Le bison des bois au Canada

À propos

Description et habitat

Le bison des bois est le plus grand animal terrestre au Canada. Son pelage est brun foncé, avec de longs poils pelucheux sur les épaules et les jambes. Il a une grande bosse sur le dos, et une très grosse tête. Les bisons mâles sont généralement plus gros que les bisons femelles.

© Wes Olson

Au Canada, le bison des bois se trouve actuellement en Colombie-Britannique, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Le bison des bois est également présent au Manitoba, bien que cela ne fasse pas partie de son aire de répartition historique. Il vit dans les forêts boréales et les tremblaies, où il se nourrit souvent dans des prés ouverts, particulièrement en hiver. Certaines populations de bisons des bois préfèrent les savanes de saule pendant les mois d’été et d’hiver, et les forêts ouvertes à l’automne.

COSEPAC. 2013. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le bison des prairies (Bison bison bison) et le bison des bois (Bison bison athabascae) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.Ottawa. xvii + 117 p. (Registre public des espèces en péril).

Description longue

Carte montrant l’aire de répartition originale approximative (avant la colonisation) du bison des bois au Canada (soulignée) et la répartition actuelle de neuf sous‑populations (polygones ombrés; Aishihik, Nordquist, Nahanni, Etthithun, Hay‑Zama, Mackenzie, région du parc national Wood Buffalo, parc national Elk Island, lac Chitek). La carte montre aussi la répartition originale du bison des prairies (polygone hachuré).

Nourriture et alimentation

Les graminées et le carex constituent la principale source de nourriture du bison des bois, mais celui‑ci mange aussi des lichens, des arbustes, des feuilles et de l’écorce lorsqu’il y en a.

L’importance du bison des bois

Le bison des bois est un élément important de la culture et de l’identité canadienne. Cette espèce a une grande valeur économique et écologique, et une grande importance spirituelle et culturelle pour les peuples autochtones.

Situation actuelle et menaces

Situation actuelle

En 2003, le bison des bois a été inscrit comme espèce menacée en vertu de la LEP. Les espèces menacées ont des populations en déclin dans leur aire de répartition et peuvent devenir en voie de disparition, disparaître du pays ou de la planète si rien n’est fait pour les protéger.

Menaces

Au début des années 1800, le nombre de bisons des bois était estimé à 168 000, mais à la fin des années 1800, il n’en restait plus que quelques centaines. La chasse excessive, les changements dans la répartition de l’habitat et les hivers rigoureux ont peut-être joué un rôle dans ce déclin. En 1922, le parc national Wood Buffalo a été créé pour protéger l’habitat et prévenir l’extinction du bison des bois (voir les références dans le programme de rétablissement).

De 1925 à 1928, afin de remédier à la surpopulation, les bisons des prairies du parc national Buffalo à Wainwright, en Alberta, ont été transférés au parc national Wood Buffalo. Dans ce dernier, les bisons des prairies se sont croisés avec les bisons des bois et ont introduit deux maladies bovines dans leurs populations, la tuberculose bovine et la brucellose bovine, qui constituent aujourd’hui la plus grande menace pour le rétablissement des bisons des bois. Ces maladies sont présentes chez les bisons des bois qui vivent dans le parc national Wood Buffalo et à proximité. Le parc national Wood Buffalo abrite environ 50 % de tous les bisons des bois restants, c’est pourquoi la présence de maladies bovines dans cette population est une préoccupation majeure en matière de gestion.

La perte d’habitat est aussi considérée comme une menace pour le bison des bois. L’habitat du bison des bois a diminué en raison des aménagements agricoles et industriels. Les inondations naturelles altérées causées par les projets hydroélectriques, ainsi que les changements climatiques, ont réduit la qualité d’habitat pour certains bisons des bois, particulièrement dans le delta Peace-Athabasca.

En janvier 2020, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique a déterminé que le bison des bois est confronté à des menaces imminentes pour son rétablissement, l’évaluation ayant porté sur les hardes du lac Ronald et de Wabasca dans le Nord-Est de l’Alberta. Le gouvernement du Canada s’efforcera de travailler avec le gouvernement de l’Alberta et les collectivités autochtones locales pour mettre en place des plans solides afin de faire face aux menaces imminentes qui pèsent sur l’espèce.

Ce que nous faisons

Le bison des bois figure sur la liste des espèces prioritaires dans le cadre de l’Approche pancanadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada. Pour faciliter le rétablissement du bison des bois, nous dirigeons un groupe de travail sur les espèces prioritaires, en coopération avec Parcs Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux. Ce groupe de travail permet de cerner, de discuter, de prioriser, de mettre en œuvre et d’actualiser, au besoin, les mesures et initiatives de rétablissement potentielles.

