Buse rouilleuse (Buteo regalis) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2021

Titre officiel : Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la Buse rouilleuse Buteo regalis au Canada

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Préoccupante 2021

Matériel appartenant à des tierces parties

Suite à l’Avis pour ce site Web, certaines photos ainsi que certains dessins et éléments graphiques se trouvant dans les documents produit par le COSEPAC peuvent être assujettis à des droits d'auteur appartenant à d'autres organisations et personnes. Dans de tels cas, des restrictions concernant l’utilisation, la reproduction, la communication de telles œuvres protégées par le droit d’auteur peuvent s'appliquer, et il peut être nécessaire de demander l'autorisation aux détenteurs de ces droits, avant de reproduire, utiliser ou communiquer ces œuvres.

Photo d’une Buse rouilleuse perchée sur un poteau de clôture.
Buse rouilleuse
Information sur le document

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2021. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Buse rouilleuse (Buteo regalis) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xi + 50 p. (https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril.html).

Rapports précédents : COSEPAC. 2008. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Buse rouilleuse (Buteo regalis) au Canada – Mise à jour, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 25 p. (Registre public des espèces en péril)

Schmutz, K. J. 1995. COSEWIC update status report on the Ferruginous Hawk Buteo regalis in Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, 1-15 p.

Schmutz, K. J. 1980. COSEWIC status report on the Ferruginous Hawk Buteo regalis in Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, 1-25 p.

Note de production : Le COSEPAC remercie Andrew Gregg Horn d’avoir rédigé le rapport de situation sur la Buse rouilleuse (Buteo regalis) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Marcel Gahbauer, coprésident du Sous-comité des spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site web : www.cosepac.ca

Also available in English under the title “COSEWIC Assessment and Status Report on the Ferruginous Hawk Buteo regalis in Canada.”

Illustration/photo de la couverture : Buse rouilleuse — Photo : Beatriz Prieto (avec autorisation).

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Avril 2021

Nom commun : Buse rouilleuse

Nom scientifique : Buteo regalis

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : Cette buse de grande taille est le seul oiseau de proie endémique dans les prairies de l’Amérique du Nord. Son aire de répartition canadienne est en grande partie limitée au sud des Prairies en Alberta et en Saskatchewan, et quelques individus se trouvent dans le sud-ouest du Manitoba. Les tendances globales de la population sont demeurées stables ou ont légèrement augmenté au cours des trois dernières générations, malgré la perte continue d’habitats de nidification et d’alimentation. Le changement de statut de l’espèce reflète une amélioration des tendances de la population depuis la dernière évaluation, mais tient compte du fait que l’espèce pourrait redevenir « menacée » si les menaces, comme le déplacement causé par la production d’énergie, la compétition accrue pour l’habitat de nidification, la perturbation des sites de nidification ainsi que la persécution des proies, ne sont pas gérées de manière efficace.

Répartition : Alberta, Saskatchewan et Manitoba.

Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1980. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en avril 1995. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en avril 2008. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en mai 2021.

COSEPAC Résumé

Buse rouilleuse
Buteo regalis

Description et importance de l’espèce sauvage

La Buse rouilleuse est la plus grande buse d’Amérique du Nord et le seul oiseau de proie qui est endémique aux prairies du continent. La plupart des individus présentent des parties inférieures pâles et un dos de couleur orange rouille, mais certains individus sont brun foncé et leur queue est de couleur beaucoup plus pâle.

Répartition

L’aire de reproduction de la Buse rouilleuse s’étend des provinces des Prairies jusque dans le sud-ouest des États-Unis, et son aire d’hivernage, du sud-ouest des États-Unis jusque dans le nord du Mexique. En 1980, l’extrémité nord de l’aire de répartition canadienne s’était rétractée de 150 à 350 km au sud de sa limite historique, probablement en raison de facteurs tels que les tirs, la disponibilité réduite des proies et la perte d’habitat.

Habitat

La Buse rouilleuse a besoin de milieux ouverts, notamment des prairies, des steppes arbustives ou des régions arides, et elle niche habituellement dans des éléments élevés, comme des arbres ou des plateformes de nidification. La densité des nids et la probabilité de réutilisation des nids d’une année à l’autre sont plus élevées dans les paysages qui présentent moins de 50 % de terres cultivées. La disponibilité d’habitats de nidification et d’hivernage privilégiés a connu un déclin de plus de 80 % jusqu’à présent et continue de diminuer.

Biologie

La Buse rouilleuse se reproduit pour la première fois à l’âge de deux ans, a une couvée de deux à huit œufs, et élève de deux à trois jeunes, en moyenne, chaque année. La durée d’une génération est estimée à près de 7 ans. Comparativement à d’autres oiseaux de proie, la Buse rouilleuse a un régime alimentaire spécialisé, préférant grandement le spermophile de Richardson comme proie, et elle est plus facilement perturbée par les activités humaines se déroulant près des nids.

Taille et tendances des populations

Selon des relevés ciblant précisément la Buse rouilleuse nicheuse, la population canadienne compterait de 3 000 à 4 000 individus matures. Les données du Relevé des oiseaux nicheurs indiquent d’importantes augmentations de population à long terme au Canada et aux États-Unis, mais seulement une tendance légèrement positive dans les deux pays pour les trois dernières générations (1998-2019), les augmentations continues dans certaines régions étant contrebalancées par des déclins dans d’autres. Des relevés effectués en Alberta et visant précisément la Buse rouilleuse semblent indiquer des effectifs à peu près stables ou en légère augmentation au cours de la période la plus récente disponible (2000-2015), tandis que le nombre de nids au Manitoba a diminué considérablement au cours des trois dernières générations. La population de la Saskatchewan n’a pas fait l’objet d’un suivi suffisamment détaillé pour permettre de déterminer une tendance provinciale à partir de relevés ciblés.

Menaces et facteurs limitatifs

Les menaces qui pèsent sur la Buse rouilleuse englobent la perte de sites de nidification, la réduction du nombre de proies disponibles, les perturbations dues à la production d’énergie et à l’agriculture, les collisions avec des véhicules et des infrastructures ainsi que les changements climatiques et les phénomènes météorologiques violents. Toutefois, au cours des dernières années, l’impact de certaines de ces menaces a pu être partiellement compensé par des mesures de rétablissement.

Protection, statuts et classements

La Buse rouilleuse est inscrite comme étant menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral, en voie de disparition en vertu du Wildlife Act de l’Alberta, et menacée en vertu de la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba. L’espèce n’est pas inscrite au Wild Species at Risk Regulations de la Saskatchewan. NatureServe accorde à l’espèce la cote « apparemment non en péril (G4) » à l’échelle mondiale, « vulnérable (N3) » au Canada et « apparemment non en péril (N4) » aux États-Unis. Au Canada, l’espèce est cotée « vulnérable (S3) » en Saskatchewan, mais « en péril à vulnérable (S2S3) » en Alberta et « gravement en péril (S1) » au Manitoba, et elle est cotée « vulnérable » ou en péril dans les États bordant la frontière avec les États-Unis où elle a été évaluée.

Résumé technique

Buteo regalis
Buse rouilleuse
Ferruginous Hawk
Répartition au Canada : Alberta, Saskatchewan et Manitoba.

Données démographiques
Catégorie Information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population). 6,9 ans (Bird et al., 2020)
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Non. Selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs et des relevés effectués en Alberta, il y a une stabilité et une augmentation inférées de la population.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [5 ans ou 2 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Sans objet. La population connaît une stabilité ou une augmentation inférées.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [10 dernières années ou 3 dernières générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans]. Augmentation inférée de 16 % au cours de 21 ans (1998-2019), selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs au Canada.
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu, mais, d’après l’évaluation des menaces, un déclin est prévu.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [10 ans ou 3 générations, selon la période la plus longue, jusqu’à un maximum de 100 ans] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? a. Sans objet
b. Sans objet
c. Sans objet
De manière générale, la population ne connaît pas de déclin.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non
Information sur la répartition
Catégorie Information
Superficie estimée de la zone d’occurrence 237 000 km2, calculée selon la méthode du plus petit polygone convexe autour des occurrences connues dans l’aire de reproduction.
Indice de zone d’occupation (IZO), établi à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté. Non estimé, car la répartition à l’échelle d’une grille à carrés de 2 km de côté est incertaine, mais elle est presque certainement supérieure à 2 000 km2.
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? a. Non
b. Non
Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant). Inconnu, mais certainement supérieur à 10 étant donné le nombre de sites auxquels les principales menaces pourraient toucher l’espèce.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Oui, un déclin observé au cours des trois dernières générations au Manitoba.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de la zone d’occupation? Oui, du moins, au Manitoba, des pertes ont été observées à l’échelle locale au cours des trois dernières générations.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Sans objet; aucune sous-population n’est reconnue au Canada.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités? Non
Un déclin continu de l’habitat est-il [observé, déduit ou projeté] dans [la surface, l’étendue ou la qualité]? Oui. Il y a un déclin observé et prévu de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat de reproduction.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non, une seule population est reconnue au Canada.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)

Total (aucune sous-population reconnue) : 3 000-4 000 Somme des estimations provinciales.

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Inconnue; aucune analyse n’a été effectuée.

Menaces

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui (voir l’annexe A); impact global des menaces : élevé.

Principales menacées déterminées :

  1. UICN 7, Modifications des systèmes naturels (impact faible à moyen)
  2. UICN 2, Agriculture et aquaculture (impact faible)
  3. UICN 3, Production d’énergie et exploitation minière (impact faible)
  4. UICN 3, Corridors de transport et de service (impact faible)
  5. UICN 5, Utilisation des ressources biologiques (impact faible)
  6. UICN 8, Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact faible)
  7. UICN 11, Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact faible)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Catégorie Information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Stable. La population des États-Unis a augmenté de 4 % au cours des trois dernières générations, dont une variation de -27 % en Idaho et de +43 % au Montana, les deux États les plus susceptibles de fournir des individus immigrants à la population canadienne.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui.
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui, bien que l’habitat connaisse un déclin de son étendue et de sa qualité.
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Oui, mais plus lentement que par le passé.
Les conditions de la population source (extérieure) se détériorent-elles? Oui.
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Non.
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non, bien qu’une immigration se produise, il est peu probable qu’elle soit suffisante pour sauver la population si les conditions continuent de se détériorer tant au Canada que dans les États adjacents.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non.

Historique du statut

Historique du statut du COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1980. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en avril 1995. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en avril 2008. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en mai 2021.

Statut et justification de la désignation

Statut : Préoccupante

Code alphanumérique : Sans objet

Justification de la désignation : Cette buse de grande taille est le seul oiseau de proie endémique dans les prairies de l’Amérique du Nord. Son aire de répartition canadienne est en grande partie limitée au sud des Prairies en Alberta et en Saskatchewan, et quelques individus se trouvent dans le sud-ouest du Manitoba. Les tendances globales de la population sont demeurées stables ou ont légèrement augmenté au cours des trois dernières générations, malgré la perte continue d’habitats de nidification et d’alimentation. Le changement de statut de l’espèce reflète une amélioration des tendances de la population depuis la dernière évaluation, mais tient compte du fait que l’espèce pourrait redevenir « menacée » si les menaces, comme le déplacement causé par la production d’énergie, la compétition accrue pour l’habitat de nidification, la perturbation des sites de nidification ainsi que la persécution des proies, ne sont pas gérées de manière efficace.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Les résultats du Relevé des oiseaux nicheurs indiquent que la population a augmenté de 16 % au cours des trois dernières générations (21 ans).

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. Zone d’occurrence de 237 000 km2 et IZO supérieur à 2 000 km2; les deux excèdent les seuils établis.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. Aucun déclin du nombre d’individus matures n’a été observé.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. L’estimation de 3 000-4 000 individus matures dépasse les seuils du critère D1, et la population n’est pas vulnérable à un déclin rapide et considérable.

Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Préface

Depuis le dernier rapport de situation sur la Buse rouilleuse (COSEWIC, 2008), les projets d’atlas d’oiseaux nicheurs et les relevés ciblant l’espèce ont fourni de nouveaux renseignements sur la taille et les tendances de la population. Des recherches sur de nombreux aspects de la biologie de l’espèce, notamment les déplacements, l’utilisation de l’habitat, la biologie de reproduction et les réactions aux perturbations, ont permis de clarifier considérablement les lacunes dans les connaissances du précédent rapport de situation (p. ex. REACT, 2016; Martin et al., 2017b; Ng et al., soumis). Ces nouveaux relevés et ces nouvelles études permettent de revoir et d’approfondir considérablement les renseignements contenus dans le rapport de situation précédent, notamment en ce qui concerne la biologie et les tendances de l’espèce ainsi que les menaces qui pèsent sur celle-ci. Les mesures mises en œuvre pour améliorer la survie et le succès de reproduction de la Buse rouilleuse au Canada comprennent la construction de plateformes de nidification artificielles, l’installation de marqueurs sur les lignes de transport d’électricité afin de réduire les risques de collision, et la mise en œuvre de lignes directrices sur les distances de recul pour les activités de l’industrie de l’énergie. La Buse rouilleuse fait partie des espèces ciblées par le Plan d’action visant plusieurs espèces en péril dans le sud-ouest de la Saskatchewan – South of the Divide (Environment and Climate Change Canada), et un programme de rétablissement de l’espèce est en cours d’élaboration.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2021)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Nom scientifique : Buteo regalis
Nom français : Buse rouilleuse
Nom anglais : Ferruginous Hawk
Classification : Classe : Oiseaux
Ordre : Accipitriformes
Famille : Accipitridés

La classification retenue est celle proposée par l’American Ornithological Society (AOU, 1998; Chesser et al., 2019). La Buse rouilleuse est la plus grande des buses (du genre Buteo) d’Amérique du Nord, qui sont des rapaces dotés de larges ailes et des spécialistes du vol plané. La Buse rouilleuse est l’espèce la plus apparentée à la Buse de Chine (B. hemilasius), présente en Asie centrale (Ng et al., 2017).

Description morphologique

Les mesures approximatives de la Buse rouilleuse vont comme suit : 60 cm de longueur (du bec à la queue), 150 cm d’envergure et 1,5 kg de masse. Elle se distingue des autres buses par sa taille plus grande et ses ailes plus longues (qui sont souvent tenues légèrement relevées pendant le vol), ses parties inférieures et sa queue essentiellement blanches, et ses épaules et son dos orange rouille. Certains individus ont un plumage brun foncé et des plumes dont la bordure est de couleur rouille, et leur queue est pâle, ce qui les caractérise. Les femelles sont de plus grande taille que les mâles, d’environ 50 % en ce qui concerne le poids et de 5 à 15 % pour les autres mesures (Ng et al., 2017).

Structure spatiale et variabilité de la population

Des travaux effectués par le passé ont laissé entendre que les Rocheuses pourraient empêcher la dispersion (COSEWIC, 2008). Toutefois, de récentes études de suivi indiquent que des individus traversent régulièrement les Rocheuses, et les éléments de preuve sont insuffisants pour délimiter des sous-populations (Watson et al., 2018). Aucune sous-espèce n’a été décrite (Ng et al., 2017).

Unités désignables

Une seule unité désignable est reconnue, en raison du manque d’éléments prouvant l’existence de sous-populations distinctes, comme dans les rapports de situation précédents (p. ex. COSEWIC, 2008).

