Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale 2017-2018
Research Report
SR-19-02
Décembre 2019
Remerciements
Nous tenons à remercier tout particulièrement les responsables de la Sécurité préventive et du renseignement de sécurité, des Services de santé et des Enquêtes sur les incidents du soutien et de l’aide qu’ils nous ont offerts. Plus particulièrement, nous remercions An-Tâm Tremblay, Jessica McArthur, Harold Boudreau, Jonathan Smith, Alka Bhalla, Teresa Merserau et Katharine Welch. Merci aussi à Shanna Farrell-MacDonald et à Daina Stanley de leur soutien pour le sujet de recherche et la révision.
Résumé
Mots clés : incidents de surdose en établissement; toxicomanie; consommation de drogue en établissement; décès en établissement; santé des délinquants; opioïdes.
Le présent rapport s’inscrit dans une analyse sur cinq ans des incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale (McKendy, Biro et Keown, 2019), dressant un aperçu des incidents de surdose mortelle et non mortelle qui se sont produits dans les établissements fédéraux durant l’exercice 2017-2018. Des renseignements sont fournis concernant la prévalence et la nature de ces incidents, les circonstances dans lesquelles ils se sont produits, la nature des interventions médicales et de celles effectuées par le personnel ainsi que les caractéristiques des délinquants qui les ont vécus.
En 2017-2018, 88 incidents de surdose ont été ciblés aux fins d’analyse; ce chiffre est le même que durant l’exercice précédent, bien qu’il soit deux fois plus élevé qu’en 2012-2013 (n=40). Comme les années précédentes, les incidents de surdose se sont habituellement révélés involontaires et non mortels (80 %). Les incidents de surdose volontaire et non mortelle ont représenté 16 % (n=14) des incidents, et les décès par surdose, 5 % (n=4). Pour ce qui est de la distribution régionale, un nombre disproportionné de surdoses ont eu lieu dans la région des Prairies (44 %, n=39), conformément aux années précédentes. Bien que le nombre d’incidents de surdose ait généralement tendance à augmenter, on a constaté de légères diminutions de ce nombre dans les régions des Prairies, du Pacifique et de l’Atlantique.
Comme les années précédentes, les opioïdes ont été la substance la plus souvent détectée dans les incidents de surdose et celle dont la consommation a été le plus souvent soupçonnée ou confirmée, seule ou combinée à d’autres, soit dans 61 % (n=54) des cas. La consommation de fentanyl a été soupçonnée ou confirmée dans 48 % (n=42) des cas, et elle était particulièrement en cause dans des incidents survenus dans la région des Prairies (59 %, n=23). La consommation de naloxone, un médicament pouvant temporairement renverser les effets d’une surdose d’opioïdes (Pant et Severn, 2018), continue d’augmenter sur le plan des données brutes et par rapport au nombre d’incidents de surdose; les médicaments ont été utilisés dans 65 % (n=57) des cas en 2017-2018, par rapport à 45 % (n=18) en 2012-2013. Comme les années précédentes, les médicaments d’ordonnance qui n’étaient pas des opioïdes étaient le plus souvent en cause dans les incidents de surdose volontaire, soupçonnés ou confirmés dans 86 % (n=12) des cas.
Le profil des délinquants qui ont fait des surdoses en 2017-2018 était conforme à celui des cinq années précédentes. Plus précisément, ces délinquants étaient généralement des hommes (92 %, n=81), classés à sécurité moyenne (72 %, n=63), blancs (60 %, n=53) ou Autochtones (32 %, n=28), souvent dans la vingtaine ou la trentaine (76 %, n=67), purgeant une peine pour des infractions violentes, comme des homicides (22 %, n=19) ou des vols qualifiés (21 %, n=18). Au moment de l’incident, les délinquants ayant fait des surdoses avaient purgé en moyenne 4,7 ans (médiane=1,8) de leur peine. Pour ce qui est des mesures relatives aux risques/besoins, les délinquants présentaient un niveau de responsabilisation moyen (72 %, n=63), un niveau de motivation moyen (75 %, n=66) et un faible potentiel de réinsertion sociale (60 %, n=53). La plupart (77 %, n=68) participaient à leur plan correctionnel, tandis que % (n=12) présentaient des problèmes de réceptivité. Les délinquants avaient souvent des facteurs de risque statiques élevés (67 %, n=59) et une cote globale élevée des besoins liés aux facteurs dynamiques (86 %, n=76). De nombreux délinquants avaient des problèmes de santé mentale (74 %, n=65), et presque tous avaient des antécédents de toxicomanie (96 %, n=84). Les délinquants impliqués dans des incidents de surdose affichaient aussi souvent des antécédents problématiques en établissement, comme en témoignent les placements en isolement, les incidents en établissement et les accusations d’infractions disciplinaires précédents.
Le présent rapport contribue à la base de connaissances du SCC sur les tendances relatives aux incidents de surdose ainsi que sur le profil des délinquants en cause dans de tels incidents. Dans le but de répondre aux besoins en santé des délinquants et de réduire les dommages associés à la toxicomanie, le SCC continue d’entreprendre une diversité d’initiatives, y compris des programmes correctionnels ciblant la toxicomanie, des services de soutien en santé pour les personnes présentant des troubles liés à la toxicomanie et des mesures de réduction des méfaits visant à améliorer la sécurité des délinquants sous la garde et les soins du SCC.
Introduction
À la lumière de la crise des médicaments liés aux opioïdes au Canada (Santé Canada, 2017), le présent rapport vise à approfondir les connaissances sur le sujet des incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale. S’inscrivant dans une analyse sur cinq ans des incidents de surdose (McKendy, Biro et Keown, 2019), le rapport dresse un aperçu des incidents de surdose mortelle et non mortelle qui se sont produits chez les délinquants sous responsabilité fédérale durant l’exercice 2017-2018.
Notre récente étude de recherche (McKendy, Biro et Keown, 2019), qui a examiné les incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale entre 2012-2013 et 2016 2017, a constaté une augmentation considérable du nombre d’incidents de surdose en établissement, particulièrement dans la région des Prairies. Plus des trois quarts des incidents de surdose non mortelle étaient involontaires, et la plupart mettaient en cause des opioïdes. Par comparaison, les incidents de surdose volontaire supposaient rarement les opioïdes, et la plupart mettaient en cause des médicaments d’ordonnance. Pour ce qui est du profil des délinquants ayant fait des surdoses, l’étude a révélé qu’ils sont généralement des hommes, blancs ou Autochtones, âgés de 25 à 34 ans, ayant une cote de sécurité moyenne, purgeant une peine relativement courte (moins de quatre ans), souvent pour des infractions violentes (p. ex. vol qualifié, homicide). En ce qui concerne les facteurs de risque et de besoin potentiels, les délinquants ayant fait des surdoses avaient souvent des antécédents de toxicomanie et de maladie mentale, et ils présentaient également des difficultés à s’adapter au milieu carcéral.
L’étude de suivi actuelle présente un aperçu des incidents de surdose survenus dans la période subséquente (2017-2018) et renferme des renseignements supplémentaires sur le profil de risque et de besoin des délinquants impliqués dans des incidents de surdose. Pour le présent rapport, on a analysé les incidents de surdose mortelle et non mortelle qui se sont produits au sein d’un établissement carcéral dans le but de comprendre les tendances au chapitre des incidents de surdose, les circonstances dans lesquelles ceux-ci surviennent et le profil des délinquants concernés.
Méthode
Pour le présent rapport, on a inclus tous les incidents de surdose mortelle et non mortelle qui se sont produits en 2017-2018 et pour lesquels on détient des renseignements suffisants aux fins d’analyse. Une surdose non mortelle a été définie comme un incident où la consommation de drogues nécessite une intervention médicale assurant la survie (p. ex. administration de naloxone ou réanimation cardiopulmonaire). Les incidents de surdose mortelle étaient définis comme tels lorsqu’un rapport médical l’indiquait comme cause officielle du décès.
