Immunisation des adultes : Guide canadien d'immunisation

Pour les professionnels de la santé

Avis

Dernière mise à jour partielle du contenu : octobre 2024

Ce chapitre a été mis à jour d’après les directives suivantes du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) :

Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.

Dernière révision complète du chapitre : juillet 2015

Sur cette page

Introduction

La prévention des infections par la vaccination n'est pas réservée aux enfants; les adultes ont besoin de vaccins afin de renforcer une immunité affaiblie contre certaines maladies évitables par la vaccination et d'établir une immunité contre d'autres maladies plus courantes chez les adultes. En outre, l'immunisation des adultes prévient des infections et, par conséquent, l'exposition ultérieure de jeunes enfants et d'autres personnes courant un risque accru de maladies évitables par la vaccination. Par exemple, les adultes qui sont en contact avec des nourrissons devraient être parmi les premiers à recevoir les vaccins antigrippaux et anticoquelucheux afin de réduire le risque de transmission de ces infections aux nourrissons, qui sont trop jeunes pour être entièrement immunisés. Certains vaccins sont nécessaires à tous les adultes, tandis que d'autres peuvent être requis en raison du risque individuel lié à l'emploi, à un voyage, à une maladie sous-jacente, au mode de vie ou à l'âge.

Depuis quelques années, de nouveaux vaccins, par exemple contre le virus respiratoire syncytial (VRS), le zona ou le virus du papillome humain, sont offerts aux adultes. Malgré ces progrès, le taux de vaccination des adultes au Canada est faible et, par conséquent, de nombreux adultes demeurent vulnérables à des maladies évitables par la vaccination.

Parmi les raisons courantes de l'immunisation incomplète des adultes, citons :

  • la non-reconnaissance de l'importance de la vaccination des adultes;
  • le manque de recommandations de la part des fournisseurs de soins de santé;
  • l'ignorance des fournisseurs de soins de santé à propos de la vaccination des adultes et des vaccins recommandés;
  • la mauvaise information et les malentendus concernant les risques des vaccins et les avantages liés à la prévention des maladies chez les adultes;
  • le manque de compréhension de l'innocuité et de l'efficacité des vaccins;
  • les occasions manquées de vaccination dans les cabinets des fournisseurs de soins de santé, les hôpitaux et les maisons de soins infirmiers;
  • le manque de vaccins subventionnés par l'État et le faible taux de remboursement aux fournisseurs de vaccins;
  • les lacunes en matière de programmes coordonnés de vaccination des adultes;
  • l'absence d'exigences réglementaires ou légales;
  • la peur des injections;
  • les lacunes en matière d'accessibilité à des dossiers et à des systèmes de consignation à jour.

La vaccination des adultes est une question émergente qui est de plus en plus abordée dans les programmes de soins cliniques et de formation des professionnels de la santé.

Responsabilités des fournisseurs de soins de santé

Les fournisseurs de soins de santé ont la responsabilité de s'assurer que les adultes à qui ils prodiguent des soins ont une protection continue et à jour contre les maladies évitables par la vaccination, grâce à une immunisation appropriée. Les antécédents médicaux d'un adulte aideront à déterminer si ce dernier requiert des vaccins supplémentaires à ceux systématiquement recommandés. Veuillez consulter les chapitres Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques et Immunisation des sujets immunodéprimés de la partie 3 afin d'obtenir de plus amples renseignements au sujet des problèmes médicaux pouvant modifier les recommandations en matière de vaccination.

Les fournisseurs de soins de santé devraient communiquer aux adultes à qui ils prodiguent des soins des renseignements factuels à propos de la vaccination, notamment :

  • des renseignements à propos des vaccins;
  • des recommandations d'experts concernant l'utilisation des vaccins;
  • les avantages et les risques de la vaccination;
  • le coût du vaccin, s'il n'est pas subventionné par l'État;
  • les conséquences possibles du refus d'un vaccin;
  • les endroits où l'on peut obtenir le vaccin, si le fournisseur de soins de santé n'est pas en mesure de le fournir.

Lorsque plus d'une dose d'un vaccin est nécessaire en vue d'obtenir la protection optimale, le fournisseur de soins de santé devrait assurer un suivi afin d'encourager l'achèvement de la série vaccinale.

