Évaluation horizontale de la Stratégie emploi jeunesse - Volet Expérience emploi été

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Évaluation horizontale de la Stratégie emploi jeunesse - Volet Expérience emploi été [PDF - 1,9 Mo]

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Constats principaux et recommandation

Quatre constats principaux ont été tirés de cette évaluation:

  1. Le programme fait l’objet d'un niveau de satisfaction très élevé tant chez les organisations participantes (79 %) que chez les étudiants (89 %).
  2. Plus de 90 % des étudiants ont indiqué que leur expérience les avait aidés à développer des compétences clés et des caractéristiques liées à la résolution de défis complexes et à l'adaptation à un environnement en mutation.
  3. La durée moyenne des stages offerts aux étudiants a légèrement diminué de 2016 à 2018.
  4. En moyenne, les étudiants recevaient plus que le salaire minimum en vigueur dans leur province ou territoire et la plupart d’entre eux a estimé que cela les aidait à payer leurs frais scolaires.

Ce rapport d'évaluation identifie une recommandation pour le Ministère :

  • Le ministère devrait explorer des moyens de mieux exploiter les données administratives et les données sur les participants afin d'éclairer les politiques et la conception du programme.

Introduction

Conformément à la Politique sur les résultats et en application des obligations de la Loi sur la gestion des finances publiques, ce rapport d’évaluation est l’un des trois rapports individuels sur la Stratégie emploi jeunesse. Ce rapport se concentre sur le volet Expérience emploi été de la Stratégie, qui fournit des subventions salariales aux employeurs canadiens pour créer des possibilités d’emploi d’été.

Outre le volet Expérience emploi été, la Stratégie comprend également deux autres volets distincts : Connexion compétences et Objectif carrière. Bien que tous les volets s’adressent aux jeunes de 15 à 30 ans, leurs objectifs respectifs et le segment de jeunes ciblé sont différents, d’où la nécessité de présenter les résultats dans des rapports séparés.

Emploi et Développement social Canada (EDSC) est le Ministère responsable qui travaille en collaboration avec dix autres ministères et organismes sur cette initiative horizontale.

Au cours de l’année 2017 à 2018, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, près de 85 % des fonds du volet Expérience emploi été ont été alloués au programme Emplois d’été Canada mis en œuvre par EDSC.

Du point de vue de la conception et de l’exécution des programmes, chaque ministère est responsable de la gestion et de la mise en œuvre de ses programmes respectifs pour obtenir des résultats. En tant que ministère chef de file, EDSC a joué un rôle de supervision, qui comprenait la coordination d’une évaluation.

À cette fin, le présent rapport donne un aperçu des différentes initiatives mises en œuvre par les différents ministères et organismes contributeurs, pour lesquels des données étaient accessibles. Ces résultats sont ensuite complétés par une analyse descriptive des étudiants et des employeurs qui ont participé au programme Emplois d’été Canada d’EDSC, ainsi que par leurs réponses aux sondages complémentaires ; les expériences décrites et les points de vue formulés permettront d’éclairer le programme.

Compte tenu des similitudes entre les groupes visés par les diverses initiatives menées dans le cadre d’Expérience emploi été, les organisations participantes peuvent s’inspirer des principales conclusions et de la recommandation présentées dans ce rapport pour guider leurs propres initiatives, tout en respectant leurs propres politiques et méthodes de conception et de prestation.

Contexte du programme

À propos d'Expérience emploi été

Expérience Emploi Été était un volet de la Stratégie Emploi Jeunesse et a contribué à l'engagement du gouvernement fédéral d'aider les jeunes de 15 à 30 ans à acquérir les compétences, l'expérience professionnelle et les aptitudes dont ils ont besoin pour réussir leur transition vers le marché du travail.

Quatre ministères et un organisme ont participé à ce volet et ont mis en œuvre des initiatives spécifiques sous différents noms :

  • À Emploi et Développement social Canada (EDSC), cette initiative était - et restera dans le cadre de la nouvelle Stratégie pour l'emploi et les compétences des jeunes - le programme Emplois d'été Canada et sera appelée "programme" ci-après.
  • Parcs Canada, une agence du gouvernement fédéral, a contribué avec l'initiative Jeunesse Canada au travail.
  • Patrimoine Canadien (PCH) a contribué avec deux initiatives spécifiques: Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles et Jeunesse Canada au travail dans les organismes du patrimoine.
  • Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) a apporté sa contribution par le biais de l'initiative Expérience emploi été pour les jeunes Inuits et des Premières nations, destinée aux étudiants du secondaire et du postsecondaire.
  • Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) a contribué par le biais de l'initiative Jeunes stagiaires sur les sites d'accès communautaire. Au cours de l’année 2016 à 2017 l'initiative a été abandonnée.

À l'exception de Parcs Canada qui embauchait - et continue d'embaucher - des participants directement, les quatre autres ministères énumérés ci-dessus ont fait appel à des tierces parties.

Concernant le programme Emplois d'été Canada d’EDSC, de plus amples informations sur les organisations ayant reçu un financement ainsi que le nombre d'emplois créés qui y sont associés sont disponibles à l'adresse suivante: https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/services/financement/experience-emploi-ete.html

En 2017-2018, la majeure partie du financement du volet Expérience Emploi Été a été allouée à EDSC (près de 85 %) pour l’initiative Emplois d’été Canada. Proportionnellement à l’allocation de fonds, près de 90 % des participants ont bénéficié d’un placement dans le cadre de l’initiative Emplois d’été Canada mise en œuvre par EDSC.

Les fonds alloués à certaines initiatives ont nettement augmenté ces dernières années. En voici quelques exemples :

Le financement alloué à Expérience emploi été pour les étudiants inuits et des Premières Nations est passé d’environ 10 millions de dollars en 2015-2016 à environ 16 millions de dollars en 2017-2018. En conséquence, le nombre de participants est passé d’environ 3 800 étudiants à environ 5 000.

Le financement alloué à Parcs Canada (Jeunesse Canada au travail) est passé d’environ 2 millions de dollars en 2015-2016 à environ 14 millions de dollars en 2017-2018, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de participants de 200 en 2015-2016 à environ 1 500 en 2017-2018.

Le financement alloué à l’initiative Emploi d’été Canada d’EDSC a également été bonifié.

Tableau 1. Expérience Emploi Été, par ministère et initiative, 2017 à 2018
Ministère Interventions Participants (#) Pourcentage du total de participants Dépenses (M$) Pourcentage du total des dépenses
EDSC Emplois d'été Canada 68 967 89 % 215 84 %
AANC Expérience emploi été pour les étudiants inuits et des Premières Nations 4 934 6 % 16 6 %
Parcs Jeunesse Canada au travail 1 484 2 % 14 6 %
PCH Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles et
eunesse Canada au travail dans les établissements du patrimoine
1 708 2 % 11 4 %
Ensemble Total 77 093 100 % 256 100 %
  • Sources : Base de données sur les Initiatives horizontales du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT);
  • Système de collecte des données et Système commun pour les subventions et les contributions d’EDSC, 2017 à 2018 (incluant les rapports annuels de fin d’année des ministères lorsque disponibles). L’information concernant le programme Expérience emploi été pour les étudiants inuits et des Premières nations a été fournie directement par Affaires Autochtones et du Nord Canada.

Transition de la Stratégie emploi jeunesse à la Stratégie emploi et compétences jeunesse

Dans le cadre de la modernisation de la Stratégie emploi jeunesse, les trois volets – Objectif carrière, Expérience emploi été et Connexion compétences – ont été remaniés pour répondre à une série de défis du marché du travail auxquels les jeunes sont confrontés, en particulier ceux qui sont confrontés à des obstacles à l’emploi, dans le cadre d’une nouvelle Stratégie emploi et compétences jeunesse, entrée en vigueur en juin 2019.

La nouvelle stratégie continue d’être mise en œuvre par 11 ministères et organismes du gouvernement du Canada. Elle vise à fournir des services d’emploi plus souples et adaptés à chaque individu et des aides renforcées pour tous les jeunes Canadiens, ainsi qu’à élargir l’admissibilité et offrir un plus large éventail de programmes pour aider les jeunes à acquérir les compétences, les aptitudes et l’expérience dont ils ont besoin pour obtenir des emplois de qualité.

