Créer une main-d’œuvre moderne pour le 21e siècle – Résumé
Sur cette page
- Introduction
- Objectif du document de discussion
- Faites-nous part de vos réflexions
- Thèmes de discussion relatifs à la création d’une main-d’œuvre pour le 21e siècle
- Conclusion
Introduction
Le Canada a une main-d'œuvre qualifiée et instruite, soutenue par un solide soutien à l'éducation, à la formation et à l'emploi. Les tendances émergentes et les changements sociétaux nous obligent à penser à ce qui fonctionne et à ce qui peut être amélioré en vue de bâtir une main-d'œuvre plus productive et inclusive. Ces mêmes tendances et changements sont des forces qui exigent d'adopter de nouvelles stratégies pour stimuler la croissance économique et la productivité au travail afin de permettre aux Canadiens de bénéficier d'emplois durables et d'une meilleure qualité de vie. Les organisations publiques et privées, les syndicats, les organisations autochtones et les organismes à but non lucratif doivent être agiles, réceptives et travailler ensemble pour répondre aux besoins changeants des travailleurs comme des employeurs. Cela permettra au Canada de se positionner en tant que chef de file mondial capable de mettre sur pied run marché du travail moderne, à l'image du 21e siècle, prêt à faire progresser les priorités économiques et stimuler une économie numérique et verte.
Dans cette optique, le gouvernement du Canada veut recueillir différents points de vue provenant de partout au pays au sujet :
- des défis actuels relatifs au marché du travail;
- de l'acquisition des compétences et de l'apprentissage continu;
- de la création d'une main-d'œuvre productive et inclusive.
Les commentaires reçus contribueront à définir de quelle manière les approches modernes relatives à l'acquisition de compétences, au soutien à l'éducation et à l'apprentissage continu peuvent aider la main-d'œuvre de demain.
Objectif du document de discussion
Ce document a pour but de lancer la discussion sur les façons de promouvoir un marché du travail moderne, inclusif et productif pour le 21e siècle. Il présente une vue d’ensemble du contexte actuel sur le marché du travail, des principales tendances, des possibilités d'acquérir des compétences au Canada et de ce que l'avenir nous réserve.
L'objectif consiste à mettre à profit nos forces, à saisir les occasions qui s'offrent à nous et à relever les défis qui se présentent, de manière à respecter les priorités économiques établies dans le contexte d'une économie numérique à faibles émissions de carbone.
Faites-nous part de vos réflexions
Votre opinion nous tient à cœur. Nous la sollicitons en lien avec les questions générales suivantes, qui se rattachent aux thèmes et priorités énoncés plus loin dans ce document :
- Quels sont les points forts de l'approche canadienne en matière de développement de la main-d'œuvre et de mise à profit des possibilités?
- Du point de vue de votre organisation, dans quels domaines devons-nous le plus concentrer notre attention à l'avenir?
- Existe-t-il des obstacles que le gouvernement fédéral pourrait ou devrait éliminer?
- Existe-t-il des modèles de formation de la main-d'œuvre ou des partenariats qui fonctionnent bien au Canada ou dans d'autres administrations?
- Comment pouvons-nous améliorer l'accès au marché du travail, afin que les chercheurs d'emploi occupent plus facilement les postes vacants?
Veuillez prendre le temps de réfléchir à ces questions, ainsi qu'aux thèmes et priorités énoncés dans le document, puis envoyez-nous vos commentaires en répondant au questionnaire en ligne. Il vous faudra entre 20 et 30 minutes environ pour le compléter.
Les commentaires recueillis au cours de ce processus nous aideront à élaborer les prochains programmes et politiques qui façonneront la main-d'œuvre canadienne de demain.
Nous sommes conscients que les Premières Nations, les Inuit et les Métis ont des besoins et des priorités qui leur sont propres. C'est pourquoi nous discutons avec des partenaires autochtones afin de veiller à ce que la main-d'œuvre canadienne tienne compte de ces besoins divers et particuliers.
Thèmes de discussion relatifs à la création d'une main-d'œuvre pour le 21e siècle
Tendances du marché du travail et principaux facteurs de changement
Le contexte économique canadien et la productivité au travail
Dans l'ensemble, l'économie canadienne est saine. La reprise de l'emploi au Canada a été l'une des plus rapides parmi tous les pays du G7 après la pandémie. Le produit intérieur brut a grimpé de 1,1 % en 2023, et il est attendu que cette hausse se poursuive tout au long de 2025. Le Canada est également reconnu pour être un endroit propice à l'investissement et à la croissance. Il se classe au troisième rang mondial en termes d'investissements étrangers directs, tout juste derrière les États-Unis et le Brésil. Il bénéficie également d'un large accès au marché mondial, car il participe à 15 accords de libre-échange, lesquels couvrent 51 pays et 1,5 milliard de consommateurs.
