Rapport d’étape 2018-2019 : Renforcer la recherché Canadienne

Nous avons le plaisir d’annoncer la publication du premier rapport d’étape du Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC). Le rapport fait le point sur les mesures importantes que le CCRC a pris pour façonner un système fédéral de financement de la recherche bien coordonné.

 

L’honorable Kirsty Duncan

L’honorable Kirsty Duncan
ministre des Sciences et des Sports

The Honourable Ginette Petitpas Taylor

L’honorable Ginette Petitpas Taylor
ministre de la Santé

Au nom du gouvernement du Canada, nous souhaitons remercier le Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC) pour son travail soutenu visant à améliorer la prestation du soutien fédéral à la recherche et à faire en sorte que le Canada figure parmi les chefs de file mondiaux de l’excellence en recherche.

Depuis sa création il y a peu de temps, le Comité a joué un rôle de premier plan dans les efforts déployés par le gouvernement pour redynamiser le système fédéral de financement de la recherche. Il a déjà pris des mesures importantes pour mettre à profit l’énergie de nos chercheurs en début de carrière, mobiliser la recherche et le savoir autochtones et améliorer l’équité, la diversité et l’inclusion dans le milieu universitaire.

L’établissement du CCRC constituait un élément clé du plan mis en place par le gouvernement pour revitaliser le secteur des sciences et de la recherche au pays. Notre vision des sciences et de la recherche canadiennes est audacieuse et tournée vers l’avenir.

Nous voulons que nos chercheurs prennent des risques et qu’ils innovent. Nous voulons que nos scientifiques et nos étudiants aient accès à des laboratoires et à du matériel à la fine pointe de la technologie. Nous voulons que le milieu universitaire rende mieux compte de la diversité du Canada. La collaboration joue un rôle essentiel dans l’atteinte de ces objectifs et plus encore.

Nous apprécions l’expertise et la sagesse des membres du CCRC et nous sommes impatientes de poursuivre notre collaboration afin d’améliorer sans cesse l’écosystème de la recherche au Canada.

Ted Hewitt, PhD

Ted Hewitt, PhD
Président, Comité de coordination de la recherche au Canada

De profonds changements se sont produits dans le système canadien de soutien financier aux sciences en 2018-2019. La création du Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC), des investissements stratégiques majeurs et l’appui des Canadiens nous ont permis d’amorcer la redynamisation de nos programmes et de nos politiques. Notre objectif est de créer un contexte de recherche souple et intégré, qui appuie davantage la recherche internationale, interdisciplinaire et inclusive, qui soutient les jeunes chercheurs innovateurs et encourage la prise de risques : en résumé, créer un écosystème de recherche résolument canadien.

Trois éléments se dégagent du travail que nous avons accompli.

Tout d’abord, nous avons pris d’importantes mesures pour optimiser notre façon de travailler ensemble – entre organismes, dans l’ensemble du gouvernement, avec les établissements, les collectivités et les chercheurs de toutes disciplines.

Ensuite, nos efforts contribuent à développer le plein potentiel du milieu canadien de la recherche. Nous encourageons les chercheurs à prendre des risques, à innover et à établir des partenariats nationaux et internationaux. Nous établissons de nouvelles relations fructueuses avec les communautés des Premières Nations et des peuples inuit et métis. Nous adoptons des politiques qui soutiennent les jeunes chercheurs et font de l’équité, de la diversité et de l’inclusion des caractéristiques clés de l’excellence en recherche.

Enfin, je suis frappé par l’ampleur et la portée de notre tâche. Il faudra du temps pour que de tels changements soient intégrés dans l’ensemble du système, mais les chercheurs canadiens – encouragés par la vision, les investissements, la mobilisation et les innovations mis de l’avant depuis un an – nous ont incités à faire preuve d’audace.

Au nom du CCRC, je tiens à remercier la ministre des Sciences et des Sports, l’honorable Kirsty Duncan, ainsi que la ministre de la Santé, l’honorable Ginette Petitpas Taylor, de nous avoir fait confiance et de nous avoir donné les ressources nécessaires pour remplir notre mandat. Je souhaite également remercier le personnel de l’ensemble des organismes, qui a travaillé d’arrache-pied au cours de l’année écoulée. Et je tiens par-dessus tout à remercier les chercheurs et les administrateurs de la recherche, les chercheurs et leaders autochtones, les boursiers postdoctoraux et les étudiants des cycles supérieurs du Canada qui nous ont fait part de leurs expériences et de leurs réflexions.

Je suis impatient de voir ces changements s’enraciner dans le milieu de la recherche au cours des années à venir.

Cordialement,

Ted Hewitt


Parmi les membres du Comité de coordination de la recherche au Canada

Parmi les membres du Comité de coordination de la recherche au Canada figurent, de gauche à droite : Ted Hewitt, Roseann O’Reilly Runte, Michael Strong, Mona Nemer, Simon Kennedy, David McGovern (délégué et sous-ministre délégué, Innovation, Sciences et Développement économique Canada) et Iain Stewart. Absents : John Knubley et Digvir Jayas.
Crédit photo : CRSH

La ministre des Sciences et des Sports et la ministre de la Santé ont mis sur pied le Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC) en octobre 2017 afin de redynamiser le système canadien de financement de la recherche et de mieux répondre aux besoins des chercheurs canadiens. Elles ont demandé au Comité d’instaurer une plus grande harmonisation et une meilleure coordination des programmes et des politiques en matière de recherche en axant ses efforts sur cinq priorités nationales :

D’importants investissements ont été prévus dans le budget fédéral de février 2018 pour donner suite à ces priorités.