La transition de la Stratégie emploi jeunesse vers la Stratégie emploi et compétences jeunesse modernisée a eu lieu pendant la réalisation de cette évaluation pour Expérience emploi été. Les données préliminaires du présent rapport et de ceux des autres volets de la Stratégie ont été communiquées au secteur des programmes pour soutenir l’élaboration des politiques au fur et à mesure. En outre, les constats et les observations du présent rapport serviront à l’élaboration des politiques et à la conception et à la mise en œuvre de programmes similaires.

Changements dans la conception du programme

Dans le cadre de la SECJ, le volet Expérience emploi été n’existe plus de manière autonome mais a été fusionné avec les volets Connexion compétences et Objectif carrière afin d’offrir un ensemble d’interventions plus intégrées et plus souples qui répondent mieux aux besoins de chaque jeune. La refonte a entraîné le retrait du programme Emplois d’été Canada d’EDSC du volet Expérience emploi été et sa transformation en un volet distinct. Enfin, le programme Droit au but a également été ajouté comme volet supplémentaire pour aider les jeunes confrontés à des obstacles à terminer leurs études secondaires et faire la transition vers des études postsecondaires ou un emploi.

Modifications au cadre de rendement

La SECJ comprend aussi un nouveau cadre de rendement par lequel tous les partenaires fédéraux de la SECJ suivront des résultats communs et normalisés qui indiquent qu’un jeune évolue dans un continuum vers l’emploi. Les nouveaux résultats comprennent la préparation à l’emploi et l’avancement professionnel, ce qui implique de vérifier si les jeunes Canadiens acquièrent les compétences que les employeurs recherchent grâce à la SECJ. Le nouveau cadre de rendement se concentre également sur la collecte d’informations plus approfondies portant sur les combinaisons et les types d’interventions dont bénéficient les jeunes.

Le programme Emplois d’été Canada d’EDSC

Le programme est conçu pour créer des possibilités de travail pour les jeunes en soutenant des organisations de divers secteurs, tout en tenant compte des besoins et des priorités de la communauté. Pour plus d’informations sur le programme Emplois d’été Canada, voir : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/services/financement/emplois-ete-canada.html

Étudiants admissibles

Les étudiants admissibles doivent avoir le droit de travailler au Canada au sens des lois et règlements fédéraux, provinciaux ou territoriaux en question. Les étudiants admissibles étaient inscrits comme étudiants à temps plein l’année scolaire précédente et ont l’intention de reprendre les études à temps plein à la prochaine année scolaire. Ils doivent être âgés de 15 à 30 ans au début de l’emploi.

  • Le statut légal comprend les citoyens canadiens ou les résidents permanents ou le statut de réfugié au Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.

À partir de l’été 2019 – hors de la portée de cette évaluation – tous les jeunes âgés de 15 à 30 ans pourront participer, quel que soit leur statut d’étudiant.

Employeurs admissibles

Les employeurs admissibles comprenaient et continuent de comprendre les organisations sans but lucratif, les secteurs public et privé, mais de préférence les petites entreprises comptant 50 employés à temps plein ou moins.

Les employeurs doivent s’engager à fournir une expérience professionnelle d’une durée de 6 à 16 semaines.

Sont exclus des employeurs, la Chambre des communes, le Sénat, ainsi que tous les ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux.

À partir de l’été 2019 – hors de la portée de cette évaluation – les employeurs doivent démontrer qu’ils offrent des expériences professionnelles de qualité aux étudiants pendant l’été.

Députés

  • Le financement était et continue d’être alloué au niveau des circonscriptions électorales fédérales.
  • Les demandes des employeurs continuent d’être évaluées pour déterminer leur admissibilité, puis classées par ordre de priorité en fonction de la manière dont elles répondent aux objectifs du programme.
  • Après l’évaluation et le classement de toutes les demandes admissibles par Service Canada, les députés ont reçu et recevront une liste de projets recommandés dans leur district.
  • Les députés continuent de participer en donnant leur avis en fonction de ce qu’ils connaissent des besoins du marché du travail local.

Portée de l’évaluation et questions abordées

  1. Y a-t-il une demande pour Expérience emploi été?
  2. Les participants à Expérience emploi été ont-ils eu accès à de l’information sur le marché du travail et à des services d’aide à l’emploi destinés à la prise de décision en matière de carrière et les ont-ils utilisés?
  3. Quelle est la nature de l’expérience professionnelle offerte aux participants à Expérience emploi été?
  4. Le programme Expérience emploi été a-t-il atteint les participants admissibles?
  5. Dans quelle mesure l’aide au revenu d’emploi d’Expérience emploi été a-t-elle permis de reprendre les études?
  6. Après leur participation à Expérience emploi été, les participants sont-ils retournés à l’école ou ont-ils continué à travailler?
  7. Quel est le degré de satisfaction des jeunes participants à Expérience emploi été?
  8. Quel est le coût moyen par participant?

Limites des données et considérations relatives à l’évaluation

Le rapport d’évaluation est de nature très descriptive et se concentre sur les résultats immédiats observés pour l’été 2018. Cela limite la valeur des résultats de l’évaluation et reflète les données disponibles pour mener l’évaluation.

Les données relatives aux participants au programme sont saisies dans la base de données du Système commun pour les subventions et les contributions, ce sont les données administratives. La base de données se compose de deux modules, l’un pour les organisations participantes et l’autre pour les étudiants participants.

  • Les données administratives se limitent au profil des participants selon le formulaire d’information du participant dûment rempli (par exemple, la date de naissance, le sexe, le groupe démographique) et fournissent des informations de base sur les expériences professionnelles créées par les organisations participantes (par exemple, l’échelle salariale, la date de début, la date de fin et le nombre d’heures hebdomadaires).

Néanmoins, les données administratives ne sont pas suffisantes pour décrire les expériences et perspectives des employeurs et des étudiants sur le programme. Pour pallier ces limites, des sondages complémentaires de fin d’emploi ont été menés à partir de 2015 ; ils permettent d’obtenir plus d’information sur le programme d’une année sur l’autre.

  • En 2015, 2016 et 2017, seuls 20 % des étudiants ont pu être interrogés, et les taux de réponse ont été très faibles. Par conséquent, cette évaluation a exclu les résultats des sondages pour les étés 2015, 2016 et 2017.

À partir de l’été 2018, la conception et le mode d’exécution des sondages complémentaires ont été modifiées pour combler, en partie, les lacunes repérées dans le cadre des évaluations précédentes. Une enquête plus complète a donc été mise en œuvre pour recueillir des renseignements supplémentaires auprès des employeurs et des étudiants.

  • Environ 9 400 employeurs (taux de réponse de 37 %) et 22 600 étudiants (taux de réponse de 38 %) ont répondu à leur sondage respectif.

Bien que la composition des répondants au sondage puisse être mieux adaptée à l’ensemble de la population des étudiants participants et malgré le fait que certaines questions aient fait l’objet de non-réponses (voir l’annexe B, pour une description plus détaillée), les résultats sont toujours considérés comme suffisamment fiables pour étayer cette évaluation.

À l’été 2018, le programme a créé plus de 70 000 emplois, soit le double de l’été 2015.

Grâce au budget de 2016, le nombre de possibilités de travail financées par le programme a doublé, passant d’environ 35 000 à l’été 2015 à un peu plus de 70 000 à l’été 2018 (voir figure 1).

  • Durant l’été 2018, les employeurs ont reçu un financement moyen d’environ 3 000 $ par emploi créé.
  • Chaque été, les employeurs continuent de bénéficier d’un financement pour différents emplois afin d’embaucher différents étudiants, qu’ils aient reçu ou non un financement les années précédentes.

Le modèle de financement prend en considération le taux de chômage des jeunes au niveau de la circonscription électorale. Les employeurs situés au Québec et en Ontario représentaient les parts les plus importantes, suivis par ceux des provinces de l’Ouest (C.-B. et AB.) et de l’Atlantique (T.-N.-L., N.-B. et N.-É.). (voir tableau 2)

Figure 1. Nombre d'emplois été financés et budget du programme
Figure 1 : la description suit
Description textuelle duFigure 1
indicateur été 2015 été 2016 été 2017 été 2018
Financement total (en millions $) 107 215 215 215
Emplois d'été financés 34 179 65 874 68 967 70 083
  • Source: données administratives, Système commun pour les subventions et les contributions.
Tableau 2. Distribution des emplois d'été créés au Canada, 2015 à 2018
Province ou territoire Distribution (en %)
Yukon 0.1%
Territoires du Nord-Ouest 0.2%
Nunavut 0.1%
Colombie-Britannique 9.5%
Alberta 7.6%
Saskatchewan 2.4%
Manitoba 2.8%
Ontario 39.0%
Québec 24.0%
Terre-Neuve-et-Labrador 5.4%
Nouveau-Brunswick 4.0%
Nouvelle-Écosse 4.0%
Île-du-Prince-Édouard 0.9%
  • Source: données administratives, Système commun pour les subventions et les contributions.