Afin de cerner tous les cas répondant à ces critères, nous avons procédé à l’extraction des données de la base de données sur les délinquants du SCC, le Système de gestion des délinquant(e)s (SGD), afin de cibler tous les cas possibles. On a extrait les rapports d’incident s’inscrivant dans les catégories d’« interruption de surdose », d’« interruption de surdose soupçonnée », de « tentative de suicide », d’« urgence médicale », d’« intoxiqué » et d’« autre » pour ensuite en faire un examen manuel afin de choisir les cas à intégrerNote de bas de page 1. On a intégré tous les cas qui satisfaisaient aux définitions ci-dessus. On a consigné des données sur les circonstances et les détails de l’incident de surdose ainsi que sur les caractéristiques des délinquants concernés.
En se fondant sur les renseignements pertinents, on a classé les cas en fonction de quatre sous-types de surdoses. Les surdoses non mortelles involontaires sont celles qui n’ont pas causé la mort et qui ne comportaient aucun indicateur d’intention suicidaire. Les surdoses non mortelles volontaires sont celles qui n’ont pas causé la mort, mais qui comportaient un indicateur d’intention suicidaire (comme une note laissée par un délinquant suicidaireNote de bas de page 2). Les surdoses mortelles sont celles qui ont causé la mort et qui peuvent avoir été volontaires ou involontairesNote de bas de page 3. Les autres types de surdoses comprenaient des surdoses accidentelles causées par des problèmes de santé (p. ex. non-absorption de médicaments) ou une erreur de la part du personnel de soins de santé (p. ex. dose incorrecte de médicaments), bien qu’aucun incident de ce type ne se soit produit en 2017-2018.
Les substances indiquées dans l’analyse sont celles dont la consommation a été confirmée ou soupçonnée dans les incidents. Les substances dont la consommation a été confirmée sont celles qui ont été détectées lors 1) d’analyses faites à partir des substances saisies dans la cellule du délinquant ou sur sa personne; 2) de déclarations faites par le délinquant impliqué dans l’incident; 3) de la collecte de renseignement par le personnel.
Des données ont été recueillies sur chacun des délinquants en cause dans un incident à partir de l’information contenue dans les rapports d’enquêtes et d’incidents, ainsi que dans le SGD. On a saisi les cas dans le logiciel d’enquête pour ensuite les exporter vers le logiciel statistique (Progiciel de statistiques pour les sciences sociales [SPSS]) aux fins d’analyse. On a exécuté des distributions de fréquences afin de déterminer les variables qui englobaient suffisamment de renseignements pour permettre une analyse; une analyse statistique approfondie a été effectuée au besoin.
Résultats
Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale en 2017-2018
Durant l’exercice 2017-2018, 88 incidents de surdose ont été ciblés aux fins d’analyse. Comme les années précédentes, la surdose non mortelle involontaire était la catégorie la plus fréquente (80 %, n=70). Les incidents de surdose non mortelle volontaire représentaient 16 % (n=14) des incidents, et les décès par surdose, 5 % (n=4)Note de bas de page 4. Pour ce qui est de la distribution régionale, un nombre disproportionné de surdoses ont eu lieu dans la région des Prairies (44 %, n=39), conformément aux années précédentes, tandis que la région de l’Atlantique comptait le moins grand nombre d’incidents (5 %, n=4). Le nombre d’incidents de surdose en 2017-2018 était le double de celui de 2012-2013; toutefois, il était le même que celui de l’exercice précédent (2016 2017).
Figure 1. Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, de 2012-2013 à 2017-2018
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier.
Bien que les incidents de surdose aient connu une tendance à la hausse au cours des six dernières années, on a constaté une légère diminution du nombre d’incidents en 2017-2018 dans trois des cinq régions, tandis qu’il y a eu une augmentation dans la région du Québec et celle de l’Ontario. Les établissements présentant le nombre le plus élevé d’incidents de surdose étaient l’Établissement de Drumheller (n=14) et l’Établissement de Stony Mountain (n=11), tous deux situés dans la région des Prairies.
Figure 2. Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, par région et par exercice, de 2012-2013 à 2017-2018
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier.
Détails sur les incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale en 2017-2018
En 2017-2018, les opioïdes ont été la substance la plus souvent détectée dans les incidents de surdose et celle dont la consommation a le plus souvent été soupçonnée ou confirmée en tant que substance, seule ou combinée à d’autres, soit dans 61 % (n=54) des cas. Cela représente une légère augmentation par rapport à l’année précédente (c. à d. 57 %, n=50). Lorsqu’il s’agit des décès par surdose, les opioïdes étaient évidents dans tous les quatre cas. La consommation de fentanyl a été soupçonnée ou confirmée dans 48 % (n=42) des incidents totaux (y compris tous les quatre décès), et elle était particulièrement courante dans les incidents survenus dans la région des Prairies (59 %, n=23). Le nombre d’incidents mettant en cause le fentanyl était considérablement supérieur en 2017-2018 (n=42) par rapport à celui de l’année précédente (n=23)Note de bas de page 5. Globalement, le fentanyl est devenu la substance la plus souvent détectée dans les incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale.
Parmi les autres catégories de substances en cause dans les incidents de surdose, on compte les médicaments sur ordonnance (p. ex. antidépresseurs, anticonvulsifs et médicaments contre les maladies cardiovasculaires; 30 %, n=26), les stimulants (p. ex. cocaïne, amphétamines, méthamphétamines; 17 %, n=15) et le cannabis (p. ex. cannabis synthétique; 19 %, n=17). Conformément aux années précédentes, les médicaments d’ordonnance qui ne sont pas des opioïdes étaient le plus souvent détectés dans les incidents de surdose volontaire, dont la consommation était soupçonnée ou confirmée dans 86 % (n=12) des cas.
La plupart des incidents de surdose (71 %, n=62) ont eu lieu dans la cellule du délinquant, tandis que 9 % (n=8) sont survenus dans une cellule d’isolement préventif. Il y avait un écart considérable par rapport au moment où les incidents de surdose s’étaient produits; toutefois, les incidents se produisaient le plus souvent le vendredi et le samedi, dans 40 % (n=35) des cas, et durant le jour (c. à d. entre 7 h et 21 h; 73 %, n=64). Des substances ont été saisies dans 38 % (n=33) des cas, et des accessoires facilitant la consommation de drogues (c. à d. des articles utilisés pour fabriquer, entreposer ou consommer des drogues), dans 43 % (n=38) des cas.
En réponse aux incidents de surdose, le personnel des soins de santé de l’établissement a fourni une intervention médicale à l’interne dans 59 % (n=52) des cas, et des soins hospitaliers externes ont été fournis dans 92 % (n=81) des cas. Dans le cas des délinquants envoyés dans un hôpital externe, la plupart (72 %, n=63) ont obtenu leur congé dans les 24 heures. Pour ce qui est interventions précises, la réanimation cardiopulmonaire (RCP) a été effectuée dans 18 % (n=16) des cas, et un défibrillateur externe automatisé (DEA) a été utilisé dans 14 % (n=12) des cas. La naloxone, une substance utilisée dans le cadre d’une intervention de réduction des méfaits pour renverser les effets d’une surdose d’opioïdes, a été administrée dans 65 % (n=57) des cas. Si on exclut les incidents de surdose volontaire (lesquels supposent généralement des médicaments d’ordonnance qui ne sont pas des opioïdes), le pourcentage était de 73 % (n=54). La naloxone était le plus souvent administrée par un employé correctionnel (47 %, n=27) ou un membre du personnel médical du SCC (32 %, n=18)Note de bas de page 6. Pour ce qui est des résultats, le médicament s’est révélé efficace sur le plan médical (c. à d. il a renversé les effets de la surdoseNote de bas de page 7) dans 56 % (n=32) des cas où il a été administréNote de bas de page 8.
Figure 3. Utilisation de la naloxone en réponse à des incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, par exercice
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier.
Le vaporisateur nasal NarcanMC est un médicament prêt à utiliser et prérempli qui peut renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes. Les changements stratégiques apportés en septembre 2016 ont rendu la version nasale de la naloxone (NarcanMC) accessible au personnel non médical au sein des établissements du SCC (Service correctionnel du Canada, 2016a). Le vaporisateur nasal NarcanMC se trouve maintenant dans le bureau du gestionnaire correctionnel afin qu’il puisse être facilement mis à la disposition des agents correctionnels en cas de surdose soupçonnée.
