Qu’est-ce que la justice réparatrice?

La justice réparatrice est une approche de justice qui vise à réparer les torts causés par le crime et à répondre aux besoins des personnes concernées. Essentiellement, les processus de justice réparatrice encouragent un dialogue volontaire et sécuritaire entre les victimes, les délinquants et les collectivités.

Pour en apprendre davantage au sujet de la justice réparatrice, regardez cette courte vidéo :

La participation aux processus de justice réparatrice peut mener à:

Les victimes peuvent raconter leur histoire, s'assurer que le délinquant comprend les répercussions de son crime, trouver des réponses aux questions qui leur importent et déterminer les mesures à prendre, s'il y a lieu, pour réparer les torts causés.

Les délinquants peuvent raconter leur histoire, reconnaître les torts qu'ils ont causés et en assumer la responsabilité, exprimer des remords et réparer les torts, si possible.

Les collectivités peuvent témoigner des répercussions plus générales du crime, exprimer et atténuer leurs craintes, mieux comprendre les causes profondes de la criminalité, et assumer un rôle actif dans la prévention des torts à l'avenir.

Au sujet de la justice réparatrice au Service correctionnel du Canada

Le Service correctionnel du Canada (SCC) étudie la justice réparatrice depuis la fin des années 1980 et a créé sa Division de la justice réparatrice en 1996. Le SCC a accompli des progrès dans les trois domaines suivants de la justice réparatrice :

En 1991, après avoir mené une enquête auprès de groupes de victimes et de délinquants en vue de sonder leur intérêt envers la justice réparatrice et la médiation entre victimes et délinquants, le SCC a financé un projet pilote par l'intermédiaire de Fraser Region Community Justice Initiatives, en Colombie-Britannique. Le SCC a commencé à offrir des services de médiation entre victimes et délinquants dans la région du Pacifique en 1992, et le programme a été évalué. Dans ses travaux, Roberts (1995) a remarqué que l'expérience de la médiation entre victimes et délinquants apportait aux victimes un sentiment d'apaisement et de contrôle sur leur vie, et aboutissait dans le même temps à une guérison pour la victime comme pour le délinquant. Cet auteur a également constaté que la médiation entre victimes et délinquants contribuait à la création de collectivités plus saines en réglant les problèmes en suspens pour les victimes et en aidant les délinquants à mieux assumer la responsabilité de leurs actes. Les répondants victimes et délinquants ont apporté leur soutien unanime au programme. En 2003, le SCC a approuvé l'élargissement du processus de médiation entre victimes et délinquants à l'échelle nationale, ce qui a été accompli en 2004. Le programme a changé de nom en 2006 et est devenu le programme Possibilités de justice réparatrice.

Le SCC est à la recherche de moyens novateurs de mettre en œuvre la justice réparatrice en milieu correctionnel. La Division de la justice réparatrice offre du soutien aux employés, aux gestionnaires des établissements et aux organismes communautaires souhaitant créer et mettre en œuvre des initiatives de justice réparatrice dans les établissements et les centres correctionnels communautaires. Parmi les initiatives, citons :

Le SCC contribue également à la sensibilisation à la justice réparatrice et à sa promotion au Canada par le biais de l'examen de ses politiques avec l'optique de la justice réparatrice et de ses travaux avec les divers comités et groupes de travail fédéraux, provinciaux et territoriaux. Le SCC encourage les personnes, les collectivités et les ministères à participer, chaque année, aux événements de la Semaine de la justice réparatrice et à contribuer à rendre les ressources accessibles en ligne.

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