Stratégies en vue d'améliorer le taux de vaccination chez les adultes

Tous les adultes devraient recevoir des conseils concernant leur état immunitaire. Voici des occasions où l'on peut prodiguer des conseils généraux relatifs à la vaccination des adultes :

  • Rencontres d'un nouveau patient;
  • Examens médicaux périodiques;
  • Grossesse et période post-partum immédiate;
  • Consultation pour la gestion d'une maladie chronique;
  • Examen des nouveaux immigrants;
  • Parents qui emmènent leurs enfants se faire vacciner;
  • Hospitalisation, particulièrement lors d'un diagnostic d'une maladie chronique;
  • Protocoles de prise en charge lors de l'admission dans des maisons de soins infirmiers ou des établissements de soins de courte ou de longue durée;
  • Protocoles de prise en charge lors de l'admission à des programmes de formation des professionnels de la santé;
  • Examen des nouveaux employés dans les garderies et les établissements de soins de santé ou de soins connexes;
  • Personnes qui demandent un ou des vaccins particuliers;
  • Personnes faisant preuve d'un comportement à risque, comme l'utilisation de substances ou le fait d'avoir contracté une maladie transmissible sexuellement;
  • Personnes qui demandent des conseils relativement à un voyage.

Les fournisseurs de soins de santé devraient régulièrement étudier les dossiers des personnes dont ils ont soin afin de veiller à ce que leur état immunitaire soit à jour et qu'elles aient été mises au courant de l'existence de nouveaux vaccins qui sont ou qui pourraient leur être indiqués. Les praticiens devraient vérifier systématiquement les dossiers de vaccination lors des visites cliniques; une stratégie efficace de rappel consiste à planifier l'étude des dossiers à un moment précis, par exemple à un anniversaire au milieu d'une décennie (c.-à-d. lorsqu'un patient ou client atteint l'âge de 25 ans, 35 ans, etc.). Les établissements de santé devraient adopter des politiques en vue d'aborder les problèmes relatifs à la vaccination des patients et du personnel.

Parmi les autres stratégies permettant d'accroître le taux de vaccination des adultes, citons la formation du patient et du fournisseur de soins de santé aux pratiques de prévention conseillées, un meilleur accès à la vaccination au moyen de cliniques de vaccination et une plus grande participation du personnel non médical à l'exécution des programmes de vaccination.

On peut trouver un exemple de dossier de vaccination d'un adulte et de la documentation à propos de l'immunisation des adultes sur le site Web d'Immunisation Canada.

Vaccination recommandés pour les adultes

Tous les adultes vivant au Canada qui ne présentent pas de contre-indications devraient être vaccinés systématiquement contre les maladies évitables par la vaccination. La vaccination systématique recommandée pour les adultes est résumée dans le Tableau 1. Les calendriers de vaccination recommandés pour les adultes n'ayant pas de dossier de vaccination ou dont les antécédents vaccinaux sont imprécis figurent dans les calendriers d'immunisation recommandés dans la partie 1.

En plus de la vaccination systématiquement recommandée, certains vaccins sont recommandés pour les adultes courant des risques particuliers. Ces recommandations sont résumées dans le Tableau 2. On doit évaluer l'état immunitaire, achever les séries de vaccins systématiquement recommandés et effectuer les injections de rappel des voyageurs internationaux ainsi que des travailleurs internationaux dans des situations à risque spécifiques. Veuillez consulter les chapitres Immunisation des voyageurs, Immunisation des travailleurs, Immunisation des sujets immunodéprimés et Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques de la partie 3 ainsi que les chapitres portant sur les vaccins pertinents de la partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin contre la diphtérie et le tétanos

Tous les adultes vivant au Canada devraient être vaccinés contre la diphtérie et le tétanos. On recommande des doses de rappel du vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique tous les 10 ans. Veuillez consulter les chapitres Anatoxine diphtérique et Anatoxine tétanique de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre le zona

Une série de deux doses du vaccin recombinant contre le zona (VRZ) est recommandée pour les adultes de 50 ans et plus sans contre-indications, y compris ceux qui ont déjà été immunisés avec le vaccin à virus vivant contre le zona (VVVCZ), ou qui ont déjà eu un épisode de zona. La revaccination avec le VRZ peut être envisagée au moins un an après le VVVCZ ou au moins un an après un épisode de zona. Chez les adultes immunocompétents chez qui le VRZ est contre-indiqué ou lorsque le vaccin n'est pas disponible ou est inaccessible, le VVVCZ peut être envisagé. Les adultes âgés de 50 ans ou plus qui sont séronégatifs au virus varicelle-zona devraient recevoir le vaccin monovalent contre la varicelle, plutôt que le vaccin contre le zona. Le dépistage systématique avant la vaccination d'anticorps du virus varicelle-zona chez les adultes âgés de 50 ans ou plus n'est pas recommandé. Veuillez consulter le chapitre Vaccin contre le zona de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre le virus du papillome humain

Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) est recommandé pour les personnes âgées de 26 ans ou moins; on peut l'administrer aux personnes âgées de 27 ans ou plus si elles présentent un risque continu d'exposition après avoir pris une décision partagée et en avoir discuté avec un professionnel de la santé. Veuillez consulter le chapitre Vaccins contre le virus du papillome humain de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre la grippe

Le vaccin contre la grippe saisonnière est recommandé annuellement pour tous les adultes qui ne présentent pas de contre-indications, et plus particulièrement pour les personnes présentant un risque élevé de complications ou d'hospitalisation liées à la grippe, étant susceptibles de transmettre la grippe à des sujets à risque élevé, dispensant des services communautaires essentiels et étant en contact direct, durant des activités d'abattage, avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire. Veuillez consulter le chapitre Vaccins antigrippaux de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole

On recommande d'administrer le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole, et les oreillons (RRO) aux adultes nés en ou après 1970 susceptibles de contracter un ou plusieurs de ces virus. Bien que les adultes nés avant 1970 soient censés avoir développé une immunité naturelle, les personnes les plus susceptibles d'être exposées à la rougeole ou aux oreillons, comme les voyageurs, les travailleurs de la santé, les étudiants fréquentant des établissements d'enseignement postsecondaire et le personnel militaire, peuvent avoir besoin d'une vaccination. Si le vaccin RRO est indiqué pour les femmes enceintes, celles-ci devraient être vaccinées après l'accouchement, préférablement avant de recevoir leur congé de l'hôpital. Veuillez consulter les chapitres Vaccins contre la rougeole, Vaccins contre les oreillons et Vaccins contre la rubéole de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements, notamment les critères pour déterminer la susceptibilité et l'immunité contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.

Vaccin contre le méningocoque

S'ils ne l'ont pas reçu pendant leur adolescence, les adultes en santé âgés de 24 ans ou moins devraient recevoir le vaccin contre le méningocoque. Un vaccin conjugué monovalent ou quadrivalent contre le méningocoque, selon l'épidémiologie locale et les considérations relatives aux programmes, est recommandé chez les jeunes adultes, même s'ils ont déjà été vaccinés lorsqu'ils étaient plus jeunes. En outre, l'administration du vaccin multicomposant contre le méningocoque peut être envisagée au cas par cas en guise de protection contre la MI causée par des souches pertinentes du sérogroupe B. Il est recommandé aux adultes présentant des risques particuliers à certaines maladies (veuillez consulter le Tableau 2) de recevoir le vaccin conjugué quadrivalent contre le méningocoque, le vaccin multicomposant contre le méningocoque - ou les deux -, en fonction de la situation de risque. Veuillez consulter le chapitre Vaccins contre le méningocoque de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre la coqueluche

S'ils ne l'ont pas déjà reçue dans leur enfance, tous les adultes (âgés de 18 ans ou plus) devraient recevoir une dose du vaccin anticoquelucheux acellulaire (tétanos, diphtérie [dose réduite], coqueluche acellulaire [dose réduite] [dcaT]). Ce vaccin peut être administré sans égard au moment de l'administration de la dernière dose du vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique. Il faut administrer un vaccin dcaT aux adultes qui n'ont pas reçu de dose de ce vaccin à l'âge adulte et qui prévoient être en contact régulier avec des nourrissons, idéalement au moins 2 semaines avant un premier contact. En principe, une dose de dcaT devrait être administrée a toutes femmes enceinte au cours de chaque grossesse, idéalement entre la 27e et la 32e semaine de gestation. Veuillez consulter le chapitre Vaccins contre la coqueluche (toux coquelucheuse) de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre le pneumocoque

Le vaccin conjugué 20-valent contre le pneumocoque (Pneu-C-20) est recommandé pour tous les adultes âgés de 65 ans ou plus. Pour obtenir des informations complémentaires sur la vaccination des adultes présentant le risque le plus élevé de pneumococcie invasive, veuillez consulter le Tableau 2, le chapitre Vaccins contre le pneumocoque de la partie 4 ainsi que le chapitre Immunisation des sujets immunodéprimés et Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques de la partie 3.