Programme de rétablissement

Le programme de rétablissement du bison des bois a été publié en 2018. Comme l’indique ce programme, des mesures sont prises pour désigner l’habitat essentiel de l’espèce. Nous avons collaboré avec de nombreux partenaires dans l’élaboration du programme de rétablissement du bison des bois au Canada. Nous avons également travaillé avec les gouvernements provinciaux et des organisations internationales pour gérer les maladies qui touchent le bison des bois et réintroduire l’espèce dans la nature aux fins de rétablissement. Cela a contribué à l’augmentation de la population depuis 1987.

Programmes d’intendance et de conservation

Aire de contrôle du bison

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest gère une aire de contrôle du bison, qui est une zone d’exclusion qui vise à prévenir la propagation de maladies aux animaux non infectés dans les hardes du Mackenzie et de la rivière Nahanni. Un programme similaire se produit en Alberta, afin de prévenir la transmission de maladie à la harde Hay Zama dans l’aire de contrôle du bison dans la partie ouest de la province.

Surveillance, gestion de la population, et recherche

À la fin des années 1800, la seule population de bisons des bois existante se trouvait dans le Nord de l’Alberta et le Sud des Territoires du Nord-Ouest. Le parc national Wood Buffalo a été créé en 1922 pour protéger cette dernière population de bisons des bois. La plupart des populations ont été fondées directement ou indirectement à partir de celle du parc national Wood Buffalo, qui contient le plus haut niveau de diversité génétique de toutes les populations de bisons des bois du monde. Une grande partie de la diversité génétique présente dans les bisons des bois du parc national Wood Buffalo n’est représentée nulle part ailleurs. À côté des hardes malades du parc national Wood Buffalo se trouvent les hardes du lac Ronald et de Wabasca, qui sont génétiquement distinctes, naturellement fondées et exemptes de maladies. Les projets de surveillance des bisons des bois à l’intérieur et à proximité du parc national Wood Buffalo à l’aide de relevés aériens et sur le terrain aident à déterminer la taille, la répartition et la productivité de la population, ainsi que la santé des hardes. En particulier, le contact potentiel entre la sous-population malade du delta à l’intérieur du parc national Wood Buffalo et la harde du lac Ronald est surveillé à l’aide de colliers GPS. L’utilisation de l’habitat continuera d’être surveillée afin de fournir des renseignements sur l’habitat préféré et les corridors de déplacement des bisons des bois dans le parc national Wood Buffalo et à proximité.

Le parc national Elk Island en Alberta est un environnement clôturé, et les populations de bisons des bois doivent donc être gérées activement pour éviter la surpopulation, qui peut avoir une incidence négative sur l’écosystème du parc et sur les bisons eux-mêmes. Des permis ont permis le transfert de bisons des bois du parc national Elk Island au Western College of Veterinary Medicine en Saskatchewan aux fins de recherches sur la conservation et la reproduction pour assurer la conservation des populations sauvages et exemptes de maladies au Canada. Un projet a également été lancé pour transférer des bisons des bois du parc national Elk Island aux Premières Nations des Saulteaux en Saskatchewan. En plus de sa contribution au rétablissement de l’espèce, le projet soutiendra la culture des Premières Nations et contribuera à la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada. D’autres bisons des bois ont été transférés à plusieurs reprises à la République de Sakha (Iakoutie), en Fédération de Russie, à la fois à des fins éducatives et pour repeupler le paysage avec l’ancêtre le plus proche du bison qui vivait autrefois dans cette région. Des bisons des bois ont également été transférés du parc national Elk Island à l’Alaska pour réintroduire une harde en liberté.

Récemment, nous avons également appuyé des projets dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril dirigé par les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que des projets intégrant les connaissances autochtones par l’intermédiaire du Fonds autochtone pour les espèces en péril, afin de renforcer la conservation du bison des bois au Canada.

Nous délivrons des permis en vertu de la LEP à des gouvernements et organisations nationaux et internationaux pour la recherche, la surveillance, la collecte de données et la réintroduction afin d’appuyer le rétablissement de populations sauvages et de promouvoir la sensibilisation du public.

Pour de plus amples renseignements, voir les permis relatifs au bison des bois émis en vertu des dispositions des articles 73 et 74 de la LEP.

Principaux documents

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