Installations de préservation du bois, cuivre alcalin quaternaire : chapitre G-9


9. Déchets, émissions dues aux procédés et élimination

Pour obtenir des renseignements généraux sur les émissions dues aux procédés et sur leur élimination, consulter la section 9 du chapitre A, « Recommandations générales pour tous les agents de préservation du

9.1 Contrôle, traitement et élimination

Les sources d'émissions potentielles attribuables aux procédés dans les installations de préservation du bois au CAQ sont décrites dans la section 5.2 et à la figure 1. Les principales catégories de déchets et d’émissions de procédés qui peuvent être produits à ces installations et les méthodes d’élimination recommandées sont présentées dans le tableau 23 du chapitre A.

9.2 Liquides contenant du CAQ

Les solutions liquides contenant du CAQ, comme les égouttures et les eaux de lavage, devraient être systématiquement recueillies et réutilisées comme liquides d’appoint pour la préparation des nouvelles solutions de traitement. Quand on ne peut réutiliser les solutions sur les lieux en raison de circonstances particulières (comme un arrêt prolongé de l’usine), il faut prendre des dispositions pour les expédier dans une autre installation de préservation au CAQ. L'élimination ne doit être envisagée qu’en dernier recours.

9.3 Déchets solides à forte concentration de CAQ

Aux fins du présent document, les déchets solides contenant de fortes concentrations de CAQ sont les boues des puisards et des autoclaves et les cartouches filtrantes jetables utilisées pour filtrer les eaux recyclées. Il serait idéal de pouvoir récupérer les composants (cuivre et composés d’ammonium quaternaire) du CAQ, mais cette possibilité n’est pas commercialement réalisable au Canada pour l’instant. La méthode privilégiée pour l’élimination dépend de l’autorité locale ou provinciale concernée. Il incombe à l’exploitant de l’usine produisant les déchets solides d’obtenir les permis qu’exige l’organisme de réglementation de l’endroit où se trouve l’installation et de se conformer à ses dispositions.

Consulter la section 9 du chapitre A, « Recommandations générales pour tous les agents de préservation du bois », de la Partie I.

9.4 Déchets solides divers

On peut éliminer les déchets solides divers (p. ex. les fûts vides ayant servi au transport du concentré de cuivre et des composés d’ammonium quaternaire, et les recoupes et copeaux de bois traité au CAQ) des installations de préservation du bois au CAQ dans les sites d’enfouissement sanitaires désignés et approuvés par l’organisme de réglementation de la province. Il faut rincer les fûts à l’eau minutieusement (à trois reprises) avant leur élimination et réutiliser les eaux de rinçage pour la préparation des solutions de traitement.

Il ne faut pas utiliser le bois traité au CAQ comme compost ou paillis.

L'incinération des matériaux contaminés au CAQ n’est pas permis à l’exception des établissements dûment autorisés pour les incinérer puisqu'il y a formation de sous-produits de combustion toxiques.

9.5 Émissions atmosphériques

Les émissions atmosphériques des installations de traitement au CAQ sont généralement circonscrites et leurs effets éventuels se limiteraient aux lieux mêmes des installations. Les vapeurs libérées dans l’atmosphère par les installations au CAQ proviennent :

Bien qu’aucune donnée n’ait été publiée à ce jour au sujet des installations de préservation au CAQ, des études portant sur l’agent de préservation à l’arséniate de cuivre ammoniacal (ACA) ont été réalisées. La surveillance des bruines (28) libérées à proximité de plusieurs autoclaves servant au traitement à l’ACA lors de l’ouverture des portes a montré que les concentrations d’arsenic et de cuivre étaient inférieures aux valeurs limites d’exposition publiées par l’ACGIH (24). Cependant, des teneurs en ammoniac supérieures aux limites d’exposition professionnelle ont été mesurées dans les émissions libérées à l’ouverture des portes des autoclaves servant à l'imprégnation à l'ACA et à proximité du bois fraîchement traité à l’ACA. Par exemple, Todd et Timbie (25) ont mesuré des concentrations d’ammoniac dans l’air s’élevant à 250 ppm dans des zones circonscrites d’une installation de préservation à l’ACA. Ces concentrations étaient considérablement plus élevées que les limites d’exposition professionnelle de 35 ppm pour une exposition de 15 minutes et de 25 ppm pour une exposition de 8 heures. Un rapport d’Environnement Canada traite également des préoccupations que suscitent les émissions d’ammoniac et des mesures prises pour les éliminer dans une usine de préservation à l’ACA (28).

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