieurs. Les juvéniles limnétiques fréquentent couramment les rives rocheuses escarpées sans végétation aquatique, tandis que les juvéniles benthiques s’abritent plus souvent parmi les macrophytes dans les zones littorales. Les juvéniles limnétiques finissent par se déplacer vers le large pour se nourrir en zone pélagique. Les individus benthiques et limnétiques passent l’hiver dans des habitats d’eau profonde.

D’après les connaissances actuelles sur les processus du cycle vital des paires sympatriques d’épinoches à trois épines benthique et limnétique (accouplement, fraie, alevinage, alimentation et hivernage), leurs besoins en matière d’habitat pour maintenir leurs barrières d’isolement reproductif, leur abondance et leur répartition sont les suivants : niveaux et qualité de l’eau stables (y compris la clarté de l’eau et des concentrations de nutriments qui maintiennent la productivité en zone littorale et en zone pélagique); communautés végétale et animale stables dépourvues d’espèces envahissantes; maintien du substrat et de la complexité de l’habitat (y compris des plages de sédiments en pente douce et des herbiers naturels de macrophytes pour maintenir les préférences en matière de sites de nidification). Il est essentiel que l’habitat offre suffisamment d’abri, de nourriture et de nutriments provenant d’une zone riveraine stable et productive. Ces besoins en matière d’habitat sont décrits en détail dans la section 8.1.3 et le tableau 8 du « Programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (DFO, 2019), où ils sont pris en compte afin de définir l’habitat essentiel qui fournit les fonctions et éléments nécessaires aux processus du cycle vital des épinoches à trois épines benthique et limnétique et qui maintient leur répartition et leur abondance dans le lac Paxton et le ruisseau Vananda (voir également Protection et propriété de l’habitat).

Il y a eu peu d’études directes sur les besoins en matière d’habitat des épinoches à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda et du lac Little Quarry. Bien que l’on suppose qu’elles sont semblables aux autres paires benthique/limnétique sur le plan écologique et comportemental, des différences dans les caractéristiques physiques et chimiques des milieux aquatiques peuvent donner lieu à certaines différences dans leur utilisation de l’habitat. Par exemple, la superficie de la zone littorale est proportionnellement plus petite dans le lac Little Quarry que dans d’autres lacs abritant des paires benthique/limnétique (Ormond et al. 2011). Cet habitat est essentiel à l’accouplement, à la fraie et à l’alevinage des épinoches à trois épines benthique et limnétique, ainsi qu’à l’alimentation des formes benthiques. Bien qu’on ne sait pas comment la réalisation des fonctions de reproduction varie quantitativement selon la disponibilité de l’habitat, il est possible que l’étendue de l’habitat littoral constitue un facteur limitatif dans le lac Little Quarry (DFO, 2018a; voir Menaces et facteurs limitatifs).

Ce qu’on sait des besoins en matière d’habitat de la paire parapatrique d’épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty pour maintenir leurs barrières d’isolement reproductif, leur abondance et leur répartition repose en grande partie sur nos connaissances actuelles du processus du cycle vital des paires sympatriques benthique/limnétique décrites plus haut et de l’épinoche à trois épines fluviale de la rivière Little Campbell, située dans les basses terres continentales de la Colombie-Britannique, ainsi que sur un nombre croissant de recherches directes sur la paire lotique/lentique du lac Misty et d’autres paires parapatriques lacustre/fluviale (COSEWIC, 2006; Hatfield, 2009; DFO, 2018b). Ces besoins en matière d’habitat sont décrits en détail dans la section 7.1.3 et le tableau 3 du « Programme de rétablissement des épinoches (Gasterosteus aculeatus) du lac Misty au Canada » (DFO, 2018b), où ils sont pris en compte afin de définir l’habitat essentiel qui fournit les fonctions et éléments nécessaires aux processus du cycle vital des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty et qui maintient leur répartition et leur abondance (voir aussi Protection et propriété de l’habitat).

D’après les connaissances actuelles sur les processus du cycle vital des épinoches à trois épines lentique et lotique du lac Misty (accouplement, fraie, alevinage, alimentation et hivernage), leurs besoins en matière d’habitat comprennent des niveaux et une qualité de l’eau stables (y compris la clarté de l’eau) et des conditions oligotrophes (pauvres en nutriments) qui maintiennent la productivité du lac et du ruisseau. Une combinaison de tronçons à courant rapide et de fosses à faible courant est indispensable à l’écosystème lotique en santé qui répond aux besoins de l’épinoche à trois épines lotique (celle‑ci occupe probablement des zones de faible courant, tandis que les zones d’eau rapide sont nécessaires à la production de ses proies). Une communauté végétale et animale stable, exempte d’espèces envahissantes, est également nécessaire. Il faut notamment de la végétation riveraine surplombante qui offre de l’abri à l’épinoche lotique, des herbiers de macrophytes pour l’épinoche lentique et de la végétation émergente dans la zone de transition marécageuse entre l’épinoche lotique et l’épinoche lentique. Une certaine complexité structurelle physique est nécessaire : suffisamment d’habitat littoral au substrat sableux et eaux pélagiques suffisamment profondes dans le lac, des fosses peu profondes au substrat vaseux près de zones d’écoulement rapide dans le ruisseau, et une structure d’habitat littoral dynamique dans la zone de transition marécageuse qui offre différents microhabitats aux deux formes d’épinoches. Il est essentiel que le ruisseau offre suffisamment d’ombre, d’abri, de nourriture et de nutriments provenant d’une zone riveraine physiquement stable.

De nouvelles recherches indiquent que plusieurs barrières se combinent pour maintenir un fort isolement reproductif entre la forme lotique et la forme lentique (Räsänen et Hendry, 2014; Hanson et al., 2016a; Haenel et al., 2021) et qu’elles présentent des différences notables par rapport à celles entre les formes benthique et limnétique (Lackey et Boughman, 2017). Si la force et l’équilibre de ces barrières sont en train d’être déterminés, il reste une certaine incertitude à savoir quelles composantes de l’habitat sont nécessaires pour maintenir l’isolement reproductif entre la forme lotique et la forme lentique. Les barrières d’isolement sexuel avant l’accouplement semblent plus faibles entre les deux formes de la paire parapatrique du lac Misty, et le rôle d’une transmission stable de la lumière dans les eaux brunes du lac Misty et de son ruisseau tributaire est inconnu, alors que l’isolement lié à l’habitat avant accouplement semble fort. À la lumière des connaissances actuelles, il reste important de veiller à ce que le régime de sélection ne soit pas modifié afin d’assurer la persistance de cette paire parapatrique.

Tendances en matière d’habitat

Les données sur la qualité de l’eau du lac Enos recueillies de 2006 à 2014 couvrent très bien les périodes où les eaux du lac sont mélangées au cours des saisons (PGL Environmental Consultants, 2016). Le document de PGL Environmental Consultants (2016) décrit en détail la stratification thermique propre aux lacs occupés par des paires benthique/limnétique d’épinoches à trois épines et caractérise le lac Enos avec une grande confiance comme étant généralement clair, peu importe la saison. D’autres paramètres ont été relativement constants au cours de la période étudiée et respectaient les recommandations de la Colombie-Britannique pour la qualité de l’eau. Toutefois, ces données ont été recueillies après la fusion des formes benthique et limnétique en une population hybride. Le document de PGL Environmental Consultants (2016) décrit un programme de surveillance de la qualité de l’eau du lac Enos débutant en 2017 et consistant à échantillonner de nombreux paramètres tous les trimestres chaque année. Le programme est mené sous la responsabilité de FW Enterprises Ltd., le promoteur d’un projet résidentiel dans le bassin versant du lac Enos, jusqu’à au moins un an après la construction.

Les tendances en matière de quantité et de qualité de l’habitat dans les lacs occupés par d’autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines peuvent seulement être évaluées qualitativement parce qu’il n’y a pas eu de collecte de données d’échantillonnage à long terme sur ces habitats. La surveillance mensuelle à court terme de la qualité de l’eau dans le lac Paxton et le lac Priest (qui fait partie du réseau du ruisseau Vananda) à la fin des années 2000 n’a révélé aucun changement important dans la température de surface, le pH, les profils de température et d’oxygène, la profondeur de disparition du disque de Secchi ou la turbidité (COSEWIC 2010a, b). Les données de référence sur les lacs abritant des paires d’espèces d’épinoches à trois épines benthique et limnétique recueillies Ormond et al. (2011) permettraient un suivi futur des tendances en matière d’habitat dans ces lacs. Bien qu’il n’y ait pas de données permettant de quantifier le taux de changement de l’habitat au cours de la dernière décennie, des données qualitatives donnent un aperçu des tendances en matière d’habitat.

La construction de barrages et le prélèvement d’eau influent sur les niveaux d’eau dans les habitats occupés par plusieurs UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Dans le cas des épinoches à trois épines benthique et limnétique, les plus graves fluctuations de niveau d’eau se sont produites dans le lac Paxton en raison de la construction d’un barrage à sa décharge et de prélèvements d’eau dans le cadre d’activités minières historiques (Larson, 1976), mais l’utilisation industrielle de l’eau a considérablement diminué au cours des 40 dernières années en raison d’un changement dans les opérations minières (COSEWIC, 2010a). Dans le réseau hydrographique du ruisseau Vananda, des barrages ont été construits aux décharges des lacs Priest et Emily, et de l’eau est prélevée dans le lac Emily pour l’exploitation minière (COSEWIC, 2010b). Les permis d’utilisation des eaux du lac Paxton et du réseau du ruisseau Vananda continuent d’autoriser des prélèvements importants par rapport au volume des lacs et à la taille des bassins versants (Government of British Columbia, 2021). La collectivité de Van Anda prélève de l’eau du ruisseau Vananda pour ses besoins en eau potable et la lutte contre les incendies (COSEWIC 2010b). Vieux de plusieurs décennies, les barrages aux décharges des lacs Little Quarry et Enos auraient élevé les niveaux d’eau, de 1 à 1,5 m (COSEWIC, 2012, 2015a). Bien que l’effet de l’utilisation historique et actuelle de l’eau demeure incertain, le taux d’hybridation historique plus élevé entre la forme benthique et la forme limnétique dans le lac Paxton (Taylor et McPhail, 1999) cadrerait avec le taux de perturbation historique plus élevé, notamment les prélèvements d’eau, dans ce lac (COSEWIC, 2010a).

Dans le cas des épinoches lotique et lentique et de l’épinoche géante, elles vivent dans des écosystèmes naturels (lacs Misty, Drizzle et Mayer) qui semblent relativement stables depuis longtemps (Moodie 1984; Reimchen 1994; COSEWIC 2006; DFO 2018b). À l’inverse, les trois lacs occupés par l’épinoche à trois épines lisse ont vu, dans les années 1970, leur décharge bloquée par l’activité du castor (Castor canadensis) introduit dans la région (Reimchen 1984a), ce qui a élevé le niveau des lacs de jusqu’à 1 m. Dans le lac Rouge, cette élévation a éliminé la plupart des plages sablonneuses peu profondes (Reimchen 1984a), ce qui a pu avoir un effet sur la reproduction de l’épinoche à trois épines (perturbation possible de la reconnaissance du partenaire et de l’habitat de nidification) et ses relations interspécifiques (possible utilisation accrue du lac par des oiseaux prédateurs comme les Plongeons). Depuis, les niveaux d’eau semblent s’être stabilisés dans les lacs Serendipity et Boulton (Reimchen, 1984a; Reimchen, comm. pers., 2022). Le castor a disparu du lac Rouge en 2017, année où le lac s’est temporairement asséché (Reimchen, comm. pers., 2022).

Les activités en milieu terrestre peuvent également nuire aux habitats dans les lacs. Par exemple, l’exploitation forestière, la construction de routes ou d’autres travaux de construction peuvent augmenter la sédimentation et réduire la fonction riveraine. Il y a beaucoup d’exploitation minière et forestière dans les bassins versants du ruisseau du ruisseau Vananda et du lac Paxton, mais les effets de ces utilisations des terres sur l’épinoche à trois épines et ses habitats n’ont pas été quantifiés (COSEWIC, 2010a,b). Les terres entourant le lac Little Quarry sont relativement exemptes d’activités humaines; elles sont boisées et dépourvues de routes ou d’autres aménagements (COSEWIC, 2015a). Il y a quelques maisons sur des lots récréatifs au bord de la baie Quarry, juste en aval du lac Little Quarry (COSEWIC, 2015a). Le rivage du lac Enos reste largement non perturbé, mais les eaux de ruissellement chargées de sédiments qui proviennent d’une zone résidentielle voisine sont une source de préoccupation depuis quelque temps. (COSEWIC, 2012). Le plus important changement touchant l’habitat dans ce lac est la réduction observée qualitativement de l’abondance des plantes aquatiques (National Recovery Team for Stickleback Species Pairs, 2007; Rosenfeld et al., 2008a). Les macrophytes submergés ne couvrent plus que 0,1 % du lac Enos, soit une petite fraction de leur abondance observée dans d’autres lacs abritant une paire d’épinoches à trois épines benthique et limnétique (Ormond et al., 2011). Étant donné l’impact connu de l’écrevisse signal sur l’abondance des macrophytes dans le lac Enos (Rosenfeld et al., 2008a) et ailleurs (for example, Rosenthal et al., 2006; Gherardi et Acquistapace, 2007) et le fait que le lac n’abritait pas d’écrevisses par le passé (Taylor et al., 2006; Rosenfeld et al., 2008a), ce changement dans l’habitat est probablement une conséquence de l’apparition de l’écrevisse signal dans le lac Enos (Rosenfeld et al., 2008a). Ce changement dans l’habitat pourrait jouer un rôle dans le faible isolement avant l’accouplement que l’on trouve maintenant entre les deux formes de la paire sympatrique du lac Enos et dans leur fusion en une population hybride (Lackey et Boughman, 2017).

L’exploitation forestière (y compris la construction de routes) est la principale utilisation des terres dans la région du lac Misty, mais les opérations forestières antérieures dans le bassin versant n’ont jusqu’ici pas eu d’impact apparent à long terme (COSEWIC, 2006; DFO, 2018b). Toutefois, la perte de couvert forestier a été associée à une augmentation de la croissance des algues dans le ruisseau tributaire (COSEWIC, 2006). Outre les barrages aux deux lacs, l’utilisation des terres ne semble pas avoir causé des modifications importantes de l’habitat de la forme géante et de la forme lisse de l’épinoche à trois épines (COSEWIC, 2013).

Biologie

La biologie de l’épinoche à trois épines géante du lac Mayer et des formes benthique et limnétique de l’épinoche à trois épines des lacs Paxton et Enos a été amplement étudiée, tant dans la nature que dans des étangs expérimentaux et en laboratoire (d’après COSEWIC, 2013, 2010a, 2012). La biologie des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty est moins bien connue, bien que des études plus récentes permettent d’en savoir plus. On en sait peu sur la biologie de l’épinoche à trois épines lisse, mais on présume qu’elle est en grande partie semblable à celle des autres épinoches à trois épines d’eau douce. De même, la biologie des formes benthique et limnétique du ruisseau Vananda et du lac Little Quarry a été peu étudiée. On présume que, sur les plans écologique et comportemental, leur biologie est semblable à celle des autres paires constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique, mais elle pourrait présenter certaines différences. Les différences des caractéristiques physiques et chimiques entre le lac Little Quarry et les autres lacs abritant des paires d’espèces constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique (voir Besoins en matière d’habitat) peuvent entraîner des différences dans l’utilisation de l’habitat, par exemple.

Les connaissances relatives à la biologie des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines sont décrites en détail dans les rapports de situation précédents du COSEPAC (COSEWIC, 2006, 2013, 2010a, b, 2012, 2015a) et résumées brièvement dans le présent document. Par souci de concision, seules les recherches les plus récentes et pertinentes effectuées depuis la publication des rapports de situation sont citées dans la présente section. Pour plus de détails, veuillez consulter les rapports du COSEPAC (COSEWIC, 2006, 2013, 2010a, b, 2012, 2015a) et les références qu’ils contiennent.

Cycle vital et reproduction

La biologie de la reproduction des UD faisant partie du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines est très semblable à celle d’autres épinoches à trois épines d’eau douce : les mâles construisent des nids (où la fraie se produit) qu’ils protègent jusqu’à ce que les alevins soient âgés d’environ une semaine. Les œufs prennent jusqu’à une semaine pour éclore, selon la température, et les larves nagent librement de trois à cinq jours plus tard. Au cours d’une saison de reproduction, les femelles accomplissent généralement plusieurs fois le cycle de reproduction, et les mâles peuvent s’accoupler avec plusieurs femelles et nidifier plus d’une fois. En matière de biologie de la reproduction, le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines affiche cependant des particularités qui les distinguent nettement de la plupart des autres populations d’épinoches à trois épines.

Une de ces différences est la perte de la coloration nuptiale rouge typique des mâles chez les épinoches à trois épines mélaniques de la forme géante, de la forme benthique du lac Enos (avant que les deux formes fusionnent en une population hybride) et de la forme lentique du lac Misty (voir Description morphologique). Certaines populations se différencient aussi des autres par leur fécondité. Comme la taille des œufs et leur nombre sont positivement corrélés avec la longueur standard des adultes du genre Gasterosteus, l’épinoche à trois épines géante produit généralement plus d’œufs de grande taille que les autres (Oravec et Reimchen, 2013). Après correction selon sa taille, elle produit en effet des œufs plus gros, mais moins nombreux, que les épinoches à trois épines des régions continentales (Oravec et Reimchen, 2013). Cet exemple extrême semble refléter une tendance plus générale chez les épinoches à trois épines d’eau douce à Haida Gwaii, y compris chez l’épinoche à trois épines lisse; ces épinoches, comparativement aux autres épinoches à trois épines, produisent des œufs plus gros, mais moins nombreux, après correction selon leur taille (Oravec et Reimchen 2013). Les températures fraîches, la faible productivité aquatique, les communautés de faible diversité, le régime de prédation et la fraie sur plusieurs années dans le cas de l’épinoche à trois épines géante peuvent contribuer à cette différence (Oravec et Reimchen, 2013).

L’âge de reproduction varie également. L’épinoche à trois épines a généralement une courte durée de vie : les individus peuvent se reproduire à environ 12 ou 24 mois, et leur durée de vie maximale est de 2 à 3 ans. Étonnamment, les épinoches à trois épines de grande taille de Haida Gwaii (y compris l’épinoche à trois épines géante) peuvent vivre au moins jusqu’à 4 à 8 ans dans les lacs Mayer et Drizzle, respectivement (Gambling et Reimchen, 2012). Les mâles reproducteurs du lac Mayer semblent être âgés d’au moins 2 ans lorsqu’ils frayent pour la première fois, et ceux du lac Drizzle, d’au moins 3 ans; ils semblent cependant demeurer aptes à se reproduire jusqu’à la fin de leur longue existence. L’âge modal des parents est d’environ 4 à 5 ans dans le lac Drizzle et d’environ 3 ans dans le lac Mayer (Reimchen, comm. pers., 2022). Par conséquent, même si le rapport du COSEPAC (COSEWIC, 2013) indique que la durée d’une génération de l’épinoche à trois épines géante est de 2 à 3 ans, elle semble plutôt se situer entre 3 et 5 ans. Les facteurs avancés pour expliquer cette longévité exceptionnelle relèvent de conjectures, mais cette longévité pourrait être associée à des habitats qui présentent une faible productivité et qui abritent des refuges contre les piscivores limités par l’ouverture de leur bouche, deux facteurs théoriquement favorables à une réduction du taux de sénescence. L’épinoche à trois épines lisse atteint la maturité sexuelle à sa troisième année; la durée d’une génération est d’environ 2 ans.

On observe également une différence de l’âge de reproduction chez les paires parapatriques et sympatriques d’épinoches à trois épines. L’épinoche à trois épines lotique du lac Misty se reproduit à un âge plus précoce (le plus souvent, entre 1 et 2 ans) que l’épinoche à trois épines lentique (le plus souvent entre 2 et 4 ans). L’épinoche à trois épines limnétique atteint généralement la maturité plus tôt que l’épinoche à trois épines benthique : elle arrive à maturité à 1 an et vit rarement au‑delà d’une seule saison de reproduction. Par rapport aux épinoches limnétiques, les épinoches benthiques atteignent leur maturation sexuelle plus tardivement; de nombreux individus ne s’accouplent pas avant l’âge de 2 ans et peuvent s’accoupler pendant plusieurs saisons de reproduction.

Les paires parapatriques et sympatriques d’épinoches à trois épines affichent d’autres différences notables. Pour ce qui est de la paire parapatrique du lac Misty, l’épinoche à trois épines lotique se reproduit plus tôt dans la saison de reproduction que l’épinoche à trois épines lentique, mais il y a un chevauchement considérable des deux formes (Hanson et al., 2016b). La taille des œufs ne diffère pas, mais les femelles lotiques présentent un effort de reproduction (masse de la ponte) plus important et produisent un plus grand nombre d’œufs que les femelles lentiques (Baker et al., 2013). Les nids de la forme lentique sont plus volumineux que les nids de la forme lotique, et ils sont plus souvent construits dans un substrat de sable que de gravier (Raeymaekers et al., 2009).

Il existe une certaine ségrégation spatiale et temporelle chez les paires sympatriques d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique. Les adultes benthiques et limnétiques frayent dans des zones littorales peu profondes des lacs, mais il y a une ségrégation microspatiale de leurs sites de nidification. L’adulte limnétique a besoin d’un site de nidification à découvert sur des graviers, des roches ou des troncs d’arbre submergés, tandis que l’adulte benthique a besoin d’un site abrité par de la végétation aquatique ou d’autres structures. Les épinoches à trois épines benthiques se reproduisent plus tôt au printemps que les épinoches à trois épines limnétiques, mais leur période de fraie se chevauche considérablement. Pendant une saison de reproduction, les femelles limnétiques, qui vivent moins longtemps que les femelles benthiques, pondent plus souvent à intervalle court. L’accouplement se caractérise par un haut degré d’homogamie chez les deux formes. Les alevins benthiques et limnétiques utilisent la zone littorale où la nourriture est abondante et où ils peuvent se cacher des prédateurs. Les épinoches à trois épines limnétiques se déplacent ensuite vers le centre du lac pour se nourrir dans les zones pélagiques, tandis que les épinoches à trois épines benthiques demeurent dans les eaux littorales toute leur vie. Les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos sont l’exception à ces différences, puisque l’isolement avant et après l’accouplement a été aboli (Lackey et Boughman, 2017) et que la paire s’est effondrée, cédant la place à une seule population hybride (Taylor et Piercey, 2018).