Toutefois, le ralentissement de la productivité au Canada, dans le contexte d'une économie mondiale qui change de manière importante, est inquiétant. Cette tendance touche de nombreux secteurs et est imputable essentiellement au manque d'efficacité au sein de ces secteurs plutôt que dans leurs interactions les uns avec les autres.
Les répercussions de ces tendances sur le marché du travail varient selon les groupes. Par exemple, les personnes moins scolarisées et dont les compétences sont moindres courent davantage de risque de souffrir des bouleversements économiques. Par ailleurs, les taux d'emploi et de chômage tendent également à varier selon les groupes. Le taux de chômage chez les jeunes a augmenté en 2024 (13,5% en juin 2024). En 2023, ce même taux chez les Autochtones entre 24 et 54 ans, quel que soit leur niveau de scolarité, était également plus élevé (7,7 %) que chez les personnes non autochtones. Même si les personnes racisées sont plus susceptibles de poursuivre des études universitaires, leur revenu d'emploi reste inférieur à celui des diplômés non racisés et non autochtones.
En dépit d'un certain desserrement récent du marché du travail (c'est-à-dire, en ce qui concerne le nombre de postes vacants), il existe des pénuries persistantes dans certains secteurs tels que la santé et l'assistance sociale (notamment en ce qui a trait au personnel infirmier et au personnel en éducation de la petite enfance), ainsi que la construction. Il est pressenti que ces pénuries perdureront pour divers types d'emploi.
Les changements démographiques
Le vieillissement de la population active du Canada constitue à la fois un risque et une occasion à saisir. De nombreux travailleurs âgés, qui sont en meilleure santé que jamais, choisissent de demeurer sur le marché du travail. Bien que l'offre de travail diminuera lorsque ces travailleurs prendront leur retraite et que cela entraînera une perte de compétences, ce changement permettra également de restructurer la demande de main-d'œuvre. Cet aspect aura d'importantes implications, les milléniaux constituant désormais le plus vaste groupe démographique au Canada.
Il sera crucial de répondre aux besoins des divers groupes pour façonner un marché du travail florissant. Les jeunes ont tellement à offrir. Les nouveaux arrivants, bien que plus susceptibles de se retrouver sans emploi que les adultes nés au Canada, formeront également une portion essentielle de la main-d'œuvre. La situation d'emploi des réfugiés, pour leur part, est encore pire que celle des autres.
Il est vrai que le Canada a progressé sur le plan de l'inclusion. Cependant, il reste des efforts à déployer pour éliminer les obstacles et optimiser la participation sur le marché du travail. Les personnes issues des groupes sous-représentés continuent d'être sous-employées et leur taux de participation sur le marché du travail demeure faible. C'est notamment le cas des Autochtones; en dépit d'une population qui croît, leur taux d'emploi reste bas et des obstacles subsistent. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap demeure élevé. Quant aux femmes, non seulement leur participation sur le marché du travail reste basse, mais elles souffrent également des écarts salariaux entre les sexes. En éliminant ces obstacles et en favorisant une plus grande inclusion, nous pouvons réaliser des gains considérables sur le plan économique et mettre à profit tout ce potentiel inexploité.
La technologie et l'avenir du travail
L'expérience de changements technologiques à une portée et à un rythme sans pareil est un phénomène d'ordre mondial. Le Canada n'y fait pas exception. Ces changements se sont répercutés dans toutes les sphères de l'économie, ainsi que sur l'offre et la demande de travail. Certains emplois seront davantage touchés que d'autres par ces changements, surtout ceux qui sont vulnérables à l'automatisation.
Il sera nécessaire d'investir dans les nouvelles technologies pour accroître la productivité au travail, laquelle peut favoriser la création de nouveaux emplois et débouchés. Il existe bien des occasions à saisir, entre l'ouverture de nouveaux marchés pour les entreprises et la promotion d'une plus grande participation des travailleurs à travers l'innovation et la créativité plutôt que les tâches plus routinières et prévisibles.