Importance de l’espèce

La Buse rouilleuse est la plus grande espèce de buse d’Amérique du Nord et, à l’échelle mondiale, seule la Buse de Chine pourrait être de plus grande taille. Elle est le seul oiseau de proie qui est endémique aux prairies d’Amérique du Nord. Le présent rapport ne comporte aucune connaissance traditionnelle autochtone propre à cette espèce. Cependant, la Buse rouilleuse, comme toutes les espèces, est importante pour les peuples autochtones qui reconnaissent les interrelations de toutes les espèces au sein de l’écosystème.

Répartition

Aire de répartition mondiale

La Buse rouilleuse est endémique à la partie intérieure ouest de l’Amérique du Nord. Son aire de reproduction s’étend dans le nord des Grandes Plaines, du sud du Canada au sud-ouest des États-Unis, et dans les bassins intérieurs et les chaînes de montagnes, de l’État de Washington à l’Arizona. Les Rocheuses séparent l’aire de reproduction en parties est et ouest. L’aire d’hivernage s’étend de la Californie au Nebraska, au sud jusqu’à la Basse-Californie et au centre-nord du Mexique (figure 1).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 1. Aires de reproduction et d’hivernage de la Buse rouilleuse (carte préparée par L. Burns).
Description longue

Carte montrant les aires de reproduction et d’hivernage de la Buse rouilleuse en Amérique du Nord. 

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Ferruginous Hawk (Buteo regalis) = Buse rouilleuse (Buteo regalis)
Global Distribution= Aire de répartition mondiale
Legend= Légende
Breeding Distribution= Aire de reproduction
Wintering Distribution= Aire d’hivernage
Provincial/State Boundary= Frontière province-État
Canada Lambert Conformal Conic Projection= Projection conique conforme de Lambert du Canada
1: 20,000,000 = 1 : 20 000 000
Kilometers= Kilomètres
©2017. Her Majesty the Queen in Right of Canada= ©2017. Sa Majesté la Reine du chef du Canada
Canada = Canada
United States of America= États-Unis
Mexico= Mexique

Aire de répartition canadienne

Le Canada englobe environ 10 % de l’aire de reproduction de la Buse rouilleuse. L’espèce se reproduit dans le sud-est de l’Alberta, le sud de la Saskatchewan et l’extrême sud-ouest du Manitoba (figure 2). La Colombie-Britannique compte deux mentions de nidification confirmées, en 1968 et en 1978 (Campbell et al., 1990), et au moins cinq autres mentions de nidification présumées depuis. Il semblerait toutefois que la plupart des individus observés dans cette province se soient éloignés de leur aire de répartition normale (BC Conservation Data Centre, 2015; Di Corrado, 2015).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 2. Aire de reproduction de la Buse rouilleuse au Canada (carte préparée par L. Burns). L’aire de répartition historique est adaptée à partir de Schmutz et Schmutz (1980) et du rapport du COSEPAC (2008). Les aires de répartition de 1980 à 2009 et de 2010 à 2015 ont été établies par la Raptor Ecology and Conservation Team (REACT) de l’Université de l’Alberta à partir de mentions de nidification dans diverses sources. Les points en Colombie-Britannique indiquent les deux seules mentions de nidification dans cette province.
Description longue

Carte illustrant l’aire de reproduction de la Buse rouilleuse au Canada pendant trois périodes : de 2010 à 2015, de 1980 à 2009, et l’aire historique.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

British Columbia = Colombie-Britannique
United States of America= États-Unis
Ferruginous Hawk(Buteo regalis) = Buse rouilleuse (Buteo regalis)
Breeding Distribution in Canada= Aire de reproduction au Canada
Legend= Légende
2010-2015 Distribution= Aire de répartition de 2010 à 2015
1980-2009 Distribution= Aire de répartition de 1980 à 2009
Historical Distribution= Aire de répartition historique
Provincial Boundary= Frontière provinciale
Universal Transverse Mercator Projection North American 1983 Datum Zn 13= Projection de Mercator transverse universelle du Système de référence nord-américain de 1983, Zn 13
Kilometers= Kilomètres
©2017. Her Majesty the Queen in Right of Canada= ©2017. Sa Majesté la Reine du chef du Canada

La limite septentrionale de l’aire de répartition actuelle (2010-2015) se trouve à 150-350 kilomètres au sud de l’aire de répartition historique connue (figure 2). En Saskatchewan, Houston et Bechard (Houston et Bechard, 1984) ont attribué les premières contractions de l’aire de répartition aux tirs, à la réduction des populations de proies et à la perte d’habitat, y compris la conversion des prairies en terres agricoles et l’empiétement par le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides) en réaction à la suppression des incendies. La contraction supplémentaire apparente de la zone d’occurrence de 2010 à 2015 par rapport à celle de 1980 à 2009 (figure 2) peut être trompeuse, car cette dernière période s’étend sur trois décennies et peut inclure des zones qui n’ont été occupées que pendant le sommet démographique de la fin des années 1980 et du début des années 1990. L’aire de répartition actuelle est considérée comme étant principalement la même depuis dix ans (Alberta Environment and Parks, 2018), sauf au Manitoba, où elle a été réduite de 60 % depuis 2010 (De Smet, comm. pers., 2019).

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence est estimée à 237 000 km2 au Canada, selon la méthode du plus petit polygone convexe entourant l’aire de reproduction actuelle (figure 2). La même méthode a permis d’établir une zone d’occurrence de 470 000 km2 en ce qui concerne l’aire de répartition antérieure, et de 290 000 km2 pour ce qui est des mentions de nidification entre 1980 et 2009. Ainsi, la zone d’occurrence a connu un déclin de 50 % par rapport à sa superficie initiale, mais la majeure partie du changement s’est produit il y a plus de 40 ans (figure 2; Soares, comm. pers., 2018).

L’indice de zone d’occupation (IZO) est difficile à calculer pour cette espèce. Toutefois, compte tenu de l’estimation de la population d’au moins 3 000 oiseaux nicheurs (voir Abondance, ci-dessous) et de la taille moyenne des domaines vitaux des individus au Canada, qui est de 31,8 km2 (REACT, données inédites), il est très peu probable que de nombreux carrés de 2 km de côté soient occupés par plus d’un couple, de sorte que l’IZO est presque certainement supérieure à 2 000 km2.

Activités de recherche

La Buse rouilleuse est facile à identifier et présente un intérêt particulier pour les naturalistes en raison de sa rareté relative. Sa répartition est donc bien représentée par des sources telles que eBird (2018) et les atlas provinciaux d’oiseaux nicheurs (voir Activités et méthodes d’échantillonnage, ci-dessous). Des renseignements plus détaillés sur la répartition et l’abondance sont accessibles grâce aux relevés systématiques qui ciblent l’espèce dans les trois provinces où elle se reproduit. En 2013, la Raptor Ecology and Conservation Team (REACT) de l’Université de l’Alberta a mené des recherches dans l’aire de répartition de l’espèce en Alberta et en Saskatchewan pour trouver des couples nicheurs, puis a utilisé un modèle établissant des liens entre l’abondance relative des nids et l’habitat pour estimer la population totale. En Alberta, Alberta Environment and Parks effectue des relevés pour estimer le nombre de couples nicheurs tous les cinq ans (Redman, 2016). Un programme semblable aux relevés que REACT effectue en Alberta a débuté en Saskatchewan en 2018 (Government of Saskatchewan, 2018). Au Manitoba, Manitoba Sustainable Development effectue des relevés annuels visant la Buse rouilleuse, qui sont considérés comme une mesure fiable de la population, car un petit nombre d’individus nichent dans une petite zone à cet endroit (De Smet, comm. pers., 2019).

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Habitat de reproduction

Tout au long de l’année, la Buse rouilleuse utilise les prairies, les steppes arbustives et les zones arides ouvertes (Ng et al., 2017). Au Canada, elle se reproduit dans les paysages de prairie composés principalement de graminées, particulièrement ceux qui présentent un mélange équilibré de terres cultivées et de prairies (Ng, 2019). La densité des nids et le succès de nidification sont plus élevés dans les paysages où la densité des lisières est faible à modérée (< 80 km dans des cercles d’un rayon de 2,5 km), comme aux endroits où des prairies bordent des terres cultivées ou sont traversées par des routes (REACT, 2016; Ng, 2019). Certaines études indiquent que des niveaux modérés de terres cultivées (10-30 %) pourraient être privilégiés, car le spermophile de Richardson (Urocitellus richardsonii), principale proie de la buse, y est plus abondant (Schmutz et Hungle, 1989; Zelenak et Rotella, 1997). Néanmoins, le taux d’apport de proies aux oisillons de 83 nids en Alberta n’était pas lié aux éléments du paysage (Ng, 2019). Une augmentation du pourcentage de terres cultivées, même au-delà de 50 %, ne semble pas affecter le succès de nidification (De Smet et Conrad, 1991; REACT, 2016; Ng, 2019), mais pourrait réduire la réutilisation de nids en particulier, mais peut-être pas la réutilisation de territoires, d’une année à l’autre (REACT, 2016).

La Buse rouilleuse défend autour de son nid un territoire dont la superficie varie grandement, de 3 à 136 km2 (REACT, 2016), possiblement en fonction de la disponibilité des proies (Leary et al., 1998). Les sites de nidification sont habituellement occupés de nouveau d’une année à l’autre, surtout si les proies sont abondantes (Wallace et al., 2016a) et si la nidification précédente a donné lieu à l’envol des jeunes (White et Thurow, 1985; REACT, 2016).

Les nids sont de taille très variable et sont composés de bâtons de bois mort et sec, d’os et d’autres débris, souvent garnis de matériaux plus fins, comme du fumier, de la tourbe ou de l’écorce (Ng et al., 2017). Les nids sont construits sur une grande variété de substrats, mais presque tous sont des éléments surélevés par rapport au paysage ouvert et relativement plat environnant. Plus de la moitié des sites de nidification sont des arbres ou des arbustes, mais ils comprennent également des falaises, des pentes, des buttes, des crêtes et autres escarpements, des poteaux et des tours de services publics, des meules de foin et des plateformes de nidification artificielles (Ng et al., 2017). En général, les sites de nidification sont plus bas que ceux des autres grands oiseaux de proie dans l’aire de répartition de l’espèce, et ils peuvent se trouver au sol lorsqu’aucun site surélevé n’est accessible.

Habitat de migration et d’hivernage

Pendant la migration et l’hiver, la Buse rouilleuse se trouve dans les zones arides, les steppes arbustives et les prairies, se concentrant souvent aux endroits où les spermophiles (famille des Sciuridés, sous-famille des Xérinés), les chiens de prairie (Cynomys ludovicianus) ou les gaufres (famille des Géomyidés) sont abondants (Ng et al., 2017).

Tendances en matière d’habitat

Depuis l’arrivée des colons européens, plus de 87 % des prairies indigènes canadiennes ont disparu (Samson et al., 2004), et l’aire de répartition de la Buse rouilleuse a connu des réductions importantes dès les années 1930 (Smith et al., 2019). La perte d’habitat a récemment ralenti, mais elle se poursuit dans les Grandes Plaines à un rythme de 1 à 5 % par an (Gage et al., 2016).

Le caractère convenable de l’habitat de prairie de la Buse rouilleuse dépend de certaines caractéristiques de l’habitat, notamment les sites de nidification et la disponibilité des proies, comme l’indique la section Menaces et facteurs limitatifs ci-dessous.

Biologie

La majeure partie de la présente section est fondée sur Ng et al. (Ng et al., 2017) et des recherches sur l’espèce que REACT a récemment menées en Alberta et en Saskatchewan.

Cycle vital et reproduction

La Buse rouilleuse a une longévité de 20 ans ou plus, et elle commence à se reproduire à l’âge de 2 ans (Ng et al., 2017). BirdLife International estime la durée d’une génération de l’espèce à 6,86 ans (Bird et al., 2020).

Au Canada, les nids contiennent des œufs en avril ou en mai et l’éclosion débute en mai. La taille moyenne d’une couvée est de 2 à 4 œufs (mais varie de 1 à 8 œufs), et de 2 à 3 oisillons sont habituellement élevés jusqu’à l’envol (Ng et al., 2017). Les jeunes prennent leur envol de 38 à 50 jours après l’éclosion, et ils demeurent dans leur territoire natal jusqu’à 3 semaines après l’envol (Ng et al., 2017).

Le taux de survie après l’envol varie de 30 à 70 %, selon l’étude et le site. Parmi les nids surveillés en Alberta et en Saskatchewan pendant 3 décennies (n = 6 687), le taux de survie apparent (calculé à partir des taux de retour) des individus pendant la première année suivant leur éclosion était de 0,55 (écart-type de 0,147) et le taux de survie annuel des adultes était de 0,708 (écart-type de 0,024, n = 115; Martin et al., 2008). Les résultats d’une étude menée en Utah à partir d’un échantillon de taille beaucoup plus petite (n = 13) indiquaient un taux de survie inférieur pendant la première année et légèrement supérieur par la suite (34 % et 75 %, respectivement; Woffinden et Murphy, 1989).

De 20 à 40 % des échecs de nidification sont attribuables aux forts vents (Gilmer et Stewart, 1983; Martin et al., 2016) et 20 %, à la prédation, probablement le plus souvent par le Grand-Duc d’Amérique (Bubo virginianus; REACT, données inédites). Les causes connues de la mortalité des adultes sont les collisions, l’électrocution, les tirs et l’utilisation de pesticides. Il se peut toutefois que les individus qui meurent de ces manières soient plus susceptibles d’être récupérés et signalés, ce qui fausse la fréquence relative de ces causes de mortalité.

Physiologie et adaptabilité

Les perturbations répétées ou intenses causées par des activités humaines au début de la période de nidification peuvent amener la Buse rouilleuse à abandonner son nid, ce qui est peut-être plus fréquent que chez d’autres oiseaux de proie. Une fois que les oisillons sont âgés d’au moins 10 jours et donc capables d’assurer leur thermorégulation, l’activité humaine dans un rayon de 500 m peut encore amener les adultes ou les oisillons plus âgés à quitter prématurément le nid, mais l’abandon est moins probable (Keeley et Bechard, 2011; REACT, 2016; Nordell et al., 2017b).

Selon des observations, le stress thermique entraîne la mortalité des oisillons dans les zones sans ombre, en particulier sur des surfaces chaudes comme les rochers ou les parois de falaise où la chaleur se reflète (Ng, comm. pers., 2019).

Déplacements et dispersion

Depuis le nord de son aire de répartition, y compris le Canada, la Buse rouilleuse migre vers des zones d’hivernage plus méridionales. Les jeunes partent les premiers, à compter de la fin d’août, et les adultes partent aussi tard que le début d’octobre, et ceux qui sont en âge de se reproduire reviennent en mars ou en avril (Ng et al., 2017). Des haltes de 3 à 6 semaines pendant la migration d’automne sont connues grâce à des individus nicheurs de l’État de Washington munis d’un émetteur satellite (qui se sont initialement dispersés vers le nord-est, en faisant une halte en Alberta, en Saskatchewan et au Montana), et grâce à des individus nicheurs de l’Alberta et de la Saskatchewan (qui ont fait une halte dans certains États, du Dakota du Nord au Nebraska; Ng et al., 2017). En hiver, les juvéniles peuvent parcourir de grandes distances (sur des milliers de kilomètres), mais, en général, les adultes reviennent chaque année aux mêmes sites d’hivernage (Watson et Pierce, 2003).