Leadership

Le CCRC réunit les présidents des trois organismes de financement de la recherche au Canada – les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) –, de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) ainsi que de hauts dirigeants de Santé Canada, d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada et du Bureau de la conseillère scientifique en chef.

Coordination

Le Comité a élaboré un plan de travail établissant la vision commune, les principes fondamentaux, les résultats visés, les mesures à prendre et les livrables reliés à la réalisation des cinq priorités. Chaque organisme subventionnaire a désigné un cadre supérieur à titre de champion pour chacune des priorités. Les trois organismes ont aussi créé des groupes de travail, composés de membres de leur personnel respectif ainsi que de celui de la FCI, pour opérer les changements proposés.

Mobilisation

Le CCRC a sollicité l’avis des Canadiens dans le cadre de consultations nationales. Plus de 1 500 personnes ont apporté leur contribution par l’entremise de tables rondes régionales, de questionnaires en ligne et de mémoires présentés par des organismes, des associations et des établissements de partout au pays. Les avis reçus aident le CCRC à élaborer des politiques et des programmes abordant chacune des priorités. Les points de départ et la complexité des mesures requises varient d’une priorité à l’autre, mais le soutien et l’approbation des plus hautes instances ont fait en sorte que des progrès ont été réalisés à l’égard de chacune des priorités.

Principales réalisations en 2018-2019

Priorité : recherche internationale, interdisciplinaire, à haut risque et haut rendement et d’intervention rapide

  • Lancement, en décembre 2018, du fonds Nouvelles frontières en recherche visant à soutenir trois volets de recherche : Exploration, Transformation et International
  • Lancement, en décembre 2018, du concours inaugural du volet Exploration destiné aux chercheurs en début de carrière menant des recherches novatrices, interdisciplinaires, à haut risque et haut rendement

Priorité : domaines de recherche émergents

  • Amorce, en décembre 2018, du processus d’élaboration d’une méthode d’analyse des données canadiennes et internationales ayant trait au financement de la recherche et aux publications, afin de déterminer les principaux domaines de recherche émergents et d’établir la place que le Canada y occupe
  • Préparation, en janvier 2019, des consultations auprès des responsables des politiques gouvernementales et des organismes qui sont parties prenantes, afin de déterminer les domaines de recherche qui présentant le plus grand potentiel de transformation des sciences ou qui peuvent entraîner d’importantes répercussions sociétales, ou les deux à la fois

Priorité : équité, diversité et inclusion

  • Harmonisation interorganisme de la collecte de données à déclaration volontaire de l’ensemble des candidats, de mai à septembre 2018 (voir l’annexe I)
  • Élaboration, en septembre 2018, du plan d’action des trois organismes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion dans le but d’assurer l’accès équitable au soutien à la recherche, la participation équitable au sein du système de financement de la recherche et la prise de décision fondée sur des données probantes
  • Formation obligatoire du personnel des trois organismes subventionnaires sur l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+), formation également suivie par tous les membres du CCRC et le personnel du secrétariat en décembre 2018
  • Lancement, en février 2019, du programme pilote de subventions de renforcement de la capacité des établissements en matière d’équité, de diversité et d’inclusion
  • Lancement, par la ministre Duncan, d’une version canadienne préliminaire de la charte Athena SWAN (Scientific Women’s Academic Network) en février 2019

Priorité : recherche autochtone

  • Lancement des subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation en juin 2018. Attribution de 116 subventions en novembre 2018
  • Début de l’établissement de liens de collaboration avec les communautés autochtones du Canada en juillet 2018
  • Dialogue national en mars 2019

Priorité : chercheurs en début de carrière

  • Adoption par les trois organismes subventionnaires, en juin 2018, d’une définition pratique de ce qu’est un « chercheur en début de carrière »
  • Élaboration, en septembre 2018, du plan d’action des trois organismes pour les chercheurs en début de carrière dans le but d’assurer l’accès équitable au soutien à la recherche, la participation équitable au sein du système de financement de la recherche et la prise de décision fondée sur des données probantes
  • Harmonisation par les trois organismes, en décembre 2018, des indicateurs mesurant le rendement des chercheurs en début de carrière, afin d’évaluer le succès des initiatives visant à soutenir ces chercheurs
  • Attribution, en décembre 2018, de 250 nouveaux postes de titulaire de chaire de niveau 2 destinés à des chercheurs émergents ou chercheurs en début de carrière, dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada
  • Allocation de recherche supplémentaire de 20 000 $ par année pour les titulaires de chaire de recherche du Canada de niveau 2 remplissant un premier mandat, annoncée en décembre 2018

Le travail des chercheurs canadiens dégage de nouvelles perspectives, produit des connaissances fondamentales et entraîne la mise au point de technologies avant-gardistes : la recherche joue ainsi un rôle crucial dans les découvertes scientifiques, les changements sociaux et la création d’entreprises au Canada. Les réflexions et innovations des chercheurs redéfinissent notre société et se concentrent de plus en plus sur des questions et des possibilités qui se font jour à un rythme accéléré et dont la portée dépasse rapidement les frontières nationales et les cloisons disciplinaires.

Le gouvernement du Canada a mis sur pied le Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC) et prévu dans le budget de 2018 des investissements devant permettre aux chercheurs canadiens de jouer un rôle de premier plan dans ce nouveau contexte économique, social et scientifique. Le gouvernement a fait appel au CCRC pour redynamiser le milieu canadien de la recherche en harmonisant les politiques et les programmes; en facilitant la recherche internationale, interdisciplinaire, à haut risque et haut rendement et d’intervention rapide; enfin, en s’assurant que tous les chercheurs canadiens disposent de possibilités équitables de participer à des activités de recherche et de mener des travaux fructueux.