De l’été 2016 à l’été 2018, 22 200 employeurs canadiens en moyenne ont reçu des fonds chaque année pour créer des possibilités de travail pour les étudiants.

Chaque année, les demandes de financement pour le programme dépassent les fonds disponibles. À l’été 2018, par exemple, le total des demandes de financement était plus de trois fois supérieur au budget du programme de 215 M$. Par conséquent, un employeur peut avoir soumis plusieurs projets, cependant seuls ceux qui répondaient à tous les critères d’admissibilité ont été recommandés par Service Canada pour examen par les députés.

  • Environ un projet sur six n’a pas été financé en raison d’un budget de programme limité ou de l’inadmissibilité du projet.

La figure 2 indique que la plupart des employeurs se trouvent dans le secteur sans but lucratif, qui se compose de communautés locales, d’organisations de bienfaisance, de bénévoles et d’organisations non gouvernementales (ONG) provinciales.

Figure 2. Proportion moyenne des employeurs par secteur économique
Figure 2 : la description suit
Description textuelle duFigure 2
Secteur part des employeurs
Sans but lucratif 75 %
privé 15 %
public 10 %

Extrait de l'enquête 2018 pour le programme Emplois d'été Canada

Motivations clés des employeurs pour la participation
  • Subventions salariales
  • Responsabilité sociale de l'entreprise
  • Accès aux étudiants
Méthodes de recrutement les plus courantes pour les employeurs
  • Médias sociaux (par exemple, Facebook, LinkedIn)
  • Références / Bouche à oreille
  • Étudiants des années précédentes
  • Publicité
  • Guichet-Emplois

La plupart des participants à Emplois d’été Canada étaient des femmes et la majorité étaient âgés de 20 à 24 ans.

Par rapport au profil des étudiants admissibles au printemps 2018, les participants au programme Emplois d’été Canada (EEC) durant l’été 2018 étaient plus susceptibles d’être des femmes :

  • Comme le montre la Figure 3, les femmes représentaient environ 66 % des participants à l’été 2018. En comparaison, elles représentaient environ 51 % des étudiants à temps plein au printemps 2018.
  • Les étudiants âgés de 20 à 24 ans représentaient environ 60 % des participants, alors qu’ils représentaient environ 34 % des étudiants à temps plein au printemps 2018.

La représentation des jeunes de moins de 20 ans était nettement inférieure comparativement au profil des étudiants à temps plein admissibles au printemps 2018.

Figure 3. Participants à EÉC et population des jeunes canadiens, par genre et âge (2018)
Figure 3 : la description suit
Description textuelle duFigure 3
caractéristiques ensemble des étudiants admissibles (printemps 2018) Participants EÉC (été 2018)
Femmes 51% 66%
Hommes 49% 34%
Âge, 25 à 30 ans 9% 13%
Âge, 20 à 24 ans 34% 60%
Âge, 15 à 19 ans 57% 27%
  • Sources: Système commun pour les subventions et contributions et Enquête sur la population active (mars 2018).
  • Note: En raison de l’arrondissement, les totaux peuvent ne pas égaler 100 %.
  • L’âge est déterminé en soustrayant l’année de naissance des participants de 2018.
  • La proportion des genres est déterminée en se fondant sur l’auto-identification des participants comme homme ou femme. Pour l’été 2018, environ 1 % des participants n’ont pas spécifié de genre.

Profil de genre des participants au programme

  • Comme indiqué précédemment, une part relativement élevée des participants au programme à l’été 2018 est constituée de femmes (celles-ci représentent environ 66 % des participants).
  • Comme le montre la figure 4, un profil similaire a été observé pour les étés 2016 et 2017.
  • Selon la figure 5, la prédominance des femmes varie selon le secteur de l’économie dans lequel se trouve l’employeur participant. En particulier, tant dans le secteur sans but lucratif que dans le secteur public, les femmes représentaient une proportion relativement plus élevée des participants. En revanche, la proportion de femmes travaillant dans le secteur privé correspondait davantage à la proportion de femmes âgées de 15 à 30 ans étudiant à temps plein.
  • Compte tenu de la prédominance observée des femmes parmi les participants au programme, on pourrait envisager de procéder à un examen et à une analyse du type d’expériences professionnelles créées dans le cadre du programme dans une perspective professionnelle et de genre.
Figure 4. Profil de genre des participants, été 2016 à été 2018
Chart of insert chart title : la description suit
Description textuelle duFigure 4
Genre été
2016
été
2017
été
2018
Masculin 34% 35% 34%
Féminin 66% 65% 66%
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note: Proportions déterminées sur la base de l’auto-identification des participants comme homme ou femme. Genre non-spécifié pour environ 16 % des participants à l’été 2016, environ 4 % à l’été 2017 et environ 1 % à l’été 2018
Figure 5. Proportion des femmes participantes, par secteur économique, été 2016 à été 2018
Figure 5 : la description suit
Description textuelle duFigure 5
Secteur été 2016 été 2017 été 2018
Public 67 % 68 % 67 %
Privé 53 % 53 % 54 %
Sans but lucratif 68 % 67 % 68 %
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note: Proportions déterminées sur la base de l’auto-identification des participants comme homme ou femme

À l’instar du portrait de la jeunesse canadienne, près d’un quart de tous les élèves participants se sont identifiés comme membres d’un groupe autochtone, d’une minorité visible ou comme une personne handicapée.

Conformément aux guides de candidature pour les emplois d’été en 2017 et 2018, l’une des priorités du programme était d’embaucher des jeunes faisant partie de groupes sous-représentés, notamment les jeunes autochtones, les nouveaux jeunes immigrants/réfugiés, les jeunes handicapés et les jeunes appartenant à une minorité visible. À cette fin, dans le cadre des critères d’évaluation, les organisations ont obtenu des points si elles expriment l’intention d’engager des jeunes qui s’identifient comme faisant partie de groupes non représentés.

La proportion de participants à Emplois d’été Canada qui s’identifient comme appartenant à des groupes non représentés correspond largement à celle observée pour l’ensemble des jeunes Canadiens.

Comme le montre la figure 6, à l’été 2018 :

  • La proportion de participants qui se sont identifiés comme membres d’une minorité visible était relativement plus faible, soit environ 18 % contre environ 27 % pour l’ensemble des jeunes Canadiens (Statistique Canada, 2019).
  • De même, la proportion de participants qui se sont identifiés comme jeunes handicapés était relativement plus faible, soit environ 2 % contre environ 13 % pour l’ensemble des jeunes Canadiens (Statistique Canada, 2019).
  • D’autre part, la proportion de participants qui se sont déclarés Autochtones était relativement plus élevée, soit environ 9 %, par rapport à environ 6 % pour l’ensemble des jeunes Canadiens (recensement de 2016) – la moitié des participants qui se sont déclarés Autochtones était des membres non-inscrits des Premières Nations.
  • Les participants autochtones appartenaient à l’un de ces quatre groupes : les étudiants des Premières Nations inscrits dans les réserves, les étudiants hors réserve, les Métis et les Inuits.
Figure 6. Participants d'EÉC et jeunes canadiens en général, par groupe sous-représenté
Figure 6 : la description suit
Description textuelle duFigure 6
groupe sous-représenté participants EÉC* Jeunes canadiens**
Minorité
visible
18 % 27 %
Autochtone 9 % 6 %
Personne
handicapée
2 % 13 %
  • Sources: Système commun pour les subventions et les contributions et Recensement 2016.
  • *Basé sur le nombre d’étudiants s’étant auto-identifiés. Les participants peuvent appartenir à plus d’une catégorie.
  • ** Noter que pour la population des jeunes canadiens en général, celle-ci ne se limite pas aux seuls étudiants. Les jeunes canadiens peuvent appartenir à plus d’une catégorie.

