Autres organisations : Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires – 12 mars 2020
Navigation pour document « Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires : 12 mars 2020 »
Sur cette page
Société canadienne des postes
Dans cette section
Engagement
La lettre de mandat de décembre 2019 de la ministre de Services publics et Approvisionnement Canada demandait ce qui suit : « Poursuivre la mise en œuvre d’une nouvelle vision pour Postes Canada afin qu’elle offre le service de grande qualité que les Canadiens s’attendent à recevoir à un prix raisonnable. La ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural vous appuiera à améliorer les services de Postes Canada dans les régions rurales et éloignées ».
Messages clés
- Le gouvernement du Canada continuera d’appuyer la mise en œuvre d’une nouvelle vision pour Postes Canada de manière à s’assurer que l’organisation fournit les services de haute qualité auxquels s’attend la population canadienne, et ce, à un prix raisonnable
- Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) collaborera avec Postes Canada et le ministre du Développement économique rural pour cerner les possibilités d’améliorer les services postaux dans les régions rurales et éloignées
Situation actuelle
Tarifs postaux
Le 15 juin 2019, Postes Canada a publié la hausse du prix des timbres de 2020 dans la Partie I de la Gazette du Canada. La hausse est entrée en vigueur le 13 janvier 2020. L’augmentation tarifaire pour les lettres est de 0,02 $ pour un nouveau prix de 1,07 $. L’augmentation est de 0,03 $ à 1,30 $ pour ce qui est des lettres envoyées aux États-Unis et de 0,06 $ à 2,71 $ pour le courrier international. Ces augmentations devraient avoir des répercussions annuelles très minimes, soit environ 0,26 $ pour les consommateurs et 6,09 $ pour les petites entreprises. Les augmentations tarifaires devraient générer environ 9 millions de dollars de revenus pour Postes Canada et contribuer à la viabilité financière à long terme de la société d’État.
Situation financière actuelle
Dans son Rapport du troisième trimestre, Postes Canada a enregistré une perte avant impôts de 135 millions de dollars au troisième trimestre de 2019, principalement en raison de la baisse continue du volume du courrier, des paiements en cours au titre de l’équité salariale et des clients qui sont partis et ne sont pas revenus après l’interruption de travail de 2018. Cette perte est supérieure de 40 millions de dollars à celle enregistrée à la même période de l’année précédente.
Arbitrage des relations du travail
Le 27 novembre 2018, le projet de loi C-89 a reçu la sanction royale, ce qui a permis de mettre fin aux grèves tournantes et d’assurer la reprise des services postaux. Conformément au projet de loi C-89, le médiateur-arbitre avait 90 jours pour négocier avec les parties afin de régler tous les litiges en cours. Le 10 décembre 2018, le ministre du Travail a nommé Mme Elizabeth MacPherson comme médiatrice-arbitre pour aider Postes Canada et son syndicat à conclure de nouvelles conventions collectives.
Le 15 février 2019, la médiatrice-arbitre MacPherson a demandé (et reçu plus tard) une prolongation de son mandat de la part du ministre du Travail afin de terminer l’arbitrage avant le 30 août 2019. Le 29 avril 2019 et le 18 novembre 2019, la médiatrice-arbitre MacPherson a demandé et reçu une deuxième et une troisième prolongation de son mandat pour terminer l’arbitrage avant le 30 juin 2020.
Historique
La Société canadienne des postes est une société d’État fédéral mise sur pied par le gouvernement du Canada en 1981 en vertu de la Loi sur la Société canadienne des postes afin d’exploiter un service postal pour tous les Canadiens. Elle détient le privilège exclusif de recueillir, transmettre et livrer des lettres dont le poids n’excède pas 500 grammes postées au Canada. Elle a 3 filiales : Purolator, Groupe SCI et Innovaposte. Ses recettes annuelles s’élèvent à environ 8 milliards de dollars et elle a un effectif approximatif de 65 000 employés (y compris les filiales).
Postes Canada est une société d’État indépendante du gouvernement qui rend des comptes au parlement par l’entremise de la ministre de Services publics et Approvisionnement Canada. La ministre est chargée de fournir des conseils et une surveillance afin de s’assurer que l’orientation et le rendement globaux de Postes Canada sont conformes aux politiques et aux objectifs du gouvernement.
