Cadre de responsabilisation des services correctionnels pour Autochtones (CRSCA
Rapport annuel 2020-2021

Overview: Cover image includes four colour photos (two large on both sides and two small between).  Details: Photo 1: two hands holding; Photo 2: sunlight on an open prison yard with fencing along the side; Photo 3: arial of prison; Photo 4: the head and shoulders of a uniformed female wearing a Correctional Service of Canada cap that covers her eyes, head tipped forward, looking downward.


Reconnaissance Des Terres Ancestrales

Nous tenons à souligner avec respect que les terres sur lesquelles nous avons élaboré ce rapport se trouvent sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinabe. Nous invitons l’ensemble des lecteurs de l’Île de la Tortue à prendre le temps de reconnaître les terres sur lesquelles ils vivent et se déplacent. Aux quatre coins du pays, nous reconnaissons le territoire ancestral et non cédé de toutes les Premières Nations, de tous les Inuits et Métis qui considèrent ces terres comme leur foyer.

En outre, nous encourageons les lecteurs à réfléchir sur le passé, à être conscients de la façon dont les dynamiques néfastes peuvent se perpétuer encore aujourd’hui, et à se demander comment nous pouvons, chacun à notre manière, avancer vers une guérison collective et une véritable réconciliation.

-Direction des initiatives pour les Autochtones
au nom du Service correctionnel du Canada

Message Du Sous-Commissaire Principal

À titre de sous-commissaire principal, je suis fier de présenter le Cadre de responsabilisation des services correctionnels pour Autochtones (CRSCA) de 2020-2021. Le présent rapport examine des points de réussite ainsi que des occasions pour améliorer les résultats correctionnels et pour répondre aux besoins particuliers des délinquants autochtones dans le cadre du Continuum de soins pour les Autochtones. Il s’agit de la deuxième année qu’un rapport annuel sur les résultats du rendement des services correctionnels pour Autochtones au sein du Service correctionnel du Canada (SCC) sera rendu public. Grâce à cette seconde publication, le SCC entend faire preuve de transparence afin que les Canadiens puissent mieux comprendre ce que fait le SCC pour apporter un changement transformationnel aux services correctionnels pour Autochtones. La publication du CRSCA de 2020-2021 fournit également des données probantes qui serviront de fondement afin de favoriser la collaboration du SCC avec ses partenaires et les intervenants dans des domaines d’intérêt commun.

La pandémie mondiale de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur les activités du SCC, notamment sur les services, le soutien et les interventions mis à la disposition des délinquants autochtones. Dans certains aspects essentiels, la pandémie a eu des répercussions disproportionnées sur les délinquants autochtones, exacerbant les disparités et les iniquités existantes auxquelles sont confrontées les collectivités autochtones, les communautés racisées et les autres communautés méritant l’équité au Canada.

Ces disparités incitent fortement le SCC à redoubler d’efforts pour combler les écarts endémiques entre les délinquants autochtones et non autochtones, car elles soulignent la nécessité pour le Service de lutter contre les séquelles du colonialisme et le racisme systémique qui perdure. Le premier ministre et le ministre de la Sécurité publique ont tous deux confié au SCC le mandat clair de combler les écarts endémiques dans les services offerts aux Autochtones dans l’ensemble du système correctionnel fédéral.

Le SCC a conscience que le racisme et les obstacles systémiques contribuent à la surreprésentation des Autochtones dans le système de justice pénale et il s’engage à accélérer les travaux visant à améliorer de manière significative les résultats pour les délinquants autochtones. Le SCC a entendu l’appel lancé à tous les dirigeants de la fonction publique leur demandant de prendre des mesures significatives pour faire progresser la lutte contre le racisme, mais aussi l’équité et l’inclusion. En 2020-2021, le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones, que je préside, a réalisé plusieurs avancées majeures dans la mise en œuvre de programmes adaptés à la culture, dans la mise en liberté dans la collectivité des Autochtones et dans le recrutement et le maintien en poste d’employés autochtones. Le sous-comité du Comité de direction a pour mandat de se pencher sur les obstacles systémiques, en tenant compte des clients que nous servons et des personnes avec qui nous travaillons, mandat qu’il poursuivra avec une attention renouvelée dans les années à venir.

Au cours de l’année écoulée, les membres du personnel dévoué du SCC ont travaillé sans relâche pour assurer la sécurité des délinquants et de leurs collègues dans le contexte de la pandémie de COVID-19, et ce, tout en continuant de fournir et d’améliorer les services, les mesures d’aide et les interventions offerts aux délinquants autochtones. Je me réjouis de contribuer au redoublement de nos efforts collectifs au cours de l’année à venir, afin que les délinquants autochtones puissent rentrer chez eux et apporter une contribution positive à leur collectivité.

Alain Tousignant
SOUS-COMMISSAIRE PRINCIPAL


Sommaire

En 2020-2021, nous avons constaté un recul marqué de plusieurs indicateurs de rendement mesurant les résultats correctionnels pour les délinquants autochtones. Certaines disparités préexistantes dans les résultats correctionnels entre les délinquants autochtones et non autochtones se sont accentuées, ce qui indique que la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions disproportionnées sur les délinquants autochtones.

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions considérables sur les activités du SCC. En particulier, des modifications ont été apportées aux services de base afin de permettre une prestation en toute sécurité à la lumière des risques présentés par la pandémie de COVID-19. La taille des groupes pour les programmes correctionnels a été restreinte et les Aînés ont dû adopter le télétravail. Les interventions connexes destinées aux délinquants autochtones ont été touchées, comme les services des Aînés, les programmes correctionnels et les mises en liberté aux termes de l’article 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC).

Malgré les effets de la pandémie de COVID-19, le SCC a réalisé des progrès dans des domaines importants, notamment en ce qui a trait aux travaux du Sous-comité sur les services correctionnels pour Autochtones, aux centres d’intervention pour Autochtones ainsi qu’aux pavillons de ressourcement et aux mises en liberté aux termes de l’article 84.

Depuis sa création en 2019, le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a ouvert la voie à un certain nombre de changements dans la mise en œuvre des politiques et des programmes, notamment les suivants :

La participation au modèle d’intervention des centres d’intervention pour Autochtones (CIA) du SCC a continué de produire des résultats positifs. Le modèle d’intervention des CIA a été conçu pour accélérer l’accès aux programmes, les mises en liberté sous condition, les transfèrements vers les pavillons de ressourcement et la planification détaillée des mises en liberté aux termes de l’article 84 de la LSCMLC. Dans l’ensemble de ces domaines, les délinquants autochtones ayant participé aux interventions des CIA ont enregistré des résultats plus positifs que les délinquants qui n’y ont pas participé. Ces résultats ont été obtenus en dépit des mesures de santé publique imposées pour enrayer la propagation de la COVID-19 au sein de la population carcérale et du personnel, qui ont eu des répercussions négatives sur la disponibilité des services et du soutien.

Les indicateurs de rendement associés aux pavillons de ressourcement et aux mises en liberté aux termes de l’article 84 sont demeurés positifs. La majorité des délinquants bénéficiant d’un plan de mise en liberté aux termes de l’article 84 de la LSCMLC ont obtenu une mise en liberté discrétionnaire au moment de leur première libération. En outre, la majorité des délinquants autochtones mis en liberté après un séjour dans un pavillon de ressourcement ont bénéficié d’une mise en liberté discrétionnaire et la plupart des délinquants autochtones qui ont atteint la date d’expiration de leur peine dans un pavillon de ressourcement ont terminé leur période de surveillance sans incident.


Engagements et Facteurs Déterminants

Le gouvernement du Canada a donné la priorité aux efforts visant la réconciliation avec les peuples autochtones au moyen d’une relation renouvelée, de nation à nation, de gouvernement à gouvernement, et entre la Couronne et les Inuits, axée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat en tant que fondement d’un changement transformateur. Le SCC affirme son engagement à favoriser une réconciliation significative en remédiant aux écarts dans les résultats correctionnels entre les délinquants autochtones et les délinquants non autochtones purgeant une peine de ressort fédéral.

La Commission de vérité et réconciliation

La Commission de vérité et réconciliation (CVR) a publié 94 appels à l’action qui exhortent tous les ordres de gouvernement (fédéral, provincial, territorial et autochtone) à collaborer afin de changer les politiques et les programmes dans un effort concerté pour réparer les torts causés par le système des pensionnats indiens et avancer sur la voie de la réconciliation. Les appels à l’action qui s’adressent spécifiquement au SCC demandent l’élimination des obstacles à la création de nouveaux pavillons de ressourcement et invitent tous les ordres de gouvernement à collaborer avec les collectivités autochtones pour fournir aux détenus des services adaptés à leur culture sur des questions telles que la toxicomanie et la violence familiale et domestique. Le SCC se sert de ces appels à l’action comme guide afin de réduire davantage les écarts dans les résultats correctionnels entre les délinquants autochtones et les délinquants non autochtones purgeant une peine de ressort fédéral.

Femmes et filles autochtones disparues et assassinées

En juin 2019 a été publié le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Le rapport, intitulé Réclamer notre pouvoir et notre place, décrit les violations persistantes et délibérées des droits de la personne et des droits des Autochtones qui sont à l’origine des taux ahurissants de violence contre les femmes, les filles et les personnes ayant diverses identités de genre d’origine autochtone. De plus, le rapport appelle à « des changements en profondeur sur les plans juridique et social afin de mettre un terme à la tragédie qui a dévasté les collectivités autochtones partout au pays » et lance 231 appels à la justice, dont 12 sont adressés au SCC et quatre à tous les ordres de gouvernement liés aux services correctionnels. Le SCC continue de répondre aux appels à la justice 157 à 167 et 169. Ces appels à la justice guident le travail du SCC en vue d’améliorer les résultats correctionnels pour les femmes et les personnes ayant diverses identités de genre d’origine autochtone.

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (la Déclaration) établit un large éventail de droits collectifs et individuels qui constituent les normes minimales pour protéger les droits des peuples autochtones et pour contribuer à leur survie, à leur dignité et à leur bien-être. Ceux-ci comprennent les droits liés à l’autodétermination et l’autonomie gouvernementale, à l’égalité et à la non-discrimination et aux institutions et systèmes juridiques autochtones, entre autres. La Déclaration fournit au gouvernement du Canada une feuille de route pour une réconciliation durable avec les peuples autochtones.

En juin 2021, le projet de loi C-15, Loi concernant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, a reçu la sanction royale, réaffirmant l’engagement du Canada envers les peuples et les collectivités autochtones. Le projet de loi C-15 affirme que la Déclaration est un instrument international universel des droits de la personne s’appliquant au droit canadien et fournit un cadre pour la mise en œuvre de la Déclaration par
le gouvernement du Canada.

Stratégie en matière de justice autochtone

Le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer une Stratégie en matière de justice autochtone pour lutter contre la discrimination systémique et la surreprésentation des peuples autochtones dans les systèmes judiciaires. Le gouvernement fédéral investira dans la recherche et la collecte de données afin de mieux comprendre le rôle des différents systèmes sociaux dans la prévention de l’entrée dans le système de justice pénale, l’efficacité des processus de justice pénale pour lutter contre la surreprésentation, travaillant avec les peuples autochtones pour mettre au point des outils et des méthodologies de recherche afin de mettre fin au racisme systémique dans le système de justice pénale.

Rapport du Sénat sur les droits de la personne des personnes purgeant une peine de ressort fédéral

Le 16 juin 2021, le Comité sénatorial permanent des droits de la personne a déposé la version définitive du Rapport sur les droits de la personne des personnes purgeant une peine de ressort fédéral. Le rapport a révélé que les droits de la personne des personnes purgeant une peine de ressort fédéral sont trop souvent sacrifiés au nom de contraintes de sécurité et de préoccupations budgétaires. Axé sur les droits à l’égalité, la non-discrimination et l’amélioration des services et des mesures d’aides offerts aux personnes incarcérées, le rapport cite 71 recommandations visant
à protéger les droits de la personne dans les prisons fédérales, dont 18 concernent spécifiquement les services correctionnels autochtones.

Cette infographie pleine page principalement bleu et blanc intègre graphiquement du texte blanc, turquoise et jaune avec des statistiques entourées d’anneaux qui représentent les pourcentages.

Thèmes principaux : 2020-2021

La pandémie de coronavirus (COVID-19) a eu de profondes répercussions partout au Canada en 2020-2021. Il n’a pas été facile pour les collectivités et les particuliers de s’adapter à l’évolution des complexités sanitaires, sociales et économiques, ainsi qu’aux efforts continus pour combattre la propagation de la COVID-19. Dans tout le pays, les groupes vulnérables et défavorisés ont été durement touchés, ce qui a créé de nouvelles inégalités en plus d’exacerber les inégalités existantes.

Tout au long de l’année 2020-2021, le SCC n’a cessé de s’adapter l’évolution de la pandémie de COVID-19 et de la menace qu’elle représentait. En plus d’établir un cadre de gestion du risque détaillant les mesures de sécurité à prendre en fonction des divers niveaux de risque et de propagation de la pandémie, le SCC a mis en place des mesures pour aider à combattre la propagation de la COVID-19 dans ses établissements et ses installations, notamment :

Les mesures prises pour freiner la propagation de la COVID-19 ont eu des répercussions sur les activités normales, les interventions et les services correctionnels dans les établissements et les collectivités. Les programmes correctionnels ont parfois été reportés ou rendus prioritaires en fonction de la nécessité de limiter la propagation de la COVID-19 dans les établissements. En outre, les mesures de santé publique ont entraîné un manque d’interventions et de prestation des programmes en personne, une restriction des déplacements et des autorisations de sortie en fin de semaine pour les délinquants sous surveillance dans la collectivité et une réduction de la disponibilité des services, car les fournisseurs de ces services, entre autres les Aînés, les aumôniers et les conseillers, ont été contraints de s’adapter aux plateformes virtuelles.

À l’instar des tendances générales observées au Canada, les répercussions négatives des perturbations liées à la pandémie sur les activités normales des établissements et sur les services correctionnels ont touché de façon disproportionnée les groupes traditionnellement défavorisés sous la responsabilité du SCC, notamment les délinquants autochtones. Diverses interventions culturelles et spirituelles importantes ont été limitées ou réorientées vers des espaces virtuels. Bien que les Aînés aient adapté leur façon d’aider les délinquants autochtones afin de leur offrir des services par vidéoconférence et/ou par téléphone, le processus de transition a entraîné des retards pour les délinquants autochtones qui avaient besoin de ces services. En raison de la place centrale qu’occupent les mesures d’aide culturelle et spirituelle dans les interventions destinées aux Autochtones, comme les CIA et les Sentiers autochtones, de nombreux délinquants autochtones ont dû composer avec des difficultés accrues pour achever les programmes correctionnels auxquels ils étaient inscrits.

De plus, afin de limiter la propagation de la COVID-19 dans les établissements du SCC, certains programmes et interventions ont été annulés ou reportés pour de courtes périodes. Ces annulations et ces retards ont eu des répercussions disproportionnées sur les délinquants autochtones, qui présentent généralement des besoins plus importants en matière d’éducation, de formation et d’emploi que les délinquants non autochtones.

En outre, de nombreuses collectivités autochtones ont été confrontées à de graves difficultés pendant la pandémie. Alors que les collectivités mettaient en place des mesures pour freiner la propagation de la COVID-19, des entreprises, des logements résidentiels et d’autres services ont été touchés. Cette situation a exacerbé les difficultés rencontrées par les Autochtones pour trouver un emploi, poursuivre leurs études ou leur formation professionnelle et respecter les conditions de résidence après leur mise en liberté. Les effets combinés des perturbations dues à la pandémie sur les collectivités autochtones ont considérablement compliqué la prestation des services correctionnels communautaires, ce qui a eu des répercussions sur les résultats correctionnels pour de nombreux délinquants autochtones.

Au cours des deux dernières années, la pandémie de COVID-19 a accentué les écarts entre les populations autochtones et non autochtones sous la garde du SCC et les appels à un changement systémique pour remédier à ces écarts se font de plus en plus forts et plus pressants que jamais.

Des rapports tels que le Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, Réclamer notre pouvoir et notre place : le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et le rapport du Sénat intitulé Droits de la personne des personnes purgeant une peine de ressort fédéral établissent tous des liens clairs entre la surreprésentation des Autochtones dans les établissements correctionnels fédéraux et le racisme systémique au Canada. Des politiques telles que le système des pensionnats indiens, le système de laissez-passer et le système d’identification des Esquimaux ont contribué à la marginalisation continue de nombreux peuples et collectivités autochtones au Canada.