Relations interspécifiques

Régime alimentaire

Au Canada et aux États-Unis, à l’est des Rocheuses, la Buse rouilleuse se nourrit principalement de spermophiles (Ictidomys, Poliocitellus et Urocitellus spp.), de chiens de prairie et de gaufres (Geomys et Thomomys spp.). Les spermophiles et les gaufres sont également les principales proies dans l’État de Washington, en Oregon et dans le sud-ouest de l’Idaho, mais dans l’habitat de steppes arbustives à l’ouest des Rocheuses, les lièvres (Lepus spp.) et les lapins à queue blanche (Sylvilagus spp.) sont privilégiés. Dans les deux régions et dans les aires d’hivernage, d’autres vertébrés de tailles petite et moyenne servent également de proies (Ng et al., 2017).

Au Canada, de 85 à 95 % du régime alimentaire de l’espèce se composent de spermophiles de Richardson, tout comme ailleurs dans l’aire de répartition de ce spermophile (Ng et al., 2017). La densité des couples, le succès d’envol et la réutilisation des nids sont associés de manière positive à l’abondance des spermophiles (Schmutz et Hungle, 1989). La consommation d’autres proies (comme des oiseaux, des gaufres, des lièvres et de petits mammifères) pourrait augmenter lorsque les spermophiles se font plus rares (De Smet, 2003).

Prédation des nids et des adultes

Les prédateurs des œufs, des oisillons et des jeunes ayant atteint l’âge de l’envol englobent le Grand-Duc d’Amérique, la Corneille d’Amérique (Corvus brachyrhynchos), le Grand Corbeau (Corvus corax), le raton laveur (Procyon lotor), le blaireau d’Amérique (Taxidea taxus), le lynx roux (Lynx rufus), les renards (Vulpes spp.) et le coyote (Canis latrans; Ng et al., 2017). Un couple d’Aigles royaux (Aquila chrysaetos) a été observé en train de tuer une Buse rouilleuse adulte (Buhler et al., 2000), mais aucune autre prédation des adultes n’a été signalée (Ng et al., 2017). Néanmoins, les femelles adultes sont probablement vulnérables à la mort ou aux blessures causées par le Grand-Duc d’Amérique lorsqu’elles se trouvent sur les nids la nuit, pendant l’incubation ou la couvaison (Wellicome, comm. pers., 2019).

Relations interspécifiques autres que la prédation

Jusqu’à 5 % des nids précédemment occupés par la Buse rouilleuse peuvent être occupés les années suivantes par d’autres espèces, notamment la Buse de Swainson (Buteo swainsoni), la Buse à queue rousse (Buteo jamaicensis), le Grand-Duc d’Amérique, la Corneille d’Amérique, le Grand Corbeau et la Bernache du Canada (Branta canadensis; Schmutz et al., 1980; Schmutz et al., 1988).

Des interactions agressives avec d’autres oiseaux de proie se produisent, et la Buse rouilleuse peut parfois être délogée de son nid par la Buse de Swainson (Ng et al., 2017). Il n’y a pas de territorialité interspécifique (Ng et al., 2017), mais le succès de reproduction peut être plus faible lorsque des espèces concurrentes, comme la Buse de Swainson ou la Buse à queue rousse, nichent à proximité (Schmutz et al., 1980). Il arrive souvent que des Buses rouilleuses soient observées perchées à côté de nids occupés par des Bernaches du Canada, mais qui étaient occupés par des Buses rouilleuses l’année précédente (Wellicome, comm. pers., 2019).

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

La principale source d’information sur l’abondance et les tendances des populations de nombreuses espèces d’oiseaux terrestres est le Relevé des oiseaux nicheurs (RON), dans le cadre duquel des bénévoles dénombrent toutes les espèces détectées à 50 points uniformément espacés le long de parcours de 39,2 km en bordure de routes, une fois par saison de nidification (Downes et al., 2016). Au Canada, les tendances au fil du temps sont analysées au moyen d’un modèle additif généralisé hiérarchique.

La plupart des oiseaux de proie ont une répartition éparse, ce qui limite les détections et entraîne une variabilité relativement élevée des données (Farmer et al., 2007; Johnson et al., 2019). Dans le cas de la Buse rouilleuse, le RON (et eBird; voir ci-dessous) sous-échantillonne les paysages de prairies contiguës et un petit nombre de routes, où se trouve un pourcentage élevé de l’espèce. Les relevés débutent tôt le matin, avant l’heure à laquelle les individus ont tendance à être actifs, et l’espèce est plus susceptible de se reposer au sol que les autres buses; au moment des relevés, les femelles sont en train de couver, généralement dans des arbres où les feuilles cachent le nid et ses occupants (Wellicome, comm. pers., 2019). Toutefois, ces limites sont constantes au fil du temps et le RON présente un large échantillon annuel de sites qui peut fournir des estimations utiles des tendances de la plupart des oiseaux de proie (Farmer et al., 2007). En ce qui concerne la Buse rouilleuse, la fiabilité statistique des estimations des tendances du RON (une combinaison de couverture géographique, de précision et d’influence de sous-ensembles de points de données) est considérée comme étant moyenne à élevée dans la plupart des régions (Smith et al.; 2014; voir Fluctuations et tendances, ci-dessous).

Des recherches ciblant les adultes nicheurs et les nids dans des zones délimitées, stratifiées par habitat et effectuées avant la feuillaison ont été effectuées dans les trois provinces des Prairies. En Alberta, de 80 à 146 quadrats, mesurant chacun 6,4 x 6,4 km, ont fait l’objet de recherches de nids tous les 5 ans, de 1982 à 1992 et de 2000 à 2015 (Redman, 2016). Les quadrats ont été systématiquement choisis pour représenter des paysages comportant un nombre élevé et faible de terres cultivées, de manière à ce que le nombre de chaque type de terres cultivées dans l’ensemble de l’aire de reproduction puisse être utilisé pour convertir les dénombrements bruts en une estimation de la population (Redman, 2016). Une recherche semblable a été amorcée en Saskatchewan en 2018 (Government of Saskatchewan, 2018), mais elle ne peut être comparée à la recherche exhaustive de couples nicheurs effectuée en 2013 (voir Activités de recherche, ci-dessus). Comme cette recherche n’a été menée qu’une seule fois à ce jour, les tendances ne peuvent pas encore être estimées (Prieto, comm. pers., 2019). Tous les nids de Buse rouilleuse au Manitoba se trouvent dans une petite région surveillée par Sustainable Development (ministère du Développement durable). Ces relevés provinciaux contournent bon nombre des difficultés rencontrées par le RON et fournissent probablement des estimations plus exactes de la taille de la population. Toutefois, comme les relevés de l’Alberta n’ont été effectués que tous les cinq à huit ans, ils offrent un aperçu plus limité des tendances, surtout si l’on tient compte de la variabilité annuelle des effectifs de la population.

Les atlas provinciaux des oiseaux nicheurs peuvent également fournir des renseignements sur les tendances lorsque celles-ci se répètent. Pendant chaque période d’atlas de 5 ans, des bénévoles cherchent toutes les espèces nicheuses dans des carrés de 10 km de côté couvrant une province entière. Ce ne sont pas tous les carrés qui sont étudiés, et les activités de recherche varient même au sein des carrés qui sont étudiés, de sorte que les analyses de données doivent tenir compte de ces variations. Dans l’aire de reproduction de la Buse rouilleuse au Canada, les activités de recherche sont relativement approfondies et cohérentes, et les analyses des données de l’atlas tiennent compte de ces activités. Cependant, seul l’atlas des oiseaux nicheurs de l’Alberta (qui couvre environ la moitié de la population canadienne) a été répété, de 1987 à 1991 et de 2000 à 2005 (Federation of Alberta Naturalists, 2007).

D’autres programmes de surveillance effectuent des relevés des oiseaux qui se reproduisent aux États-Unis ainsi que d’un pourcentage inconnu des oiseaux qui se reproduisent au Canada, mais qui traversent les États-Unis pendant leur migration ou y hivernent. Le Raptor Population Index (indice de population des oiseaux de proie) est une synthèse des dénombrements des individus en migration effectués régulièrement aux endroits d’Amérique du Nord où les individus migrateurs se concentrent (Crewe et al., 2016. En général, l’échantillonnage est cohérent, mais peut être fortement biaisé au niveau du site, en raison de changements dans la participation des observateurs ou dans les trajectoires de vol des oiseaux de proie (Nolte et al., 2016), et au niveau régional, en raison de changements du moment et de la probabilité de la migration (Farmer et al., 2007; Paprocki et al., 2017). De plus, la Buse rouilleuse suit moins les crêtes et autres voies aériennes étroites que les autres oiseaux de proie, et seuls quelques sites de dénombrement permettent de détecter suffisamment de Buses rouilleuses pour estimer les tendances.

Le Recensement des oiseaux de Noël est effectué chaque année, entre le 14 décembre et le 5 janvier. Des bénévoles dénombrent tous les oiseaux rencontrés dans un rayon de 24 km autour des points de dénombrement, dans l’ensemble de l’Amérique du Nord. (Dunn et al., 2005). Ni la sélection des points ni les méthodes de relevé ne sont systématiques, et les détections de Buse rouilleuse sont rares, mais la taille des échantillons est suffisamment importante et l’échantillonnage d’une année à l’autre est suffisamment cohérent pour produire des estimations des tendances lorsqu’elles sont combinées dans toute l’aire d’hivernage. Il est impossible de différencier les tendances de la population canadienne des résultats globaux.

Abondance

Partenaires d’envol a estimé une population canadienne de 22 000 individus matures, d’après la taille de la population mondiale et la superficie de l’aire de répartition (Will et al., 2018). Toutefois, l’organisme indique que ces estimations sont approximatives à divers égards et que les sources ciblant des espèces particulières sont préférables, lorsqu’elles sont accessibles (Stanton et al., 2019).

Des estimations plus exactes de la population de Buses rouilleuses sont disponibles grâce à des relevés provinciaux ciblés. Les derniers résultats de l’Alberta (2015), de la Saskatchewan (2012-2013) et du Manitoba (2018) indiquent une estimation totale de 2 960 individus nicheurs au Canada :

Au cours d’une année donnée, il se peut que de 5 à 40 % des couples ne se reproduisent pas (Ng et al., 2017) et qu’ils soient sous-dénombrés dans le cadre des relevés. De plus, de nombreuses populations d’oiseaux de proie comptent des individus non territoriaux (« floaters ») qui ne se reproduisent pas (Newton, 1998), mais Schmutz et al. (Schmutz et al., 2008) n’ont trouvé aucun élément prouvant la présence de Buses rouilleuses non territoriales dans l’ouest du Canada. Si l’on suppose que les relevés ciblés n’ont pas permis une détection complète, et que les individus non reproducteurs étaient relativement rares, le nombre d’individus matures au Canada se situe probablement entre 3 000 et 4 000.

Fluctuations et tendances

Une corrélation positive a été établie entre la densité des couples nicheurs, le taux de reproduction et le taux de réoccupation des nids de la Buse rouilleuse et l’abondance des proies, qui, au Canada, sont principalement des spermophiles de Richardson (p. ex. Schmutz et Hungle, 1989; Schmutz et al., 2008; Ward et Conover, 2013; Wallace et al., 2016a). Les fluctuations en réaction aux changements dans la disponibilité des proies peuvent ajouter de l’interférence aux données sur les tendances à long terme, surtout si elles proviennent principalement d’un petit nombre de zones échantillonnées à répétition (Johnson et al., 2019). Plus précisément, les effectifs plus élevés de la fin des années 1980 et du début des années 1990 en Alberta et au Manitoba pourraient être attribuables aux populations anormalement nombreuses de spermophiles au cours de ces années (De Smet, 2003).

Tendances au Canada

Les résultats du RON pour la Buse rouilleuse au Canada montrent une croissance considérable à long terme de 2,23 % par année (intervalle de confiance [IC] à 95 % = 0,53 %, 3,87 %), ce qui représente une augmentation de 195 % (IC à 95 % = 29 %, 543 %) entre 1970 et 2019 (tableau 1; figure 3). Toutefois, la tendance a ralenti au fil du temps, avec une augmentation moyenne de 0,71 % par an (IC à 95 % = -1,39, 2,85) au cours des trois dernières générations (1998-2019), soit un changement cumulatif de 16 % (IC à 95 % = -26 %, 80 %; tableau 1). Les tendances mobiles sur 3 générations (21 ans) indiquent qu’elles sont demeurées positives, mais, depuis 2011, la fourchette inférieure de l’IC à 50 % est légèrement inférieure à 0 (figure 4).

Tableau 1. Tendances à court terme (trois générations, de 1998 à 2019) et à long terme (de 1970 à 2019) de la population de Buses rouilleuses au Canada, dans les États bordant le Canada et dans l’ensemble des États-Unis, selon un modèle additif généralisé des données du Relevé des oiseaux nicheurs; les tendances en gras ont un intervalle de confiance à 95 % qui ne croisent pas le zéro et qui sont très susceptibles de représenter une variation considérable (A. Smith, données inédites)
Durée du terme Région Variation annuelle en % (IC inférieur/supérieur à 95 %) Variation cumulative en % (IC inférieur/supérieur à 95 %) Probabilité de déclin >30 % Nombre de parcours Fiabilité
Court terme Alberta -0,16 (-2,43; 2,06) -3,3 (-40,4; 53,6) 0,094 50 Moyenne
Court terme Saskatchewan 1,73 (-1,92; 5,36) 43,3 (-33,5; 199,5) 0,034 26 Moyenne
Court terme Manitoba -3,02 (-8,34; 2,03) -47,4 (-83,9; 52,4) 0,689 7 Faible
Court terme Canada 0,71 (-1,40; 2,85) 16,0 (-25,6; 80,3) 0,012 83 Moyenne
Court terme État de Washington -2,78 (-8,59; 2,61) -44,7 (-84,8; 71,8) 0,845 7 Faible
Court terme Idaho -1,47 (-61,5; 2,92) -26,8 (-73,6; 82,9) 0,751 18 Faible
Court terme Montana 1,70 (-0,42; 3,92) 42,6 (-8,4; 124,4) 0,061 48 Moyenne
Court terme Dakota du Nord -3,43 (-6,06; -0,64) -51,9 (-73,1; -12,6) 0,991 34 Moyenne
Court terme États-Unis 0,19 (-0,94; 1,34) 4,01 (-17,9; 32,4) 0,001 421 Moyenne
Long terme Alberta 2,37 (0,60; 4,16) 214,6 (33,9; 638,3) 0 51 Élevée
Long terme Saskatchewan 2,21 (-0,38; 4,98) 192,4 (-16,9; 979,8) 0,012 29 Moyenne
Long terme Manitoba 1,49 (-1,87; 5,12) 105,9 (-60,3; 1 057,3) 0,097 7 Faible
Long terme Canada 2,23 (0,52; 3,87) 194,7 (29,5; 542,7) 0,008 87 Élevée
Long terme État de Washington 0,69 (-3,06; 3,95) 36,7 (-78,1; 567,0) 0,218 9 Faible
Long terme Idaho 2,01 (-0,81; 4,96) 164,9 (-32,9; 969,6) 0,082 18 Moyenne
Long terme Montana 3,99 (2,34; 5,68) 579,0 (211,8; 1 396,0) 0 48 Élevée
Long terme Dakota du Nord 0,48 (-1,21; 2,25) 26,3 (-44,8; 198,1) 0,290 35 Élevée
Long terme États-Unis 1,93 (1,11; 2,82) 155,0 (71,7; 290,3) 0 448 Élevée
Graphique - Voir la longue description ci-dessous
Figure 3. Indice annuel d’abondance de la population de Buses rouilleuses au Canada, d’après les données du Relevé des oiseaux nicheurs de 1970 à 2019 (n = 87 parcours), et moyennes observées indiquées par des points bleus. La tendance du modèle additif généralisé (MAG) en orange représente la meilleure correspondance curvilinéaire de données, tandis que la tendance représentée par la tendance en bleu tient compte des effets de la variation annuelle. Les ombrages orange (apparaissant en gris dans les zones de chevauchement) et bleu, respectivement, montrent les intervalles de confiance à 95 % pour les tendances du MAG et de la pente. Les colonnes vertes indiquent le nombre de parcours de relevé au Canada ayant permis la détection de Buses rouilleuses (A. Smith, données inédites).
Description longue

