Résultats des tests d’urine effectués au cours de l’exercice 2012­2013

Publication

  • No RS 14-05
  • Février 2014

Mots clés

Tests d’urine, délinquants incarcérés dans les établissements fédéraux

Ce que cela signifie

Plus de la moitié de tous les délinquants sous responsabilité fédérale incarcérés ont reçu une demande d’échantillon d’urine en 2012-2013. La plupart de ces demandes (81 %) ont été formulées dans le cadre du programme de contrôle au hasard. Dans la grande majorité des cas, les résultats des analyses d’urine aléatoires étaient négatifs; seulement 6 % des analyses réalisées ont révélé la présence de drogue. Une proportion relativement plus élevée de résultats positifs (32 %) et de refus (22 %) ont été obtenus dans les cas où des motifs valables ont été invoqués pour justifier la prise et l’analyse d’échantillons d’urine. Le pourcentage plus élevé de résultats positifs obtenus ici donne à penser que les employés du Service correctionnel ont évalué de manière assez juste la nécessité de procéder un test d’urine.

Le THCNote de bas de page 1 est la drogue qui a été le plus souvent détectée dans tous les types de tests d’urine demandés. Le THC peut être détecté dans l’urine jusqu’à cinq semaines après avoir été consommé, dans le cas des grands consommateurs chroniques, alors que les autres drogues (p. ex., la cocaïne et les opioïdes) sont indétectables quelques heures ou quelques jours seulement après la consommation. Par conséquent, la proportion élevée de tests ayant révélé la présence de THC signifie peut-être qu’il s’agit là d’une drogue de choix pour les délinquants ou les résultats peuvent n’être qu’un simple artefact des différentes périodes où les drogues sont détectables dans l’urine.

Ce que nous avons constaté

Au cours de l’exercice 2012-2013, 19 513 délinquants ont été incarcérés ou admis sous responsabilité fédérale. Au total, 13 976 échantillons d’urine ont été demandés aux fins d’analyse, ce qui touche 9 188 délinquants. Si l’on ajuste les données en fonction du nombre de jours passés en détention, 63 % des délinquants incarcérés dans les établissements fédéraux se sont vu adresser une telle demande. Environ 81 % de ces demandes ont été formulées lors d’un contrôle au hasard (11 329 demandes), 10 % étaient guidées par des motifs valables (1 467 demandes) et 9 % étaient le résultat d’un suivi régulier ou étaient attribuables aux relations des détenus avec la collectivité.

Dans le cas des demandes de tests d’urine faites au hasard, 6 % des tests se sont révélés positifs (84 % étaient négatifs), 7 % des délinquants ont refusé de fournir un échantillon d’urine et 3 % des échantillons n’ont pas été analysésNote de bas de page 2. La figure 1 montre que la plupart des tests dont les résultats se sont avérés positifs (80 %) ont révélé la présence de THC, suivi par les opioïdes (14 %), les amphétamines (3 %), la méthadone (2 %), les benzodiazépines (1 %) et la cocaïne (1 %).

Dans le cas des demandes de tests d’urine guidées par des motifs valables, 32 % des tests se sont avérés positifs (44 % étaient négatifs), 22 % des demandes d’échantillon ont été refusées et 2 % des échantillons prélevés n’ont pas pu être analysés. La majorité des tests dont les résultats se sont avérés positifs (83 %) ont révélé la présence de THC, suivi par les opioïdes (7 %), les amphétamines (5 %), la cocaïne (3 %), les benzodiazépines (2 %) et la méthadone (1 %; voir la figure 2).

Contexte

Afin d’examiner les méthodes utilisées par le Service correctionnel du Canada (SCC) afin de lutter contre le trafic des drogues, nous avons analysé les résultats obtenus auprès des délinquants qui ont été invités à fournir un échantillon d’urine, aux fins d’analyse, au cours de l’exercice 2012-2013. Divers motifs ont été invoqués pour demander aux délinquants de fournir un tel échantillon, dont le programme de contrôle au hasard (5 % de la population carcérale chaque mois), des motifs valables de soupçonner l’usage de drogues, un suivi régulier ou les relations des détenus avec la collectivité. Le programme de contrôle au hasard a pour but d’améliorer la sécurité en établissement, en décourageant la consommation de drogues en milieu carcéral.

Figure 1. Types de drogue détectés lors des tests d’urine effectués au hasard

La figure 1 montre que la plupart des tests dont les résultats se sont avérés positifs (80 %) ont révélé la présence de THC, suivi par les opioïdes (14 %), les amphétamines (3 %), la méthadone (2 %), les benzodiazépines (1 %) et la cocaïne (1 %).

Figure 2. Types de drogue détectés lors des tests d’urine guidés par des motifs valables

La majorité des tests dont les résultats se sont avérés positifs (83 %) ont révélé la présence de THC, suivi par les opioïdes (7 %), les amphétamines (5 %), la cocaïne (3 %), les benzodiazépines (2 %) et la méthadone (1 %; voir la figure 2).

Ce que nous avons fait

Nous avons examiné tous les dossiers qui se trouvent dans le Système de gestion des délinquant(e)s concernant les tests d’urine effectués en établissement, au cours de l’exercice 2012-2013, afin de déterminer la proportion de délinquants qui ont été invités à fournir un échantillon d’urine, et d’évaluer les résultats du programme de contrôle au hasard du SCC et des demandes de tests d’urine guidées par des motifs valables. Les résultats des tests d’urine, qui se sont révélés positifs en raison de la présence de médicaments prescrits en toute légalité, ont été codés comme négatifs.

Pour de plus amples de renseignements

Vous pouvez joindre la Direction de la recherche par courriel ou par téléphone au 613-995-3975.

Vous pouvez également visiter le site internet pour une liste complète des publications de recherche.

Préparé par : Marguerite Ternes et Patricia MacPherson

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Tétrahydrocannabinol (le principal ingrédient psychoactif est la marijuana).

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Note de bas de page 2

Les échantillons ne peuvent pas être analysés s’ils ont été perdus ou modifiés ou si la procédure n’a pas été respectée (p. ex., échantillons mal étiquetés, retards dans la livraison).

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