Gros plan sur les étudiants qui se sont identifiés comme appartenant à un peuple autochtone ou à une minorité visible ou comme une personne handicapée

  • Parmi les étudiants participants qui se sont identifiés comme faisant partie d’un groupe sous-représenté :
    • La part des personnes qui se sont identifiées comme membres d’une minorité visible ou comme personnes handicapées a augmenté entre l’été 2016 et l’été 2018 ;
    • La proportion de ceux qui se sont identifiés comme Autochtones est restée supérieure à leur représentation démographique de la population des jeunes Canadiens (environ 6 % selon le recensement de 2016).
  • Il convient toutefois de noter que lorsqu’on a demandé aux étudiants de s’identifier en tant que minorité visible, Autochtone ou personne handicapée, une proportion relativement importante a décliné ou n’a pas répondu, en particulier parmi les participants des étés 2016 et 2017. Il convient donc d’être prudent lors de l’examen des tendances dans le temps.
Figure 7. Portrait des participants par groupes sous-représentés, été 2016 à été 2018
Figure 7 : la description suit
Description textuelle duFigure 7
groupe sous-représenté Été 2016 Été 2017 Été 2018
Minorité
visible
10% 13% 18%
Autochtone 15% 16% 9%
Personne
handicapée
1.2% 1.8% 2.3%
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note: Résultats basés sur le nombre d’étudiants s’étant auto-identifiés. Les participants peuvent appartenir à plus d’une catégorie.

Rapport HUMA n°12 sur L’apprentissage par l’expérience et la préparation au marché du travail à l’intention des jeunes canadiens.

Des recommandations spécifiques pour le programme Emplois d’été Canada.

En 2018, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) a déposé un rapport intitulé « L’apprentissage par l’expérience et la préparation au marché du travail à l’intention des jeunes canadiens ».

Dans le cadre de ce rapport, le Comité a formulé une recommandation spécifiquement pour le programme Emplois d'été Canada d’EDSC, à savoir que celui-ci :

  1. permette d’offrir des emplois tout au long de l’année;
  2. appuie des emplois à temps plein et à temps partiel, dont la durée peut aller de huit à seize semaines;
  3. fournisse beaucoup plus d’information pour les députés, ainsi que plus d’information concernant les employeurs qui présentent une demande au programme Emplois d’été Canada;
  4. accorde la priorité aux jeunes étudiants afin de les aider à acquérir leurs premières expériences de travail;
  5. crée un mécanisme pour les employeurs de confiance afin de permettre un financement sur plusieurs années;
  6. comporte une priorité pour les étudiants de niveau secondaire;
  7. soit accessible tant aux étudiants à temps plein qu’à ceux à temps partiel, et aux récents diplômés;
  8. et soit facile à naviguer pour les employeurs et les jeunes.

Le gouvernement a répondu à cette recommandation et présenté son plan d'action le 19 février 2019. Pour éviter toute duplication, cette évaluation prend en compte les activités en cours et prévues pour répondre aux recommandations spécifiques du rapport et propose des recommandations destinées à compléter la réponse du gouvernement en abordant les problèmes identifiés par HUMA.

Une copie du rapport complet peut être consultée sur le site web de la Chambre des Communes.

La réponse du gouvernement au rapport du comité HUMA peut être consultée sur le site web de la Chambre des Communes.

Principaux constats

Constat nº1: Le programme fait l’objet d'un niveau de satisfaction très élevé tant chez les organisations participantes (79 %) que chez les étudiants (89 %).

La plupart des employeurs (79 %) étaient satisfaits ou très satisfaits des stages d’été.

  • Les employeurs sans but lucratif, qui ont reçu une subvention équivalente à 100 % du salaire minimum provincial ou territorial, ont exprimé les plus hauts niveaux de satisfaction.
  • Sur la base de l’expérience de 2018, la plupart (93 %) des organisations avaient l’intention de participer de nouveau.

Malgré le niveau de satisfaction global élevé des employeurs participants, la Figure 9 montre qu’un sur cinq (19 %) a déclaré être insatisfait ou très insatisfait du programme.

Les employeurs qui ont donné les raisons de leur mécontentement, ont notamment mentionné la prolongation de la durée des emplois et la notification tardive des projets approuvés comme des problèmes majeurs.

Environ un employeur sur trois a retenu ou embauché un étudiant à temps partiel après son stage de l’été 2018.

Les employeurs offrant des postes à temps partiel devaient faire en sorte que les étudiants embauchés dans le cadre du programme ne remplaceraient pas les employés ou les bénévoles existants, y compris les employés temporairement licenciés et/ou en attente de rappel, ou les employés absents en raison d’un conflit de travail.

  • En l’absence de subventions salariales et de besoins à long terme en employés supplémentaires, la plupart des employeurs n’ont pas envisagé de garder leurs étudiants.
Figure 8. Degré de satisfaction des employeurs à l'égard du programme, par part de réponse, 2018
Figure 8 : la description suit
Description textuelle duFigure 8
Dégré de satisfaction pourcentage de réponses
Très
satisfait
52 %
Satisfait 27 %
Ni l'un
ni l'autre
2 %
Insatisfait 2 %
Très
insatisfait
17 %
  • Source: Enquêtes complémentaires de sortie, été 2018

Compétences les plus appréciées par les employeurs ayant donné de la rétroaction en 2018

Les employeurs ont cité ces compétences comme étant celles qu'ils apprécient le plus :

  • Esprit d’initiative
  • Capacité à communiquer de vive voix et par écrit
  • Relations professionnelles positives
  • Aptitudes à prendre des décisions
  • Créativité et originalité

Remarque sur les sondages auprès des employeurs et des étudiants

À l’été 2018, Service Canada a fait parvenir deux questionnaires d’enquête à 25 100 employeurs participant au programme. Ceux-ci devaient envoyer le questionnaire étudiant à tous les étudiants ayant participé au programme au sein de leur organisation pour une auto-évaluation à la fin de leur stage. Cette nouvelle façon d’administrer le sondage a permis d’améliorer le taux de réponse. Près de 9 400 employeurs (taux de réponse de 37 %) et environ 22 600 étudiants (soit un taux de réponse de 38 %) ont ainsi répondu à leur questionnaire respectif.

À partir de l’été 2019, les employeurs sont désormais tenus de compléter leur propre questionnaire.

Comme indiqué sur la figure 9, la plupart des étudiants (89 %) ont exprimé leur satisfaction à l’égard du programme.

  • Le niveau de satisfaction (satisfait et très satisfait) des étudiants du postsecondaire était similaire à celui des étudiants du secondaire.
  • Parmi les participants du postsecondaire qui se sont déclarés insatisfaits ou très insatisfaits, la durée plus longue de l’emploi, le salaire horaire plus élevé, le manque de formation fournie et les priorités contradictoires ont été nommés comme les principaux défis.
  • De même, parmi les élèves de niveau secondaire qui ont indiqué être insatisfaits ou très insatisfaits, la principale raison était liée au manque de soutien ou de formation fournie.
  • Les étudiants qui ont fait des suggestions ont indiqué que les postes et les responsabilités auraient dû être mieux expliqués par les employeurs, et que les employeurs devraient être évalués pour l’environnement de travail qu’ils fournissent.
Figure 9. Degré de satisfaction des étudiants à l'égard du programme, par part de réponse, 2018
Figure 9 : la description suit
Description textuelle duFigure 9
Dégré de satisfaction pourcentage de réponses
Très
satisfait
58 %
Satisfait 31 %
Ni l'un
ni l'autre
4 %
Insatisfait 1 %
Très
insatisfait
5 %
  • Source: Enquêtes complémentaires de sortie, été 2018

Constat nº2: Plus de 90 % des étudiants ont indiqué que leur expérience les avait aidés à développer des compétences clés et des caractéristiques liées à la résolution de défis complexes et à l'adaptation à un environnement en mutation.

L’un des principaux objectifs du programme est de faire en sorte que les expériences de travail d’été facilitent les transitions futures entre les études et le travail.

Pour déterminer l’efficacité du programme, l’enquête auprès des étudiants comportait des questions qui prenaient en considération les compétences répondant aux besoins du marché du travail au XXIe siècle, telles que présentées dans le modèle du Forum économique mondial pour les étudiants et les compétences. Ces compétences ont été regroupées en trois grandes catégories :

  • Connaissances de base (lecture, écriture, informatique, calcul et finances);
  • Compétences ;
  • Attributs de la personnalité.