Le présent rapport d’étape fait état des réalisations du CCRC dans la première année de son mandat (2018-2019). Comme il s’agit du rapport inaugural, il souligne le rôle moteur qu’a joué le gouvernement dans l’établissement du mandat et de la composition du CCRC, dans la définition des priorités nationales, ainsi que dans le soutien essentiel fourni. Le rapport décrit également les mesures prises par les membres du CCRC et le personnel de haut rang des organismes pour coordonner leur travail, mobiliser le milieu de la recherche et amorcer le processus de changement dans les cinq domaines prioritaires.

Chacun d’entre eux comporte des points de départ et des défis différents, et les mesures adoptées diffèrent en conséquence; pourtant, des progrès constants ont été réalisés dans chaque domaine. Les membres du Comité comptent resserrer la collaboration, intensifier la mobilisation et poursuivre la mise en œuvre de changements substantiels au cours de l’année à venir.

En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en apprentissage machine pour la robotique et le contrôle, Angela Schoellig axe sa recherche sur la coordination  de stratégies de vol groupé de véhicules aériens.

En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en apprentissage machine pour la robotique et le contrôle, Angela Schoellig axe sa recherche sur la coordination de stratégies de vol groupé de véhicules aériens.
Crédit photo : University of Toronto

La ministre des Sciences et des Sports, l’honorable Kirsty Duncan, et la ministre de la Santé, l’honorable Ginette Petitpas Taylor, ont mis sur pied le CCRC le 27 octobre 2017 afin de redynamiser le système canadien de financement de la recherche et ainsi mieux répondre aux besoins actuels et futurs des chercheurs, des universitaires et des étudiants du pays.

Les ministres ont donné au CCRC le mandat de travailler à l’atteinte d’une plus grande harmonisation, d’une intégration plus poussée et d’une meilleure coordination des programmes et des politiques. Ce mandat invitait le CCRC à aborder les préoccupations communes aux organismes canadiens de financement de la recherche – les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) – ainsi qu’à la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).

Le CCRC devait poursuivre cet objectif en axant ses efforts sur cinq priorités nationales :

Les ministres Duncan et Petitpas Taylor ont nommé au Comité les présidents de la FCI, des IRSC, du CRSNG, du CRSH et du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), les sous-ministres d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada et de Santé Canada de même que la conseillère scientifique en chef. En date du 31 mars 2019, les membres du CCRC sont :

Les ministres ont nommé Ted Hewitt premier président du CCRC. Les présidents des trois organismes subventionnaires assumeront la présidence du Comité à tour de rôle.

Lors de sa première réunion, le CCRC a nommé B. Mario Pinto, alors président du CRSNG, vice-président du Comité. Michael J. Strong l’a remplacé à ce poste en octobre 2018. Les personnes suivantes ont siégé au CCRC au cours de sa première année d’activités :

Le budget fédéral de 2018 a prévu d’importants investissements pour aider le CCRC à s’attaquer à des priorités nationales. Une somme de 275 millions de dollars a été attribuée sur cinq ans afin de créer un nouveau fonds visant à soutenir la recherche internationale et interdisciplinaire, qui présente des risques élevés et qui demande des résultats rapides, ainsi que pour favoriser les avancées dans des domaines émergents clés. Une somme additionnelle de six millions de dollars sur cinq ans a été réservée pour améliorer la collecte de données et une autre somme de 15 millions de dollars sur la même période est destinée à améliorer l’équité, la diversité et l’inclusion en recherche dans les établissements d’enseignement postsecondaire. Une somme de 3,8 millions de dollars a par ailleurs été investie en 2018-2019 pour élaborer, conjointement avec des partenaires autochtones, un plan stratégique visant à établir de nouvelles façons de faire pour la recherche menée par et avec les communautés autochtones. Enfin, le budget de 2018 a prévu 210 millions de dollars sur cinq ans pour permettre au Programme des chaires de recherche du Canada d’attirer et de maintenir en poste, dans les établissements d’enseignement postsecondaire, de remarquables chercheurs en début de carrière, tout en accroissant la diversité parmi les titulaires de chaire.

De gauche à droite : Ted Hewitt et Mark Thomson (président du Science and Technology Facilities Council, UK Research and Innovation) signent une lettre d’entente entre le Comité de coordination de la recherche au Canada et le UK Research and Innovation.

De gauche à droite : Ted Hewitt et Mark Thomson (président du Science and Technology Facilities Council, UK Research and Innovation) signent une lettre d’entente entre le Comité de coordination de la recherche au Canada et le UK Research and Innovation.
Crédit photo : CRSH

Iain Stewart accueille Donna Strickland, lauréate du prix Nobel de physique 2018, au CNRC le 18 janvier 2019.

Iain Stewart accueille Donna Strickland, lauréate du prix Nobel de physique 2018, au CNRC le 18 janvier 2019.
Crédit photo : CNRC

Les membres du CCRC ont jeté les bases d’une coordination soutenue des activités, en se fondant sur l’expérience des organismes en matière de services administratifs communs (CRSH et CRSNG) et de gestion concertée des politiques et des programmes (Énoncé de politique des trois Conseils : éthique de la recherche avec des êtres humains, réseaux de centres d’excellence et Secrétariat des programmes interorganismes à l’intention des établissements). Ils ont également adopté un cadre de référence favorisant une culture fondée sur l’ouverture et la collaboration et ont préparé un plan de travail établissant la vision commune, les principes fondamentaux, les résultats visés, les mesures à prendre et les livrables reliés à la réalisation des cinq priorités.