Vaccin contre la poliomyélite

Tous les adultes vivant au Canada devraient être vaccinés contre la poliomyélite. Pour les adultes n'ayant jamais été vaccinés, une série primaire du vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) doit être fourni au moment de l'immunisation avec un vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique. Dans le cas des adultes ayant déjà reçu une série primaire du vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique, un vaccin contenant le VPI peut être fourni au moment de l'administration de doses de rappel systématique du vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique. Les adultes qui ne sont pas immunisés ou qui présentent un risque élevé d'exposition doivent remplir une série primaire d'un vaccin contenant le VPI; les adultes déjà immunisés présentant un risque élevé d'exposition devraient recevoir une dose de rappel unique d'un vaccin contenant le VPI. Veuillez consulter le Tableau 2 et le chapitre Vaccins contre la poliomyélite (polio) de la partie 4 pour obtenir plus de renseignements.

Vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS)

Une (1) dose unique de vaccin contre le VRS est recommandée pour les adultes âgés de 75 ans et plus, en particulier pour les adultes âgés présentant un risque accru de maladie sévère due au VRS. Les adultes de 60 ans et plus qui résident dans des maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins chroniques font partie des personnes les plus exposées aux conséquences sévères du VRS. Ils devraient être vaccinés contre le VRS.

Veuillez consulter le Tableau 2 et le chapitre Vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS) de la partie 4 pour obtenir plus de renseignements.

Vaccin contre la varicelle

Le vaccin monovalent contre la varicelle est recommandé aux adultes âgés de 18 à 49 ans susceptibles de contracter la maladie. Veuillez consulter le chapitre Vaccins contre la varicelle de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements. Pour les adultes de plus de 50 ans, veuillez consulter le chapitre Vaccin contre le zona de la partie 4.

Tableau 1 : Immunisation des adultes - recommandations relatives à la vaccination systématique des adultes en santé à faible risque
Vaccin Recommandations relatives à la vaccination systématique
Diphtérie, tétanos
  • Primovaccination chez les adultes n'ayant jamais reçu un vaccin
  • Une dose de rappel tous les 10 ans
Zona
  • Âgés de 50 ans ou plus : 2 doses du VRZ
  • 50 ans et plus ayant déjà reçu le VRZ : 2 doses du VRZ, au moins 1 an après la vaccination avec le VVVCZ
  • 50 ans et plus avec un épisode antérieur de zona : 2 doses du VRZ, au moins un an après l'épisode de zona
Virus du papillome humain (VPH)
  • Personnes âgées de 20 ans ou moins : 1 dose
  • Personnes âgés de 21 ans ou plus : 2 doses
Grippe Tous les ans
Rougeole, oreillons
  • Adultes réceptifs nés en 1970 ou après : 1 dose
  • Nés avant 1970 : considérés comme immunisés
Vaccin conjugué contre le méningocoque Adultes âgés de 24 ans ou moins non vaccinés pendant l'adolescence : 1 dose
Coqueluche
  • Une dose du vaccin anticoquelucheux acellulaire à l'âge adulte
  • Les adultes qui auront des contacts étroits avec des nourrissons devraient être vaccinés aussitôt que possible
  • Une dose de ce vaccin devrait être administrée au cours de toute grossesse, idéalement entre la 27e et la 32e semaine
Vaccin conjugué 20-valent contre le pneumocoque Âgés de 65 ans ou plus : 1 dose
Polio
  • Chez les adultes n'ayant jamais reçu le vaccin, primovaccination lors de l'administration d'une primovaccination avec le vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique ou avec les doses de rappel systématique du vaccin contenant les anatoxines tétanique et diphtérique
Rubéole
  • Adultes susceptibles de contracter la maladie : 1 dose
  • Si le vaccin est indiqué, les femmes enceintes séronégatives devraient être vaccinées après l'accouchement
Varicelle
  • Adultes susceptibles de contracter la maladie jusqu'à 49 ans inclus : 2 doses; si une seule dose a déjà été reçue, une deuxième dose devrait être administrée
  • Adultes séronégatifs confirmés âgés de 50 ans ou plus : 2 doses - un dépistage systématique n'est pas conseillé

Veuillez consulter les chapitres portant sur les vaccins pertinents de la partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements. Veuillez consulter le chapitre Immunisation durant la grossesse et l'allaitement de la partie 3 pour les recommandations pour les femmes enceintes ou qui allaitent. Veuillez consulter le Tableau 2 pour les recommandations concernant les adultes présentant des facteurs de risque.

