Le Centre d’entreprise des sciences de l’Atlantique : le patrimoine et la recherche avant tout

Lorsque les visiteurs entreront dans le nouvel immeuble du Centre d'entreprise des sciences de l'Atlantique (CESA) à Moncton, au Nouveau-Brunswick, ils seront accueillis par le squelette suspendu d'une baleine noire de l'Atlantique Nord. Celui-ci évoquera la mission du Centre, à savoir comprendre, protéger et soutenir les précieux écosystèmes d'eau douce et côtiers du Canada Atlantique pour les générations futures.

Rendu d'un hall d'entrée lambrissé où il y a des escaliers croisés et un squelette de baleine suspendu.
Dans la culture mi'kmaq, les baleines sont considérées comme les maîtres de la vie marine.
 
Rendu de l'intérieur d'un immeuble où il y a 3 étages en bois, beaucoup de lumière et la partie postérieure d'un squelette de baleine suspendu.
 

Le projet du CESA s'inscrit dans la stratégie Laboratoires Canada, qui relève de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC). Le CESA, une fois terminé, sera un centre scientifique de calibre mondial doté d'équipements et d'installations de pointe où les scientifiques fédéraux et les partenaires extérieurs pourront mener des travaux de recherche scientifique innovants sous un même toit. Le CESA permettra également d'établir des partenariats et de collaborer avec la collectivité et les groupes autochtones.

Hommage au patrimoine acadien et autochtone

Le CESA sera situé sur le site du Centre des pêches du Golfe (CPG) de Pêches et Océans Canada. On y trouve l'édifice fédéral du patrimoine reconnu qui abritait autrefois le Collège Notre-Dame d'Acadie, soit le premier établissement d'enseignement postsecondaire francophone pour les femmes dans les Maritimes. Le site sera entièrement réaménagé et transformé en une installation de pointe. La façade du CPG sera intégrée à la nouvelle installation afin de commémorer cet important symbole du patrimoine acadien. SPAC a collaboré avec les Religieuses de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, les propriétaires du Collège, pour s'assurer que cet élément important du patrimoine soit pris en compte dans la conception.

Photo d'archives en noir et blanc montrant une femme qui monte un escalier dans un immeuble ancien.
Escalier du Collège Notre-Dame d'Acadie en 1955.
 
Rendu d'un immeuble rectangulaire comportant des fenêtres et un recouvrement métallique. À côté, il y a une grande pelouse.
 

De plus, avec l'apport d'un intervenant autochtone, l'équipe de conception, SPAC et les ministères partenaires à vocation scientifique (soit l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'Agence spatiale canadienne, Environnement et Changement climatique Canada, Pêches et Océans Canada et le Conseil national de recherches du Canada) participent à des séances de visualisation de la conception menées auprès des aînés locaux, des employés autochtones, des jeunes et des représentants de la communauté dans le but de recueillir leurs idées. Ces séances visent à faire en sorte que les partenaires autochtones et les Religieuses de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur puissent contribuer concrètement au projet à titre de partenaires.

« L'ampleur de la consultation que nous avons menée pour ce projet témoigne de l'engagement du gouvernement envers la réconciliation », explique Jean-Yves Cormier, ingénieur et gestionnaire principal de projet dans la Région de l'Atlantique.

« Tout projet de conception et de construction comporte normalement la mise à jour et l'amélioration continues des divers éléments de la conception », indique M. Cormier. « À ce stade-ci de la démarche, l'accent est mis sur la détermination des finitions et du mobilier. C'est aussi à ce moment que les aspects autochtones, patrimoniaux et culturels sont incorporés dans une solution de conception cohérente. »

« En procédant ainsi, on s'assure que le projet répond aux besoins des utilisateurs finaux, inclut les idées formulées au fil des étapes antérieures de la conception et respecte le budget du projet », ajoute M. Cormier. « L'apport des partenaires autochtones permet de tenir compte de leurs points de vue et de leurs connaissances, et d'obtenir ainsi des résultats plus exhaustifs et plus efficaces dans le cadre du projet. »

La salle de réunion Mawiomi

L'un des résultats tangibles de cette démarche est la salle de réunion Mawiomi. Celle-ci arbore des formes, des matériaux et une imagerie qui évoquent divers aspects de la culture autochtone. Le mot « Mawiomi » signifie « rassemblement » en langue mi'kmaq.

Rendu d'une salle de réunion circulaire, à moitié vitrée, où des personnes sont assises en cercle sur des chaises grises.
La salle de réunion Mawiomi.
 
Intérieur d'un immeuble où il y a un couloir recouvert de panneaux de bois et une salle de réunion aux murs en verre et au tapis rouge.
Les visiteurs et les utilisateurs pourront en apprendre plus sur la langue mi'kmaq : la signalisation dans l'immeuble sera en anglais, en français et en mi'kmaq.
 

Les lieux se démarqueront aussi par leur système d'orientation. Les premières discussions ont fait ressortir le désir de représenter et d'intégrer le système traditionnel de clans des Mi'kmaq. Il en a résulté un cadre qui sera utilisé sur différents étages et dans différents quartiers de laboratoires.

Les utilisateurs de l'immeuble auront accès à une application globale qui leur permettra d'identifier des espèces végétales et animales importantes liées au travail qu'ils mènent sur place et sur le terrain. On veut ainsi encourager les différents ministères et organismes à vocation scientifique à collaborer, comme des voisins. « Cela sera possible grâce à l'application d'images et de couleurs précises aux différents étages de l'immeuble », explique M. Cormier.

Une approche axée sur l'environnement

Dans la culture mi'kmaq, la collaboration est essentielle à la protection de l'environnement et à la préservation des ressources pour les générations futures.

Le patrimoine culturel du site a été rigoureusement pris en compte dans la conception de l'aménagement paysager. Les recommandations recueillies lors des consultations ont été considérées dans la planification de l'utilisation de l'espace paysager, de l'emplacement des éléments et des programmes et, en fin de compte, de l'aménagement du terrain.

 

Ce projet ambitieux permettra de transformer l'immeuble vieillissant en une installation ultramoderne. Le CESA regroupera sous un même toit les activités de recherche de plusieurs ministères. Ainsi, il rendra les sciences aquatiques plus accessibles, favorisera la connaissance des océans et de l'eau douce, attirera la prochaine génération de chercheurs et de scientifiques et contribuera à la protection des écosystèmes et des environnements côtiers du Canada.

Pour en apprendre plus sur les employés, les projets et les services de SPAC qui améliorent la vie des Canadiens et des Canadiennes, lisez les autres articles que vous trouverez sur Nos histoires.

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