Chaque organisme subventionnaire a désigné un cadre supérieur à titre de champion pour chacune des priorités. Les trois organismes ont aussi créé des groupes de travail, composés de membres de leur personnel ainsi que de celui de la FCI, pour opérer les changements proposés. À la suite du dépôt du budget fédéral de 2018, le CCRC a renforcé ses capacités sur le plan de la coordination entre les organismes en formant un comité de sous-ministres adjoints et de vice-présidents directeurs. Un organe existant, le forum interorganisme des vice-présidents directeurs, a coordonné les activités du CCRC avec les autres activités des organismes. Alors que les initiatives du CCRC approchaient de leur phase de mise en œuvre, un forum interorganisme regroupant les vice-présidents chargés des programmes des organismes a été mis sur pied, et un nombre croissant d’équipes interorganismes a été créé.

Le CCRC est appuyé par un secrétariat qui s’est adapté au cours de l’année pour répondre aux besoins organisationnels, gérer les consultations nationales et faciliter la coordination entre les organismes.

Dans le cadre des efforts qu’il fait pour travailler de façon ouverte et collaborative, le CCRC est résolu à faire part de ses plans et des progrès réalisés au milieu de la recherche. Il invite en outre au dialogue avec les parties prenantes et mène de vastes consultations auprès des chercheurs, des administrateurs de la recherche et des communautés autochtones sur l’élaboration et la mise en œuvre de ses initiatives. Dans cet esprit, le CCRC a établi sa présence sur le site Web d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, ce qui lui permet de centraliser les communications publiques et de faire l’annonce de ses initiatives importantes. Le président du CCRC a également accordé plusieurs entrevues à des publications de recherche. Enfin, les membres du CCRC ont communiqué avec les parties prenantes canadiennes et internationales et avec les leaders communautaires pour faire connaître leurs plans et les progrès réalisés et solliciter leur rétroaction.

Pour en savoir plus, voir : www.ic.gc.ca/eic/site/127.nsf/fra/accueil

Le CCRC a rencontré la ministre Duncan le 8 juin 2018 pour lui présenter des propositions préliminaires d’initiatives visant à encourager l’équité, la diversité et l’inclusion en recherche, à soutenir les chercheurs en début de carrière et à financer la recherche internationale, interdisciplinaire, à risque élevé et d’intervention rapide. Avec le soutien de la ministre, le CCRC a décidé de consulter les chercheurs et les administrateurs de la recherche de l’ensemble du pays pour mettre à l’essai les initiatives proposées et les peaufiner avant de procéder à leur lancement.

Pour favoriser un débat national élargi et réfléchi, le CCRC a invité les chercheurs, les administrateurs de la recherche et les parties prenantes du Canada à participer de différentes façons.

Au total, plus de 1 500 personnes ont contribué à l’élaboration de politiques et de programmes améliorés. Pour prendre connaissance des conseils offerts, on peut consulter le Rapport sommaire des mesures proposées pour renforcer le rôle des sciences au Canada à www.sshrc-crsh.gc.ca/CRCC-CCRC/report-rapport-fra.aspx.

Priorité : recherche internationale, interdisciplinaire, à haut risque et haut rendement et d’intervention rapide

La recherche de pointe est de plus en plus internationale et interdisciplinaire : pour résoudre les défis émergents, les chercheurs sont appelés à transcender les cloisons disciplinaires et les frontières géographiques, ce qui peut comporter des risques importants, exiger une intervention rapide et produire des résultats entraînant un changement de paradigme. Bien que le contexte dans lequel s’inscrit la recherche soit en constante évolution, les mécanismes d’évaluation et de financement des propositions de recherche sont demeurés essentiellement les mêmes, d’où des obstacles au financement de projets comprenant une ou plusieurs composantes ayant trait à la recherche internationale, interdisciplinaire, à haut risque et haut rendement et d’intervention rapide.

Il était donc nécessaire d’explorer la possibilité d’instaurer de nouveaux mécanismes d’évaluation au sein de l’écosystème de la recherche du Canada, afin de pallier certaines limites inhérentes aux mécanismes classiques d’évaluation par les pairs.

Lancement, le 6 décembre 2018, du fonds Nouvelles frontières en recherche visant à soutenir trois volets de recherche : Exploration, Transformation et International

Lancement, le 6 décembre 2018, du concours inaugural du volet Exploration destiné aux chercheurs en début de carrière menant des recherches novatrices, interdisciplinaires, à haut risque et haut rendement

Mesures

Fonds Nouvelles frontières en recherche

Pour atteindre cet objectif, le CCRC a créé un nouveau fonds pour soutenir la recherche internationale, interdisciplinaire, à haut risque et haut rendement et d’intervention rapide. Pour concevoir ce fonds, le CCRC s’est appuyé sur les observations ayant émané des consultations nationales et de l’Examen du soutien fédéral aux sciences ainsi que sur les enseignements tirés par les organismes de financement canadiens et internationaux.

2018, la ministre Duncan a lancé le fonds Nouvelles frontières en recherche, qui permettra d’investir 275 millions de dollars sur cinq ans, et 65 millions de dollars par année par la suite. Il se décline en trois volets.