Physiologie et adaptabilité

En tant qu’espèce, l’épinoche à trois épines se rencontre dans une vaste gamme de milieux aquatiques et peut tolérer une grande variabilité de nombreuses caractéristiques liées à la qualité de l’eau (par exemple turbidité, vitesse du courant, température, profondeur, pH, alcalinité, concentration de calcium, dureté totale, salinité, conductivité). Parmi les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, l’épinoche à trois épines géante tolère les eaux à faible teneur en calcium, à faible pH et à forte coloration qui caractérisent les lacs dystrophes qu’elle occupe (voir Besoins en matière d’habitat). L’épinoche à trois épines lisse tolère aussi les eaux acides. Les individus dans le lac Serendipity possèdent une tolérance à l’eau acide inégalée, qui favorise leur survie.

Comme l’épinoche à trois épines est généralement vulnérable au stress provoqué par des contaminants environnementaux, elle se révèle un bon modèle dans les recherches écotoxicologiques; en général, elle peut s’adapter aux changements, y compris aux perturbations anthropiques (voir par exemple Kitano et al., 2008; Barrett et al., 2011; Leaver et Reimchen, 2012; Taylor et Piercey, 2018). Les épinoches à trois épines sont faciles à élever en milieu artificiel, et les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines survivraient sans doute à un transfert (qu’il s’agisse de poissons d’élevage ou de poissons sauvages) dans des lacs dotés de caractéristiques physiques et chimiques semblables à leur lac d’origine. Des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques sauvages qui ont été transférées dans des étangs expérimentaux demeurent viables après des générations. Des épinoches à trois épines géantes sauvages qui ont été transférées dans des étangs voisins ont persisté pendant des décennies.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette adaptabilité représente peut‑être une vulnérabilité sous‑jacente pour les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Ces UD ont évolué en réaction à des pressions sélectives (notamment une alimentation divergente, la prédation et les environnements de reproduction; voir Description morphologique, Besoins en matière d’habitat et Relations interspécifiques). Outre la tolérance physiologique comme telle, les déviations par rapport à ces conditions naturelles constitueraient une menace plus importante pour la persistance de ces UD, car elles modifieraient leurs régimes de sélection, ce qui donnerait lieu à des altérations adaptatives du phénotype susceptibles d’entraîner la perte des caractéristiques morphologiques distinctives et, dans le cas des paires parapatriques et sympatriques, l’effondrement des obstacles à la reproduction (Haenel et al., 2021).

L’effondrement de la paire sympatrique du lac Enos, survenu à la suite de l’altération des conditions du lac, témoigne des conséquences catastrophiques possibles (voir Besoins en matière d’habitat). Les altérations observées à la suite de transferts reflètent également le potentiel de changement morphologique. Les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques qui ont été transférées dans le même étang expérimental ne maintiennent pas l’isolement reproductif. De plus, des changements de la forme corporelle (par rapport à la population source) ont été observés dans une population d’épinoches à trois épines limnétiques transférée du lac Enos à un petit étang peu profond à la fin des années 1980. Malgré leur ascendance limnétique, ces poissons sont maintenant morphologiquement très semblables aux poissons benthiques du lac Enos (Taylor et Piercey, 2018). Après une seule génération, on a également observé des différences de forme corporelle entre la population source d’épinoches à trois épines benthiques (provenant d’un grand lac dystrophe abritant divers prédateurs vertébrés) et une sous‑population transférée dans un milieu aux caractéristiques écologiques distinctes (étang eutrophe adjacent sans poissons abritant des macroinvertébrés piscivores). Les changements brusques de la morphologie des moyens de défense et de la morphologie trophique observés chez les huit générations qui ont suivi ce transfert correspondaient aux prévisions établies en fonction du changement d’habitat (Leaver et Reimchen, 2012).

Ces études donnent fortement à penser que les caractéristiques des milieux lacustres sont des facteurs importants qui influent sur l’évolution et le maintien de la variation morphologique chez les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, et qu’un changement d’habitat peut entraîner des changements morphologiques rapides. Le maintien des caractéristiques morphologiques distinctes et de l’intégrité génétique dépend très probablement de pressions sélectives stables dans l’habitat, dont la compétition interspécifique, les interactions entre les prédateurs et les proies (voir Interactions interspécifiques) ainsi que les caractéristiques physiques et chimiques des lacs.

Même si on transférait des épinoches à trois épines de ce groupe d’espèces dans des lacs apparemment semblables, rien ne pourrait garantir le succès du transfert. Il manque encore beaucoup de renseignements pour bien comprendre les caractéristiques particulières de l’habitat lacustre qui sont essentielles à leur persistance (voir Besoins en matière d’habitat). On ne comprend pas tout à fait les forces antérieures ayant mené à l’établissement d’une paire d’espèces constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique dans certains lacs plutôt que dans d’autres ni les facteurs actuels qui assurent leur maintien. Chaque UD est hautement endémique et ne se trouve pas dans d’autres lacs à proximité de ceux qu’elle occupe et qui leur sont apparemment semblables, mais qui abritent plutôt des formes plus courantes d’épinoches à trois épines dulcicoles.

L’ensemble de ces données donne fortement à penser que, dans le contexte du maintien de leur caractère distinct sur les plans morphologique et génétique, les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines sont vulnérables aux perturbations environnementales en raison de leur capacité d’adaptation.

Déplacements et dispersion

Les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines sont géographiquement isolées les unes des autres, de même que des autres populations de G. aculeatus. Au sein même du lac, les individus de chaque UD effectuent des déplacements saisonniers sur de courtes distances vers les habitats de fraie, d’alimentation et d’hivernage.

Les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques ne se dispersent pas au‑delà des limites des lacs Paxton, Little Quarry et Enos ou des cours d’eau du réseau hydrographique du ruisseau Vananda. Même si quelques individus se dispersaient dans les ruisseaux émissaires des lacs, ils deviendraient isolés de leur population, et les répercussions sur la dynamique générale de leur population seraient probablement minimes. Dans le réseau hydrographique du ruisseau Vananda, quelques individus peuvent se déplacer entre les trois lacs (Emily, Priest et Spectacle) par des cours d’eau communicants.

Tout comme les réseaux hydrographiques abritant des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques, les lacs où se trouve l’épinoche à trois épines géante (Drizzle et Mayer) sont reliés aux eaux marines par leurs décharges. Même si l’épinoche à trois épines géante peut migrer vers les eaux marines, de même que le flux génique entre elle et ses congénères fluviaux, elle reste en grande partie confinée à ses lacs. Malgré de vastes activités d’échantillonnage, aucune épinoche à trois épines géante n’a été trouvée dans les ruisseaux émissaires; quelques individus ont toutefois été prélevés récemment dans les ruisseaux tributaires du lac Mayer. De même, les épinoches fluviales n’ont été détectées dans le lac qu’à proximité de l’embouchure des cours d’eau du lac Mayer. Bien qu’on puisse présumer des interactions écologiques entre ces poissons lorsqu’ils se trouvent en sympatrie, les analyses morphométriques et génétiques ne révèlent aucun signe d’introgression ni d’hybridation.

Pour ce qui est de l’épinoche à trois épines lisse, les trois lacs où elle se trouve ne possèdent aucun ruisseau tributaire et sont alimentés par l’infiltration des eaux souterraines. La décharge du lac Boulton, qui draine les eaux du lac de manière intermittente, présente une pente trop abrupte pour servir d’habitat aux épinoches à trois épines. Une certaine émigration à partir des lacs Rouge et Serendipity peut se produire. D’après le cline moléculaire et morphologique observé, il semble exister un flux génique vers l’aval entre le lac Rouge et sa décharge. Cependant, selon des données moléculaires, le flux génique vers l’amont, entre la décharge et le lac Rouge, est faible, voire inexistant (Deagle et al., 1996).

Les recherches continuent d’améliorer notre compréhension de la dispersion des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty. L’épinoche à trois épines lentique occupe un tronçon de 2,3 km en aval du lac, mais n’a pas été trouvée plus loin, ce qui indique que la migration vers ou depuis le réseau du lac Misty est faible, voire inexistante (Oke et al., 2017). Bien qu’il existe un certain flux génique entre les épinoches à trois épines lotiques et lentiques dans une zone de contact étroite, l’isolement reproductif entre les deux formes demeure fort (d’après DFO, 2018b; voir Unités désignables).

Relations interspécifiques

Compétition interspécifique et prédation

On croit que la morphologie particulière de l’épinoche à trois épines géante est le résultat d’une adaptation à la prédation par des poissons et des oiseaux limités par l’ouverture de leur bouche. La truite fardée côtière (Oncorhynchus clarkii clarkii) est le principal poisson prédateur de l’épinoche à trois épines géante, qui constitue la principale proie de cette truite. Le chabot piquant (Cottus asper) s’attaque à l’épinoche à trois épines dans l’un des lacs qu’elle occupe (le lac Mayer) et peut probablement aussi accéder à l’autre lac (le lac Drizzle). Des salmonidés non‑résidents, soit le saumon coho (Oncorhynchus kisutch) et le Dolly Varden (Salvelinus malma), ne semblent pas se nourrir de l’épinoche à trois épines géante. Les oiseaux prédateurs des épinoches à trois épines sont parfois nombreux sur ces lacs, et neuf espèces sont des piscivores. Le Plongeon huard (Gavia immer) est le plus grand consommateur de poissons. Avec la truite fardée côtière, il est réputé exercer une pression évolutive considérable sur la morphologie de l’épinoche à trois épines. Les deux principaux prédateurs ont chacun leurs préférences en ce qui concerne la taille et l’emplacement des épinoches qu’ils consomment : la truite fardée côtière s’en prend principalement aux épinoches juvéniles et subadultes de la zone littorale, tandis que le Plongeon huard s’attaque surtout aux subadultes et aux adultes de la zone limnétique. On en sait peu sur les prédateurs dans le réseau hydrographique du lac Misty, mais on sait que les formes lentique et lotique y coexistent avec la truite fardée côtière, le saumon coho et le Dolly Varden, et que la forme lentique y coexiste également avec la truite arc‑en‑ciel (Oncorhynchus mykiss) et le chabot piquant.

Contrairement aux lacs abritant des paires d’espèces constituées d’une forme lacustre et d’une forme fluviale, ceux qui abritent l’épinoche à trois épines lisse ne renferment aucun poisson prédateur. Ainsi, on pense que l’évolution aurait mené cette épinoche à perdre ses structures défensives afin de s’adapter à la prédation par des oiseaux et des macroinvertébrés. Comme pour les lacs abritant l’épinoche à trois épines lisse, tous les lacs où se trouvent des paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique renferment une communauté de poissons simple, qui semble être un facteur écologique important déterminant l’endroit où se trouvent ces paires sympatriques. Une compétition interspécifique et une prédation relativement faibles, voire inexistantes, constituent probablement la clé de leur diversification en paires d’espèces et de leur persistance. La disparition rapide d’une cinquième paire d’espèces dans le lac Hadley à la suite de l’introduction non autorisée de la barbotte brune en est la preuve (Hatfield, 2001). La prédation nocturne des nids par la barbotte brune est probablement à l’origine de cette disparition, considérée d’une rapidité alarmante (Hatfield, 2001). Les effectifs de la barbotte brune ont augmenté au point de provoquer l’échec du recrutement chez l’épinoche, ne laissant que la population adulte, qui a disparu en quelques années. La truite fardée côtière est le seul autre poisson vivant dans les lacs où se trouvent des paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique. Elle se trouve dans tous ces lacs, à l’exception du lac Little Quarry, qui ne semble abriter aucune autre espèce de poisson. Un barrage construit à la décharge il y a plus de 50 ans pourrait avoir empêché une population de truites fardées côtières maintenant disparue d’accéder à l’habitat de fraie.

En plus de la truite fardée côtière, les lacs abritant des paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique sont habités par de nombreux invertébrés qui peuvent se nourrir de jeunes épinoches à trois épines, et sont régulièrement visités par plusieurs espèces d’oiseaux piscivores. Les épinoches à trois épines adultes peuvent également se nourrir d’œufs d’épinoches et de jeunes épinoches. Compte tenu des effectifs actuels, cette prédation n’est pas considérée comme une menace à la persistance des paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique. Le plus important compétiteur interspécifique de la forme limnétique est probablement la forme benthique, et inversement. Des études ont démontré la compétition et le déplacement de caractère entre ces deux espèces.

Ressources trophiques

Les UD de chaque paire parapatrique et sympatrique d’épinoches à trois épines consomment des proies distinctes. L’épinoche à trois épines lotique du lac Misty se nourrit principalement de macroinvertébrés benthiques, tandis que l’épinoche à trois épines lentique se nourrit de zooplancton et de larves d’insectes qui se trouvent à la surface de l’eau (Berner et al., 2008; Kaeuffer et al., 2012). La forme benthique de l’épinoche à trois épines se nourrit principalement d’invertébrés benthiques dans la zone littorale, tandis que la forme limnétique consomme principalement du plancton en eau libre (voir Description morphologique). Même s’il n’y a aucune différence importante relativement à l’abondance des ressources trophiques entre les lacs abritant des paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique et les lacs comparables qui n’abritent pas ces paires d’espèces, la biomasse de zooplancton et d’invertébrés benthiques est beaucoup moins grande dans le lac Little Quarry que dans d’autres lacs abritant ces paires d’épinoches (Ormond et al., 2011). L’épinoche à trois épines géante se nourrirait principalement de zooplancton (COSEWIC, 2013; voir Description morphologique). L’épinoche à trois épines lisse se nourrit d’un mélange d’invertébrés benthiques, pélagiques et de surface (Reimchen et Nosil, 2001b).

Interactions hôte‑parasite

Deux parasites de poissons peu courants sont associés à l’épinoche à trois épines lisse. L’épinoche à trois épines lisse du lac Rouge entretient avec un taxon particulier de parasite dinoflagellé une relation symbiotique apparemment unique pour une épinoche à trois épines. En outre, on trouve couramment des cestodes du genre Cyathocephalus chez certaines populations d’épinoches à trois épines de Haida Gwaii, y compris celle du lac Boulton, malgré leur rareté ailleurs dans l’Ouest canadien.

Macrophytes

Les macrophytes submergés sont considérés comme essentiels à la reconnaissance du partenaire et au maintien des obstacles à la reproduction entre les formes benthique et limnétique de l’épinoche à trois épines. Le couvert de macrophytes est beaucoup moins important dans le lac Little Quarry (0,5 % de la superficie du lac) et le lac Priest (0,9 % du réseau du ruisseau Vananda) que dans le lac Paxton (7,6 % de la superficie du lac). Des observations qualitatives font état d’une réduction de l’abondance des plantes aquatiques dans le lac Enos (National Recovery Team for Stickleback Species Pairs, 2007; Rosenfeld et al., 2008a), les macrophytes submergés ne couvrant maintenant que 0,1 % du lac (Ormond et al., 2011). Ce changement de l’habitat aurait contribué à l’élimination des obstacles à la reproduction entre les formes benthique et limnétique ainsi qu’à la transformation de la paire d’espèces en une population hybride.

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

Des données quantitatives sur l’abondance ont été recueillies à l’aide de méthodes de marquage‑recapture pour certaines UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines (l’épinoche à trois épines géante, les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty et les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du ruisseau Vananda [lac Priest] et des lacs Paxton et Enos). Le dénombrement visuel des nids a aussi servi à estimer la densité des nids et le nombre de mâles reproducteurs pour l’épinoche à trois épines géante. Pour les autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, les estimations de l’abondance reposent sur des estimations grossières obtenues par dérivation au moyen de techniques d’échantillonnage non précisées (épinoche à trois épines lisse) et d’extrapolations à partir d’autres réseaux (épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Little Quarry et d’une partie du réseau du ruisseau Vananda). Voir la rubrique Abondance pour plus de détails.

Abondance

L’abondance de l’épinoche à trois épines géante dans le lac Drizzle a été estimée en 1985 à partir d’une étude de marquage‑recapture et des estimations de la densité des nids (Reimchen, 1990). Au printemps 1985, 17 033 individus adultes ont été marqués et relâchés, et 3 803 ont été recapturées durant l’été (Reimchen, 1990). L’étude de marquage‑recapture a permis d’estimer qu’il y avait entre 30 000 et 120 000 individus adultes (moyenne de 75 000). Parallèlement, selon les densités de nids estimées à partir de dénombrements visuels dans différentes zones littorales, le lac comptait de 10 000 à 60 000 nids (et mâles reproducteurs) durant les 3 mois de reproduction. Selon une moyenne de 395 œufs par nid, le recrutement annuel total des alevins obtenu de 30 000 nids a été estimé à 24 000 individus dans le lac Drizzle, si l’on suppose un taux de survie de 0,2 % (d’après une estimation du taux de survie des alevins jusqu’à l’âge adulte observé dans un autre lac côtier de la Colombie-Britannique; Hyatt et Ringler, 1989). Comme la moyenne d’âge des poissons observés était d’environ 4 ans (Gambling et Reimchen, 2012), le cumul des quelque 4 épisodes de recrutement annuels donne une population d’environ 96 000 adultes. Les deux méthodes permettent donc d’obtenir des estimations de l’abondance des adultes assez semblables (Reimchen, 1990). La population d’épinoches à trois épines géantes du lac Mayer n’a fait l’objet d’aucune estimation. D’après l’observation générale des épinoches à trois épines adultes dans les zones littorales, les spécialistes estiment que ce grand lac abrite plus de 100 000 individus adultes (Moodie, 1984; Reimchen, 2004).

Des techniques d’échantillonnage non précisées ont permis d’estimer grossièrement les effectifs de l’épinoche à trois épines lisse à 350 000 individus dans le lac Boulton, à 17 500 individus dans le lac Rouge et à 22 000 individus dans le lac Serendipity (Reimchen, 1984a). Les épinoches à trois épines lisses des lacs Boulton et Rouge sont très peu hétérozygotes. Elles possèdent en fait un des degrés d’hétérozygotie les plus faibles enregistrés au sein des populations dulcicoles étudiées dans toute l’aire de répartition du G. aculeatus (Jones et al., 2012). Étant donné la faible superficie de ces lacs (< 20 ha), il est hautement probable que la petite taille effective de la population, éventuellement combinée à des antécédents démographiques mettant en jeu des goulots d’étranglement durant la colonisation, a contribué à cette faible diversité génétique.

Une étude de marquage‑recapture réalisée en 2016 a servi à estimer les effectifs des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (Oke et al., 2017). Au printemps 2016, 6 078 épinoches à trois épines adultes ont été marquées et relâchées dans 27 sites du réseau hydrographique du lac Misty, et 545 individus ont été recapturés durant l’été (Oke et al., 2017). L’étude de marquage‑recapture a permis d’estimer les effectifs de la population d’épinoches à trois épines (mâles, femelles et juvéniles) à 123 991 individus (intervalle de confiance à 95 % : 86 169‑227 717) dans le lac, à 14 991 (intervalle de confiance à 95 % : 5 481‑18 855) dans le ruisseau tributaire et à 9 851 (intervalle de confiance à 95 % : 4 586‑21 604) dans le ruisseau émissaire (Oke et al., 2017). Ces estimations concordent avec l’observation générale selon laquelle, chez les paires parapatriques d’épinoches à trois épines constituées d’une forme lacustre et d’une forme fluviale, les individus lacustres sont beaucoup plus nombreux que les individus fluviaux (Hendry et Taylor, 2004). Selon ces estimations quantitatives, qui permettent de mettre à jour les estimations antérieures fondées sur les connaissances d’experts et des données génétiques, la taille des populations est plus importante que ce que l’on croyait auparavant (d’après Hatfield, 2009; DFO, 2018b). Le nombre total d’individus matures a été estimé à partir des totaux obtenus ci‑dessus, multipliés par 20 %, soit la proportion d’individus matures dans la population benthique du lac Paxton en 2005 (Hatfield, 2009; COSEWIC, 2010a; voir ci‑dessous).

On ne dispose pas d’estimation de la population fondée sur des observations empiriques pour toutes les paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique. Une étude de marquage‑recapture réalisé en 2016 a permis d’estimer les effectifs de la population d’épinoches à trois épines (mâles, femelles, juvéniles) du lac Paxton à 22 191 individus benthiques (intervalles de confiance à 95 % : 17 544‑28 991) et à 368 885 individus limnétiques (intervalle de confiance à 95 % : 236 137‑842 518) (Schluter et al., 2017). Ces estimations sont fondées sur les 51 adultes benthiques et 29 adultes limnétiques recapturés parmi les 882 adultes benthiques et 4 401 adultes limnétiques marqués au printemps 2016 (Schluter et al., 2017). Les estimations ont été obtenues à partir des données de piégeage, mais l’estimation de la population limnétique pourrait être artificiellement élevée en raison de l’habitude de cette population de se rassembler en bancs (Schluter et al., 2017). Même si l’on exclut de l’analyse les pièges comptant plus de 40 individus afin d’atténuer ce biais, les effectifs de la population limnétique sont encore estimés à plus de 150 000 individus (Schluter et al., 2017). La population limnétique du lac Paxton compterait un nombre très important d’individus, mais sa taille exacte demeure incertaine (Schluter et al., 2017).

Ces données permettent de mettre à jour les estimations antérieures obtenues à partir d’une étude de marquage‑recapture (Nomura, 2005). L’étude de 2016 n’a pas fait la distinction entre les mâles matures et les autres individus et ne fournit donc pas de données sur le nombre d’individus matures. Les échantillons utilisés pour les estimations de 2005 étaient relativement petits, et le faible taux de capture des individus limnétiques a entraîné un degré élevé d’incertitude dans les estimations (Hatfield, 2009; COSEWIC, 2010a). Le nombre de mâles benthiques matures donne toutefois une idée de la proportion d’individus matures : si l’on estime qu’environ 10 % des épinoches à trois épines benthiques du lac Paxton sont des mâles matures (Nomura, 2005), on peut s’attendre à ce que les individus sexuellement matures représentent 20 % de la population, selon un rapport des sexes égal pour les individus reproducteurs (Hatfield, 2009; COSEWIC, 2010a). D’après les estimations de la population totale tirées de l’étude de marquage‑recapture de 2016, le nombre d’individus benthiques matures est estimé à 4 438 dans le lac Paxton.

