Antécédents sociaux des délinquantes autochtones
Publication
- No ERR 14-7
- Mai 2014
Résultats de recherche émergents - PDF
Mots clés
ancêtres autochtones, délinquantes, antécédents sociaux autochtones
Ce que cela signifie
Les précédentes études montrent que plusieurs femmes autochtones ont vécu des épreuves importantes avant d'être admises dans un établissement fédéral. Conformément à la jurisprudence et aux politiques du Service correctionnel du Canada (SCC), les antécédents sociaux des délinquants autochtones devraient être déterminés et pris en compte lors du processus décisionnel correctionnel. Bien qu'un écart important ait été observé dans le nombre et la nature des antécédents sociaux autochtones consignés dans les dossiers des femmes, cette situation devrait s'améliorer, le SCC ayant récemment formé tous les agents de libération conditionnelle fédéraux à la lumière de cette information. Le but de la formation est d'accroître la conformité des renseignements pris en compte aux fins d'intervention et de décision.
Ce que nous avons constaté jusqu'à maintenant
Un écart important a été observé dans le nombre et la nature des antécédents sociaux autochtones consignés dans les dossiers des femmes. En outre, près de la moitié des femmes ont rapporté qu'un membre de leur famille avait fréquenté un pensionnat indien ou qu'elle en avait fréquenté un (voir le Tableau). Près de la moitié, des femmes ont aussi indiqué avoir vécu sur une réserve pendant au moins une partie de leur enfance, mais une proportion semblable a aussi rapporté avoir subi un retrait du foyer familial (p. ex., adoption, placement en famille d'accueil). Dans presque la totalité des dossiers des femmes, il y avait présence d'expériences traumatisantes passées et de problèmes de toxicomanie.
Lorsque l'ascendance des Premières Nations et des Métis a été comparée,Note de bas de page 1 un plus grand nombre de femmes des Premières Nations ont dit avoir vécu l'expérience des pensionnats indiens. Les caractéristiques de la consommation différaient aussi selon les ancêtres, les femmes des Premières Nations rapportant plus souvent des problèmes de consommation d'alcool et les femmes métisses, des problèmes de consommation de drogues.
Pourquoi nous effectuons cette étude
La surreprésentation des délinquants autochtones au sein du système de justice pénale a fait l'objet d'une attention considérable. Mais, la plupart des études effectuées à ce jour ont porté sur les hommes autochtones et peu d'études ont porté sur les femmes. Une meilleure compréhension de ce groupe est essentielle pour éclairer l'élaboration de politiques et intervenir de façon efficace auprès des femmes autochtones.
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