Profil des délinquants impliqués dans un cas de surdose sous responsabilité fédérale en 2017-2018
Les délinquants impliqués dans un cas de surdose en 2017-2018 avaient un profil semblable à celui des délinquants des cinq années précédentes. Plus précisément, ces délinquants étaient surtout des hommes (92 %, n=81), classés à sécurité moyenne (72 %, n=63), blancs (60 %, n=53) ou Autochtones (32 %, n=28), souvent dans la vingtaine ou la trentaine (76 %, n=67), qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires (64 %, n=56). Généralement, ils purgeaient une peine pour des infractions violentes majeures désignées, comme des homicides (22 %, n=19) et des vols qualifiés (21 %, n=18). Au moment de l’incident, les délinquants avaient purgé en moyenne 4,7 ans (médiane=1,8) de leur peine, et en moyenne trois ans (médiane=1,4) entre la date d’admission la plus récenteNote de bas de page 9 et la date de l’incident.
D’autres renseignements sur le profil donnent à penser que les délinquants impliqués dans un cas de surdose font partie d’un groupe qui présente des facteurs de risque et des besoins élevés. Comme les années précédentes, de nombreux délinquants avaient des problèmes de santé mentale; plus précisément, 74 % (n=65) avaient au moins un problème de santé mentale, et les affections courantes comprenaient les troubles de l’humeur (51 %, n=34), les troubles d’anxiété (48 %, n=32), les troubles de la personnalité (43 %, n=29) et les troubles neurocognitifs/neurodéveloppementaux (42 %, n=28). Dans 43 % (n=38) des cas, le délinquant avait des antécédents de comportement suicidaire ou d’automutilation. Les antécédents de toxicomanie étaient aussi prévalents, et 96 % (n=84) des délinquants avaient eu des problèmes d’alcool et/ou de drogue dans le passé. Dans plus des trois quarts (77 %, n=68) des cas, il y avait un lien entre la toxicomanie du délinquant et ses infractions criminelles. De nombreux délinquants avaient déjà eu des condamnations liées à la drogue; 26 % (n=23) étaient en train de purger une peine parce qu’ils avaient commis une infraction liée à la drogue, tandis que 55 % (n=48) avaient déjà eu des condamnations liées à la drogue. Dans l’ensemble, les délinquants présentaient généralement un facteur de risque statique élevéNote de bas de page 10 (67 % n=59), une mesure liée aux antécédents criminels. À l’exclusion de leur peine actuelle, 92 % (n=81) avaient déjà eu des condamnations criminelles précédentes à l’âge adulte, tandis que 67 % (n=59) avaient eu un casier judiciaire de jeune contrevenant. Plus du quart (30 % n=26) des délinquants étaient associés à un groupe menaçant la sécurité (GMS), ce qui dénote une appartenance à un groupe de délinquants, à un gang ou à une autre organisation ou association criminelle (Service correctionnel du Canada, 2016b).
Les mesures liées à la responsabilisation, à la motivation et à l’engagement (RME), qui concernent l’état de préparation au traitement (Mathias et Wormith, 2017), ont également été examinées. Les délinquants impliqués dans des cas de surdose avaient tendance à présenter un niveau de responsabilisation moyen (72 % n=63), mesure utilisée pour évaluer à quel point le délinquant s’attache à régler les comportements problématiques relevés dans son plan correctionnel (Service correctionnel du Canada, 2018). Par rapport à la population carcérale généraleNote de bas de page 11, ils étaient un peu moins susceptibles d’obtenir une note élevée dans la mesure de la responsabilisation (8 % contre 14 %). Sur l’échelle de la motivation, mesure indiquant le désir et la volonté du délinquant de changer (Service correctionnel du Canada, 2018), les délinquants impliqués dans des incidents de surdose avaient tendance à obtenir une note moyenne (75 %, n=66). Par rapport à cette mesure, les délinquants étaient moins susceptibles que la population carcérale générale d’obtenir une note élevée (7 % contre 17 %). Pour ce qui est de l’engagement, on a constaté que plus des trois quarts (77 %, n=68) participaient à leur plan correctionnel, un pourcentage semblable à celui de la population carcérale générale (76 %).
Délinquants impliqués dans des cas de surdose (2017-2018) | Groupe témoin | |
---|---|---|
Niveau de responsabilisation | ||
Élevé | 8 % | 14 % |
Moyen | 72 % | 64 % |
Faible | 19 % | 22 % |
Pas indiqué | 1 % | - |
Niveau de motivation | ||
Élevé | 7 % | 17 % |
Moyen | 75 % | 69 % |
Faible | 17 % | 13 % |
Pas indiqué | 1 % | - |
Participation au plan correctionnel | 77 % | 76 % |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Un pourcentage relativement faible (14 %, n=12) des délinquants sous responsabilité fédérale impliqués dans des incidents de surdose en 2017-2018 présentait des problèmes de réceptivité, c’est à dire des facteurs qui pourraient nuire à leur capacité de profiter des programmes correctionnels (p. ex. obstacles linguistiques, problèmes d’analphabétisation, troubles intellectuels, enjeux personnels/émotionnels; Service correctionnel du Canada, 2018). Pour ce qui est du potentiel de réinsertion socialeNote de bas de page 12, il était faible pour la plupart des délinquants (60 %, n=53) ayant connu des incidents de surdose.
Les renseignements de l’Instrument de définition et d’analyse des facteurs dynamiques révisé (IDAFD-R) ont aussi été examinés pour les délinquants sous garde impliqués dans des incidents de surdose. L’IDAFD-R est utilisé à l’admission pour cerner les besoins criminogènes liés aux sept domaines de risque (emploi et études, relations matrimoniales et familiales, fréquentations, toxicomanie, fonctionnement dans la collectivité, vie personnelle et affective et attitudes) (Service correctionnel du Canada, 2018). Pour ce qui est des facteurs contribuant à leur délinquance, on avait cerné les domaines de la vie personnelle/affective (85 %, n=75), de la toxicomanie (69 %, n=61), des attitudes (83 %, n=73) et des fréquentations (52 %, n=46) pour la plupart des délinquants impliqués dans des cas de surdose.
On a également analysé les renseignements de l’IDAFD-R par rapport au niveau du domaine de besoin indiqué. Pour la cote globale des besoins liés aux facteurs dynamiques, les délinquants obtenaient généralement une note élevée (86 %, n=76). Dans des domaines particuliers, les délinquants présentaient souvent un besoin élevé dans les domaines de la toxicomanie (52 %, n=46), des attitudes (53 %, n=47) et de la vie personnelle/affective (65 %, n=57), un besoin moyen au chapitre des études/de l’emploi (67 %, n=59) et des fréquentations (40 %, n=35), un besoin faible ou aucun besoin pour ce qui est du fonctionnement dans la collectivité (57 %, n= 50) et un besoin faible, aucun besoin ou un atout au chapitre des relations matrimoniales/familiales (56 %, n=49).
Par rapport à la population carcérale généraleNote de bas de page 13, les délinquants impliqués dans des cas de surdose étaient plus susceptibles de présenter un besoin élevé dans cinq des sept domaines de besoins liés aux facteurs dynamiques. En particulier, les délinquants impliqués dans des cas de surdose étaient plus susceptibles de présenter un besoin élevé dans les domaines de la vie personnelle/affective (65 %) et des attitudes (53 %) par rapport à la population générale carcérale (47 % et 37 % respectivement).
Figure 5. Besoins liés aux facteurs dynamiques pour les délinquants impliqués dans des cas de surdose en 2017-2018 et un groupe témoin (Pourcentage de délinquants ayant eu une note élevée dans les domaines de besoins liés aux facteurs dynamiques*)
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier.
*Pour obtenir une description du groupe témoin, veuillez vous reporter à : Stewart et coll. (2017).