Le racisme systémique est une forme de racisme qui est ancrée dans les lois et règlements d’une société ou d’une organisation et qui peut se manifester dans tous les aspects de la vie humaine, tels que la criminalité, la justice, l’emploi, le logement, les soins de santé, l’éducation et la protection de l’enfance. En outre, le racisme systémique va au-delà des lois et des politiques, car il se répercute à travers des injustices sociétales et intergénérationnelles plus larges. Alors que les politiques et les pratiques peuvent sembler neutres, leur application peut avoir des effets discriminatoires sur les personnes racisées. En outre, les personnes qui travaillent pour ces organisations et qui appliquent (ou non) ces politiques peuvent avoir leurs propres préjugés raciaux conscients ou inconscients.

L’interconnexion du racisme aux niveaux individuel, institutionnel et sociétal fait que le racisme est présent à tous les niveaux d’un système ou d’une organisation, ce qui le rend difficile à déceler, notamment pour les personnes qui ne subissent pas les conséquences de cette discrimination persistante. En raison de la nature complexe et globale du racisme systémique, lutter contre celui-ci nécessite de bouleverser des systèmes profondément enracinés, une démarche qui se heurte souvent à une résistance et une opposition importantes de la part de la société en général.

Les effets combinés du racisme et de la discrimination systémiques passés et présents ont entraîné un héritage intergénérationnel de pauvreté, de sans-abrisme, de traumatismes, de maltraitance, de faibles niveaux d’éducation et de problèmes de santé mentale et de toxicomanie au sein des populations autochtones. Cet héritage pèse sur les Autochtones avant même qu’ils n’aient des démêlés avec le système de justice pénale canadien et amplifie les difficultés auxquels ils font face une fois qu’ils sont dans le système.

Pour lutter de manière significative et durable contre le racisme systémique, les efforts doivent être centrés sur les voix et les expériences des personnes marginalisées et mobiliser tous les niveaux d’une organisation. Le SCC partage avec le reste du système de justice pénale du Canada la responsabilité de remédier à l’incarcération excessive des Autochtones. Les engagements résumés dans le discours du Trône (2021) et les plus récentes lettres de mandat du ministre de la Sécurité publique et de la commissaire du SCC donnent la priorité à la collaboration horizontale avec le ministère de la Sécurité publique et d’autres ministères afin d’assurer une approche pangouvernementale à l’égard de la réconciliation. Le SCC s’efforcera de respecter ces engagements en examinant les initiatives et les possibilités de renforcer la collaboration horizontale.

Les appels à l’action décrits dans la CVR offrent une voie claire vers la réconciliation et expliquent qu’il faut « […] réparer le lien de confiance en présentant des excuses, en accordant des réparations individuelles et collectives, et en concrétisant des actions qui témoignent de véritables changements sociétaux » (Sommaire du rapport final, CVR). Le fondement d’un changement sociétal significatif réside dans les relations, ainsi que dans un engagement envers la guérison et la réflexion continues. Dans le présent rapport, le SCC entend procéder à un examen honnête et véridique des services correctionnels pour Autochtones et compte travailler aux côtés des collectivités et des organisations autochtones pour éliminer les écarts endémiques et apporter des changements systémiques.


Résultats pour l’année 2020-2021

Profil de la population

Au cours de la période visée par le rapport, la pandémie de COVID-19 a réduit le nombre de personnes sous la responsabilité du SCC. Alors que le virus se propageait au Canada, les tribunaux ont d’abord dû suspendre ou réduire leurs activités avant d’en reprendre certaines en observant des restrictions. De plus, le système judiciaire et le système correctionnel canadiens ont adopté un certain nombre de mesures visant à réduire les risques pour la santé au sein des établissements. Ces mesures comprenaient la mise en liberté anticipée des délinquants présentant un faible risque, des périodes prolongées pour les audiences de libération conditionnelle et des solutions de rechange à l’incarcération pour les personnes qui attendent leur procès, la détermination de leur peine ou une audience de libération sous caution. Par ailleurs, les délinquants condamnés à une peine de ressort fédéral sont demeurés plus longtemps sous garde provinciale. Les restrictions sanitaires provinciales exigeaient que les détenus soient placés en quarantaine avant d’être transférés vers un établissement fédéral et les mesures sanitaires du SCC prévoyaient une période d’isolement médical de 14 jours pour les détenus nouvellement admis. Ces mesures ont contribué à réduire le nombre de détenus transférés d’un établissement correctionnel provincial à un établissement correctionnel fédéral.

Selon le recensement de 2016, les Autochtones représentent 4,9 % de la population canadienne. Cependant, à la fin de l’exercice 2020-2021, les Autochtones représentaient 27 % de la population totale sous la responsabilité du SCC. Par conséquent, les délinquants autochtones sont restés largement surreprésentés dans le système correctionnel fédéral.

Le graphique est accompagné de la déclaration suivante : Les Autochtones représentent 4,9 % de la population canadienne. Cependant, ils représentent 27 % de la population totale sous la responsabilité du SCC.


*Selon le Recensement de 2016 de Statistique Canada, les Autochtones représentaient alors 4,9 % de la population totale canadienne. 

Taux de variation (en pourcentage) de la population de délinquants autochtones de 2016 2017 à 2020-2021

Depuis 2016-2017, le pourcentage de délinquants autochtones par rapport à la population totale a augmenté dans toutes les régions, sauf dans celle du Québec, comme l’indique le graphique ci-dessus. Un pourcentage plus élevé de délinquants autochtones est logé dans la région des Prairies, qui accueille le plus grand nombre de délinquants autochtones (n=2 931) de tout le pays. 

Dans

Délinquantes autochtones

La surreprésentation des Autochtones sous la responsabilité du SCC est particulièrement évidente parmi les femmes, la population de délinquantes autochtones ayant augmenté de 14,3 % depuis 2016-2017. À la fin de l’exercice 2020-2021, les délinquantes autochtones représentaient 36 % du nombre total de délinquantes sous la responsabilité du SCC. Cette surreprésentation était encore plus prononcée au sein de la population carcérale, puisque les délinquantes autochtones comptaient pour 43 % de la population totale des délinquantes en établissement à la fin de l’exercice 2020-2021.

Tendance sur 10 ans : mandats de dépôt et délinquants sous garde 

Le pourcentage du taux d’admission en vertu d’un mandat de dépôt chez les délinquants autochtones a augmenté, passant de 24,6 % en 2011-2012 à 30,1 % en 2020-2021. Le pourcentage du taux d’Autochtones en détention a augmenté, passant de 22,3 % en 2011-2012 à 31,6 % en 2020-2021. 
Le pourcentage du taux de délinquants non autochtones admis en vertu d’un mandat de dépôt a aussi reculé, passant de 75,4 % en 2011-2012 à 69,9 % en 2020-2021. Le taux de délinquants non autochtones en détention a aussi reculé, passant de 77,7 % en 2011-2012 à 68 % en 2020-2021.

Le graphique ci-dessus illustre l’augmentation continue du nombre et du pourcentage de délinquants autochtones dans les établissements du SCC sur une période de 10 ans. 

Les taux d’incarcération et d’admissions en vertu d’un mandat de dépôt n’ont cessé d’augmenter chez les délinquants autochtones. À l’inverse, ces mêmes taux n’ont cessé de diminuer pour les délinquants non autochtones au cours de la même période. 

Les mandats de dépôt confèrent l’autorité légale pour administrer la peine d’un délinquant. Le taux d’admissions en vertu d’un mandat de dépôt indique le rythme auquel les délinquants sont placés sous la garde du SCC. Le pourcentage de délinquants autochtones incarcérés est constamment supérieur aux taux d’admissions en vertu d’un mandat de dépôt depuis sept ans. Les données suggèrent que des pourcentages croissants de délinquants autochtones sont admis dans les établissements fédéraux et que la proportion de délinquants autochtones qui sont maintenus en détention est supérieure aux taux d’admission, ce qui se traduit par une augmentation de la population de délinquants autochtones incarcérés. Ces taux sont comparés à ceux de la population de délinquants non autochtones, qui enregistre une tendance inverse, le taux d’incarcération des délinquants non autochtones diminuant plus rapidement que le taux d’admissions en vertu d’un mandat de dépôt. Il en résulte une diminution du nombre de délinquants non autochtones sous la garde du SCC.

Bien que l’imposition des peines fédérales (ou les admissions en vertu d’un mandat de dépôt) ne soit pas du ressort du SCC, ce dernier peut influer sur la durée de l’incarcération et sur la probabilité de récidive des délinquants en fournissant des conditions propices à une réhabilitation efficace et à une réinsertion sociale réussie. Offrir aux délinquants autochtones des soutiens et des services adaptés à leur culture en vue de leur réhabilitation et de leur réinsertion sociale efficaces est une priorité constante du SCC

Profil de la population des délinquants

Comparativement aux délinquants non autochtones, les délinquants autochtones sont plus susceptibles :

Délinquants âgés de 30 ans ou moins » est accompagnée de statistiques séparées par deux flèches tournantes. Les statistiques indiquent que 46,8 % des délinquants autochtones ont moins de 30 ans et que 34,1 % des délinquants non autochtones ont moins de 30 ans. 2: Aiguillage vers un programme d’éducation dans les 120 jours suivant l’admission » en dessous est accompagnée de statistiques avec deux flèches tournantes. Les statistiques indiquent que 73,3 % des délinquants autochtones et 58,8 % des délinquants non autochtones bénéficient d’un aiguillage vers un programme d’éducation dans les 120 jours suivant leur admission. 3: L’énoncé en dessous indique « Peines inférieures à 4 ans » et est accompagné de statistiques avec deux flèches tournantes. Les statistiques indiquent que 30,3 % des délinquants autochtones et 25,5 % des délinquants non autochtones purgent une peine de moins de quatre ans. 4: 8.	La dernière case affiche les statistiques sous forme de texte. Sous le titre « Besoins globaux », le texte indique que les délinquants autochtones représentent 6 % des délinquants ayant de faibles besoins, mais 38 % de ceux ayant des besoins élevés. Sous le titre « Risque global », le texte indique que les délinquants autochtones représentent 15 % des délinquants à faible risque, mais 36 % des délinquants à risque élevé.8.	La dernière case affiche les statistiques sous forme de texte. Sous le titre « Besoins globaux », le texte indique que les délinquants autochtones représentent 6 % des délinquants ayant de faibles besoins, mais 38 % de ceux ayant des besoins élevés. Sous le titre « Risque global », le texte indique que les délinquants autochtones représentent 15 % des délinquants à faible risque, mais 36 % des délinquants à risque élevé. 5 : L’énoncé en dessous indique « Besoins liés aux facteurs dynamiques élevés » et est accompagné de statistiques avec deux flèches tournantes. Les statistiques indiquent que 86,4 % des délinquants autochtones et 65,1 % des délinquants non autochtones ont des besoins élevés liés aux facteurs dynamiques.


Comme l’indique le graphique ci-dessus, la population de délinquants autochtones diffère grandement de la population de délinquants non autochtones, et ce, à bien des égards. Les délinquants autochtones ont tendance à être plus jeunes, à avoir davantage de besoins en matière d’éducation, à avoir une cote de sécurité et une cote à l’Indice du risque criminel (IRC) plus élevées, et à avoir un niveau de besoins liés aux facteurs dynamique plus élevé que les délinquants non autochtones. Les délinquants autochtones ont également tendance à purger des peines plus courtes que les délinquants non autochtones.

Il existe également des différences dans les profils criminogènes des délinquants issus des Premières Nations et des délinquants métis et inuits purgeant une peine de ressort fédéral. Ces tendances complexifient l’harmonisation entre les initiatives stratégiques, la prise de décisions concernant les interventions correctionnelles et les profils criminogènes et les besoins uniques des différents groupes de délinquants autochtones. Bien que les délinquants autochtones soient souvent examinés comme une seule sous-population, les délinquants issus des Premières Nations et les délinquants métis et inuits ont des traditions, des cultures et des visions du monde distinctes. Les recherches du SCC soulignent qu’ils présentent des caractéristiques uniques qui doivent être comprises et prises en compte par les décideurs.

Admission et Évaluation

Après leur admission au SCC, les délinquants doivent se soumettre à un processus d’évaluation initiale. Ce processus permet de recueillir des renseignements essentiels sur un délinquant, qui aideront à déterminer plusieurs aspects de sa peine, comme le niveau de sécurité, les besoins généraux, etc. Dans le cas des délinquants autochtones, le processus d’évaluation permet au SCC de recueillir des renseignements pertinents applicables aux services, aux soutiens, aux interventions et aux programmes propres aux Autochtones et d’en tenir compte. Ces services comprennent le soutien des Aînés et des conseillers spirituels, les agents de liaison autochtones, l’accès à des programmes culturels et spirituels, le Continuum de soins pour les Autochtones, les pavillons de ressourcement, la prise en charge dans un établissement visé par l’article 81 et les mises en liberté aux termes de l’article 84 de la LSCMLC. En outre, c’est au cours de l’évaluation des délinquants autochtones que commencent la collecte et la prise en compte des facteurs liés aux antécédents sociaux des Autochtones (ASA).

Au cours de la période visée par le rapport, les Autochtones représentaient plus de 30 % de l’ensemble des délinquants admis au SCC en vertu d’un mandat de dépôt. Les admissions globales sont demeurées relativement stables au cours des cinq (5) dernières années, avec une légère diminution du nombre total de personnes admises en vertu d’un mandat de dépôt, qu’elles soient autochtones ou non, ces dernières années. 

Délinquants admis en vertu d’un mandat de dépôt depuis 2016-2017

: Le nombre de délinquants autochtones admis en vertu d’un mandat de dépôt a augmenté, passant de 25,3 % à 30,1 % de 2016-2017 à 2020-2021, et le nombre de délinquants non autochtones admis en vertu d’un mandat de dépôt a diminué, passant de 74,7 % à 69,9 % de 2016-2017 à 2020-2021.

Au cours des cinq dernières années, les Autochtones ont représenté un pourcentage croissant des délinquants admis au SCC en vertu d’un mandat de dépôt.

Les recommandations en ce qui a trait à la cote de sécurité du délinquant représentent une part importante du processus de l’évaluation initiale. La formulation de ces recommandations s’appuie sur l’Échelle de classement par niveau de sécurité (ECNS) ainsi que sur l’analyse du risque lié à l’adaptation à l’établissement, du risque d’évasion, du risque pour la sécurité publique et d’autres facteurs, le cas échéant.

La cote de sécurité initiale peut avoir une incidence sur l’accès aux programmes et aux interventions. Elle peut également influencer les décisions touchant les permissions de sortir, les placements à l’extérieur et la mise en liberté discrétionnaire. Une cote de sécurité plus élevée selon l’ECNS est associée à des besoins plus importants. On l’associe aussi à une motivation et un potentiel de réinsertion sociale plus faibles.

Le placement initial peut avoir une incidence sur la probabilité d’obtenir une mise en liberté discrétionnaire et sur la durée de l’incarcération avant la libération. Par exemple, les études ont montré que les délinquants ayant obtenu une cote de sécurité minimale selon l’ECNS et ayant été placés initialement dans un établissement à sécurité minimale présentent un taux de mise en liberté discrétionnaire beaucoup plus élevé que les délinquants ayant obtenu une cote de sécurité moyenne ou maximale selon l’ECNS et qui ont été placés dans un établissement de niveau de sécurité correspondant.

Cote de sécurité initiale attribuée au délinquant

Cette image compare la cote de sécurité initiale attribuée aux délinquants non autochtones à la cote de sécurité initiale attribuée aux délinquants autochtones. Parmi les délinquants non autochtones, 7 % ont reçu la cote de sécurité maximale, 59 % ont reçu la cote de sécurité moyenne et 34 % ont reçu la cote de sécurité minimale.
Parmi les délinquants autochtones, 11 % ont reçu la cote de sécurité maximale, 73 % ont reçu la cote de sécurité moyenne et 16 % ont reçu la cote de sécurité minimale.

Les délinquants autochtones continuent de se voir attribuer une cote de sécurité initiale moyenne ou maximale dans une plus grande proportion que les délinquants non autochtones. En 2020-2021, 16 % des délinquants autochtones se sont vu attribuer une cote de sécurité minimale à l’issue de l’évaluation initiale, contre 34 % de délinquants non autochtones.