Tableau 1 - Abréviations

VPH
Virus du papillome humain
VRZ
Vaccin recombinant contre le zona
VVVCZ
Vaccin à virus vivant contre le zona
Tableau 2 : Immunisation des adultes - recommandations concernant les situations à risque particulières
Vaccin Recommandations concernant les situations à risqueNote de bas de page 1
Bacille de Calmette-Guérin

Envisager d'administrer le vaccin aux adultes :

  • qui peuvent être exposés de façon répétée à des sujets non traités, non adéquatement traités ou à des cas de tuberculose active pharmacorésistante dans des situations où il est impossible de prendre des mesures de protection contre l'infection et lorsqu'il est impossible d'appliquer un programme d'identification et de traitement précoces de l'infection tuberculeuse latente;
  • qui effectuent de longs voyages dans des pays à forte prévalence de tuberculose (dans des conditions exceptionnelles telles qu'elles sont mentionnées ci-dessus);
Choléra et diarrhée du voyageur
  • Envisager d'avoir recours à des mesures de prévention du choléra chez les adultes présentant des risques d'exposition élevés qui voyagent dans des régions où le choléra est endémique, notamment ceux dont le risque d'exposition est grand en raison de leur l'emploi (p. ex. travailleurs humanitaires ou de la santé en poste dans des pays où la maladie est endémique).
  • Envisager d'avoir recours à des mesures de prévention de la diarrhée du voyageur chez les adultes :
    • aux prises avec une maladie chronique et vulnérables aux complications;
    • à risque accru de contracter la diarrhée du voyageur;
    • qui sont immunodéprimés.
    • ayant des antécédents de diarrhée du voyageur grave et à répétition
Virus Ebola

Ce vaccin est recommandé pour les adultes :

  • Une dose unique de vaccin contre l'Ebola-Zaïre, ErveboMD (EZV) est recommandée pour les personnes non enceintes et immunocompétentes âgées de 18 ans ou plus après une exposition au virus Ebola au Canada.
Haemophilus influenzae de type b

Recommandé après une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) et pour les adultes présentant un risque accru d'infection à Hib invasive :

  • Immunodéficiences congénitales (primaires)
  • aux prises avec un trouble hématologique malin;
  • VIH;
  • personnes présentant une asplénie ou un hyposplénisme anatomique ou fonctionnel;
  • receveurs de transplantation d'un organe plein;
  • porteurs d'un implant cochléaire.
Hépatite A

Ce vaccin est recommandé pour les adultes :

  • qui voyagent dans des régions où l'HA est endémique;
  • qui immigrent d'une région où l'HA est endémique;
  • qui vivent ou qui sont en contact étroit avec des enfants adoptés de pays où l'HA est endémique;
  • qui font partie de collectivités ou de populations à risque d'éclosion ou au sein desquelles l'HA est hautement endémique;
  • qui vivent ou qui sont en contact étroit avec des personnes atteintes de l'HA confirmée ou soupçonnée;
  • qui sont exposés à un risque dans leur milieu de travail ou dans leur mode de vie;
  • atteints d'une hépatopathie chronique, sans égard à la cause, notamment les personnes infectées par le virus de l'hépatite B et C;
  • qui reçoivent des facteurs de coagulation dérivés du plasma
Hépatite B

Ce vaccin est recommandé pour les adultes :

  • qui ont immigré au Canada et sont originaires d'un pays où il existe une forte prévalence d'HB et qui sont connus pour être réceptifs à l'HB;
  • qui vivent ou qui ont des contacts sexuels avec des personnes atteintes d'HB aiguë ou avec des porteurs de l'HB, notamment ceux qui ont des contacts étroits avec des enfants adoptés de pays où l'HB est endémique, si l'enfant adopté est positif pour l'AgHBs;
  • qui sont exposés à un risque dans leur milieu de travail ou dans leur mode de vie;
  • qui partent vers des destinations où l'HB est endémique;
  • qui font partie de collectivités ou de populations dans lesquelles l'HB est hautement endémique;
  • résidants d'établissement pour personnes ayant des troubles du développement ou détenus d'établissements correctionnels;
  • atteints d'une maladie du foie chronique, notamment les personnes infectées par le virus de l'hépatite C;
  • atteints d'une néphropathe chronique, notamment les patients qui subissent une dialyse chronique;
  • hémophiles et les autres personnes appelées à recevoir de façon répétée du sang ou des produits sanguins;
  • qui ont subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques ou qui attendent une greffe d'un organe plein;
  • présentant une immunodéficience congénitale;
  • infectés par le VIH;
Virus du papillome humain (VPH)
  • Le vaccin nonavalent contre le VPH peut être envisagé pour les personnes de 27 ans ou plus qui sont continuellement exposés à un risque après avoir pris une décision partagée et en avoir discuté avec un professionnel de la santé.
Grippe