Pour mieux comprendre les expériences en établissement des délinquants impliqués dans des incidents de surdose en 2017-2018, on a effectué une analyse des progrès réalisés quant au plan correctionnel et des dossiers des établissements. Dans tous les cas, les délinquants avaient achevé les principaux programmes correctionnels. Pour ce qui est des programmes non correctionnels, 44 % (n=39) des délinquants avaient terminé des programmes d’études, tandis que 84 % (n=74) avaient occupé un emploi en établissement.
Selon les dossiers des cas, les délinquants avaient généralement des antécédents problématiques en établissement. Plus des trois quarts (77 %, n=68) des délinquants ayant connu un incident de surdose avaient des antécédents d’isolement, alors que 67 % (n=59) avaient été impliqués dans plus de cinq incidents en établissement. Pour ce qui est des incidents associés à des substances durant l’incarcération dans un établissement fédéral, 22 % (n=19) des délinquants avaient connu des incidents sous l’effet de substances, et dans 16 % (n=14) des cas, des incidents de surdose interrompus. Parmi les délinquants ayant connu des incidents de surdose involontaire non mortelle, plus du quart (26 %, n=18) avaient obtenu des résultats positifs à une analyse d’urine l’année précédant l’incident.
De multiples accusations d’infractions disciplinaires (médiane=11) figuraient aussi généralement dans le dossier des délinquants, et elles étaient souvent liées à la désobéissance, à des objets interdits ou non autorisés, à la toxicomanie ou à des dommages liés aux biens d’autrui. Parmi les accusations courantes, mentionnons les suivantes : « désobéissance à une règle écrite » (71 %, n=62); « possession d’un objet non autorisé » (68 %, n=60); « possession/trafic d’objets interdits » (57 %, n=50); « désobéissance à un ordre » (47 %, n=41); « omission ou refus de fournir un échantillon d’urine » (41 %, n=36); « bagarres/agressions/menaces » (41 %, n=36); « ingestion de substances intoxicantes » (40 %, n=35); « mise en péril de la sécurité » (30 %, n=26); « manque de respect ou agit de manière outrageante à l’endroit du personnel » (28 %, n=25); et « destruction ou dommage du bien d’autrui » (25 %, n=22).
Conclusion
Selon les conclusions du présent rapport, le nombre d’incidents de surdose liés aux opioïdes chez les délinquants sous responsabilité fédérale a augmenté au cours des six dernières années, parallèlement à la crise des opioïdes plus importante qui sévit au Canada (Belzak et Halverson, 2018). Bien que le changement au cours des deux dernières années ait été relativement faible, le nombre d’incidents de surdose liés aux opioïdes a plus que doublé depuis 2012-2013. Au cours des deux dernières années en particulier, les incidents de surdose associés au fentanyl sont devenus de plus en plus fréquents, et en 2017-2018, le fentanyl était la substance la plus souvent détectée dans les incidents de surdose.
Le profil des délinquants impliqués dans des cas de surdose est resté semblable en 2017-2018 par rapport à celui constaté durant les années précédentes; généralement, les délinquants étaient des hommes, blancs ou Autochtones, classés à sécurité moyenne, et ils avaient commis des infractions violentes désignées. Les problèmes de toxicomanie et de maladie mentale étaient particulièrement élevés parmi ce groupe, tout comme les besoins liés aux facteurs dynamiques, particulièrement associés aux domaines de la vie personnelle/affective et des attitudes. Les délinquants ayant fait des surdoses présentaient aussi des difficultés à s’adapter au milieu carcéral, comme en témoignent les placements en isolement, les incidents en établissement et les accusations d’infractions disciplinaires.
La présente analyse contribue à la base de connaissances du SCC sur les tendances des incidents de surdose ainsi que le profil des délinquants impliqués dans ces incidents. Dans le but de répondre aux besoins en santé des délinquants et de réduire les méfaits associés à la mauvaise consommation de substances, le SCC continue d’entreprendre une diversité d’initiatives, y compris des programmes correctionnels, des services de soutien en santé pour les personnes ayant des troubles de toxicomanie, comme la thérapie par agonistes opioïdes (Cheverie, MacSwain, Farrell MacDonald et Johnson, 2014), et des mesures de réduction des méfaits visant à améliorer la sécurité des délinquants sous nos soins, comme l’accessibilité de la naloxone dans les établissements, le programme de naloxone sur ordonnance à emporter au domicile (Pant et Severn, 2018) et le Programme d’échange de seringues dans les prisons (PESP). Le SCC continue de faire le suivi des incidents de surdose en établissement dans le but de fournir des connaissances actuelles sur les tendances et les thèmes liés à cette question essentielle de santé.
Bibliographie
Belzak, L. et J. Halverson (2018). « La crise des opioïdes au Canada : une perspective nationale », Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada, 38(6).
Cheverie, M., M. MacSwain, S. Farrell MacDonald et S. Johnson (2014). Adaptation au milieu carcéral des participants au Programme de traitement d’entretien à la méthadone, rapport de recherche R-323, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Mathias, K. et J. S. Wormith (2017). Examen de la validité de l’évaluation de la responsabilisation, de la motivation et de l’engagement, Rapport de recherche R-399, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
McKendy, L., S. Biro et L.A. Keown (2019). Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, de 2012-2013 à 2016-2017, rapport de recherche SR-18-02, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Pant, S. et M. Severn (2018). Financement et gestion des programmes de naloxone au Canada (Analyse de l’environnement no 67, en anglais seulement), Ottawa (Ont.) : Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé.
Rzasa L. R. et J. L.Galinkin (2018). « Naloxone dosage for opioid reversal: Current evidence and clinical implications », Therapeutic Advances in Drug Safety, 9(1), 63-88.
Santé Canada. (2017). Mesures du gouvernement du Canada sur les opioïdes : 2016 et 2017, Ottawa (Ont) : Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de la Santé.