Graphique illustrant l’indice annuel d’abondance de la population de Buses rouilleuses au Canada, d’après les données du Relevé des oiseaux nicheurs de 1970 à 2019.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Annual index of abundance (mean count) = Indice d’abondance annuel (dénombrement moyen)
Year = Année
Trend 2.2 %/yr since 1970 0.5 : 3,9 = Tendance de 2,2 %/an depuis 1970 0,5 : 3,9
Observed means = Moyennes observées
47 routes in 2019 87 total = 47 parcours en 2019 pour un total de 87

Graphique - Voir la longue description ci-dessous
Figure 4. Tendances mobiles sur 21 ans (3 générations) de la variation de la population de Buses rouilleuses au Canada, d’après les données du Relevé des oiseaux nicheurs de 1970 à 2019 (A. Smith, données inédites). L’axe vertical représente la variation annuelle moyenne en pourcentage de la taille de la population sur une période de trois générations. L’axe horizontal représente la dernière année de la tendance mobile sur 21 ans (p. ex. 2019 pour la période de 1998 à 2019). Les lignes horizontales orange et rouge représentent les taux de déclin cumulatifs sur 3 générations de 30 et de 50 %, ce qui correspond aux seuils d’évaluation du COSEPAC pour les espèces menacées et en voie de disparition, respectivement. Les lignes verticales représentent les intervalles de confiance à 50 % (parties en gras, bleu foncé) et à 95 % (parties minces, bleu pâle).
Description longue

Graphique illustrant les tendances mobiles sur 21 ans de la variation de la population de Buses rouilleuses au Canada, d’après les données du Relevé des oiseaux nicheurs de 1970 à 2019.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Ending year of 21 trend = Dernière année de la tendance sur 21 ans
-30% over 21 years = -30 % sur 21 ans
-50 % over 21 years = -50 % sur 21 ans
95% CI = IC à 95 %
3% Change over 21 years = Variation de 3 % sur 21 ans
50 % CI = IC à 50 %

Tendances dans les provinces

À l’échelle provinciale, l’estimation de la tendance à long terme du RON est positive dans les trois provinces, tandis que l’estimation de la tendance sur trois générations est positive en Saskatchewan, mais légèrement négative en Alberta, et plus fortement négative au Manitoba (tableau 1). L’analyse du RON au niveau des parcours indique un mélange de tendances à la hausse et à la baisse sur trois générations en Alberta (n = 50), principalement des tendances à la hausse en Saskatchewan (n = 26), et des tendances entièrement à la baisse au Manitoba (n = 7; figure 5).

Carte - Voir la longue description ci-dessous
Figure 5 Tendances au niveau des parcours du Relevé des oiseaux nicheurs pendant la plus récente période de trois générations (1998-2019; A. Smith, données inédites). Les 4 polygones au nord du 49e parallèle délimitent (de gauche à droite) la région de conservation des oiseaux (RCO) 10 en Alberta, et la RCO 11 en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
Description longue

Carte illustrant les tendances de la population de Buses rouilleuses au Canada d’après les parcours du Relevé des oiseaux nicheurs pendant la plus récente période de trois générations (de 1998 à 2019).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

ºN = ºN
ºW = ºO
slope = pente
˃ 0.07 slope= pente ˃ 0,07
0.04:0.07 slope= pente 0,04 : 0,07
0.02:0.04 slope= pente 0,02 : 0,04
0.01:0.02 slope= pente 0,01 : 0,02
0.005:0.01 slope= pente 0,005 : 0,01
-0.005:0.005 slope= pente -0,005 : 0,005
-0.01:-0.005 slope= pente -0,01 : -0,005
-0.02:-0.01 slope= pente -0,02 : -0,01
-0.04:-0.02 slope= pente -0,04 : -0,02
-0.07:-0.04 slope= pente -0,07 : -0,04
˂ -0.07 slope= pente ˂ -0,07
abund= Abondance

L’atlas des oiseaux nicheurs de l’Alberta, le seul projet d’atlas dans les provinces des Prairies qui offre actuellement des renseignements sur les variations de l’abondance, indique que la probabilité de détection de la Buse rouilleuse « augmente » entre les projets d’atlas (1987-1991 comparativement à 2000-2005). À l’inverse, des recherches normalisées visant la Buse rouilleuse effectuées en Alberta tous les 5 ans ont mené à une estimation de 1 702 à 1 791 couples en 1987 et en 1992, mais seulement de 618 à 731 couples en 2000 et en 2005 (Redman, 2016), soit une diminution moyenne de 61 % entre les 2 périodes. Toutefois, une légère tendance à la hausse se dessine pendant la période la plus étroitement alignée sur les trois dernières générations (2000-2015; Redman, 2016; figure 6).

Graphique - Voir la longue description ci-dessous
Figure 6. Nombre estimé de couples (avec des intervalles de confiance à 95 %) de Buses rouilleuses nichant en Alberta, de 1982 à 2015 (d’après Redman, 2016).
Description longue

Graphique illustrant le nombre estimé de couples de Buses rouilleuses nichant en Alberta de 1982 à 2015.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Estimated pairs = Nombre estimé de couples
Year = Année

Les relevés effectués au Manitoba montrent un déclin précipité (tendance annuelle de -6 %) du nombre de nids au cours des 20 dernières années (figure 7). Les niveaux de précipitations au Manitoba qui étaient bien supérieurs à la moyenne, depuis au moins 1997, ont réduit le nombre de spermophiles et peuvent expliquer cette diminution (De Smet, 2003; Artuso, comm. pers., 2019).

Graph - See long description below
Figure 7. Nombre de nids actifs de Buses rouilleuses au Manitoba, 2001-2018 (Artuso, comm. pers., 2019). La tendance des 15 dernières années (2003-2018) est de -2,49 nids/an (IC à 95 % : -3,01, -1,98).
Description longue

Graphique illustrant le nombre de nids actifs de Buses rouilleuses au Manitoba de 2001 à 2018.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Nests = Nids
Year = Année

Tendances à l’extérieur du Canada

Les données du RON des États-Unis indiquent une augmentation à long terme semblable à celle du Canada, et une tendance annuelle moyenne de 1,93 % (IC à 95 % = 1,11 %, 2,82 %), ce qui représente une augmentation de 155 % entre 1970 et 2019. La tendance à court terme a ralenti pour devenir pratiquement stable, avec une tendance annuelle moyenne de 0,19 % (IC à 95 % = -0,94 %, 1,34 %) et une variation cumulative de 4,0 % (IC à 95 % = -17,9 %, 32,4 %) de 1998 à 2019 (tableau 1). À l’échelle du continent, l’analyse du RON au niveau des parcours indique que les augmentations sont concentrées dans le sud-ouest (Oregon, Nevada) et le centre-nord (sud-est de l’Alberta, Saskatchewan, nord du Montana) de l’aire de reproduction, ce qui contraste avec les déclins rencontrés dans la majeure partie du tiers est de l’aire de répartition, particulièrement dans le nord-est (Manitoba, Dakota du Nord) et le sud-est (Nouveau-Mexique, Texas et Oklahoma).

Les données du Recensement des oiseaux de Noël indiquent des tendances légèrement ou modérément à la hausse de la Buse rouilleuse à long terme (0,78 %/an, 1970-2019; IC à 95 % = -0,11 %, 1,42 %) et à court terme (1,41 %/an, 2009-2019; IC à 95 % = -0,39 %, 2,91 %; figure 8; Meehan et al., 2020).

Graphique - Voir la longue description ci-dessous
Figure 8. Abondance moyenne par heures d’observation de la Buse rouilleuse aux États-Unis entre 1966 et 2019, d’après le Recensement des oiseaux de Noël (Meehan et al., 2020). Les lignes pointillées bleu et rouge représentent les fourchettes supérieure et inférieure des intervalles de confiance à 95 %, respectivement.
Description longue

Graphique illustrant l’abondance moyenne par heures d’observation de la Buse rouilleuse aux États‑Unis entre 1966 et 2019, d’après le Recensement des oiseaux de Noël.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Abundance Index = Indice d’abondance
Year = Année

Seulement trois sites de migration de la Buse rouilleuse ont permis de détecter suffisamment d’individus pour estimer les récentes tendances (2006-2016). Le nombre d’individus migrateurs a diminué à un site (migrateurs d’automne à Dinosaur Ridge, au Colorado : tendance = -18,5 %/an, IC à 95 % = -24,2 % à -12,4 %), a augmenté à un autre site (migrateurs de printemps à Goshute Mountains, au Nevada : 7,1 %/an, IC à 95 % = -5,4 % à 17,7 %), et est demeuré stable à un troisième site (Manzano Mountains,au Nouveau-Mexique : -3,6 %/an, IC à 95 % : -10,0 % à 3,2 %).

Résumé des tendances

Le RON et le Recensement des oiseaux de Noël montrent tous deux une croissance importante de la population à long terme, mais diffèrent quelque peu au cours des trois dernières générations, les données du RON laissant entendre que le taux d’augmentation diminue, tandis que les données du Recensement des oiseaux de Noël indiquent qu’il augmente. Le relevé ciblé de la Buse rouilleuse en Alberta permet d’obtenir des estimations beaucoup plus précises de la population, mais cet avantage est contrebalancé par le fait que les points de données ne sont disponibles que tous les 5 à 7 ans, la dernière fois étant en 2015. Cependant, la tendance établie à partir des dénombrements effectués en Alberta de 2000 à 2015 est assez semblable au taux d’augmentation estimé à partir du RON. Les effectifs stables ou à la hausse en Alberta et en Saskatchewan contrastent fortement avec les fortes baisses au Manitoba, mais cette province compte une si petite proportion de la population canadienne que ces pertes n’ont qu’une influence limitée sur la tendance nationale. Dans l’ensemble, les tendances positives à long terme et à court terme prouvent que la Buse rouilleuse semble capable de faire face à au moins certaines des préoccupations indiquées dans la section Menaces, bien que le taux d’augmentation graduellement décroissant révélé par les données du RON indique la possibilité d’un déclin futur.

Immigration de source externe

L’immigration d’individus originaires des Grandes Plaines des États-Unis est probable, et de l’habitat est actuellement disponible pour les individus immigrants. Toutefois, bien qu’une immigration se produise, il est peu probable qu’elle soit suffisante pour sauver la population canadienne si l’habitat convenable disponible continue de diminuer des deux côtés de la frontière.

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces

La Buse rouilleuse est vulnérable aux effets cumulatifs de diverses menaces tout au long de son cycle annuel. Ces facteurs sont classés ci-dessous et à l’annexe 1 d’après le système unifié de classification des menaces proposé par l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Partenariat pour les mesures de conservation (UICN-CMP; selon Salafsky et al., 2008). L’évaluation porte sur les impacts de chacune des 11 grandes catégories de menaces et de leurs sous-catégories, en fonction de la portée (proportion de la population exposée à la menace au cours des 10 prochaines années), de la gravité (déclin prévu de la population exposée à la menace au cours des 10 prochaines années ou des 3 prochaines générations, la plus longue de ces périodes étant retenue) et de l’immédiateté de chaque menace. L’impact global des menaces est calculé en fonction des impacts distincts de toutes les catégories de menaces et peut être rajusté par les spécialistes de l’espèce qui participent à l’évaluation.

L’impact global des menaces qui pèsent sur la Buse rouilleuse est considéré comme étant élevé, en raison du déclin prévu de 10 à 70 % au cours des 3 prochaines générations (Master et al., 2012; voir l’annexe 1 pour des détails). Cet impact élevé contraste avec les éléments prouvant la stabilité ou l’augmentation de la population, ce qui porte à croire que certaines activités peuvent limiter la croissance plutôt que de causer des déclins, et que la population peut être capable, dans une certaine mesure, de faire face aux menaces existantes, soutenues au moins en partie par des efforts de rétablissement comme l’installation de plateformes de nidification, la réduction du risque de collision par l’installation de marqueurs sur les lignes électriques près des nids, et la mise en œuvre de recommandations de retrait concernant les activités industrielles. Toutefois, l’impact prévu reflète les préoccupations selon lesquelles la portée ou la gravité de certaines menaces devrait augmenter. Les menaces sont abordées ci-dessous, en ordre décroissant de gravité de l’impact.

UICN 7, Modifications des systèmes naturels (impact faible à moyen)

UICN 7.3, Autres modifications de l’écosystème (impact faible à moyen)

La suppression ou la sénescence des arbres et des brise-vent dans les propriétés rurales (Bellet, 2013) réduit le nombre de sites de nidification disponibles (Houston et Bechard, 1984), bien que cette menace ait été compensée dans une certaine mesure par l’installation de plateformes de nidification et l’expansion du réseau de lignes de services publics. L’abondance du spermophile de Richardson (et, aux États-Unis, du chien de prairie) présente une corrélation positive avec l’abondance et le succès de nidification de la Buse rouilleuse (voir Physiologie et adaptabilité, ci-dessus), mais ces principales espèces-proies, qui sont considérées comme étant des ravageurs, sont contrôlées à l’échelle locale par les humains (Marsh, 1982; Proulx, 2010), et elles peuvent également affecter le caractère convenable des aires de migration et d’hivernage de la Buse rouilleuse. Les éclosions de peste sylvatique, une maladie introduite causée par une bactérie (Yersinia pestis) et transportée par des puces (ordre des Siphonaptères), peuvent décimer les populations de chiens de prairie, ce qui peut à son tour affecter les Buses rouilleuses qui migrent ou hivernent aux États-Unis (Jones, 1989; Cully, 1991; Seery et Matiatos, 2000). Toutefois, la principale espèce servant de proie, le spermophile de Richardson, demeure généralement courante et abondante à l’échelle locale (Downey et al., 2006; Proulx, 2010; Proulx et al., 2012).

UICN 7.1, Incendies et suppression des incendies (impact faible)

La suppression des incendies explique partiellement l’empiétement des arbres dans les zones de prairies (Fent et Richard, 1999; Schneider, 2013), notamment dans les parties septentrionales de l’aire de reproduction de la Buse rouilleuse (Schmutz, 1984). Les arbres isolés de grand diamètre offrent des sites de nidification, mais la plupart des empiétements d’arbres réduisent l’habitat d’alimentation de prairies ouvertes avec des arbres denses et de petite taille qui ne conviennent pas à la nidification ou à l’alimentation de la Buse rouilleuse (Houston et Bechard, 1984; Shank et Bayne, 2015), et qui peuvent faciliter l’abondance accrue de prédateurs et de concurrents pour les nids. La rétraction de l’aire de répartition vers le sud au début des années 1980 peut être partiellement attribuable à cette menace (Houston et Bechard, 1984).

