Accès des délinquantes aux Programmes communautaires de maintien des acquis

Publication

  • No RS 14-07
  • Janvier 2014

Mots clés

Surveillance dans la collectivité, libération conditionnelle, délinquantes sous responsabilité fédérale, accès au maintien des acquis dans la collectivité

Ce que cela signifie

Les agents de libération conditionnelle (ALC) ont indiqué qu'un petit nombre de délinquantes, qui vivent dans les régions rurales ou les réserves, ont difficilement accès au volet communautaire lié au maintien des acquis des programmes correctionnels. Dans le cas de ces délinquantes, il est possible que des solutions innovatrices, telles qu'un soutien pour l'obtention d'un transport et un service de garde d'enfants, s'avèrent utiles pour veiller à ce que ces dernières participent aux programmes. De telles mesures pourraient contribuer à la sécurité publique, puisqu'il a été démontré que le fait de participer au volet communautaire des programmes correctionnels aide à réduire les taux de récidive.

Ce que nous avons constaté

Les ALC interrogés ont indiqué que pratiquement toutes les délinquantes qu'ils ont surveillées habitaient en milieu urbain (92 %). Parmi les autres délinquantes, 7 % résidaient dans les régions rurales et 1 % vivaient dans les réserves. Parmi les délinquantes vivant dans les régions rurales et les réserves, il a été établi que 52 % d'entre elles avaient difficilement accès à un Programme communautaire de maintien des acquis en raison de leur lieu de résidence. Si l'on extrapole ces données à la population de délinquantes, on peut s'attendre à ce qu'environ 20 délinquantes vivant dans les régions rurales ou les réserves aient de la difficulté à participer aux Programmes communautaires de maintien des acquis.

Même si les Programmes communautaires de maintien des acquis peuvent être offerts dans divers endroits, les difficultés qui freinent l'accès à ces programmes pourraient être liées au temps nécessaire pour se rendre aux bureaux de libération conditionnelle, qui augmente lorsque l'on compare les régions rurales et les réserves aux milieux urbains (voir le tableau). Il a été signalé que, en moyenne, les délinquantes dans les régions rurales et les réserves doivent prévoir, respectivement, environ 11 et 42 minutes de plus que leurs homologues qui habitent en milieu urbain pour se rendre aux bureaux de libération conditionnelle. En plus des temps de déplacement plus longs, la difficulté à trouver un transport peut également contribuer au fait que les délinquantes vivant dans les régions rurales et les réserves ont difficilement accès aux Programmes communautaires de maintien des acquis. En effet, lors du sondage, les ALC ont cité à plusieurs reprises l'accès à un moyen de transport comme étant un obstacle aux ressources offertes.

Temps de déplacement jusqu'au bureau de libération conditionnelle en fonction de la région de résidence
Région de résidence n Nombre moyen de minutes Écart-type
Milieu urbain 244 26 18
Régions rurales 18 37 21
Réserves 3 68 32

Contexte

Dans la version révisée de la Stratégie communautaire nationale pour les délinquantes (2010) du Service correctionnel du Canada, on souligne que toutes les délinquantes sous surveillance dans la collectivité, pour lesquelles la participation aux Programmes communautaires de maintien des acquis a été jugée nécessaire, devraient avoir accès à ces programmes. À la lumière de cet engagement, la mesure dans laquelle les délinquantes ont accès à ces programmes a été examinée.

Ce que nous avons fait

Dans le cadre d'un projet de plus grande envergure visant à examiner les besoins des délinquantes sous surveillance dans la collectivité, 57 agents de libération conditionnelle dans la collectivité (ALCC) et agents de libération conditionnelle en établissement ont répondu à un sondage en ligne, dans lequel des questions leur étaient posées concernant les délinquantes dont ils assurent actuellement la surveillance, qui bénéficieront sous peu d'une mise en liberté ou qui ont été libérées dans la collectivité. Les ALCC (n = 45), dont les réponses sont présentées ici, ont fourni des renseignements concernant environ la moitié des délinquantes sous surveillance dans la collectivité (n = 264). Ces sondages ont été réalisés entre le 14 janvier et le 5 février 2013.

Pour de plus amples de renseignements

Vous pouvez joindre la Direction de la recherche par courriel ou par téléphone au 613-995-3975.

Vous pouvez également visiter le site internet pour une liste complète des publications de recherche.

Préparé par : Michael-Anthony Lutfy et Jennie Thompson

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