Service correctionnel du Canada (2016a). Protocol: Response by Non-Health Services Staff to known or suspected opioid overdose medical emergency, when non nursing staff is accessible, using Narcan nasal spray (Naloxone hydrochloride), Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Service correctionnel du Canada (2016b). Directive du commissaire (DC) no 568-3 : Identification et gestion des groupes menaçant la sécurité, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Service correctionnel du Canada (2018). Directive du commissaire (DC) no 705-6 : Planification correctionnelle et profil criminel, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Stewart, L. A., K. Wardrop, G. Wilton, J. Thompson, D. Derkzen et L. Motiuk (2017). Fiabilité et validité de l’Instrument de définition et d’analyse des facteurs dynamiques, révisé, rapport de recherche R-395, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Annexe A
Type d’incident | Région | Totals | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | ||
Surdose involontaire interrompue | 2 | 10 | 12 | 33 | 13 | 70 (80 %) |
Surdose volontaire interrompue | 2 | 3 | 4 | 3 | 2 | 14 (16 %) |
Décès | - | - | 1 | 3 | - | 4 (5 %) |
Total | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 (100 %) |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Région | Exercice | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
2012-2013 | 2013-2014 | 2014-2015 | 2015-2016 | 2016-2017 | 2017-2018 | ||
Atlantique | 2 | 2 | 6 | 2 | 7 | 4 | 23 (5 %) |
Québec | 5 | 8 | 9 | 5 | 7 | 13 | 47 (11 %) |
Ontario | 10 | 14 | 32 | 25 | 12 | 17 | 110 (26 %) |
Prairies | 8 | 9 | 19 | 20 | 42 | 39 | 137 (33 %) |
Pacifique | 15 | 15 | 9 | 28 | 20 | 15 | 102 (24 %) |
Total | 40 | 48 | 75 | 80 | 88 | 88 | 419 (100 %) |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Type d’incident | Exercice | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
2012-2013 | 2013-2014 | 2014-2015 | 2015-2016 | 2016-2017 | 2017-2018 | ||
Surdose involontaire interrompue | 29 | 69 | 60 | 60 | 69 | 70 | 324 (77 %) |
Surdose volontaire interrompue | 8 | 7 | 9 | 11 | 13 | 14 | 62 (15 %) |
Décès | 3 | 2 | 6 | 8 | 4 | 4 | 27 (6 %) |
Autre | - | 3 | - | 1 | 2 | - | 6 (1 %) |
Total | 40 | 48 | 75 | 80 | 88 | 88 | 419 (100 %) |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Détails | Région | Total | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | ||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 |
Lieu de l’incident | ||||||
Cellule du délinquant | 2 | 8 | 11 | 29 | 12 | 62 (71 %) |
Cellule d’isolement du délinquant | - | 1 | 2 | 5 | - | 8 (9 %) |
Autre | 2 | 4 | 4 | 5 | 2 | 17 (19 %) |
Pas indiqué | - | - | - | - | 1 | 1 (1 %) |
Heure de l’incident | ||||||
De 24 h à 6 h | - | 1 | 1 | 4 | 1 | 7 (8 %) |
De 6 h 1 à 12 h | 2 | 3 | 5 | 10 | 4 | 24 (27 %) |
De 12 h 1 à 18 h | - | 8 | 6 | 10 | 4 | 28 (32 %) |
De 18 h 1 à 23 h 59 | 2 | 1 | 5 | 15 | 5 | 28 (32 %) |
Pas indiqué | - | - | - | - | 1 | 1 (1 %) |
Jour de la semaine | ||||||
Dimanche | - | 3 | 2 | 4 | 1 | 10 (11 %) |
Lundi | 1 | - | 1 | 9 | 2 | 13 (15 %) |
Mardi | 1 | 2 | 3 | 5 | 1 | 12 (14 %) |
Mercredi | 1 | 2 | 2 | 4 | 2 | 11 (13 %) |
Jeudi | - | - | 3 | 3 | 1 | 7 (8 %) |
Vendredi | - | 4 | 2 | 5 | 7 | 18 (21 %) |
Samedi | 1 | 2 | 4 | 9 | 1 | 17 (19 %) |
Mois | ||||||
Déc.-fév. | - | - | 8 | 13 | 3 | 24 (27 %) |
Mars-mai | 1 | 3 | 2 | 9 | 3 | 18 (21 %) |
Juin-août | 3 | 6 | 3 | 13 | 5 | 30 (34 %) |
Sept.-nov. | - | 4 | 4 | 4 | 4 | 16 (18 %) |
Substance en cause (cochez tous les énoncés pertinents)a | ||||||
Opioïdeb | 1 | 10 | 10 | 25 | 8 | 54 (61 %) |
Fentanyl | - | 8 | 6 | 23 | 5 | 42 (48 %) |
Héroïne | - | 2 | 6 | 2 | 1 | 11 (13 %) |
Méthadone/suboxone | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 8 (9 %) |
Stimulant | 1 | 1 | 1 | 9 | 3 | 15 (17 %) |
Médicament d’ordonnance | 3 | 3 | 6 | 9 | 5 | 26 (30 %) |
Cannabis | - | 5 | 3 | 6 | 3 | 17 (19 %) |
Incertain | 1 | 1 | - | 2 | 1 | 5 (6 %) |
Substances saisies | 1 | - | 5 | 20 | 7 | 33 (38 %) |
Accessoires facilitant la consommation de drogues saisis | - | 1 | 7 | 22 | 8 | 38 (43 %) |
Événements à la suite de l’incident | ||||||
Délinquant transféré | 2 | 4 | 7 | 8 | 4 | 25 (28 %) |
Changement du niveau de sécurité du délinquant | - | 1 | 5 | 6 | 4 | 16 (18 %) |
Accusation du délinquant en établissement | 1 | 9 | 4 | 20 | 6 | 40 (46 %) |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Détails | Exercice | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
2012-2013 | 2013-2014 | 2014-2015 | 2015-2016 | 2016-2017 | 2017-2018 | ||
Nombre | 40 | 48 | 75 | 80 | 88 | 88 | 419 |
Heure de l’incident | |||||||
De 24 h à 6 h | 2 | 2 | 6 | 10 | 3 | 7 | 30 (7 %) |
De 6 h 1 à 12 h | 15 | 17 | 16 | 18 | 27 | 24 | 117 (28 %) |
De 12 h 1 à 18 h | 13 | 11 | 24 | 32 | 31 | 28 | 139 (33 %) |
De 18 h 1 à 23 h 59 | 10 | 18 | 29 | 20 | 27 | 28 | 132 (32 %) |
Pas indiqué | - | - | - | - | - | 1 | 1 (<1 %) |
Jour de la semaine | |||||||
Dimanche | 6 | 6 | 10 | 10 | 11 | 10 | 53 (13 %) |
Lundi | 5 | 4 | 9 | 10 | 14 | 13 | 55 (13 %) |
Mardi | 2 | 9 | 6 | 12 | 5 | 12 | 46 (11 %) |
Mercredi | 7 | 8 | 10 | 16 | 12 | 11 | 64 (15 %) |
Jeudi | 7 | 11 | 15 | 11 | 23 | 7 | 74 (18 %) |
Vendredi | 8 | 5 | 14 | 11 | 12 | 18 | 68 (16 %) |
Samedi | 5 | 5 | 11 | 10 | 11 | 17 | 59 (14 %) |
Substance en cause (cochez tous les énoncés pertinents)a | |||||||
Opioïdeb | 19 | 25 | 39 | 39 | 50 | 51 | 226 (54 %) |
Fentanyl | 1 | 3 | 4 | 12 | 23 | 42 | 85 (20 %) |
Héroïne | 10 | 12 | - | 15 | 11 | 11 | 59 (14 %) |
Méthadone/suboxone | 5 | 9 | - | 10 | 12 | 8 | 44 (11 %) |
Stimulant | 4 | 8 | 5 | 9 | 10 | 15 | 51 (12 %) |
Médicament d’ordonnance | 20 | 17 | 31 | 34 | 27 | 26 | 155 (37 %) |
Cannabis | 2 | 4 | 6 | 6 | 5 | 17 | 40 (10 %) |
Incertain | 2 | 3 | 6 | 10 | 13 | 5 | 39 (9 %) |
Substances saisies | 7 | 14 | 16 | 16 | 38 | 33 | 124 (30 %) |
Accessoires facilitant la consommation de drogues saisis | 11 | 6 | 14 | 10 | 27 | 38 | 106 (25 %) |
Événements à la suite de l’incident | |||||||
Délinquant transféré | 12 | 16 | 21 | 16 | 22 | 25 | 112 (27 %) |
Changement du niveau de sécurité du délinquant | 5 | 7 | 6 | 9 | 12 | 16 | 55 (13 %) |
Accusation du délinquant en établissement | 10 | 16 | 18 | 26 | 36 | 40 | 146 (35 %) |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Détails | Exercice | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
2012-2013 | 2013-2014 | 2014-2015 | 2015-2016 | 2016-2017 | 2017-2018 | ||
Nombre | 40 | 48 | 75 | 80 | 88 | 88 | 419 |
Intervention médicale | |||||||