Postes Canada reçoit un crédit annuel de 22,2 millions de dollars pour aider à atténuer les répercussions financières de la distribution du courrier parlementaire et des documents à l’usage des malvoyants, qui sont envoyés gratuitement en vertu de la Loi sur la Société canadienne des postes.
Question et réponses
Question 1 : Depuis l’annonce de la nouvelle vision du gouvernement pour Postes Canada en 2018, quels sont les progrès réalisés?
Réponse 1 : Postes Canada a mis fin à sa conversion aux boîtes aux lettres communautaires et a rétabli la livraison du courrier à domicile dans les emplacements touchés.
Un Comité consultatif sur l’accessibilité a été mis sur pied pour formuler à Postes Canada des conseils sur ses programmes et ses services. À ce jour, le comité a examiné les améliorations visant à rationaliser et à simplifier le processus de demande au Programme de mesures d’adaptation pour la livraison, en plus de fournir des conseils sur l’accessibilité dans le réseau de vente au détail de Postes Canada, les offres numériques et les programmes relatifs aux ressources humaines.
Un nouveau président-directeur général, un nouveau président du conseil et de nouveaux membres du conseil ont été nommés. En outre, un comité spécial du travail du conseil d’administration a été créé pour améliorer la culture de collaboration.
Postes Canada n’a plus à verser des dividendes au gouvernement et peut ainsi réinvestir ses profits pour améliorer les services à la population canadienne.
Postes Canada a supprimé la surtaxe rurale pour les services de paiement et de transfert de fonds, ce qui garantit des prix équivalents entre les marchés ruraux et urbains. En 2019, en collaboration avec son partenaire MoneyGram, Postes Canada a lancé le nouveau programme de transferts de fonds à tarif fixe intitulé « One world, One low fee » (un monde, un tarif unique bas). Le tarif fixe de 10 $ permet aux consommateurs d’envoyer jusqu’à 500 $ de n’importe où au Canada vers n’importe où dans le monde.
Question 2 : Est-ce que Postes Canada a enregistré une perte à son troisième trimestre?
Réponse 2 : Canada Postes a enregistré une perte de 135 millions de dollars, soit une perte supérieure de 40 millions de dollars à celle enregistrée à la même période en 2018. Toutefois, la période de pointe des vacances ayant lieu au quatrième trimestre, Postes Canada espère que les résultats financiers s’amélioreront pour l’ensemble de l’année.
Question 3 : À la suite de la loi ordonnant le retour au travail de la fin 2018, pourriez-vous faire le point sur les relations de travail à Postes Canada?
Réponse 3 : Le projet de loi C-89 a mis fin aux grèves tournantes à la fin de 2018. Mme Elizabeth MacPherson a été nommée médiatrice-arbitre, par le ministre du Travail, pour résoudre les problèmes entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. De multiples audiences ont eu lieu tout au long de l’année 2019.
Ma collègue, Mme Filomena Tassi, voudra peut-être fournir quelques détails supplémentaires puisque le projet de loi C-89 relève de sa responsabilité.
Commission de la capitale nationale
Dans cette section
Contexte
Dans le cadre de son mandat, la ministre de Services publics et Approvisionnement dirige la Commission de la capitale nationale (CCN) et met à profit le savoir-faire de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) en matière de gestion de biens immobiliers et de réhabilitation d’édifices patrimoniaux, un savoir-faire dont témoigne la réhabilitation de la Cité parlementaire.
Services publics et Approvisionnement Canada collabore avec la CCN pour exercer ses fonctions principales, c’est-à-dire veiller à la planification des terrains fédéraux, gérer les lieux publics d’importance nationale et jouer un rôle de partenaire créatif en matière d’aménagement et de conservation.
Services publics et Approvisionnement Canada s’emploie également à répondre au besoin démontré de construire un autre point de passage pour la région de la capitale nationale (RCN) et de mettre en œuvre un plan intégré à long terme de liaisons interprovinciales dirigé par la CCN.
