Protocole de Montréal : réparer la couche d’ozone et prendre action pour le climat
Le Protocole de Montréal a permis de freiner la destruction de la couche d’ozone. De plus, à l’échelle mondiale, il aide la lutte contre les changements climatiques.
Au Canada et dans le monde entier, le Protocole de Montréal réglemente la production et la consommation de nombreuses substances qui appauvrissent la couche d’ozone, le bouclier atmosphérique de la Terre qui protège les êtres humains et les autres formes de vie des rayonnements ultraviolets. Par surcroit, depuis 2019, le Protocol de Montréal contrôle les hydrofluorocarbures (HFC), d’importants gaz à effet de serre qui n’appauvrissent pas la couche d’ozone mais contribuent au réchauffement planétaire.
Transcription
En 1987, le Protocole de Montréal a réuni le monde.
Pour réduire et éliminer l’utilisation des produits chimiques comme les chlorofluorocarbones (CFCs).
Qui causent l’amincissement de la Couche d’ozone 197 pays se sont engagés à agir.
Résultat, la couche d’ozone se reforme lentement.
Les scientifiques estiment qu’elle sera restaurée vers le milieu du siècle.
Le Protocole de Montréal est une mesure réussie dans la lutte mondiale contre les changements climatiques.
36 ans et en voie de guérison
Le 16 septembre 2023 a marqué le 36e anniversaire de l’un des accords environnementaux mondiaux les plus réussis de tous les temps. En 1987, les nations se sont réunies à Montréal (Québec) pour signer un pacte historique visant à lutter contre l’appauvrissement de la couche d’ozone de l’atmosphère, un problème qui menaçait l’environnement et la santé humaine sur l’ensemble de la planète.
Au cours des années qui ont suivi, 197 pays ont ratifié le Protocole de Montréal et ont convenu de travailler ensemble pour réparer le trou dans la couche d’ozone, faisant du Protocole de Montréal le premier traité des Nations Unis à avoir atteint une ratification universelle. Depuis sa mise en place, le Protocole de Montréal a contribué à prévenir des millions de cas de cancers de la peau et de cataractes. Il a également aidé à éliminer progressivement 99 % de la production et de la consommation de substances appauvrissant la couche d’ozone. Chaque année, le 16 septembre, Journée mondiale de l’ozone décrétée par l’ONU, nous rendons hommage aux efforts continus déployés pour réparer la couche d’ozone et protéger la santé de toutes les nations et notre environnement commun.
Le Protocole de Montréal contribue à la lutte contre les changements climatiques
Saviez-vous que certaines substances appauvrissant la couche d’ozone sont aussi de puissants gaz à effet de serre? En 2010, le Protocole de Montréal avait déjà permis d’éliminer l’équivalent de plus de 135 milliards de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone dans le monde entier, soit à peu près ce que le Canada aurait produit en 175 ans! De nouvelles études démontrent que la réduction d’émissions de substances appauvrissant la couche d’ozone soulevant des mesures de contrôle du Protocole de Montréal évitera l’augmentation du réchauffement de la planète jusqu’à un degré Celsius d’ici la mi du siècle.
Aujourd’hui, le Protocole de Montréal aide à réduire progressivement les produits chimiques à base d’HFC qui réchauffent le climat et qui ont été introduits comme produits de remplacement sans danger pour la couche d’ozone. Le 1er janvier 2019, l’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal, qui a imposé une réduction progressive des HFC à l’échelle mondiale, est entré en vigueur. Il deviendra plus rigoureux dans les années à venir. La règlementation touchant les HFC contribue à rendre plusieurs nouveaux produits, tel les réfrigérateurs, les produits aérosols et les mousses, plus respectueux du climat.
Le Canada a fait d’excellents progrès dans la réduction graduelle de la consommation de HFC. Entre 2019 et 2022, le Canada a réduit sa consommation annuelle de HFC d’en moyenne 25 % par rapport à sa consommation de base, ce qui dépasse largement la présente cible du Protocole de Montréal, qui est 10 % de réduction. À partir du 1er janvier 2024, cette cible passera à 40 % de réduction de la consommation annuelle de HFC.
La réduction de la consommation des HFC aux termes du Protocole de Montréal permettra d’éviter que la température du globe s’élève de 0,5 degré Celsius d’ici à la fin du présent siècle. En prenant compte de l’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone, ceci représente jusqu’à 1.5 degrés d’augmentation de réchauffement planétaire évitée en raison du Protocol de Montréal. Le Canada continue de collaborer avec tous les pays pour mettre en œuvre l’Amendement de Kigali. Le Canada est également engagé à apporter un soutien financier au Fonds multilatéral du Protocole de Montréal et à l’implémentation de projets bilatéraux afin d’aider les pays en développement à mettre en œuvre une élimination progressive des HFC.
Regardez la vidéo sur la manière dont l’Amendement de Kigali réduit les changements climatiques (en anglais seulement).
Les prochaines étapes
Le monde doit poursuivre ses efforts pour assurer le rétablissement complet de la couche d’ozone et de nouvelles réductions des émissions d’HFC. Le Canada joue un rôle clé sur les efforts internationaux par le biais de ses programmes de surveillance atmosphérique, de l’élaboration de politiques et de la collaboration avec d’autres pays.
Dans le cadre des contributions du Canada aux réseaux mondiaux d’observation, Environnement et Changement climatique Canada est responsable du Centre mondial de données sur l’ozone et le rayonnement ultraviolet de l’Organisation météorologique mondiale et de l’une des normes mondiales en matière de mesures de l’ozone stratosphérique. Les scientifiques d’Environnement et Changement climatique Canada travaillent avec d’autres chercheurs et organisations. Par exemple, ils collaborent avec l’Agence spatiale canadienne afin de surveiller les concentrations de produits chimiques appauvrissant la couche d’ozone depuis l’espace dans le cadre de la mission satellitaire canadienne SCISAT – Expérience sur la chimie atmosphérique. Ces données servent à évaluer les modèles canadiens qui contribuent aux projections du rétablissement de l’ozone dans la stratosphère.
Vous pouvez contribuer
Nous pouvons participer individuellement à la réparation de la couche d’ozone et à la réduction des émissions d’HFC qui réchauffent le climat. Voici quelques moyens :
- Se débarrasser des réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs à la fin de leur vie de manière responsable et conformément aux exigences locales – de nombreuses collectivités offrent des services gratuits pour s’assurer que les produits chimiques des vieux appareils sont récupérés et éliminés de façon adéquate afin d’éviter le rejet de produits chimiques dans l’atmosphère;
- Vérifier l’étanchéité des climatiseurs de la voiture et de la maison – les appareils qui fuient doivent être réparés avant d’être rechargés;
- Maintenir vos systèmes de réfrigération et climatisation en bon état;
- Considérer utiliser des produits contenants des alternatives aux HFC plus sain pour l’environnement.
Pour en savoir plus
À propos du Protocole de Montréal (en anglais seulement)
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