Une étude de marquage‑recapture réalisée en 2016 a permis d’obtenir la première estimation directe de l’abondance totale des populations d’épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du ruisseau Vananda; les effectifs du lac Priest sont estimés à 118 058 individus benthiques (intervalle de confiance à 95 % : 101 351‑141 358) et à 110 612 individus limnétiques (intervalle de confiance à 95 % : 78 068‑189 684) (Schluter et al., 2017). Ces estimations sont fondées sur les 227 adultes benthiques et 37 adultes limnétiques adultes recapturés parmi les 4 458 adultes benthiques et 2 211 adultes limnétiques marquées au printemps 2016 (Schluter et al., 2017). Le nombre d’épinoches à trois épines benthiques est aussi élevé que le nombre d’épinoches à trois épines limnétiques dans le lac Priest. En comparaison, on estime que le nombre d’individus benthiques est beaucoup plus faible que le nombre d’individus limnétiques dans le lac Paxton (Schluter et al., 2017). De façon anecdotique, les différences constatées entre les lacs quant au nombre de truites fardées indigènes ou les sous‑estimations du nombre d’individus limnétiques dans l’étude de marquage‑recapture menée dans le lac Priest peuvent expliquer ces différences (Schluter et al., 2017).

Ces estimations directes de la taille de la population peuvent être comparées à des mesures indirectes de la taille effective de la population (Ne) provenant d’études génétiques. La valeur de Ne correspond au nombre d’individus qui participent concrètement à la production de la prochaine génération. En général, cette valeur est considérablement inférieure à la taille de la population recensée (N), et le rapport entre les deux valeurs est en moyenne de 0,1 pour toutes les espèces sauvages (Frankham, 1995). La comparaison des rapports entre Ne et N pour l’épinoche à trois épines donne un aperçu de la concordance entre ces ensembles de données indépendants et, par conséquent, du degré de confiance accordée aux estimations de l’abondance. La valeur Ne a été estimée à 1 160 pour l’épinoche benthique du lac Paxton et à 1 334 pour l’épinoche benthique du lac Priest (Gow et al., 2006). Si l’on suppose que le nombre d’individus benthiques matures est de 4 438 dans le lac Paxton et de 23 612 dans le lac Priest, les rapports Ne:N sont de 0,26 et de 0,06 pour les lacs Paxton et Priest, respectivement, ce qui est semblable à la moyenne de 0,1 (Frankham, 1995). Malgré les limites potentielles des deux approches, la concordance entre les estimations tirées de l’étude de marquage‑recapture et les calculs liés à la valeur Ne renforce le degré de confiance accordée aux estimations de l’abondance des épinoches à trois épines benthiques adultes dans les lacs de Paxton et de Priest.

On ne dispose d’aucune estimation directe de la population du ruisseau Vananda dans d’autres parties de son aire de répartition, notamment dans les lacs Emily et Spectacle (DFO, 2019). Il est possible d’extrapoler les estimations à partir des données de marquage‑recapture en tenant compte des différences de superficie et de périmètre des lacs (Hatfield, 2009). Pour ce qui est de la population du ruisseau Vananda, les estimations obtenues de l’étude de marquage‑recapture réalisée en 2016 (Schluter et al., 2017) dans le lac Priest (superficie : 44,3 ha; périmètre : 3 868 m) peuvent être extrapolées aux deux autres lacs du réseau, soit les lacs Emily (superficie : 7,2 ha; périmètre : 1 091 m) et Spectacle (superficie : 11,5 ha; périmètre : 2 268 m). D’après ces données, on estime que la population totale du ruisseau Vananda compte 220 580 individus benthiques et 157 304 individus limnétiques. Étant donné l’incertitude associée aux études de marquage‑recapture, le degré d’exactitude de ces estimations incite toutefois à la prudence (Hatfield, 2009).

On ne dispose pas non plus d’estimation directe de la population pour les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry (COSEWIC, 2015a). L’extrapolation des données des études de marquage‑recapture réalisées en 2005 et en 2016 dans le lac Paxton (Nomura, 2005; Schluter et al., 2017), en fonction des différences de superficie et de périmètre des lacs (Hatfield, 2009), permet d’estimer les effectifs totaux des populations entre 25 339 (2017) et 33 548 (2005) pour l’épinoche benthique et entre 156 400 (2005) et 981 497 (2017) pour l’épinoche limnétique du lac Little Quarry (Hatfield, 2009; COSEWIC, 2015a). En plus de la prudence justifiée par les incertitudes inhérentes aux études de marquage‑recapture (Nomura, 2005; Schluter et al., 2017), des différences importantes entre les lacs (par exemple productivité, quantité de l’habitat disponible, prédation) peuvent nuire aux tentatives d’extrapolation. Par exemple, des indicateurs abiotiques de la productivité et une biomasse de zooplancton et d’invertébrés benthiques plus faibles ainsi qu’une zone littorale et une quantité de macrophytes plus petites dans le lac Little Quarry par rapport au lac Paxton (Ormond et al., 2011) peuvent contribuer à une abondance relativement plus faible des épinoches à trois épines benthique et limnétique dans le lac Little Quarry (COSEWIC, 2015a). La différence entre les rapports de l’épinoche à trois épines benthique et de l’épinoche à trois épines limnétique observée entre les lacs Paxton et Priest dans les études de marquage‑recapture témoigne de l’extrême prudence dont il faut faire preuve lors de l’extrapolation de la taille des populations entre les lacs.

Pour ce qui est de la population du lac Enos, McPhail (1989) a indiqué que les effectifs étaient de l’ordre de 100 000 individus pour les épinoches à trois épines benthique et limnétique avant leur effondrement, mais il ne s’agissait pas d’une estimation directe fondée sur des captures. Des données plus récentes portent à croire que cette estimation était généreuse, du moins en ce qui concerne les individus âgés d’un an ou plus. Matthews et al. (2001) ont estimé la taille des populations du lac Enos à l’aide de méthodes de marquage‑recapture, mais ces estimations ont été faussées par des problèmes d’identification des espèces attribuables à l’hybridation considérable qui s’était produite à ce moment entre les épinoches benthiques et les épinoches limnétiques. Lorsque les échantillons ont été regroupés, les effectifs de la population ont été estimés à 26 630 ± 8 240 (quantiles de 2,5 et 97,5 %), ce qui donne une indication du nombre total d’épinoches âgées d’au moins un an dans le lac (Matthews et al., 2001; COSEWIC, 2012). L’extrapolation des données des études de marquage‑recapture réalisées en 2005 et en 2017 dans le lac Paxton (Nomura, 2005; Schluter et al., 2017), en fonction des différences de superficie et de périmètre des lacs (Hatfield, 2009), permet d’estimer les effectifs totaux des populations entre 85 050 (2005) et 533 565 (2017) pour l’épinoche limnétique du lac Enos, entre 15 681 (2017) et 20 761 (2005) pour l’épinoche benthique du lac Enos et entre 105 811 (2005) et 391 076 (2017) pour les deux UD combinées (Hatfield, 2009; COSEWIC, 2012). Étant donné l’incertitude associée aux études de marquage‑recapture et la différence entre les rapports de l’épinoche à trois épines benthique et de l’épinoche à trois épines limnétique observée entre les lacs Paxton et Priest dans ces études, le degré d’exactitude de ces estimations incite toutefois à l’extrême prudence (Hatfield, 2009).

Avant l’effondrement des populations d’épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Enos, une population d’épinoches à trois épines limnétiques du lac Enos s’était établie dans un étang du parc Murdo Frazer, à North Vancouver, en 1988 et en 1989 (Taylor et Piercey, 2018). D’après les analyses morphologiques des générations suivantes, ces individus sont rapidement devenus de plus en plus semblables à l’épinoche à trois épines benthique (Taylor et Piercey, 2018). Par conséquent, cette sous‑population n’est pas représentative de l’épinoche à trois épines limnétique du lac Enos et ne peut donc être une source d’immigration. Un programme d’élevage en captivité a été lancé à l’Université de la Colombie-Britannique, mais il a pris fin en 2015, car les données génétiques et morphologiques indiquaient qu’une trop grande hybridation avait eu lieu avant la capture d’individus (DFO, 2019).

Fluctuations et tendances

Comme les effectifs de l’une ou l’autre des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines ne font l’objet d’aucune surveillance systématique, les estimations quantitatives des tendances de la taille des populations sont inconnues (épinoche à trois épines géante et épinoche à trois épines lisse : COSEWIC, 2013; épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty : COSEWIC, 2006; DFO, 2018b; épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Paxton : COSEWIC, 2010a; DFO, 2019; épinoche à trois épines du ruisseau Vananda : COSEWIC, 2010b; DFO, 2019; épinoche à trois épines lac Enos : COSEWIC, 2012; épinoche à trois épines du lac Little Quarry : COSEWIC, 2015a; DFO, 2018a). Les estimations des effectifs pour la population du lac Paxton en 2005 (Nomura, 2005) et en 2016 (Schluter et al., 2017) indiquent une certaine variabilité dans la taille totale de la population. Toutefois, les grands intervalles de confiance associés aux estimations indiquent que les tendances ne peuvent pas être déduites pour le moment (DFO, 2022).

D’un point de vue qualitatif, des déclins des populations d’épinoches à trois épines benthiques et limnétiques ont pu se produire en raison de la fluctuation du niveau d’eau causée par les activités humaines dans les lacs Priest et Paxton (notamment la construction de barrages et le prélèvement d’eau; d’après COSEWIC, 2010a, b). Les effectifs des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty peuvent aussi fluctuer quelque peu avec les variations de niveau d’eau (COSEWIC, 2006). Depuis quelques décennies, les chercheurs continuent de piéger facilement les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (COSEWIC, 2006; Oke et al., 2017; DFO, 2018b) ainsi que toutes les paires existantes d’espèces d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique, mais l’échantillonnage des lacs Spectacle et Emily, les deux autres lacs du bassin versant du ruisseau Vananda, est sporadique (COSEWIC, 2010a, b, 2012, 2015a; Schluter et al., 2017; DFO, 2019, 2022).

Des analyses simples de la viabilité de la population ont été effectuées pour l’épinoche à trois épines benthique du lac Paxton, qui a été choisie de manière prudente par rapport à l’épinoche limnétique en raison de son faible potentiel de reproduction (Hatfield, 2009). La modélisation de la population à partir d’un modèle fondé sur la structure d’âge a indiqué que les épinoches benthiques affichaient un fort taux de croissance intrinsèque de la population et étaient donc résilientes aux perturbations environnementales qui entraînent des réductions de population faibles à modérées (Hatfield, 2009). Cependant, les données indiquent que leur survie peut entraîner des changements morphologiques et une perte d’intégrité génétique si les perturbations modifient leurs régimes de sélection dans l’habitat (voir Physiologie et adaptabilité).

Les épinoches à trois épines du lac Enos sont faciles à capturer, mais elles ne forment plus qu’une seule population hybride d’individus de forme intermédiaire depuis l’invasion du lac par l’écrevisse signal en 1990 (voir Description morphologique et Structure spatiale et variabilité des populations); on croit que les formes génétiquement pures des UD n’existent plus. En revanche, compte tenu de l’étendue et de la qualité de l’habitat essentiel actuel et du fait que le ruisseau Vananda et les lacs Paxton et Misty sont des écosystèmes naturels ayant été relativement stables à long terme, il n’y a, a priori, aucune raison de croire que l’abondance historique était considérablement plus élevée qu’elle ne l’est aujourd’hui (Hatfield, 2009). Même si l’habitat essentiel des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry ne sera désigné que si les espèces constituant la paire sont inscrites comme espèces en voie de disparition ou menacées à la LEP (voir Statuts et protection juridiques), il n’y a aucune raison de croire que leur population est en déclin (DFO, 2018a).

Selon les estimations de 2016, les effectifs des épinoches à trois épines du ruisseau Vananda et des lacs Misty et Paxton seraient près des seuils historiques et d’autosuffisance (DFO, 2018b, 2019). L’élaboration et la mise en œuvre de programmes de surveillance à long terme des populations du ruisseau Vananda et des lacs Paxton et Misty ont été établies comme mesures à priorité élevée dans leurs plans d’action (DFO, 2020a,b) pour évaluer leur réponse aux activités de gestion et/ou aux menaces décrites dans leurs programmes de rétablissement (DFO, 2018b, 2019).

Les observations générales d’épinoches à trois épines géantes adultes dans les zones littorales du lac Mayer pendant la saison de reproduction ne révèlent aucun signe de changement dans les effectifs entre la fin des années 1960 et 2003 (Moodie, 1984; Reimchen, 2004; COSEWIC, 2013). La densité de la population se régule probablement, du moins en partie, par la disponibilité des frayères et l’abondance des prédateurs (Moodie, 1984). Étant donné qu’il n’y a aucune mention de changement de ces facteurs (voir Tendances en matière d’habitat et Relations interspécifiques), ces renseignements limités portent à croire que la taille de la population est stable.

Bien que les échantillonnages antérieurs n’aient détecté aucun changement notable des effectifs de l’épinoche à trois épines lisse (Boulton, 1970‑1981; Rouge, 1976‑1981; Serendipity, 1979‑1981) d’après le succès de capture (nombre de poissons par piège‑heure; Reimchen, 1984a), les tendances des populations au cours des dernières décennies demeurent largement inconnues (COSEWIC, 2013). Lors des premiers échantillonnages, l’activité des castors a altéré l’habitat dans les lacs (voir Tendances en matière d’habitat; Reimchen, 1984a; Reimchen, comm. pers., 2022). Les répercussions de ces changements sur l’abondance des poissons ne sont pas rapportées, mais l’élévation des niveaux d’eau a pu modifier le taux de recrutement en éliminant des aires de nidification, en perturbant la reconnaissance du partenaire et en favorisant l’occupation des lacs par des oiseaux prédateurs, notamment les plongeons (Reimchen, 1984a). Comme les niveaux d’eau semblent s’être stabilisés dans les lacs Serendipity et Boulton depuis cette époque (Reimchen, 1984a, comm. pers., 2022), ces renseignements limités portent à croire que la taille de la population est stable (COSEWIC, 2013). Le lac Rouge, quant à lui, s’est temporairement asséché en 2017, à peu près au même moment où le castor a disparu du lac (Reimchen, comm. pers., 2022). On a présumé que l’épinoche à trois épines lisse n’avait pas survécu à cette sécheresse, mais l’espèce a été prélevée dans le lac en 2019 à mesure que le niveau d’eau remontait (Reimchen, comm. pers., 2022). On pense que l’espèce a survécu à ce goulot d’étranglement extrême dans de petites mares de tourbières d’une profondeur de 1 m situées juste à côté du lac (Reimchen, comm. pers., 2022).

Un autre déclin notable des effectifs de l’épinoche à trois épines lisse a été observé au cours de la dernière décennie : une diminution rapide et importante des effectifs a été constatée dans les années qui ont suivi la première observation de la grenouille à pattes rouges du Nord (Rana aurora) dans le lac Boulton en 2009. En 2017, les effectifs de l’épinoche à trois épines lisse semblaient augmenter, mais on ignore si cette augmentation est un signe de son rétablissement (Reimchen, comm. pers., 2022). On a également observé un changement dans la morphologie de l’espèce, notamment ses structures défensives, au cours de cette période. L’épinoche à trois épines lisse de ce lac s’est transformée en une forme davantage associée à l’habitat limnétique, où les oiseaux prédateurs exercent une pression de sélection (Reimchen, comm. pers., 2022).

Immigration de source externe

Le concept d’immigration de source externe ne s’applique à aucune des UD de ce groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. En effet, chaque UD possède une aire de répartition mondiale limitée à un, deux ou trois lacs situés en Colombie-Britannique, au Canada.

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces

Les menaces pesant sur les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Paxton et du ruisseau Vananda et sur les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty ont été relevées et décrites en détail dans les programmes de rétablissement des espèces (DFO, 2018b, 2019). Les menaces pesant sur les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos n’ont pas été prises en compte dans le « Programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (DFO, 2019), car la survie et le rétablissement de cette paire d’espèces sympatriques ne sont pas considérés comme réalisables. Les menaces qui pèsent sur l’épinoche à trois épines géante et l’épinoche à trois épines lisse sont décrites dans le « Plan de gestion de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (DFO, 2022b). Les menaces pesant sur les autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines sont décrites dans leurs évaluations et rapports de situation du COSEPAC respectifs (COSEWIC, 2012, 2013, 2015a). Toutes ces évaluations des menaces sont fondées en grande partie sur l’avis de spécialistes. En raison de l’absence de données quant aux effets des différentes menaces sur les indices vitaux des populations (par exemple taux d’hybridation, de croissance et de survie, et succès reproductif), il n’est pas possible, à ce jour, de réaliser une évaluation quantitative des risques pour l’une ou l’autre des UD.

Les menaces pesant sur le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines sont assez semblables d’une UD à l’autre. Les principales menaces sont décrites dans les paragraphes suivants en ordre décroissant approximatif, de la menace la plus importante à la moins importante (classée par catégorie de menaces de l’UICN). Les particularités des UD sont présentées pour chaque catégorie, le cas échéant.

Selon le calculateur de menaces de l’UICN (IUCN, 2021), l’impact global des menaces a été attribué comme suit : faible pour l’épinoche à trois épines géante (UD1; annexe 1); très élevé‑élevé pour l’épinoche à trois épines lisse (UD2; annexe 2); très élevé‑faible pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (UD3 et UD4; annexe 3); très élevé‑élevé pour les épinoches à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda; très élevé‑moyen pour les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Paxton et du lac Little Quarry (UD5 et UD6 et UD9 et UD10, respectivement; annexe 5); très élevé pour l’épinoche à trois épines du lac Enos (UD11 et UD12; annexe 5). Les impacts des menaces pesant sur chacune des UD sont résumés à l’annexe 5.

Espèces envahissantes (8.1, 7.3)

L’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE), principal facteur de changement biotique dans les réseaux d’eau douce à l’échelle mondiale, constitue la menace la plus probable ou imminente pesant sur toutes les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines (Sala et al., 2000). La persistance des épinoches à trois épines semble dépendre de la présence de communautés végétale et animale stables (voir Besoins en matière d’habitat). Les épinoches à trois épines sont très susceptibles de disparaître à la suite de l’introduction d’EAE, qui peuvent menacer les effectifs de façon directe (par exemple par la prédation, la compétition pour les ressources alimentaires ou le déplacement forcé des sites de nidification qui entraîne des échecs du recrutement ou la maladie; catégorie 8.1 de l’UICN) ou indirecte (par exemple par des modifications de l’écosystème qui changent le régime de sélection de l’habitat; catégorie 7.3 de l’UICN). Dans le cas des paires d’espèces parapatriques et sympatriques, les EAE qui modifient l’habitat sont susceptibles de perturber les obstacles à la reproduction et de mener à une hybridation accrue (DFO, 2018b). Autrement dit, ces paires sont également menacées de disparition en raison de la présence d’EAE, qui entraînent une perte de leur intégrité génétique. L’armure défensive constitue une adaptation importante pour la défense après la capture. Par conséquent, les UD dépourvues d’armure ou dotées d’une armure partielle (c.‑à‑d. l’épinoche à trois épines lisse et les épinoches à trois épines benthiques des lacs Paxton et Little Quarry) sont particulièrement menacées par l’introduction de prédateurs limités par l’ouverture de leur bouche (COSEWIC, 2013). Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty, quant à elles, sont menacées par des espèces semblables sur le plan écologique, comme les écrevisses, les poissons benthiques et les poissons à rayons épineux (DFO, 2018b).

Des évaluations qualitatives des risques ont permis de conclure que, dans la plupart des régions de la Colombie-Britannique, la probabilité que des espèces envahissantes de poissons s’établissent après leur introduction était élevée à très élevée, et que l’ampleur probable de l’incidence écologique dans les petits plans d’eau était très élevée (Bradford et al., 2008a, b; Tovey et al., 2008). Compte tenu du nombre croissant d’EAE, en particulier dans le sud‑ouest de la Colombie-Britannique, la menace posée par l’introduction d’EAE est probablement élevée. En plus de la barbotte brune, la barbotte jaune et la barbotte noire (A. natalis et A. melas, respectivement) ont été introduites en Colombie-Britannique, soit accidentellement, dans des envois d’autres poissons sportifs relâchés intentionnellement par la Province dans le cadre d’activités d’ensemencement, soit intentionnellement, par des pêcheurs à la ligne ou d’autres particuliers (Tovey et al., 2008). L’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu), une autre EAE, a été introduit dans des dizaines de plans d’eau de la Colombie-Britannique (dont plus de 50 sur l’île de Vancouver; Tovey et al., 2008). Il a déjà provoqué la disparition d’épinoches à trois épines sous l’effet de la prédation dans certains petits lacs des basses terres dans le sud de l’île de Vancouver (Tovey et al., 2008). L’achigan à grande bouche (Micropterus salmoides) est également préoccupant et sa présence a été confirmée dans plus de 90 plans d’eau de la Colombie-Britannique. Jusqu’à présent, il a surtout été introduit dans des plans d’eau dans la région continentale de la Colombie-Britannique (il y a moins d’occurrences confirmées dans les lacs de l’île de Vancouver), mais, comme le transfert intentionnel par les pêcheurs à la ligne est plus préoccupant que la propagation naturelle, la population source n’a pas nécessairement besoin d’être géographiquement proche d’un lac abritant des épinoches. L’introduction de l’une ou l’autre de ces espèces pourrait menacer directement les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, les plus menacées étant les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty, situées dans le nord de l’île de Vancouver.

L’accessibilité aux lacs peut augmenter le risque d’introduction d’EAE. Le lac Misty est très accessible, puisqu’il se trouve à proximité d’une route importante et d’une halte routière. Le lac Priest (dans le réseau hydrographique du ruisseau Vananda) est également très accessible au public, étant donné que deux routes très fréquentées de l’île longent ses rives (Guzek et Wilson, 2022). L’accès aux deux autres lacs du réseau du ruisseau Vananda est plus difficile, car ceux‑ci sont accessibles par des chemins de terre situés à proximité (Guzek et Wilson, 2022). L’accès au lac Paxton est limité, et il faut obtenir l’autorisation de l’entreprise locale d’exploitation de carrières pour emprunter les routes d’accès (Guzek et Wilson, 2022). Comme il n’y a pas de service de traversier vers l’île Nelson et qu’aucune route ne s’y rend, le lac Little Quarry est relativement isolé et inaccessible par rapport aux autres réseaux hydrographiques. Même si les occurrences de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse de Haida Gwaii sont relativement isolées, la grande île est facilement accessible par traversier, et les îles sont desservies par une compagnie aérienne commerciale. Le lac Mayer, accessible aux véhicules, est le lac le plus accessible de Haida Gwaii. Le lac Boulton est également facilement accessible depuis une route principale. Même si un emplacement éloigné et l’inaccessibilité peuvent diminuer le risque d’introduction d’EAE, l’inaccessibilité n’a pas empêché l’introduction de la barbotte brune, espèce exotique, dans le lac Hadley, sur l’île Lasqueti (Hatfield, 2001), ni l’introduction de la grenouille à pattes rouges du Nord dans le lac Boulton.

