Approches adoptées pour surveiller les délinquantes dans la collectivité

Publication

  • No RS 14-09
  • Février 2014

Mots clés

Surveillance dans la collectivité, libération conditionnelle, délinquantes sous responsabilité fédérale, stratégies de surveillance

Ce que cela signifie

Les résultats actuels fournissent un aperçu des approches qui sont le plus souvent adoptées, selon les agents de libération conditionnelle dans la collectivité (ALCC), à l’égard des délinquantes sous surveillance dans la collectivité. La plupart de ces approches font appel aux ressources du Service correctionnel du Canada (SCC), plutôt qu’aux ressources communautaires disponibles à l’extérieur du SCC. Bien que des recherches supplémentaires s’imposent, le fait de promouvoir et de faciliter les approches les plus efficaces possible en matière de surveillance peut aider à accroître le nombre de délinquantes dont la réinsertion sociale est réussie.

Ce que nous avons constaté

Un grand nombre d’agents de libération conditionnelle (ALC) ont affirmé qu’ils assurent la surveillance des délinquantes dans la collectivité d’abord et surtout par la fréquence des contacts (91 %; voir le tableau)Note de bas de page 1. Les services de psychologues, l’approche en équipe pour la surveillance, les maisons de transition exploitées par des partenaires communautaires et les centres d’emploi dans la collectivité font partie des autres approches et ressources couramment utilisées pour assurer la surveillance. Les approches les moins souvent adoptées sont l’utilisation de foyers, les placements dans une maison privée, le recours aux services de membres d’un comité consultatif de citoyens et les centres correctionnels communautaires (CCC) exploités par le SCCNote de bas de page 2.

Contexte

Dans la version révisée de la Stratégie communautaire nationale pour les délinquantes (2010), on souligne que la surveillance dans la collectivité favorise la réussite de la réinsertion sociale des délinquantes. De nombreuses approches et ressources, qui peuvent être imposées comme condition par la Commission des libérations conditionnelles du Canada ou choisies par un ALC, peuvent être utilisées pour assurer la surveillance dans la collectivité. Cependant, jusqu’à maintenant, peu de projets de recherche ont porté sur la fréquence d’utilisation de ces approches. Déterminer quelles approches sont le plus couramment utilisées en matière de surveillance peut aider à améliorer la pratique et favoriser la réussite de la réinsertion sociale.

Ce que nous avons fait

Dans le cadre d’un projet de plus grande envergure visant à examiner les besoins des délinquantes sous surveillance dans la collectivité, 45 ALCC ont répondu à un sondage en ligne concernant environ la moitié du nombre total de délinquantes sous surveillance dans la collectivité (n = 264). Les ALCC ont répondu au sondage entre le 14 janvier et le 5 février 2013.

Approches adoptées pour surveiller les délinquantes
Approche Fréquence (%)
Jamais À l’occasion Souvent/ toujours
Fréquence des contacts 2 7 91
Psychologues 16 20 64
Approche en équipe pour la surveillance des libérées conditionnelles 21 19 60
Maisons de transition (centres résidentiels communautaires) 23 18 59
Centres d'emploi dans la collectivité 16 34 50
Participation accrue de la famille 19 36 45
Obligation de se présenter devant la police 28 28 44
Communications régulières avec l'agent de liaison avec les services correctionnels communautaires 37 30 33
Heures de rentrée 30 42 28
Travailleur de soutien dans la collectivité 36 45 19
Soutien spirituel 23 58 19
Centre de traitement 41 43 16
Bénévoles 44 42 14

Pour de plus amples de renseignements

Vous pouvez joindre la Direction de la recherche par courriel ou par téléphone au 613-995-3975.

Vous pouvez également visiter le site internet pour une liste complète des publications de recherche.

Préparé par : Michael-Anthony Lutfy et Jennie Thompson

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

La fréquence des contacts fait référence au nombre de contacts requis par mois entre l’ALC et la délinquante. Elle est établie en fonction du niveau de risque évalué chez cette dernière. Dans les cas où la fréquence des contacts n’était pas le moyen de surveillance utilisé, les ALC n’ont pas été invités à préciser s’ils communiquaient avec les délinquantes plus souvent ou à une fréquence moindre

Retour à la référence de la note de bas de page 1

Note de bas de page 2

Il convient de mentionner qu’il n’y a qu’un seul CCC pour femmes au Canada.

Retour à la référence de la note de bas de page 2

Détails de la page

Date de modification :