Rapport sur l’isolement social des aînés

Introduction

La population canadienne vieillit. D’après les projections démographiques, le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus pourrait doubler au cours des vingt-cinq prochaines années. Cela est en grande partie attribuable au vieillissement des importantes cohortes de « baby boomers » et à la prolongation de l’espérance de vie. En général, les aînés d’aujourd’hui mènent une vie plus active, sont en meilleure santé et connaissent une plus grande sécurité financière que ceux des générations précédentes. Néanmoins, les aînés sont plus susceptibles d’avoir une maladie chronique, une incapacité ou un problème de santé mentale. Les mauvais traitements envers les aînés représentent un autre problème social sérieux au Canada. En outre, il y a de plus en plus d’aînés qui donnent des soins et de l’assistance comme proches aidants pour des membres de leur famille et des amis qui ont besoin de soutien. De plus, les familles sont de plus en plus petites et dispersées géographiquement, ce qui a une incidence sur la taille et l’accessibilité des réseaux de soutien des aînés.

D’après un rapport de 2012 de la Fédération internationale du vieillissement parrainé par Emploi et Développement social Canada (EDSC)Footnote 1, le principal problème émergent auquel les aînésFootnote 2 sont confrontés au Canada réside dans le maintien de leurs contacts sociaux et de leurs activités.

L’isolement social est communément défini comme le fait d'avoir des contacts rares et de piètre qualité avec autrui. L’isolement social suppose peu de relations sociales et peu de rôles sociaux ainsi que l’absence de rapports mutuels gratifiantsFootnote 3. L’isolement social diffère de la solitude, qui désigne la perception par les aînés d’un manque d’interaction ou de communication avec les autresFootnote 4. L’isolement social augmente la probabilité pour les aînés de se sentir seuls, mais une personne peut éprouver un sentiment de solitude même accompagnée.

Bien que la connaissance et les données relatives à l’isolement social des aînés au Canada soient limitées, les conclusions actuelles montrent que de nombreux aînés canadiens sont isolés socialement ou risquent de le devenir. Selon le Rapport Santé 2012 de Statistique Canada, un aîné sur quatre (24 %) a indiqué qu’il aurait aimé participer à plus d’activités sociales dans l’année précédente.

Selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes menée en 2008-2009 par Statistique Canada, 19 % des individus âgés de 65 ans ou plus manquent de compagnie ou se sentent délaissés ou isolés. En outre, d’après une étude de 2006 menée par Janice Keefe, Ph. D., plus de 30 % des aînés canadiens courent le risque d’être isolés socialement.

Les rapports du Conseil national des aînésFootnote 5 ont également établi à plusieurs reprises que l’isolement social représente un problème important.

Le Conseil national des aînésFootnote 6 a reçu instruction en août 2013 de consulter des aînés et des intervenants clés des secteurs sans but lucratif, public et privé afin d’évaluer les répercussions de l’isolement social sur les aînés et d’explorer des moyens de prévenir et de réduire l’isolement social des aînés au Canada.

Le présent rapport a pour but de présenter les contributions reçues dans le cadre des efforts de consultation du Conseil sur la question et de soumettre au gouvernement fédéral, aux fins d’examen, des conseils sous forme de propositions de mesures qui pourraient contribuer à prévenir et réduire l’isolement social des aînés au Canada.

Le rapport est subdivisé en trois grandes parties :

  • le processus de consultation;
  • les faits saillants de la consultation;
  • les mesures proposées.

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