Recommandé annuellement pour tous les adultes ou plus particulièrement pour les adultes :

  • qui présentent un risque élevé de complications liées à la grippe;
  • qui pourraient transmettre la grippe à des personnes à risque élevé;
  • qui fournissent des services communautaires essentiels;
  • en contact direct avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire durant les activités d'abattage.
Encéphalite japonaise

Ce vaccin est recommandé pour les adultes :

  • qui sont exposés à un risque dans leur milieu de travail;
  • qui se rendent dans une ou des régions où la maladie est endémique pendant la saison de la transmission et qui sont exposés à des risques particuliers.

On recommande une dose de rappel, 12 mois après la primovaccination, pour les personnes exposées à un risque continu d'encéphalite japonaise.

Rougeole, oreillons
  • Le vaccin est recommandé pour les adultes nés en 1970 ou ultérieurement.
    • Les personnes susceptibles de contracter la maladie et qui sont exposées à un risque élevé (les personnes qui voyageant hors du Canada, les travailleurs de la santé, les étudiants qui fréquentent des établissements d'enseignement postsecondaire et le personnel militaire) devraient recevoir 2 doses du vaccin, à un intervalle minimal de 4 semaines.
  • Le vaccin est recommandé pour les adultes nés avant 1970, dans les situations suivantes :
    • le personnel militaire ou les travailleurs de la santé non immunisés; 2 doses, à un intervalle minimal de 4 semaines;
    • les voyageurs non immunisés; 1 dose;
    • les étudiants non immunisés; envisager 1 dose.
  • Le vaccin est recommandé pour la prise en charge précoce à la suite d'une exposition à la rougeole.
Vaccin conjugué quadrivalent contre le méningocoqueNote de bas de page 2, vaccin multicomposant contre le méningocoqueNote de bas de page 2

Ce vaccin est recommandé pour les adultesNote de bas de page 2 :

  • qui présentent un risque d'exposition lié à leur travail (p. ex. personnel de laboratoire, personnel militaire pendant la formation des recrues et lors des déploiements au cours desquels le risque d'infection est élevé);
  • qui voyagent :
    • qui prévoient voyager et chez qui un vaccin contre le méningocoque est recommandé ou requis, notamment les personnes qui se rendent en Afrique subsaharienne et les pèlerins qui participent au hadj, à La Mecque, en Arabie saoudite;
    • dans une région présentant une souche hyperendémique ou une éclosion attribuable à un sérogroupe pouvant être évitée par le vaccin;
  • qui sont à risque élevé de méningococcie, en raison d'états pathologiques :
    • souffrant d'asplénie ou d'hyposplénie anatomique ou fonctionnel (y compris la drépanocytose);
    • qui présentent un déficit congénital en complément, en properdine, en facteur D, ou en anticorps primaires;
    • qui présentent un déficit acquis en complément après avoir reçu de l'éculizumab (SolirisMD, Alexion Pharmaceuticals Inc.);
    • Envisager d'administrer le vaccin aux adultes infectés par le VIH.
    • devrait être envisagé pour les adultes infectés par le VIH
  • qui ont des contacts étroits avec une personne atteinte d'une méningococcie invasive d'un sérogroupe contre lequel il existe un vaccin;
Vaccin conjugué contre le pneumocoque 20-valent

Recommandé pour les adultes présentant les conditions médicales, environnementales ou de vie suivantes :

