Délinquants ethnoculturels sous responsabilité fédérale : indicateurs chez les femmes sous surveillance dans la collectivité

Faits saillants de la recherche : Les femmes noires ou d'une « autre » origine ethnoculturelle sont plus susceptibles d'être mises en liberté à partir d'un établissement à sécurité minimale et moins susceptibles de voir leur mise en liberté révoquée que les femmes blanches ou autochtones.

Publication

No R-446_CW

2022

Une version PDF complète peut également être téléchargée à partir du catalogue des publications du gouvernement du Canada.

ISBN: 978-0-660-46169-4
No. de Cat.: PS83-5/R446F-4-PDF

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Pourquoi nous avons effectué cette étude

Le Service correctionnel du Canada (SCC) compte une population de délinquants diversifiée sur le plan ethnoculturel. La troisième étude menée dans le cadre d'une recherche en trois parties examinait divers indicateurs concernant la surveillance dans la collectivité chez les délinquants ethnoculturels, blancs et autochtones. Le présent résumé est axé sur les résultats pour les femmes. Il est important de cerner ces différences, car elles peuvent éclairer le SCC sur des domaines à examiner et des mesures à prendre pour appuyer une population diversifiée de délinquants.

Ce que nous avons fait

Nous avons identifié les délinquantes qui ont été libérées pour la première fois au cours des exercices de 2015-2016 à 2016-2017 avec une période de suivi minimale de huit mois (N = 753 femmes). Nous avons examiné les groupes ethnoculturels comptant plus de 20 personnes et classé les autres groupes combinés dans la catégorie « Autre ». Dans le cas des femmes, en raison de la taille de l'échantillon, nous avons obtenu quatre groupes : les Blanches, les Noires, les Autochtones et les femmes d'une « autre » origine ethnoculturelle. Le groupe ethnoculturel des délinquantes est fondé sur des données autodéclarées recueillies dans le cadre de leur évaluation initiale.

Ce que nous avons constaté

Le tableau 1 présente un résumé des divers résultats chez les femmes noires, les femmes d'une « autre » origine ethnoculturelle et les femmes autochtones par rapport aux résultats obtenus par les femmes blanches. Les femmes noires et d'une « autre » origine ethnoculturelle étaient plus susceptibles d'être libérées d'un établissement à sécurité minimale que les femmes blanches, tandis que les femmes autochtones étaient moins susceptibles de l'être. Les femmes noires étaient plus susceptibles d'obtenir une période de libération discrétionnaire que les femmes blanches et moins susceptibles de se voir imposer une condition d'assignation à résidence à la libération d'office. Dans l'ensemble, les femmes d'une « autre » origine ethnoculturelle avaient des taux comparables pour ce qui est de la libération discrétionnaire et étaient moins susceptibles de se voir imposer une condition d'assignation à résidence à la libération d'office. Les femmes autochtones étaient moins susceptibles d'obtenir une libération discrétionnaire et plus susceptibles de se voir imposer une condition d'assignation à résidence à la libération d'office.

Les femmes d'une « autre » origine ethnoculturelle étaient plus susceptibles d'obtenir un emploi dans les huit mois suivant leur mise en liberté, mais moins susceptibles que les femmes blanches d'obtenir un résultat positif en matière d'emploi. Les femmes noires et autochtones étaient moins susceptibles d'obtenir un emploi dans les huit mois suivant leur mise en liberté que les femmes blanches et moins susceptibles d'obtenir un résultat positif sur le plan de l'emploi. Les femmes noires et d'une « autre » origine ethnoculturelle étaient moins susceptibles de s'inscrire à un programme communautaire de maîtrise de soi dans les huit mois suivant leur mise en liberté et moins susceptibles que les femmes blanches de terminer un tel programme lorsqu'elles y étaient inscrites. Les femmes autochtones étaient plus susceptibles de s'inscrire à un programme communautaire de maîtrise de soi, mais moins susceptibles de le terminer.

Moins de cinq femmes noires ou d'une « autre » origine ethnoculturelle ont fait l'objet d'une révocation de leur libération, et aucune femme de ces deux groupes n'a fait l'objet d'une révocation pour infraction dans les huit mois suivant la mise en liberté. En comparaison, 9 % des femmes blanches et 16 % des femmes autochtones bénéficiant d'une libération discrétionnaire et 24 % des femmes blanches et 46 % des femmes autochtones bénéficiant d'une libération non discrétionnaire ont fait l'objet d'une révocation dans les huit mois suivant leur mise en liberté. De plus, 1,5 % des femmes blanches et 7 % des femmes autochtones ont fait l'objet d'une révocation à la suite d'une infraction dans les huit mois suivant leur mise en liberté (pour tous les types de mise en liberté).

Tableau 1. Tendances chez les femmes sous surveillance dans la collectivité
Noire Autre Autochtone Blanche (%)
Lib. min. ++ + --- 67
LD ++ --- 72
Assignation à résidence en libération d'office +++ 25
Emploi -- ++ --- 56
Emp. positif --- -- --- 37
Inscription à un PMS --- -- ++ 61
PMS achevé --- - --- 85
Remarque : Les symboles indiquent les tendances par rapport au groupe témoin (délinquants blancs). ○ = +/-2 %. - = -2 % à -5 %. -- = -5 % à -10 %. --- = -10 % ou moins. + = +2 % à +5 %. ++ = +5 % à +10 %. +++ = +10 % ou plus. † = information supprimée en raison de la valeur de n qui est de moins de 5. Lib. min. = établissement à sécurité minimale. LD = libération discrétionnaire. LO = libération d'office. Emp. = emploi. PMS = programme de maîtrise de soi (dans la collectivité).

Ce que cela signifie

La population de délinquants du SCC continue de se diversifier. La compréhension des différences observées pour divers indicateurs, y compris ceux qui concernent la surveillance dans la collectivité, peut permettre au SCC de trouver des moyens d'améliorer le soutien apporté aux délinquants issus de divers groupes ethnoculturels.

Pour obtenir de plus amples renseignements

Service correctionnel du Canada (2022). Les délinquants ethnoculturels sous responsabilité fédérale : examen des indicateurs à l'admission, en établissement et pendant la surveillance dans la collectivité (Rapport de recherche R-446). Ottawa (Ontario) : Service correctionnel du Canada.

Pour obtenir le rapport complet en version PDF ou tout autre renseignement, veuillez en faire la demande par courriel à la Direction de la recherche. Vous pouvez également visiter la page des Publications de recherche pour obtenir une liste complète des rapports et des sommaires de recherche.

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