À l’inverse, 73 % des délinquants autochtones se sont vu attribuer une cote de sécurité moyenne en 2020-2021, contre 59 % des délinquants non autochtones, tandis que 11 % des délinquants autochtones se sont vu attribuer une cote de sécurité maximale cette année, contre 7 % des délinquants non autochtones.

Délinquantes autochtones

La surreprésentation croissante des délinquants autochtones dans les admissions en vertu d’un mandat de dépôt est particulièrement prononcée chez les femmes. En 2020-2021, les délinquantes autochtones comptaient pour 37,6 % des admissions en vertu d’un mandat de dépôt, soit une augmentation par rapport à 32,4 % en 2016-2017. En comparaison, le pourcentage d’admission de délinquantes non autochtones est de 62,4 % en 2020-2021, ce qui représente une baisse par rapport au pourcentage de 67,6 % enregistré en 2016-2017.

Pour en savoir plus sur les antécédents sociaux des Autochtones, consultez le CRSCA 2019‑2020 (page 18).

Délinquants pour lesquels l’ECNS recommandait la cote de sécurité minimale et qui ont été surclassés

Le nombre de délinquants autochtones pour lesquels l’ECNS recommandait la cote de sécurité minimale et qui ont été surclassés a augmenté, passant de 40,4 % à 54,2 % de 2016-2017 à 2020-2021. Le nombre de délinquants non autochtones pour lesquels l’ECNS recommandait la cote de sécurité minimale et qui ont été surclassés a augmenté, passant de 31,3 % à 34,1 % de 2016-2017 à 2020-2021.

Au cours des cinq dernières années, les délinquants autochtones ont continué d’être surclassés par rapport aux recommandations initiales de l’ECNS dans une proportion plus importante que les délinquants non autochtones.

Pour cet indicateur, l’écart entre les deux populations se creuse depuis 2016-2017. 

L’ECNS est un outil actuariel qui est utilisé par les agents de libération conditionnelle lors de l’évaluation initiale du délinquant. L’ECNS est utilisée pour attribuer une note à chaque délinquant en fonction de plusieurs facteurs, notamment les précédents démêlés avec la justice, la consommation d’alcool et de drogues et la gravité de l’infraction actuelle, recueillis lors de l’évaluation, ainsi que d’autres documents obtenus, tels que les rapports de police. Chaque cote de sécurité de l’établissement (minimale, moyenne, maximale) est associée à une valeur limite. Les agents de libération conditionnelle recommanderont ensuite l’attribution d’une cote de sécurité en fonction de la note obtenue sur l’ECNS et de l’évaluation du risque lié à l’adaptation à l’établissement, du risque d’évasion et du risque pour la sécurité publique. Ainsi, l’ECNS ne constitue qu’un volet de la recommandation de l’agent de libération conditionnelle.

De plus, la décision concernant la cote de sécurité d’un délinquant est fondée en partie sur la recommandation de l’agent de libération conditionnelle, mais d’autres facteurs peuvent être pris en compte par le décideur final, comme l’affiliation à un groupe menaçant la sécurité, les besoins en matière de santé, etc. Par conséquent, il est possible qu’un délinquant reçoive une note sur l’ECNS qui indique un niveau de sécurité inférieur ou supérieur à celui déterminé dans la décision finale qui sera prise, car cette note n’est qu’un volet du processus d’établissement du niveau de sécurité.

Il est important de noter que les ASA du délinquant sont pris en compte avec beaucoup d’attention au cours de l’étape de l’établissement de la cote de sécurité. Dans le cadre de l’évaluation de sécurité, les ASA du délinquant sont analysés pour examiner la situation des Autochtones et pour rechercher des options autres que les procédures normales pour gérer le délinquant autochtone et ainsi prendre une décision plus adaptée. Les considérations relatives aux ASA ne sont pas des facteurs de risque et ne devraient jamais donner lieu à une décision plus restrictive. Il est possible que le résultat final soit le même, mais il est également possible que la prise en compte des ASA aboutisse à une décision qui soit davantage axée sur la justice réparatrice.

Pour en savoir plus sur les interventions destinées aux Autochtones, consultez le CRSCA 2019-2020 (page 26).

Conformément au paragraphe 79.1(2) de la LSCMLC, les facteurs relatifs aux ASA du délinquant ne sont pas pris en considération pour les décisions concernant l’évaluation du risque que représente un délinquant autochtone, sauf dans les cas où ces éléments pourraient abaisser le niveau de risque. Une meilleure compréhension des ASA permet aux employés du SCC de mieux répondre aux besoins d’un délinquant, ce qui favorise son potentiel de réinsertion sociale et les possibilités de guérison. 

Pourcentage de délinquants ayant fait l’objet d’un surclassement ou d’un sous-classement
par rapport à leur cote de sécurité initiale

: En 2020-2021, 14,5 % des délinquants non autochtones ont fait l’objet d’un surclassement par rapport à leur cote de sécurité initiale; 14,1 % ont fait l’objet d’un sous-classement par rapport à leur cote de sécurité initiale; et 71,4 % ont gardé leur cote de sécurité initiale. En 2020-2021, 15,3 % des délinquants autochtones ont fait l’objet d’un surclassement par rapport à leur cote de sécurité initiale; 13,5 % ont fait l’objet d’un sous-classement par rapport à leur cote de sécurité initiale; et 71,2 % ont gardé leur cote de sécurité initiale.

En 2020-2021, les délinquants autochtones ont subi un surclassement ou un sous‑classement dans des proportions similaires aux délinquants non autochtones. 

Les délinquants autochtones étaient légèrement plus susceptibles d’être transférés dans un établissement à sécurité plus élevée, tandis que les délinquants non autochtones étaient plus susceptibles d’être transférés dans un établissement à sécurité moins élevée.

Interventions correctionnelles

L’approche du SCC quant aux services correctionnels pour Autochtones, appelée Continuum de soins pour les Autochtones, est unique. Le modèle de Continuum de soins pour les Autochtones propose des approches adaptées à la culture pour répondre aux besoins des délinquants autochtones, en tenant compte de la culture et de l’identité autochtones ainsi que des antécédents sociaux de ces derniers. Les interventions dont il est question dans cette section comprennent les programmes correctionnels et d’éducation, les Sentiers autochtones, les pavillons de ressourcement, les mises en liberté aux termes de l’article 84 et le transfèrement des délinquants aux soins et à la garde des corps dirigeants autochtones en vertu de l’article 81 de la LSCMLC.

Au cours de la période visée par le rapport, les restrictions liées à la pandémie ont eu des répercussions sur les interventions destinées aux délinquants. Des restrictions ont été imposées aux déplacements des délinquants, à la taille des rassemblements et aux effectifs des établissements afin de réduire la propagation de la COVID-19. Le personnel du SCC a adopté de nouvelles pratiques de travail pour continuer d’offrir des interventions correctionnelles, sans tenir compte du fait que les services du SCC ont été fortement touchés par la pandémie de COVID-19 en 2020-2021.

Nombre d’inscriptions aux programmes correctionnels : programmes destinés aux délinquants autochtones et programmes non destinés aux délinquants autochtones

Le nombre d’inscriptions aux programmes correctionnels destinés aux délinquants autochtones a augmenté, passant de 34,10 % en 2016-2017 à 51,40 % en 2020-2021. Le nombre d’inscriptions aux programmes correctionnels non destinés aux délinquants autochtones a diminué, passant de 65,9 % en 2016-2017 à 51,4 % en 2020-2021.

Au cours des cinq dernières années, le nombre de délinquants autochtones inscrits à des programmes destinés aux délinquants autochtones a augmenté, tandis que le nombre de délinquants autochtones inscrits à des programmes qui ne sont pas destinés aux délinquants autochtones a reculé, ce qui montre que les délinquants autochtones ont accès à des interventions adaptées à leur culture. 

Pourcentage de délinquants pour lesquels un besoin a été établi et qui achèvent un programme correctionnel avant leur date d’admissibilité à la libération conditionnelle totale

Le pourcentage de délinquants autochtones pour lesquels un besoin a été établi en matière de programmes correctionnels qui terminent un tel programme avant leur date d’admissibilité à la libération conditionnelle totale a diminué, passant de 77,5 % en 2016-2017 à 70,3 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones pour lesquels un besoin a été établi en matière de programmes correctionnels qui terminent un tel programme avant leur date d’admissibilité à la libération conditionnelle totale a diminué, passant de 82,4 % en 2016-2017 à 75,14 % en 2020-2021.

Le pourcentage de délinquants autochtones pour lesquels un besoin a été établi et qui ont achevé un programme correctionnel a diminué en 2019-2020 et 2020-2021. Un écart dans les résultats enregistrés pour les délinquants autochtones et les délinquants non autochtones subsiste depuis
cinq ans.

Les restrictions sur la prestation de programmes en personne en raison de la pandémie de COVID-19 ont eu des répercussions sur les résultats relatifs aux programmes correctionnels destinés à tous les délinquants enregistrés en 2019‑2020 et 2020-2021. Les écarts entre les résultats peuvent être attribués en partie aux différences de profils entre les délinquants autochtones et non autochtones : les délinquants autochtones sont plus susceptibles d’avoir des besoins liés aux facteurs dynamiques plus importants, d’être admis pour des infractions avec violence et de présenter un risque statique plus élevé, autant d’aspects qui nécessitent des programmes plus intensifs, que le délinquant ne peut pas toujours achever pendant qu’il purge sa peine, en particulier dans le cas des délinquants condamnés à de courtes peines de deux à quatre ans.

L’affectation de ressources et le maintien en poste des agents de programmes correctionnels pour Autochtones (APCA) responsables de la prestation des programmes correctionnels pour Autochtones constituent un autre facteur susceptible d’avoir contribué à l’écart dans les résultats enregistrés pour les délinquants autochtones et les délinquants non autochtones. Les recherches du SCC indiquent que les programmes adaptés à la culture, de préférence dispensés par des Autochtones, constituent l’un des facteurs favorisant la réinsertion sociale des délinquants autochtones. Les difficultés à recruter et à maintenir en poste des APCA ont parfois amené du personnel non autochtone à donner des programmes pour Autochtones, ce qui a pu avoir des répercussions négatives sur le nombre de délinquants qui ont achevé ces programmes. Le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a fait du recrutement et du maintien en poste du personnel autochtone l’une de ses priorités. Une équipe spécialisée a été formée, dans le but d’augmenter le nombre d’employés autochtones et d’instaurer des stratégies de maintien en poste qui intensifieront la représentation de la main-d’œuvre autochtone à tous les échelons de l’organisation.

Délinquants pour qui le comité d’intervention correctionnelle a accepté le renvoi pour perfectionnement des études dans les 120 jours suivant l’admission par rapport à tous les délinquants pour lesquels un besoin en matière d’éducation a été établi

Le pourcentage de délinquants autochtones qui ont été renvoyés pour perfectionnement des études dans les 120 jours suivant l’admission par rapport à tous les délinquants pour qui un besoin en matière d’éducation a été établi a diminué, passant de 83,7 % en 2016-2017 à 73,3 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones qui ont été renvoyés pour perfectionnement des études dans les 120 jours suivant l’admission par rapport à tous les délinquants pour qui un besoin en matière d’éducation a été établi a diminué, passant de 69,9 % en 2016-2017 à 58,8 % en 2020-2021.

Les renvois pour perfectionnement des études après l’admission sont plus nombreux chez les délinquants autochtones que chez les délinquants non autochtones.

Les résultats relativement positifs en matière de perfectionnement des études pour les délinquants autochtones peuvent être attribués au fait que le SCC continue de mettre l’accent sur l’établissement des besoins en matière d’éducation des délinquants autochtones et sur le renvoi approprié vers un perfectionnement des études dans les 120 jours suivant l’admission. Le recul des résultats en 2020-2021, par rapport aux années précédentes, peut être attribué aux obstacles liés à la pandémie de COVID-19, notamment les restrictions intermittentes sur la prestation des programmes en personne et le manque d’accès aux options d’apprentissage en ligne ou à distance.

Pourcentage de délinquants pour lesquels un besoin en matière d’éducation a été établi
et qui ont terminé le programme de perfectionnement des études avant leur date d’admissibilité
à la libération conditionnelle totale

Le pourcentage de délinquants autochtones pour lesquels un besoin en matière d’éducation a été établi et qui ont terminé le programme de perfectionnement des études avant leur date d’admissibilité à la libération conditionnelle totale a diminué, passant de 58,7 % en 2016-2017 à 42,2 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones pour lesquels un besoin en matière d’éducation a été établi et qui ont terminé le programme de perfectionnement des études avant leur date d’admissibilité à la libération totale a diminué, passant de 53,8 % en 2016-2017 à 42,1 % en 2020-2021.

Au cours des cinq dernières années, les délinquants autochtones ont affiché des pourcentages égaux ou supérieurs à ceux des délinquants non autochtones en ce qui a trait au perfectionnement des études  avant leur date d’admissibilité à la libération conditionnelle totale.

Les résultats pour les délinquants autochtones et non autochtones ont reculé pendant la pandémie en raison de l’adaptation des méthodes de prestation des programmes afin de respecter les mesures de santé publique.  

Nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme correctionnel
reconnu à l’échelle nationale

Le nombre médian entre l’admission et la première inscription à un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale pour les Autochtones a augmenté, passant de 49 jours en 2016-2017 à 167,5 jours en 2020-2021. Le nombre médian de jours entre l’admission et la première inscription à un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale pour les non-Autochtones a augmenté, passant de 46 jours en 2016-2017 à 113 jours en 2020 2021.

Au cours des cinq dernières années, le nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale a augmenté. L’augmentation a été plus prononcée pour les délinquants autochtones.

Nombre médian de jours entre l’admission et la première inscription à un programme
préparatoire à un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale

Le nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale pour les Autochtones a augmenté, passant de 148 jours en 2016-2017 à 257 jours en 2020-2021. Le nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale pour les non-Autochtones a augmenté, passant de 165 jours en 2016 2017 à 252 jours en 2020 2021.

Au cours des cinq dernières années, le nombre médian de jours entre l’admission et la première inscription à un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale (PCREN) a augmenté. L’augmentation a été plus prononcée pour les délinquants autochtones.

La prestation des programmes correctionnels a été modifiée, ce qui a permis de réduire le nombre médian de jours entre l’admission d’un délinquant et le début de son PCREN. Le Modèle de programme correctionnel intégré (MPCI) et le Programme correctionnel intégré pour les Inuits (PCII) ont été mis en œuvre en 2017. Cependant, les niveaux de dotation n’ont pas suivi la hausse en ressources nécessaires découlant des nouveaux modèles de programmes, ce qui nuit à la disponibilité de ceux-ci.

De plus, les restrictions mises en place pour empêcher la propagation de la COVID-19 au sein des établissements ont retardé le commencement des programmes et ont augmenté encore davantage le nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier PCREN. Tout délai entre l’admission et le début des programmes de préparation d’un délinquant influe directement sur les résultats globaux propres aux programmes correctionnels.

On observe également un écart persistant dans les résultats enregistrés pour les délinquants autochtones et les délinquants non autochtones au cours des cinq dernières années, les délinquants autochtones présentant un nombre médian de jours plus élevé entre l’admission et le début du premier PCREN. Cependant, à la suite de la mise en œuvre du MPCIl et du PCII, le répertoire des programmes correctionnels pour délinquants autochtones s’est élargi. Inversement, alors que le répertoire de programmes s’enrichissait, la prestation de certains programmes a été retardée en raison des exigences liées à la taille des groupes. 

Nombre d’accusations d’infractions disciplinaires graves par tranche de 1 000 délinquants

Le nombre d’accusations d’infractions disciplinaires graves par tranche de 1 000 délinquants autochtones a diminué, passant de 587 en 2016-2017 à 355 en 2020-2021. Le nombre d’accusations d’infractions disciplinaires graves par tranche de 1 000 délinquants non autochtones a diminué, passant de 383 en 2016-2017 à 211 en 2020-2021.

Le graphique ci-dessus montre qu’au cours des cinq dernières années, les délinquants autochtones ont régulièrement fait l’objet d’accusations d’infractions disciplinaires graves, dans une proportion presque deux fois plus élevée que les délinquants non autochtones. 