L'intelligence artificielle générative est l'exemple le plus évident d'une transformation technologique pouvant accroître la productivité. Son usage dans les milieux de travail canadiens est toujours relativement faible, ce qui signifie que son plein potentiel sur la productivité, l'emploi et l'acquisition de compétences reste à démontrer. Les employeurs signalent déjà qu'ils recherchent de plus en plus de travailleurs ayant des compétences numériques.
Ces changements indiquent également la nécessité de changer de mentalité et d'adopter de nouvelles approches, tant dans les entreprises que chez les travailleurs. Nous constatons déjà que le type de travail effectué par les Canadiens évolue, surtout en ce qui a trait au travail à la demande. L'adoption de plus en plus prononcée des technologies amplifiera cette transformation des modèles professionnels et offrira aux travailleurs la chance de participer encore davantage à la création de milieux de travail sains et productifs. Les années qui ont suivi la pandémie ont montré l'importance grandissante de la santé mentale pour les travailleurs et les employeurs. Par ailleurs, les ententes de travail souples présentent des occasions de faire participer les gens. Il faudra cependant se montrer attentifs et respecter les limites entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
Harmoniser les stratégies de développement de la main-d'œuvre avec l'évolution des priorités économiques dans les domaines émergents et en croissance
Préparer les Canadiens aux emplois et à l'économie de demain
Les nouvelles réalités mondiales nous poussent à penser et à agir différemment. Adopter une pensée orientée vers la croissance sur la question du savoir et des compétences préparera la main d'œuvre canadienne actuelle et future . Cela lui permettra d'utiliser efficacement les nouveaux outils et technologies et d'être plus efficace, tout en favorisant une plus grande efficacité et une plus grande inclusion.
La politique économique du gouvernement du Canada vise à bâtir une économie nationale verte, numérique et résiliente, et ce, grâce aux efforts combinés de l'ensemble du gouvernement. Cela inclut les éléments suivants.
- La transition écologique : faciliter la transition vers une économie carboneutre en investissant dans le domaine des technologies propres du Canada et en contribuant à la décarbonisation de divers secteurs.
- Le leadership numérique : faire progresser le leadership mondial du Canada en matière d'IA et d'informatique quantique et appuyer les secteurs dans l'adoption de technologies de pointe.
- La résilience économique : renforcer les capacités du Canada dans les domaines prioritaires tels que les semiconducteurs, les biotechnologies, les minéraux essentiels et l'agriculture durable, sans oublier les chaînes d'approvisionnement et les rapports avec les alliés.
La transition vers une économie durable exige de nouvelles compétences. Cette exigence pourrait entraîner la création de jusqu'à 400 000 emplois pour lesquels un ensemble de compétences plus accrues sera essentiel. C'est déjà le cas dans les industries des énergies propres et des batteries renouvelables. On s'attend à ce qu'un nombre considérable de nouveaux emplois soient créés dans les domaines des ressources naturelles et de l'agriculture.
Le Canada a tout à gagner à se montrer proactif et à saisir les occasions stratégiques, notamment dans les domaines des véhicules électriques, des chaînes d'approvisionnement de batteries, de l'énergie renouvelable et des technologies de capture du carbone. Il existe également un fort potentiel dans le domaine de l'extraction des minéraux essentiels. Par ailleurs, en dépit de leur utilisation certes réduite, les hydrocarbures sont toujours utilisés pour la combustion; les pays qui concentrent leurs efforts sur la production d'hydrocarbures ne produisant que très peu d'émissions de gaz à effets de serre auront un avantage concurrentiel.
Un aperçu du contexte du développement des compétences au Canada
Répondre aux besoins actuels et futurs
Les efforts doivent être concentrés sur les quatre groupes de travailleurs suivants afin de stimuler la croissance et la productivité :
- Outiller les personnes qui intègrent le marché du travail pour qu'elles puissent satisfaire aux exigences de leur emploi : Des efforts concertés ont été déployés pour améliorer la qualité et la cohérence des renseignements sur le marché du travail. Ces efforts orientent les investissements dans la formation et facilitent l'acquisition des compétences recherchées au sein de l'industrie, dans les secteurs émergents comme dans ceux qui connaissent une croissance.
- Accroître la main-d'œuvre au sein du Canada : L'inclusion de tous les Canadiens qui souhaitent travailler est une priorité. L'accent est mis sur l'amélioration des programmes pour les groupes sous-représentés et les personnes qui sont moins prêtes à l'emploi, de manière à favoriser des résultats.