Messages clés
- Le mandat de la CCN cadre bien avec les responsabilités de SPAC en matière de gestion de biens immobiliers, de réhabilitation d’édifices patrimoniaux et de réalisation de travaux liés aux ouvrages techniques
- De concert avec SPAC, la CCN actualisera les études portant sur la construction d’un nouveau point de passage dans la RCN et dressera, avec les partenaires municipaux et provinciaux, un plan intégré et durable en matière de liaisons interprovinciales
Historique
Dans le cadre d’un nouveau mandat gouvernemental, SPAC est devenu le ministère responsable de la CCN en novembre 2019. La CCN est la principale urbaniste fédérale dans la RCN. Dans le cadre de ce rôle, elle collabore avec des intervenants pour mettre en valeur le caractère naturel et culturel de la capitale. À titre de plus grande propriétaire foncière de la RCN, elle veille à la protection et à l’entretien des lieux publics qui sont uniques au patrimoine symbolique, naturel et culturel du Canada.
En vertu de la Loi sur les résidences officielles (1985), la CCN assume les responsabilités liées à la propriété et à la gestion des édifices et des terrains des 6 résidences officielles de la RCN. Ces responsabilités ont été transférées officiellement de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada à la CCN en janvier 1988. La CCN est responsable de l’entretien permanent de ces résidences, ainsi que de la planification à long terme et de la réalisation de travaux d’immobilisation.
La CCN s’assure que les 6 résidences officielles dans la RCN :
- offrent un hébergement sécuritaire et approprié aux dirigeants officiels du Canada
- servent de propriétés et de terrains inspirants pour le déroulement des cérémonies et des événements étatiques
- sont meublées, entretenues et rénovées de manière à préserver leur patrimoine national
Pour que la CCN puisse remplir sa mission, le Parlement lui a accordé plusieurs pouvoirs clés, dont ceux liés à l’acquisition et à l’aliénation de terrains. La CCN est donc autorisée à :
- construire, entretenir et exploiter des parcs, des places publiques, des voies publiques, des promenades, des ponts, des bâtiments et tous autres ouvrages
- entretenir et améliorer ses propres biens ou, à la demande du titulaire ou autre responsable d’un ministère, d’autres biens placés sous l’autorité de ce ministère et gérés par lui
- collaborer ou participer à des projets conjoints avec les municipalités locales ou d’autres autorités, ou leur accorder des subventions, en vue de l’embellissement, de l’aménagement ou de l’entretien des propriétés
En tant que gestionnaire de ces biens, la CCN gère le parc de la Gatineau, la Ceinture de verdure, la patinoire du canal Rideau, les terrains et parcs urbains, les sentiers, les promenades panoramiques, les biens immobiliers et patrimoniaux, les installations agricoles et de recherche et les monuments commémoratifs. La CCN est également responsable des 6 résidences officielles de la capitale.
Voici quelques-uns de ses plans les plus notables :
- le Plan directeur du parc de la Gatineau : il vise la planification à long terme de l’utilisation et de la gestion du parc de la Gatineau comme modèle pour la protection du patrimoine naturel et culturel
- le Plan directeur de la Ceinture de verdure : il énonce les valeurs qui devraient guider toute décision prise concernant la Ceinture de verdure
- le Plan lumière de la capitale : il comprend des recommandations relatives à l’accès et à l’orientation particulière des espaces publics, à la sécurité et au confort du public, à la protection des espaces naturels, à l’éclairage artistique et aux économies d’énergie
- le Plan des terrains urbains de la capitale : il s’applique aux terrains urbains qui s’étendent jusqu’à la limite de la Ceinture de verdure du côté ontarien et à ceux situés dans le périmètre urbain du côté québécois
- le Plan de secteur du cœur de la capitale du Canada : il s’applique aux terrains fédéraux des centres-villes d’Ottawa et de Gatineau
- le Plan directeur conceptuel des plaines LeBreton : il présente une vision en matière de réaménagement des plaines LeBreton à Ottawa, laquelle englobe une collectivité polyvalente, des espaces verts et des édifices attractifs dans la capitale
En 2018 à 2019, la CCN a reçu 72 millions de dollars sous forme de crédits parlementaires pour ses dépenses de fonctionnement et 37,3 millions de dollars en crédits parlementaires pour ses dépenses en immobilisations. Elle a produit des recettes d’exploitation s’élevant à 46,4 millions de dollars et dépensé 134,6 millions de dollars pour exécuter son mandat en matière de planification à long terme et d’intendance.