UICN 2, Agriculture et aquaculture (impact faible)

UICN 2.1, Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (impact faible)

La conversion en terres cultivées est à l’origine de la majeure partie des pertes de prairies indigènes au Canada (Samson et al., 2004) et se poursuit (Statistics Canada, 2017; voir Tendances en matière d’habitat, ci-dessus). La Buse rouilleuse est deux à quatre fois moins susceptible d’être présente dans les paysages comportant moins de 50 % de prairies (c.-à-d. plus de 50 % de terres cultivées; Schmutz, 1989; Redman et al., 2016), et les nids situés dans ces paysages (dans un rayon de 2,5 km) sont moins susceptibles d’être réoccupés (d’environ 1 % pour chaque diminution de 10 % de la superficie des prairies; REACT, 2016). La conversion continue des prairies réduit les lisières et les espaces entre les zones agricoles existantes, et s’étend à l’habitat hétérogène.

UICN 3, Production d’énergie et exploitation minière (impact faible)

UICN 3.1, Forage pétrolier et gazier (impact faible)

Bien que l’exploitation pétrolière et gazière dans l’Ouest du Canada ait considérablement ralenti dans l’ensemble depuis 2004 (National Energy Board, 2017), des augmentations localisées ont eu lieu (p. ex. la formation schisteuse de Bakken dans le Dakota du Nord; Wiggins et al., 2017). Les infrastructures connexes déplacent les habitats de nidification et d’alimentation dans l’empreinte de chaque projet et peuvent réduire l’occupation des nids ou le succès de nidification à l’échelle du paysage. Selon une étude menée en Utah, les nids situés près des puits de pétrole ont produit moins de jeunes (Keough et al., 2015), la réoccupation des nids (mais pas la productivité) a légèrement diminué en raison de la densité des routes d’accès aux installations pétrolières (Wallace et al., 2016a, b), et dans un petit échantillon de nids (n = 18), la réoccupation des nids était plus faible dans les zones où l’exploitation était plus importante (Wiggins et al., 2017). Cependant, aucun effet de ce type n’a été constaté dans le cadre d’une étude exhaustive menée au Canada (REACT, 2016).

UICN 3.3, Énergie renouvelable (impact faible)

Le développement de l’énergie éolienne connaît une expansion rapide dans les provinces des Prairies, en particulier dans le sud de l’Alberta et de la Saskatchewan (Natural Resources Canada, 2016), et les projets actuellement proposés devraient quintupler le nombre d’éoliennes. Les parcs éoliens peuvent réduire à la fois la disponibilité et le caractère convenable de l’habitat. Une étude menée en Oregon, l’une des seules études sur l’énergie éolienne portant sur la Buse rouilleuse, semble indiquer une baisse de productivité à proximité des éoliennes. Plus précisément, les oisillons étaient plus susceptibles de mourir de faim ou d’être pillés et les adultes semblaient plus susceptibles d’éviter l’habitat d’alimentation à mesure que le nombre d’éoliennes dans un rayon de 3,2 km des nids augmentait (Kolar et Bechard, 2016). Les collisions avec les éoliennes constituent également un risque, et peuvent être plus probables pour la Buse rouilleuse que pour les autres espèces de buses en raison de la tendance de celle-ci à voler à des hauteurs balayées par les pales des rotors (Wulff et al., 2016).

UICN 3, Corridors de transport et de service (impact faible)

UICN 4.1, Routes et voies ferrées (impact faible)

Les routes et les voies ferrées suppriment de l’habitat et introduisent le risque de collisions. Une étude de suivi a permis de déterminer que 4 % des Buses rouilleuses adultes (n = 50) et 3 % des juvéniles (n = 103) étaient morts à la suite de collisions avec des véhicules (Bayne et al., 2016). Les jeunes à l’envol se perchent souvent le long des routes, et des cas de mortalité routière sont parfois signalés. Au Wyoming, la réoccupation des nids présentait une corrélation négative avec la densité des routes menant aux champs de pétrole et de gaz à proximité (Wallace et al., 2016a). En revanche, les routes et les clôtures installées en bordure de route peuvent augmenter la disponibilité des proies (REACT, données inédites).

UICN 4.2, Lignes de services publics (impact faible)

Les poteaux et les tours qui soutiennent les lignes électriques peuvent offrir des perchoirs et des sites de nidification (Lokemoen et Duebbert, 1976; Gilmer et Stewart, 1983), mais les lignes elles-mêmes peuvent entraîner des collisions ou des électrocutions. Dans plusieurs études sur la Buse rouilleuse, les individus électrocutés représentent au moins 2 % des cas de mortalité (Schmutz et Fyfe, 1987; Harmata et al., 2001; REACT, 2016), et 0,1 % des individus bagués en Amérique du Nord (Gossett, 1993; voir également Kemper et al., 2013).

UICN 5, Utilisation des ressources biologiques (impact faible)

UICN 5.1, Chasse et capture d’animaux terrestres (impact faible)

Le tir des oiseaux de proie est maintenant illégal au Canada et aux États-Unis, mais, par le passé, il a réduit les populations de Buses rouilleuses et il pourrait avoir contribué à la réduction de l’aire de répartition initiale de l’espèce (Ellis et al., 1969; Houston et Bechard, 1984). Jusque dans les années 1980, de 16 à 19 % des bagues récupérées provenaient d’oiseaux qui avaient été tirés (Schmutz et Fyfe, 1987; Gossett, 1993); la récupération de ces oiseaux présente toutefois un biais positif. Un récent suivi par satellite a révélé que des Buses rouilleuses qui nichent au Canada sont encore parfois abattues en hiver au sud de la frontière (J. L. Watson, données inédites).

L’empoisonnement par la grenaille de plomb dans les proies se produit, mais il est peu probable qu’il soit mortel (Stephens et al., 2005; Knopper et al., 2006). Néanmoins, la consommation de proies contenant des pesticides (Mineau et al., 1999; Fleischli et al., 2004) ou des rodenticides anticoagulants (Vyas et al., 2012; Proulx, 2014; George, 2015) entraîne parfois l’empoisonnement de la Buse rouilleuse. Cependant, l’empoisonnement touche un nombre suffisamment faible d’individus pour avoir des effets au niveau de la population (George, 2015).

UICN 8, Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact faible)

UICN 8.2, Espèces indigènes problématiques (impact faible)

Le Grand-Duc d’Amérique, le coyote et le raton laveur sont des prédateurs de la Buse rouilleuse qui sont de plus en plus nombreux dans l’aire de reproduction canadienne de l’espèce (Lariviere, 2004; Nordell et al., 2017a). Le Grand-duc d’Amérique peut également livrer concurrence à la Buse rouilleuse pour les nids précédemment utilisés, empêchant celle-ci de les utiliser, car la saison de nidification du Grand-Duc commence plus tôt (Kamer et al., 2005; Environment and Climate Change Canada, 2014).

UICN 8.1, Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (impact inconnu)

Le virus du Nil occidental (Flavivirus spp.) a été découvert dans des cadavres de Buses rouilleuses (Nemeth et al. 2006; Datta et al. 2015), mais son impact sur les populations est inconnu.

UICN 11, Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact faible)

UICN 11.4, Tempêtes et inondations (impact faible)

Selon les prévisions, la fréquence des phénomènes météorologiques violents augmentera en raison des changements climatiques (Easterling et al., 2000). En Alberta, il se pourrait que les moyennes de précipitations et de vitesses des vents n’augmentent pas au cours des prochaines décennies, mais il y aura davantage de précipitations pendant les phénomènes violents, et les vents violents seront plus fréquents (Shank et Bayne, 2015). Les tempêtes violentes réduisent le succès de nidification et d’envol (Wallace et al., 2016b), les précipitations et le vent réduisent les possibilités d’alimentation (Laux et al., 2016), et les vents violents ont fait échouer jusqu’à 8 % des 1 017 nids surveillés au Canada (Shank et Bayne, 2015). La mortalité due à la foudre pourrait augmenter avec la fréquence des orages violents pendant la saison de reproduction.

UICN 11.1, Déplacement et altération de l’habitat (impact inconnu)

Les conditions abiotiques de l’habitat de prairie actuellement occupé par la Buse rouilleuse devraient se déplacer vers le nord en raison des changements climatiques (Thorpe, 2011; Schneider, 2013), et les changements de la couverture de neige en hiver ou les chutes de neige extrêmes pourraient fortement affecter la disponibilité des spermophiles au printemps ou en été (T. Wellicome, comm. pers., 2019). Les modèles de population comparant les effets des changements climatiques à ceux des changements d’utilisation des terres laissent entendre que ces derniers auront un impact beaucoup plus fort (Ng, 2019), mais l’effet ultime des changements climatiques sur la population de l’espèce est actuellement inconnu (Shank et Bayne, 2015).

Facteurs limitatifs

Comme la plupart des autres oiseaux de proie, la Buse rouilleuse est limitée sur le plan écologique par son faible taux de reproduction. De plus, elle dépend particulièrement des populations de rongeurs terricoles (voir Physiologie et adaptabilité, ci-dessus) et de la nécessité de disposer de sites de nidification sûrs au sol ou en hauteur dans les paysages de prairies (voir Cycle vital et reproduction, ci-dessus).

Nombre de localités

Il est difficile d’estimer le nombre de localités de la Buse rouilleuse. Toutefois, étant donné l’étendue de l’aire de répartition de l’espèce et le nombre de menaces susceptibles d’affecter celle-ci à l’échelle locale, le nombre de localités est probablement bien supérieur à 10. Même les menaces uniques de grande portée géographique, comme les changements climatiques, sont susceptibles de présenter une gravité variable selon les régions.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

La Buse rouilleuse est inscrite comme étant une espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril du Canada (Government of Canada, 2019), en voie de disparition en vertu du Wildlife Act de l’Alberta (Province of Alberta, 2018), et menacée en vertu de la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba (Province of Manitoba, 2018). Comme d’autres oiseaux de proie, elle n’est pas protégée par la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs du Canada, mais plutôt par les lois et règlements provinciaux contre la chasse et la perturbation (Government of Canada, 2017). Aux États-Unis, elle est toutefois protégée par le Migratory Bird Treaty Act (USFWS, 2017) en plus des lois des États.

La Buse rouilleuse est également protégée en vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et compte parmi les espèces énumérées dans un plan d’action plurispécifique visant le parc national des Prairies (Parks Canada, 2016), et elle devrait bénéficier des mesures de conservation décrites dans le Plan d’action visant plusieurs espèces en péril dans le sud-ouest de la Saskatchewan – South of the Divide (Environment and Climate Change Canada, 2016).

Statuts et classements non juridiques

La cote de conservation accordée par NatureServe à la Buse rouilleuse est « vulnérable » (N3) au Canada; à l’échelle provinciale, l’espèce est vulnérable (S3) en Saskatchewan, mais en péril à vulnérable (S2S3) en Alberta et gravement en péril (S1) au Manitoba (tableau 2). La cote « apparemment non en péril » est attribuée à l’espèce à l’échelle mondiale (G4) et aux États-Unis (N4), mais dans les États bordant le Canada, l’espèce est gravement en péril (S2) ou vulnérable (S3) (tableau 2).

Tableau 2. Cotes de conservation de la Buse rouilleuse au Canada, aux États-Unis et dans les États bordant le Canada (d’après NatureServe, 2020)
Administration Cote de conservation
Échelle mondiale G4
Canada N3B, N3N, NUM
Colombie-Britannique SU
Alberta S2S3B
Saskatchewan S3B
Manitoba S1B
États-Unis N4B, N4N
État de Washington S2B
Idaho S3B
Montana S3B
Dakota du Nord SU
Minnesota SNA

Note : N (au début de la cote) = nationale; S = infranationale; B = population reproductrice; M = population migratrice; N (à la fin de la cote) = population non reproductrice; 1 = gravement en péril; 2 = en péril; 3 = vulnérable; 4 = apparemment non en péril; 5 = non en péril; NA = sans objet; NR = non classée; U = non classable (par manque d’information ou à cause de données contradictoires).

La Buse rouilleuse ne figure pas sur la liste de surveillance de Partenaires d’envol, mais le Fish and Wildlife Service des États-Unis la considère comme une espèce dont la gestion est préoccupante, et elle est une espèce dont la conservation est préoccupante dans plusieurs États. De plus, elle est inscrite comme espèce de grand besoin (« Species of Greatest Need » ou préoccupante, prioritaire ou désignation semblable) dans 14 États, comme espèce sensible de type 2 par le Bureau of Land Management des États-Unis dans plusieurs États et comme espèce faisant l’objet d'une protection spéciale au Mexique (Ng et al., 2017).

Protection et propriété de l’habitat

Plus du tiers de l’écozone des Prairies du Canada appartient à des propriétaires privés, et seulement 3,5 % se trouvent dans des aires protégées : 2 % en Alberta, 9 % en Saskatchewan et 1 % au Manitoba, même lorsque les aires protégées de façon marginale, comme les anciens pâturages communautaires relevant de la province ou de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies, sont incluses (Gauthier et Wiken, 2003; Woodley et al., 2008). Les aires protégées de taille considérablement importante situées dans l’aire de répartition de la Buse rouilleuse englobent la Réserve nationale de faune Suffield, la Onefour Heritage Rangeland Natural Area et la Twin River Heritage Rangeland Natural Area en Alberta ainsi que le parc national des Prairies, les pâturages de Govenlock, de Nashlyn et de Battle Creek et l’aire de conservation du patrimoine Old Man on His Back en Saskatchewan (Canadian Council on Ecological Areas, 2019). Les zones importantes pour la conservation des oiseaux qui ont été désignées en partie en raison des fortes concentrations de Buses rouilleuses nicheuses englobent Mantario Hills et Maple Creek Grasslands en Saskatchewan, et Southwestern Manitoba Mixed-Grass Prairie au Manitoba (Bird Studies Canada, 2019).

Remerciements et experts contactés

Remerciements

Le financement nécessaire à la préparation du présent rapport a été fourni par Environnement et Changement climatique Canada, et le soutien administratif a été fourni par Marie-France Noël. Marcel Gahbauer, coprésident du Sous-comité des spécialistes des oiseaux du COSEPAC, a fourni des commentaires utiles tout au long de la préparation du rapport. Les experts énumérés ci-dessous ont fourni des données et/ou des conseils précieux. La préparation du rapport a été particulièrement facilitée par l’accès à la version provisoire du programme de rétablissement de la Buse rouilleuse, préparée par T.I. Wellicome, R.J. Fisher, D.R.W. Bruinsma et J.K. Schmutz, avec la contribution de nombreuses autres personnes. Troy Wellicome a fourni une version provisoire du rapport ainsi que des commentaires très utiles. Adam Smith, Jake Walker, Kathy Dale et Janet Ng ont fourni des renseignements inestimables sur les tendances et des conseils sur la façon de les interpréter. La plupart des données contenues dans le présent rapport ont été recueillies par des milliers de bénévoles qui ont participé aux Relevés des oiseaux nicheurs, aux atlas canadiens des oiseaux nicheurs, aux Recensements des oiseaux de Noël et à d’autres projets de science citoyenne au fil des ans. Merci également aux réviseurs qui ont formulé des commentaires sur les versions précédentes du rapport : Bruce Bennett, Syd Cannings, Leah de Forest, Dwayne Lepitzki, David McCorquodale, Kristiina Ovaska, Stephen Petersen et Gina Schalk.