Le concours inaugural, qui relevait du volet Exploration, a été expressément conçu pour offrir aux chercheurs en début de carrière la possibilité de mener des travaux de recherche novateurs et interdisciplinaires, à haut risque et haut rendement, qui ne seraient pas admissibles à un financement de la part des programmes existants des organismes. Ces chercheurs sont ainsi encouragés à remettre en question les paradigmes actuels, à proposer des orientations originales, à rapprocher des disciplines et à faire appel à de nouvelles perspectives pour s’attaquer à des problèmes fondamentaux. Les projets doivent être interdisciplinaires, tenir compte de l’analyse comparative entre les sexes (le cas échéant) et appuyer, aussi bien au sein de l’équipe de chercheurs que du milieu de formation, l’équité, la diversité et l’inclusion. Il est prévu d’attribuer au printemps 2019 des subventions d’une valeur maximale de 125 000 $ par année pour deux ans.

Les multiples volets et le déploiement par étapes du fonds Nouvelles frontières en recherche permettent au CCRC de se concentrer sur différents objectifs, d’examiner des mécanismes d’évaluation du mérite novateurs et de tirer des enseignements à mesure que chaque phase est mise en œuvre. Afin de faciliter le degré élevé de collaboration nécessaire entre les organismes pour gérer un programme véritablement interdisciplinaire, le CCRC agit à titre de comité directeur du fonds et est chargé des orientations de programme et de la surveillance.

Pour en savoir plus sur le fonds Nouvelles frontières en recherche : www.sshrc-crsh.gc.ca/funding-financement/nfrf-fnfr/nfrf-fnfr-fra.aspx

De gauche à droite : Tara Janzen, responsable du développement et directrice générale par intérim du Wanuskewin Heritage Park, fait visiter l’établissement à Ted Hewitt et à l’honorable Kirsty Duncan.

De gauche à droite : Tara Janzen, responsable du développement et directrice générale par intérim du Wanuskewin Heritage Park, fait visiter l’établissement à Ted Hewitt et à l’honorable Kirsty Duncan.
Crédit photo : CRSH

L’honorable Ginette PetitpasTaylor visite un laboratoire de l’hôpital Sainte-Justine, à Montréal.

L’honorable Ginette PetitpasTaylor visite un laboratoire de l’hôpital Sainte-Justine, à Montréal.
Crédit photo : IRSC

Priorité : domaines de recherche émergents

Dans une époque marquée par l’évolution fulgurante de la technologie et par des bouleversements sociaux, économiques et environnementaux spectaculaires, les chercheurs s’attaquent à des défis inédits et donnent suite à de nouvelles possibilités de recherche dont les résultats peuvent profondément modifier notre façon de vivre. Par le passé, le Canada a joué un rôle de premier plan dans de telles activités relevant de la recherche transformatrice. L’ampleur et la vitesse des changements actuels accentuent l’importance, pour le système fédéral de financement, d’adopter une approche plus systématique et mieux coordonnée pour déterminer et appuyer les domaines de recherche émergents au Canada.

Dans ce contexte, le CCRC a mis au point des stratégies pour cerner et soutenir les domaines de recherche émergents au Canada, et il joue un rôle de coordination sur la scène internationale.

Amorce, en décembre 2018, du processus d’élaboration d’une méthode d’analyse des données ayant trait au financement de la recherche et aux publications, afin de déterminer les principaux domaines de recherche émergents

Préparation, en janvier 2019, des consultations auprès des responsables des politiques gouvernementales et des organismes qui sont parties prenantes

Mesures

Le fonds Nouvelles frontières en recherche est un mécanisme impulsé par les chercheurs ayant pour but de déterminer les domaines de recherche qui présentent un potentiel de transformation des sciences ou qui peuvent entraîner d’importantes répercussions sociétales, ou les deux à la fois.

De façon complémentaire, le CCRC a commencé à concevoir des mécanismes stratégiques pour cerner les possibilités de recherche transformatrice. En voici des exemples :

Ces initiatives continueront d’orienter et de refléter l’évolution des priorités du gouvernement et du CCRC au cours de l’année à venir.

Priorité : équité, diversité et inclusion

Un milieu de recherche inclusif se traduit par de meilleures recherches, une société plus forte et une économie plus novatrice. C’est pour cette raison que les organismes subventionnaires du Canada appuient l’équité, la diversité et l’inclusion dans l’ensemble du système de financement fédéral. D’importantes inégalités perdurent cependant tant dans le financement de la recherche que dans le système d’enseignement supérieur.

Harmonisation interorganisme de la collecte de données à déclaration volontaire de l’ensemble des candidats, de mai à septembre 2018

Élaboration, en septembre 2018, du plan d’action des trois organismes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion

Formation obligatoire du personnel des trois organismes subventionnaires sur l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+), formation également suivie par tous les membres du CCRC et le personnel du secrétariat en décembre 2018

Lancement, en février 2019, du programme pilote de subventions de renforcement de la capacité des établissements en matière d’équité, de diversité et d’inclusion

Lancement, par la ministre Duncan, d’une version canadienne préliminaire de la charte Athena SWAN en février 2019

Mesures

Plan d’action des trois organismes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion

Afin de favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion dans le milieu de la recherche, le CCRC a consulté les chercheurs et les administrateurs de la recherche. Les discussions ont porté sur les mesures à adopter pour assurer l’accès équitable au soutien à la recherche et la participation et le traitement équitables dans le système de recherche des chercheurs des groupes sous-représentés, ainsi que les types de collecte de données nécessaires pour assurer des prises de décisions fondées sur des données probantes.

Le CCRC a reçu des recommandations que les trois organismes subventionnaires ont intégrées dans un plan d’action harmonisé en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, qui sera publié au cours des prochains mois. En prévision de cette publication, le personnel a amorcé le travail ayant trait à chacun des trois piliers du plan en prenant les premières mesures qui suivent en vue de sa mise en œuvre.