Questions et réponses
Question 1 : Quel est le rôle de la CCN dans l’agrandissement proposé pour l’hôtel Fairmont Château Laurier?
Réponse 1 : L’hôtel Fairmont Château Laurier est situé sur des terrains privés qui ne sont pas assujettis à la Loi sur la capitale nationale. Le rôle de la CCN consiste à travailler de concert avec le promoteur afin d’intégrer le nouvel agrandissement du côté du parc Major’s Hill et des terrasses surplombant le canal Rideau.
Question 2 : Quel est l’état d’avancement du réaménagement des plaines LeBreton?
Réponse 2 : La CCN est toujours favorable au réaménagement des plaines LeBreton selon les critères les plus rigoureux au chapitre de la conception, de l’accessibilité, de la durabilité et de la connectivité. Elle a publié le plan directeur conceptuel préliminaire de Bâtir LeBreton le 21 novembre 2019. À la suite de la publication de ce plan, elle a tenu des consultations publiques pour recueillir des commentaires au sujet du plan.
Le 23 janvier 2020, le conseil d’administration de la CCN a approuvé le plan ainsi que la vision qui y est proposée, c’est-à-dire une collectivité polyvalente, où les piétons ont la priorité, qui est reliée à la rivière des Outaouais tout près et entourée de parcs, de places publiques, de boutiques, de restaurants et d’activités culturelles animés et actifs. Le plan prévoit entre autres un espace qui peut être réservé pour un éventuel aréna ou centre d’événements.
La vision sera mise en œuvre par étape, au cours des prochaines décennies, selon une approche visant à appuyer l’application des principes directeurs du projet, et notamment à procurer des avantages sur le plan social, environnemental et économique.
Au cours de l’été de 2020, la CCN demandera au conseil municipal d’Ottawa d’approuver le plan officiel de la Ville afin de réaliser la vision énoncée dans le plan directeur conceptuel.
Question 3 : Quelles mesures ont été prises pour répondre aux besoins en ce qui a trait aux points de passage dans la RCN?
Réponse 3 : Dans le cadre du budget de 2019, la CCN et SPAC ont reçu le mandat d’actualiser les études réalisées en 2013 en vue d’un nouveau point de passage dans la RCN et d’établir, en collaboration avec leurs partenaires municipaux et provinciaux, un plan intégré à long terme sur les liaisons interprovinciales. Aucune décision n’a été prise quant à la construction d’une sixième liaison interprovinciale. Les résultats de l’étude actualisée serviront à présenter différentes options et à éclairer les décisions futures concernant cette question.
Question 4 : Les travaux de réfection du 24, promenade Sussex, résidence officielle du premier ministre, sont-ils commencés?
Réponse 4 : La CCN collabore avec ses partenaires fédéraux afin de dresser un plan pour l’avenir du 24, promenade Sussex, qui permettra au gouvernement de prendre une décision prudente et éclairée.
Aperçu du Bureau de la traduction
Dans cette section
Engagement
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) continue d’améliorer la qualité des services et la capacité de prestation de services du Bureau de la traduction (le bureau).
En outre, le gouvernement du Canada a fait de la réconciliation avec les peuples autochtones une priorité essentielle, et la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement a reçu le mandat de « tirer parti de l’expertise du Bureau de la traduction pour aider à préserver, à protéger et à revitaliser les langues des Premières Nations, des Inuits, et des Métis en rendant les services de traduction et d’interprétation plus accessibles ». Le Bureau s’efforce d’être mieux en mesure de rendre plus accessibles les services linguistiques en langues autochtones, avec l’aide des communautés et organisations autochtones.
Messages clés
- Le Bureau de la traduction offre des services de traduction, d’interprétation et de terminologie de qualité dans les deux langues officielles, en langues autochtones et étrangères, ainsi qu’en langues des signes
- Le Bureau appuie la promotion des langues autochtones en augmentant le nombre de langues dans lesquelles il offre des services, et en s’efforçant d’avoir accès à plus d’un fournisseur de services pour chacune de ces langues
Contexte
Services en langues autochtones
À la suite de la publication en juin 2018, par le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre (PROC), d’un rapport sur l’utilisation des langues autochtones dans les travaux de la Chambre des communes et des comités, le Bureau s’est engagé à former des partenariats stratégiques avec diverses communautés autochtones et à mettre en œuvre des stratégies pour améliorer l’utilisation des langues autochtones.