Près de la moitié des personnes interrogées ont indiqué que leurs connaissances de base, telles qu'illustrées à la figure 10, ont été approfondies au cours de leur stage d’été.

Plusieurs facteurs peuvent avoir influencé l’auto-évaluation des étudiants, tels que leur plus haut niveau d’éducation (la plupart ont fait des études primaires ou secondaires), la nature de leurs tâches et responsabilités, ainsi que la durée de leur stage professionnel.

Les étudiants ayant travaillé à temps partiel avant leur stage en 2018 ont estimé que leurs compétences et capacités à travailler avec les technologies informatiques ou numériques étaient plus développées que celles des étudiants ayant peu d’expérience professionnelle.

Figure 10. Part des étudiants qui ont perçu une amélioration de leurs compétences de base grâce à l‘Expérience emploi été.
Figure 10 : la description suit
Description textuelle duFigure 10
Compétence de base Part de réponses
Alphabétisation
(lecture, écriture et
utilisation de documents)
54 %
Éducation
financière
51 %
Technologies
informatiques
ou numériques
48 %
Calcul 44 %
  • Source: Enquêtes complémentaires de sortie, été 2018

Selon le Forum économique mondial, en développant des compétences et des qualités personnelles, les étudiants seraient en mesure de relever des défis complexes et de s’adapter à un environnement en constante évolution.

  • Sur la base de ce modèle conceptuel, les compétences comprennent les capacités des étudiants à communiquer oralement, à réfléchir de manière critique, à collaborer et à faire preuve de créativité. Ces compétences sont représentées à la figure 11.
  • Le même modèle fait référence aux qualités personnelles des étudiants faisant preuve d’initiative, apprenant de leurs erreurs, s’adaptant et capables de développer un leadership et des relations positives. Ces qualités personnelles sont représentées à la figure 12.

La plupart des étudiants ont déclaré avoir eu l’occasion de développer leurs compétences et qualités personnelles au cours de leur expérience de travail d’été.

Figure 11. Part des étudiants ayant indiqué que leur Expérience emploi été a contribué au développement de leurs compétences
Figure 11 : la description suit
Description textuelle duFigure 11
Compétence Part de réponses
Communication
(orale)
91 %
Réflexion
critique
89 %
Collaboration 88 %
Créativité 80 %
  • Source: Enquêtes complémentaires de sortie, été 2018.
Figure 12. Proportion d'étudiants ayant indiqué que leur Expérience emploi été a contribué au développement de leurs attributs de personnalité
Figure 12 : la description suit
Description textuelle duFigure 12
Attribut de personnalité Part de réponses
Initiative 94 %
Apprendre
des erreurs
92 %
Relations
positives
87 %
Adaptabilité 81 %
Leadership 81 %
  • Source: Enquêtes complémentaires de sortie, été 2018

L’apprentissage par l’expérience et la préparation au marché du travail à l’intention des jeunes Canadiens

En octobre 2018, les membres du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) a déposé un rapport intitulé L’apprentissage par l’expérience et la préparation au marché du travail à l’intention des jeunes Canadiens.

Cette étude a conclu que l’apprentissage par l’expérience, comme les stages et les programmes coop, contribue de manière significative au développement des compétences dont les jeunes Canadiens ont besoin pour réussir leur intégration sur le marché du travail, et nécessite une exigence clé : l’étroite collaboration des employeurs et des syndicats, des établissements d’enseignement, des gouvernements et des intervenants communautaires.

La plupart des employeurs ont offert une expérience professionnelle liée à la carrière correspondant au domaine d’études des étudiants ou fourni une expérience professionnelle précoce à des étudiants du secondaire.

  • Dans l’ensemble, 2 étudiants d’été sur 3 pensaient travailler dans leur domaine d’études.
    • Neuf étudiants sur 10 s’étant identifiés comme appartenant à un groupe sous-représenté – minorité visible, autochtone ou personne handicapée – ont déclaré que leur expérience professionnelle d’été était dans leur domaine d’études.

Selon les données administratives, environ 3 employeurs sur 4 ont exprimé, au moment de la demande de financement, une préférence pour l’embauche d’étudiants titulaires d’un diplôme postsecondaire et ont obtenu des points supplémentaires si les offres d’emploi avaient un lien direct avec les domaines d’études ciblés du participant.

  • Les employeurs situés au Canada atlantique et dans les trois territoires ont embauché autant d’étudiants du secondaire que du postsecondaire.

La formation individuelle était le type de formation le plus courant pour les étudiants d’été.

Les employeurs supervisant des étudiants d’été ont constaté que ces derniers étaient capables de développer des compétences clés pour accomplir les tâches qui leur étaient confiées.

  • Un certain nombre d’employeurs ayant directement supervisé des étudiants d’été ont indiqué que ceux-ci faisaient souvent preuve d’initiative, tissaient des relations positives, apprenaient de leurs erreurs et acquéraient de solides compétences en communication.

Les cinq compétences les plus recherchées par les employeurs pour l’embauche de débutants (selon le Conseil canadien des affaires, 2018)

  1. Collaboration / Travail d'équipe / Relations interpersonnelles / Compétences en matière d'établissement de relations
  2. Compétences en communication
  3. Compétences en matière de résolution de problèmes
  4. Capacités analytiques
  5. Résilience

Réponses à l'enquête 2018 sur l'information sur le marché du travail

  • Bien que de nombreux employeurs aient indiqué que les étudiants recevaient des informations sur les carrières et/ou le marché du travail, la plupart des étudiants ne se souvenaient pas d'avoir reçu des informations pour accéder à l'outil de carrière du gouvernement du Canada sur le site Web du Guichet emplois.
  • Parmi les étudiants qui ont reçu des informations, certains ont estimé qu'elles étaient utiles pour les aider à prendre des décisions éclairées sur leurs choix de carrière ou d'études.
  • Quant à la brochure « Es-tu en danger », elle a eu un impact positif sur les étudiants et a accru leur niveau de sensibilisation aux questions de santé et de sécurité sur le lieu de travail.

La majorité des étudiants admissibles étaient en train de terminer leurs études secondaires ou postsecondaires au moment de leur participation.

  • Bien que l’obtention d’un diplôme ne soit pas obligatoire, les étudiants doivent avoir été inscrits comme étudiant à temps plein au cours de l’année scolaire précédente et avoir l’intention de retourner aux études à temps plein au cours de la prochaine année scolaire.
    • À partir de l’été 2019 – et en dehors de la période d’évaluation – le programme a élargi son admissibilité pour inclure tous les jeunes âgés de 15 à 30 ans, et ne limite plus le programme aux seuls étudiants.
  • Parmi les groupes sous-représentés, la plupart des étudiants issus de minorités visibles avaient un diplôme d’études postsecondaires au début du placement de 2018, et la plupart des étudiants autochtones et des étudiants handicapés avaient un diplôme d’études secondaires.
  • Selon l’enquête de 2018, environ 9 étudiants sur 10 ont repris leurs études à temps plein, tandis qu’environ 1 sur 10 s’est porté volontaire à temps plein auprès d’une organisation.

Pour une petite portion des étudiants seulement, l’expérience de travail constituait leur première expérience.

  • Comme le montre la figure 13, pour seulement environ 14 % des étudiants, l’expérience professionnelle fournie était leur première.
    • Des données similaires ont été trouvées pour l’été 2016 avec environ 15 % des étudiants et pour l’été 2017 avec environ 12 % des étudiants.
  • Parmi tous les étudiants qui ont participé au programme durant l’été 2018, la proportion de ceux pour lesquels il s’agissait de la première expérience professionnelle était relativement comparable entre les sexes et les groupes sous-représentés. En particulier, l’expérience professionnelle a été une première expérience de travail pour :
    • une proportion légèrement plus élevée d’hommes par rapport aux femmes;
    • une proportion légèrement plus élevée de participants qui se sont identifiés comme minorité visible ou personne handicapée par rapport à l’ensemble des participants.
  • Les expériences professionnelles étaient généralement plus susceptibles de constituer une première expérience professionnelle pour les jeunes étudiants âgés de 15 à 19 ans. Les étudiants de cette tranche d’âge sont plus susceptibles de fréquenter l’école secondaire.
    • Ainsi, à l’été 2018, les expériences professionnelles ont constitué la première expérience de travail pour 29 % des participants de 15 à 19 ans, contre environ 9 % pour les participants de 20 à 24 ans et 7 % pour ceux de 25 à 30 ans.
Figure 13. Part des participants pour qui c’était la première expérience professionnelle, été 2018
Figure 13 : la description suit
Description textuelle duFigure 13
Sous-groupe part de première expérience
Ensemble 14 %
Genre, masculin 16 %
Genre, féminin 13 %
Âge, 15-19 ans 29 %
Âge, 20-24 ans 9 %
Âge, 25-30 ans 7 %
Minorité visible 17 %
Autochtone 12 %
Personne handicapée 16 %
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note : La question de savoir si l'expérience professionnelle était une première expérience professionnelle n'a pas été précisée pour environ 2 % des participants.