Experts contactés

Artuso, C. Ancien gestionnaire de projets du Manitoba, Études d’Oiseaux Canada, Winnipeg (Manitoba) et membre du Sous-comité des spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Jeff Keith, Gestionnaire par intérim, Saskatchewan Conservation Data Centre, Regina (Saskatchewan).

Burak, K. Gestionnaire de la mobilisation, Conservation de la nature Canada, Région de la Saskatchewan, Regina (Saskatchewan).

Cannings, S. Biologiste des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Whitehorse (Yukon).

Court, G. Biologiste provincial du statut de la faune, Fish and Wildlife Division, Sustainable Resource Development, Edmonton (Alberta).

Dale, K. Directrice de la technologie des sciences, Citizen Science, National Audubon Society, Willow Grove (Pennsylvanie).

De Smet, K. Biologiste des espèces en péril, Centre de données sur la conservation du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

Downey, B. Biologiste principale des espèces en péril, Alberta Environment and Parks, Lethbridge (Alberta).

Koper, N. Professeur, Institut des ressources naturelles, Université du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

LeBaron, G, Directeur du Recensement des oiseaux de Noël, Citizen Science, National Audubon Society, Willow Grove (Pennsylvanie).

McDonald, R. Conseillère principale en environnement, ministère de la Défense nationale, Ottawa (Ontario).

Meijer, M. Spécialiste de l’information, Alberta Conservation Information Management System, Parks Division, Alberta Environment and Parks, Edmonton (Alberta).

Ng, J. Spécialiste des effets cumulatifs, Cumulative Impacts and Science Branch, Saskatchewan Ministry of Environment, Regina (Saskatchewan).

Nordell, C. Biologiste des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

Prieto, B. Écologiste des milieux terrestres, Fish, Wildlife and Lands Branch, Saskatchewan Ministry of Environment, Regina (Saskatchewan).

Rand, G. Gestionnaire adjoint des collections, Zoologie des vertébrés, Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario).

Smith, A. Biostatisticien principal, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa (Ontario).

Soares, R. Agente du SIG, Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).

Timm, K. Chargée de projets scientifiques, Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).

Walker, J. Candidat au doctorat, Department of Biology, Acadia University, Wolfville (Nouvelle-Écosse).

Wayland, M. Ancien chef, Unité des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Saskatoon (Saskatchewan).

Wellicome, T.I. Biologiste des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

Wilson, G. Biologiste de la faune, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

Wu, J. Chargée de projet scientifique et de géomatique, Secrétariat du COSEPAC, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec).

Sources d’information

Alberta Environment and Parks. 2018. Alberta Ferruginous Hawk Recovery Plan. Alberta Species at Risk Recovery Plan #41. Alberta Environment and Parks. Edmonton, Alberta.

AOU (American Ornithologists’ Union). 1998. Check-list of North American birds: the species of birds of North America from the Arctic through Panama, including the West Indies and Hawaiian Islands. Seventh edition. American Ornithologists’ Union, Washington, DC. iv + 829 pp.

Artuso, C. comm. pers. 2019. Courriel envoyé à A.G. Horn, mars 2019, gestionnaire de projets du Manitoba, Études d’Oiseaux Canada, Winnipeg (Manitoba).

B.C. Conservation Data Centre. 2015. Conservation Status Report: Buteo regalis. British Columbia Ministry of Environment, Victoria, British Columbia. Site Web : BC Species and Ecosystems Explorer [consulté en janvier 2019].

Bellet, L. 2013. From cultural to supporting ecosystem services, the value of shelterbelts to prairie agriculture, Canada. MSc Thesis, Royal Roads University, Victoria, British Columbia.

Berry, M.E., C.E. Bock et S.L. Haire. 1998. Abundance of diurnal raptors on open space grasslands in an urbanized landscape. Condor 100:601-608.

Bird, J., R. Martin, H.R. Akçakaya, J. Gilroy, I.J. Burfield, S. Garnett, A. Symes, J. Taylor, C. Şekercioğlu et S.H.M. Butchart. 2020. Generation lengths of the world’s birds and their implications for extinction risk. Conservation Biology 34:1252-1261.

Bird Studies Canada. 2019. IBA Site Directory. Site Web :[consulté en janvier 2019]. [Également disponible en français : Études d’oiseaux Canada. 2019. Répertoire du site IBA.]

BirdLife International 2016. Buteo regalis. The IUCN Red List of Threatened Species 2016. Site Web : Buse rouilleuse [consulté en janvier 2019].

Buhler, M.L., J.H. Powell et S.H. Anderson. 2000. Golden Eagle pair kills Ferruginous Hawk in Wyoming. Journal of Raptor Research 34:245-246.

Bylo, L.N., N. Koper et K.A. Molloy. 2014. Grazing intensity influences ground squirrel and American badger habitat use in mixed-grass prairies. Rangeland Ecology and Management 67:247-254.

COSEWIC. 2008. COSEWIC assessment and update status report on the Ferruginous Hawk Buteo regalis in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada, Ottawa, Ontario. [Également disponible en français : COSEPAC. 2008. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la buse rouilleuse (Buteo regalis) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa (Ontario)]

Campbell, W., N.K. Dawe, I. McTaggart-Cowan, J.M. Cooper, G.W. Kaiser et M.C. McNall. 1990. Birds of British Columbia, Volume 2: Nonpasserines - Diurnal Birds of Prey through Woodpeckers. Royal British Columbia Museum, Victoria, British Columbia.

Canadian Council on Ecological Areas. 2019. Conservation Areas Reporting and Tracking System. Site Web : [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Chesser, R.T., K.J. Burns, C. Cicero, J.L. Dunn, A.W. Kratter, I.J. Lovette, P.C. Rasmussen, J.V. Remsen Jr., D.F. Stotz et K. Winker. 2019. Sixtieth Supplement to the American Ornithological Society’s Check-list of North American Birds. Auk 3:1-23.

Cook, R.R., J.L.E. Cartron et J. Polechla. 2003. The importance of prairie dogs to nesting ferruginous hawks in grassland ecosystems. Wildlife Society Bulletin 31:1073-1082.

Crewe, T., P. Taylor, D. Lepage, L. Goodrich, J. Brown et J. Sodergren. 2016. The Raptor Population Index, 2016 Analysis Methods and Trend Results. Site Web : [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Cully, J.F. Jr. 1991. Response of raptors to reduction of a Gunnison's Prairie Dog population by plague. American Midland Naturalist 125:140-149.

Datta, S., D.E. Knudsen, K.E. Jensen, W.M. Inselman, C.C. Swanson et T.W. Grovenburg. 2015. West Nile Virus and Ferruginous Hawks (Buteo regalis) in the Northern Great Plains. Prairie Naturalist 47:38-40.

De Smet, K. 2003. Ferruginous Hawk. Pp. 140-141 in Manitoba Avian Research Committee (ed.). The Birds of Manitoba. Manitoba Naturalists Society, Altona, Manitoba.

De Smet, K.D. 2018. Ferruginous Hawk. In C. Artuso, A.R. Couturier, K.D. De Smet, R.F. Koes, D. Lepage, J. McCracken, R.D. Mooi et P. Taylor (eds.). The Atlas of the Breeding Birds of Manitoba, 2010-2014. Bird Studies Canada. Winnipeg, Manitoba. Site Web : [consulté en janvier 2019]. [Également disponible en français : De Smet, K.D. 2018. Buse rouilleuse dans Artuso, C., A. R. Couturier, K. D. De Smet, R. F. Koes, D. Lepage, J. McCracken, R. D. Mooi et P. Taylor (éds.). Atlas des oiseaux nicheurs du Manitoba, 2010-2014. Études d'Oiseaux Canada. Winnipeg (Manitoba).]

De Smet, K.D. comm. pers. 2019. Courriel envoyé à A.G. Horn, mars 2019, biologiste des espèces en péril, Centre de données sur la conservation du Manitoba, Winnipeg (Manitoba).

De Smet, K.D. et M.P. Conrad. 1991. Status, habitat requirements, and adaptations of Ferruginous Hawks in Manitoba. Pages 219-221 in G.L. Holroyd, G. Burns et H.C. Smith (eds.). Proceedings of the Second Endangered Species and Prairie Conservation Workshop, Natural History Occasional Paper 15. Saskatchewan Museum of Natural History, Regina, Saskatchewan.

Di Corrado, C. 2015. Ferruginous Hawk in Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage et C.M. Di Corrado (eds.). The Atlas of the Breeding Birds of British Columbia, 2008-2012. Bird Studies Canada, Delta, British Columbia. [consulté en janvier 2019]. [Également disponible en français : Di Corrado, C. 2015. Buse rouilleuse dans Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage et C.M. Di Corrado (éds.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012, Études d’Oiseaux Canada, Delta (Colombie-Britannique.)]

Downes, C.M., M.-A.R. Hudson, A.C. Smith et C.M. Francis. 2016. The Breeding Bird Survey at 50: scientists and birders working together for bird conservation. Avian Conservation and Ecology 11(1):8.

Downey, B.A., P.F. Jones, R.W. Quinlan et G.J. Scrimgeour. 2006. Use of playback alarm calls to detect and quantify habitat use by Richardson's ground squirrels. Wildlife Society Bulletin 34:480-484.

Dunn, E.H., C.M. Francis, P.J. Blancher, S.R. Drennan, M.A. Howe, D. Lepage, C.S. Robbins, K.V. Rosenberg, J.R. Sauer et K.G. Smith. 2005. Enhancing the scientific value of the Christmas Bird Count. Auk 122:338-346.

Easterling, D.R., J.L. Evans, P. Y. Groisman, T. R. Karl, K. E. Kunkel et P. Ambenje. 2000. Observed variability and trends in extreme climate events: A brief review. Bulletin of the American Meteorological Society 81:417-425.

eBird. 2018. eBird: An online data base of bird distribution and abundance [web application]. eBird, Ithaca, New York. Site Web : [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Ellis, D.H., D.G. Smith et J.R. Murphy. 1969. Studies on raptor mortality in western Utah. Great Basin Naturalist 29:165-167.

Environment and Climate Change Canada. 2014. Status of Birds in Canada 2014. Site Web : [Archived] Status of Birds in Canada 2014 [consulté en janvier 2019]. [Également disponible en français : Environnement et Changement climatique Canada. 2014. Situation des oiseaux au Canada 2014. Site Web : [Archivée] Situation des oiseaux au Canada 2014].

Environment and Climate Change Canada. 2016. Action Plan for Multiple Species at Risk in Southwestern Saskatchewan: South of the Divide [Proposed]. Species at Risk Act Action Plan Series. Environment and Climate Change Canada, Ottawa. [Également disponible en français : Environnement et Changement climatique Canada. 2016. Plan d’action visant plusieurs espèces en péril dans le sud-ouest de la Saskatchewan – South of the Divide [Proposition]. Série de Plans d’action de la Loi sur les espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa]

Farmer, C. J., L.J. Goodrich, E. Ruelas Inzunza et J.P. Smith. 2007. Conservation status of North America’s birds of prey. Pp. 303–420 in K. L. Bildstein, J.P. Smith, E. Ruelas Inzunza et R.R. Veit (eds.), State of North America’s Birds of Prey, Series in Ornithology No. 3. Nuttall Ornithological Club, Cambridge, Massachusetts, and American Ornithologists’ Union, Washington, DC.

Federation of Alberta Naturalists. 2007. The Atlas of Breeding Birds of Alberta: A Second Look. Nature Alberta, Edmonton, Alberta. vii + 626 pp.

Fent, L. et Y. Richard. 1999. Aspen encroachment in central Alberta: an air photo/GIS derived assessment. Technical Report No. 760. Alberta Environment, Resource Data Division, Lethbridge, Alberta.

Fleischli, M.A., J.C. Franson, N.J. Thomas, D.L. Finley et J. Riley. 2004. Avian mortality events in the United States caused by anticholinesterase pesticides: a retrospective summary of National Wildlife Health Center records from 1980 to 2000. Archives of Environmental Contamination and Toxicology 46:542-550.

Fleischner, T.L. 1994. Ecological costs of livestock grazing in western North America. Conservation Biology 8:629-644.

Gage, A.M, S.K. Olimb et J. Nelson. 2016. Plowprint: Tracking Cumulative Cropland Expansion to Target Grassland Conservation. Great Plains Research 26:107-116.

Gaines, R.C. 1985. Nest site selection, habitat utilization, and breeding biology of the Ferruginous hawk in central North Dakota. MSc Thesis, North Dakota State University, Fargo, North Dakota.

Gauthier, D.A. et E.B. Wiken. 2003. Monitoring the conservation of grassland habitats, Prairie Ecozone, Canada. Environmental Monitoring and Assessment 88:343-364.

George, T.L. 2015. Ferruginous Hawk. Pp. 139-150 in T.J. Assal, C.P. Melcher et N.B. Carr (eds.). Southern Great Plains Rapid Ecological Assessment - Pre Assessment Report (Open-File Report 2015-1003). U.S. Geological Survey, Reston, Virginia.

Gilmer, D.S. et R.E. Stewart. 1983. Ferruginous hawk populations and habitat use in North Dakota. Journal of Wildlife Management 47:146-157.

Gossett, D.N. 1993. Studies of Ferruginous Hawk Biology. MSc Thesis, Boise State University, Boise, Idaho.

Government of Canada. 2017. Migratory Birds Convention Act, 1994. Site Web : [consulté en janvier 2020]. [Également disponible en français : Gouvernement du Canada. 2017. Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs.

Government of Canada. 2019. Species at Risk Act, 2002. Site Web : [consulté en janvier 2020]. [Également disponible en français : Gouvernement du Canada. 2019. Loi sur les espèces en péril.].

Government of Saskatchewan. 2018. Call for Volunteers - Ferruginous Hawk Surveys. Site Web : Come help us find ferruginous hawks this spring [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Harmata, A.R., M. Restani, G.J. Montopoli, J.R. Zelenak, J.T. Ensign et P.J. Harmata. 2001. Movements and mortality of ferruginous hawks banded in Montana. Journal of Field Ornithology 72:389-398.

Helgen, K.M., F.R. Cole, L.E. Helgen et D. E.Wilson. 2009. Genetic revision in the holarctic ground squirrel genus Spermophilus. Journal of Mammalogy 90:270-305.

Houston, C.S. et M.J. Bechard. 1984. Decline of the Ferruginous Hawk in Saskatchewan. American Birds 38:166-170.

Johnson, T.N., K. Nasman, Z.P. Wallace, L.E. Olson, J.R. Squires, R.M. Nielson et P.L. Kennedy. 2019. Survey design for broad-scale, territory-based occupancy monitoring of a raptor: Ferruginous hawk (Buteo regalis) as a case study. PLoS ONE 14 (3): e0213654. (en anglais seulement)

Jones, S.R. 1989. Populations and prey selection of wintering raptors in Boulder County, Colorado. Pages 255-258 in T.B. Bragg et J. Stubbendieck (eds). Proceedings of the 11th North American Prairie Conference. University of Nebraska Printing, Lincoln, Nebraska.