Principales considérations à l’égard des services en langues autochtones
Le Bureau fournit sur demande des services de traduction et d’interprétation en langues autochtones aux ministères fédéraux et au Parlement.
Le Bureau a fourni des services d’interprétation en langues autochtones à la Chambre des communes à 5 reprises depuis janvier 2019, ce qui constitue un jalon historique. Le Bureau de la traduction arrive actuellement à répondre à la demande de services en langues autochtones.
Le Bureau dispose d’une liste d’environ 100 interprètes et traducteurs maîtrisant en tout 20 langues et dialectes autochtones. Le Canada compte quelque 90 langues autochtones différentes, réparties en 11 familles linguistiques. Il existe donc dans le secteur privé un nombre limité d’interprètes qualifiés pour offrir leurs services dans ces langues. Le Bureau demande qu’on lui donne un préavis raisonnable afin qu’il soit en mesure de trouver des personnes qualifiées et disponibles pour offrir l’interprétation simultanée.
Le Bureau travaille actuellement à augmenter sa capacité :
- Il a rencontré plusieurs sénateurs et députés pour déterminer leurs besoins en langues autochtones
- Il a établi un premier contact avec divers intervenants et différentes communautés autochtones en consultant des aînés et en prenant part à des conférences tenues par des organisations des Premières Nations (comme les Chiefs of Ontario [chefs de l’Ontario] et l’Assemblée des Premières Nations)
- Il a organisé 2 ateliers fructueux avec de potentiels fournisseurs de services de traduction et d’interprétation en diverses langues autochtones, pour leur expliquer en quoi consiste le travail qu’il aimerait leur confier, et leur permettre de déterminer dans quelle mesure ils seraient à l’aise d’accomplir ce travail s’il devait faire appel à eux
Interprétation à distance : Sécurité des interprètes
Les avancées technologiques des dernières années ont rendu possibles le travail à domicile et la participation virtuelle aux réunions, ce qui a entraîné une forte hausse des demandes d’interprétation par téléconférence ou par téléphone.
Or, la qualité du son est souvent inférieure à ce qu’exige une interprétation simultanée, et aggravée par l’utilisation des appareils Polycom, des téléphones cellulaires et des autres dispositifs mains libres. De plus, en raison de la bande de fréquences limitée, de l’accroissement du bruit et du bourdonnement, ainsi que de la forte distorsion, il est presque impossible pour les interprètes d’offrir un service de qualité sans mettre leur ouïe en danger.
Au cours des 2 dernières années, on a signalé environ 30 incidents de santé et sécurité associés à des problèmes de son lors de téléconférences.
À court terme, le Bureau a pris des mesures immédiates afin d’offrir aux interprètes un environnement de travail sûr :
- Les clients doivent désormais confirmer qu’un technicien du son sera sur place pour toute la durée de l’événement, et que la chaîne audio qui alimente les consoles d’interprétation sera dotée de limiteurs-compresseurs
- Les participants à distance doivent participer par vidéoconférence en utilisant du matériel conforme aux normes Organisation internationale de normalisation (ISO). Ceux qui participent au téléphone doivent envoyer leurs questions et commentaires par courriel ou messagerie instantanée, étant donné que le son du système téléphonique n’est plus acheminé à la console d’interprétation
- Si les conditions de travail présentent un risque pour leur santé et leur sécurité ou si la qualité du son ne permet pas l’interprétation, le Bureau demande aux interprètes d’interrompre le service
Au Parlement, les interprètes sont toujours protégés contre les chocs acoustiques. Le matériel et les systèmes d’interprétation simultanée des 2 nouvelles chambres législatives sont conformes aux normes ISO et préviennent les chocs acoustiques, et on travaille à faire en sorte qu’à l’été 2020, toutes les salles de comité de la cité parlementaire soient dotées de compresseurs-limiteurs intégrés.