Constat nº3: La durée moyenne des stages offerts aux étudiants a légèrement diminué entre 2016 et 2018.

Dans le cadre d’un programme de subvention salariale, les employeurs doivent démontrer qu’ils ont offert des expériences de travail à des étudiants d’été en vue de développer et d’améliorer leurs compétences sur le marché du travail.

En outre, les employeurs doivent s’engager à fournir une expérience professionnelle d’une durée de 6 à 16 semaines.

  • Comme le montre la figure 14, durant l’été 2018, environ 47 % des expériences professionnelles ont duré de huit à neuf semaines. Cette durée représente les vacances d’été dont bénéficient normalement les étudiants, de la fin juin à la mi-août. Ce chiffre est légèrement supérieur à celui de l’été 2016.
  • Au cours de l’été 2018, environ la moitié des étudiants du postsecondaire qui ont répondu à l’enquête complémentaire ont indiqué avoir travaillé au-delà de la période financée ou pendant au moins 9 semaines. En 2016, les étudiants ont été plus nombreux à effectuer des stages de plus longue durée (10 semaines ou plus).
  • La plupart des étudiants ayant fait des études secondaires étaient satisfaits des expériences professionnelles d’une durée maximale de huit semaines. La plupart des étudiants du postsecondaire ont également trouvé que la durée de leur stage d’été 2018 était appropriée.
Figure 14. Répartition des expériences de travail par durée estimée (en semaines), été 2016 et 2018
Figure 14 : la description suit
Description textuelle duFigure 14
Durée (en semaines) Été 2018 Été 2016
6 à 7 15 % 12 %
8 à 9 47 % 40 %
10 à 11 14 % 17 %
12 à 13 7 % 10 %
14 à 15 5 % 8 %
Plus de 15 12 % 13 %
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note: La durée, en semaines, est estimée en déterminant le nombre de jours civils entre la date de début et la date de fin d'une expérience professionnelle, divisé par 7 et arrondi au nombre entier supérieur (par exemple 2,4 semaines arrondies à 3 semaines).

Constat nº4: En moyenne, les étudiants recevaient plus que le salaire minimum en vigueur dans leur province ou territoire et la plupart d’entre eux a estimé que cela les aidait à payer leurs frais scolaires.

Lorsqu’on leur a demandé si les revenus de l’emploi d’été 2018 aidaient à payer les frais de scolarité, 8 étudiants sur 10 ont répondu par l’affirmative.

  • En plus des économies réalisées grâce à leur emploi d’été, les étudiants dépendaient d’autres sources de soutien financier telles que l’épargne personnelle, le soutien des parents et des membres de la famille et le prêt étudiant du gouvernement.

La perception de l’épargne pour les dépenses scolaires varie selon le niveau d’éducation.

  • Comme le montre la figure 17, la plus grande partie des étudiants postsecondaires (40 %) ont économisé entre 25 et 49 % de leurs revenus pour leurs dépenses scolaires, tandis que la plus grande partie des étudiants du secondaire (33 %) ont économisé moins de 25 % de leurs revenus.
Figure 15. Principales sources de financement pour les dépenses scolaires
Figure 15 : la description suit
Description textuelle duFigure 15
Category of funding part des participants
Soutien des parents ou autres
membres de la famille, y compris
le conjoint ou le partenaire
59 %
Économies réalisées grâce à
Expérience emploi été 2018
57 %
Prêt étudiant du
gouvernement
39 %
Épargne
personnelle
35 %
  • Note: Les étudiants peuvent avoir choisi plus d’une seule source de financement pour les dépenses scolaires.
Figure 16. Estimation des économies réalisées grâce à Expérience emploi été 2018 par les étudiants, selon le niveau d'éducation
Figure 16 : la description suit
Description textuelle duFigure 16
Économies estimées Étudiants postsecondaire Étudiants secondaire
Plus de 75 % 6 % 6 %
Entre
50 % et 74 %
11 % 10 %
Entre
25 % et 49 %
40 % 26 %
Moins de 25 % 30 % 33 %
Incertain 14 % 25 %
  • Source: Enquêtes complémentaires de sortie, été 2018

Les employeurs participant au programme offraient généralement aux étudiants un taux horaire supérieur au salaire minimum fixé par les provinces et territoires.

La figure 17 indique un taux horaire moyen réel constamment supérieur au salaire minimum fixé par les provinces et territoires. Ce chiffre montre que les employeurs étaient plus enclins à offrir un taux horaire supérieur aux étudiants.

Selon les données administratives, les employeurs de la région du Nord – Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et Yukon – étaient principalement des organisations sans but lucratif et recevaient du programme des subventions couvrant jusqu’à 100 % du salaire horaire minimum. Cela peut expliquer, en partie, les taux horaires relativement plus élevés observés dans la région du Nord, parallèlement aux conditions uniques de leur marché du travail.

  • Par exemple, les employeurs participant au programme dans le Nord ont offert aux étudiants un tarif horaire moyen d’environ 18,00 $ plutôt qu’un salaire minimum allant de 11,32 $ à 13,00 $ de l’heure.

La majorité des employeurs de la région atlantique sont principalement issus des secteurs public et privé, avec une subvention pouvant atteindre 50 % du salaire horaire minimum. Malgré une subvention plus faible, les employeurs participants de cette région ont offert aux étudiants un taux horaire moyen supérieur au salaire minimum.

Figure 17. Taux horaire moyen du programme et salaire minimum provincial/territorial, en 2018
Figure 17 : la description suit
Description textuelle duFigure 17
Province / Territoire Salaire minimum (novembre 2017) Taux horaire
moyen (été 2018)
Territoires du Nord-Ouest 12.50 $ 18.73 $
Nunavut 13.00 $ 18.00 $
Yukon 11.32 $ 17.08 $
Colombie-Britannique 11.35 $ 14.44 $
Alberta 13.60 $ 15.53 $
Saskatchewan 10.96 $ 13.92 $
Manitoba 11.15 $ 12.53 $
Ontario 14.00 $ 14.64 $
Québec 11.25 $ 13.02 $
Île-du-Prince-Édouard 11.25 $ 12.65 $
Nouveau-Brunswick 11.00 $ 12.03 $
Nouvelle-Écosse 10.85 $ 12.00 $
Terre-Neuve-et-Labrador 11.00 $ 11.55 $
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions.

Comme le montre la figure 18, pour tous les étudiants ayant participé au programme à l’été 2018, les taux horaires moyens étaient relativement comparables entre les sexes, les groupes d’âge et les secteurs. En particulier :

  • les femmes et les hommes gagnaient à peu près le même salaire;
  • les étudiants de moins de 20 ans gagnaient moins que leurs homologues plus âgés;
  • les taux de rémunération des étudiants travaillant dans le secteur sans but lucratif étaient inférieurs à ceux des étudiants travaillant dans les secteurs privé ou public.

En fait, la variation observée entre les sexes, les groupes d’âge et les secteurs (allant de 13,13 $ l’heure à 14,39 $ l’heure) est nettement plus faible que celle observée entre les provinces et territoires (voir figure 19).

  • Les taux horaires se situaient entre 11,55 $ l’heure à Terre-Neuve-et-Labrador et 15,53 $ en Alberta.
  • Dans le Nord, les taux horaires variaient entre 17,08 $ au Yukon et 18,73 $ dans les Territoires du Nord-Ouest.
Figure 18. Taux de rémunération horaire moyen pour l’Expérience Emploi Été 2018, par genre, âge et secteur
Figure 18 : la description suit
Description textuelle duFigure 18
Sous-groupe Taux horaire
Ensemble 13.85 $
Genre,
masculin
13.85 $
Genre,
féminin
13.86 $
Âge, 15-19 ans 13.13 $
Âge, 20-24 ans 14.06 $
Âge, 25-30 ans 14.39 $
Secteur,
sans but lucratif
13.71 $
Secteur,
privé
14.18 $
Secteur,
public
14.35 $
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note: Exclut les quelques cas où le taux horaire est inférieur à 10 $ de l’heure.