  1. Dans le but d’assurer l’accès équitable au soutien à la recherche, les organismes subventionnaires ont créé une formation sur les préjugés involontaires à l’intention de tous les membres des comités d’évaluation et ont rendu la formation sur l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) obligatoire pour tout le personnel chargé des programmes et des politiques.
  2. Dans le but d’accroître la participation équitable au sein du système de recherche, les organismes ont commencé à recueillir des données de référence sur le nombre de chercheurs de groupes sous-représentés dans leurs programmes. Voir l’annexe I à ce sujet. .
  3. Dans le but de recueillir des données exhaustives aux fins de la prise de décision fondée sur des données probantes, les organismes ont commencé à demander à tous les candidats, à compter de l’été 2018, de déclarer volontairement leur identité de genre et s’ils sont Autochtones, des personnes de minorités visibles ou des personnes handicapées. Afin d’assurer la confidentialité et la sécurité des données tout au long de ce processus, les organismes ont investi dans la mise à niveau des systèmes et la formation et la coordination du personnel.

Version canadienne de la charte Athena SWAN

Reconnue à l’échelle internationale, la charte Athena SWAN (Scientific Women’s Academic Network) du Royaume-Uni offre aux établissements d’enseignement un cadre leur permettant d’améliorer sur une base volontaire l’accès et la participation des groupes sous-représentés dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle s’est avérée un levier de changement efficace, ayant aidé les établissements à attirer des chercheurs et à enrichir la recherche au Royaume-Uni, en Australie, en Irlande et aux États-Unis. Avec le soutien financier prévu à cet égard dans le budget de 2018, la ministre Duncan a piloté le processus d’élaboration d’une version canadienne de la charte Athena SWAN.

Afin que cette future charte soit adaptée aux réalités canadiennes, la ministre a tenu des séances de consultation au cours de l’été et de l’automne 2018. Le 11 février 2019, dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles de science, elle a dévoilé la version canadienne préliminaire de la charte, donnant aux groupes sous-représentés et aux établissements d’enseignement l’occasion de faire part de leur rétroaction.

Programme pilote de subventions de renforcement de la capacité des établissements en matière d’équité, de diversité et d’inclusion

Le CCRC reconnaît que les établissements d’enseignement postsecondaire canadiens, et plus particulièrement les établissements de petite taille, auront de la difficulté à se conformer aux exigences des trois organismes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion et à la version canadienne de la charte Athena SWAN. Des efforts importants devront être investis pour cerner et éliminer les obstacles systémiques à l’inclusion et à l’avancement des groupes sous-représentés au sein des politiques, des pratiques et des cultures des établissements. Ces efforts exigent du temps pour permettre l’autoévaluation, l’affectation de ressources, l’adaptation des descriptions de poste et des mécanismes de promotion, l’examen des politiques relatives à la recherche, la collecte de données, l’établissement d’indicateurs et la production d’analyses.

Afin d’aider les établissements canadiens à relever ces défis, la ministre Duncan a lancé, le 11 février 2019, le premier appel à propositions du programme pilote interorganisme de subventions de renforcement de la capacité des établissements en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. Le programme offrira aux établissements de petite taille et aux collèges une subvention maximale de 200 000 $ par année pendant au plus deux ans pour réaliser des projets visant à élaborer et à mettre en œuvre des politiques, des plans et de la formation favorisant l’équité, la diversité et l’inclusion.

Lancement du fonds Nouvelles frontières en recherche

Dans le cadre du lancement du fonds Nouvelles frontières en recherche, l’honorable Kirsty Duncan (rangée du devant, au centre), Ted Hewitt (rangée du milieu, au centre), BenoitAntoine Bacon (recteur, Carleton University, rangée du fond, au centre), Jeremy Kerr (professeur de biologie, Université d’Ottawa, rangée du devant, à droite) et quelques étudiants et membres de l’équipe de recherche de M. Kerr.
Crédit photo : CRSH

Priorité : recherche autochtone

La Commission de vérité et réconciliation a demandé au gouvernement fédéral – en collaboration avec les peuples autochtones, les établissements d’enseignement postsecondaire, les éducateurs de même que le Centre national pour la vérité et la réconciliation et ses institutions partenaires – d’établir un programme national de recherche bénéficiant d’un financement pluriannuel pour mieux faire comprendre les facteurs associés à la réconciliation (appel à l’action 65). La Commission a également demandé au gouvernement du Canada d’aider les communautés à faire de la recherche afin de produire des récits sur leur propre expérience des pensionnats et sur leur participation aux démarches associées à la vérité, à la guérison et à la réconciliation (appel à l’action 78).

La ministre des Sciences et des Sports et la ministre de la Santé ont appuyé ces deux appels en chargeant le CCRC d’élaborer, de concert avec des partenaires autochtones, un plan stratégique visant à accroître la capacité des communautés autochtones d’exécuter des recherches et d’établir des partenariats avec l’ensemble du milieu de la recherche.

Lancement des subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation en juin 2018

Attribution de 116 subventions en novembre 2018

Début de l’établissement de liens de collaboration avec les communautés autochtones en juillet 2018

Dialogue national en mars 2019

Mesures

Le budget de 2018 prévoyait une somme de 3,8 millions de dollars à cette fin. Le CCRC a conséquemment lancé deux volets de mobilisation afin de favoriser des échanges directs avec les organismes autochtones et d’offrir à des organismes autochtones sans but lucratif et à la communauté universitaire, par l’entremise de subventions, la possibilité d’organiser des activités de mobilisation indépendantes.

