Diderot Roc, agent correctionnel au Centre fédéral de formation du Québec

Diderot Roc, agent correctionnel au Centre fédéral de formation du Québec et lauréat du Prix Emerson Douyon du SCC pour le multiculturalisme, parle de la promotion du respect, de la diversité et de l'inclusion au sein du Service et de la collectivité.

Transcription de la vidéo

Mon nom est Diderot Roc, agent correctionnel de niveau deux.

J'ai été agréablement surpris quand la directrice m'a fait venir l'ordre d'un briefing. C'est là qu'elle m'a annoncé qu'elle venait de recevoir la nouvelle, que j'étais le nouveau récipiendaire pour le prix Emerson Douyon. Donc ça a été une agréable surprise et comme je le dis, c'est une reconnaissance individuelle et collective. Car, en dehors de moi ou après moi, il y a pas mal de gens qui sont impliqués, qui m'aident, qui m'épaulent dans toutes mes activités, au niveau du comité d’équité en emploi, au niveau de la diversité.

J’ai été impliqué dans plusieurs comités, et je le suis encore. Ce dont je suis le plus fier, c'est de partager un peu ma culture avec les agents, les agentes et tout le personnel, mais aussi d'avoir pu contribuer à un événement rassembleur. Donc, je pense que des fois, c'est la peur de l'autre qui nous rend un peu craintifs. Mais je pense que quand on participe, quand on partage, on apprend à connaître les autres. Donc, mon but essentiel, c'est de créer un climat de travail serein convivial et fraternel entre nous tous.

Et au niveau du multiculturalisme, c'est de permettre à ceux qui sont de la majorité de comprendre les différences qui viennent d'ailleurs. Et je pense que, au lieu que ce soit perçu comme un problème, mais c'est un privilège, c'est un bénéfice.

Les détenus, je ne suis pas là pour les juger. Ils ont déjà été jugés. Donc je suis là pour les aider à cheminer. Et aussi, de par mon exemple, pour leur démontrer qu'ils peuvent changer. 

C'est important de pouvoir faire une différence pour la clientèle, de pouvoir aider quelqu'un à sortir, à se réinsérer dans la société, parce que je crois en la réhabilitation et je pense que les détenus sont une projection de notre image. Ce sont des êtres humains comme nous autres, qui ont peut-être commis des erreurs graves, mais comme le dit si bien le Service, tout le monde a le droit à une deuxième chance. Donc si on peut travailler, qu’il y ait un détenu qui se réinsère et ne revienne pas, c'est un succès pour nous autres.

J'aime mon travail, j'aime ce que je fais, j'aime mon implication, et je pense qu’à la dernière journée, je vais être encore impliqué dans différents comités.

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