- Perfectionner les compétences de la main-d'œuvre existante et faciliter la réorientation de la main-d'œuvre actuelle : Une attention supplémentaire est accordée au perfectionnement des compétences et à la réorientation de la main d'œuvre, afin que les travailleurs et les employeurs puissent suivre l'évolution plus rapide des exigences professionnelles et tirer le plus de profit de chaque occasion.
- Attirer et maintenir en poste les talents mondiaux : Des investissements sont réalisés en vue de mieux soutenir les nouveaux arrivants, qu'il s'agisse des mesures mises en place pour préparer leur arrivée, de la reconnaissance de leurs titres de compétences étrangers, des services d'établissement mieux coordonnés et intégrés, de l'aide à l'emploi ou de l'avancement professionnel.
Développement de la main-d'œuvre
Le développement de la main-d'œuvre canadienne implique un vaste réseau d'acteurs qui fournissent un ensemble de mesures de soutien en vue de répondre à toute une gamme de besoins. Parmi ces acteurs figurent les gouvernements, les syndicats, les établissements d'éducation et de formation, les industries, les associations professionnelles, les employeurs, les autorités et les organisations autochtones et les organismes à but non lucratif. Afin d'optimiser le rendement des investissements, il est essentiel de collaborer pour améliorer la coordination, combler les lacunes et mettre en lumière les manques d'efficacité.
Les employeurs, les syndicats et les travailleurs sont confrontés à des défis communs à toutes les régions et à l'échelle nationale. Afin de les surmonter, le gouvernement invite à une collaboration entre les secteurs en vue de mettre à l'essai des approches novatrices, de repérer les pratiques prometteuses et de dupliquer à l'échelle du pays les pratiques fondées qui ont déjà fait leurs preuves. Le gouvernement administre également des programmes nationaux afin de répondre aux besoins des travailleurs, incluant l'assurance-emploi et le Guichet-Emplois, et effectue des investissements pour recueillir des renseignements sur le marché du travail. De plus, il appuie des programmes fédéraux qui visent à assurer aux Canadiens un accès uniforme aux services qui répondent à des besoins précis.
Les provinces et les territoires jouent un rôle essentiel, car les principales responsabilités en matière d'éducation leur incombent. Cela inclut les premières années, les études primaires, secondaires et postsecondaires, les institutions privées, les formations en apprentissage, les certifications dans les métiers spécialisés et diverses attestations professionnelles. Les provinces et territoires sont également responsables des programmes pour le marché du travail qui répondent à leurs besoins précis.
Les autorités et organisations autochtones ont elles aussi un grand rôle à jouer pour offrir des emplois et appuyer la formation. Cela inclut d'offrir des programmes pour le marché du travail, rendus possibles par des programmes de financement généraux ou spécialisés tels que le Programme de formation pour les compétences et l'emploi destiné aux Autochtones et le Fonds pour les compétences et les partenariats. Ces programmes permettent aux communautés autochtones d'accroître les capacités de leur main-d'œuvre en vue d'assurer des perspectives d'emploi durables et la croissance économique.
Les employeurs et les syndicats contribuent considérablement à la formation de la main-d'œuvre. Les employeurs répondent aux besoins de leur organisation et augmentent la productivité au moyen d'investissements formels et informels. Cela étant, les investissements en entreprises au Canada semblent inférieurs à ceux effectués sur la scène internationale. Par ailleurs, les petites et moyennes entreprises sont confrontées à des défis particuliers qui restreignent la formation, dont des ressources financières limitées et la nécessité d'accorder aux employés des congés pour activités professionnelles. Ces entreprises ont une énorme importance pour le marché du travail canadien; elles emploient 10,3 millions de travailleurs et représentent 90 % du secteur privé de l'emploi. Il est donc prioritaire d'appuyer la formation fournie par l'employeur pour insuffler un nouvel élan au pays. Les syndicats jouent l'important rôle d'intermédiaire entre les employeurs et les travailleurs, appuyant l'acquisition des compétences pour répondre aux besoins de la main-d'œuvre. Ils offrent une vaste gamme de formations techniques et de possibilités de perfectionner les compétences. Ils facilitent également la rééducation professionnelle et proposent du mentorat pour les apprentis et les compagnons syndiqués.