Par rapport aux délinquants non autochtones, les délinquants autochtones sont plus susceptibles d’être plus jeunes, d’avoir une cote de sécurité et une cote à l’IRC plus élevées, d’être admis pour des infractions avec violence et d’avoir des besoins liés aux facteurs dynamiques plus importants. Ces divers aspects du profil des délinquants autochtones peuvent probablement contribuer à des résultats plus élevés en matière d’accusations d’infractions disciplinaires graves.

Le SCC met actuellement en œuvre une nouvelle formation sur les services correctionnels autochtones à l’intention des agents correctionnels. L’objectif de cette formation est de sensibiliser les agents correctionnels aux antécédents sociaux des Autochtones. La formation fournit des renseignements importants sur les facteurs historiques et sociaux spécifiques qui contribuent à la surreprésentation des délinquants autochtones dans le système de justice pénale, sur leur profil de délinquant et sur la façon dont le SCC atténue ces facteurs par des interventions fondées sur la loi et les politiques, et par la mobilisation des collectivités autochtones.

La représentation plus élevée des délinquants autochtones en ce qui a trait aux accusations d’infractions disciplinaires graves peut avoir des répercussions négatives sur les principaux facteurs de réussite de la réinsertion sociale, dont les permissions de sortir avec ou sans escorte, les recommandations favorables en vue d’une semi-liberté ou d’une libération conditionnelle totale, ainsi que la réévaluation à la baisse de la cote de sécurité.

Unités d’intervention structurée

Pour en savoir plus sur modèle des unités d’intervention structurée (UIS), consultez le CRSCA 2019-2020 (page 32). 

Le SCC élabore actuellement de nouveaux indicateurs de données pour mesurer avec précision le fonctionnement des UIS. Plus précisément, ces nouveaux indicateurs mesureront le nombre médian de jours passés dans une UIS et le pourcentage de retraits d’une UIS réussis. À l’instar des autres indicateurs détaillés dans le présent rapport, les données seront ventilées entre les populations de délinquants autochtones et non autochtones. Toutefois, tant que de nouveaux indicateurs n’auront pas été élaborés, les données sur les UIS ne seront pas prises en compte dans le cadre de responsabilisation des services correctionnels propre aux Autochtones. Comme dans le cas des accusations d’infractions disciplinaires graves, les données des UIS sont corrélées aux répercussions dans d’autres domaines importants de la réhabilitation et de la réinsertion sociale.

Sentiers autochtones 

Les initiatives des Sentiers autochtones aident à préparer les détenus à être transférés dans des établissements ayant un niveau de sécurité inférieur et à bénéficier d’une mise en liberté sous condition, ce qui contribue à la réussite de leur cheminement de guérison au sein de la collectivité.

Les délinquants autochtones qui participent aux Sentiers autochtones bénéficient de mises en liberté discrétionnaires et de transfèrements à un niveau de sécurité inférieur avant la mise en liberté dans des proportions plus élevées que les délinquants autochtones qui ne participent pas aux Sentiers autochtones. En 2020-2021, 52 % des délinquants qui quittent une unité des Sentiers autochtones ont bénéficié d’une mise en liberté discrétionnaire, contre 34 % des délinquants autochtones qui n’ont pas participé aux Sentiers. En outre, 55 % des délinquants qui ont participé aux Sentiers autochtones ont été mis en liberté d’un établissement à sécurité minimale, contre 29 % pour les délinquants autochtones qui n’y ont pas participé.

Le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a déterminé que les initiatives des Sentiers autochtones constituaient l’une de ses priorités. En 2020-2021, le modèle des Sentiers autochtones et les critères d’admission ont été revus afin d’offrir un accès élargi aux Sentiers autochtones dans les établissements à sécurité moyenne et une consultation des sous-commissaires régionaux a été organisée pour assurer la mise en œuvre du modèle révisé des Sentiers autochtones. En outre, le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a examiné la mesure dans laquelle l’accent mis sur l’optimisation de l’utilisation des places dans les unités des Sentiers autochtones, en conjonction avec les mesures visant à accroître la participation au modèle des CIA et les transfèrements vers des pavillons de ressourcement, pourrait donner l’impression erronée que les délinquants autochtones sont censés suivre les trois interventions avant d’être admissibles à une mise en liberté, ce qui pourrait retarder leur mise en liberté à terme. Les consultations régionales ont fait ressortir la nécessité de préciser que le personnel des établissements doit considérer les CIA, les Sentiers autochtones et les pavillons de ressourcement comme des solutions complémentaires destinées à atténuer le maintien des délinquants autochtones à un niveau de sécurité excessif et à accélérer leur mise en liberté, et que ces interventions ne doivent pas être considérées comme séquentielles ou interdépendantes. Le plan du Sous-comité pour l’exercice 2021-2022 prévoit d’autres discussions sur la nécessité de réviser, d’adapter à l’échelle régionale et/ou de clarifier le rôle des CIA dans le modèle global des services correctionnels pour Autochtones, afin d’atténuer les pressions involontaires sur les autres hébergements adaptés
à la culture.

Départs des sentiers autochtones

En 2020-2021, un total de 370 départs des Sentiers autochtones ont été enregistrés, dont 47 % ont été considérés comme une réussite. Les départs réussis englobent tous les délinquants qui quittent une unité des Sentiers autochtones en raison d’une semi-liberté, d’une libération conditionnelle totale, ou encore d’un transfèrement réussi dans un pavillon de ressourcement ou dans un établissement ayant un niveau de sécurité inférieur. Les résultats de 2020-2021 marquent une baisse par rapport à l’exercice précédent, où le taux de départs réussis était de 53 %.

Parmi les participants autochtones qui ont quitté avec succès une unité des Sentiers autochtones en 2020-2021 :

 

Planification de la mise en liberté aux termes de l’article 84

Pour en savoir plus sur la planification d’une mise en liberté aux termes de l’article 84, consultez
le CRSCA 2019-2020 (page 23). 

En 2020-2021, 6,1 % des délinquants autochtones en détention ont été mis en liberté aux termes de l’article 84 de la LSCMLC. Le nombre d’autochtones qui connaissent l’article 84 de la LSCMLC et qui s’y intéressent demeure faible par rapport à l’ensemble de la population autochtone sous la responsabilité
du SCC

En 2020-2021, 3 914 délinquants autochtones étaient sous la responsabilité du SCC, 3 060 ont été informés de la planification de la mise en liberté en vertu de l’article 84, 1 289 étaient intéressés par l’article 84, 306 ont établi un plan de mise en liberté en vertu de l’article 84 et 239 ont été libérés dans une collectivité visée par l’article 84.

Les délinquants qui sont mis en liberté dans un lieu visé par l’article 84 ont tendance à obtenir de meilleurs résultats que les délinquants autochtones qui ne bénéficient pas d’une mise en liberté aux termes de l’article 84. En 2020-2021, 67 % des délinquants autochtones bénéficiant d’une mise en liberté aux termes de l’article 84 ont obtenu une mise en liberté discrétionnaire, contre 32 % des délinquants autochtones qui n’ont pas participé au processus de mise en liberté aux termes de l’article 84, une tendance qui s’est maintenue au cours des cinq dernières années. En outre, les délinquants autochtones bénéficiant d’un plan de mise en liberté aux termes de l’article 84 terminent leur période de surveillance dans des proportions plus élevées que ceux qui n’en ont pas. Pourtant, seuls 18,5 % des délinquants autochtones souhaitant bénéficier d’une mise en liberté aux termes de l’article 84 ont été libérés dans un lieu visé par l’article 84 en 2020-2021. En outre, 22 % des délinquants autochtones disposant d’un plan de mise en liberté en vertu de l’article 84 n’en ont pas bénéficié.

Bien que tous les délinquants autochtones ne cherchent pas à obtenir une mise en liberté aux termes de l’article 84, les résultats positifs obtenus par ceux qui le font montrent qu’il faut s’efforcer de tirer pleinement parti du potentiel de l’article 84 de la LSCMLC au cours des prochaines années.

Un certain nombre de facteurs ont empêché d’utiliser pleinement et efficacement le processus de mise en liberté aux termes de l’article 84 et ont contribué à une utilisation plus faible que prévu en 2020-2021. Les problèmes d’efficacité des outils et des processus, découlant notamment de la capacité limitée de démontrer avec précision l’intérêt d’un délinquant envers le processus de mise en liberté aux termes de l’article 84, ainsi que les lacunes dans la formation du personnel, et la résistance à participer au processus de mise en liberté aux termes de l’article 84 de la part des délinquants et/ou des collectivités autochtones concernées peuvent avoir contribué à la baisse des taux de participation en 2020-2021. Certains partenaires autochtones ont choisi de restreindre l’accès à leurs collectivités dans le but de contrôler la propagation de la COVID-19. Cette décision peut également avoir contribué à la baisse des taux de participation.

Le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a fait de l’utilisation accrue du processus de mise en liberté aux termes de l’article 84 une de ses principales priorités. En 2020-2021, un groupe de travail a été convoqué pour examiner les processus internes afin de simplifier la planification des mises en liberté aux termes de l’article 84 afin d’accroître la participation. De plus, des notes de service ont été envoyées à toutes les régions pour insister sur la nécessité de reconfirmer l’intérêt des délinquants envers le processus de mise en liberté aux termes de l’article 84 au moment de leur admission et de désactiver les indicateurs d’intérêt dans le profil du délinquant, le cas échéant. Ces notes de service ont permis de résoudre le problème des faux positifs dans la détermination de l’intérêt envers le processus de mise en liberté aux termes de l’article 84, améliorant ainsi l’intégrité des données de rendement liées au processus de mise en liberté aux termes de l’article 84. 

Le nombre d’Autochtones transférés dans un pavillon de ressourcement en 2020‑2021 était faible, par rapport aux personnes qui ont été informées et qui se sont montrées intéressées par un transfèrement dans une installation visée par l’article 81 au cours de la même période. Plus précisément, on a enregistré 135 transfèrements réussis dans des pavillons de ressourcement gérés par le SCC et 50 dans des pavillons de ressourcement visés par l’article 81.

En 2020-2021, 3 914 délinquants autochtones étaient sous la responsabilité du SCC, 3 074 ont été informés de l’existence de l’article 81, 1 586 étaient intéressés par l’article 81 et 185 ont été transférés avec succès dans un pavillon de ressourcement visé par l’article 81.

Les résultats correctionnels suggèrent que les pavillons de ressourcement contribuent à de meilleurs résultats en matière de mise en liberté des délinquants autochtones. Parmi les délinquants autochtones ayant une cote de sécurité minimale qui ont été mis en liberté d’un pavillon de ressourcement, 70,1 % ont bénéficié d’une mise en liberté discrétionnaire. De même, 87 % des délinquants autochtones ayant une cote de sécurité minimale qui ont été mis en liberté d’un pavillon de ressourcement à l’expiration de leur peine ont terminé leur période de surveillance sans incident. Par conséquent, les faibles taux d’utilisation actuels révèlent des coûts de renonciation importants, car seule une fraction des personnes admissibles bénéficie en fin de compte des interventions ciblées, axées sur la justice réparatrice et adaptées à la culture proposées dans les pavillons de ressourcement.

Les faibles taux d’utilisation peuvent être partiellement attribués au fait que tous les pavillons de ressourcement visés par l’article 81 sont situés dans les régions des Prairies et du Québec, ce qui pose un problème d’accès dans toutes les autres régions. Dans les régions qui disposent des pavillons de ressourcement, les places disponibles étaient sous-utilisées. En outre, les programmes offerts par les partenaires au titre de l’article 81 ne sont toujours pas perçus comme étant équivalents aux programmes du SCC validés par la recherche et les programmes ne sont généralement pas accessibles en temps opportun.

Afin d’élargir l’accès aux pavillons de ressourcement dans les régions mal desservies, le SCC a continué de travailler avec les collectivités autochtones qui ont exprimé leur intérêt à établir un pavillon de ressourcement en vertu de l’article 81, et a examiné les déclarations d’intérêt des collectivités autochtones d’un océan à l’autre. Pour remédier à la sous-utilisation des pavillons de ressourcement dans les régions adéquatement desservies, le SCC a amélioré les processus qui permettent de faire passer les délinquants à des niveaux de sécurité inférieurs, augmentant ainsi le bassin de candidats admissibles à un transfèrement vers les installations visées par l’article 81. De plus, le SCC a entrepris de mettre au point des options pour remédier au manque de parité entre les programmes du SCC et les interventions offertes par les partenaires au titre de l’article 81.

Réinsertion sociale

Le SCC continue de se concentrer sur les résultats différentiels de longue date en matière de mise en liberté des délinquants autochtones. L’amélioration de manière significative des résultats en matière de mise en liberté discrétionnaire et de la surveillance réussie contribue à lutter contre l’incarcération excessive des Autochtones purgeant une peine de ressort fédéral. De plus, les résultats de la réinsertion sociale témoignent de l’efficacité des programmes et des interventions correctionnels dans la guérison et la réhabilitation des délinquants ainsi que dans leur réinsertion sociale dans la collectivité en toute sécurité.

La réinsertion sociale relève d’un processus conjoint entre le SCC et la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC), qui s’emploient tous les deux à aider les délinquants à retourner en toute sécurité dans leur collectivité. Le SCC offre aux délinquants des programmes et des interventions correctionnels pour mieux faciliter cette transition et aider les délinquants à planifier leur mise en liberté. Lorsqu’un délinquant fait l’objet d’un examen en vue d’une mise en liberté sous condition, le SCC détermine s’il y est admissible et fournit à la CLCC les renseignements pertinents ainsi que sa recommandation. L’évaluation prend en compte le risque de récidive du délinquant et la mesure dans laquelle ce risque peut être géré en toute sécurité dans la collectivité. La décision d’accorder ou non la libération conditionnelle et d’imposer des conditions de mise en liberté revient à la CLCC. En vertu de la LSCMLC, les délinquants ont le droit de comparaître devant la CLCC à la date où ils deviennent admissibles à la libération conditionnelle. Les délinquants peuvent renoncer à l’examen en vue de la libération conditionnelle ou reporter leur demande de libération conditionnelle pour un certain nombre de raisons, notamment l’abandon des programmes correctionnels. Dans le cadre du processus décisionnel, la CLCC tient compte d’une gamme de facteurs, notamment les antécédents sociaux et criminels, les progrès réalisés en détention, les déclarations de la victime, les plans de mise en liberté des délinquants et les ressources communautaires.

Afin d’offrir un processus d’audience adapté aux délinquants autochtones, la tenue d’audiences avec l’aide d’un Aîné ou de membres de la collectivité est possible. Pour en savoir plus sur ces audiences, consultez le CRSCA 2019-2020 (page 37).

Pourcentage de délinquants qui ont retiré leur demande d’audience de semi‑liberté 

Le pourcentage de délinquants autochtones qui ont retiré leur demande d’audience de semi liberté a diminué, passant de 11,3 % en 2016-2017 à 8,5 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones qui ont retiré leur demande d’audience de semi-liberté a diminué, passant de 8,2 % en 2016-2017 à 6,8 % en 2020-2021.

Pourcentage de délinquants qui ont renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale 

Le pourcentage de délinquants autochtones ayant renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale a diminué, passant de 37,8 % en 2016-2017 à 22,3 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones ayant renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale a diminué, passant de 26,2 % en 2016-2017 à 15,4 % en 2020-2021.

Au cours des cinq dernières années, le pourcentage de délinquants autochtones qui ont retiré leur demande d’audience de semi-liberté a diminué. Une tendance semblable est observable dans le pourcentage de délinquants qui ont renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale au cours des cinq dernières années. 

Malgré ces tendances positives, les délinquants autochtones ont continué de retirer leur demande d’audience de semi-liberté et de renoncer à leur audience de libération conditionnelle totale à des taux plus élevés que les délinquants non autochtones, bien que l’écart se rétrécisse. 

Les délinquants peuvent choisir de retirer leur demande d’audience de libération conditionnelle ou d’y renoncer s’ils estiment qu’ils ne sont pas préparés ou prêts. De nombreux facteurs contribuent à cette décision, notamment des programmes incomplets, un manque de soutien de la part de l’agent de libération conditionnelle du délinquant, des accusations d’infraction disciplinaire récentes portées dans l’établissement, ou encore pour éviter une décision défavorable. L’écart entre les délinquants autochtones et non autochtones pourrait également s’expliquer par des cotes de sécurité plus élevées, l’institutionnalisation et les barrières linguistiques, en particulier pour les délinquants inuits.