Les effets des EAE sur les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines ont été directement constatés : les EAE sont associées à la disparition rapide de paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique dans au moins deux lacs au cours des dernières décennies. Après l’introduction de la barbotte brune, la paire d’espèces du lac Hadley a rapidement disparu sous l’effet de la prédation (Hatfield, 2001). La barbotte est présente sur l’île de Vancouver (dans le sud) et pose probablement le plus de risques pour les épinoches à trois épines lentique et lotique du lac Misty (dans le nord; annexe 3).

L’effondrement de la paire d’espèces du lac Enos en une population hybride (Kraak et al., 2001; Taylor et al., 2006; Taylor et Piercey, 2018) s’est produit en même temps que l’apparition de l’écrevisse signal, qui n’était pas présente dans ce lac dans le passé (Rosenfeld et al., 2008a). L’écrevisse signal peut jouer un rôle important comme consommatrice clé dans les écosystèmes des étangs et avoir des effets trophiques (directs et indirects) importants et complexes sur les communautés littorales (Nystrom et al., 1996). Par conséquent, l’écrevisse signal est considérée comme le principal facteur de l’effondrement de cette paire d’espèces, car elle aurait altéré les conditions environnementales et aurait possiblement eu des répercussions sur l’isolement avant et après l’accouplement (Behm et al., 2010; Velema et al., 2012; Lackey et Boughman, 2017). L’effondrement de cette paire d’espèces sympatriques met en évidence la vulnérabilité des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines à la dégradation ou à la perte de l’habitat, principales menaces pesant sur les poissons d’eau douce au Canada (Taylor, 2004; Dextrase et Mandrak, 2006).

La grenouille à pattes rouges du Nord est une EAE qui menace actuellement l’épinoche à trois épines géante et l’épinoche à trois épines lisse de Haida Gwaii, car les têtards sont en compétition directe avec les épinoches. Même si elle est indigène de l’aire de répartition des autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, la grenouille à pattes rouges du Nord a été observée récemment à Haida Gwaii, et son aire de répartition s’est élargie depuis la première observation en 2001 (COSEWIC, 2015b; Gamlen‑Greene, 2022). La présence de l’espèce a été constatée pour la première fois dans le lac Boulton en 2009, et le nombre de têtards était plus élevé que le nombre d’épinoches à trois épines lisses piégées dans le cadre de la collecte de spécimens à des fins scientifiques en 2011 (Reimchen, comm. pers., 2022). En 2013, les effectifs de l’épinoche à trois épines ont connu un déclin marqué, et le rapport entre les deux espèces était de 25 têtards par épinoche à trois épines lisse capturée (Reimchen, comm. pers., 2022). Ce rapport a diminué en 2017, le nombre de têtards étant plus faible, et celui des épinoches à trois épines, plus élevé, mais on ignore si cette diminution indique un déclin des effectifs de la grenouille à pattes rouges du Nord ou le rétablissement de l’épinoche à trois épines lisse (Reimchen, comm. pers., 2022). On a également observé un changement dans la morphologie de l’espèce, notamment ses structures défensives, au cours de cette période. L’épinoche à trois épines lisse de ce lac s’est transformée en une forme davantage associée à l’habitat limnétique, où les oiseaux prédateurs exercent une pression de sélection (Reimchen, comm. pers., 2022). La grenouille à pattes rouges du Nord n’a pas encore été observée dans d’autres lacs abritant des épinoches à trois épines géante ou des épinoches à trois épines lisse, mais elle a été observée sur la route adjacente au lac Mayer; ce n’est probablement qu’une question de temps avant qu’elle atteigne ces lacs (Reimchen, comm. pers., 2022). Même si elle est indigène de l’aire de répartition des autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, la grenouille à pattes rouges du Nord constitue une menace particulièrement grave pour l’épinoche à trois épines lisse, qui vit dans des communautés aquatiques relativement simples n’abritant aucun autre poisson indigène susceptible de s’attaquer aux têtards et aux grenouilles (voir l’annexe 2).

Ces exemples témoignent de l’extrême vulnérabilité des UD aux EAE. L’imminence de cette menace est incertaine pour certaines UD, mais les conséquences peuvent être désastreuses et se manifester rapidement.

Selon le calculateur de menaces de l’UICN (IUCN, 2021), la menace posée par les espèces ou les agents pathogènes exotiques (non indigènes) a un impact : faible pour l’épinoche à trois épines géante (UD1; annexe 1); très élevé‑élevé pour l’épinoche à trois épines lisse (UD2; annexe 2); très élevé‑élevé pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (UD3 et UD4; annexe 3); très élevé pour les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton, du ruisseau Vananda et du lac Little Quarry (UD5 et UD6, UD7 et UD8, et UD9 et UD10, respectivement; annexe 5); très élevé pour l’épinoche à trois épines du lac Enos (UD11 et UD12; annexe 5).

Modifications des systèmes naturels : gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages (7.2)

La construction de barrages et le prélèvement d’eau influent sur les niveaux d’eau dans les habitats occupés par plusieurs UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, les plus graves fluctuations de niveau d’eau s’étant produites dans le lac Paxton (voir Tendances en matière d’habitat). Les permis d’utilisation des eaux du lac Paxton et du réseau du ruisseau Vananda continuent d’autoriser des prélèvements importants par rapport au volume des lacs et à la taille des bassins versants (voir Tendances en matière d’habitat). Les effets de l’utilisation antérieure et actuelle de l’eau sont incertains, mais le taux antérieur élevé d’hybridation entre la forme benthique et la forme limnétique dans le lac Paxton (Taylor et McPhail, 1999) cadrerait avec le taux de perturbation antérieur plus élevé dans ce lac (COSEWIC, 2010a). Par conséquent, les fluctuations importantes des niveaux d’eau devraient être évitées, ce qui permettrait de réduire au minimum les changements du volume de l’eau du lac et de la zone littorale dont les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines ont besoin pour l’alimentation, la fraie et la croissance des juvéniles.

Selon le calculateur de menaces de l’UICN (IUCN, 2021), la menace posée par les modifications des systèmes naturels a un impact : très élevé pour les quatre paires d’espèces d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique (UD5 à UD12; annexe 5).

Pollution (9)

La pollution de l’eau découlant du ruissellement provenant des terres peut menacer les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Dans le passé, les sources potentielles diffuses de ruissellement de nutriments, de produits chimiques toxiques ou de sédiments étaient liées à l’exploitation minière dans les bassins versants du lac Paxton et du ruisseau Vananda, ainsi qu’aux effluents sylvicoles dans les bassins versants du ruisseau Vananda et des lacs Paxton, Little Quarry et Misty (COSEWIC, 2015a; DFO, 2018b, 2019). Ces sources potentielles de pollution peuvent avoir des répercussions sur la qualité de l’eau (par exemple, sur la turbidité et la clarté, surtout pour les paires sympatriques d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique), l’oxygène, la température, le pH, la clarté et la charge en nutriments (DFO, 2018b, 2019). Cependant, il ne semble pas y avoir, à l’heure actuelle, d’effets à long terme de la pollution découlant des activités minières ou sylvicoles sur les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Des activités d’exploitation minière sont en cours dans le réseau hydrographique du lac Paxton, et des activités forestières pourraient être menées dans toutes les régions, sauf dans celles des lacs Serendipity et Drizzle (voir Protection et propriété de l’habitat). Le lac Misty et son ruisseau tributaire peuvent également être touchés par le ruissellement provenant de l’autoroute 19 (qui passe près la rive sud du lac et franchit le ruisseau tributaire) et de la halte routière (qui est séparée du lac par une zone tampon d’environ 50 m; DFO, 2018b). Ces lieux sont considérés comme des sources ponctuelles d’hydrocarbures et de pesticides dans ce lac (British Columbia Ministry of Environment – Parks, 2003). D’autres polluants préoccupants sont, entre autres, les eaux usées qui s’écoulent des toilettes extérieures de la halte routière. L’impact de la menace que pose la pollution de source diffuse dépendra de l’ampleur et de la gravité de la pollution, ainsi que de la proximité des polluants par rapport aux lacs et au cours d’eau ainsi que de la mise en œuvre de mesures de prévention et d’atténuation de la sédimentation et de la pollution.

La pollution de source ponctuelle peut également perturber la qualité de l’eau et dégrader l’habitat aquatique. En raison de leur proximité avec l’autoroute 19 et la halte routière adjacente, le lac Misty et son ruisseau tributaire sont également susceptibles d’être pollués par des déversements ponctuels, notamment d’herbicides et d’engrais, provenant de véhicules (DFO, 2018b). L’ampleur et la gravité de cette menace pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty varient de faibles à élevées en raison des risques de déversement de substances dangereuses ou d’accidents sur l’autoroute ou à la halte routière. En raison de l’autoroute adjacente aux lacs Boulton et Mayer et de l’accès des véhicules au lac Mayer, l’épinoche à trois épines lisse et l’épinoche à trois épines géante qui occupent respectivement ces lacs sont susceptibles d’être exposées à des sources de pollution ponctuelles.

Selon le calculateur de menaces de l’UICN (IUCN, 2021), la menace posée par la pollution découlant des effluents agricoles et sylvicoles a un impact : faible pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (UD3 et UD4; annexe 3).

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (11)

Des données scientifiques indiquent clairement que la répartition des espèces animales et végétales réagit aux changements climatiques (Parmesan et Yohe, 2003; Rosenzweig et al., 2008). Comme le climat influe sur le volume des précipitations, les débits d’eau et la température de l’eau de nombreuses façons, il peut également avoir une incidence sur l’abondance et la répartition des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Par exemple, le début et la durée de la reproduction chez l’épinoche à trois épines dépendent fortement de la température, par conséquent, on peut s’attendre à ce que le moment et la saison de la reproduction changent en fonction des modifications de la température de l’eau (DFO, 2018b). En outre, les changements des débits et des niveaux d’eau pourraient avoir une incidence sur l’habitat de fraie de l’épinoche à trois épines dans la zone littorale du lac et dans les zones calmes des ruisseaux (DFO, 2018b). Les changements climatiques pourraient également modifier le nombre moyen de jours durant lesquels le lac est couvert de glace, la fréquence des grands incendies de forêt ainsi que de nombreux autres cycles écologiques (DFO, 2018b).

Le lac Serendipity, l’un des lacs abritant l’épinoche à trois épines lisse, est vulnérable à l’érosion côtière causée par les changements climatiques à cause de son altitude relativement faible (20 m; Johnson et Taylor, 2004) et de sa proximité des plages de l’est de l’île Graham, sujettes à l’érosion causée par les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer (Walker et al., 2007). Dans l’avenir, le lac Serendipity pourrait être exposé aux risques d’assèchement dus à l’érosion côtière (COSEWIC, 2013).

Le lac Rouge, un autre lac abritant l’épinoche à trois épines lisse, s’est temporairement asséché en 2017 (Reimchen, comm. pers., 2022). On a présumé que l’épinoche à trois épines lisse n’avait pas survécu à cette sécheresse, mais l’espèce a été prélevée dans le lac à mesure que le niveau d’eau remontait (voir Taille et tendances des populations). Cet événement témoigne de la vulnérabilité de l’épinoche à trois épines lisse et des petits lacs qu’elle occupe aux sécheresses.

Utilisation des ressources biologiques : pêche et récolte de ressources aquatiques (5.4)

Les activités de collecte de spécimens à des fins scientifiques ont sans doute occasionné un taux de mortalité non naturelle important d’individus adultes des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda (Rosenfeld et al., 2008b). Compte tenu du degré d’incertitude relatif aux estimations de l’abondance des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques, une approche prudente a été adoptée en ce qui concerne l’échantillonnage des lacs abritant ces espèces. Les lignes directrices relatives à la collecte de spécimens recommandent des limites d’échantillonnage létal et non létal et restreignent tout type d’échantillonnage à la moitié des lacs (Rosenfeld et al., 2008b). Elles interdisent également d’utiliser des hybrides ou des EAE pour les études in situ (voir Protection, statut et classements pour plus de détails). Même si les lignes directrices ont été élaborées pour les épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique, elles peuvent s’appliquer à d’autres espèces de poissons inscrites sur la liste dans la province (Rosenfeld et al., 2008b) et pourraient s’appliquer aux autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. La publication des mises à jour de ces directives est en attente (voir Protection, statuts et classements).

La collecte de moins de 5 % des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty est considérée comme un dommage admissible qui ne devrait pas avoir d’incidence sur la survie à long terme (DFO, 2018b). Les estimations de l’abondance sont incertaines, mais les collectes de spécimens passées et actuelles (qui sont autorisées par des permis) respecteraient la limite autorisée (DFO, 2018b). La capture non permise ou excessive de spécimens au‑delà de ces limites permises pourrait menacer les UD du lac Misty (DFO, 2018b). Il n’y a toutefois rien qui indique que de telles activités ont lieu.

En plus de la collecte d’épinoches à trois épines effectuée aux fins de recherche scientifique dans les UD de ce groupe d’espèces, certaines UD pourraient être touchées par la capture d’autres poissons dans leurs lacs. Par exemple, un déclin des effectifs de la truite fardée côtière (dû à la surpêche) ou du Plongeon huard (dû aux perturbations résultant d’activités récréatives) pourrait entraîner une diminution de la pression de prédation exercée sur l’épinoche à trois épines géante. Cette diminution est considérée comme une menace importante pour cette UD (COSEWIC, 2013), car ces prédateurs constituent une partie importante de son régime de sélection (voir Facteurs limitatifs). De même, toute utilisation récréative non conforme de la réserve écologique du lac Misty (par exemple utilisation des ressources pour la consommation, comme la pêche) est susceptible d’avoir une incidence sur les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (COSEWIC, 2006).

Exploitation forestière (5.3) et exploitation de mines (3.2)

L’altération physique de la zone riveraine peut modifier directement l’habitat aquatique. Par exemple, la perte antérieure de la couverture végétale des rives découlant de l’exploitation forestière près du ruisseau tributaire du lac Misty a entraîné une augmentation de la croissance des algues (COSEWIC, 2006). Ces algues pourraient avec avoir une incidence sur l’utilisation de l’habitat par l’épinoche à trois épines, mais la régénération de la végétation riveraine perdue le long des petits cours d’eau côtiers peut se produire rapidement, de sorte que les effets sont susceptibles d’être temporaires (COSEWIC, 2006). L’habitat de l’épinoche à trois épines peut également être menacé par les eaux de ruissellement qui entraînent des perturbations physiques de l’habitat, notamment l’érosion des rives, la modification du substrat (par exemple étouffement des aires de nidification) et, pour l’épinoche à trois épines lotique du lac Misty, des modifications de la vitesse de l’eau des cours d’eau (DFO, 2018b, 2019). La survie des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines, malgré les activités forestières antérieures et, dans certains cas, les activités minières industrielles, donne à penser que le risque de l’impact du retrait de la végétation riveraine est faible.

Facteurs limitatifs

De façon générale, l’épinoche à trois épines s’adapte facilement aux changements et est résiliente aux perturbations environnementales (Candolin, 2009; Hatfield, 2009). Néanmoins, son endémisme et sa courte durée de vie la rendent vulnérable à certaines menaces. En résumé, chaque UD dépend très probablement des éléments suivants (voir Besoins en matière d’habitat) :

L’épinoche à trois épines géante dépend probablement de la pression sélective exercée par des prédateurs limités par l’ouverture de leur bouche (en particulier de la truite fardée côtière et des plongeons), tandis que l’épinoche à trois épines lisse et les paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique ont besoin de communautés écologiques simples pour persister dans un milieu où la compétition interspécifique et la prédation sont faibles ou inexistantes (voir Besoins en matière d’habitat et Relations interspécifiques).

Les paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique ainsi que les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty sont probablement beaucoup plus vulnérables aux changements à l’habitat et à l’environnement que leurs congénères d’eau douce. Comme elles ont la capacité de s’hybrider après l’élimination des obstacles entraînant un isolement avant l’accouplement, elles sont vulnérables aux changements qui perturbent ces obstacles. Ainsi, la spécificité environnementale des paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique et des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty comprend les caractéristiques de l’environnement qui empêchent l’hybridation ainsi que les caractéristiques nécessaires au maintien d’une population viable (DFO, 2018b, 2019). En résumé, les besoins en matière d’habitat comprennent probablement les éléments suivants :

Les facteurs limitatifs propres aux UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines demeurent mal compris, mais il serait prudent de conserver la plage de variables abiotiques et biotiques actuelles dans les lacs abritant les espèces, y compris les variables qui contribuent à l’isolement reproductif.

Nombre de localités

Pour chacune des UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines confinées à un seul bassin versant (lac, ruisseau ou tributaires et émissaires connexes), l’étendue probable des menaces est la totalité du lac ou du ruisseau, car tout changement de la qualité de l’eau ou de l’habitat touchera probablement la plupart, sinon l’ensemble, des individus de chacune de ces UD. Comme le terme « localité » définit une zone particulière du point de vue écologique et géographique dans laquelle un seul phénomène menaçant peut toucher rapidement tous les individus du taxon présent, on ne reconnaît qu’une seule localité pour les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Little Quarry, du lac Paxton et du ruisseau Vananda ainsi que pour les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty, où la menace plausible la plus grave est l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes. Pour ce qui est de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse occupant chacune des lacs de bassins versants différents, les menaces agiraient de façon indépendante dans chaque lac. Par conséquent, on reconnaît deux localités pour l’épinoche à trois épines géante et trois localités pour l’épinoche à trois épines lisse.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

Aux termes de la Loi sur les espèces en péril (LEP), « il est interdit de tuer un individu d’une espèce sauvage inscrite comme espèce disparue du pays, en voie de disparition ou menacée, de lui nuire, de le harceler, de le capturer ou de le prendre » [paragraphe 32(1)]. Il est également interdit par la LEP « d’endommager ou de détruire la résidence d’un ou de plusieurs individus soit d’une espèce sauvage inscrite comme espèce en voie de disparition ou menacée [...] » [article 33] et « de détruire un élément de l’habitat essentiel d’une espèce sauvage inscrite comme espèce en voie de disparition ou menacée — ou comme espèce disparue du pays dont un programme de rétablissement a recommandé la réinsertion à l’état sauvage au Canada [...] si l’espèce inscrite est une espèce aquatique [...] » [paragraphe 58(1)].

Toutes les paires d’espèces d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique sont inscrites comme espèces en voie de disparition à l’annexe 1 de la LEP, d’après leurs désignations par le COSEPAC, à l’exception de la paire du lac Little Quarry.

Le « Programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (National Recovery Team for Stickleback Species Pairs, 2007) a été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2007 à la suite de l’inscription de ces espèces à la liste des espèces en voie de disparition de l’annexe 1 de la LEP. Le programme de rétablissement a été modifié en 2019 de façon à inclure des mises à jour sur la biologie, l’évaluation du caractère réalisable du rétablissement, les menaces, la taille des populations, les objectifs en matière de population et de répartition et la désignation de l’habitat essentiel (DFO, 2019). Dans ce nouveau programme de rétablissement, il a été jugé que le rétablissement des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda était réalisable sur les plans biologique et technique, mais que le rétablissement des épinoches à trois épines benthique et limnétique de la population hybride du lac Enos ne l’était pas (DFO, 2019). Une proposition de plan d’action pour les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda a été publiée en 2016 (DFO, 2016b) et a été modifiée en 2018 (DFO, 2018c) pour tenir compte des modifications apportées au programme de rétablissement. Le plan d’action définitif a été publié en 2020 (DFO, 2020a).

Les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de rétablissement ont été présentés dans le « Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada pour la période allant de 2007 à 2015 » (DFO, 2016a) et le « Rapport sur les progrès de la mise en œuvre du programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada pour la période de 2016 à 2021 » (DFO, 2022a). Au cours de ces périodes, des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la désignation et la protection de l’habitat essentiel (voir Protection et propriété de l’habitat). Des progrès ont également été réalisés dans l’élaboration d’un rapport préliminaire qui décrit un plan visant les EAE, les mises à jour des lignes directrices pour la collecte de spécimens à des fins scientifiques, la prise en compte des paires d’espèces constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique dans le plan communautaire officiel de l’île Texada (Texada Island Official Community Plan) et la poursuite de la recherche visant à comprendre les mécanismes de spéciation et à maintenir la divergence génétique (DFO, 2022a). Des progrès mesurables ont été réalisés pour répondre aux stratégies générales et aux approches de recherche et de gestion décrites dans le programme de rétablissement, et les prochaines étapes prioritaires pour appuyer la survie et le rétablissement des épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda sont décrites à la section 4 du rapport sur les progrès (DFO, 2022a).

Les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty ont été désignées « en voie de disparition » par le COSEPAC en novembre 2006 (COSEWIC, 2006). Leur statut a été réexaminé et confirmé en décembre 2023. Elles sont inscrites comme espèces en voie de disparition à l’annexe 1 de la LEP depuis 2010. À la suite de cette inscription, le « Programme de rétablissement des épinoches (Gasterosteus aculeatus) du lac Misty au Canada » a été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2018 (DFO, 2018b), et le plan d’action, en 2020 (DFO, 2020b). Le programme de rétablissement a établi que le rétablissement des épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty était réalisable sur les plans biologique et technique, et a permis de désigner l’habitat essentiel (DFO, 2018b). D’autres mesures à prendre pour éliminer les menaces pesant sur ces espèces et surveiller leur rétablissement sont décrites à la section 1.2 du plan d’action (DFO, 2020b).

L’épinoche à trois épines géante et l’épinoche à trois épines lisse ont été désignées « préoccupantes » par le COSEPAC en avril 1980 (Moodie, 1980) et 1983 (Reimchen, 1984b), respectivement. Leur statut a été réexaminé et confirmé en novembre 2013 (COSEWIC, 2013). Le statut de l’épinoche à trois épines géante a été réexaminé et confirmé en décembre 2023. Le statut de l’épinoche à trois épines lisse a été réexaminé, et l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en décembre 2023. Ces deux espèces sont inscrites sur la liste des espèces préoccupantes de l’annexe 1 de la LEP depuis 2019. Conformément à la LEP, une espèce inscrite comme espèce préoccupante doit être gérée pour éviter qu’elle ne devienne une espèce en voie de disparition ou menacée, et un plan de gestion doit être préparé pour l’espèce et son habitat dans les trois ans suivant son inscription sur la liste des espèces préoccupantes. Le « Plan de gestion de l’épinoche à trois épines géante et de l’épinoche à trois épines lisse (Gasterosteus aculeatus) au Canada » a donc été publié dans le Registre public des espèces en péril en 2022 (DFO, 2022b).