Les plans initiaux prévoyaient jusqu’à six activités régionales et 50 subventions; au final, 14 activités, organisées en partenariat avec des organismes autochtones, ont eu lieu dans l’ensemble du Canada, rassemblant près de 500 participants, dont des aînés, des dépositaires du savoir, des leaders communautaires, des chercheurs, des jeunes et des étudiants. Ces activités ont permis aux membres du CCRC et au personnel de haut rang des trois organismes subventionnaires d’écouter, d’apprendre et de réfléchir en profondeur à l’ampleur des problèmes touchant à la perception, à l’intérêt, à la participation et au leadership des Autochtones en recherche.

La liste des activités et des partenaires communautaires est fournie à l’annexe II.

Subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation

En complément des discussions avec les communautés autochtones, le CCRC a lancé un appel à propositions spécial pour l’attribution des subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation le 21 juin 2018, Journée nationale des peuples autochtones. L’appel visait à soutenir des initiatives interdisciplinaires ciblées, des activités de rayonnement et l’élaboration d’exposés de position devant orienter de nouvelles façons de faire pour la recherche menée par et avec les communautés des Premières Nations et des peuples métis et inuit. Cet appel à propositions, destiné aux organismes sans but lucratif autochtones et autres organismes sans but lucratif ainsi qu’aux établissements d’enseignement postsecondaire, en partenariat avec les communautés des Premières Nations et des peuples métis et inuit, offrait des subventions d’une valeur maximale de 50 000 $ pour six mois, avec la possibilité de prolonger de six mois la période visée.

Le nombre de demandes reçues et recommandées pour un financement après l’évaluation du mérite a largement dépassé l’affectation budgétaire initiale. Les trois organismes subventionnaires ont donc sollicité des ressources supplémentaires et ont réussi, au final, à financer 116 projets, soit un taux de réussite de 85 p. 100 pour les projets menés par des organismes sans but lucratif autochtones et de 40 p. 100 pour ceux menés par des établissements d’enseignement postsecondaire et des organismes sans but lucratif non autochtones. Les 12 et 13 mars 2019, les titulaires de ces subventions se sont joints à des leaders communautaires de partout au Canada et aux membres du CCRC pour un dialogue national à Ottawa.

Pour en savoir plus sur les subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation : www.sshrc-crsh.gc.ca/funding-financement/programs-programmes/indigenous_research-recherche_autochtone-fra.aspx

Boîte de bois cintré sculpté par Luke Marston, artiste salish de la côte ouest, exposé au Centre national pour la vérité et réconciliation.

Boîte de bois cintré sculpté par Luke Marston, artiste salish de la côte ouest, exposé au Centre national pour la vérité et réconciliation.
Crédit photo : Centre national pour la vérité et la réconciliation, Université du Manitoba

Le sénateur Murray Sinclair prononce un discours dans le cadre du Dialogue national sur la recherche et la réconciliation tenu en mars 2019.

Le sénateur Murray Sinclair prononce un discours dans le cadre du Dialogue national sur la recherche et la réconciliation tenu en mars 2019.
Crédit photo : CRSH

Priorité : chercheurs en début de carrière

Le Canada souhaite se positionner comme chef de file mondial dans l’épanouissement du talent tout au long du cycle de la carrière en recherche. Toutefois, ces dix dernières années, les perspectives professionnelles des chercheurs en début de carrière dans le milieu universitaire ont été compromises par le nombre croissant de titulaires de doctorat et la faible augmentation du nombre de postes de professeurs à temps plein. Les chercheurs en début de carrière ont aussi éprouvé des difficultés à obtenir du soutien pour la recherche, parfois en raison de circonstances temporaires, mais aussi parfois à cause de facteurs qui vont au-delà du pouvoir d’agir du gouvernement fédéral. Ce dernier peut cependant jouer un rôle constructif dans la résolution de ces problèmes en soutenant la recherche, en offrant des bourses d’études et de recherche et en appuyant le Programme des chaires de recherche du Canada.

Adoption par les trois organismes subventionnaires, en juin 2018, d’une définition pratique de ce qu’est un « chercheur en début de carrière »

Élaboration, en septembre 2018, du plan d’action des trois organismes pour les chercheurs en début de carrière

Harmonisation par les trois organismes, en décembre 2018, des indicateurs mesurant le rendement des chercheurs en début de carrière

Attribution, en décembre 2018, de 250 nouveaux postes de titulaire de chaire de niveau 2 destinés à des chercheurs émergents ou chercheurs en début de carrière, dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada

Allocation de recherche supplémentaire de 20 000 $ par année pour les titulaires de chaire de recherche du Canada de niveau 2 remplissant un premier mandat, annoncée en décembre 2018

Mesures

Plan d’action des trois organismes pour les chercheurs en début de carrière

Dans le cadre des consultations nationales, le CCRC a reçu un grand nombre d’observations et de recommandations qui ont permis aux trois organismes subventionnaires d’élaborer une stratégie pour remédier aux problèmes que connaissent les chercheurs en début de carrière.

Une première étape déterminante a été franchie en juin 2018 lorsque les organismes subventionnaires ont décidé d’adopter une définition pratique commune de ce qu’est un « chercheur en début de carrière », à savoir un chercheur ayant accumulé au plus cinq années d’expérience depuis l’obtention de son premier poste de chercheur, exception faite des congés admissibles. Le plan d’action des trois organismes pour ces chercheurs en début de carrière comprend diverses initiatives pour leur assurer un accès équitable au soutien à la recherche et une participation équitable au sein du système de financement de la recherche, ainsi que des mesures visant la prise de décision fondée sur des données probantes.