La mise en liberté discrétionnaire, y compris la semi-liberté et la libération conditionnelle totale, est le type de mise en liberté le plus favorable pour tous les délinquants. Ces types de mise en liberté permettent à un délinquant d’accéder et de participer à des activités communautaires avant la date de sa libération d’office et de l’expiration de son mandat, le préparant ainsi à sa mise en liberté de la surveillance du SCC. L’accent mis sur la libération conditionnelle au début de la peine d’un délinquant facilite son retour progressif dans la collectivité, ce qui augmente ses chances de réussite après sa mise en liberté.

Une renonciation est une déclaration écrite présentée volontairement par un délinquant par laquelle il renonce à son droit conféré par la loi de faire l’objet d’une audience ou d’un examen de la Commission des libérations conditionnelles du Canada.

Un retrait est une demande volontaire présentée par un délinquant par laquelle il avertit la Commission des libérations conditionnelles du Canada qu’il ne souhaite plus faire l’objet d’un examen en vue d’une semi-liberté ou d’une libération conditionnelle totale, après avoir présenté une demande.

Pourcentage de délinquants ayant obtenu une mise en liberté discrétionnaire au moment
de leur première mise en liberté depuis 2016-2017

Le pourcentage de délinquants autochtones ayant obtenu une mise en liberté discrétionnaire au moment de leur première mise en liberté a augmenté, passant de 35,8 % en 2016-2017 à 38,6 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones ayant obtenu une mise en liberté discrétionnaire au moment de leur première mise en liberté a augmenté, passant de 54,4 % en 2016 2017 à 58,2 % en 2020-2021.

Un écart persistant d’environ 20 % subsiste dans le taux de libération discrétionnaire au moment de la première libération entre les délinquants autochtones et non autochtones chaque année au cours des cinq dernières années. 

Pourcentage de délinquants incarcérés dont la date de libération d’office est passée

Conformément à l’article 127 de la LSCMLC, les délinquants peuvent bénéficier d’une libération d’office et d’une surveillance communautaire subséquente après avoir purgé les deux tiers d’une peine d’une durée déterminée. Toutefois, les délinquants qui ont été condamnés à une peine d’emprisonnement à perpétuité ou à une peine d’une durée indéterminée ne sont pas admissibles à la libération d’office.

En 2020-2021, 7,5 % des délinquants autochtones étaient incarcérés après la date de leur libération d’office, et 3,9 % des délinquants non autochtones étaient incarcérés après la date de leur libération d’office.

De plus, conformément au paragraphe 130(3) de la LSCMLC, la CLCC peut ordonner le maintien en incarcération d’un délinquant au-delà de sa date de libération d’office s’il existe des motifs raisonnables de croire que le délinquant est susceptible de commettre :

Première mise en liberté par type de mise en liberté

La libération d’office d’un délinquant peut être révoquée s’il a manqué à une condition de sa mise en liberté.

En 2020-2021, 59 % des délinquants autochtones ont été mis en liberté en vertu d’une libération d’office, 37,6 % d’une semi-liberté, 1,7 % d’une expiration de mandat, 1 % d’une libération conditionnelle totale, et 0,7 % d’une ordonnance de surveillance de longue durée. En 2020-2021, 40,5 % des délinquants non autochtones ont été mis en liberté en vertu d’une libération d’office, 55,6 % d’une semi-liberté, 0,7 % d’une expiration de mandat, 2,6 % d’une libération conditionnelle totale, et 0,5 % d’une ordonnance de surveillance de longue durée.

L’emploi joue un rôle important dans la réussite de la réinsertion sociale. Les recherches du SCC indiquent que, à leur admission, les délinquants autochtones ont plus tendance que les délinquants non autochtones d’être sans emploi et d’avoir un niveau d’études plus faible. Les recherches du SCC appuient également la notion selon laquelle le maintien d’un emploi dans la collectivité, quel que soit le niveau de compétence, est lié à une probabilité réduite de récidive, ce qui souligne l’importance de l’emploi pour une réinsertion sociale réussie.

Avant 2020-2021, le pourcentage de demandes en matière d’emploi traitées dans les 120 jours suivant l’admission des délinquants autochtones et non autochtones était comparable. En 2020-2021, pour la première fois depuis 2016-2017, un écart observable existait entre les deux groupes.

Pourcentage des demandes en matière d’emploi traitées dans les 120 jours suivants l’admission dans un
établissement fédéral 
Pourcentage de délinquants pour lesquels un besoin en matière d’emploi a été établi et qui ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant leur première mise en liberté
Parmi les délinquants pour lesquels un besoin d’emploi dans la collectivité a été établi, pourcentage de ceux qui ont obtenu un tel emploi avant la date d’expiration
de leur peine
En 2020-2021, 66,5 % des délinquants autochtones ont été aiguillés vers une intervention en matière d’emploi dans les 120 jours suivant l’admission sous responsabilité fédérale. En 2020-2021, 73,3 % des délinquants non autochtones ont été aiguillés vers une intervention en matière d’emploi dans les 120 jours suivant l’admission sous responsabilité fédérale.
En 2020-2021, 56,3 % des délinquants autochtones pour lesquels un besoin en matière d’emploi a été établi ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant leur première mise en liberté. En 2020-2021, 81,4 % des délinquants non autochtones pour lesquels un besoin en matière d’emploi a été établi ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant leur première mise en liberté.
En 2020-2021, 61,6 % de délinquants autochtones pour lesquels un besoin en matière d’emploi dans la collectivité a été établi ont obtenu un tel emploi avant la date d’expiration de leur peine. En 2020-2021, 61,3 % de délinquants non autochtones pour lesquels un besoin en matière d’emploi dans la collectivité a été établi ont obtenu un tel emploi avant la date d’expiration de leur peine.

Pourcentage du temps qui a été travaillé, pour les délinquants sous surveillance dans
la collectivité

Le pourcentage de temps qui a été travaillé pour les délinquants autochtones sous surveillance dans la collectivité a légèrement diminué, passant de 52,8 % en 2016-2017 à 52,2 % en 2020-2021.
Le pourcentage de temps qui a été travaillé pour les délinquants non autochtones sous surveillance dans la collectivité a légèrement augmenté, passant de 67,3 % en 2016-2017 à 67,5 % en 2020-2021.

La pandémie de COVID-19 et les mesures de santé publique conçues pour freiner la propagation de l’infection ont eu des répercussions sur les entreprises à travers le pays, car celles-ci ont fait face à des fermetures et à des limitations de capacité. Ces répercussions ont sans aucun doute entravé la capacité des délinquants à trouver et à conserver un emploi dans la collectivité en 2020-2021, ce qui a entraîné une diminution du nombre de délinquants ayant un besoin reconnu en matière d’emploi dans la collectivité à trouver un emploi à leur mise en liberté.

Initiative d’emploi pour les Délinquants Autochtones (IEDA)
de CORCAN

CORCAN continue de mettre en œuvre l’IEDA dans les régions des Prairies, de l’Ontario et du Pacifique, en misant sur les progrès réalisés depuis le lancement de l’initiative, en 2017. L’IEDA améliore la formation en cours d’emploi et la formation professionnelle, les apprentissages liés à l’emploi dans le domaine de la construction et les emplois dans le secteur de la fabrication. L’IEDA offre également des emplois de transition et améliore les services de soutien pour aider les délinquants à trouver et à conserver un emploi dans la collectivité. 

En novembre 2020, la Première Nation de Nekaneet a reçu en cadeau une maison qui a été construite par les résidentes du Pavillon de ressourcement Okimaw Ohci pour femmes. Les résidentes ont appris tous les aspects de la construction d’une maison, y compris comment lire les plans, comment faire tenir les murs extérieurs et intérieurs et comment effectuer la finition intérieure. Les compétences et la formation que les résidentes ont acquises grâce à l’IEDA leur ont permis d’acquérir des compétences professionnelles et de prendre de l’assurance, ce qui favorisera leur réinsertion sociale dans la collectivité. 

Surveillance

Les délinquants incarcérés peuvent se voir accorder divers types de mise en liberté sous condition dans la collectivité pendant leur peine, ce qui comprend les permissions de sortir, la semi-liberté, la libération conditionnelle totale et la libération d’office. Lorsque la CLCC accorde une mise en liberté à un délinquant, elle peut imposer un certain nombre de conditions en plus des conditions de mise en liberté automatiques. Les délinquants demeurent sous la surveillance du SCC et sont tenus de respecter les conditions automatiques, spéciales ou les conditions d’assignation à résidence, selon le cas. Bien que les conditions automatiques soient les mêmes pour chaque délinquant, les conditions spéciales et les conditions d’assignation à résidence sont propres à la fois au délinquant et au lieu de résidence au sein de la collectivité.

Si un délinquant manque aux conditions de sa mise en liberté alors qu’il se trouve dans la collectivité, celle-ci peut être suspendue, ce qui entraînera sa réincarcération dans un établissement du SCC. Les délinquants peuvent également être réincarcérés s’ils ont été accusés ou reconnus coupables d’une autre infraction pendant leur période de surveillance.

Les recherches du SCC démontrent que les délinquants qui obtiennent une semi-liberté ou une libération conditionnelle totale affichent des taux de récidive plus faibles avant la date d’expiration de leur peine que ceux qui sont libérés d’office. Elles indiquent également que la plupart des délinquants qui sont évalués comme présentant un faible risque de récidive sont plus susceptibles de réussir leur période de surveillance dans la collectivité et sont moins susceptibles de récidiver avant la fin de leur peine.

Pourcentage de délinquants qui ont atteint la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une accusation ou d’une condamnation pendant leur période de surveillance

Le pourcentage de délinquants autochtones qui ont atteint la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une accusation et/ou d’une condamnation pendant leur période de surveillance a augmenté, passant de 41,6 % en 2016-2017 à 44,9 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones qui ont atteint la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une accusation et/ou d’une condamnation pendant leur période de surveillance a augmenté, passant de 63,8 % en 2016-2017 à 67,2 % en 2020-2021.

Le taux de délinquants autochtones qui atteignent la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une accusation ou d’une condamnation pendant leur période de sous surveillance a augmenté au cours des cinq dernières années. Toutefois, un écart persistant subsiste entre les délinquants autochtones et non autochtones.

Le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a fait des taux de suspension et de révocation l’un de ses domaines d’intérêt prioritaires. En 2020‑2021, un groupe de travail a été convoqué pour aider à l’élaboration de stratégies à court et à long terme visant à améliorer les taux de suspension et de révocation chez les délinquants autochtones. De plus, le sous-comité a réalisé des examens qualitatifs et quantitatifs des écarts entre les délinquantes autochtones et non autochtones dans ce domaine. Le SCC a également collaboré avec la CLCC afin d’améliorer les taux de suspension et de révocation chez les délinquants autochtones.

Pourcentage de délinquants qui ont atteint la date d’expiration de leur peine sans avoir fait l’objet d’une révocation, d’une accusation ou d’une condamnation pendant leur période de surveillance (délinquants bénéficiant d’une mise en liberté aux termes de l’article 84 et délinquants ne bénéficiant pas d’une mise en liberté aux termes de l’article 84)

Le pourcentage de délinquants ne bénéficiant pas d’une mise en liberté aux termes de l’article 84 et ayant atteint la date d’expiration de leur peine sans avoir fait l’objet d’une révocation, d’une accusation ou d’une condamnation pendant leur période de surveillance a augmenté, passant de 39,1 % en 2016-2017 à 43,8 % en 2020-2021.
Le pourcentage de délinquants bénéficiant d’une mise en liberté aux termes de l’article 84 et ayant atteint la date d’expiration de leur peine sans avoir fait l’objet d’une révocation, d’une accusation ou d’une condamnation pendant leur période de surveillance est resté le même, soit 48,2 % en 2016-2017 et en 2020-2021.

Les délinquants autochtones bénéficiant d’une mise en liberté aux termes de l’article 84 ont atteint la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation pendant leur période de surveillance à des taux plus élevés que les délinquants autochtones ne bénéficiant pas de mise en liberté aux termes de l’article 84. 

Taux de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont reconnus coupables
d’infractions mineures ou moyennement graves par tranche de 1 000 délinquants.

Le taux de délinquants autochtones sous surveillance dans la collectivité qui sont reconnus coupables d’infractions mineures ou moyennement graves par tranche de 1 000 délinquants autochtones a augmenté, passant de 246 en 2016-2017 à 321 en 2020-2021. Le taux de délinquants non autochtones sous surveillance dans la collectivité qui sont reconnus coupables d’infractions mineures ou moyennement graves par tranche de 1 000 délinquants non autochtones a augmenté, passant de 80 en 2016-2017 à 114 en 2020-2021.

Taux de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont reconnus coupables
de nouveaux crimes graves ou violents, par tranche de 1 000 délinquants

Le taux de délinquants autochtones sous surveillance dans la collectivité qui sont reconnus coupables d’infractions mineures ou moyennement graves par tranche de 1 000 délinquants autochtones a augmenté, passant de 246 en 2016-2017 à 321 en 2020-2021. Le taux de délinquants non autochtones sous surveillance dans la collectivité qui sont reconnus coupables d’infractions mineures ou moyennement graves par tranche de 1 000 délinquants non autochtones a augmenté, passant de 80 en 2016-2017 à 114 en 2020-2021.

Le taux de délinquants qui sont reconnus coupables d’infractions mineures ou moyennement graves pendant leur période de surveillance par tranche de 1 000 délinquants est demeuré plus élevé chez les délinquants autochtones, comparativement aux délinquants non autochtones. Ces condamnations comprennent toute infraction visée à l’annexe II de la LSCMLC, ou toute infraction ne figurant pas aux annexes. Cependant, une diminution du taux de condamnations pour infractions mineures et moyennement graves a été enregistrée pour ces deux groupes au cours des cinq dernières années, soit une baisse de 30 % chez les délinquants autochtones et de 23 % chez les délinquants non autochtones depuis 2016-2017. 

Les condamnations pour infractions graves pendant la période de surveillance comprennent toute infraction visée à l’annexe I de la LSCMLC. Le taux de condamnations pour infractions graves est plus élevé chez les délinquants autochtones que chez les délinquants non autochtones. Ce taux a diminué au cours des cinq dernières années pour les deux groupes, les délinquants autochtones ayant enregistré une baisse de 36 % depuis 2016-2017, comparativement à 33 % chez les délinquants non autochtones.

Approches régionales de la surveillance

Afin de combler l’écart persistant entre les délinquants autochtones et non autochtones dans les résultats en matière de surveillance, le SCC a examiné les pratiques exemplaires dans toutes les régions. Dans la région de l’Atlantique, on a mis à profit les comités d’examen des suspensions visant les délinquants autochtones afin d’intégrer le point de vue des Autochtones dans le processus de suspension, ce qui a permis de mettre en œuvre des mesures d’atténuation avant la suspension complète de la surveillance et d’accroître les connaissances opérationnelles et les compétences entourant l’application des antécédents sociaux des Autochtones. Dans la région de l’Ontario, des travaux ont été réalisés pour améliorer les services de surveillance des délinquants autochtones dans les régions rurales; la région envisage de conclure des protocoles d’entente avec des organismes provinciaux pour accroître les services de soutien à la mise en liberté. De même, dans la région du Québec, le personnel chargé de la surveillance a effectué plusieurs visites par année dans des régions éloignées afin de tenir des rencontres en personne avec les délinquants sous surveillance. Dans la région des Prairies, des comités d’examen postsuspension visant les délinquants autochtones ont été mis sur pied de sorte que toutes les suspensions soient examinées d’une manière adaptée à la culture. Enfin, la région du Pacifique a mis en place des équipes autochtones spécialisées pour faciliter la surveillance, la collaboration, l’intervention précoce et l’échange de renseignements ou de ressources sur les questions autochtones, ainsi que des équipes de surveillance autochtones, qui sont chargées de la grande majorité des cas de délinquants autochtones. En mettant à profit les pratiques exemplaires régionales, le SCC s’est employé à mettre en œuvre un éventail d’initiatives pour mieux servir les délinquants autochtones pendant leur mise en liberté sous surveillance dans la collectivité.      

Pourcentage de délinquants qui n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral pour
une nouvelle peine dans les cinq (5) années qui ont suivi la date d’expiration de leur peine

Le pourcentage de délinquants autochtones qui n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral pour une nouvelle peine dans les cinq (5) années qui ont suivi la date d’expiration de leur peine a augmenté, passant de 77,8 % en 2016-2017 à 80,6 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquants non autochtones qui n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral pour une nouvelle peine dans les cinq (5) années qui ont suivi la date d’expiration de leur peine a augmenté, passant de 86,6 % en 2016-2017 à 89,6 % en 2020-2021.