La Loi sur les pêches (article 35) du Canada protège tous les poissons et leur habitat, dont les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. La Loi sur les pêches (Department of Justice Canada, 1996) délègue aux provinces et aux territoires le pouvoir de mettre en place des règlements sur les pêches et de veiller à leur application. Conformément à cette loi, le Sport Fishing Regulations de la Colombie-Britannique énonce qu’il est illégal de pêcher ou de capturer et de conserver tout poisson considéré comme étant en péril au Canada et protégé par les lois fédérales. Ce règlement s’applique aux épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Enos, du lac Paxton et du ruisseau Vananda, ainsi qu’aux épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty (Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development de la Colombie-Britannique, 2021).

Les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines bénéficient également d’une certaine protection en Colombie-Britannique au titre du Wildlife Act provincial, qui confère aux autorités le pouvoir de délivrer des permis aux pêcheurs à la ligne et aux guides de pêche à la ligne ainsi que des permis de collecte de poissons à des fins scientifiques.

Statuts et classements non juridiques

À l’échelle mondiale, l’épinoche à trois épines géante, les épinoches à trois épines lotique et lentique du lac Misty et les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda sont considérées gravement en péril (G1), ce qui signifie qu’elles sont extrêmement susceptibles s’effondrer ou de disparaître en raison d’une aire de répartition très limitée, d’un nombre très restreint de populations ou d’occurrences, de déclins très marqués, de menaces très graves ou d’autres facteurs (NatureServe, 2021). Elles sont considérées gravement en péril à l’échelle nationale au Canada (N1) et à l’échelle infranationale en Colombie-Britannique (S1), ce qui signifie qu’elles sont extrêmement susceptibles de disparaître du territoire en raison d’une aire de répartition très limitée, d’un nombre très restreint de populations ou d’occurrences, de déclins très marqués, de menaces graves ou d’autres facteurs (NatureServe, 2021). Les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry n’ont pas encore été classées à l’échelle mondiale, mais elles ont été classées gravement en péril à l’échelle nationale au Canada (N1) et à l’échelle infranationale en Colombie-Britannique (S1).

À l’échelle mondiale, l’épinoche à trois épines lisse, taxon infraspécifique, est classée gravement en péril (T1; NatureServe, 2021). Elle est également classée gravement en péril à l’échelle nationale au Canada (N1) et à l’échelle infranationale en Colombie-Britannique (S1; NatureServe, 2021).

À l’échelle mondiale, les épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos sont considérées vraisemblablement disparues (GX), ce qui signifie qu’elles se sont effondrées dans l’ensemble de leur aire de répartition, en raison de la perte de principaux taxons dominants et caractéristiques ou de l’élimination des sites et des processus écologiques dont dépend le type (NatureServe, 2021). Elles sont également considérées vraisemblablement disparues à l’échelle nationale au Canada (NX) et à l’échelle infranationale en Colombie-Britannique (SX), ce qui signifie qu’elles sont considérées comme disparues du territoire (pays, province, territoire ou État) » (NatureServe, 2021).

Le Conservation Data Centre et le ministère de l’Environnement de la Colombie Britannique ont inscrit toutes les UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines à la liste rouge (BCCDC, 2021).

L’ancienne équipe de rétablissement des espèces de poissons d’eau douce non pêchés en Colombie-Britannique (Recovery Team for Non‑Game Freshwater Fish Species in BC) a élaboré des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens pour limiter les effets des activités de collecte sur les épinoches à trois épines benthiques et limnétiques (Rosenfeld et al., 2008b). Ces lignes directrices restreignent tous les types d’échantillonnage (létal ou méthode de capture‑recapture) de paires d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique à la moitié du lac. Elles recommandent également de limiter l’échantillonnage létal et non létal afin que la collecte de spécimens à des fins scientifiques vise moins de 10 % de la population de poissons matures, telle qu’elle est déterminée au printemps et à l’été. Il a également été recommandé qu’un taux de mortalité de 5 % lors de l’échantillonnage « non létal » soit pris en compte dans les limites prévues par les permis. Les autres recommandations visent les méthodes d’échantillonnage et les études scientifiques et portent notamment sur : la prévention de la propagation d’espèces envahissantes et d’organismes malades par la stérilisation de l’équipement d’échantillonnage (pièges, sennes, embarcations, bottes, etc.); l’interdiction d’utiliser des hybrides indigènes non sauvages lors d’études expérimentales in situ; l’interdiction de transférer dans le lac Little Quarry des épinoches à trois épines, des végétaux ou des animaux qui ne se trouvent pas naturellement dans le lac. Même si les lignes directrices ont été élaborées pour les paires d’espèces d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique, elles peuvent s’appliquer à d’autres espèces de poissons inscrites sur la liste dans la province (Rosenfeld et al., 2008b) et pourraient s’appliquer aux autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines.

Le MPO a appliqué ces lignes directrices aux processus de délivrance de permis pour la recherche scientifique en vertu de l’article 73 de la LEP entre 2008 et 2014. En 2015, le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique et le MPO ont entrepris de mettre à jour les lignes directrices (DFO, 2016a); la publication des mises à jour est en attente (Woodruff et al., 2022).

La prévention et la détection précoce des EAE seront essentielles à la conservation à long terme du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines. Un plan de prévention et de surveillance des espèces exotiques est en cours d’élaboration pour les paires d’espèces d’épinoches à trois épines dans les lacs de l’île Texada (Exotic Species Prevention and Monitoring Plan for Threespine Stickleback Species Pair Lakes of Texada Island; Guzek et Wilson, 2022). Ce plan fournira une orientation sur les décisions et les mesures à prendre pour prévenir l’introduction d’espèces exotiques dans les réseaux hydrographiques du lac Paxton et du ruisseau Vananda ainsi que pour surveiller ces espèces. Il pourrait servir de guide pour la prévention et la détection précoce des EAE dans les réseaux hydrographiques des autres UD du groupe d’espèces d’épinoches à trois épines.

Protection et propriété de l’habitat

Une zone d’habitat faunique de 242 ha a été établie en 2013 afin de protéger et de conserver la paire d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique du ruisseau Vananda (British Columbia Ministry of Environment, 2013). Le « Programme de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches du lac Paxton, du lac Enos et du ruisseau Vananda (Gasterosteus aculeatus) au Canada » (DFO, 2019) a désigné l’habitat essentiel comme étant l’intégralité des lacs Paxton, Spectacle, Priest et Emily (comportant chacun une largeur riveraine de 15 mètres entourant les périmètres mouillés), le cours d’eau et le marais entre les lacs Emily et Priest ainsi que le marais peu profond entre les lacs Spectacle et Priest (comportant chacun une largeur riveraine de 30 mètres entourant les périmètres mouillés). Ces zones désignées comme habitat essentiel sont maintenant protégées contre la destruction par quatre arrêtés visant l’habitat essentiel pris en vertu de la LEP en 2020, qui déclenchent l’interdiction de détruire l’habitat essentiel désigné.

Aucune disposition particulière ne s’applique à la protection de l’habitat aquatique des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry. Presque toutes les terres entourant le lac Little Quarry appartiennent à la Couronne et bénéficie donc d’une certaine protection en vertu du Forest and Range Practices Act de la Colombie-Britannique, qui prévoit des dispositions pour protéger l’habitat du poisson contre les activités forestières (COSEWIC, 2015a). Le Riparian Areas Protection Regulation provincial offre également une certaine protection à la zone riveraine entourant le lac. L’inscription des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Little Quarry comme espèces menacées à l’annexe 1 de la LEP est à l’étude. Si les espèces sont inscrites, leur habitat essentiel sera désigné.

Aucune disposition particulière ne s’applique à la protection de l’habitat aquatique de l’épinoche à trois épines du lac Enos. L’Équipe de rétablissement des paires d’espèces d’épinoches a désigné précédemment l’habitat essentiel des épinoches à trois épines benthique et limnétique du lac Enos et a recommandé que la totalité de la surface mouillée du lac Enos ainsi qu’une zone riveraine tampon soient désignées comme habitat essentiel (Hatfield, 2009). Toutefois, étant donné que la paire d’espèces s’est effondrée, cédant sa place à une population hybride, sa survie et son rétablissement ne sont pas considérés comme réalisables d’après les connaissances actuelles, et son habitat essentiel n’a pas été désigné (DFO, 2019). Toutes les terres bordant le lac Enos appartiennent à des particuliers (COSEWIC, 2012).

Le « Programme de rétablissement des épinoches (Gasterosteus aculeatus) du lac Misty au Canada » (DFO, 2018b) a désigné l’habitat essentiel comme étant la totalité du lac Misty, les tronçons du tributaire et de l’émissaire qui sont actuellement occupés par les épinoches du lac Misty; les zones de transition marécageuses entre le lac et les ruisseaux tributaire et émissaire; une zone riveraine tampon de 15 m entourant le périmètre du lac; une zone riveraine tampon de 30 m entourant les zones de transition marécageuses, le tributaire et l’émissaire et adjacente aux tronçons actuellement occupés. Ces zones désignées comme habitat essentiel sont maintenant protégées contre la destruction par deux arrêtés visant l’habitat essentiel pris en vertu de la LEP en 2018, qui déclenchent l’interdiction de détruire l’habitat essentiel désigné. De plus, le lac Misty ainsi qu’une petite zone l’entourant se trouvent dans la réserve écologique du lac Misty. Cependant, une grande partie du réseau hydrographique ne fait pas partie de la réserve, notamment l’ensemble de l’émissaire et la majeure partie du tributaire, de sorte que la protection à long terme de l’ensemble du complexe lac‑ruisseau n’est pas assurée (COSEWIC, 2006).

La majeure partie de l’habitat de l’épinoche à trois épines géante bénéficie d’une certaine protection contre le développement. Le bassin versant du lac Drizzle (837 ha) a été établi comme réserve écologique en 1973, principalement dans le but de préserver l’écosystème aux fins de recherches sur l’épinoche à trois épines géante et ses prédateurs (BCMWLAP, 2004). Toute utilisation des ressources pour la consommation, comme la chasse, la pêche, le camping et le pâturage, de même que le retrait de matériaux, de végétaux ou d’animaux, y est interdite. Le lac Mayer et une grande partie de son réseau hydrographique se trouvent à l’intérieur du parc provincial Naikoon. Le camping et la pêche sportive y sont autorisés, mais tout développement rural ou industriel, comme le développement immobilier et l’exploitation forestière, y est interdit. Un terrain privé est adjacent au lac Mayer (COSEWIC, 2013).

Les réseaux hydrographiques des lacs Rouge et Serendipity, deux lacs occupés par l’épinoche à trois épines lisse, se trouvent également à l’intérieur des limites du parc provincial Naikoon. Le lac Rouge est situé sur des terres privées d’une superficie de 130 ha, à l’intérieur du parc. Le bassin versant du lac Boulton fait l’objet d’un projet de réserve écologique de 70 ha (PMT HG/QCI LUPP, 2006). Comme ce lac se trouve sur des terres de la Couronne, l’habitat du poisson y bénéficie d’une certaine protection contre l’exploitation forestière en vertu du Forest and Range Practices Act de la Colombie-Britannique.

Remerciements

Des remerciements sont adressés aux rédacteurs des rapports de situation originaux et précédemment mis à jour des UD figurant dans ce groupe d’espèces pour leurs contributions antérieures, qui ont grandement influencé le présent rapport : Todd Hatfield, J. Houston, Don McPhail, Gordon Moodie, Alex Peden, Juanita Ptolemy et Thomas Reimchen. La rédactrice du rapport tient également à remercier toutes les autorités contactées au cours de la préparation du rapport d’avoir généreusement transmis leurs connaissances et leur expertise (voir le tableau ci‑dessous). Elle tient à remercier tout particulièrement Alain Filion d’avoir créé la carte montrant l’aire de répartition du groupe d’espèces et d’avoir vérifié les calculs de la zone d’occurrence et de la zone d’occupation. La rédactrice remercie aussi le Sous‑comité de spécialistes des poissons d’eau douce du COSEPAC, en particulier sa coprésidente, Margaret Docker (Ph. D.), et les réviseurs qui ont fourni de précieux commentaires durant le processus de révision.

Experts contactés

Tableau du experts contactés

Nom

Titre

Organisme

Ville, province/État (pays)

Anderson, Robert

Chercheur scientifique

Musée canadien de la nature

Ottawa (Ontario)

de Forest, Leah

Scientifique des écosystèmes III

Parcs Canada

Winnipeg (Manitoba)

Diment, Jennifer

Conseillère scientifique par intérim

Pêches et Océans Canada

Ottawa (Ontario)

Filion, Alain

Agent de projets scientifiques et SIG Soutien scientifique au COSEPAC

Service canadien de la faune

Gatineau (Québec)

Govindarajulu, Purnima

Unit Head, Species Conservation Unit

Ministry of Environment and Climate Change Strategy de la Colombie-Britannique

Victoria (Colombie-Britannique)

Grant, Paul

Chercheur scientifique – Région du Pacifique

Pêches et Océans Canada

Nanaimo (Colombie-Britannique)

Hendry, Andrew

Professeur

Département de biologie, université mcgill

Montréal (Québec)

Kling, Ashley

Conseillère scientifique principale

Pêches et Océans Canada

Ottawa (Ontario)

Mannion, Justine

Conseillère scientifique principale

Pêches et Océans Canada

Ottawa (Ontario)

McDonald, Rachel

Conseillère principale en environnement

Défense nationale

Ottawa (Ontario)

Reimchen, Thomas

Professeur

Department of biology, university of victoria

Victoria (Colombie-Britannique)

Renton, Robyn

Conservation Data and Information Analyst

Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique;

Victoria (Colombie-Britannique)

Sadler, Kella

Cheffe, Rétablissement des espèces en péril

Service canadien de la faune – Région du Pacifique

Nanaimo (Colombie-Britannique)

Schluter, Dolph

Professeur

Department of Zoology, University of British Columbia

Vancouver (Colombie-Britannique)

Schnobb, Sonia

Spécialiste du soutien aux programmes

Secrétariat du COSEPAC

Gatineau (Québec)

Shepherd, Pippa

Conservation des espèces et gestion des écosystèmes, scientifique III

Parcs Canada

Vancouver (Colombie-Britannique)

Stefanyk, Lucy

Area Supervisor, Naikoon Park

Ministry of Environment de la Colombie-Britannique

Haida Gwaii (Colombie-Britannique)

Taylor, Éric

Professeur

Department of Zoology, University of British Columbia

Vancouver (Colombie-Britannique)

Williams, Clint

Hegus (Chef), Nation Tla’amin

Comité conjoint des pêches Tla’amin

Powell River (Colombie-Britannique)

Wilson, Gregory

Aquatic Species At Risk Specialist

Ministry of Environment de la Colombie-Britannique

Victoria (Colombie-Britannique)

Wu, Jenny

Chargée de projets scientifiques

Secrétariat du COSEPAC

Gatineau (Québec)

Sources d’information

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Thompson, K.A., C.L. Peichel, D.J. Rennison, M.D. McGee, A.Y.K. Albert, T.H. Vines, A.K. Greenwood, A.R. Wark, Y. Brandvain, M. Schumer et D. Schluter. 2022. Analysis of ancestry heterozygosity suggests that hybrid incompatibilities in threespine stickleback are environment dependent. PLoS Biology 20:e3001469.

Thompson, C.E., E.B. Taylor et J.D. McPhail. 1997. Parallel evolution of lake-stream pairs of threespine stickleback (Gasterosteus aculeatus) inferred from mitochondrial DNA variation. Evolution 51:1955-1965.

Tovey, C.P., M.J. Bradford et M.L. Herborg. 2008. Biological Risk Assessment for Smallmouth Bass (Micropterus dolomieu) and Largemouth Bass (Micropterus salmoides) in British Columbia. Canadian Science Advisory Secretariat Research Document 2008/075.

Velema, G.J., J.R. Rosenfeld et E.B. Taylor. 2012. Effects of invasive American signal crayfish (Pacifastacus leniusculus) on the reproductive behaviour of threespine stickleback (Gasterosteus aculeatus) sympatric species pairs. Canadian Journal of Zoology 90:1328 à 1338.

Walker, I.J, J.V. Barrie, A.H. Dolan, Z. Gedalof, G. Manson, D. Smith et S. Wolfe. 2007. Coastal vulnerability to climate change and sea-level rise, Northeast Graham Island, Haida Gwaii (Queen Islands), British Columbia. Ottawa, Ontario: Prepared for the Climate Change Impacts and Adaptation Directorate, Natural Resources Canada.

Woodruff, P., M. Nantel et G. Wilson. 2022. Draft Guidelines for the Collection and In Situ Scientific Study of Stickleback Species Pairs (Gasterosteus spp.) in British Columbia, 2022 Update. July 27, 2022 draft. Aquatic Ecosystems Branch, Province of British Columbia Ministry of Land, Waters and Resource Stewardship. Report prepared for British Columbia Ministry of Land, Waters and Resource Stewardship, and Fisheries and Oceans Canada. 18 pp.

Wootton, R.J. 1976. The biology of the sticklebacks. Academic Press, London.

Xie, K.T., G. Wang, A.C. Thompson, J.I. Wucherpfennig, T.E. Reimchen, A.D.C. MacColl, D. Schluter, M.A. Bell, K.M. Vasquez et D.M. Kingsley. 2019. DNA fragility in the parallel evolution of pelvic reduction in stickleback fish. Science 363:81-84

Sommaire biographique de la rédactrice du rapport

Jennifer Gow (M. Rech., Ph. D.) travaille dans le domaine de la biologie de la conservation et de l’écologie moléculaire depuis plus de dix ans. Elle a commencé à appliquer son savoir‑faire en matière d’écologie moléculaire à l’étude des épinoches à trois épines indigènes à la Colombie-Britannique en 2003, année où elle a entamé des études postdoctorales à l’Université de la Colombie-Britannique. Ses travaux ont mis en lumière les forces écologiques et évolutives qui façonnent la diversité génétique de cette espèce et d’autres poissons d’eau douce indigènes du Canada. Mme Gow a beaucoup écrit sur le groupe d’espèces d’épinoches à trois épines dans des articles et des rapports scientifiques examinés par des pairs.

Collections examinées

Aucune collection n’a été examinée pour la préparation du présent rapport.


Annexe 1 : tableau d’évaluation des menaces – UD1

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Épinoche à trois épines géante (Gasterosteus aculeatus) UD1

Date

3 juin 2022

Évaluateurs

Dwayne Lepitzki, Margaret Docker, Jennifer Gow, Jennifer Diment, Trevor Pitcher, Mark Ridgway, Dolph Schluter, Cassandra Silverio, Greg Wilson, Joanna James, Marie‑Eve Corbin

Références

Ébauche du rapport de situation du COSEPAC, février 2022

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Impact des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - maximum de la plage d’intensité

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - minimum de la plage d’intensité

A (Très élevé)

0

0

B (Élevé)

0

0

C (Moyen)

0

0

D (Faible)

1

1

Impact global des menaces calculé

Faible

Faible

Impact global des menaces attribué :

D = Faible

Impact global des menaces – commentaires :

Les localités isolées de Haida Gwaii (Colombie-Britannique), des réserves écologiques et des parcs provinciaux offrent une certaine sécurité aux populations. La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est faible; la probabilité qu’elle survienne est élevée, mais les conséquences seraient probablement minimes. La durée d’une génération est d’environ 4 à 5 ans pour la population du lac Drizzle et de 3 ans pour la population du lac Mayer. Selon les estimations des années 1980, le lac Drizzle abrite environ 43 % de la population totale, et le lac Mayer, environ 57 %. L’évaluation précédente indiquait également un impact D = faible, mais la grenouille à pattes rouges n’était pas prise en compte dans cette évaluation.

Calcul de l’impact global des menaces

Nombre

Menace

Impact (calculé)

Impact

Portée (10 prochaines années)

Gravité (10 ans)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La menace pesant sur le lac Drizzle est considérée comme négligeable. On ignore s’il s’agit d’une menace possible dans le lac Mayer.

1.1

Zones résidentielles et urbaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Un projet d’aménagement dans la région du lac Mayer, à l’intérieur du parc provincial Naikoon. La propriété privée de 100 acres a fait l’objet d’une coupe à blanc il y a 3 ans, et les propriétaires souhaitent abattre 3 000 mètres cubes de bois supplémentaires, lotir le terrain et vendre 30 à 35 lots récréatifs. Cependant, les propriétaires fonciers ne peuvent pas passer par le lac, et s’ils veulent utiliser la route, le stationnement ou la rampe de mise à l’eau, ils devront demander un permis d’utilisation du parc, qui serait évaluée par la Nation Haïda et la Province. Des discussions sur la faisabilité de l’acquisition ou de la possibilité pour les propriétaires de faire don du terrain sont en cours. À moins que le terrain ne soit acquis, le développement à des fins récréatives représente un risque ou une menace pour la population du lac Mayer (Lucy Stefanyk, superviseure de secteur du parc Naikoon, correspondance par courriel).

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il y a une rampe de mise à l’eau, un terrain de camping et une aire de pique‑nique au bout de la route à l’extrémité sud du lac Mayer, mais aucun projet d’agrandissement n’est prévu au cours des 10 à 15 prochaines années.

2

Agriculture et aquaculture

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.3

Énergie renouvelable

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les deux lacs sont près de routes existantes; le lac Mayer est accessible par la route, mais aucun projet d’agrandissement de la route existante, de construction d’une nouvelle route ou de remplacement d’un ponceau ou d’un pont n’est prévu directement dans l’habitat. La pollution associée aux routes est prise en compte sous la menace 9.1.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le bruit des hélicoptères d’Helijet est pris en compte sous la menace 9.6.

