Amber, infirmière autorisée, Établissement de Beaver Creek

Faites la connaissance d'Amber, infirmière autorisée à l'Établissement Beaver Creek. Elle nous fait part des idées fausses que les gens ont lorsqu'ils apprennent qu'elle travaille comme infirmière dans une prison, puis nous raconte ce que c'est vraiment que d'être dans un environnement soutenu par une équipe formidable.

Transcription de la vidéo

Bonjour, je m’appelle Amber Rayner. Je suis infirmière autorisée à l’Établissement de Beaver Creek, qui est situé à Gravenhurst, en Ontario.

Je suis tombée amoureuse des soins infirmiers en milieu correctionnel en raison de l’autonomie qu’a le personnel infirmier. En tant qu’infirmière autorisée, dans une prison, je dois tenir compte de nombreux aspects de la santé du patient, y compris son environnement physique, ses antécédents ou son possible manque d’accès à des services de santé en grandissant. On observe beaucoup de problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Ainsi, dans les soins infirmiers en milieu correctionnel, on puise dans toutes ses compétences, et c’est ce qui en fait des journées très bonnes et gratifiantes.

Travailler avec les délinquants n’est peut-être pas fait pour tout le monde, mais ils constituent une population marginalisée au Canada; ils ont donc besoin d’aide, et je suis heureuse de les épauler. Nous voyons des personnes sous leur pire jour, et parfois sous leur meilleur jour. C’est agréable d’avoir une incidence dans la vie d’une personne.

Quand les gens apprennent que je suis une infirmière dans une prison, ils me demandent si c’est effrayant. Je ne trouve pas ça vraiment effrayant. Nous travaillons avec une excellente équipe composée d’agents correctionnels, d’agents de libération conditionnelle, d’autres membres du personnel infirmier et des Services de santé mentale. Nous sommes vraiment chanceux d’avoir une équipe aussi intégrée. Mais je dirais que la prison est une petite collectivité. Nous accueillons environ 500 délinquants dans l’aile à sécurité moyenne, donc nous voyons les mêmes personnes tous les jours. C’est vraiment un plaisir de voir un changement chez un détenu. Donc, quand on les aide dans une situation, ça peut paraître vraiment, vraiment anodin pour d’autres personnes, mais quand on voit un changement de comportement ou d’habitude, c’est vraiment gratifiant.

Ça fait du bien de voir de la joie sur leur visage. Par exemple, en tant que membre du personnel infirmier de la santé publique en établissement, j’ai été à même d’observer la très grande efficacité du traitement contre l’hépatite C, alors que dans le passé, il était très difficile de traiter cette maladie. J’ai donc pu dire à beaucoup de patients qu’ils ont été traités avec succès et que leur charge virale est indétectable. C’est un pur bonheur et c’est ce qui fait que ça en vaut la peine.

La première journée où on met le pied dans l’établissement est effrayante, je suppose, parce que c’est inconnu. C’est un endroit derrière des murs auquel tout le monde n’a pas accès. On peut donc parfois se sentir submerger par l’information et la manière de fonctionner dans les prisons. Je dirais donc que la première journée, on est un peu comme un zombie. Heureusement, nous faisons équipe avec des collègues qui nous prennent vraiment sous leur aile et nous montrent les ficelles.

Il faut un certain temps pour comprendre et apprendre, mais c’est très amusant.

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