Le pourcentage de délinquants qui n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral à la suite d’une nouvelle peine dans les cinq ans suivant la date d’expiration de leur peine a connu une amélioration légère mais constante depuis 2016-2017. Toutefois, il subsiste toujours un écart entre les délinquants autochtones et non autochtones.

La pandémie de COVID-19 a eu une incidence importante sur les délinquants sous surveillance en 2020-2021. Les diverses mesures visant à freiner la propagation de l’infection ont accru les difficultés auxquelles les délinquants étaient confrontés pour accéder à l’hébergement, à la formation, aux services et à l’emploi dans la collectivité, car de nombreuses entreprises et organisations ont été touchées par des limitations de capacité et des fermetures intermittentes tout au long de l’année. Ces défis ont eu une incidence négative sur la capacité des délinquants à respecter leurs conditions de mise en liberté, dont bon nombre sont liées à l’emploi et à l’assignation à résidence. En général, les collectivités autochtones éloignées ont été touchées de manière disproportionnée par les restrictions liées à la pandémie.

Comme indiqué dans le profil des délinquants autochtones à la page 17, les délinquants autochtones sont plus susceptibles d’avoir des besoins plus importants, d’être classés comme présentant un risque plus élevé et d’être admis pour des infractions avec violence, par rapport aux délinquants non autochtones. Ces facteurs posent des difficultés supplémentaires pour la surveillance dans la collectivité, car les délinquants autochtones se font imposer plus de conditions et ont besoin de plus de soutien lors de la mise en liberté. Ces aspects du profil des délinquants, combinés à l’incidence importante de la COVID-19, ont eu pour effet d’aggraver les difficultés auxquelles les délinquants autochtones ont fait face pendant leur période de surveillance en 2020-2021. Étant donné que les taux d’accusations, de condamnations et de révocations pour infractions mineures, moyennement graves, graves ou violentes pendant la période de surveillance demeurent plus élevés chez les délinquants autochtones que chez les délinquants non autochtones, l’écart entre ces deux groupes au chapitre de la réincarcération dans un établissement fédéral subsistera. Une surveillance réussie est essentielle pour s’assurer que les délinquants ne sont pas réadmis sous la garde du SCC après leur mise en liberté.

Le Plan National Relatif aux Autochtones

Le Plan national relatif aux Autochtones fait partie de l’engagement du SCC à concentrer l’attention collective sur les services correctionnels pour Autochtones, en prêtant une attention particulière à la gestion de cas proactive, éclairée et engagée afin d’améliorer les résultats des délinquants autochtones en matière de réinsertion sociale.

Pour en savoir plus sur le Plan national relatif aux Autochtones et les CIA, consultez le CRSCA 2019-2020 (page 48)

Tout au long de l’exercice 2020-2021, le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a évalué des mesures visant à améliorer le modèle d’intervention des CIA et en a discuté dans le but d’améliorer les résultats correctionnels pour les délinquants autochtones. Les taux de participation plus faibles que prévu des délinquants autochtones aux CIA ont été analysés afin de déterminer les obstacles potentiels. En consultation avec des responsables à divers niveaux de l’organisation, il a été déterminé que les critères d’admissibilité des CIA étaient un obstacle à la participation. Afin d’élargir l’accès au modèle d’interventions des CIA à une plus grande partie de la population de délinquants autochtones, le sous-comité a recommandé le retrait de la restriction concernant les infractions sexuelles, de sorte à modifier les critères d’admissibilité afin de permettre aux délinquants autochtones nécessitant un programme pour délinquants sexuels d’intensité modérée d’y participer. La recommandation a reçu l’approbation du Comité de direction du SCC, et la modification des critères a été annoncée et communiquée dans un bulletin à tout le personnel en janvier 2021.

Comme l’illustrent les indicateurs ci-dessous, le modèle des CIA a continué de produire des résultats positifs. Dans l’ensemble, les indicateurs du programme de 2020-2021 indiquent que les délinquants autochtones dans un CIA avaient tendance à obtenir de meilleurs résultats par rapport à l’ensemble des délinquants autochtones sous la garde du SCC.

Dans la présente section, des fiches d’indicateurs de rendement clés (IRC) illustrent les résultats des indicateurs de rendement décrits dans le Plan national relatif aux Autochtones. Plus précisément, chaque fiche d’IRC fournit les résultats pour les participants des CIA par rapport à l’ensemble de la population autochtone pour l’exercice 2020-2021. Un graphique linéaire qui représente la tendance sur cinq ans est également fourni. 

Les indicateurs du PNA sont énumérés dans l’ordre de gauche à droite pour la catégorie « Programmes ».
1.	81,3 % des délinquants autochtones pour lesquels un besoin a été établi en matière de programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale (PCREN) se sont inscrits à un tel programme avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté. 88,9 % des délinquants des CIA pour lesquels un besoin a été établi en matière de PCREN se sont inscrits à un tel programme avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté. 2.	77,7 % des délinquants autochtones se sont inscrits à un programme correctionnel adapté à leur culture.
80,3 % des délinquants des CIA se sont inscrits à un programme correctionnel adapté à leur culture. 3.	84 % des délinquants autochtones ont un aiguillage accepté en fonction de leur préférence en matière de programme correctionnel.
89,8 % des délinquants des CIA ont un aiguillage accepté en fonction de leur préférence en matière de programme correctionnel. 4.	64,9 % des délinquants autochtones pour lesquels un besoin a été établi en matière de PCREN ont terminé un tel programme avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté
75,6 % des délinquants des CIA pour lesquels un besoin a été établi en matière de PCREN ont terminé un tel programme avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté 5.	77,0 % des délinquants autochtones ont terminé un programme adapté à leur culture avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté
80,3 % des délinquants des CIA ont terminé un programme adapté à leur culture avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté.

Une légère diminution du nombre de transitions réussies vers un niveau de sécurité inférieur était prévue pour les délinquants autochtones pour la période visée par le rapport, compte tenu des ajustements opérationnels visant à freiner la propagation de la COVID-19 dans les établissements du SCC. Plus précisément, les services offerts par les Aînés sont passés à une approche de télétravail et certaines interventions, comme la prestation de programmes, ont été suspendues ou adaptées, car les intervenants n’étaient pas autorisés à entrer dans les établissements. Par conséquent, des éléments importants du processus correctionnel qui sont nécessaires pour favoriser un sous-classement n’ont pas pu être réalisés pendant un certain temps, retardant ainsi la réhabilitation des personnes touchées. Malgré ces défis, les résultats sont demeurés élevés; en effet, les participants aux CIA ont généralement obtenu des résultats plus positifs que l’ensemble des délinquants autochtones sous la garde du SCC.

Depuis 2017-2018, le pourcentage de transfèrements réussis vers des pavillons de ressourcement a augmenté de façon constante. En 2020-2021, 95,9 % des transfèrements vers des pavillons de ressourcement ont été réussis, ce qui représente un sommet en quatre ans. Le succès continu que reflète cet indicateur au cours des quatre dernières années valide l’importance et l’efficacité des pavillons de ressourcement en tant qu’environnements de réhabilitation uniques, fondés sur la culture et dirigés par des Aînés, distincts des établissements réguliers, en matière de réinsertion sociale des délinquants autochtones. Les tendances positives mises en évidence par cet indicateur sont conformes à l’ensemble de la documentation existante, ainsi qu’aux recherches internes récemment développées, qui soulignent les aspects distinctifs et culturellement spécifiques des pavillons de ressourcement qui, collectivement, aident à orienter les résidents tout au long de leur parcours de guérison et favorisent une réinsertion sociale progressive et sécuritaire.

Le pourcentage de transfèrements réussis vers des pavillons de ressourcement est demeuré élevé au cours des quatre dernières années. Cependant, le nombre global de transfèrements vers un pavillon de ressourcement demeure relativement faible.

Bien que les transfèrements vers les pavillons de ressourcement soient largement concluants, l’option demeure sous-utilisée. Le nombre de transfèrements vers des pavillons de ressourcement n’a cessé de diminuer, passant de 290 en 2017-2016 à 193 en 2020-2021. Au début de la pandémie de COVID-19, le SCC a enregistré une diminution importante des transfèrements vers les pavillons de ressourcement. Pour résoudre ce problème et accroître l’utilisation des places dans les pavillons de ressourcement, le SCC a publié une note de service en octobre 2020 dans laquelle il encourageait tous les directeurs d’établissement et leurs équipes à continuer d’offrir des transfèrements vers les pavillons de ressourcement visés par l’article 81 et les pavillons de ressourcement du SCC dans le cadre de la réhabilitation des délinquants et en préparation de leur transition progressive vers la collectivité.
Les indicateurs du PNA sont énumérés dans l’ordre, de gauche à droite, pour la catégorie « Sécurité ». 1.	14,0 % est le pourcentage de résultats positifs aux analyses d’urine aléatoires.
11,2 % est le pourcentage de résultats positifs aux analyses d’urine aléatoires pour les délinquants des CIA. 2.	13,7 % est le pourcentage de refus de subir une analyse d’urine aléatoire.
11,9 % est le pourcentage de refus de subir une analyse d’urine aléatoire pour les délinquants des CIA. 3.	361 est le taux d’incidents de sécurité graves par tranche de 1 000 délinquants en détention. 104 est le taux d’incidents de sécurité graves par tranche de 1 000 délinquants en détention dans les CIA.

Le pourcentage de résultats positifs aux analyses d’urine aléatoires en établissement pour les délinquants autochtones a diminué de 1,6 % de 2019-2020 à 2020-2021. Malgré cette légère baisse, cet indicateur a augmenté de 6,9 % depuis 2017-2018. De même, depuis 2017-2018, le pourcentage de refus de subir une analyse d’urine aléatoire pour les délinquants autochtones a augmenté d’une année à l’autre, pour atteindre un sommet en quatre ans en 2020-2021.

Les séquelles de la colonisation continuent d’avoir des répercussions sur les collectivités et les Autochtones en raison des traumatismes intergénérationnels, de la discrimination systémique et de la marginalisation socioéconomique. Les déterminants sociaux de la santé, un large éventail de facteurs économiques, personnels et sociaux, contribuent probablement à la consommation problématique de substances chez les Autochtones sous la responsabilité du SCC. Les tendances illustrées dans les indicateurs en question, c’est-à-dire les taux croissants de consommation problématique de substances, sont le reflet des défis sociétaux dans la collectivité, où les taux de consommation problématique de substances ne cessent d’augmenter. Au cours de l’exercice 2020-2021, la consommation problématique de substances a été exacerbée par la pandémie de COVID-19, qui a perturbé les activités normales, limité la disponibilité des programmes et les interactions (en personne) avec les Aînés et entraîné la suspension temporaire des visites. Ces perturbations ont réduit les soutiens culturels et sociaux qui aident les personnes à atténuer la consommation problématique de substances, ce qui se reflète dans les résultats.

En 2020-2021, le SCC a poursuivi ses efforts pour accroître l’éducation et la sensibilisation liées à la consommation problématique de substances. Un volet sur la consommation de substances et le traitement par agonistes opioïdes (TAO) a été intégré à l’orientation des Aînés pour souligner les effets des traitements validés de la consommation problématique de substances. De plus, une campagne à l’échelle du SCC visant à réduire la stigmatisation entourant le TAO et la consommation de substances a été lancée. En tant qu’organisation, le SCC s’est efforcé d’harmoniser sa Stratégie nationale antidrogue avec la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances, qui est centralisée autour des quatre piliers suivants : la prévention, le traitement, la réduction des méfaits et l’application de la loi.
 

Les indicateurs du PNA sont énumérés dans l’ordre, de gauche à droite, pour la catégorie « Mise en liberté et surveillance ».

1.	36,2 % des délinquants autochtones avaient un plan de mise en liberté en vertu de l’article 84 avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté.
52 % des participants aux CIA avaient un plan de mise en liberté en vertu de l’article 84 avant leur première date d’admissibilité à la mise en liberté.

2.	44,6 % des délinquants autochtones ont été mis en liberté dans une collectivité visée par l’article 84 de la LSCMLC.
61,7 % des participants aux CIA ont été mis en liberté dans une collectivité visée par l’article 84 de la LSCMLC.

3.	38,0 % des délinquants autochtones ont bénéficié d’une mise en liberté discrétionnaire.
60,9 % des participants aux CIA ont bénéficié d’une mise en liberté discrétionnaire.

4.	1 108,7 est le taux de suspension de la surveillance par tranche de 1 000 délinquants.
822,4 est le taux de suspension de la surveillance par tranche de 1 000 délinquants pour les participants aux CIA.

5.	44,9 % des délinquants autochtones ont atteint la date d’expiration de leur peine sans réincarcération (suspension ou révocation).
61,5 % des participants aux CIA ont atteint la date d’expiration de leur peine sans réincarcération (suspension ou révocation).

Au cours des cinq dernières années, le pourcentage de délinquants autochtones ayant un plan de mise en liberté établi aux termes de l’article 84 avant leur première libération n’a cessé de diminuer. Cependant, il convient de noter que le pourcentage de délinquants bénéficiant d’une mise en liberté discrétionnaire est nettement plus élevé pour les participants aux CIA. Un intérêt plus faible que prévu des délinquants pour les mises en liberté aux termes de l’article 84 et un manque de soutien de la part des collectivités peuvent avoir contribué à la baisse des résultats pour cet indicateur. En particulier, en 2020-2021, la pandémie de COVID-19 a probablement accentué la tendance à la baisse, car certains organismes directeurs autochtones ont restreint l’accès à leurs collectivités dans le but de contrôler la propagation de la COVID-19. Le SCC a continué de mobiliser les collectivités autochtones en tant que partenaires autonomes, en respectant les collectivités qui ont imposé des mesures de confinement. Pour mieux comprendre et traiter la tendance à la baisse depuis 2017-2018, le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a fait de la question des mises en liberté aux termes de l’article 84 une de ses grandes priorités. Pour avoir un aperçu des moteurs possibles et contributifs, le sous-comité a consulté le personnel national et régional. Les commentaires étaient les mêmes d’une région à l’autre : les personnes consultées considéraient qu’il fallait simplifier le processus de mise en liberté aux termes de l’article 84 et régler la question des cas où l’on détermine à tort que la personne souhaite adopter ce processus. Par conséquent, le sous-comité a constitué un groupe de travail interdisciplinaire chargé de trouver des façons de simplifier le processus administratif en vertu de l’article 84 et d’étudier les répercussions politiques éventuelles.

Le taux de suspension de la surveillance a diminué au cours des cinq dernières années, mais est tout de même demeuré relativement élevé. À ce sujet, une présentation des travaux du sous-comité a été donnée lors de la réunion du comité de liaison de la CLCC en novembre 2020, dans le but de cerner des possibilités de collaboration dans des domaines d’intérêt commun, notamment en ce qui concerne l’amélioration des taux de suspension et de révocation chez les délinquants autochtones. Au cours de la réunion, la CLCC s’est engagée à examiner son cadre stratégique interne afin d’y relever les obstacles systémiques à l’amélioration des résultats au chapitre de la mise en liberté et de la réinsertion sociale des délinquants autochtones.

Délinquantes autochtones 

Pour la plupart des indicateurs de rendement correctionnel, comme ceux liés aux interventions, à la surveillance et à la réinsertion sociale, les délinquantes autochtones affichent généralement des résultats négatifs par rapport aux délinquantes non autochtones. Les écarts entre les délinquantes autochtones et non autochtones sont demeurés relativement stables au cours des cinq dernières années. Fait encourageant, cependant, les délinquantes autochtones qui participent au modèle d’intervention des CIA ont tendance à obtenir des résultats plus positifs que les non-participantes.

Dans l’ensemble, la population de délinquantes autochtones a augmenté de 69 personnes, ou 14,3 %, au cours des cinq dernières années et elles comptent maintenant pour 36 % de toutes les délinquantes sous la responsabilité du SCC. Cependant, cette hausse est en grande partie attribuable à une augmentation du nombre de délinquantes sous surveillance dans la collectivité, qui s’est accru de 55 personnes depuis 2016-2017, passant de 162 à 217, soit une hausse de 25,3 %. Comparativement, le nombre de délinquantes autochtones en détention a augmenté de 14 personnes, passant de 253 à 267, soit une hausse de 5,5 %. Au total, l’augmentation de la population dans la collectivité représente 79,7 % de l’augmentation totale de la population des délinquantes autochtones au cours des cinq dernières années. Ces changements démographiques donnent à penser que les stratégies mises en place pour accroître le nombre de délinquants autochtones qui se voient accorder une mise en liberté lorsqu’ils y sont admissibles pour la première fois ont produit des résultats.