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Bien qu’une grande partie de l’alimentation du lac Mayer provienne de cours d’eau dont le bassin versant fait partie du parc provincial Naikoon, l’exploitation forestière pourrait toucher le bassin de certains cours d’eau qui se jettent dans le lac. Cependant, il est peu probable que l’exploitation forestière ait un impact direct sur les rives du lac Mayer (par exemple débris tombant directement dans l’habitat). La pollution (par exemple la sédimentation) associée à l’exploitation forestière est prise en compte sous la menace 9.3.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

Des permis de collecte de spécimens à des fins scientifiques ont autorisé l’échantillonnage létal de 100 adultes dans chaque localité pendant au moins 2 ans. La collecte de 100 adultes a un impact négligeable puisque les populations des lacs Mayer et Drizzle comptent 75 000 et plus de 100 000 adultes, respectivement. L’espèce n’est pas utilisée comme appât. La surpêche de la truite fardée (un prédateur), qui pourrait entraîner une diminution des pressions sélectives favorisant le maintien de la forme géante, est prise en compte sous la menace 7.3. Les activités de recherche non létales sont prises en compte sous la menace 6.3.

6

Intrusions et perturbations humaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.1

Activités récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les embarcations sur le lac n’entraînent pas de mortalité directe; elles peuvent être ramenées sur les rives des lacs Mayer ou Drizzle (aucun quai), mais n’ont aucun impact ou ont un impact négligeable.

6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.3

Travail et autres activités

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’existe aucun plan connu de recherche qui ne tue pas ou n’élimine pas définitivement les épinoches; ce type de recherche aurait toutefois un effet négligeable. Aucune activité de recherche connue visant d’autres espèces (par exemple plongeons, raton laveur, grenouille à pattes rouges) n’aurait d’incidence directe sur l’épinoche.

7

Modifications des systèmes naturels

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La région n’est pas sujette aux incendies de forêt; le remplissage de réservoirs héliportés n’est pas prévu.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

7.3

Autres modifications de l’écosystème

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

Les activités du castor, espèce introduite (présente et répandue sur toute l’île Graham, y compris dans les lacs Mayer et Drizzle), pourraient altérer la limnologie et la structure de l’habitat (modification du littoral). Le castor perturbe la végétation riveraine malgré la présence de clôtures autour des arbres visant à en réduire l’impact. Les effets de l’apport de substances allochtones ne sont pas négligeables : ils sont importants dans le lac Mayer, mais probablement minimes dans le lac Drizzle. Les changements dans la pression de prédation exercée par les truites et les plongeons sont généralisés; des effets sont attendus si la taille des populations de ces prédateurs indigènes change (voir la menace 9). Reimchen et Douglas (2021; Canadian Field‑Naturalist 135: 28‑38) ont constaté récemment une augmentation et une diminution, respectivement, des estimations de la population de Plongeons catmarins. Une diminution de la biomasse et de l’apport de nutriments pourrait avoir des répercussions sur ces lacs pauvres en nutriments si les effectifs des salmonidés anadromes diminuaient, mais la gravité de la menace est inconnue.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

D

Faible

Grande (31‑70 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

D

Faible

Grande (31‑70 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (menace toujours présente)

La menace posée par l’introduction des EAE est faible; la probabilité qu’elle survienne est élevée, mais les conséquences seraient probablement minimes puisque les conditions acides de l’habitat ne conviennent probablement pas aux poissons prédateurs envahissants et que la communauté de poissons indigènes est susceptible de limiter l’impact de la grenouille à pattes rouges. La grenouille à pattes rouges a été observée dans des étangs en bordure de route à proximité du lac Mayer. Elle n’a pas encore été observée dans l’un ou l’autre des lacs, mais elle se trouve probablement déjà dans le lac Mayer (probablement en petit nombre; on ignore si elle s’y reproduit). Son apparition dans les deux lacs d’ici 10 ans est considérée comme inévitable, compte tenu de sa dispersion rapide sur l’île Graham. La grenouille à pattes rouges ne s’attaquerait pas directement à l’épinoche à trois épines géante, mais celle‑ci est en compétition avec les têtards de la grenouille (les modifications de l’habitat ou de l’écosystème causées par les espèces aquatiques envahissantes seraient prises en compte sous la menace 7.3). La portée se situe entre 31 et 70 % et l’immédiateté est élevée, car la grenouille à pattes rouges est probablement déjà présente dans le lac Mayer ou son invasion est imminente. La gravité est légère : même si 80 % du déclin des effectifs de l’épinoche à trois épines lisse est attribuable à la présence de la grenouille à pattes rouges dans le lac Boulton, ce lac n’abrite aucun autre poisson; dans les lacs Mayer et Drizzle, où d’autres poissons ou prédateurs naturels s’attaquent aux têtards, la grenouille à pattes rouges serait probablement moins problématique. Dans le cadre de ses recherches, le groupe d’Andrew Hendry (Université McGill) peut surveiller les espèces envahissantes.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9

Pollution

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Elles pourraient constituer une menace possible si le projet de lotissements au lac Mayer va de l’avant (voir la menace 1.1).

9.2

Effluents industriels et militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le transport routier d’hydrocarbures et de produits chimiques ne se fait pas dans cette région, par conséquent, les déversements provenant de voies de transport sont peu préoccupants. Une certaine pollution pourrait provenir des utilisateurs récréatifs à la route d’accès au lac Mayer (par exemple, huile pour moteurs). L’augmentation du nombre de vols en hélicoptère d’Helijet au‑dessus des deux lacs, combinée à la possibilité de collisions avec des plongeons, pourrait causer de la pollution si les hélicoptères s’écrasent dans le lac, ce qui pourrait avoir une incidence écologique importante (voir la menace 9.6).

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’y a aucune sédimentation attribuable à l’exploitation forestière.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Une certaine pollution pourrait provenir des utilisateurs récréatifs à la route d’accès au lac Mayer (par exemple déchets).

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les deux lacs se trouvent sous les trajectoires de vol des hélicoptères d’Helijet. Les trajectoires de vol à basse altitude ont des effets considérables sur les paysages sonores qui pourraient entraîner le déplacement des plongeons ainsi qu’un risque de collisions avec ces derniers (par exemple, une volée comptant jusqu’à 50 plongeons se déplaçant perpendiculairement à la trajectoire de vol risque fortement d’entrer en collision avec l’hélicoptère).

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Un tremblement de terre important s’est produit à Haida Gwaii il y a environ 70 ans, mais l’impact aurait été faible. L’espèce ne se trouve pas dans une zone vulnérable aux tsunamis.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La température de l’eau n’a pas visiblement augmenté à Haida Gwaii depuis que Tom Reimchen a commencé à travailler sur ces lacs dans les années 1970. Le lac Mayer serait plus vulnérable aux effets de la hausse de la température de l’eau, car il est moins profond et a une zone littorale plus importante que le lac Drizzle, qui est davantage en forme de coupe. Dans d’autres lacs abritant des d’épinoches, Dolph Schluter a noté un taux de mortalité élevé chez les mâles reproducteurs lorsque les températures augmentent; les effets des vagues de chaleur sont observés au moment où les mâles reproducteurs subissent déjà un stress physiologique. Les mâles se déplacent toutefois vers le large les jours plus chauds, ce qui pourrait atténuer une partie de l’impact. Les prochains travaux d’Andrew Hendry visent à évaluer les effets possibles des changements climatiques à l’aide de dispositifs de surveillance installés dans les lacs.

11.4

Tempêtes et inondations

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Classification des menaces d’après l’IUCN‑CMP, Salafsky et al. (2008).


Annexe 2 : tableau d’évaluation des menaces – UD2

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Épinoche à trois épines lisse (Gasterosteus aculeatus) (UD2)

Date

2022‑06‑03

Évaluateurs

Dwayne Lepitzki, Margaret Docker, Jennifer Gow, Jennifer Diment, Trevor Pitcher, Mark Ridgway, Dolph Schluter, Cassandra Silverio, Greg Wilson, Joanna James, Marie‑Eve Corbin

Références

Ébauche du rapport de situation du COSEPAC, février 2022

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Impact des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - maximum de la plage d’intensité

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - minimum de la plage d’intensité

A (Très élevé)

1

0

B (Élevé)

0

1

C (Moyen)

0

0

D (Faible)

0

0

Impact global des menaces calculé

Très élevé

Élevé

Impact global des menaces attribué :

AB = Très élevé‑élevé

Impact global des menaces – commentaires :

Les localités isolées de Haida Gwaii et une partie de l’aire de répartition comprise dans un parc provincial offrent une certaine sécurité aux populations. La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est très élevée; l’introduction d’une EAE dans au moins un lac (Boulton) a eu de graves conséquences. La durée d’une génération est d’environ 1 à 2 ans. Trois lacs, aucun ruisseau tributaire, alimentation par l’infiltration des eaux souterraines. Selon les estimations des années 1980, le lac Boulton abrite 89,9 % de la population totale, le lac Rouge, 4,5 %, et le lac Serendipity, 5,6 %.

Calcul de l’impact global des menaces

Nombre

Menace

Impact (calculé)

Impact

Portée (10 prochaines années)

Gravité (10 ans)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’ensemble du bassin versant du lac Serendipity se trouve à l’intérieur du parc provincial Naikoon. Les bassins versants des lacs Boulton et Rouge ne sont pas protégés et pourraient être exposés à des risques accrus liés aux activités humaines, par exemple les projets immobiliers. Cependant, aucun projet de développement résidentiel n’est en cours ou prévu à proximité des lacs Boulton ou Rouge ou dans ces lacs.

1.1

Zones résidentielles et urbaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Une propriété privée se trouve à proximité du lac Rouge; un projet de développement (notamment sur le plan de l’immobilier et de l’élevage de bétail) a été refusé, car Parcs Canada n’autorisait pas l’accès par le parc.

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’y aucune rampe de mise à l’eau dans ces lacs. Comme les lacs ne contiennent pas de truites, ils ne sont donc pas d’intérêt pour la pêche. Le lac Boulton est près d’une route; il s’agit du seul lac parmi les trois à être accessible par la route.

2

Agriculture et aquaculture

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’ensemble du bassin versant du lac Serendipity se trouve à l’intérieur du parc provincial Naikoon. Les bassins versants des lacs Boulton et Rouge ne sont pas protégés et pourraient être exposés à des risques accrus liés aux activités humaines, par exemple l’agriculture. La sédimentation et la pollution associées à l’agriculture, le cas échéant, sont prises en compte sous la menace 9.3.

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Une propriété privée se trouve à proximité du lac Rouge; un projet de développement (notamment sur le plan de l’immobilier et de l’élevage de bétail) a été refusé, car Parcs Canada n’autorisait pas l’accès par le parc.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.3

Énergie renouvelable

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le lac Boulton est près d’une route, mais aucun projet d’agrandissement de la route ou de remplacement d’un pont ou d’un ponceau n’est prévu dans l’habitat aquatique. La pollution associée aux routes est prise en compte sous la menace 9.1.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’ensemble du bassin versant du lac Serendipity se trouve à l’intérieur du parc provincial Naikoon. Les bassins versants des lacs Boulton et Rouge ne sont pas protégés et pourraient être exposés à des risques accrus liés aux activités humaines, par exemple l’exploitation forestière, mais il n’y a aucun effet connu lié aux débris tombant directement dans l’habitat. La pollution (par exemple la sédimentation) associée à l’exploitation forestière, le cas échéant, est prise en compte sous la menace 9.3.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

Des permis de collecte de spécimens à des fins scientifiques ont autorisé l’échantillonnage létal de 100 adultes dans chaque localité pendant au moins 2 ans. La collecte de 100 adultes a un impact négligeable puisque les populations des Boulton, Rouge et Serendipity comptent environ 350 000, 17 500 et 22 000 adultes, respectivement. L’espèce n’est pas utilisée comme appât (aucun poisson prédateur). Les activités de recherche non létales sont prises en compte sous la menace 6.3.

6

Intrusions et perturbations humaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.1

Activités récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le lac Boulton est le seul lac accessible. Il n’y a aucun salmonidé ou autre poisson prédateur dans ces lacs; par conséquent, il n’y a aucune activité récréative.

6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.3

Travail et autres activités

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’existe aucun plan connu de recherche qui ne tue pas ou n’élimine pas définitivement les épinoches; ce type de recherche serait autorisé seulement si ses effets sont négligeables.

7

Modifications des systèmes naturels

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

7.3

Autres modifications de l’écosystème

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les petits lacs rendent l’espèce vulnérable aux modifications de l’écosystème. Les activités du castor, espèce introduite dans les années 1970, ont perturbé la structure de l’habitat des lacs Boulton et Serendipity (en modifiant le littoral, qui est maintenant stable). On n’a cependant observé aucune incidence de ces activités sur les épinoches. Ces lacs n’ont pas de ruisseaux tributaires. Les activités des castors ont lieu aux décharges et n’ont pas de grande incidence sur le niveau d’eau. Le lac Serendipity a déjà atteint sa taille maximale, compte tenu du relief des terres; sa taille a presque triplé depuis les années 1970, avant l’arrivée des castors. Dans les années 1970, les préoccupations étaient liées aux inondations autour de la tourbière; les inondations n’ont eu aucune incidence sur les effectifs de l’épinoche. Tom Reimchen rédige actuellement un article sur l’évolution du lac Serendipity des années 1970 à aujourd’hui; il n’a noté aucun changement apparent. Le castor introduit dans le lac Rouge a disparu à peu près au moment où le lac s’est asséché (2017); il est possible que ces deux phénomènes soient liés. La grenouille à pattes rouges est présente dans le lac Boulton depuis 2009 et représente une menace par la compétition, qui est prise en compte sous la menace 8.1.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

AB

Très élevé‑élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême‑élevée (31‑100 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

AB

Très élevé‑élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême‑élevée (31‑100 %)

Élevée (menace toujours présente)

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est très élevée; l’introduction d’une EAE (grenouille à pattes rouges) dans au moins un lac a eu de graves conséquences. La présence de la grenouille à pattes rouges dans le lac Boulton a entraîné un déclin de 80 % des effectifs de l’épinoche en raison de la compétition directe avec les têtards. En 2009, des grenouilles à pattes rouges adultes ont été observées à proximité du lac Boulton, mais aucun têtard n’a été observé. En 2013, cependant, le rapport entre les têtards et les épinoches à trois épines lisses capturées était de 25 pour 1. Le nombre de têtards est désormais inférieur à ce qu’il était à son pic. Selon Tom Reimchen, la grenouille à pattes rouges n’était pas encore présente dans le lac Serendipity en 2017, mais elle finira inévitablement par s’y trouver. On s’attend à ce qu’elle ait des conséquences plus graves dans le lac Serendipity que dans le lac Boulton. La menace est extrêmement grave dans les lacs Rouge et Serendipity (en particulier dans ce dernier, car il est très petit et peu profond), qui n’offrent pas d’espace de protection. La présence de têtards aurait des conséquences assez graves. La présence de la grenouille à pattes rouges peut aussi avoir des effets indirects. Elle peut entraîner des changements de la morphologie, par exemple des changements des structures défensives, et forcer les individus à se déplacer de la zone littorale (loin de la grenouille à pattes rouges) vers la zone d’eau libre (où les oiseaux prédateurs sont plus nombreux). Des préoccupations ont également été soulevées concernant l’introduction de salmonidés, en particulier dans le lac Boulton (accessible par la route); leur introduction pourrait entraîner la disparition de l’espèce ou sa transformation vers la forme dotée d’une armure. Dans le cadre de ses recherches, le groupe d’Andrew Hendry (Université McGill) surveillera les espèces envahissantes, y compris les effets possibles de la grenouille à pattes rouges.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9

Pollution

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les trois lacs ne possèdent aucun ruisseau tributaire et sont alimentés par l’infiltration des eaux souterraines, ce qui signifie qu’ils sont peu menacés par la pollution provenant des cours d’eau ou la pollution associée aux activités sur terre.

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les lacs Boulton et Rouge pourraient être touchés par les projets de développement résidentiel réalisés dans leur bassin versant, ce qui pourrait entraîner de la pollution provenant des fosses septiques?

9.2

Effluents industriels et militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Certains projets de développements industriels touchent le lac Rouge.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il existe un potentiel d’exploitation forestière dans le bassin versant du lac Boulton. Il y a un certain développement agricole dans le réseau hydrographique du lac Rouge, mais, comme ce lac est alimenté par l’infiltration des eaux souterraines, les effets de pollution provenant des cours d’eau ou de la pollution associée aux activités sur terre sont faibles. Dans le lac Boulton, l’eau est relativement claire, la pluie s’infiltre dans le sol et les tanins sont éliminés avant d’atteindre le lac, par conséquent, l’exploitation forestière adjacente a peu d’incidence.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Ces lacs n’ont jamais été exposés aux effets des tsunamis.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le lac Serendipity n’est probablement pas vulnérable à l’érosion côtière causée par les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer puisqu’il se trouve à des kilomètres de la côte (Tom Reimchen). Il abrite moins de 6 % de la population canadienne.

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les petits lacs sont possiblement vulnérables aux sécheresses. En 2017, le lac Rouge s’est asséché sous l’effet, du moins en partie, de la sécheresse. Cependant, la gravité de la menace est inconnue, car, même si le lac Rouge s’est asséché une fois, l’espèce a survécu. Le lac est alimenté par l’infiltration des eaux souterraines, et l’espèce a recolonisé le lac à mesure qu’il se remplissait (Andrew Hendry effectuera des analyses génétiques des échantillons prélevés avant et après l’effondrement attribuable à la sécheresse). Selon Tom Reimchen, les individus du lac Rouge sont monomorphes et divergent le plus des individus ancestraux; est‑ce un signe d’un goulot d’étranglement extrême attribuable à l’assèchement dans le passé?)

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les petits lacs sont possiblement vulnérables à l’augmentation des températures.

11.4

Tempêtes et inondations

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Classification des menaces d’après l’IUCN‑CMP, Salafsky et al. (2008).


Annexe 3 : tableau d’évaluation des menaces pesant – UD3 et UD4

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Épinoche à trois épines lotique et lentique du lac Misty (Gasterosteus aculeatus) (UD3, UD4)

Date

2022‑06‑06

Évaluateurs

Dwayne Lepitzki, Margaret Docker, Jennifer Gow, Jennifer Diment, Trevor Pitcher, Cassandra Silverio, Maggie Boothroyd, Greg Wilson, Joanna James, Marie‑Eve Corbin

Références

Ébauche du rapport de situation du COSEPAC, février 2022

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Impact des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - maximum de la plage d’intensité

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - minimum de la plage d’intensité

A (Très élevé)

1

0

B (Élevé)

0

1

C (Moyen)

0

0

D (Faible)

1

1

Impact global des menaces calculé

Très élevé

Élevé

Impact global des menaces attribué :

AB = Très élevé‑élevé

Ajustement de la valeur de l’impact global calculée – justifications :

La plage d’intensité de l’impact la plus plausible est très élevé‑faible, mais cette plage n’est pas une option. Même si la menace posée par les espèces envahissantes a un impact élevé et qu’elle est susceptible d’entraîner rapidement la disparition de la population (comme dans le cas d’autres paires d’espèces d’épinoches), la probabilité d’une invasion au cours des 10 prochaines années est inconnue.

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est élevée, et les conséquences seraient probablement graves. Un seul lac. La durée d’une génération est de 2 à 4 ans pour l’UD lentique (UD3) et de 1 à 2 ans pour l’UD lotique (UD4), par conséquent, la gravité et l’immédiateté sont évaluées sur une période de 10 ans. L’UD lentique comprend également les individus dans le ruisseau émissaire, tandis que l’UD lotique ne comprend que les individus du ruisseau tributaire. Les individus des deux UD coexistent dans une zone de transition étroite et marécageuse entre le lac et le ruisseau tributaire. Le lac Misty ainsi qu’une petite zone l’entourant se trouvent dans la réserve écologique du lac Misty, mais une grande partie du réseau hydrographique n’est pas comprise dans la réserve, notamment l’ensemble de l’émissaire et la majeure partie du tributaire. Les deux UD sont exposées aux mêmes menaces, mais, dans certains cas, l’impact des menaces est légèrement différent (par exemple en cas de sécheresse, le ruisseau s’asséchera avant le lac).

Calcul de l’impact global des menaces

Nombre

Menace

Impact (calculé)

Impact

Portée (10 prochaines années)

Gravité (10 ans)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Aucun projet d’aménagement du territoire n’est autorisé dans la réserve écologique du lac Misty. Même si la réserve écologique ne couvre qu’environ le tiers ou la moitié du littoral, il n’y a aucun aménagement du territoire important dans le bassin versant, et l’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le lac Misty devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine.

1.1

Zones résidentielles et urbaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’y a pas de mise à l’eau d’embarcations ni de développement à des fins récréatives dans le lac Misty ou à proximité de celui‑ci.

2

Agriculture et aquaculture

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.3

Énergie renouvelable

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Aucun projet de construction de nouvelles routes, de ponts ou de ponceaux n’est prévu; tout nouveau franchissement de cours d’eau devrait faire l’objet d’un examen, et des zones tampons devraient être mises en place. La pollution de source ponctuelle associée au ruissellement provenant des routes et de la halte routière est prise en compte sous la menace 9.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Une interdiction d’appâts est en vigueur.

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La perte de la zone riveraine autour du lac découlant de l’exploitation forestière a entraîné une augmentation de la croissance des algues, mais la régénération de la végétation riveraine se produit rapidement, de sorte que l’impact est susceptible d’être temporaire. Aucun débris de l’exploitation forestière ne tombe dans l’habitat aquatique. La sédimentation associée à l’exploitation forestière est prise en compte sous la menace 9.3.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

L’échantillonnage létal nécessite un permis et est encadré par des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens à des fins scientifiques. On suppose qu’un certain échantillonnage létal est prévu au cours des 10 prochaines années. Compte tenu des nouvelles estimations de la population, la Province met à jour les seuils de dommage admissible (ils permettraient de capturer un plus grand nombre d’individus); le nombre d’individus prélevés dans le cadre de l’échantillonnage létal (par exemple pour les analyses génétiques) est plutôt faible, et ce, même selon les règlements actuels. La plupart des recherches sont non létales; ces recherches sont prises en compte sous la menace 6.3.

6

Intrusions et perturbations humaines

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

6.1

Activités récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les embarcations (par exemple canots, flotteurs) peuvent être traînées depuis l’aire de repos jusqu’au lac (environ 40 à 50 m); pour ce faire, il faut passer par la réserve, mais le public est sensibilisé aux préoccupations relatives à l’habitat.

6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.3

Travail et autres activités

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les activités de marquage‑recapture non létales nécessitent un permis et sont encadrées par des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens à des fins scientifiques. Les transferts sont interdits. Aucune autre espèce ne fait l’objet de recherches.

