Vidéo : Recherche sur le bien-être financier au Canada
Transcription
Rebecca Kong : Merci, Steve. Je suis ravie d’être ici aujourd’hui et de vous présenter un aperçu des résultats du sondage sur le bien-être financier pour le Canada. Je vais faire ma présentation en anglais, mais, si vous le désirez, des copies en français sont à votre disposition. Et je vous invite à poser des questions en français.
Comme vous le savez, nous n’avons reçu les données que récemment et, de ce fait, ces résultats restent préliminaires. Toutefois, nous avons déjà quelques observations intéressantes à vous communiquer. Tout d’abord, je décrirai brièvement les méthodes utilisées, puis je vous expliquerai les résultats pour le Canada. Je ferai ressortir les quelques points qui nécessitent ou pourraient nécessiter une amélioration pour le Canada. Enfin, je décrirai les conséquences de certains comportements sur le bien-être financier.
Comme vous le savez maintenant, ce travail se fondait sur les travaux de Mme Kempson, qui a un doctorat, et nous avons utilisé ses questionnaires d’enquête. Merci, Elaine de nous les avoir transmis. Notre sondage s’est déroulé en ligne et notre échantillon a été recueilli en ligne. Ce dernier comptait un peu plus de 1 900 participants, dont l’âge allait de 18 à 91 ans, et il se composait d’environ 56 % de femmes.
Passons maintenant aux résultats. Comme vous pouvez le constater ici, le Canada atteignait un score global de 65 en matière de bien-être financier, il se situe donc dans la même catégorie que les autres pays, légèrement au-dessus de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande et un peu en dessous la Norvège. Nous ne disposons pas encore des données nécessaires pour établir des comparaisons statistiques entre les pays. On peut cependant remarquer une tendance assez constante au fur et à mesure de la progression dans les résultats, où la Norvège arrive en tête, le Canada juste derrière, mais devant l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Si nous examinons un peu plus en profondeur les éléments qui composent le bien-être financier, nous pouvons constater que les Canadiens réussissent assez bien à respecter leurs engagements. Ceci indique le fait d’avoir suffisamment d’argent pour payer la nourriture et les dépenses et d’être capable de payer les factures à temps. Mais les Canadiens ne s’en sortent pas aussi bien en matière de résilience pour l’avenir. Il s’agit notamment d’avoir suffisamment d’argent pour payer des dépenses imprévues en examinant le nombre de mois de revenu qu’une personne a épargné pour effectuer des dépenses éventuelles.
Il en va de même pour l’épargne active qui consiste à épargner régulièrement, à mettre intentionnellement de l’argent de côté pour les besoins à l’avenir, sans emprunter pour les dépenses quotidiennes. Et la même tendance se maintient pour ce qui est des emprunts pour les dépenses quotidiennes et, en particulier, la fréquence à laquelle on a recours au crédit pour la nourriture et les dépenses et la fréquence selon laquelle on emprunte.
Enfin, nous nous pencherons sur la prise de décisions éclairées, qui concerne l’obtention de l’information lorsqu’on a une décision financière à prendre et l’évaluation sérieuse des options, afin d’examiner les différents choix que comporte une prise de décision judicieuse. Vous pouvez donc voir sur ce tableau que les pays se rapprochaient un peu plus les uns des autres. Mais ce n’est pas vraiment parce que le Canada se classait beaucoup mieux dans ce domaine. La Norvège ne se détachait pas autant, quelle qu’en soit la raison.
Il existe donc quelques questions qui nécessitent plus d’attention. Grâce à ces analyses préliminaires, on peut constater que la situation financière globale du Canada s’avère assez bonne, mais qu’il est assez facile de détecter certains secteurs où il y a encore matière à amélioration. La plupart d’entre vous ici présents ne seront pas surpris d’apprendre que trop peu de Canadiens épargnent en prévision des urgences. Moins de 50 % n’épargnent pas régulièrement en vue de dépenses imprévues. Un autre sujet de préoccupation concerne le fait que 14 % des Canadiens utilisent régulièrement le crédit pour payer la nourriture et d’autres dépenses quotidiennes. Et il ne s’agit pas de l’utilisation des cartes de crédit pour essayer d’accumuler des points de récompense. La question était claire : c’est parce qu’on manquait d’argent.