Comme mesure de protection supplémentaire, le Bureau fournit des limiteurs de son portatifs à tous ses interprètes ainsi qu’à ceux du secteur privé dont il retient les services. Ces dispositifs réduisent le volume des parties du signal qui dépassent de manière persistante le plafond déterminé par l’utilisateur.
Ce n’est pas qu’au Canada qu’on s’inquiète de la santé et de la sécurité des interprètes : un certain nombre d’organisations connaissent les mêmes enjeux, dont l’Union européenne, les Nations Unies et l’Organisation de coopération et de développement économiques. Comme le Bureau, ces organisations prennent des mesures pour protéger l’ouïe de leurs interprètes et garantir la qualité du service offert.
Le Bureau travaille avec les interprètes, ses partenaires et l’industrie pour mettre en place une solution à long terme d’ici 2021. En outre, le Bureau négocie actuellement une entente de service avec la Faculté de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève pour que soit menée une étude sur l’interprétation à distance.
Nouvel outil d’approvisionnement pour les services d’interprétation parlementaire et d’interprétation de conférence
À l’automne 2017, le Bureau de la traduction a créé le Comité consultatif sur l’interprétation de conférence. Celui-ci a mis sur pied un groupe de travail spécial sur l’approvisionnement, formé de représentants de SPAC et du secteur privé, afin de proposer un nouveau processus ouvert de passation des contrats. Ce processus est le résultat de vastes efforts de consultation menés par le Bureau et SPAC auprès du secteur de l’interprétation de conférence afin de fournir des services d’interprétation de qualité au système judiciaire, aux ministères et organismes gouvernementaux ainsi qu’au Parlement du Canada.
Principales considérations à l’égard du nouvel outil d’approvisionnement
La communauté des interprètes a répondu favorablement et en grand nombre à la demande de propositions du Bureau de la traduction pour des services d’interprétation parlementaire et d’interprétation de conférence. On a ainsi pu constituer un bassin de 143 fournisseurs de services d’interprétation autorisés, pour un total de 187 contrats. Ces contrats visent l’interprétation et la traduction en langues officielles (français et anglais) uniquement et seront utilisés par le Parlement et le gouvernement du Canada; les besoins dans les autres langues seront comblés au moyen de contrats individuels pour chaque demande. Les contrats seront en vigueur jusqu’au 30 juin 2020.
Bien que le bassin soit important, les périodes de pointe au gouvernement et au Parlement sont telles que répondre à toutes les demandes pourrait encore représenter un défi. La qualité demeure la priorité du Ministère et du Bureau dans l’ensemble de ce processus concurrentiel. La décision de délivrer une autorisation de tâche dans le cadre d’un contrat repose principalement sur la qualité des services, et non sur le coût.
Transformation numérique des services linguistiques
Les engins de traduction automatique se sont beaucoup améliorés récemment, et les clients ont de plus en plus de contenu à faire traduire et s’attendent de plus en plus à payer un coût modique pour obtenir rapidement des traductions de haute qualité. Il s’ensuit un bouleversement majeur du secteur des services linguistiques au Canada et dans le monde.
Principales considérations à l’égard de la transformation numérique
Le Bureau saisit cette occasion pour mettre à l’essai divers moyens d’intégrer la traduction automatique dans ses processus. Par exemple, il teste actuellement de nouveaux outils pour appuyer le travail des traducteurs.
On peut notamment citer un projet pilote avec le ministère du Patrimoine canadien, où les traducteurs du Bureau utilisent la traduction automatique pour faire le brouillon d’une traduction avant de le réviser. Les premiers résultats montrent une grande satisfaction des clients et des gains d’efficacité.
Utilisée seule, la traduction automatique présente des risques pour la qualité des communications avec les Canadiens. Toutefois, lorsqu’elle est assortie d’une révision par des experts, elle offre des possibilités inégalées de produire rapidement des résultats de qualité.
Questions et réponses
Questions et réponses à l’égard des services de langues autochtones
Question 1 : Que fait-on pour renforcer la capacité du Bureau de la traduction à offrir des services en langues autochtones?
Réponse 1 : Le Bureau de la traduction compte améliorer son offre de services en langues autochtones en augmentant le nombre de langues dans lesquelles les services linguistiques sont disponibles et en disposant de plus d’un fournisseur de services pour chacune de ces langues.