RCP effectuée | 6 | 5 | 13 | 15 | 17 | 16 | 72 (17 %) |
Recours à un DEA | 4 | 4 | 9 | 12 | 11 | 12 | 52 (12 %) |
Administration de la naloxone | 18 | 25 | 2 | 23 | 49 | 57 | 200 (48 %) |
Ambulance appelée | 34 | 40 | 63 | 72 | 74 | 78 | 361 (86 %) |
Soins médicaux à l’interne | 26 | 28 | 49 | 52 | 45 | 52 | 252 (60 %) |
Soins médicaux à l’extérieur | 35 | 43 | 72 | 74 | 75 | 81 | 380 (91 %) |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Caractéristique | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
Âge | |||||||
De 18 à 24 ans | - | 2 | 3 | 3 | 2 | 10 (11 %) | |
De 25 à 34 ans | 2 | 3 | 6 | 18 | 5 | 34 (39 %) | |
De 35 à 44 ans | 1 | 4 | 2 | 14 | 7 | 28 (32 %) | |
De 45 à 54 ans | - | 3 | 3 | 4 | - | 10 (11 %) | |
55 ans et plus | 1 | 1 | 3 | - | 1 | 6 (7 %) | |
Groupe ethnique | |||||||
Blancs | 4 | 11 | 11 | 22 | 5 | 53 (60 %) | |
Autochtones | - | 2 | 2 | 16 | 8 | 28 (32 %) | |
Autre | - | - | 4 | 1 | 2 | 7 (8 %) | |
État matrimonial | |||||||
Célibataire | 1 | 6 | 9 | 24 | 9 | 49 (56 %) | |
En couple | 3 | 7 | 5 | 13 | 6 | 34 (39 %) | |
Pas indiqué | - | - | 3 | 2 | - | 5 (6 %) | |
Niveau de scolarité | |||||||
Sans diplôme d’études secondaires | 2 | 9 | 8 | 27 | 10 | 56 (64 %) | |
Études secondaires | 1 | 1 | 7 | 11 | 5 | 25 (28 %) | |
Études postsecondaires | 1 | 2 | 2 | 1 | - | 6 (7 %) | |
Aucune indication | - | 1 | - | - | - | 1 (1 %) | |
Niveau de sécurité | |||||||
Minimale | - | - | 3 | 1 | 1 | 5 (6 %) | |
Moyenne | 2 | 3 | 13 | 34 | 11 | 63 (72 %) | |
Maximale | 2 | 10 | 1 | 3 | 3 | 19 (22 %) | |
À déterminer | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Information sur la peine | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
Première peine de ressort fédéral? | 1 | 6 | 8 | 21 | 9 | 45 (51 %) | |
Durée de la peine | |||||||
2 ans - moins de 4 ans | 1 | 3 | 6 | 24 | 7 | 41 (47 %) | |
4 ans - moins de 6 ans | 3 | 2 | 5 | 3 | 1 | 14 (16 %) | |
6 ans - moins de 10 ans | - | 3 | - | 8 | 5 | 16 (18 %) | |
Plus de 10 ans | - | 3 | 2 | 1 | 2 | 8 (9 %) | |
Indéterminée | - | 2 | 4 | 3 | - | 9 (10 %) | |
Principale infraction à l’origine de la peine | |||||||
Liée à un homicide | - | 4 | 5 | 5 | 5 | 19 (22 %) | |
Sexuelle | - | - | 1 | 3 | - | 4 (5 %) | |
Voies de fait | - | 3 | 3 | 6 | 1 | 13 (15 %) | |
Vol qualifié | 1 | 2 | 4 | 8 | 3 | 18 (21 %) | |
Autre infraction avec violence | 1 | - | 2 | 7 | 3 | 13 (15 %) | |
Contre les biens | - | 3 | 1 | 3 | - | 7 (8 %) | |
Liée aux drogues | 1 | - | 1 | 4 | 1 | 7 (8 %) | |
Autre infraction sans violence | 1 | 1 | - | 3 | 2 | 7 (8 %) | |
Infractions actuelles - toutes | |||||||
Liée à un homicide | - | 4 | 5 | 6 | 4 | 19 (22 %) | |
Sexuelle | - | 1 | 2 | 3 | 1 | 7 (8 %) | |
Voies de fait | - | 7 | 5 | 14 | 6 | 32 (36 %) | |
Vol qualifié | 2 | 5 | 5 | 9 | 4 | 25 (28 %) | |
Autre infraction avec violence | 2 | 6 | 6 | 20 | 7 | 41 (47 %) | |
Contre les biens | 3 | 10 | 4 | 14 | 5 | 36 (41 %) | |
Liée aux drogues | 2 | 6 | 1 | 10 | 4 | 23 (26 %) | |
Autre infraction sans violence | 4 | 11 | 6 | 22 | 7 | 50 (57 %) | |
Durée de la peine purgée | |||||||
Moins de 1 an | 2 | 2 | 2 | 7 | 4 | 17 (19 %) | |
De 1 an à 4 ans | 2 | 4 | 9 | 25 | 6 | 46 (52 %) | |
Plus de 4 ans | - | 7 | 6 | 7 | 5 | 25 (28 %) | |
Période s’étant écoulée entre l’admission la plus récente et l’incident | |||||||
Moins de 1 an | 2 | 4 | 4 | 14 | 6 | 30 (34 %) | |
De 1 an à 4 ans | 2 | 5 | 9 | 19 | 7 | 42 (48 %) | |
Plus de 4 ans | - | 4 | 4 | 6 | 2 | 16 (18 %) | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Facteur | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
Au moins un trouble mental connu | 3 | 10 | 8 | 32 | 12 | 65 (74 %) | |
Troubles mentaux connus | |||||||
Troubles de l’humeur | 1 | 5 | 8 | 14 | 6 | 34 (51 %) | |
Troubles psychotiques | - | - | - | 6 | 2 | 8 (12 %) | |
Troubles de l’anxiété | 1 | 4 | 6 | 17 | 4 | 32 (48 %) | |
Troubles de la personnalité | 1 | 4 | 4 | 13 | 6 | 29 (43 %) | |
Troubles neurocognitifs/ neurodéveloppementaux | 1 | 4 | 4 | 13 | 6 | 28 (42 %) | |
Antécédents de comportement d’automutilation ou suicidaire | 3 | 5 | 8 | 15 | 7 | 38 (43 %) | |
Antécédents de toxicomanie | 3 | 12 | 16 | 38 | 15 | 84 (96 %) | |
Opiacés | 2 | 6 | 8 | 19 | 8 | 43 (51 %) | |
Stimulants | 1 | 8 | 8 | 36 | 12 | 65 (77 %) | |
Cannabis | 1 | 7 | 9 | 30 | 10 | 57 (68 %) | |
Hallucinogènes | - | 4 | - | 10 | 5 | 19 (23 %) | |
Dépresseurs/tranquillisants | - | 2 | 1 | 3 | 3 | 9 (11 %) | |
Lien entre l’usage de substances et la délinquance | 3 | 12 | 12 | 28 | 13 | 68 (77 %) | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Facteur criminel | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
Appartenance à un groupe menaçant la sécurité (GMS) | - | 1 | 1 | 19 | 5 | 26 (30 %) | |
Dossier en tant que jeune contrevenant | 1 | 8 | 12 | 29 | 9 | 59 (67 %) | |
Casier judiciaire en tant qu’adulte | 4 | 13 | 13 | 38 | 13 | 81 (92 %) | |
Infractions précédentes (cochez tous les énoncés pertinents) | |||||||
Contre les biens | 2 | 11 | 11 | 33 | 11 | 68 (77 %) | |
Liée à un homicide | - | 1 | 1 | 1 | - | 3 (3 %) | |
Voies de fait | 2 | 8 | 10 | 29 | 7 | 56 (64 %) | |
Sexuelles | - | 1 | 3 | 4 | 4 | 12 (14 %) | |
Vol qualifié | 1 | 3 | 10 | 12 | 5 | 31 (35 %) | |
Liées aux drogues | 1 | 7 | 10 | 23 | 7 | 48 (55 %) | |
Autre infraction sans violence | 4 | 8 | 12 | 39 | 12 | 75 (85 %) | |
Autre infraction avec violence | 2 | 9 | 7 | 23 | 6 | 47 (53 %) | |
Aucune | - | - | 2 | - | 2 | 4 (5 %) | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Facteur | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
Analyse des facteurs statiques | |||||||
Cote élevée | 1 | 11 | 13 | 24 | 10 | 59 (67 %) | |
Cote moyenne | 3 | 2 | 4 | 13 | 4 | 26 (30 %) | |
Cote faible | - | - | - | 1 | 1 | 2 (2 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Niveau de responsabilisation | |||||||
Élevé | - | - | 3 | 4 | - | 7 (8 %) | |
Moyen | 3 | 8 | 13 | 28 | 11 | 63 (72 %) | |
Faible | 1 | 5 | 1 | 6 | 4 | 17 (19 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Niveau de motivation | |||||||
Élevé | - | - | 3 | 2 | 1 | 6 (7 %) | |
Moyen | 2 | 7 | 12 | 33 | 12 | 66 (75 %) | |
Faible | 2 | 6 | 2 | 3 | 2 | 15 (17 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Réceptivité | |||||||
Oui | 1 | - | 2 | 6 | 3 | 12 (14 %) | |
Non | 3 | 13 | 15 | 32 | 12 | 75 (85 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Participation | |||||||
Oui | 2 | 6 | 14 | 32 | 14 | 68 (77 %) | |
Non | 2 | 7 | 3 | 9 | 1 | 19 (22 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Potentiel de réinsertion sociale | |||||||