Les étudiants participants ont gagné, en moyenne, un total d’environ 4 205 $ grâce à leur stage d’été (voir figure 21).

  • La rémunération moyenne gagnée pendant l’été est estimée à partir des informations fournies sur le stage par l’organisation (c’est-à-dire les taux horaires, nombre d’heures hebdomadaires et durée du stage en semaines).

D’un point de vue sexospécifique, les revenus moyens des hommes et des femmes étaient à peu près comparables, les hommes gagnant un peu plus que les femmes.

D’autre part, les revenus des étudiants de moins de 20 ans étaient relativement inférieurs à ceux de leurs homologues plus âgés, ce qui est logique compte tenu des vacances d’été plus courtes des étudiants du secondaire.

De même, les revenus des étudiants ayant trouvé un stage dans le secteur sans but lucratif (3 940 $) étaient inférieurs à ceux des étudiants ayant trouvé un stage dans le secteur privé (4 995 $) ou public (4 950 $).

En ce qui concerne les taux horaires, on a constaté une variation importante des revenus moyens des étudiants selon leur province/territoire de résidence (non indiquée sur le graphique).

  • Les revenus moyens estimés varient entre environ 2 700 $ à Terre-Neuve-et-Labrador et environ 5 645 $ en Alberta, tandis qu’ils varient entre 6 895 $ (Territoires du Nord-Ouest) et 7 445 $ (Nunavut) dans le Nord.
Figure 19. Estimation de la rémunération moyenne d’Expérience Emploi Été 2018, par genre, âge et secteur
Figure 19 : la description suit
Description textuelle duFigure 19
Sous-groupe Rémunération moyenne
Ensemble 4 205 $
Genre, masculin 4 295 $
Genre, féminin 4 160 $
Âge, 15-19 ans 3 460 $
Âge, 20-24 ans 4 425 $
Âge, 25-30 ans 4 705 $
Secteur sans
but lucratif
3 940 $
Secteur privé 4 995 $
Secteur public 4 950 $
  • Source: Système commun pour les subventions et les contributions
  • Note: Les expériences de travail pour lesquelles les dates de début et de fin étaient inconnues sont exclues. Les résultats sont arrondis à 5 dollars près. Aux fins d’estimation, la rémunération moyenne a été calculée pour des emplois d’été ayant un horaire hebdomadaire entre 30 et 40 heures.
Le programme Emplois d’été Canada coexiste avec des programmes d’emplois d’été similaires dans les provinces et les territoires.

Un examen de certains programmes des gouvernements provinciaux et territoriaux visant à soutenir l’emploi et le perfectionnement des compétences des jeunes pendant la période estivale révèle que le programme Emplois d’été Canada semble faire double emploi avec d’autres programmes mis en œuvre par certaines provinces et territoires. Emplois d’été Canada présente certains aspects uniques, notamment l’embauche d’étudiants pour aider les collectivités à répondre aux priorités locales et nationales. Le tableau 3 présente certains des programmes proposés.

Tableau 3. Programmes d’emploi d’été similaires dans les provinces et territoires
Nom du programme Province / territoire Employeurs admissibles Durée (en semaines) Contribution salariale
Programmes d'emploi d'été pour étudiants (secondaire et postsecondaire) Terre-Neuve-et-Labrador Organismes sans but lucratif; Secteur public 4 à 12 • Pour les OSBL et le secteur public, la province couvre 100 % du salaire minimum et fournit 15 % supplémentaires pour aider à couvrir les coûts obligatoires liés à l'emploi. • Pour le secteur privé, la province couvre jusqu'à 50 % du salaire minimum.
Student Summer Skill Incentive (SKILL) Nouvelle-Écosse Organismes sans but lucratif 8 à 14 • Début 2019, la province a subventionné 8,85 $ de l'heure pour les salaires versés aux étudiants salariés. Le salaire minimum était de 10,70 $.
Programme Expérience d'été Ontario Organismes sans but lucratif; Secteurs public et privé. Minimum 7 • L'employeur doit payer à l'étudiant employé au moins le salaire minimum applicable en Ontario et le financement maximum par poste a été plafonné à 3 658 $ en 2018.
Programme d'emploi temporaire d'été Alberta Organismes sans but lucratif; Secteurs public et privé. 4 à 16 • L'employeur doit payer à l'étudiant au moins le salaire minimum applicable en Alberta ; • La province accordera une subvention salariale de 7 dollars par heure pour un minimum de 30 heures par semaine et pour un maximum de 37,5 heures par semaine. Le salaire minimum est de 12,20 $.
Programme de formation et d'emploi des étudiants Yukon Organismes sans but lucratif; Secteurs public et privé. 12 à 16 • Le territoire subventionne 7,20 $ de l'heure pour 450 à 600 heures de travail. Le salaire minimum était de 11,07 $.

Conclusion et recommandation

Le programme Emplois d’été Canada a atteint ses objectifs en offrant des expériences de travail aux étudiants sous la forme d’un programme de subventions salariales avec la participation d’organisations publiques, privées et sans but lucratif.

Suite aux améliorations annoncées dans le budget de 2016, le nombre d’expériences de travail soutenues par le programme (au moyen d’une subvention salariale) a doublé, passant d’un peu moins de 35 000 à l’été 2016 à plus de 70 000 à l’été 2018. Pour l’été 2018, le total des demandes de financement était plus de trois fois supérieur au budget du programme, qui s’élevait à 215 millions de dollars. Par conséquent, un employeur pourrait avoir soumis plusieurs projets, cependant seuls les projets répondant à tous les critères d’admissibilité étaient recommandés par Service Canada pour examen par les députés.

En général, les employeurs étaient satisfaits du programme de subventions salariales et motivés à assumer leur responsabilité sociale d’entreprise et à donner leur chance à des étudiants. La plupart des employeurs ont offert une expérience professionnelle liée à la carrière qui correspondait au domaine d’études des étudiants ou ont fourni une expérience professionnelle précoce à un étudiant du secondaire. Sur la base de l’expérience de 2018, la plupart (93 %) des organisations avaient l’intention de participer à nouveau. Néanmoins, un employeur sur cinq a exprimé son mécontentement à l’égard du programme, soulignant la notification tardive des projets approuvés et la durée jugée trop courte des possibilités de travail.

Plus de 90 % des étudiants ont été très satisfaits du programme et ont généralement estimé que leur expérience professionnelle leur a permis d’améliorer des compétences précises et des qualités personnelles qui les aideront potentiellement à relever avec succès des défis complexes et à s’adapter à un environnement en évolution. Néanmoins, une petite partie des étudiants était insatisfaite ou très insatisfaite du programme. Par exemple, parmi les élèves du secondaire qui ont indiqué être insatisfaits ou très insatisfaits, leur principale raison était liée au manque de soutien ou de formation fournie.

Le rapport d’évaluation présente la recommandation suivante :

Le Ministère devrait explorer des moyens de mieux exploiter les données administratives et les données sur les participants afin d’éclairer la politique et la conception du programme.

Réponse de la Direction et plan d'Action

Recommandation: Explorer des moyens de mieux exploiter les données administratives et les données sur les participants afin d’éclairer la politique et la conception du programme.

Réponse de la direction et plan d’action

Le programme vise à aider les jeunes Canadiens à acquérir une première expérience professionnelle et les compétences nécessaires pour les aider à faire la transition vers le marché du travail. Ce programme de longue date est également largement reconnu par les organisations sans but lucratif et les petits employeurs comme un moyen de soutenir les demandes de travail d’été dans leurs communautés.

L’évaluation a porté sur les caractéristiques démographiques des étudiants participants et des employeurs, sur le type d’expérience professionnelle offerte aux étudiants participant à EEC et a tenté de voir si les participants sont retournés ou non aux études ou ont été engagés après leur expérience d’été. Comme le montrent les données de 2018, le programme aide les jeunes à acquérir des expériences et des compétences professionnelles de qualité. En 2019, l’admissibilité au programme EEC a été élargie pour inclure tous les jeunes entre 15 et 30 ans, même s’ils ne sont pas étudiants, afin de s’assurer que le programme puisse soutenir les jeunes confrontés à davantage d’obstacles à l’emploi.