De nombreux Canadiens prennent l'initiative de suivre des cours ou des formations qui les aident à acquérir des compétences et qui, en retour, leur permettent d'être plus productifs au travail et de se préparer à de nouvelles perspectives. Toutefois, la question des coûts est une préoccupation croissante. Beaucoup de Canadiens sont confrontés à des obstacles d'ordre financier, surtout ceux qui ont un faible revenu. Des modalités de formations qui permettent aux travailleurs de se perfectionner tout en préservant l'équilibre entre le travail et les responsabilités familiales sont essentielles pour répondre aux besoins des Canadiens. Il est également nécessaire d'offrir un service adapté aux Canadiens, afin qu'ils puissent mieux accéder aux renseignements qui lient les emplois aux formations.
Aller de l'avant – occasions de promouvoir un marché du travail moderne, diversifié, inclusif et productif, à l'image du 21e siècle
Créer un milieu de travail inclusif et efficace qui s'harmonise aux priorités économiques requiert des mesures coordonnées et délibérées de toutes les parties concernées. Ce document met en lumière trois priorités générales pour la création d'un marché du travail du 21e siècle.
Priorité 1 : Assurer une meilleure harmonisation entre les stratégies pour le développement de la main-d'œuvre, les établissements de formation, les syndicats, les employeurs et les priorités économiques
Les entreprises pourraient investir pour davantage de formation; les établissements de formation, les syndicats et les employeurs disposeraient des outils et des renseignements nécessaires pour mettre en œuvre les stratégies de développement de la main-d'œuvre et répondre aux futures priorités.
Le Canada bénéficierait d'écosystèmes solides qui favorisent la consultation et la coordination entre les partenaires à l'échelle régionale et nationale, et ce, en fonction des priorités établies pour assurer la croissance.
Les employeurs et les secteurs participeraient à la définition de leurs besoins en matière de compétences et de formation afin de garantir que les programmes offrent une formation efficace aux personnes intégrant la main-d'œuvre (c'est-à-dire les jeunes) et de de perfectionner les compétences des travailleurs actuels.
Priorité 2 : Éliminer les inefficacités et les obstacles sur le marché du travail canadien
Des efforts pourraient être déployés pour favoriser un marché du travail exempt d'obstacles, réglementaires et autres, à l'emploi, à la formation et à l'avancement professionnel, de manière à accroître les résultats au chapitre de l'emploi et les taux de participation.
Les voies d'immigration pourraient être harmonisées avec les stratégies en matière de main-d'œuvre et les besoins en capital humain à long terme dans l'ensemble de l'économie.
Les obstacles à l'emploi pourraient être éliminés pour les groupes sous-représentés. Une culture de nouvelles initiatives de développement de la main-d'œuvre qui soit agile et novatrice, et qui intègre continuellement de nouvelles pratiques exemplaires recensées grâce à l'expérimentation et à l'analyse d'impact, pourrait être encouragée.
Priorité 3 : Optimiser la productivité au travail grâce au développement de compétences stratégiques et à l'apprentissage continu
Le développement de compétences essentielles au sein des administrations et des institutions pourrait être axée sur le développement de la main-d'œuvre en tant que moteur de croissance dans une économie propre et numérique.
Les travailleurs actuels auraient accès à du perfectionnement professionnel tout au long de leur carrière, ce qui permettrait de combler une lacune dans les politiques et de créer des programmes proactifs de développement de la main-d'œuvre.
Conclusion
Le marché du travail canadien subit plusieurs changements structurels, qu'il s'agisse de virages démographiques, de la réorientation des priorités économiques, des changements climatiques ou de l'évolution rapide de la nature du travail l. Si l'on ajoute à cela le ralentissement de la productivité au travail, la concurrence mondiale pour recruter les meilleurs talents et l'évolution des modèles opérationnels et professionnels, il devient évident qu'une série de mesures complexes et coordonnées est nécessaire pour positionner le pays de telle façon qu'il puisse prospérer dans les années à venir.
Nous avons l'avantage de disposer vaste réseau d'organisations qui transcende les secteurs. Ces organisations sont prêtes et motivées à jouer un rôle actif en collaborant dans l'intérêt supérieur des Canadiens et du pays. Tous reconnaissent qu'il est essentiel d'intensifier le dialogue entre l'industrie, les employeurs, les établissements d'enseignement et de formation, les organisations autochtones, les organismes à but non lucratif, les universitaires, les gouvernements et tout autre groupe concerné. Cela nous permettra d'établir une compréhension commune de certains des défis et possibilités qui se présenteront à nous en tant que pays, à la fois aujourd'hui et demain. Ensemble, nous pourrons déterminer les secteurs d'activité prioritaires et les gestes que nous devons chacun poser.
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