Kamer, J.F., W.B. Ballard, P.R. Lemons, R.L. Gilliland et K. Mote. 2005. Home range and habitat use of coyotes in an area of native prairie, farmland and CRP fields. American Midland Naturalist 153:396-404.

Keeley, W.H. et M.J. Bechard. 2011. Flushing distances of Ferruginous Hawks nesting in rural and exurban New Mexico. Journal of Wildlife Management 75:1034-1039.

Keeley, W.H., M.J. Bechard et G.L. Garber. 2016. Prey use and productivity of Ferruginous Hawks in rural and exurban New Mexico. Journal of Wildlife Management 80:1479-1487.

Kemper, C.M., G.S. Court et J.A. Beck. 2013. Estimating raptor electrocution mortality on distribution power lines in Alberta, Canada. Journal of Wildlife Management 77:1342-1352.

Keough, H.L., M.R. Conover et A.J. Roberts. 2015. Factors influencing reproductive success of Ferruginous Hawks in the Uintah Basin, Utah. Journal of Raptor Research 49:161-173.

Knopper, L.D., P. Mineau, A.M. Scheuhammer, D.E. Bond et D.T. McKinnon. 2006. Carcasses of shot Richardson's ground squirrels may pose lead hazards to scavenging hawks. Journal of Wildlife Management 70:295-299.

Kolar, P.S. et M.J. Bechard. 2016. Wind energy, nest success, and post-fledging survival of Buteo hawks. Journal of Wildlife Management 80:1242-1255.

Lariviere, S. 2004. Range expansion of raccoons in the Canadian prairies: review of hypotheses. Wildlife Society Bulletin 32:955-963.

Laux, C.M., C.J. Nordell, R.J. Fisher, J.W. Ng, T.I. Wellicome et E.M. Bayne. 2016. Ferruginous Hawks Buteo regalis alter parental behaviours in response to approaching storms. Journal of Ornithology 157:355-362.

Leary, A.W., R. Mazaika et M.J. Bechard. 1998. Factors affecting the size of Ferruginous hawk home ranges. Wilson Bulletin 110:198-205.

Lehman, R.N., K. Steenhof, M.N. Kochert et L.B. Carpenter. 1999. Effects of military training activities on shrub-steppe raptors in Southwestern Idaho, U.S.A. Environmental Management 23:409-417.

Lokemoen, J.T. et H.F. Duebbert. 1976. Ferruginous hawk nesting ecology and raptor populations in northern South Dakota. Condor 78:464-470.

Marsh, R.E. 1982. Ground squirrels, prairie dogs, and marmots as pests on rangeland. Pp. 195-208 in Proceedings of the Conference for Organization and Practice of Vertebrate Pest Control. Fernherst UK ICI Plant Protection Division, Fernherst, United Kingdom.

Marshall, B. 2018. Facts et Figures 2017: Facts and Figures of the Canadian Mining Industry. The Mining Association of Canada, Ottawa, Ontario. [Également disponible en français : Marshall, B. 2018. Faits et chiffres 2017 – Faits et chiffres de l'industrie minière canadienne. L’Association minière du Canada, Ottawa (Ontario)].

Master, L.L., D. Faber-Langendoen, R. Bittman, G.A. Hammerson, B. Heidel, L. Ramsay, K. Snow, A. Teucher et A. Tomaino. 2012. NatureServe Conservation Status Assessments: Factors for Evaluating Species and Ecosystem Risk. NatureServe, Arlington, Virginia. 64 pp.

Meehan, T.D., G.S. LeBaron, K. Dale, N.L. Michel et C.B. Wilsey. 2020. Abundance trends for birds wintering in the continental USA and Canada, from Audubon Christmas Bird Counts, 1966-2019, version 3.0. National Audubon Society, New York, New York.

Mineau, P., M.R. Fletcher, L.C. Glaser, N.J. Thomas, C. Brassard, L.K. Wilson, J.E. Elliott, L.A. Lyon, C.J. Henny, T. Bollinger et S.L. Porter. 1999. Poisoning of raptors with organophosphorus and carbamate pesticides with emphasis on Canada, U.S. and U.K. Journal of Raptor Research 33:1-37.

National Energy Board. 2017. Canada’s Renewable Power Landscape: Energy Market Analysis 2017. Site Web : https://www.neb-one.gc.ca/nrg/sttstc/lctrct/rprt/2017cndrnwblpwr/2017cndrnwblpwr-eng.pdf [consulté en janvier 2019]. (actuellement pas un lien actif) [Également disponible en français : Office national de l’énergie. 2017. Panorama de l’électricité renouvelable au Canada 2017– Analyse des marchés de l’énergie.]

Natural Resources Canada. 2016. Energy Sources and Distribution: Renewables - About Renewable Energy. Site Web : [consulté le 14 février 2017]. [Également disponible en français : Ressources naturelles Canada. 2016. Sources d’énergie et réseau de distribution : L'énergie renouvelable – À propos de l'énergie renouvelable].

NatureServe. 2020. NatureServe Explorer. Site Web : [consulté en janvier 2021].

Nemeth, N., D. Gould, R. Bowen et N. Komar. 2006. Natural and experimental West Nile virus infection in five raptor species. Journal of Wildlife Diseases 42:1-13.

Newton, I. 1998. Population limitation in birds. Academic Press, Cambridge, Massachusetts. 597 pp.

NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application Web] Ng, J.W. 2019. Courriel envoyé à A.G. Horn, mars 2019, spécialiste des effets cumulatifs, Cumulative Impacts and Science Branch, Saskatchewan Ministry of Environment, Regina (Saskatchewan).

Ng, J.W. 2019. Habitat Quality and Conservation for Ferruginous Hawks Using a Cumulative Effects Approach. Thèse de doctorat, Department of Biological Sciences University of Alberta, Edmonton, Alberta. 259 pp.

Ng, J.W., M.D. Giovanni, M.J. Bechard, J.K. Schmutz et P. Pyle. 2017. Ferruginous Hawk (Buteo regalis). In P.G. Rodewald (ed.). The Birds of North America Online. Cornell Lab of Ornithology, Ithaca, New York. Site Web : Discover the world of birds [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Ng, J.W., T.I. Wellicome et E.M. Bayne. Soumis. Predicting wind energy conflict risk for Ferruginous Hawks in Canada. Manuscrit soumis au Journal of Wildlife Management and Wildlife Monographs.

Nolte, E., J. Bart, B. Pauli, G. Kaltenecker et J. Heath. 2016. Detectability of migrating raptors and its effect on bias and precision of trend estimates. Avian Conservation and Ecology 11(2):9.

Nordell, C.J., J.L. Watson, J.W. Ng, T.I. Wellicome et E.M. Bayne. 2017a. Nocturnal predation of Ferruginous Hawk nestlings by two synanthropic species. Journal of Raptor Research 51:187-189.

Nordell, C.J., T.I. Wellicome et E.M. Bayne. 2017b. Flight initiation by Ferruginous Hawks depends on disturbance type, experience, and the anthropogenic landscape. PLoS ONE 12(5):e0177584. DOI: 10.1371/journal.pone.0177584.

Paprocki, N., D. Oleyar, D. Brandes, L. Goodrich, T. Crewe et S.W. Hofman. 2017. Combining migration and wintering counts to enhance understanding of population change in a generalist raptor species, the North American Red-tailed Hawk. The Condor 119: 98-107.

Parks Canada Agency. 2016. Multi-species Action Plan for Grasslands National Park of Canada. Parks Canada Agency, Species at Risk Action Plan Series, Ottawa, Ontario. [Également disponible en français : Agence Parcs Canada. 2016. Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Prairies. Série de plans d’action Loi sur les espèces en péril. Parcs Canada, Ottawa (Ontario)].

Partners in Flight Science Committee. 2013. Population Estimates Database, version 2013. Site Web : http://pif.birdconservancy.org/PopEstimates. [consulté en janvier 2019]. (actuellement pas un lien actif)

Plumpton, D.L. et D.E. Andersen. 1998. Anthropogenic effects on winter behavior of ferruginous hawks. Journal of Wildlife Management 62:340-346.

Prieto, B., comm. pers. 2019. Courriel envoyé à A.G. Horn, janvier 2019, écologiste des milieux terrestres, Fish, Wildlife and Lands Branch, Saskatchewan Ministry of Environment, Regina (Saskatchewan).

Proulx, G. 2010. Factors contributing to the outbreak of Richardson’s Ground Squirrel populations in the Canadian prairies. Pp. 213-217 in R.M. Timm et K.A. Fagerstone (eds). Proceedings of the 24th Vertebrate Pest Conference. University of California, Davis, Davis, California.

Proulx, G., K. MacKenzie et N. MacKenzie. 2012. Distribution and relative abundance of Richardson's Ground Squirrels, Urocitellus richardsonii, according to soil zones and vegetation hieght in Saskatchewan during a drought period. Canadian Field-Naturalist 126:103-110.

Proulx, G. 2014. On the misuse of pesticides to control Northern Pocket Gopher and Richardson's Ground Squirrels in agriculture and the pressing need for sustainable solutions. Pp. 134-157 in G.L. Holroyd, A.J. Trefry et B. Crockett (eds.). Proceedings of the 10th Prairie Conservation and Endangered Species Conference. Alberta Prairie Conservation Forum, Lethbridge, Alberta.

Province of Alberta. 2018. Wildlife Act: Revised Statutes of Alberta 2000 Chapter W-10. Site Web : [consulté en janvier 2020].

Province of Manitoba. 2018. The Endangered Species and Ecosystems Act. Site Web : [consulté en janvier 2020]. [Également en disponible : Province du Manitoba. 2018. Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition].

REACT (University of Alberta Raptor Ecology and Conservation Team: E.M. Bayne, C.J. Nordell, J.L. Watson, A. Moltzahn et J.W. Ng). 2016. The influence of energy development on the ecology of the Ferruginous Hawk in the western Canadian grassland ecosystems. Unpublished report for Petroleum Technology Alliance Canada., University of Alberta Department of Biological Sciences, Edmonton, Alberta.

Redman, M.E. 2016. The 2015 Ferruginous Hawk Inventory and Population Analysis. Report No. 155. Alberta Environment and Parks, Operations Division, Alberta Species at Risk, Edmonton, Alberta.

Restani, M. 1991. Resource partitioning among three Buteo species in the Centennial Valley, Montana. Condor 93:1007-1010.

Roch, L. et J.A.G. Jaeger. 2014. Monitoring an ecosystem at risk: What is the degree of grassland fragmentation in the Canadian Prairies? Environmental Monitoring and Assessment 186:2505-2534.

Salafsky, N., D. Salzer, A.J. Stattersfield, C. Hilton-Taylor, R. Neugarten, S.H.M. Butchart, B. Collen, N. Cox, L.L. Master, S. O'Connor et D. Wilkie. 2008. A standard lexicon for biodiversity conservation: unified classifications of threats and actions. Conservation Biology 22:897-911.

Samson, F.B., F.L. Knopf et W.R. Ostlie. 2004. Great Plains ecosystems: Past, present, and future. Wildlife Society Bulletin 32:6-15.

Schmutz, J.K. 1984. Ferruginous and Swainson's hawk abundance and distribution in relation to land-use in southeastern Alberta. Journal of Wildlife Management 48:1180-1187.

Schmutz, J.K., D.T.T. Flockhart, C.S. Houston et P.D. Mcloughlin. 2008. Demography of Ferruginous Hawks breeding in Western Canada. Journal of Wildlife Management 72:1352-1360.

Schmutz, J.K. et R.W. Fyfe. 1987. Migration and mortality of Alberta Ferruginous Hawks. Condor 89:169-174.

Schmutz, J.K. et D.J. Hungle. 1989. Populations of Ferruginous and Swainson's Hawks increase in synchrony with ground squirrels. Canadian Journal of Zoology 67:2596-2601.

Schmutz, J.K. et S.M. Schmutz. 1980. Status of the Ferruginous Hawk (Buteo regalis), Rapport inédit à l’intention du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), Ottawa (Ontario).

Schmutz, J.K., S.M. Schmutz et D.A. Boag. 1980. Coexistence of three species of hawks (Buteo spp.) in the prairie-parkland ecotone. Canadian Journal of Zoology 58:1075-1089.

Schmutz, J.K., W.D. Wishart, J. Allenbjorge et D.A. Moore. 1988. Dual use of nest platforms by hawks and Canada geese. Wildlife Society Bulletin 16:141-145.

Schneider, R.R. 2013. Alberta's Natural Subregions under a Changing Climate: Past, Present, and Future. Alberta Biodiversity Monitoring Institute, Biodiversity Management and Climate Change Adaptation Project. Edmonton, Alberta.

Seery, D.B. et D.J. Matiatos. 2000. Response of wintering Buteos to plague epizootics in prairie dogs. Western North American Naturalist 60:420-425.

Shank, C.C. et E.M. Bayne. 2015. Ferruginous Hawk Climate Change Adaptation Plan for Alberta. Alberta Biodiversity Monitoring Institute, Biodiversity Management and Climate Change Adaptation Project, Edmonton, Alberta.

Smith, A.C., M-A.R. Hudson, C. Downes et C.M. Francis. 2014. Estimating breeding bird survey trends and annual indices for Canada: how do the new hierarchical Bayesian estimates differ from previous estimates? Canadian Field-Naturalist 128:119–134.

Smith, A.R., C.S. Houston et J.F. Roy. 2019. Birds of Saskatchewan. Nature Saskatchewan, Regina, Saskatchewan. 765 p.

Smith, B., B. McWilliams, R.J. Fisher, C. Scobie, A. Marsh, J.W. Ng, M. Johnson, C.J. Nordell, J.L. Watson, E.M. Bayne et T.I. Wellicome. 2013. Military and Industrial Impacts on Ferruginous Hawk and Burrowing Owls: Final Report (2010-2013). Interdepartmental Recovery Fund Project No. 1819, 1958, 2082. Department of National Defence, Canadian Forces Base Suffield, Ralston, Alberta.

Soares, R. comm. pers. 2018. Courriel envoyé à A.G. Horn, décembre 2018, agente du SIG, Secrétariat du COSEPAC, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa (Ontario).

Stanton, J.C., P. Blancher, K.V. Rosenberg, A.O. Panjabi et W.E. Thogmartin. 2019. Estimating uncertainty of North American landbird population sizes. Avian Conservation and Ecology 14(1):4.

Statistics Canada. 2017. 2016 Census of Agriculture. Site Web : [consulté en janvier 2019]. [Également disponible en français : Statistique Canada. 2017. Recensement de l’agriculture de 2016.]

Stephens, R.M., A.S. Johnson, R.E. Plumb, K. Dickerson, M.C. McKinstry et S.H. Anderson. 2005. Secondary Lead Poisoning in Golden Eagle and Ferruginous Hawk Chicks Consuming Shot Black-tailed Prairie Dogs, Thunder Basin National Grassland, Wyoming. Contaminants Report No. R6/720/05. U.S. Fish and Wildlife Service, Region 6, Environmental Contaminants Program, Cheyenne, Wyoming.

Thorpe, J. 2011. Vulnerability of Prairie Grasslands to Climate Change. Prepared for Prairies Regional Adaptation Collaborative (PRAC). Saskatchewan Research Council Publication No. 12855-2E11. Saskatchewan Research Council, Saskatoon, Saskatchewan.