7

Modifications des systèmes naturels

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée‑faible

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le remplissage de réservoirs héliportés est possible, mais n’a pas été effectué dans le passé.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’y a aucun détenteur de permis d’utilisation de l’eau en ce qui concerne le lac Misty ou ses ruisseaux tributaire et émissaire. On ne connaît pas la future demande en eau provenant du lac Misty, mais il est peu probable qu’elle représente un problème dans un avenir proche en raison de l’existence de la réserve écologique et de l’abondance de sources d’eau de rechange possibles.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée‑faible

Le petit réseau lacustre rend l’espèce vulnérable aux changements potentiels de l’utilisation des terres dans le bassin versant, notamment la sédimentation, l’eutrophisation et les fluctuations du niveau de l’eau. La présence de l’écrevisse et du myriophylle modifierait l’écosystème. Les écrevisses semblent avoir pénétré le réseau ou être de plus en plus nombreuses dans celui‑ci depuis le début des années 2000. Un changement de la vitesse de l’eau des cours d’eau (érosion, sédimentation) aurait une incidence sur l’UD lotique. Une partie du ruisseau tributaire n’est pas couvert par l’arrêté visant la protection de l’habitat essentiel. L’exploitation forestière a entraîné la perte de la couverture végétale des rives, mais la régénération de la végétation a été rapide, et l’impact, temporaire; la régénération a pris moins 9 ans, par conséquent la gravité semble négligeable sur 10 ans.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

AB

Très élevé‑élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême‑élevée (31‑100 %)

Modérée‑faible

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

AB

Très élevé‑élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême‑élevée (31‑100 %)

Modérée‑faible

L’accès facile au lac Misty par la halte routière, qui se trouve sur l’autoroute 19 près du coin sud‑ouest du lac, rend la probabilité d’introduction d’espèces exotiques ou d’invasion par de telles espèces élevée. Le risque posé par les seaux à appâts est faible, car la pêche n’est pas pratiquée dans le lac Misty. Il n’y a pas encore de mentions d’EAE dans le lac Misty. Des évaluations des risques ont permis de conclure que, dans la plupart des régions de la Colombie-Britannique, la probabilité que des espèces envahissantes de poissons s’établissent après leur introduction était élevée à très élevée, et que l’ampleur probable de l’incidence écologique dans les petits plans d’eau était très élevée; dans les conditions actuelles, le risque est faible. Le bar n’est pas encore près du lac Misty, mais la barbotte l’est (dans le sud de l’île). Cependant, il y a une certaine incertitude en ce qui concerne le risque : par exemple, même si l’île Lasqueti est éloignée, la barbotte a fini par y être présente; il s’agit d’un événement fortuit (il suffit d’un seul individu). L’impact est également incertain, car la communauté du lac Misty n’est pas aussi simple que celle des lacs abritant des épinoches à trois épines lisses. Il dépendra aussi du type d’EAE (par exemple le bar et la perche sont des prédateurs si voraces que, même si des espèces indigènes sont présentes, ils poseraient un grave problème; la barbotte est une espèce benthique et peut éliminer beaucoup de poissons en se nourrissant des œufs dans les nids, ce qui nuit au recrutement; dans d’autres systèmes, la truite brune introduite a entraîné la disparition des épinoches en moins d’un an). Les poissons benthiques et les poissons à rayons épineux se nourrissent d’épinoches. La barbotte brune et la barbotte noire sont présentes dans les milieux fluviaux et lacustres, par conséquent, si elles étaient présentes dans le système, elles perturberaient tant les épinoches lentiques que les épinoches lotiques.

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La forme lentique et la forme lotique coexistent avec la truite fardée côtière, le saumon coho et le Dolly Varden. La forme lentique coexiste également avec la truite arc‑en‑ciel et le chabot piquant, mais cette situation ne semble pas favoriser les poissons prédateurs indigènes.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9

Pollution

D

Faible

Généralisée (71‑100 %)

Légère (1‑10 %)

Modérée‑faible

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

La vidange des véhicules récréatifs est possible, mais le risque est minime étant donné qu’il n’y a pas de mention antérieure et qu’il y a une zone tampon de 40 à 50 m. La circulation est dense, des morceaux de pneus se détachent (une étude récente montre que les morceaux de pneus sont plus toxiques que nous ne le pensions), et la zone tampon n’est probablement pas très efficace pour empêcher les contaminants de pénétrer dans le réseau. Cependant, le déclin de la population attribuable à la pollution de source diffuse est très faible, s’il est mesurable. Un déversement au tributaire pourrait être catastrophique (touchant tant la forme lotique que la forme lentique), mais le risque est faible; un déversement ailleurs serait moins généralisé. L’impact chronique est faible. La pollution de source diffuse est une menace continue, mais elle ne s’est pas produite depuis 60 ans. La grande quantité d’eau qui s’écoule entraîne une dilution.

9.2

Effluents industriels et militaires

sans objet

Non calculé (en dehors de la période d’évaluation)

Généralisée (71‑100 %)

Extrême‑élevée (31‑100 %)

Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 générations)

Une route traverse le ruisseau tributaire et longe la rive sud du lac. Les risques de déversement sont faibles (une petite partie de la route passe près du lac), mais l’impact pourrait être catastrophique, surtout en cas de déversement toxique dans le ruisseau tributaire. Un déversement semblable s’est produit dans le passé : après un accident, un camion‑citerne s’est déversé le long de la rivière Goldstream (parc provincial Goldstream, Victoria); le déversement a été en grande partie contenu. Cette menace pourrait avoir des conséquences graves, mais elle est peu susceptible de se produire d’ici 10 ans.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

D

Faible

Généralisée (71‑100 %)

Légère (1‑10 %)

Modérée‑faible

La principale activité d’utilisation des terres dans la région est l’exploitation forestière, qui comprend aussi la construction, l’utilisation et l’entretien connexes des chemins forestiers. Une partie du ruisseau tributaire n’est pas couvert par l’arrêté visant la protection de l’habitat essentiel. L’habitat essentiel comprend le tronçon du tributaire qui s’étend en amont jusqu’à la zone actuellement occupée par l’épinoche à trois épines du lac Misty, mais il est possible que des effluents s’écoulent dans l’habitat essentiel depuis les zones de travaux en amont. Les effets cumulatifs de l’exploitation forestière peuvent être préoccupants, en particulier pour l’habitat du tributaire en raison de l’érosion, de la sédimentation, de la modification du débit et des changements à la communauté benthique causés par l’élimination de la végétation riveraine. Cependant, le relief n’est pas si escarpé, et les activités antérieures d’exploitation forestière ne semblent pas avoir eu d’effets à long terme à ce jour dans le bassin versant. Par conséquent, la gravité devrait être négligeable ou inconnue, surtout compte tenu des mesures d’atténuation actuelles, à moins que l’intensité de ces activités n’augmente à l’avenir. Les effets sur la forme lentique et la lotique ne sont pas négligeables, mais ils sont suivis d’un rétablissement rapide.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Comme le lac Misty se trouve à une altitude supérieure à 70 m, il ne se trouve pas dans une zone vulnérable aux tsunamis.

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

L’île de Vancouver et le lac Misty sont‑ils actuellement touchés par les effets des changements climatiques? Ont‑ils été touchés par le dôme de chaleur de 2021?

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La zone est généralement humide, mais elle peut connaître des années sèches. Le ruisseau tributaire est relativement petit, il est possible que son assèchement perturbe l’UD lentique.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.4

Tempêtes et inondations

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

Des inondations importantes ont eu lieu à l’automne 2021.

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Classification des menaces d’après l’IUCN‑CMP, Salafsky et al. (2008).


Annexe 4 : tableau d’évaluation des menaces – UD5 à UD12

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Paires d’espèces d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique (Gasterosteus aculeatus) (UD5 à UD12)

Date

2022‑06‑14

Évaluateurs

Dwayne Lepitzki, Margaret Docker, Jennifer Gow, Jennifer Diment, Mark Ridgway, Maggie Boothroyd, Jocelyn Nelson, Julie Perrault, Greg Wilson, Joanna James, Marie‑Eve Corbin

Références

Ébauche du rapport de situation du COSEPAC, février 2022

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

Impact des menaces

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - maximum de la plage d’intensité

Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - minimum de la plage d’intensité

A (Très élevé)

2

2

B (Élevé)

0

0

C (Moyen)

0

0

D (Faible)

0

0

Impact global des menaces calculé

Très élevé

Très élevé

Impact global des menaces attribué :

AC = Très élevé‑moyen

Ajustement de la valeur de l’impact global calculée – justifications :

Très élevé pour le lac Enos (UD11, UD12), très élevé‑élevé pour le ruisseau Vananda (UD7, UD8) et très élevé‑moyen pour le lac Paxton (UD5, UD6) et le lac Little Quarry (UD9, UD10). L’impact de la menace posée par les espèces envahissantes est élevé, mais le risque d’invasion par de telles espèces au cours des 10 prochaines années est inconnu (le risque est plus faible pour les lacs Paxton et Little Quarry). La différence par rapport à l’impact sur l’espèce du lac Misty (très élevé‑faible) est attribuable à la nature de ces paires d’espèces (parapatriques ou sympatriques) et à la structure de la communauté de poissons moins complexe que celle du lac Misty.

Impact global des menaces – commentaires :

La paire du ruisseau Vananda (UD7 et UD8) a été utilisée comme modèle. Les impacts et les commentaires présentés dans le présent tableau concernent la paire du ruisseau Vananda (UD7 et UD8). Des commentaires supplémentaires ont été ajoutés pour les autres paires d’espèces constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique, le cas échéant. L’impact global des menaces pesant sur les 12 UD ainsi que les valeurs et les commentaires importants pour chaque catégorie de menaces de l’UICN sont résumés à l’annexe 5.

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme chez d’autres paires d’espèces d’épinoches). La durée d’une génération est de 2 à 3 ans pour la forme benthique et de 1 à 2 ans pour la forme limnétique; par conséquent, la gravité et l’immédiateté sont évaluées sur une période de 10 ans. Réseau hydrographique du ruisseau Vananda : 3 lacs (Emily, Priest, Spectacle), il n’y a aucune ventilation des effectifs dans chacun des trois lacs; lac Paxton : 1 lac; lac Little Quarry : 1 lac; lac Enos : 1 lac, l’effondrement de la population en une population hybride est associé à l’apparition de l’écrevisse signal.

Calcul de l’impact global des menaces

Nombre

Menace

Impact (calculé)

Impact

Portée (10 prochaines années)

Gravité (10 ans)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

1.1

Zones résidentielles et urbaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

De nombreuses activités d’aménagement du territoire ont été effectuées dans le passé (exploitation forestière, exploitation minière, construction de routes, construction de pipelines et développement résidentiel) dans le bassin versant du ruisseau Vananda. L’ampleur de l’impact antérieur est inconnue. La menace posée par les activités terrestres actuelles est inconnue. L’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le ruisseau Vananda devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine. La pollution est prise en compte sous la menace 9.1

1.2

Zones commerciales et industrielles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le ruisseau Vananda devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine. La pollution associée aux zones industrielles est prise en compte sous la menace 9.2.

1.3

Zones touristiques et récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’y a aucun projet connu de construction ou d’agrandissement de rampes de mise à l’eau ni de développement dans l’eau ou au bord de l’eau.

2

Agriculture et aquaculture

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

2.3

Élevage de bétail

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le bétail n’a pas accès à l’eau et ne peut donc pas piétiner les œufs, les poissons ou l’habitat. La pollution et la sédimentation associées à ces activités sont prises en compte sous la menace 9.3.

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3

Production d’énergie et exploitation minière

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

3.1

Forage pétrolier et gazier

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’ampleur de l’impact antérieur lié à la construction d’un pipeline dans le bassin versant du ruisseau Vananda est inconnue. La menace posée par les activités terrestres actuelles est inconnue, mais l’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le ruisseau Vananda devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine. La pollution associée aux déversements est prise en compte sous la menace 9.2.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’ampleur de l’impact antérieur lié à l’exploitation minière dans le bassin versant du ruisseau Vananda est inconnue. La menace posée par les activités terrestres actuelles est inconnue, mais l’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le ruisseau Vananda devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine. La mine Lafarge (carrière de calcaire), située à côté du lac Paxton, s’écoule (s’écoulait) partiellement dans le lac Priest par le ruisseau Vananda. Des stations de suivi de la qualité de l’eau sont installées, et le MPO détient actuellement un permis relatif à la paire d’espèces d’épinoches à trois épines du ruisseau Vananda (échantillonnage létal de 5 individus de chaque espèce) en vue d’appuyer l’élaboration d’un modèle de bioaccumulation du sélénium pour le lac Priest pour mieux comprendre comment les charges en métaux (découlant des activités de la carrière LaFarge) sont acheminées vers le ruisseau Vananda et le lac Priest. La pollution associée aux déversements est prise en compte sous la menace 9.2.

3.3

Énergie renouvelable

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4

Corridors de transport et de service

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.1

Routes et voies ferrées

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’ampleur de l’impact antérieur lié à la construction de routes dans le bassin versant du ruisseau Vananda est inconnue. La menace posée par les activités terrestres actuelles est inconnue, mais l’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le ruisseau Vananda devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine. La construction ou l’agrandissement de routes (y compris de chemins forestiers) et le remplacement de ponceaux ou de ponts directement dans l’habitat sont peu probables. La pollution associée aux routes (par exemple sédimentation, morceaux de pneus, hydrocarbures) est prise en compte sous la menace 9.1. Les déversements toxiques liés au transport de produits chimiques (routes et voies ferrées) sont pris en compte sous la menace 9.2.

4.2

Lignes de services publics

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.3

Voies de transport par eau

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

4.4

Corridors aériens

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5

Utilisation des ressources biologiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.2

Cueillette de plantes terrestres

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Aucun débris de l’exploitation forestière ne tombe dans l’habitat aquatique, surtout si des zones tampons sont en place. La sédimentation est prise en compte sous la menace 9.3.

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

sans objet

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

La collecte de spécimens à des fins scientifiques nécessite un permis et est encadrée par des lignes directrices précises. Une interdiction d’appâts est en vigueur dans l’ensemble de la province. L’utilisation ou le transport illégal d’appâts dépendent de l’accès au plan d’eau. L’échantillonnage létal et la collecte éventuelle de spécimens vivants pour des expériences en laboratoire ou sur le terrain sont effectués, mais le nombre d’individus touchés est faible (voir par exemple la menace 3.2).

6

Intrusions et perturbations humaines

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.1

Activités récréatives

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le type et le nombre d’activités récréatives dépendent de l’accès au lac et de la possibilité d’y pêcher, mais la rampe de mise à l’eau devrait atténuer la menace.

6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

6.3

Travail et autres activités

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Les activités non létales (par exemple marquage‑recapture) nécessitent un permis et sont encadrées par des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens à des fins scientifiques. Les transferts sont interdits. Les autres recherches sur l’habitat dont il est question ici ne sont probablement pas importantes.

7

Modifications des systèmes naturels

A

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Le ruisseau Vananda est une source d’approvisionnement en eau pour la lutte contre les incendies.

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

CD

Moyen‑faible

Généralisée (71‑100 %)

Modérée‑légère (1‑30 %)

Élevée (menace toujours présente)

Dans le réseau hydrographique du ruisseau Vananda, des barrages ont été construits aux décharges des lacs Priest et Emily, et de l’eau est prélevée dans le lac Emily pour l’exploitation minière. Les permis d’utilisation des eaux du ruisseau Vananda continuent d’autoriser des prélèvements importants par rapport au volume des lacs et à la taille des bassins versants. Le lac Priest constitue la principale source d’approvisionnement en eau du village de Vananda. L’impact de l’utilisation passée et actuelle de l’eau est incertain. La croissance démographique prévue pour Van Anda est faible (0,5 %, la projection démographique passant de 275 personnes en 2011 à 296 en 2027). Des barrages ont été construits dans l’habitat de certaines UD et ont entraîné une élévation du niveau d’eau, mais ces barrages sont en place depuis longtemps. Il n’y a aucun projet connu d’agrandissement ou de rehaussement de barrages. Le prélèvement de l’eau (tous usages confondus) a également été pris en compte sous la présente menace.

7.3

Autres modifications de l’écosystème

A

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

Les lacs de petite superficie rendent l’espèce vulnérable aux changements potentiels de l’utilisation des terres dans le bassin versant, notamment la sédimentation, l’eutrophisation et les fluctuations du niveau de l’eau. L’introduction d’espèces ayant une incidence sur l’habitat (par exemple l’écrevisse, le myriophylle et le castor) est prise en compte sous la présente menace. Les changements des zones riveraines sont pris en compte sous la présente menace, mais le rétablissement rapide de la végétation riveraine a été constaté dans l’habitat d’autres UD.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

A

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

sans objet

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

A

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

La menace posée par l’introduction d’EAE est probablement élevée. Des évaluations des risques ont permis de conclure que, dans la plupart des régions de la Colombie-Britannique, la probabilité que des espèces envahissantes de poissons s’établissent après leur introduction était élevée à très élevée, et que l’ampleur probable de l’incidence écologique dans les petits plans d’eau était très élevée. L’introduction d’espèces s’attaquant aux épinoches ou étant en compétition directe avec elles (par exemple les têtards) est prise en compte. La gravité dépend du type d’espèce introduite et de la structure du plan d’eau. L’immédiateté dépend de l’accès au plan d’eau, par exemple s’il y a un accès routier. L’impact calculé correspond à la plage supérieure de la valeur de l’immédiateté si une plage est indiquée. Les ouaouarons sont maintenant très nombreux sur l’île Texada et ont probablement entraîné la disparition des grenouilles indigènes, mais ils ne semblent avoir aucune incidence sur les épinoches (Dolph Schluter).

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

L’augmentation du nombre d’espèces indigènes (par exemple lâchers d’écloserie) est inconnue.

8.3

Matériel génétique introduit

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.4

Espèces ou agents pathogènes problématiques d’origine inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

8.6

Maladies de cause inconnue

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9

Pollution

sans objet

Négligeable

Grande (31‑70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

sans objet

Négligeable

Grande (31‑70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

La pollution associée aux eaux usées, aux fosses septiques et à la vidange des véhicules récréatifs ainsi qu’aux hydrocarbures, aux sels de voirie, aux sédiments et aux morceaux de pneus provenant des routes a probablement un impact négligeable.

9.2

Effluents industriels et militaires

sans objet

Non calculé (en dehors de la période d’évaluation)

Grande (31‑70 %)

Modérée‑légère (1‑30 %)

Faible‑non significative/négligeable

Une route longe certaines parties des rives. Les risques de déversement sont faibles (compte tenu du type de route et de la densité de la circulation routière), mais l’impact pourrait être important. Des déversements toxiques catastrophiques provenant des routes, des voies ferrées et de l’industrie pourraient se produire, mais ils sont peu susceptibles de se produire au cours de la période visée.

9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

La sédimentation et la pollution associées à l’exploitation forestière et à l’agriculture ne sont pas significatives.

9.4

Déchets solides et ordures

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.5

Polluants atmosphériques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

9.6

Apports excessifs d’énergie

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10

Phénomènes géologiques

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Il n’y a aucune mention de tels phénomènes.

10.1

Volcans

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

10.3

Avalanches et glissements de terrain

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

sans objet

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

Les effets de l’augmentation des sécheresses, des températures extrêmes (par exemple dôme de chaleur), des tempêtes et des inondations dans ces régions de la Colombie-Britannique sont inconnus.

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.2

Sécheresses

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les paires d’espèces sont vulnérables; le prélèvement d’eau dans l’habitat de certaines UD exacerbe la menace. Les sécheresses qui touchent le littoral auront probablement des effets directs sur les individus reproducteurs limnétiques, mais aussi indirects sur les individus benthiques, car elles réduiront le nombre de sites de reproduction distincts et augmenteront les risques d’hybridation.

11.3

Températures extrêmes

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Un taux de mortalité élevé des mâles adultes a été observé dans les nids du lac Paxton après des journées de chaleur extrême; toutes les paires d’espèces sont vulnérables. Dolph Schluter a constaté un nombre élevé de mâles morts dans les eaux peu profondes lorsque les températures augmentent rapidement; ces cas de mortalité sont sans doute associés au stress de la reproduction. D’autres mâles ont été observés en train d’établir de nouveaux territoires aux mêmes endroits au même moment. Les journées chaudes seront probablement plus fréquentes sous l’effet des changements climatiques, ce qui pourrait avoir une incidence sur la reproduction si les mâles meurent alors qu’ils s’occupent des nids dans les eaux peu profondes (moins de 1 m). Les individus limnétiques seront probablement plus touchés que les individus benthiques, qui construisent leurs nids dans des eaux plus profondes.

11.4

Tempêtes et inondations

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

11.5

Autres impacts

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet

Classification des menaces d’après l’IUCN‑CMP, Salafsky et al. (2008).


Annexe 5 : tableau d’évaluation des menaces – UD5, UD6 et UD9 à UD12

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème

Groupe d’espèces d’épinoches à trois épines constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique (Gasterosteus aculeatus) : Résumé de l’impact des menaces pesant sur chaque UD et impact des menaces et commentaires pour trois paires d’espèces constituées d’une forme benthique et d’une forme limnétique pour lesquelles le tableau complet du calculateur des menaces n’a pas été rempli (lacs Paxton, Little Quarry, Enos; UD5, UD6 et UD9 à UD12).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

UD

l’espèce

l’écosystème

Impact global des menaces calculé

Impact global des menaces attribué

Statut actuel selon le COSEPAC

UD1

Épinoche à trois épines géante

Lacs Drizzle et Mayer

Faible

Faible

Préoccupante en 2013 : susceptible de devenir en voie de disparition sous l’effet de l’introduction d’espèces envahissantes

UD2

Épinoche à trois épines lisse

Lacs Serendipity, Rouge et Boulton

Très élevé‑élevé

Très élevé-élevé

Préoccupante en 2013 : susceptible de devenir en voie de disparition sous l’effet de l’introduction d’espèces envahissantes

UD3, UD4

Lac Misty

Paire lotique et lentique

Très élevé‑élevé

Très élevé-faible

En voie de disparition en 2006 : A3e, introduction d’espèces envahissantes possible, près d’une grande route, accès public, exploitation forestière, utilisation et entretien des routes

UD5, UD6

Lac Paxton

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé-moyen

En voie de disparition en 2021 : A3e, introduction d’espèces envahissantes possible, perte et dégradation de l’habitat, prélèvement de l’eau et activités d’utilisation des terres (figure 7), 1 lac, fluctuations antérieures du niveau d’eau importantes en raison de la construction d’un barrage à la décharge aux fins de l’exploitation minière, exploitation forestière importante dans le passé

UD7, UD8

Ruisseau Vananda (lacs Emily, Priest, Spectacle)

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé-élevé

En voie de disparition en 2021 : A3e, introduction d’espèces envahissantes possible, perte et dégradation de l’habitat, prélèvement de l’eau et activités d’utilisation des terres (figure 6), 3 lacs, aucune ventilation des effectifs dans chacun des trois lacs, barrages construits aux décharges des lacs Priest et Emily aux fins de prélèvement de l’eau et de l’exploitation minière, exploitation minière passée et exploitation forestière importante

UD9, UD10

Lac Little Quarry

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé-moyen

Menacée en 2015 : D2, introduction d’espèces envahissantes possible (figure 4), 1 lac, élévation du niveau d’eau attribuable au barrage construit à la décharge, relativement peu d’activités humaines sur les terres environnantes, boisées, aucune route ou résidence et aucun autre développement

UD11, UD12

Lac Enos

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé

En voie de disparition en 2012 : A2ace B1ab(iii,v)+2ab(iii,v), C2a(ii), la présence d’écrevisses envahissantes a entraîné l’effondrement de la population en une population hybride (figure 5), 1 lac, la fusion des deux formes en une population hybride est associée à l’introduction de l’écrevisse signal, qui a entraîné l’élimination des obstacles à la reproduction, élévation du niveau d’eau attribuable au barrage construit à la décharge

UD1

Épinoche à trois épines géante

Lacs Drizzle et Mayer

Impact global des menaces – commentaires :

Les localités isolées de Haida Gwaii (Colombie-Britannique), des réserves écologiques et des parcs provinciaux offrent une certaine sécurité aux populations. La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est faible; la probabilité qu’elle survienne est élevée, mais les conséquences seraient probablement légères.