  • Présentant des immunodéficiences, incluant l'immunité provenant des lymphocytes B (humérale), la réponse immune médiée par les lymphocytes T, le système du complément (déficience en properdine ou facteur D) ou les fonctions phagocytaires
  • Thérapie immunodépressive, y compris l'utilisation de corticostéroïdes à long terme, la chimiothérapie, la radiothérapie et la thérapie post-transplantation d'organes
  • Infection par le VIH
  • Greffe de cellules souches hématopoïétiques (receveur)
  • Néoplasmes malins, y compris leucémie et lymphome
  • Greffe d'un organe solide ou d'îlots (receveur)
  • Maladie rénale chronique en particulier chez les personnes qui sont atteintes du syndrome néphrotique, qui sont sous dialyse ou qui ont subi une transplantation rénale
  • Maladie hépatique chronique, y compris atrésie des voies biliaires et cirrhose hépatique, quelle qu'en soit la cause
  • Asplénie fonctionnelle ou anatomique, y compris drépanocytose et autres hémoglobinopathies, asplénie congénitale ou acquise, ou dysfonctionnement splénique
  • Écoulement chronique du liquide céphalo-rachidien (LCR)
  • Implants cochléaires, y compris les personnes devant recevoir des implants
  • Affections neurologiques chroniques susceptibles d'entraver l'élimination des sécrétions buccalesNote de bas de page 3
  • Maladie cardiaque chronique, y compris les cardiopathies congénitales et les cardiopathies cyanogènesNote de bas de page 3
  • Diabète sucréNote de bas de page 3
  • Maladie pulmonaire chronique, y compris l'asthme nécessitant des soins médicaux au cours des 12 derniers moisNote de bas de page 3
  • Qui sont mal-logées ou en situation d'itinérance
  • Qui vivent dans des communautés ou des milieux où les taux d'infections invasives à pneumocoque sont durablement élevés
  • Qui fumentNote de bas de page 3
  • Ayant des troubles liés à l'utilisation de substances (c.-à-d. l'utilisation de cocaïne et de drogues injectables)Note de bas de page 3
  • Ayant un trouble de l'usage de l'alcoolNote de bas de page 3
  • Qui sont placés en soins en établissement, y compris dans des centres de soins de longue durée
Polio

Recommandé pour :

  • les adultes qui se rendent dans des régions où l'on sait ou soupçonne qu'il y a circulation du poliovirus, ou qui reçoivent des voyageurs en provenance de ces régions;
  • les travailleurs du secteur de la santé qui sont en contact étroit avec des personnes pouvant excréter le poliovirus sauvage ou le poliovirus de souche vaccinale;
  • membres de communautés ou de groupes de population précis, atteints d'une maladie due au poliovirus;
  • les personnes en contact étroit avec des sujets pouvant excréter le poliovirus, par exemple les personnes qui travaillent auprès des réfugiés ou les militaires et les personnes qui participent à des missions humanitaires dans des pays où la maladie est endémique;
  • qui travaillent dans des laboratoires et qui manipulent des échantillons pouvant contenir le poliovirus;
  • membres de la famille ou proches d'enfants adoptés à l'étranger qui pourraient avoir reçu ou qui recevront le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO).

Dans le cas des adultes qui n'ont pas déjà été immunisés, on recommande d'administrer une primovaccination avec un vaccin contenant le VPI.

Chez les adultes déjà immunisés, on recommande une dose de rappel unique d'un vaccin contenant le VPI.

Rage

Recommandé pour la prophylaxie pré-exposition chez les adultes :

  • exposés à un risque dans leur milieu de travail;
  • exposés à un risque dans leur mode de vie;
  • qui se rendent dans des régions à risque élevé avec des risques d'exposition particuliers.
Virus respiratoire syncytial (VRS)

Recommandé pour les adultes :

  • 75 ans et plus, en particulier pour ceux qui présentent un risque élevé de maladie sévère liée au VRS en raison de problèmes de santé chroniques, y compris :
    • Troubles cardiaques ou pulmonaires
    • Diabète sucré et autres maladies métaboliques
    • Déficit immunitaire modéré et sévère
    • Maladie rénale chronique
    • Maladie hépatique chronique
    • Certaines affections neurologiques ou neurodéveloppementales
    • Obésité de classe 3 (définie par un IMC de 40 kg/m2 et plus)
  • 60 ans et plus qui résident dans des maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins chroniques

La vaccination contre le VRS peut être envisagée comme une décision individuelle pour les adultes de 60 à 74 ans, en consultation avec leur professionnel de la santé.

L’immunisation contre le VRS avec le vaccin VRSpreF peut être envisagé par les femmes enceintes et les personnes enceintes qui sont entre la 32e et la 36e sAG afin de protéger leurs nourrissons contre le VRS.

Variole Uniquement recommandé chez les adultes présentant un risque d'exposition particulier au virus de la variole lié à leur travail.
Zona Le VRZ peut être envisagé, au cas par cas, chez les adultes immunodéprimées de 50 ans et plus, selon une évaluation individuelle des avantages par rapport aux risques.
Typhoïde

Ce vaccin est recommandé pour les adultes :

  • qui se rendent dans une ou des régions où la maladie est endémique et qui sont exposés à des risques particuliers;
  • exposés de façon continue à un porteur de S. typhi parce qu'ils habitent ensemble ou qu'ils ont des contacts intimes;
  • exposés à un risque dans leur milieu de travail.