Élevé | - | - | - | 3 | - | 3 (3 %) | |
Moyen | 3 | 1 | 7 | 14 | 6 | 31 (35 %) | |
Faible | 1 | 12 | 10 | 21 | 9 | 53 (60 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Facteur | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
Cotation globale des facteurs dynamiques | |||||||
Élevée | 3 | 13 | 13 | 33 | 14 | 76 (86 %) | |
Moyenne | 1 | - | 4 | 5 | 1 | 11 (13 %) | |
Faible | - | - | - | - | - | - | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Études/emploi | |||||||
Élevé | - | 1 | 1 | 2 | 2 | 6 (7 %) | |
Moyen | 3 | 8 | 11 | 25 | 12 | 59 (67 %) | |
Faible/non/atout | 1 | 4 | 5 | 11 | 1 | 22 (25 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Vie personnelle/affective | |||||||
Élevé | 2 | 12 | 7 | 24 | 10 | 57 (65 %) | |
Moyen | 2 | - | 7 | 14 | 5 | 28 (32 %) | |
Faible/non | - | 1 | 1 | - | - | 2 (2 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Toxicomanie | |||||||
Élevé | 2 | 8 | 4 | 21 | 11 | 46 (52 %) | |
Moyen | 1 | 4 | 7 | 8 | 3 | 23 (26 %) | |
Faible/non | 1 | 1 | 6 | 9 | 1 | 18 (21 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Relations matrimoniales/familiales | |||||||
Élevé | 1 | 3 | - | 4 | 3 | 11 (13 %) | |
Moyen | 1 | 3 | 4 | 14 | 5 | 27 (31 %) | |
Faible/non/atout | 2 | 7 | 13 | 20 | 7 | 49 (56 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Attitudes | |||||||
Élevé | 2 | 8 | 9 | 18 | 10 | 47 (53 %) | |
Moyen | 2 | 5 | 5 | 15 | 3 | 30 (34 %) | |
Faible/non/atout | - | - | 3 | 5 | 2 | 10 (11 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Fréquentations | |||||||
Élevé | 2 | 4 | 4 | 14 | 7 | 31 (35 %) | |
Moyen | - | 4 | 8 | 16 | 7 | 35 (40 %) | |
Faible/non/atout | 2 | 5 | 5 | 8 | 1 | 21 (24 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Fonctionnement dans la collectivité | |||||||
Élevé | - | 1 | 4 | 4 | 6 | 15 (17 %) | |
Moyen | 1 | 1 | 5 | 11 | 4 | 22 (25 %) | |
Faible/non/atout | 3 | 11 | 8 | 23 | 5 | 50 (57 %) | |
Pas indiqué | - | - | - | 1 | - | 1 (1 %) | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Facteur | Région | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Atlantique | Québec | Ontario | Prairies | Pacifique | |||
Nombre | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 | |
A suivi les programmes de base | 4 | 13 | 17 | 39 | 15 | 88 (100%) | |
A suivi des programmes d’études | 1 | 7 | 4 | 20 | 7 | 39 (44%) | |
A déjà eu un travail en établissement | 2 | 11 | 13 | 34 | 14 | 74 (84%) | |
Antécédents d’isolement | 2 | 13 | 14 | 27 | 12 | 68 (77%) | |
Résultat positif à une analyse d’urine l’année précédente | 1 | 4 | 3 | 10 | 1 | 19 (22%) | |
Refus de fournir un échantillon d’urine l’année précédente | - | 1 | - | 5 | 2 | 8 (9%) | |
Implication dans des incidents en établissement (n’importe quel rôle) | |||||||
Bagarres/agressions | 3 | 10 | 11 | 30 | 13 | 67 (76%) | |
Problèmes disciplinaires | 1 | 8 | 11 | 17 | 13 | 50 (58%) | |
Objets interdits/non autorisés | 3 | 11 | 14 | 35 | 13 | 76 (86%) | |
Accusations d’infractions disciplinaires | |||||||
Troubler la paix | - | 3 | 2 | 3 | 2 | 10 (11%) | |
Mettre en péril la sécurité | 1 | 6 | 4 | 8 | 7 | 26 (30%) | |
Détruire ou endommager les biens d’autrui | - | 7 | 5 | 6 | 4 | 22 (25%) | |
Désobéir à un ordre | 2 | 10 | 9 | 13 | 7 | 41 (47%) | |
Désobéir à une règle écrite | 2 | 11 | 12 | 23 | 14 | 62 (71%) | |
Agir de manière irrespectueuse ou provoquer de la violence à l’endroit du personnel | 1 | 8 | 3 | 6 | 4 | 22 (25%) | |
Agir de manière irrespectueuse ou outrageante à l’endroit du personnel | 1 | 8 | 5 | 8 | 3 | 25 (28%) | |
Omettre ou refuser de fournir un échantillon d’urine | 1 | 8 | 4 | 17 | 6 | 36 (41%) | |
Se battre/agresser/menacer | 1 | 9 | 7 | 12 | 7 | 36 (41%) | |
Posséder des objets interdits | 2 | 11 | 12 | 25 | 10 | 60 (68%) | |
Posséder/marchander des objets interdits | 1 | 10 | 8 | 23 | 8 | 50 (57%) | |
Zone prohibée | - | 6 | 3 | 1 | 2 | 12 (14%) | |
Refuser de travailler/quitter son travail | - | 4 | 1 | 4 | 1 | 10 (11%) | |
Ingérer des substances intoxicantes | 1 | 9 | 7 | 13 | 5 | 35 (40%) | |
Accusations d’infractions disciplinaires | |||||||
Moyenne | 14.5 | 56.6 | 23.5 | 10.9 | 22.3 | 22.1 | |
Médiane | 2.5 | 53.0 | 10.0 | 7.0 | 9.0 | 11.0 | |
Remarque : Les résultats étaient exacts au 1er mars 2019. Des enquêtes ou examens subséquents pourraient les modifier. |
Annexe B - Résumé d’une page
Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, en 2017-2018 - Tendances
Faits saillants de la recherche : Les incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale ont augmenté au cours des six dernières années; la plupart mettent en cause des opioïdes et ne sont pas mortels.
Pourquoi nous avons mené cette étude
À la lumière de la crise des opioïdes qui sévit au Canada (Santé Canada, 2017), il est important de comprendre les tendances des incidents liés aux surdoses chez les délinquants sous responsabilité fédérale. S’inscrivant dans une analyse sur cinq ans des incidents de surdose (McKendy, Biro et Keown, 2019), l’étude actuelle a examiné tous les incidents de surdose qui se sont produits dans un établissement fédéral durant l’exercice 2017-2018.
Ce que nous avons fait
Nous avons procédé à l’extraction des données de la base de données sur les délinquants du SCC, le Système de gestion des délinquant(e)s (SGD), afin de cibler tous les incidents de surdose possibles. Une surdose non mortelle a été définie comme un incident où la consommation de drogues nécessite une intervention médicale assurant la survie (p. ex. administration de naloxone ou réanimation cardiopulmonaire). Les incidents de surdose mortelle étaient définis comme tels lorsqu’un rapport médical l’indiquait comme cause officielle du décès.
Des données ont été recueillies sur chacun des délinquants en cause dans un incident à partir de l’information contenue dans le SGD. Parmi les sous-types d’incidents de surdose, on compte les cas de surdose involontaire non mortelle (aucun indicateur d’intention suicidaire n’était présent), les cas de surdose volontaire non mortelle (un indicateur clair d’intention suicidaire était présent) et les incidents mortels.
Ce que nous avons constaté
Durant l’exercice 2017-2018, 88 incidents de surdose ont été ciblés aux fins d’analyse. Ce chiffre est le même qu’au cours de l’exercice précédent, bien qu’il représente plus du double de celui de 2012-2013 (40). Comme les années précédentes, les incidents de surdose étaient généralement non mortels et involontaires (80 %, n = 70), et leur fréquence était disproportionnée dans la région des Prairies (44 %, n = 39).