Afin d’établir un cadre de référence pour les comparaisons futures et de favoriser des améliorations continues, les organismes ont amorcé l’harmonisation de leurs procédures de collecte de données, de suivi et de production de rapports. Ils ont regroupé les données existantes sur les chercheurs en début de carrière, en ont déterminé les lacunes et ont établi les différences entre leurs données et leurs méthodes de collecte respectives. Ils ont convenu du type de données nécessaires pour cerner l’expérience des chercheurs à différentes étapes de leur carrière et se sont entendus sur l’utilisation d’identifiants distincts pour assurer le suivi des chercheurs dans leurs diverses transactions avec les organismes et tout au long des étapes de leur carrière. L’annexe III présente des données historiques sur les chercheurs en début de carrière tirées des grands concours lancés pour l’attribution des subventions de recherche.

Initiative en matière d’équité, de diversité et d’inclusion pour les chercheurs en début de carrière du Programme des chaires de recherche du Canada

Afin d’attirer et de maintenir en poste les meilleurs chercheurs en début de carrière dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada, le budget de 2018 a prévu un nouvel investissement de 210 millions de dollars sur cinq ans, et de 50 millions de dollars par année par la suite, pour le Programme des chaires de recherche du Canada. Cet investissement vise aussi à augmenter la représentation de personnes des quatre groupes désignés (femmes, personnes handicapées, Autochtones et personnes de minorités visibles) parmi les titulaires de chaire, assurant ainsi une plus grande diversité.

Deux cent quatre-vingt-cinq nouvelles chaires ont ainsi pu être ajoutées au Programme, dont 250 de niveau 2 (destinées à des chercheurs en début de carrière ou à des chercheurs émergents). Une allocation de recherche de 20 000 $ par année pour les titulaires de chaire de recherche du Canada de niveau 2 remplissant un premier mandat a également été ajoutée.

Regan Mandryk (à droite) reçoit une bourse commémorative E.W.R. Steacie en vue d’appuyer la carrière de scientifiques et d’ingénieurs exceptionnels forts prometteurs.

Regan Mandryk (à droite) reçoit une bourse commémorative E.W.R. Steacie en vue d’appuyer la carrière de scientifiques et d’ingénieurs exceptionnels forts prometteurs.
Crédit photo : CRSNG

Les travaux de recherche de Catherine Mah (à gauche) portent sur le type d’aliments que nous achetons et consommons, leur provenance, la façon dont nous nous les procurons et les raisons pour lesquelles ils ont un grand impact sur la santé.

Les travaux de recherche de Catherine Mah (à gauche) portent sur le type d’aliments que nous achetons et consommons, leur provenance, la façon dont nous nous les procurons et les raisons pour lesquelles ils ont un grand impact sur la santé.
Crédit photo : IRSC

De profonds changements se produisent actuellement au pays. Le CCRC redynamise le milieu de la recherche national pour l’amener à faire appel au talent de l’ensemble des Canadiens, à mobiliser les connaissances autochtones et à tirer parti de l’énergie des jeunes innovateurs. Il incite tous les chercheurs à prendre des risques, à transcender les cloisons disciplinaires et à collaborer avec des collègues de partout dans le monde à l’examen des idées les plus prometteuses de notre époque et sur lesquelles il est le plus urgent de se pencher. La création du CCRC – qui est axé sur une collaboration accrue et la réduction des procédures administratives et du délai de réponse – et la mise en place d’un système de financement plus souple, plus cohérent et plus efficace participent tout autant de cet effort de transformation et ouvrent des perspectives inspirantes au Canada et au milieu de la recherche canadien.

Pour y donner suite au cours des années à venir, le CCRC fera fond sur les politiques et les programmes mis en place en 2018-2019. Au cours des prochains mois, le fonds Nouvelles frontières en recherche lancera des appels à propositions visant des recherches internationales, interdisciplinaires et transformatrices. Il procédera également à la publication et à la mise en œuvre du plan d’action des trois organismes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, du plan d’action des trois organismes pour les chercheurs en début de carrière, ainsi que de la version canadienne de la charte Athena SWAN. L’exercice 2019-2020 sera aussi celui de l’élaboration, de concert avec les communautés autochtones, de nouveaux modèles de soutien à la recherche autochtone et à la formation en recherche autochtone qui contribuent à la réconciliation. Enfin, cet exercice sera assurément marqué par une coordination accrue au sein du système de financement fédéral et une plus grande mobilisation du milieu de la recherche.

Il faudra du temps pour que ces changements soient intégrés dans l’ensemble du système, mais le travail est déjà bien amorcé et les chercheurs sont impatients de connaître la suite, encouragés par la vision, la coordination et la mobilisation qu’ils ont observées au cours de la dernière année. Ils incitent le CCRC à faire preuve d’audace.

De gauche à droite : Ted Hewitt, Dominique Bérubé (vice-présidente, Programmes de recherche, CRSH) et l’honorable Kirsty Duncan visitent plusieurs laboratoires à Investir Ottawa et aux Cours Bayview. Erin Kennedy leur montre l’un des robots qu’elle a fabriqué.

De gauche à droite : Ted Hewitt, Dominique Bérubé (vice-présidente, Programmes de recherche, CRSH) et l’honorable Kirsty Duncan visitent plusieurs laboratoires à Investir Ottawa et aux Cours Bayview. Erin Kennedy leur montre l’un des robots qu’elle a fabriqué.
Crédit photo : CRSH

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