La direction approuve la recommandation découlant de l’évaluation. Les données recueillies par le biais des sondages auprès des participants et des données administratives peuvent être exploitées pour éclairer la conception des politiques et des programmes de manière plus efficace. De même, les enseignements tirés de l’évaluation des propositions, des emplois financés et des déclarations de l’employeur et de l’employé d’EEC peuvent éclairer les priorités pour l’année suivante.

Mesures prévues

1.1. La Direction générale des compétences et de l’emploi et la Direction générale des opérations de programmes collaboreront pour analyser les résultats des déclarations de l’employeur et de l’employé et du sondage auprès des participants ainsi que d’autres sources de données administratives afin de fournir des renseignements opportuns pour les politiques et la conception du programme (par exemple, les questions liées au sexe).

Date prévue d'achèvement

Évaluation annuelle des données des participants en novembre de chaque année, à partir de l’automne 2020

1.2. Utiliser les résultats de l’évaluation annuelle des propositions et des emplois financés pour éclairer les priorités de l’année suivante (c’est-à-dire combler les lacunes).

Date prévue d'achèvement

Processus annuel précédant le lancement de l’appel de propositions, à partir de l’automne 2020

Annexes

Annexe A. Bibliographie

Sources de données:

  • Service Canada. Emplois d’été Canada – Enquête auprès des étudiants.
  • Service Canada. Emplois d’été Canada – Enquête auprès des employeurs.
  • Emploi et Développement social Canada. Données administratives provenant du Système commun pour les subventions et les contributions.

Sources externes:

Annexe B. Approche d’évaluation

L’évaluation porte sur les aspects de la conception et de la mise en œuvre du programme en utilisant des données administratives et les résultats déterminés par les enquêtes auprès des participants et des organisations participantes.

Les sources de données quantitatives sont élaborées à partir des données administratives du Ministère provenant du Système commun pour les subventions et les contributions (SCSC). En outre, deux sondages de fin d’emploi ont été menés pour mieux comprendre le point de vue des employeurs et des étudiants.

Les documents examinés sont énumérés dans cette annexe et la suivante. Le cas échéant, ces éléments de preuve ont été complétés par d’autres sources de données externes et par la documentation pertinente afin de fournir un contexte à l’analyse.

Limitation des données et considérations relatives à l’évaluation

  • Il y a eu une surreprésentation des répondants à l’enquête ayant un diplôme secondaire avec 72 % contre 21 % selon les données administratives.
  • Les participants qui se sont identifiés comme membres d’une minorité visible étaient sous-représentés dans l’enquête (11 %), contre 17 % dans les données administratives.
  • L’âge et la région n’ont pas toujours été fournis par les étudiants qui ont répondu à l’enquête.
  • Il n’est pas clair si les employeurs ont encouragé les étudiants à remplir leur auto-évaluation ou à s’auto-identifier.
  • Plus de 80 % des employeurs qui ont répondu à l’enquête n’ont pas supervisé directement leurs étudiants, ce qui limite leur évaluation du perfectionnement des compétences des étudiants pendant le stage d’été 2018.
  • Étant donné que les étudiants s’évaluaient eux-mêmes, il se peut qu’ils aient surestimé ou sous-estimé leurs connaissances de base, leurs compétences et leurs qualités personnelles.
  • Le fait que les employeurs aient administré l’enquête aux jeunes pourrait introduire une partialité, qui se traduirait par un taux plus élevé de réponses positives de la part des étudiants concernant leur stage d’été.

Approche d’évaluation

L'approche et la méthodologie générales de l'évaluation reposent sur des données administratives, deux enquêtes auprès des employeurs et des étudiants ainsi que sur l'examen de documents internes et externes. Idéalement, les résultats des enquêtes auraient complété l’information trouvée dans les données administratives ministérielles. Cependant, plusieurs facteurs liés à la conception du programme, tels que les priorités nationales et locales qui ont changé d'un été à l'autre et la manière dont les enquêtes ont été administrées, ont rendu difficile l'évaluation d'un ensemble de données cohérentes.

Les annexes B et C fournissent des informations sur la méthode d'évaluation, les sources de données, les limites des données et les considérations relatives à l'évaluation, comme le fait qu’EDSC a recueilli des informations auprès d'environ 20 % des étudiants, plutôt que par l'intermédiaire des employeurs.

Portée

Cette évaluation examine les aspects de la conception et de la mise en œuvre du programme en utilisant des données administratives et les résultats identifiés par les enquêtes auprès des jeunes et des organisations participantes. Elle utilise des informations recueillies de la fin janvier 2015 (date limite de dépôt des candidatures pour l'été 2016) jusqu'en décembre 2018, pour permettre la saisie des données.

Données administratives

La plupart de l’analyse quantitative a utilisé les données administratives ministérielles de 2017-2018 afin de compléter les résultats des enquêtes auprès des employeurs et des étudiants en 2018.

Au moment de cette évaluation, davantage d'informations sur les étudiants ont été ajoutées à la base de données administratives, car le ministère continue à faire des efforts pour améliorer la collecte et l'analyse des données.

Enquêtes de l’été 2018

Les enquêtes de Service Canada auprès des employeurs et des étudiants constituent deux sources de données essentielles à l'appui des conclusions fondées sur les résultats. Les enquêtes précédentes avaient été conçues à l'origine comme un projet pilote en 2016 pour tester la faisabilité de leur administration en ligne aux participants du programme.

  • Les sondages ont été envoyés directement aux étudiants par Service Canada via les coordonnées saisies dans la Déclaration de l’employeur et de l’employé. Étant donné que la base de données administratives ne saisit des informations personnelles que pour 20 % des jeunes, au cours de ces projets pilotes, environ la moitié de ces 20 % ont fourni une adresse de courriel, et donc les taux de réponse pour les trois premières années de l'enquête se sont situés entre 8 et 15 %.
  • Pour améliorer les taux de réponse, en 2018, l'enquête a été administrée différemment, par les employeurs. Cette approche a permis d'améliorer considérablement la taille de l'échantillon et le taux de réponse (38 %), tout en réduisant la comparabilité entre les enquêtes. En fait, 2018 a également été la première année pour laquelle les employeurs ont été invités à remplir une enquête complémentaire.

Annexe C. Enquêtes

Contexte

Débutant en 2015, l'enquête a été conçue pour obtenir plus d'informations sur le programme d'une année à l'autre et n'était pas nécessairement destinée à être utilisée comme seule source d'évaluation du programme.

Les étudiants des étés 2015, 2016 et 2017 ont été sollicités pour donner leur avis.

L'échantillonnage pour cette enquête a été limité car Service Canada n'avait accès qu'à 20 % de l'ensemble des étudiants et l'enquête a été administrée en utilisant l’adresse de courriel fournie aux employeurs comme point de contact principal avec Service Canada par les étudiants pour leur envoyer directement le questionnaire.

Les taux de réponse de l’enquête furent très faibles. Les taux de réponse pour 2015, 2016 et 2017 furent respectivement de 14,3 %, 8,2 % et 14,6 %.

En raison de ces taux de réponse nettement plus faibles, la présente évaluation a exclu les résultats des enquêtes de 2015, 2016 et 2017 pour se baser sur les résultats des enquêtes de l'été 2018.

  • Cette exclusion reflète une considération qui a été portée à l'attention des membres du Comité de la mesure du rendement et de l'évaluation en octobre 2017 lors de l'approbation de l‘examen de l'évaluabilité de la Stratégie Emploi Jeunesse.

Enquêtes de l’été 2018

Pour l'été 2018, Service Canada a modifié sa façon d'administrer les enquêtes et envoyé deux questionnaires d'enquête à 25 100 employeurs participants. Les employeurs devaient envoyer le questionnaire à tous les étudiants participants de leur organisation pour une auto-évaluation à la fin du stage.

Pour la première fois, à l’été 2018, les employeurs ont donc été sondés, en plus des étudiants.

Cette évaluation est donc basée sur les résultats provenant:

  • du questionnaire conçu pour les employeurs
  • du questionnaire d’auto-évaluation conçu pour les étudiants.

Environ 9 400 employeurs ont répondu à l'enquête (taux de réponse de 37 %) et environ 22 600 étudiants (taux de réponse de 38 %).

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