La surreprésentation des délinquantes autochtones sous la responsabilité du SCC est particulièrement prononcée lorsqu’on examine la population carcérale. En 2020-2021, les délinquantes autochtones représentaient 43 % de toutes les délinquantes incarcérées dans un établissement du SCC, une augmentation de cinq points de pourcentage par rapport à 2016‑2017. Comparativement, la population de délinquantes non autochtones, qui représentait 57 % de l’ensemble de la population de délinquantes en détention, a diminué de cinq points de pourcentage, par rapport à il y a cinq ans.

Le sous-comité du Comité de direction sur les services correctionnels pour Autochtones a déterminé que les écarts entre les résultats chez les délinquantes sous responsabilité fédérale étaient l’un de ses domaines d’intérêt stratégique. En 2020-2021, afin de relever les tendances et de fixer des objectifs d’intervention, des examens quantitatifs et qualitatifs ont été menés pour analyser les taux de suspension et de révocation de la mise en liberté sous condition, le délai de mise en œuvre du premier PCREN et la pertinence des approches de prestation de programmes pour les délinquantes. Le sous-comité se servira de ces examens pour améliorer les résultats concernant les délinquantes autochtones.

Taux de variation (en pourcentage) de la population de délinquantes autochtones de
2016-2017 à 2020-2021

Dans toutes les régions, à l’exception de la région du Québec, la population de délinquantes autochtones a augmenté de 2016-2017 à 2020-2021.

Dans la région du Pacifique, 18 % des délinquantes sont des femmes autochtones, et le pourcentage de diminution est de 21 % (de 71 à 86). Dans la région des Prairies, 51 % des délinquantes sont des femmes autochtones, et le pourcentage d’augmentation est de 7 % (de 233 à 250). Dans la région de l’Ontario, 18 % des délinquantes sont des femmes autochtones, et le pourcentage d’augmentation est de 28 % (de 68 à 87). Dans la région du Québec, 5 % des délinquantes sont des femmes autochtones, et le pourcentage de diminution est de 4 % (de 24 à 23). Dans la région de l’Atlantique, 8 % des délinquantes sont des femmes autochtones, et le pourcentage d’augmentation est de 100 % (de 19 à 38).

Délinquantes en détention au SCC

De 2016-2017 à 2020-2021, le pourcentage de délinquantes autochtones en détention a augmenté de façon constante, passant de 37 % à 43 %. Au cours de la même période, le pourcentage de délinquantes non autochtones en détention a diminué de façon constante, passant de 63 % à 57 %.

Délinquantes admises en vertu d’un mandat de dépôt 

Le nombre de femmes autochtones admises en vertu d’un mandat de dépôt a augmenté, passant de 32,4 % à 37,6 % de 2016-2017 à 2020-2021, et le nombre de femmes non autochtones admises en vertu d’un mandat de dépôt a diminué, passant de 67,6 % à 62,4 % de 2016-2017 à 2020-2021.

Le pourcentage de délinquantes autochtones admises au SCC en vertu d’un mandat de dépôt a augmenté au cours des cinq dernières années; chez les délinquantes non autochtones, ce pourcentage a diminué.

Délinquantes – répartition des cotes de sécurité initiales 

Pour les délinquantes autochtones, 7,9 % ont reçu la cote maximale, 72,8 % ont reçu la cote moyenne et 19,3 % ont conçu la cote minimale. Pour les délinquantes non autochtones, 2,8 % ont reçu la cote maximale, 55,2 % ont reçu la cote moyenne et 42 % ont reçu la cote minimale.

Les délinquantes autochtones étaient plus susceptibles d’avoir une cote de sécurité initiale moyenne ou maximale, comparativement aux délinquantes non autochtones, qui étaient plus susceptibles d’avoir une cote de sécurité initiale minimale.

La nécessité de remédier à la surreprésentation des délinquantes autochtones dans les services correctionnels fédéraux a continué d’être une priorité stratégique pour le sous-comité sur les services correctionnels pour Autochtones en 2020-2021. Plus précisément, le sous‑comité a examiné les facteurs liés à la participation aux programmes, aux taux d’achèvement, à la récidive et à la réinsertion sociale, ainsi qu’à la formation du personnel de première ligne, dans le but ultime d’aider les délinquantes à adopter un mode de vie sain, sûr et productif lors de leur mise en liberté.

Nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme correctionnel reconnu
à l’échelle nationale principal en établissement

Le nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme correctionnel principal reconnu à l’échelle nationale en établissement pour les femmes autochtones a augmenté, passant de 84 en 2016-2017 à 154 en 2020-2021, tout comme le nombre médian de jours entre l’admission et le début du premier programme principal reconnu à l’échelle nationale en établissement pour les femmes non autochtones, qui est passé de 70 en 2016-2017 à 105 en 2020-2021.

Depuis 2016-2017, les temps d’attente pour participer aux programmes correctionnels ont augmenté pour les délinquantes autochtones et non autochtones. Cependant, l’augmentation a été plus prononcée pour les délinquantes autochtones, créant un écart grandissant au cours des cinq
dernières années.

En 2020-2021, un examen a été entrepris afin de déterminer pourquoi les délinquantes autochtones attendaient plus longtemps pour commencer leur premier PCREN en établissement. Les informations recueillies ont révélé ce qui suit :

Dans le cadre d’un examen et d’une révision plus larges des programmes correctionnels, le SCC a examiné diverses options en vue d’aider les délinquantes autochtones dans les unités de garde en milieu fermé à accéder plus facilement aux PCREN et de mieux former le personnel sur les questions de réceptivité. Le SCC envisage également de modifier le Programme d’intensité modérée pour les délinquantes autochtones afin de créer des points d’entrée supplémentaires, afin de permettre à un plus grand nombre de délinquantes d’y participer en temps opportun.

Le SCC a exploré d’autres options pour réduire le délai de participation aux programmes, comme offrir des horaires de travail souples aux Aînés, pour leur permettre de s’acquitter de leurs tâches dans la collectivité, ainsi que la possibilité de participer par vidéoconférence, pour ceux ayant des difficultés à se mobiliser. Malgré des temps d’attente plus longs pour commencer le premier PCREN principal en établissement, les délinquantes autochtones affichent un taux d’achèvement du PCREN très élevé avant la première mise en liberté. 

Le pourcentage de délinquantes autochtones qui ont retiré leur demande d’audience de semi liberté a augmenté, passant de 11,8 % en 2016-2017 à 17,3 % en 2020-2021, tandis que le pourcentage de délinquantes non autochtones dans la même catégorie a diminué, passant de 7,8 % en 2016-2017 à 5,6 % en 2020-2021.

Pourcentage de délinquantes qui ont renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale

Le pourcentage de délinquantes autochtones ayant renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale a diminué, passant de 31,8 % en 2016-2017 à 27 % en 2020-2021, tandis que le pourcentage de délinquantes non autochtones dans la même catégorie a diminué, passant de 23,5 % en 2016-2017 à 17,1 % en 2020-2021.

Contrairement au taux de retrait des demandes d’audience de semi-liberté, le taux de renonciation à une audience de libération conditionnelle totale a diminué depuis 2016-2017 pour les délinquantes autochtones, malgré le récent pic.
En tenant compte du pic enregistré en 2020‑2021, le taux de retrait des demandes d’audience de semi-liberté au cours des cinq dernières années a diminué de près de 5 %. Cette diminution générale était également observable chez les délinquantes non autochtones, dont le taux de renonciation à la libération conditionnelle totale a diminué de plus de
6 % de 2016-2017 à 2020-2021. Un écart de résultats entre ces groupes a persisté malgré les tendances positives, même
si l’écart s’est rétréci.   

Les recherches du SCC montrent que, quel que soit le groupe autochtone dont ils sont issus, leur sexe ou le degré de risque qu’ils présentent, les deux principales raisons fournies par les délinquants autochtones qui renonçaient à leur examen ou retiraient leur demande étaient le non‑achèvement des programmes et le désir d’éviter une décision défavorable. 

Pourcentage de délinquantes dont la première mise en liberté est discrétionnaire

Le pourcentage de délinquantes autochtones dont la première mise en liberté est discrétionnaire a diminué, passant de 65,5 % en 2016-2017 à 61,3 % en 2020-2021, tandis que le pourcentage de délinquantes non autochtones dans la même catégorie a augmenté, passant de 76,6 % en 2016-2017 à 83,2 % en 2020-2021.

En 2020-2021, les délinquantes autochtones ont obtenu une mise en liberté discrétionnaire au moment de la première mise en liberté à des taux inférieurs à ceux des délinquantes non autochtones. Au cours des cinq dernières années, les délinquantes autochtones ont obtenu des mises en liberté discrétionnaires à des taux décroissants, tandis que les délinquantes non autochtones ont obtenu des mises en liberté discrétionnaires à des taux croissants, ce qui a entraîné un élargissement de l’écart.

Mises en liberté par type, 2020-2021

En 2020-2021, 38,7 % des délinquantes autochtones ont bénéficié d’une mise en liberté d’office, 60,5 % d’une semi-liberté et 0,8 % d’une libération conditionnelle totale. En 2020-2021, 16,8 % des délinquantes non autochtones ont bénéficié d’une mise en liberté d’office, 78,2 % d’une semi-liberté et 5,1 % d’une libération conditionnelle totale.

 En 2020-2021, les délinquantes autochtones ont obtenu la semi-liberté et la libération conditionnelle totale à des taux inférieurs à ceux des délinquantes non autochtones. Même si la semi‑liberté constituait la plus grande part des mises en liberté accordées aux délinquantes autochtones en 2020-2021, la libération d’office comptait pour près de 40 % des mises en liberté. Cela se compare à seulement 16,8 % chez les délinquantes non autochtones, qui se sont vu accorder la semi-liberté dans une proportion de 78 %. La libération conditionnelle totale représentait 5,1 % de toutes les mises en liberté pour les délinquantes non autochtones en 2020-2021, comparativement à moins de 1 % pour les délinquantes autochtones. Comme indiqué précédemment, les délinquantes autochtones affichaient des taux plus élevés de retrait des demandes et de renonciation pour les audiences de libération conditionnelle totale. Ces taux accrus indiquent que moins de délinquantes autochtones ont demandé une semi-liberté ou une libération conditionnelle totale en 2020-2021. Cette tendance pourrait avoir contribué, en partie, à une baisse du nombre de libérations conditionnelles au cours de la période de référence, par rapport aux délinquantes non autochtones.

Pourcentage de délinquantes pour lesquelles un besoin en matière d’emploi a été établi et qui ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant la première mise en liberté


En 2020-2021, 93,6 % des délinquantes autochtones pour lesquelles un besoin en matière d’emploi a été établi ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant leur première mise en liberté. En 2020-2021, 80,6 % des délinquantes non autochtones pour lesquelles un besoin en matière d’emploi a été établi ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant leur première mise en liberté.


L’Initiative d’emploi pour les délinquants autochtones (IEDA), lancée en 2017-2018 dans la région des Prairies, a contribué à des résultats positifs, notamment en réduisant les écarts entre les délinquants autochtones et non autochtones. Grâce à l’IEDA, les délinquants autochtones ont obtenu des heures de formation en cours d’emploi et des certifications professionnelles, et ont entamé des cheminements de carrière grâce à un emploi de transition dans les deux industries en milieu communautaire de la région des Prairies. Pour tirer parti de ces résultats positifs, le SCC a étendu l’IEDA aux régions de l’Ontario et du Pacifique en 2019-2020. Cependant, les restrictions de santé publique visant à freiner la propagation des infections à la COVID-19 ont eu une incidence négative sur les opérations. La pandémie de COVID-19 a présenté des défis dans la collectivité et dans les établissements, ce qui a nui aux résultats en 2020-2021, lesquels ont été influencés non seulement par les interventions, mais aussi par la disponibilité et l’accessibilité des occasions de formation et d’emploi dans la collectivité.

Pourcentage de délinquantes pour lesquelles un besoin d’emploi dans la collectivité a été établi et qui ont obtenu un tel emploi avant la date d’expiration de leur peine

Le pourcentage de délinquantes autochtones pour lesquelles un besoin en matière d’emploi dans la collectivité a été établi et qui ont obtenu un tel emploi avant la date d’expiration de leur peine a augmenté, passant de 48,3 % en 2016-2017 à 65,2 % en 2020-2021. Le pourcentage de délinquantes non autochtones qui ont obtenu un emploi avant la date d’expiration de leur peine a augmenté, passant de 79,2 % en 2016-2017 à 84,4 % en 2020-2021.

Afin de relever les tendances et les domaines où les interventions pourraient être ciblées, le SCC a entrepris un examen qualitatif préliminaire d’un petit échantillon de mises en liberté dans la collectivité qui ont été révoquées sans nouvelle infraction par la CLCC.

L’examen a montré que les délinquantes autochtones continuaient de connaître un taux de révocation sans infraction supérieur à celui des délinquantes non autochtones, comme l’indique le graphique ci-dessous. Dans une analyse des données des cinq années précédentes, les résultats ont augmenté régulièrement entre 2016-2017 et 2019-2020, mais se sont améliorés en 2020-2021. 

Les observations tirées de l’examen des cas de révocation ont servi à orienter un examen plus large des cas de suspension de la mise en liberté sous condition afin d’en dégager les raisons et de proposer des mesures possibles en vue d’améliorer les résultats pour les délinquantes autochtones.  


Le taux de révocations sans infraction par tranche de 1 000 délinquantes est de 248,8 pour les délinquantes autochtones et de 130 pour les délinquantes non autochtones.

Révocation sans infraction par tranche de 1 000 

Les tendances observées laissent entendre que les délinquantes autochtones dont la mise en liberté a été révoquée étaient plus susceptibles :

Suspensions de la surveillance,
par tranche de 1000 


Le taux de suspension de la surveillance par tranche de 1 000 délinquantes est de 847,9 pour les délinquantes autochtones. Le taux de suspension de la surveillance par tranche de 1 000 délinquantes est de 372 pour les délinquantes non autochtones.

Voici quelques-unes des conclusions :

À titre de suivi, le SCC a commencé à explorer des pratiques, des méthodes et des outils de surveillance dans la collectivité adaptés à la culture pour s’assurer que les délinquantes autochtones bénéficient d’un accès équitable à la réinsertion sociale.

Considérations relatives aux inuits

Le travail auprès des délinquants inuits présente des caractéristiques linguistiques, culturelles, spirituelles et géographiques uniques. Les peuples autochtones du Canada partagent certaines similitudes pour ce qui est de leur vision du monde, mais chaque groupe a des valeurs spirituelles et culturelles, des langues, des dialectes et des coutumes qui lui sont propres.

Les Inuits parlent l’inuktitut, et de nombreux dialectes varient d’une région à l’autre. Les Inuits entretiennent aussi des croyances spirituelles uniques qui sont distinctes de celles des cultures des Premières Nations et des Métis, et ils ont des cérémonies et des pratiques culturelles uniques.

Pour en savoir plus sur la population inuite au Canada, consultez le CRSCA 2019-2020 (pages 67 à 76).

À la fin de 2020-2021, il y avait 181 délinquants inuits sous la responsabilité du SCC, ce qui représentait :

  • 3,2 % (n=125) du nombre total de délinquants autochtones en détention
  • 3,0 % (n=56) du nombre total de délinquants autochtones sous surveillance dans la collectivité

Parmi les 181 délinquants inuits sous la responsabilité du SCC :

  • 2,2 % (n=4) étaient des femmes (toutes en surveillance dans la collectivité)
  • 97,7 % (n=177) étaient des hommes (parmi eux, 70,6 % [n=125] en détention et 29,4 % [n=52] dans la collectivité)
Dans la région du Pacifique, 9 % des délinquants autochtones sont des Inuits, et l’augmentation du pourcentage est de 33 % (de 12 à 16). Dans la région des Prairies, 10 % des délinquants autochtones sont des Inuits, et la diminution du pourcentage est de 10 % (de 27 à 19). Dans la région de l’Ontario, 31 % des délinquants autochtones sont des Inuits, et la diminution du pourcentage est de 31 % (de 72 à 57). Dans la région du Québec, 42 % des délinquants autochtones sont des Inuits, et la diminution du pourcentage est de 11 % (de 85 à 76). Dans la région de l’Atlantique, 7 % des délinquants autochtones sont des Inuits, et la diminution du pourcentage est de 19 % (de 16 à 13).