Sans objet

UD2

Épinoche à trois épines lisse

Lacs Serendipity, Rouge et Boulton

Impact global des menaces – commentaires :

Les localités isolées de Haida Gwaii et une partie de l’aire de répartition comprise dans un parc provincial offrent une certaine sécurité aux populations. La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est très élevée; l’introduction d’une EAE dans au moins un lac (Boulton) a eu de graves conséquences.

Sans objet

UD3, UD4

Lac Misty

Paire lotique et lentique

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme chez d’autres paires d’espèces d’épinoches). Le lac Misty ainsi qu’une petite zone l’entourant se trouvent dans la réserve écologique du lac Misty, mais une grande partie du réseau hydrographique n’est pas comprise dans la réserve, notamment l’ensemble de l’émissaire et la majeure partie du tributaire. Les deux UD sont exposées aux mêmes menaces, mais, dans certains cas, l’impact des menaces est légèrement différent (par exemple en cas de sécheresse, le ruisseau s’asséchera avant le lac). L’UD lentique comprend les individus dans le ruisseau émissaire, tandis que l’UD lotique ne comprend que les individus du ruisseau tributaire. Les individus lotiques et lentiques coexistent dans une zone de transition étroite et marécageuse entre le lac et le ruisseau tributaire.

Sans objet

UD5, UD6

Lac Paxton

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme chez d’autres paires d’espèces d’épinoches).

Sans objet

UD7, UD8

Ruisseau Vananda (lacs Emily, Priest, Spectacle)

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme dans le cas d’autres paires d’espèces d’épinoches).

Sans objet

UD9, UD10

Lac Little Quarry

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

Étant donné la localité relativement isolée de l’île Nelson, en Colombie-Britannique, la menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes a un impact moyen‑faible, mais les conséquences seraient probablement très graves (comme dans le cas d’autres paires d’espèces d’épinoches).

Sans objet

UD11, UD12

Lac Enos

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

L’écrevisse signal a déjà envahi le lac Enos et aurait contribué à l’élimination des obstacles à la reproduction entre les formes benthique et limnétique ainsi qu’à la transformation de la paire d’espèces en une population hybride dans le lac Enos.

Sans objet

Les catégories de menaces 1 et 2 sont résumées pour chaque UD pour laquelle le tableau complet du calculateur des menaces a été rempli (annexes 1 à 4) si l’impact a été calculé (même si l’impact est inconnu ou négligeable). Les commentaires sont formulés aux annexes 1 (épinoche à trois épines géante), 2 (épinoche à trois épines lisse), 3 et 4 (épinoche à trois épines lentique et lotique du lac Misty) et 4 (épinoche à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda).

Les catégories de menace 1 et 2 et les commentaires sont présentés ci‑dessous pour les UD pour lesquelles un tableau complet du calculateur des menaces n’a pas été rempli (épinoches à trois épines benthiques et limnétiques des lacs Paxton, Little Quarry et Enos). Le tableau complet du calculateur des menaces a été rempli pour les épinoches à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda (annexe 4).

Guide pour le calcul de l’impact global des menaces

UD

l’espèce

l’écosystème

Impact global des menaces calculé

Impact global des menaces attribué

Statut actuel selon le COSEPAC

UD1

Épinoche à trois épines géante

Lacs Drizzle et Mayer

Faible

Faible

Préoccupante en 2013 : susceptible de devenir en voie de disparition sous l’effet de l’introduction d’espèces envahissantes

UD2

Épinoche à trois épines lisse

Lacs Serendipity, Rouge et Boulton

Très élevé‑élevé

Très élevé-élevé

Préoccupante en 2013 : susceptible de devenir en voie de disparition sous l’effet de l’introduction d’espèces envahissantes

UD3, UD4

Lac Misty

Paire lotique et lentique

Très élevé‑élevé

Très élevé-faible

En voie de disparition en 2006 : A3e, introduction d’espèces envahissantes possible, près d’une grande route, accès public, exploitation forestière, utilisation et entretien des routes

UD5, UD6

Lac Paxton

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé-moyen

En voie de disparition en 2021 : A3e, introduction d’espèces envahissantes possible, perte et dégradation de l’habitat, prélèvement de l’eau et activités d’utilisation des terres (figure 7), 1 lac, fluctuations antérieures du niveau d’eau importantes en raison de la construction d’un barrage à la décharge aux fins de l’exploitation minière, exploitation forestière importante dans le passé

UD7, UD8

Ruisseau Vananda (lacs Emily, Priest, Spectacle)

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé-élevé

En voie de disparition en 2021 : A3e, introduction d’espèces envahissantes possible, perte et dégradation de l’habitat, prélèvement de l’eau et activités d’utilisation des terres (figure 6), 3 lacs, aucune ventilation des effectifs dans chacun des trois lacs, barrages construits aux décharges des lacs Priest et Emily aux fins de prélèvement de l’eau et de l’exploitation minière, exploitation minière passée et exploitation forestière importante

UD9, UD10

Lac Little Quarry

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé-moyen

Menacée en 2015 : D2, introduction d’espèces envahissantes possible (figure 4), 1 lac, élévation du niveau d’eau attribuable au barrage construit à la décharge, relativement peu d’activités humaines sur les terres environnantes, boisées, aucune route ou résidence et aucun autre développement

UD11, UD12

Lac Enos

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Très élevé‑très élevé

Très élevé

En voie de disparition en 2012 : A2ace B1ab(iii,v)+2ab(iii,v), C2a(ii), la présence d’écrevisses envahissantes a entraîné l’effondrement de la population en une population hybride (figure 5), 1 lac, la fusion des deux formes en une population hybride est associée à l’introduction de l’écrevisse signal, qui a entraîné l’élimination des obstacles à la reproduction, élévation du niveau d’eau attribuable au barrage construit à la décharge

UD1

Épinoche à trois épines géante

Lacs Drizzle et Mayer

Impact global des menaces – commentaires :

Les localités isolées de Haida Gwaii (Colombie-Britannique), des réserves écologiques et des parcs provinciaux offrent une certaine sécurité aux populations. La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est faible; la probabilité qu’elle survienne est élevée, mais les conséquences seraient probablement légères.

Sans objet

UD2

Épinoche à trois épines lisse

Lacs Serendipity, Rouge et Boulton

Impact global des menaces – commentaires :

Les localités isolées de Haida Gwaii et une partie de l’aire de répartition comprise dans un parc provincial offrent une certaine sécurité aux populations. La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est très élevée; l’introduction d’une EAE dans au moins un lac (Boulton) a eu de graves conséquences.

Sans objet

UD3, UD4

Lac Misty

Paire lotique et lentique

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes (EAE) est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme chez d’autres paires d’espèces d’épinoches). Le lac Misty ainsi qu’une petite zone l’entourant se trouvent dans la réserve écologique du lac Misty, mais une grande partie du réseau hydrographique n’est pas comprise dans la réserve, notamment l’ensemble de l’émissaire et la majeure partie du tributaire. Les deux UD sont exposées aux mêmes menaces, mais, dans certains cas, l’impact des menaces est légèrement différent (par exemple en cas de sécheresse, le ruisseau s’asséchera avant le lac). L’UD lentique comprend les individus dans le ruisseau émissaire, tandis que l’UD lotique ne comprend que les individus du ruisseau tributaire. Les individus lotiques et lentiques coexistent dans une zone de transition étroite et marécageuse entre le lac et le ruisseau tributaire.

Sans objet

UD5, UD6

Lac Paxton

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme chez d’autres paires d’espèces d’épinoches).

Sans objet

UD7, UD8

Ruisseau Vananda (lacs Emily, Priest, Spectacle)

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

La menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes est élevée, et les conséquences seraient probablement graves (comme dans le cas d’autres paires d’espèces d’épinoches).

Sans objet

UD9, UD10

Lac Little Quarry

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

Étant donné la localité relativement isolée de l’île Nelson, en Colombie-Britannique, la menace posée par l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes a un impact moyen‑faible, mais les conséquences seraient probablement très graves (comme dans le cas d’autres paires d’espèces d’épinoches).

Sans objet

UD11, UD12

Lac Enos

Paire sympatrique d’épinoches à trois épines constituée d’une forme benthique et d’une forme limnétique

Impact global des menaces – commentaires :

L’écrevisse signal a déjà envahi le lac Enos et aurait contribué à l’élimination des obstacles à la reproduction entre les formes benthique et limnétique ainsi qu’à la transformation de la paire d’espèces en une population hybride dans le lac Enos.

Sans objet

Les catégories de menaces 1 et 2 sont résumées pour chaque UD pour laquelle le tableau complet du calculateur des menaces a été rempli (annexes 1 à 4) si l’impact a été calculé (même si l’impact est inconnu ou négligeable). Les commentaires sont formulés aux annexes 1 (épinoche à trois épines géante), 2 (épinoche à trois épines lisse), 3 et 4 (épinoche à trois épines lentique et lotique du lac Misty) et 4 (épinoche à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda).

Les catégories de menace 1 et 2 et les commentaires sont présentés ci‑dessous pour les UD pour lesquelles un tableau complet du calculateur des menaces n’a pas été rempli (épinoches à trois épines benthiques et limnétiques des lacs Paxton, Little Quarry et Enos). Le tableau complet du calculateur des menaces a été rempli pour les épinoches à trois épines benthique et limnétique du ruisseau Vananda (annexe 4).

Calcul de l’impact global des menaces

Nombre

Menace

Impact (calculé)

Impact

Portée (10 prochaines années)

Gravité (10 ans)

Immédiateté

Commentaires

1

Développement résidentiel et commercial

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1.1

Zones résidentielles et urbaines

Épinoche à trois épines géante (UD1)

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Voir l’annexe 1.

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Épinoche à trois épines lisse (UD2)

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Voir l’annexe 2.

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Lac Misty (UD3, UD4)

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Voir l’annexe 3.

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Lac Paxton (UD5, UD6)

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L’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le lac Paxton devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine.

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Ruisseau Vananda (UD7, UD8)

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Voir l’annexe 4.

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Lac Little Quarry (UD9, UD10)

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Lac Enos (UD11, UD12)

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1.2

Zones commerciales et industrielles

Épinoche à trois épines géante

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Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

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Lac Paxton

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L’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le lac Paxton devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine.

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Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

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sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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sans objet sans objet

Lac Enos

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1.3

Zones touristiques et récréatives

Épinoche à trois épines géante

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Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

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sans objet sans objet

Lac Paxton

sans objet sans objet sans objet sans objet

L’arrêté visant l’habitat essentiel de l’espèce dans le lac Paxton devrait assurer le maintien de la zone tampon riveraine.

sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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sans objet sans objet

Lac Enos

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2

Agriculture et aquaculture

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2.1

Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

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2.2

Plantations pour la production de bois et de pâte

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2.3

Élevage de bétail

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2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

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3

Production d’énergie et exploitation minière

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3.1

Forage pétrolier et gazier

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3.2

Exploitation de mines et de carrières

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3.3

Énergie renouvelable

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4

Corridors de transport et de service

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4.1

Routes et voies ferrées

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4.2

Lignes de services publics

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4.3

Voies de transport par eau

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4.4

Corridors aériens

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5

Utilisation des ressources biologiques

Toutes les UD

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

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5.2

Cueillette de plantes terrestres

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5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

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5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

Épinoche à trois épines géante

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Misty

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

La collecte de spécimens à des fins scientifiques nécessite un permis et est encadrée par des lignes directrices précises (comprend l’échantillonnage létal et la collecte de spécimens vivants). Une interdiction d’appâts est en vigueur dans l’ensemble de la province.

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Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

La collecte de spécimens à des fins scientifiques nécessite un permis et est encadrée par des lignes directrices précises (comprend l’échantillonnage létal). Une interdiction d’appâts est en vigueur dans l’ensemble de la province.

sans objet sans objet

Lac Enos

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

La collecte de spécimens à des fins scientifiques nécessite un permis et est encadrée par des lignes directrices précises (comprend l’échantillonnage létal). Une interdiction d’appâts est en vigueur dans l’ensemble de la province.

6

Intrusions et perturbations humaines

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6.1

Activités récréatives

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6.2

Guerre, troubles civils et exercices militaires

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6.3

Travail et autres activités

Épinoche à trois épines géante

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sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

sans objet sans objet sans objet sans objet

Les activités de marquage‑recapture non létales nécessitent un permis et sont encadrées par des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens à des fins scientifiques. Les transferts sont interdits.

sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

sans objet sans objet sans objet sans objet

Les activités de marquage‑recapture non létales nécessitent un permis et sont encadrées par des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens à des fins scientifiques. Les transferts sont interdits.

sans objet sans objet

Lac Enos

sans objet sans objet sans objet sans objet

Les activités de marquage‑recapture non létales nécessitent un permis et sont encadrées par des lignes directrices relatives à la collecte de spécimens à des fins scientifiques. Les transferts sont interdits.

7

Modifications des systèmes naturels

Épinoche à trois épines géante

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
sans objet sans objet

Lac Misty

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée‑faible

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée‑faible

sans objet
sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée‑faible

sans objet
sans objet sans objet

Lac Enos

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

7.1

Incendies et suppression des incendies

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7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

Épinoche à trois épines géante

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Épinoche à trois épines lisse

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Lac Misty

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Lac Paxton

Faible

Généralisée (71‑100 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les permis d’utilisation des eaux du lac Paxton continuent d’autoriser des prélèvements importants par rapport au volume des lacs et à la taille des bassins versants. L’impact de l’utilisation passée et actuelle de l’eau est incertain.

sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Moyen‑faible

Généralisée (71‑100 %)

Modérée‑légère (1‑30 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Enos

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

7.3

Autres modifications de l’écosystème

Épinoche à trois épines géante

Inconnu

Généralisée (71‑100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
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Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée‑faible

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée‑faible

La menace posée par l’introduction d’EAE est probablement élevée. Des évaluations des risques ont permis de conclure que, dans la plupart des régions de la Colombie-Britannique, la probabilité que des espèces envahissantes de poissons s’établissent après leur introduction était élevée à très élevée, et que l’ampleur probable de l’incidence écologique dans les petits plans d’eau était très élevée.

sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Modérée‑faible

Parmi les paires sympatriques, la paire du lac Little Quarry est particulièrement vulnérable aux EAE qui ont une incidence sur la végétation de la zone littorale et les herbiers de macrophytes (qui sont des aires de reproduction importantes et qui favorisent le maintien de sites de reproduction distincts), car ses effectifs sont considérablement plus faibles.

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Lac Enos

Très élevé

Généralisée (71‑100 %)

Extrême (71‑100 %)

Élevée (menace toujours présente)

L’écrevisse signal a déjà envahi le lac Enos et aurait contribué à l’élimination des obstacles à la reproduction entre les formes benthique et limnétique ainsi qu’à la transformation de la paire d’espèces en une population hybride dans le lac Enos.

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

Épinoche à trois épines géante

Faible

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Épinoche à trois épines lisse

Très élevé-élevé

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Lac Misty

Très élevé-élevé

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Lac Paxton

Très élevé

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Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Très élevé

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Lac Little Quarry

Très élevé

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Lac Enos

Très élevé

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8.1

Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes

Épinoche à trois épines géante

Faible

Grande (31-70 %)

Légère (1-10 %)

Élevée (menace toujours présente)

Voir l’annexe 1.

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Épinoche à trois épines lisse

Très élevé-élevé

Généralisée (71-100 %)

Extrême-élevée (31-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

Voir l’annexe 2.

sans objet sans objet

Lac Misty

Très élevé-élevé

Généralisée (71-100 %)

Extrême-élevée (31-100 %)

Modérée-faible

Voir l’annexe 3.

sans objet sans objet

Lac Paxton

Très élevé

Généralisée (71-100 %)

Extrême (71-100 %)

Modérée-faible

Des évaluations des risques ont permis de conclure que, dans la plupart des régions de la Colombie-Britannique, la probabilité que des espèces envahissantes de poissons prédateurs s’établissent après leur introduction était élevée à très élevée, et que l’ampleur probable de l’incidence écologique dans les petits plans d’eau était très élevée.

sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Très élevé

Généralisée (71-100 %)

Extrême (71-100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

Parmi les paires sympatriques, la paire du ruisseau Vananda est la plus accessible.

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Lac Little Quarry

Très élevé

Généralisée (71-100 %)

Extrême (71-100 %)

Modérée-faible

Parmi les paires sympatriques, la paire du lac Little Quarry est la moins accessible, mais elle se trouve tout de même dans une zone géographique où la menace globale que représentent les EAE est élevée.

sans objet sans objet

Lac Enos

Très élevé

Généralisée (71-100 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (menace toujours présente)

Les effets de l’écrevisse signal, qui est déjà présente dans le lac et a entraîné l’effondrement de la paire du lac Enos en une population hybride, sont probablement attribuables à des modifications de l’habitat (prises en compte sous la menace 7.3), mais les écrevisses sont des omnivores voraces dans les zones littorales et peuvent être d’importants prédateurs des nids.

8.2

Espèces indigènes problématiques

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8.3

Matériel génétique introduit

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9

Pollution

Épinoche à trois épines géante

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Épinoche à trois épines lisse

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
sans objet sans objet

Lac Misty

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Modérée-faible

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Négligeable

Grande (31-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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sans objet sans objet

Lac Enos

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9.1

Eaux usées domestiques et urbaines

Épinoche à trois épines géante

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sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
sans objet sans objet

Lac Misty

Négligeable

Généralisée (71-100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

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sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Négligeable

Grande (31-70 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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sans objet sans objet

Lac Enos

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9.2

Effluents industriels et militaires

Épinoche à trois épines géante

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sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

Non calculé (en dehors de la période d’évaluation)

Généralisée (71-100 %)

Extrême-élevée (31-100 %)

Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 générations)

Déversement catastrophique associé au transport routier.

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Lac Paxton

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sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Non calculé (en dehors de la période d’évaluation)

Grande (31-70 %)

Modérée-légère (1-30 %)

Faible-non significative/ négligeable

Une route longe certaines parties des rives. Les risques de déversement sont faibles (compte tenu du type de route et de la densité de la circulation routière), mais l’impact pourrait être important.

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Lac Little Quarry

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sans objet sans objet

Lac Enos

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9.3

Effluents agricoles et sylvicoles

Épinoche à trois épines géante

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sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

Faible

Généralisée (71-100 %)

Légère (1-10 %)

Modérée-faible

Sédimentation causée par l’exploitation forestière.

sans objet sans objet

Lac Paxton

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sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

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sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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sans objet sans objet

Lac Enos

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9.4

Déchets solides et ordures

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9.5

Polluants atmosphériques

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9.6

Apports excessifs d’énergie

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10

Phénomènes géologiques

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10.1

Volcans

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10.2

Tremblements de terre et tsunamis

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10.3

Avalanches et glissements de terrain

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11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Toutes les UD

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Misty

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Little Quarry

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Enos

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet

11.1

Déplacement et altération de l’habitat

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11.2

Sécheresses

Épinoche à trois épines géante

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sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

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Lac Paxton

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Toutes les paires d’espèces sont vulnérables; le prélèvement d’eau exacerbe probablement la menace. Les sécheresses qui touchent le littoral auront probablement des effets directs sur les individus reproducteurs limnétiques, mais aussi indirects sur les individus benthiques, car elles réduiront le nombre de sites de reproduction distincts et augmenteront les risques d’hybridation.

sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

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sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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Idem

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Lac Enos

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Idem

11.3

Températures extrêmes

Épinoche à trois épines géante

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sans objet sans objet

Épinoche à trois épines lisse

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Lac Misty

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Lac Paxton

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Un taux de mortalité élevé des mâles adultes a été observé dans les nids du lac Paxton après des journées de chaleur extrême; toutes les paires d’espèces sont vulnérables. Dolph Schluter a constaté un nombre élevé de mâles morts dans les eaux peu profondes lorsque les températures augmentent rapidement; ces cas de mortalité sont sans doute associés au stress de la reproduction. D’autres mâles ont été observés en train d’établir de nouveaux territoires aux mêmes endroits au même moment. Les journées chaudes seront probablement plus fréquentes sous l’effet des changements climatiques, ce qui pourrait avoir une incidence sur la reproduction si les mâles meurent alors qu’ils s’occupent des nids dans les eaux peu profondes (moins de 1 m). Les individus limnétiques seront probablement plus touchés que les individus benthiques, qui construisent leurs nids dans des eaux plus profondes.

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Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

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sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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Idem

sans objet sans objet

Lac Enos

sans objet sans objet sans objet sans objet

Idem

11.4

Tempêtes et inondations

Épinoche à trois épines géante

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Épinoche à trois épines lisse

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sans objet sans objet

Lac Misty

Inconnu

Généralisée (71-100 %)

Inconnue

Élevée (menace toujours présente)

sans objet
sans objet sans objet

Lac Paxton

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sans objet sans objet

Réseau hydrographique du ruisseau Vananda

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sans objet sans objet

Lac Little Quarry

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