USFWS (United States Fish and Wildlife Service). 2017. Migratory Bird Treaty Act of 1918. [consulté en janvier 2020]. (en anglais seulement)

Vyas, N.B., C.S. Hulse et C.P. Rice. 2012. Chlorophacinone residues in mammalian prey at a Black-tailed Prairie Dog colony. Environmental Toxicology 31:2513-2516.

Walker, J. et P.D. Taylor. 2017. Using eBird data to model population change of migratory bird species. Avian Conservation and Ecology 12(1):4.

Walker, J., comm. pers., 2018. Courriel envoyé à A.G. Horn, décembre 2018, candidat au doctorat, Department of Biology, Acadia University, Wolfville (Nouvelle-Écosse).

Wallace, Z.P., P.L. Kennedy, J.R. Squires, R.J. Oakleaf, L.E. Olson et K.M. Dugger. 2016a. Re-occupancy of breeding territories by ferruginous hawks in Wyoming: Relationships to environmental and anthropogenic factors. PLoS ONE 11(4):e0152977. Site Web : [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Wallace, Z.P., P.L. Kennedy, J.R. Squires, L.E. Olson et R.J. Oakleaf. 2016b. Human-made structures, vegetation, and weather influence ferruginous hawk breeding performance. Journal of Wildlife Management 80:78-90.

Ward, J.M. et M.R. Conover. 2013. Survival of juvenile ferruginous Hawks in Utah. Journal of Raptor Research 47:31-40.

Watson, J.W. et D.J. Pierce. 2003. Migration and winter ranges of Ferruginous Hawks from Washington - Final Report. Washington Department of Fish and Wildlife, Olympia, Washington.

Watson, J.W., U. Banasch, T. Byer, D.N. Svingen, R. McCready, D. Hanni, A. Lafon et R. Gerhardt. 2018. Migration patterns, timing, and seasonal destinations of adult Ferruginous Hawks (Buteo regalis). Journal of Raptor Research 52:267-281.

Wellicome, T., comm. pers. 2019. Courriel envoyé à A.G. Horn, mars 2019, biologiste des espèces en péril, Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada, Edmonton (Alberta).

White, C.M. et T.L. Thurow. 1985. Reproduction of Ferruginous Hawks exposed to controlled disturbance. Condor 87:14-22.

Wiggins, D.A., J.A. Grzybowski et G.D. Schnell. 2017. Ferruginous Hawk demography in areas differing in energy extraction activity. Journal of Wildlife Management 81:337–341.

Will, T., J.C. Stanton, K.V. Rosenberg, A.O. Panjabi, A.F. Camfield, A.E. Shaw, W.E. Thogmartin et P.J. Blancher. 2018. Handbook to the Partners in Flight Population Estimates Database, Version 3.1. PIF Technical Series No 7.1 Site Web : [consulté en mars 2019]. (en anglais seulement)

Woodley, S., J. Middlemiss et K. Borg. 2008. Islands to Networks-Solution for Nature Conservation? Site Web : Libraries and cultural resources [consulté en janvier 2019]. (en anglais seulement)

Woffinden, N.D. et J.R. Murphy. 1989. Decline of a Ferruginous Hawk population: a 20-year summary. Journal of Wildlife Management. 53:1127-1132.

Wulff, S.J., M.J. Butler et W.B. Ballard. 2016. Assessment of diurnal wind turbine collision risk for grassland birds on the southern Great Plains. Journal of Fish and Wildlife Management 7:129-140.

Zelenak, J.R. et J.J. Rotella. 1997. Nest success and productivity of Ferruginous Hawks in northern Montana. Canadian Journal of Zoology 75:1035-1041.

Sommaire biographique du rédacteur du rapport

Andrew Gregg Horn est un écologiste spécialisé en comportement, titulaire d’un doctorat en zoologie qu’il a obtenu en étudiant la Sturnelle de l’Ouest (Sturnella neglecta) dans les paysages agricoles du Manitoba. Depuis, il a mené un vaste éventail de projets de surveillance et d’évaluation d’oiseaux et a rédigé plusieurs rapports de situation et plans de rétablissement, y compris la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC sur le Bruant de Baird (Ammodramus bairdii) et sur le Plectrophane de McCown (Rhynchophanes mccownii), qui vivent dans les prairies. Il est actuellement professeur auxiliaire (Faculté des études supérieures) et professeur adjoint (biologie et psychologie et neuroscience) à l’Université Dalhousie, où son enseignement et ses recherches portent sur le comportement des animaux, en particulier la communication acoustique chez les oiseaux.

Collections examinées

Aucun spécimen de musée n’a été examiné dans le cadre de la préparation du présent rapport.

Annexe 1. Résultats du calculateur des menaces pensant sur la Buse rouilleuse

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Buse rouilleuse (Buteo regalis)
Identification de l’élément :
Sans objet
Code de l’élément :
Sans objet
Date :
30 mai 2019
Évaluateur(s) :
Andy Horn (rédacteur), Marcel Gahbauer (coprésident), Dave Fraser (animateur), Marie‑France Noël (secrétariat du COSEPAC); Ruben Boles, Brandy Downey, Janet Ng, Liana Zanette
Références :
Adaptation à partir de la version précédente préparée pour le programme de rétablissement en vertu de la LEP par Troy Wellicome, David Bruinsma et Ryan Fisher.
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 0 0
C Moyen 1 0
D Faible 6 7
- Impact global des menaces calculé : Élevé Élevé
Impact global des menaces attribué :
B = Élevé
Justification de l’ajustement de l’impact :
La population est stable ou augmente, ce qui porte à croire que les menaces pourraient être exagérées. Toutefois, un impact global élevé pourrait être plausible, car la gravité de plusieurs menaces est incertaine, la portée et/ou la gravité de certaines menaces pourraient augmenter, et l’effet des menaces actuelles pourrait avoir été compensé dans une certaine mesure par des mesures de rétablissement.
Impact global des menaces – commentaires :
Durée d’une génération estimée à 6,86 ans.
Tableau d’évaluation des menaces
# Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Sans objet
1.1  Zones résidentielles et urbaines Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) Le développement urbain réduit et fragmente l’habitat de la Buse rouilleuse dans des parties de l’aire de répartition de l’espèce (Roch et Jaeger, 2014; Keeley et al., 2016), même si la portée de la menace est probablement négligeable au Canada. L’espèce évite généralement les zones urbaines en hiver (Berry et al., 1998; Plumpton et Andersen, 1998), niche rarement à proximité de bâtiments occupés (Schmutz, 1984; Gaines, 1985) et a un succès de reproduction plus faible à moins de 2,5 km de résidences (Gaines, 1985), mais elle peut hiverner dans les zones suburbaines (Ng, comm. pers., 2019).
1.2  Zones commerciales et industrielles Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue) La construction d’entrepôts et de centres commerciaux est possible dans les franges urbaines utilisées par la Buse rouilleuse, mais la portée est presque certainement négligeable.
2 Agriculture et aquaculture D Faible Restreinte (11-30 %) Légère à modérée (1-30 %) Élevée (continue) Sans objet
2.1  Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois D Faible Restreinte (11-30 %) Légère à modérée (1-30 %) Élevée (continue) Une certaine conversion des prairies en terres cultivées se poursuit (surtout en Saskatchewan); compte tenu des grands domaines vitaux de la Buse rouilleuse, une partie restreinte de la population est probablement exposée dans une certaine mesure à cette menace. La gravité est probablement légère à modérée, étant donné l’utilisation fréquente par la Buse rouilleuse des paysages mixtes de prairies et de terres cultivées, mais il existe un potentiel de déplacement à l’échelle locale si les prairies deviennent trop rares.
2.3  Élevage de bétail N’est pas une menace. Généralisée (71-100 %) Neutre ou avantage potentiel Élevée (continue) En général, le broutage des pâturages est bénéfique, car il maintient des prairies ouvertes utilisées pour l’alimentation (Bylo et al., 2014), notamment la végétation courte privilégiée par le spermophile de Richardson (Downey et al., 2006; Proulx et al., 2012). Les effets néfastes de l’élevage peuvent parfois inclure un surpâturage important (car les spermophiles évitent la végétation courte ou le sol nu qui en résulte), les dommages causés par le bétail aux arbres susceptibles de servir de sites de nidification et les collisions avec les clôtures de barbelés, qui sont fréquemment utilisées dans les pâturages (Fleischner, 1994). Presque toutes les Buses rouilleuses sont exposées au pâturage. Bien que l’élevage cause certains cas de mortalité, ses effets positifs l’emportent sur les pertes; il n’est donc pas considéré comme étant une menace.
3 Production d’énergie et exploitation minière D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Sans objet
3.1  Forage pétrolier et gazier D Faible Restreinte à petite (1-30 %) Modérée à légère (1-30 %) Élevée (continue) À l’heure actuelle, la portée du forage pétrolier et gazier peut être restreinte, mais comme les puits sont de plus en plus abandonnés, elle pourrait redevenir petite. Compte tenu des résultats incohérents des recherches menées à ce jour, la gravité des effets peut varier de légère à modérée.
3.2  Exploitation de mines et de carrières Négligeable Négligeable (<1 %) Modérée (11-30 %) Élevée (continue) Les mines d’argile, de potasse, de sulfate de sodium, de bentonite, de charbon et de gravier peuvent causer une perte d’habitat à l’échelle locale, principalement en Saskatchewan. Bien que l’empreinte globale de ces industries soit en expansion, elle n’affecte probablement que moins de 1 % des Buses rouilleuses.
3.3  Énergie renouvelable D Faible Généralisée à grande (31-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) La majorité de la population canadienne sera probablement confrontée à des éoliennes à un moment ou à un autre. La gravité des effets a été peu répertoriée jusqu’à présent. La conséquence la plus grave, la mortalité, est probablement aussi la moins fréquente, et pourrait n’avoir qu’un impact négligeable sur la population. La réduction du succès de nidification pourrait devenir un peu plus préoccupante, bien que les données recueillies jusqu’à présent ne semblent pas indiquer que la gravité sera plus que légère.
4 Corridors de transport et de service D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Sans objet
4.1  Routes et voies ferrées D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) La plupart des individus sont exposés aux routes à un moment ou à un autre, mais d’après les taux de mortalité répertoriés, la gravité serait légère.
4.2  Lignes de services publics D Faible Généralisée à grande (31-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Au moins une grande partie de la population est exposée aux lignes de services publics, et l’exposition à cette menace est susceptible d’augmenter avec le développement de l’énergie éolienne. Toutefois, la gravité se situe probablement vers le minimum de la fourchette d’intensité d’une gravité légère, compte tenu des taux de mortalité répertoriés et de certains avantages compensatoires des poteaux et des pylônes.
5 Utilisation de ressources biologiques D Faible Restreinte (11-30 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Sans objet
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres D Faible Restreinte (11-30 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Bien que le tir d’oiseaux de proie soit désormais illégal au Canada et aux États‑Unis, il se pratique encore dans une certaine mesure. La consommation de proies empoisonnées est probablement une préoccupation plus fréquente, mais l’exposition à cette menace semble être restreinte. Les effets sont peu compris, mais très probablement légers.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) Sans objet
6.1 Activités récréatives Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) Les véhicules hors route (VTT, camions), les observateurs d’oiseaux et les photographes peuvent causer des perturbations. Les perturbations répétées ou intenses de nature anthropique au début de la période de nidification (p. ex. marcher ou conduire vers le nid plus de six fois) peuvent entraîner l’abandon du nid (White et Thurow, 1985). L’abandon est moins probable lorsque les oisillons sont âgés d’au moins 10 jours, mais l’activité humaine dans un rayon de 500 m du nid peut encore faire fuir les adultes ou les oisillons plus âgés (Keeley et Bechard, 2011; REACT, 2016; Nordell et al., 2017b).
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Négligeable Négligeable (<1 %) Modérée à légère (1-30 %) Élevée (continue) Les perturbations causées par les véhicules militaires, l’artillerie/les explosifs et les entraînements pendant les périodes cruciales peuvent entraîner l’abandon des nids et potentiellement réduire les taux de réoccupation des nids. Dans une zone d’entraînement militaire de l’Idaho, 3 des 4 nids de Buses rouilleuses ont connu un échec après un exercice d’entraînement aux chars d’assaut, sans être directement endommagés, vraisemblablement en raison des perturbations (Lehman et al., 1999). L’un des 75 nids de la Base des Forces canadiennes Suffield, en Alberta, pourrait avoir été abandonné en raison des activités militaires (Smith et al., 2013).
6.3 Travaux et autres activités Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue) Les perturbations dues à la construction, à l’entretien et à d’autres travaux dans les installations pétrolières et gazières, les parcs éoliens et les exploitations agricoles pendant les périodes cruciales peuvent entraîner l’abandon des nids et réduire les taux de réoccupation des nids. Ces menaces concernent précisément la présence humaine associée à de tels projets.
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) CD Moyen à faible Restreinte (11-30 %) Élevée à modérée (11-70 %) Élevée (continue) Sans objet
7.1 Incendies et suppression des incendies D Faible Petite (1-10 %) Élevée à modérée (11-70 %) Élevée (continue) La suppression des incendies est une préoccupation, mais le changement est probablement lent à se produire dans la majeure partie de l’aire de répartition de la Buse rouilleuse, et il est peu probable que la portée soit supérieure à petite à court terme. Toutefois, lorsqu’elle se produit, la gravité peut varier de modérée à élevée.
7.3 Autres modifications de l’écosystème CD Moyen à faible Restreinte (11-30 %) Élevée à modérée (11-70 %) Élevée (continue) Une partie restreinte de la population est probablement affectée par le retrait de structures de nidification convenables ou par la réduction de la disponibilité des proies à un moment donné du cycle annuel. Selon la disponibilité de ressources de remplacement, la gravité peut être élevée à l’échelle locale, mais il est plus probable qu’elle soit modérée dans l’ensemble.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Sans objet
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue) Le virus du Nil occidental est une menace potentielle dans la majeure partie de l’aire de reproduction canadienne. La gravité demeure peu comprise, mais elle n’est probablement pas plus que légère.
8.2 Espèces indigènes problématiques D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) L’abondance croissante des concurrents et des prédateurs des nids est généralisée dans l’aire de reproduction canadienne de la Buse rouilleuse. Toutefois, les effets sont probablement tout au plus légers, étant donné que la population de Buses rouilleuses est demeurée stable ou a augmenté même si ces autres espèces se sont répandues au cours des dernières décennies.
9 Pollution (en anglais seulement) Inconnu  Généralisée (71-100 %)  Inconnue Élevée (continue) Bien que des préoccupations spécifiques n’aient pas été recensées pour la Buse rouilleuse, il est fort probable que presque tous les individus soient exposés à une certaine forme de pollution, très probablement des effluents agricoles et des polluants atmosphériques.
10 Phénomènes géologiques (en anglais seulement) Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Sans objet
11.1 Déplacement et altération de l’habitat Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue) Les changements climatiques pourraient altérer l’abondance, la disponibilité et la répartition des proies dans l’ensemble de l’aire de reproduction canadienne. Cependant, ces effets pourraient être progressifs et, pour l’instant, leur gravité ne peut être prédite.
11.2 Sécheresses Sans objet Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
11.3 Températures extrêmes Sans objet Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
11.4 Tempêtes et inondations D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) Tous les individus de la population canadienne sont potentiellement vulnérables aux tempêtes et aux inondations. Toutefois, les individus sont plus vulnérables lorsque les jeunes sont au nid et, en moyenne, la gravité devrait demeurer légère dans un avenir rapproché.

Détails de la page

Date de modification :