Paires d’espèces de corégones du lac Squanga : Consultations sur l'inscription en vertu de la Loi sur les espèces en péril
État actuel : Ouvert
Cette consultation est ouverte du 7 mars 2025 au 6 mai 2025
Consultation
La Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada assure la protection légale des espèces sauvages en péril aux fins de conservation de la diversité biologique. En outre, elle reconnaît que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages. Il est envisagé d’ajouter le corégone européen (population d’individus de petite taille) et le grand corégone (population d’individus de grande taille) du lac Squanga sur la Liste des espèces en péril en tant qu’espèces menacées. Pour éclairer la décision d’inscription, nous aimerions connaître votre opinion et obtenir vos commentaires et vos suggestions sur les répercussions et les avantages écologiques, culturels, sociaux et économiques qui pourraient découler de l’inscription de ces espèces en vertu de la LEP.
Ajout d’une espèce sur la Liste des espèces en péril
Le processus d’inscription d’une espèce en vertu de la LEP est déclenché par une évaluation de la situation de l’espèce par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et se termine par la décision, prise par le gouvernement du Canada, d’inscrire ou non l’espèce sur la liste de la LEP. La consultation du public organisée pour connaître l’opinion de la population canadienne est une étape importante de ce processus.
Faits sur la paire d’espèces de corégones du lac Squanga
Partout au Canada, des espèces de corégones se sont adaptées à leur environnement de façons uniques, établissant des populations distinctes dans chaque lac. Dans quelques lacs, il existe des « paires d’espèces » uniques, où deux formes distinctes de corégones vivent ensemble, mais demeurent génétiquement séparées. Au Yukon, des paires d’espèces de corégones ont été trouvées dans trois lacs, à savoir les lacs Dezadeash, Squanga et Little Teslin (figure 2). Le lac Squanga abrite une population d’individus de grande taille, issue du grand corégone qui était présent à l’origine, et une population d’individus de petite taille, issue du corégone européen qui s’est dispersé au pays après avoir traversé la Béringie, un pont terrestre, depuis la Sibérie. Cette paire d’espèces de corégones est unique et n’existe nulle part ailleurs dans le monde.

Il n’y a aucun croisement entre les espèces de corégones qui sont présentes dans le lac Squanga. La population d’individus de petite taille arrive à maturité plus rapidement, vit dans les eaux libres du lac et se nourrit de plancton. En revanche, la population d’individus de grande taille vit près du fond et se nourrit de proies plus grosses comme des myes, des escargots et des insectes aquatiques. Il y a probablement des différences relatives au lieu et à la période de fraie, mais elles ne sont pas connues à l’heure actuelle.
L’existence de ces deux formes distinctes dans le lac Squanga pourrait être perturbée si une nouvelle espèce aquatique y était introduite. Par exemple, au Yukon, on trouve des paires d’espèces de corégones seulement dans les lacs où il n’y a pas de cisco sardinelle, une espèce qui fait concurrence au corégone de petite taille pour la nourriture. En Ontario, l’introduction d’une espèce de cisco dans un lac contenant une paire d’espèces de corégones a entraîné la disparition rapide de la forme de petite taille. D’autres espèces envahissantes, comme la moule zébrée et la moule quagga, pourraient également nuire à l’écosystème et perturber l’équilibre nécessaire au maintien de ces paires uniques d’espèces de corégones.

Description longue
La figure 2 est une carte de la région sud du Yukon et d’une petite partie de la Colombie-Britannique. Elle met en évidence les trois lacs du Yukon où se trouvent des paires d’espèces de corégones, à savoir le lac Dezadeash (Titl’át Män), le lac Squanga (Desgwaage Méne’/Dasgwaranga Aayi) et le lac Little Teslin (Gwaan Desdéle'). La carte présente également des éléments géographiques clés, notamment les parcs et les aires protégées, l’autoroute 1 et les grandes collectivités de Haines Junction, de Whitehorse et de Carcross.
Qui a attribué le statut d’espèce menacée à la paire d’espèces de corégones du lac Squanga?
Le COSEPAC est un comité d’experts indépendants qui évalue les espèces sauvages risquant de disparaître du Canada et leur attribue un statut. Il a évalué la paire d’espèces de corégones du lac Squanga comme étant menacée en 2018. Une espèce menacée est une espèce sauvage susceptible de devenir une espèce en voie de disparition si rien n’est fait pour contrer les facteurs menaçant de la faire disparaître.
Pourquoi la paire d’espèces de corégones du lac Squanga est-elle en péril?
Le COSEPAC a évalué la paire d’espèces de corégones du lac Squanga comme étant menacée parce qu’elle ne se trouve que dans ce lac et qu’elle pourrait subir un déclin marqué ou disparaître si une nouvelle espèce était introduite.
L’abondance actuelle des populations semble saine; l’évaluation du COSEPAC tient compte du risque de déclin rapide ou de disparition, plutôt que de déclins observés. La pêche est très faible, et elle n’est pas considérée comme une menace grave pour la survie des espèces aux niveaux actuels.
Ce qui se passera si les espèces sont inscrites sur la Liste des espèces en péril
Voici ce qui se passera si la paire d’espèces de corégones du lac Squanga est inscrite comme espèce menacée :
- les interdictions prévues par la LEP entreront en vigueur (interdiction de tuer, harceler, capturer, prendre, posséder, collectionner, acheter, vendre ou échanger un individu d’une espèce en péril, ou de lui nuire);
- des exemptions pourront être accordées pour une utilisation à des fins de subsistance en vertu des accords définitifs;
- un programme de rétablissement et un plan d’action seront élaborés afin de définir des mesures pour lutter contre les menaces recensées, notamment l’introduction d’espèces non indigènes;
- un financement sera offert à l’appui des mesures de conservation par l’entremise des programmes de subventions et de contributions de la LEP;
- l’habitat essentiel sera désigné et protégé contre la destruction;
- des activités touchant les espèces pourront être autorisées aux termes d’une exemption ou d’un permis accordé en vertu de la LEP, à condition qu’elles ne mettent pas en péril la survie ou le rétablissement des espèces.
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