Les opioïdes ont été la substance la plus souvent détectée dans les incidents de surdose et celle dont la consommation a été le plus souvent soupçonnée ou confirmée, seule ou combinée à d’autres, soit dans 61 % (n=54) des cas, y compris tous les quatre incidents mortels. La consommation de fentanyl était soupçonnée ou confirmée dans 48 % des incidents totaux, et elle était particulièrement courante dans la région des Prairies, ayant été relevée dans 59 % (n = 23) des cas. Parmi d’autres catégories de substances en cause dans les incidents de surdose, on compte les médicaments d’ordonnance (p. ex. antidépresseurs, anticonvulsifs et médicaments contre les maladies cardiovasculaires; 30 % n = 26), les stimulants (p. ex. cocaïne, amphétamines, méthamphétamines, ecstasy; 17 %, n = 15) et le cannabis (p. ex. THC synthétique; 19 %, n = 17).
À la suite des incidents de surdose, on a constaté une augmentation de la consommation de naloxone, une substance administrée dans le cadre d’une intervention de réduction des méfaits utilisée pour prévenir les décès par surdose d’opioïdes. La naloxone a été utilisée dans 45 % (n = 18) des cas en 2012-2013, par rapport à 65 % des cas (n = 57) en 2017-2018. On estime que cette augmentation est associée à la disponibilité accrue de la naloxone au sein des établissements fédéraux, causée par les changements stratégiques de 2016 qui ont permis l’utilisation par les agents correctionnels de la version nasale de la naloxone (NarcanMC).
Ce que cela signifie
Les conclusions révèlent que la crise des opioïdes qui sévit dans la collectivité continue de se refléter dans les établissements fédéraux. Le SCC continue d’entreprendre diverses mesures visant à prévenir les incidents de surdose en établissement, à réduire les méfaits associés à la toxicomanie et à traiter les troubles de la toxicomanie chez les délinquants sous responsabilité fédérale (voir : McKendy, Biro et Keown, 2019).
Bibliographie
McKendy, L., S. Biro et L.A. Keown (2019). Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, de 2012-2013 à 2016-2017, rapport de recherche SR-18-02, Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.
Santé Canada. (2017). Mesures du gouvernement du Canada sur les opioïdes : 2016 et 2017, Ottawa (Ontario) : Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de la Santé
Pour de plus amples renseignements
McKendy, L., S. Biro, L.A. Keown, M. Miron et S. Baglole (2019). Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale : 2017-2018 (rapport spécial SR-19-02). Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.
Vous pouvez également visiter la section Publications de recherche pour obtenir la liste complète des rapports et des résumés d’une page.
Annexe C - résumé d’une page
Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale en 2017-2018 - Profil
Faits saillants de la recherche : Les délinquants sous responsabilité fédérale impliqués dans des incidents de surdose présentent généralement un niveau élevé de besoins liés aux facteurs dynamiques, des antécédents de toxicomanie et des troubles de santé mentale.
Pourquoi nous avons mené cette étude
Compte tenu de l’augmentation documentée des cas de surdose liés aux drogues dans les établissements fédéraux (McKendy, Biro et Keown, 2019), il est important de comprendre le profil des délinquants sous responsabilité fédérale impliqués dans des incidents de surdose afin de concevoir des interventions correctionnelles et des protocoles de sécurité appropriés.
Ce que nous avons fait
Nous avons procédé à l’extraction des données de la base de données sur les délinquants du SCC, le Système de gestion des délinquant(e)s (SGD), afin de cibler les incidents de surdose. Des données ont été recueillies sur chacun des délinquants en cause dans un incident à partir de l’information contenue dans le SGD. Au total, 88 incidents de surdose ont été ciblés à des fins d’inclusion.
Ce que nous avons constaté
Les délinquants sous responsabilité fédérale impliqués dans des incidents de surdose en 2017-2018 étaient principalement des hommes (92 %), classés à niveau de sécurité moyenne (72 %), blancs (60 %) ou Autochtones (32 %), souvent dans la vingtaine et la trentaine (76 %). Ils purgeaient souvent une peine pour des infractions violentes, y compris des homicides (22 %) et des vols qualifiés (21 %). Au moment de l’incident, les délinquants avaient purgé en moyenne 4,7 ans de leur peine (médiane=1,8).
Près des trois quarts (74 %) des délinquants impliqués dans un incident de surdose présentaient au moins un problème de santé mentale, et les affections courantes comprenaient les troubles de l’humeur (51 %), les troubles de l’anxiété (48 %), les troubles de la personnalité (43 %) et les troubles neurocognitifs/neurodéveloppementaux (42 %). Dans 43 % des cas, le délinquant avait des antécédents documentés de comportement suicidaire/d’automutilation. Des antécédents de toxicomanie étaient également prévalents, et 96 % des délinquants avaient eu des problèmes d’alcool ou de drogue précédents. Dans plus des trois quarts (77 %) des cas, il y avait un lien entre la toxicomanie du délinquant et ses infractions criminelles.
Pour ce qui est des besoins liés aux facteurs dynamiques, ceux-ci étaient généralement élevés (86 %) chez les délinquants impliqués dans des incidents de surdose. Par rapport à la population carcérale générale, les délinquants impliqués dans des incidents de surdose étaient plus susceptibles d’obtenir une cote élevée dans cinq des sept domaines de besoins liés aux facteurs dynamiques (voir Stewart et coll., 2017 pour obtenir une description du groupe témoin). Plus particulièrement, les délinquants impliqués dans des incidents de surdose étaient plus susceptibles de présenter des besoins élevés dans les domaines de la vie personnelle/affective (65 % contre 47 %) et les attitudes (53 % contre 37 %).
Les délinquants impliqués dans des incidents de surdose avaient aussi tendance à présenter des antécédents problématiques en établissement. Par exemple, plus des trois quarts (77 %) avaient des antécédents d’isolement, tandis que 22 % avaient des incidents liés à la toxicomanie. De multiples accusations d’infractions disciplinaires (médiane=11) figuraient aussi généralement dans le dossier des délinquants. Les accusations étaient souvent liées à la désobéissance, à la possession d’objets interdits/non autorisés, à la toxicomanie et à des dommages contre le bien d’autrui.
Ce que cela signifie
Les conclusions donnent à penser que les délinquants impliqués dans des incidents de surdose font partie d’un groupe présentant des besoins élevés; la toxicomanie et la maladie mentale sont des sujets de préoccupation particuliers. De plus, les délinquants impliqués dans des incidents de surdose présentent également des difficultés à s’adapter au milieu carcéral, comme en témoignent les placements en isolement, les incidents en établissement et les accusations d’infractions disciplinaires.
Le SCC continue d’entreprendre diverses mesures pour réduire les risques associés à la consommation de drogues et fournir des services de santé aux délinquants sous responsabilité fédérale qui présentent des problèmes de toxicomanie (voir : McKendy, Biro et Keown, 2019). La présente étude contribue à de tels efforts en rehaussant les connaissances actuelles sur le profil des délinquants impliqués dans des incidents de surdose.
Bibliographie
McKendy, L., S. Biro et L.A. Keown (2019). Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale, de 2012-2013 à 2016-2017, rapport de recherche SR-18-02, Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.
Stewart, L. A., K. Wardrop, G. Wilton, J. Thompson, D. Derkzen et L. Motiuk (2017). Fiabilité et validité de l’Instrument de définition et d’analyse des facteurs dynamiques, révisé, rapport de recherche R-395, Ottawa (Ont.) : Service correctionnel du Canada.
Pour de plus amples renseignements
McKendy, L., S. Biro, L.A. Keown, M. Miron et S. Baglole (2019). Incidents de surdose chez les délinquants sous responsabilité fédérale : 2017-2018 (rapport spécial SR-19-02). Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.
Vous pouvez également visiter la section Publications de recherche pour obtenir la liste complète des rapports et des résumés d’une page.
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