On recommande d'administrer des doses de rappel si le risque est continu.

Fièvre jaune

Recommandé pour les adultes en santé :

  • âgés de moins de 60 ans qui se rendent dans des régions où l'on observe des signes de transmission de la fièvre jaune ou si ce vaccin est requis dans le cadre d'un voyage à l'étranger.
  • exposés à un risque dans leur milieu de travail.

Envisager d'administrer ce vaccin aux adultes en santé âgés de 60 ans ou plus si les voyages dans les régions présentant un risque de transmission de la fièvre jaune ne peuvent être évités, et qu'un niveau élevé de protection contre l'exposition aux moustiques n'est pas réalisable.

Sur la base d'une évaluation au cas par cas des avantages et des risques, l'utilisation d'une dose de rappel unique est recommandée pour certaines personnes.

Une revaccination tous les 10 ans est recommandée pour :

  • Le personnel de laboratoire travaillant avec le virus de la fièvre jaune, à moins que la mesure des titres d'anticorps neutralisants au virus de la fièvre jaune confirme une protection continue
  • Les personnes séropositives pour le VIH qui se rendent dans des pays présentant un risque de transmission du virus de la fièvre jaune

Veuillez consulter les chapitres traitant des vaccins pertinents de la partie 4 et les chapitres Immunisation des sujets immunodéprimés et Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements.

Table 2 Note de bas de page 1

Veuillez consulter les chapitres traitant des vaccins pertinents de la partie 4 pour obtenir des recommandations sur la prophylaxie post-exposition et la gestion des éclosions.

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Table 2 Note de bas de page 2

Le choix du ou des vaccins contre le méningocoque varie en fonction de la situation de risque. Veuillez consulter le chapitre Vaccins contre le méningocoque de la partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

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Table 2 Note de bas de page 3

La vaccination n'est recommandée que pour les adultes de 50 ans et plus. Pour les adultes de 18 à 49 ans, la vaccination contre le pneumocoque avec Pneu-C-15 ou Pneu-C-20 peut être envisagée à l'appréciation du clinicien.

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Tableau 2 - Abréviations

BCG
Bacille Calmette-Guérin
HBsAg
Antigène de surface de l'hépatite B
HA
Hépatite A
HB
Hépatite B
Hib
Haemophilus influenzae de type b
VIH
Virus de l'immunodéficience humaine
TCSH
Transplantation de cellules souches hématopoïétiques
PI
Pneumococcie invasive
VEZ
Vaccin contre l'Ebola-Zaïre
VPI
Vaccin antipoliomyélitique inactivé
VPH
Virus du papillome humain
VPO
Vaccin antipoliomyélitique oral
VRS
Virus respiratoire syncytial
VRZ
Vaccin recombinant contre le zona
TB
Tuberculose
dcaT
Vaccin anticoquelucheux acellulaire (tétanos, diphtérie, coqueluche acellulaire)

Références choisies

  • Association canadienne de protection médicale. Les nouveaux vaccins - Quelles sont les obligations des médecins? Un article écrit par des médecins, pour des médecins. Publié initialement en septembre 2008, révisé en janvier 2009. Consulté en février 2015.
  • Coalition canadienne pour la sensibilisation et la promotion de la vaccination. La vaccination des adultes. Votre vaccination est-elle à jour? (Immunisation Canada). Mai 2012. Consulté en février 2015.
  • Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV). Déclaration sur le nouveau vaccin oral contre le choléra et la diarrhée du voyageur. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2005; 31(DCC-7):1-12.
  • Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV). Vaccination des voyageurs internationaux contre la poliomyélite. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 29 (DCC-10), p. 1-8, 2003.
  • Coulibaly N, De Serres G. Can J Public Health 2004; 95(6):456-9.
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  • Lau DT, Hewlett AT. Screening for hepatitis A and B antibodies in patients with chronic liver disease. Am J Med 2005; 118 Suppl 10A:28S-33S.
  • Santé Canada. Vaccination antivariolique des travailleurs de laboratoire. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 30, no 19, p. 167-169, 2004.
  • Shefer A, Briss P, Rodewald L, et al. Improving immunization coverage rates: an evidence-based review of the literature. Epidemiol Rev 1999; 21(1):96-142.
  • Spira AM. Preparing the traveller. Lancet 2003; 361(9366):1368-81..
  • Stone EG, Morton SC, Hulscher ME, et al. Interventions that increase use of adult immunization and cancer screening services: a meta-analysis. Ann Intern Med 2002;136(9):641-51.

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