Le Bureau de la traduction peut actuellement faire appel à environ 100 interprètes et traducteurs travaillant dans 20 des 90 langues et dialectes autochtones.
Le Bureau a engagé une chef de projet responsable des langues autochtones et de la prise de contact pour tisser des liens avec les communautés autochtones.
Des ateliers sont organisés pour aider les candidats potentiels à se familiariser avec le rôle de fournisseur de services linguistiques pour le Bureau de la traduction. Le Bureau en profite pour évaluer la capacité des candidats à effectuer le travail dans un environnement gouvernemental.
Mis sur pied en 1934, le Bureau offre aux ministères et organismes fédéraux ainsi qu’au Parlement un éventail complet de services de traduction, d’interprétation et de terminologie dans les deux langues officielles, dans les langues autochtones du Canada et en langues étrangères. Il offre également des services d’interprétation en langues des signes et de sous-titrage. Sa loi habilitante est la Loi sur le Bureau de la traduction.
En vertu d’une décision du Conseil du Trésor, le Bureau est pour une durée indéterminée l’employeur unique des membres du groupe traduction (TR) pour la prestation de services de traduction, d’interprétation et de terminologie au Parlement, à l’appareil judiciaire et au gouvernement fédéral. Le Bureau est également responsable du Portail linguistique du Canada. Ce site Web offre une foule de ressources gratuites pour aider les Canadiens à bien écrire dans les deux langues officielles, par exemple des documents de référence sur la grammaire, la ponctuation, les solutions aux problèmes de langue courants et le vocabulaire utilisé dans les domaines spécialisés.
Questions et réponses à l’égard des services linguistiques
Question 2 : Le Bureau de la traduction revoit-il actuellement son modèle d’affaires?
Réponse 2 : Le Bureau de la traduction est un centre d’excellence de classe mondiale en services linguistiques.
Il met actuellement en œuvre un nouveau modèle d’affaires pour la prestation des services linguistiques qui mise sur la technologie et la prestation rapide de services personnalisés de la plus haute qualité. Les consultations avec des intervenants externes et internes ont été très utiles pour veiller à ce que le modèle d’affaires du Bureau reflète l’évolution que subit le milieu des services linguistiques du fait des progrès technologiques, et du désir des clients d’obtenir plus rapidement et à moindre coût des services de meilleure qualité.
Questions et réponses à l’égard de la qualité des services de traduction et d’interprétation
Question 3 : Que fait le Bureau de la traduction pour assurer la qualité de ses services de traduction et d’interprétation?
Réponse 3 : Assurer la qualité des services est une priorité pour le Bureau de la traduction. À cette fin, une dirigeante principale de la qualité a été nommée en 2017 et met en œuvre une évaluation annuelle de la qualité pour tous les services linguistiques. Des travaux sont également en cours pour formuler un cadre de qualité pour l’interprétation et la terminologie. Le gouvernement du Canada est soucieux de promouvoir les langues officielles et de veiller au respect de l’esprit de la Loi sur les langues officielles en appuyant la dualité linguistique, en son propre sein et dans les services qu’il offre aux Canadiens. Le Bureau l’appuie dans cet engagement en offrant des services linguistiques de qualité aux ministères et aux organismes gouvernementaux ainsi qu’au Parlement.
L’utilisation des nouvelles technologies en traduction
Question 4 : Pourquoi le Bureau de la traduction se dirige-t-il vers l’utilisation des nouvelles technologies, comme la traduction automatique?
Réponse 4 : Le secteur des services linguistiques connaît en ce moment une profonde transformation, les progrès technologiques favorisant l’amélioration de l’efficacité et de la qualité des produits de traduction et des services d’interprétation. Le raffinement croissant des outils de traduction automatique neuronale disponibles gratuitement en ligne laisse croire aux clients qu’ils peuvent obtenir des services de qualité, rapides et peu coûteux comparativement aux services du Bureau. L’intégration de technologies de ce type dans le processus de traduction permettra au Bureau de la traduction de répondre encore mieux aux besoins croissants en langues officielles. Ces outils permettent aux langagiers de se concentrer dorénavant sur la qualité et de traiter les demandes plus efficacement.
Navigation pour document « Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires : 12 mars 2020 »
Détails de la page
- Date de modification :