OK. Nous savons tous que certains aspects du bien-être financier d’une personne sont très difficiles à modifier. Le revenu, par exemple, est extrêmement important, mais il est difficile, en ce qui concerne les personnes en particulier, d’en faire beaucoup dans ce domaine, du moins à court terme. Les comportements, par contre, présentent au moins la possibilité d’être modifiés. Je ne dis pas que c’est facile. Comme Elaine l’a mentionné au cours de son exposé, beaucoup de facteurs entrent en jeu. Un certain nombre de facteurs sont liés à la personnalité de quelqu’un et à d’autres traits qui ont une forte influence sur son comportement, mais au moins ce comportement offre un potentiel. Donc, si on peut détecter les comportements qui ont d’importantes conséquences sur le bien-être financier, il sera possible de trouver des façons de régler les problèmes qui se posent. Et les approches que nous utiliserons se doivent d’être vraiment novatrices. Tout du moins, si nous parvenons à établir de quels comportements il s’agit. Nous saurons alors dans quelle direction diriger notre recherche afin de trouver comment faire toutes sortes de modifications.
Nous avons donc pris les profils des individus et nous avons montré comment deux comportements financiers particuliers influent sur leur bien-être financier global. Nous avons examiné la combinaison de l’absence d’emprunt pour les dépenses quotidiennes et l’épargne active parce que, dans nos analyses, ces deux comportements avaient une incidence importante sur le bien-être financier. Examinons, tout d’abord, le cas d’une femme célibataire locataire. Elle loue son logement. Elle a entre 18 et 29 ans et son revenu se situe dans le deuxième quintile, c’est-à-dire entre 33 et 58 000 dollars, ce qui n’est pas le revenu le plus bas, mais pas non plus élevé. Si cette femme emprunte pour ses dépenses quotidiennes et n’épargne pas activement, son score de bien-être financier... désolée, ce sont les mauvaises diapositives. Son score de bien-être financier est de 47. Mais si elle n’emprunte pas et qu’elle épargne activement, alors son score de bien-être financier grimpe à 69. Et elle se situe, en fait, au-dessus de la moyenne canadienne. Il s’agit juste de ces deux comportements qui sont bien sûr associés à un certain nombre d’autres choses, mais, si nous nous concentrons sur ces comportements, ils ont une influence énorme sur le bien-être financier.
De même, nous nous sommes penchés sur la façon dont ces comportements ont des effets sur quelqu’un dans un profil différent. Nous examinons donc le cas d’une personne entre 30 et 59 ans, donc en âge de travailler, dans le quintile de revenu moyen, donc de 59 à 89 000 dollars, et qui vit dans une relation de couple. Je ne vais donc pas cliquer sur la diapositive parce que je pense que si je fais cela, je vais rater mon effet. (Rires). Mais si cette personne n’épargne pas, n’épargne pas activement et paie ses dépenses quotidiennes à crédit, puis-je me souvenir quel est le chiffre pour cela? Dois-je prendre le risque de dire le chiffre? Je pense que le score est 46. Et si elle épargne, qu’elle épargne activement et n’utilise pas le crédit pour ses dépenses quotidiennes, le score de bien-être financier pour ce profil augmente de 30 points. Et c’est bien ce que je pensais.
(Rires)
(Applaudissements)
De toute évidence, les individus dépensent différemment. Nous savons que, même à l’intérieur d’une même tranche de revenu, vous savez, que certaines personnes auront des dépenses très différentes à payer avec ce genre de revenu. Mais il est tout à fait intéressant de constater, lorsque nous observons la même tranche de revenu et des gens qui ont des profils démographiques semblables, que ces deux comportements sont associés à une différence aussi spectaculaire dans les scores.
Ces résultats renforcent l’importance des comportements d’épargne actifs. Nous savons que ces comportements ont de nombreux avantages positifs, notamment en aidant les Canadiens à se préparer pour les urgences, en réduisant le stress lié aux incertitudes financières et en offrant un coussin pour éviter de recourir au crédit. Les résultats de cette étude ont également montré que l’épargne active conduit à des niveaux élevés de résilience financière et de bien-être général.
Comme je l’ai mentionné, nous n’en sommes qu’au commencement de l’analyse des données canadiennes. À mesure que nous avançons, nous cherchons à analyser plus en profondeur les facteurs liés au bien-être financier et à examiner comment ces facteurs varient en fonction des facteurs socioéconomiques. Merci.
(Applaudissements)
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