Les régions comptant le plus grand nombre de délinquants inuits en 2020-2021 étaient celles de l’Ontario et du Québec, qui hébergeaient des délinquants provenant principalement du Nunavut et du Nunavik.

délinquants autochtones sous la responsabilité du SCC

En 2020-2021, la population autochtone dans la collectivité comprenait 56 délinquants inuits, 572 délinquants métis et 1 267 délinquants des Premières Nations. En 2020-2021, la population autochtone en détention comprenait 125 délinquants inuits, 1 056 délinquants métis et 2 733 délinquants des Premières Nations.

Toutes les régions ont connu une diminution du nombre de délinquants inuits au cours des cinq dernières années, sauf la région du Pacifique. L’augmentation dans la région du Pacifique était attribuable aux transfèrements de la région d’admission d’origine, afin de mettre fin au placement à l’UIS, ou dans certains cas, au fait que certains délinquants inuits préfèrent ne pas être hébergés les uns avec les autres, car cela exacerbe leur mal du pays. Compte tenu de la taille globale de la population inuite sous responsabilité fédérale, l’augmentation dans la région du Pacifique a été relativement faible, en termes de chiffres bruts (n=4), depuis 2016‑2017.

EN 2020-2021 : 

Les peines courtes, les évaluations indiquant un risque élevé et les pourcentages élevés d’infractions sexuelles ont des répercussions sur les interventions et les résultats de la mise en liberté des délinquants inuits. Ces facteurs ont probablement limité les possibilités pour les délinquants inuits de participer à des programmes et à des interventions conçus pour aider les délinquants à guérir et à se réinsérer dans la collectivité après leur mise en liberté. De plus, elles augmentaient la probabilité que les délinquants aient besoin de programmes plus longs et plus intensifs pour bien se préparer à leur mise en liberté.

Évaluations effectuées par un aîné

63.9% des délinquants inuits ont fait l’objet d’une première évaluation par un Aîné en 2020-2021, comparativement à 77,7 % des délinquants des Premières Nations et Métis.

Les Aînés jouent un rôle important dans la prestation d’enseignements culturels et d’un soutien réparateur aux délinquants, et des Aînés inuits sont engagés pour fournir des soins culturellement appropriés aux délinquants inuits.

Le SCC a continué de relever les défis liés à l’embauche et au maintien en poste des Aînés, y compris les Aînés inuits. Ces défis ont entraîné une diminution du nombre d’Aînés inuits au service de la population inuite, comparativement au nombre d’Aînés au service des populations de délinquants des Premières Nations et Métis. Les Aînés non inuits peuvent servir les délinquants inuits lorsqu’un Aîné inuit n’est pas disponible, cependant, cela peut poser un problème dans la réalisation des évaluations si le délinquant inuit ne parle que l’inuktitut et que l’Aîné ne le parle pas. 

Programmes correctionnels

Inscriptions aux programmes pour les délinquants Inuits

Le pourcentage d’inscriptions aux programmes pour les délinquants inuits a augmenté, passant de 32,2 % en 2016-2017 à 61,1 % en 2020-2021.

Le pourcentage d’inscriptions aux programmes pour les délinquants inuits a augmenté de façon constante au cours des cinq dernières années, à l’exception de l’exercice 2020-2021. 

Le succès dans ce domaine peut être attribué en partie à la mise en œuvre du Programme correctionnel intégré pour les Inuits en 2017-2018, ainsi qu’à la création des centres d’excellence inuits dans le cadre de la stratégie Anijaarniq.

Pourcentage de délinquants pour lesquels un besoin a été établi en matière de programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale et qui ont terminé un tel programme avant leur première mise en liberté

Le pourcentage de délinquants inuits pour lesquels un besoin a été établi en matière de programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale et qui ont terminé un tel programme avant leur première mise en liberté a diminué, passant de 76,5 % en 2016-2017 à 69,5 % en 2020-2021.

Le pourcentage d’achèvement du programme avant la première mise en liberté est demeuré relativement stable au cours des dernières années, avant de diminuer en 2020‑2021. 

Ces résultats peuvent être en partie attribués à des problèmes de dotation. Au cours de la période visée par le rapport, il y a eu un manque de personnel pour former les intervenants qui donnent les programmes propres aux Inuits, ce qui peut avoir eu une incidence sur les taux d’achèvement. De plus, le programme d’intensité élevée pour délinquants sexuels est long, ce qui se répercute sur les taux d’achèvement, étant donné le pourcentage élevé de délinquants sexuels inuits à risque élevé. Ce facteur a peut-être contribué à la baisse des résultats en 2020-2021.

Tant pour les inscriptions que pour les achèvements, les restrictions sur la taille des groupes mises en place pour arrêter la propagation de la COVID-19 dans les établissements ont contribué à la baisse des résultats dans les deux domaines au cours de l’exercice 2020-2021.

Réinsertion sociale

Types de mise en liberté

Trois graphiques à barres horizontales, le graphique du haut est vert, celui du milieu est bleu et celui du bas est jaune. Les graphiques à barres comparent la première mise en liberté selon le type de mise en liberté pour les délinquants inuits, autochtones et non autochtones.
Aperçu : En 2020-2021, 61,5 % des délinquants inuits ont été mis en liberté en vertu d’une libération d’office, 28,2 % d’une semi-liberté, 5,1 % d’une expiration du mandat, 2,6 % d’une libération conditionnelle totale et 2,6 % d’une ordonnance de surveillance de longue durée.
En 2020-2021, 59 % des délinquants autochtones ont été mis en liberté en vertu d’une libération d’office, 37,6 % d’une semi-liberté, 1,7 % d’une expiration du mandat, 1 % d’une libération conditionnelle totale et 0,7 % d’une ordonnance de surveillance de longue durée.
En 2020-2021, 40,5 % des délinquants non autochtones ont été mis en liberté en vertu d’une libération d’office, 55,6 % d’une semi-liberté, 0,7 % d’une expiration du mandat, 2,6 % d’une libération conditionnelle totale et 0,5 % d’une ordonnance de surveillance de longue durée

Les délinquants inuits ont obtenu les résultats de mise en liberté les moins bons parmi tous les groupes démographiques. Ils ont été libérés à leur date de libération d’office à des taux plus élevés que les autres groupes, ont obtenu les pourcentages les plus faibles de mise en semi-liberté et les pourcentages les plus élevés de mise en liberté à la date d’expiration de la peine.

Mise en liberté discrétionnaire

Le pourcentage de délinquants autochtones ayant obtenu une mise en liberté discrétionnaire a augmenté, passant de 18,2 % en 2016-2017 à 30,8 % en 2020-2021.

Les délinquants inuits ont obtenu les pourcentages les plus faibles de mise en liberté discrétionnaire lors de la première mise en liberté (qui comprend la semi-liberté et la libération conditionnelle totale). Cependant, les résultats des mises en liberté discrétionnaires en 2020-2021 (30,8 %) représentaient une amélioration de 13 % par rapport aux résultats de 2016-2017 (18,2 %). 

Cette amélioration au cours des cinq dernières années est particulièrement importante lorsqu’on la compare au groupe non autochtone, qui a réalisé une amélioration de 3,8 % au cours de la même période. Cette hausse notable témoigne de l’accent mis par le SCC sur l’amélioration des résultats à ce chapitre chez les délinquants autochtones; cependant, des efforts continus sont nécessaires pour combler l’écart entre les résultats des délinquants inuits et non autochtones.

Les délinquants inuits ont obtenu les pourcentages les plus faibles de mise en liberté discrétionnaire lors de la première mise en liberté (qui comprend la semi-liberté et la libération conditionnelle totale). Cependant, les résultats des mises en liberté discrétionnaires en 2020-2021 (30,8 %) représentaient une amélioration de 13 % par rapport aux résultats de 2016-2017 (18,2 %).

Cette amélioration au cours des cinq dernières années est particulièrement importante lorsqu’on la compare au groupe non autochtone, qui a réalisé une amélioration de 3,8 % au cours de la même période. Cette hausse notable témoigne de l’accent mis par le SCC sur l’amélioration des résultats à ce chapitre chez les délinquants autochtones; cependant, des efforts continus sont nécessaires pour combler l’écart entre les résultats des délinquants inuits et non autochtones.

Comme il a été mentionné précédemment, des peines plus courtes, un plus grand besoin de programmes prolongés de haute intensité et destinés aux délinquants sexuels et des problèmes de dotation en personnel pour la prestation des programmes ont vraisemblablement contribué aux possibilités relativement limitées pour les délinquants inuits de participer à des programmes et à des interventions conçus pour favoriser leur guérison. Ces facteurs ont eu une incidence sur l’achèvement des programmes qui étaient essentiels pour faciliter une mise en liberté discrétionnaire sécuritaire et réussie. Les délinquants qui étaient plus susceptibles de présenter un risque élevé ou d’avoir commis des infractions sexuelles se heurtaient à des obstacles supplémentaires pour obtenir une mise en liberté discrétionnaire en raison de préoccupations primordiales en matière de sécurité publique. Dans l’ensemble, la totalité de ces facteurs a probablement contribué à un pourcentage élevé de délinquants inuits ayant obtenu la libération d’office et à un pourcentage faible correspondant de délinquants inuits ayant obtenu la semi‑liberté.

Les délinquants inuits représentent les cas les plus élevés de mise en liberté à la date d’expiration de la peine. De nombreux délinquants inuits sous responsabilité fédérale provenaient surtout de régions géographiquement isolées du nord du Canada; il était donc plus probable qu’ils aient subi un choc culturel important pendant leur incarcération et leur période de surveillance dans le Sud. Les normes sociétales et les réalités de la vie dans le Nord diffèrent de celles du Sud et peuvent créer des défis pour les délinquants inuits lors de leur libération, en particulier dans le cas des délinquants qui sont mis en liberté dans des régions urbaines du Sud.

Les mises en liberté hors de leur collectivité d’origine ont continué de présenter des défis pour les délinquants inuits. Les programmes de toxicomanie n’étaient parfois pas disponibles dans de nombreuses régions éloignées du nord du Canada, ce qui a amené les délinquants inuits à être libérés dans un endroit du sud où ces programmes étaient offerts. De nombreuses collectivités inuites ont interdit la vente et la consommation d’alcool. Par conséquent, les délinquants inuits incarcérés et libérés dans le Sud afin de participer à des programmes de traitement de toxicomanie sont plus à risque d’être exposés à des substances problématiques. De plus, pour les délinquants dont les conditions de mise en liberté sont liées à l’interdiction de consommer des substances problématiques, cette exposition fait croître le risque de manquement aux conditions et de réincarcération, ce qui contribue à l’augmentation des taux de mise en liberté à la date d’expiration de la peine, plutôt que de libération conditionnelle. 

Les taux d’intérêt élevés et les faibles taux de participation au processus de mise en liberté aux termes l’article 84 peuvent être attribuables aux conditions imposées à la libération conditionnelle, aux besoins en matière de programmes qui n’ont peut-être pas été satisfaits ou à la dynamique des délinquants qui retournent dans leurs collectivités d’origine éloignée et nordique, lesquelles peuvent avoir hésité à accepter des délinquants lorsqu’ils présentaient un risque pour la sécurité publique.

Les délinquants inuits ont continué de faire face à un certain nombre de défis et d’obstacles pour participer au processus de mise en liberté aux termes de l’article 84. Pour de nombreux délinquants inuits, des antécédents de consommation de substances ont été notés à leur admission au SCC. Les recherches du SCC indiquent que l’abus d’alcool et de drogues était en cause dans le comportement criminel de 90 % des délinquants inuits. Par conséquent, de nombreux délinquants inuits étaient assujettis à des conditions de mise en liberté pour participer à des programmes de traitement de la toxicomanie et les terminer. Cependant, ces programmes n’étaient souvent pas disponibles dans les collectivités d’origine des délinquants inuits, ce qui empêchait une mise en liberté aux termes de l’article 84 dans leur collectivité d’origine.

De plus, les délinquants inuits étaient plus susceptibles d’avoir été reconnus coupables d’infractions sexuelles avec violence. Ces infractions génèrent des problèmes de sécurité publique dans les collectivités, ce qui peut les empêcher de participer à la planification de la mise en liberté aux termes de l’article 84. De plus, en raison de la taille réduite de la population dans de nombreuses collectivités inuites, les délinquants n’ont peut-être pas souhaité être libérés dans leur collectivité d’origine par crainte de représailles ou de honte. Les petites collectivités avaient également tendance à faire face à des problèmes de capacité et à un manque de ressources pour soutenir le processus de mise en liberté aux termes de l’article 84. Ces obstacles structurels et d’autres ont vraisemblablement contribué à la faible utilisation du processus de mise en liberté aux termes de l’article 84 par les délinquants inuits.

Taux de révocation sans infraction par tranche de 1 000 délinquants

Le taux de révocation pour les délinquants autochtones a diminué, passant de 347,8 en 2016 2017 à 294,5 en 2020-2021. Le taux de révocation pour les délinquants inuits a diminué, passant de 423,1 en 2016-2017 à 250 en 2020-2021.

En 2020-2021, les délinquants inuits ont obtenu des résultats positifs en ce qui a trait au taux de révocations sans infraction par tranche de 1 000 délinquants. 

Cette tendance positive est probablement attribuable à la pandémie de COVID-19 et aux mesures de santé publique imposées pour accroître la distanciation sociale. Cependant, avant 2020-2021, les délinquants inuits affichaient des taux de révocation plus élevés que les délinquants issus des Premières Nations et les délinquants métis. 

Surveillance réussie des délinquants qui ont atteint la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une nouvelle accusation ou d’une condamnation pendant la période de surveillance

54,5 % des délinquants inuits ont réussi à atteindre la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une nouvelle accusation ou d’une condamnation pendant la période de surveillance en 2020-2021.

des délinquants inuits ont réussi à atteindre la date d’expiration de leur peine sans faire l’objet d’une révocation, d’une nouvelle accusation ou d’une condamnation pendant la période de surveillance en 2020-2021.

Pourcentage de délinquants qui n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral dans les cinq (5) années qui ont suivi la date d’expiration de leur peine

79,7 % des délinquants inuits qui ont atteint la date d’expiration de leur peine en 2015-2016 n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral dans les cinq années suivantes.

 

des délinquants inuits qui ont atteint la date d’expiration de leur peine en 2015-2016 n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral dans les cinq années suivantes.

 
 
 Indigenous Corrections Accountability Framework  (ICAF) 
Annual Report 2020-2021 
 
 
 
 
 
 
 
 
LAND ACKNOWLEDGEMENT  
 
We would like to respectfully acknowledge that the land on which we developed this report is in the traditional unceded territory of the Algonquin Anishinabe people. We invite all readers across Turtle Island to take a moment to acknowledge the land they live and move on. From coast to coast to coast, we acknowledge the ancestral and unceded territory of all the First Nations, Inuit, and Métis people who call this land home.  
 
In addition, we encourage readers to reflect on the past, be mindful of how harmful dynamics may continue to be perpetuated to this day, and consider how we can each, in our own way, move forwards toward collective healing and true reconciliation. 
-Indigenous Initiatives Directorate,  
on behalf of The Correctional Service of Canada 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TABLE OF CONTENTS  
LAND ACKNOWLEDGEMENT
TABLE OF CONTENTS
SENIOR DEPUTY COMMISSIONER’S MESSAGE
EXECUTIVE SUMMARY
OVERARCHING THEMES: 2020-2021
2020-2021 RESULTS 12 
  POPULATION PROFILE 12 
  ADMISSION & ASSESSMENT 16 
CORRECTIONAL INTERVENTIONS 19 
  SUPERVISION 35 
  INDIGENOUS WOMEN OFFENDERS 43 
  INUIT CONSIDERATIONS 52 
CONCLUSION – THE WAY FORWARD 61 
SUMMARY OF RESULTS BY INDICATOR 63 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
SENIOR DEPUTY COMMISSIONER’S MESSAGE 
As Senior Deputy Commissioner, I am proud to present the 2020-2021 Indigenous Correctional Accountability Framework (ICAF). This report reviews areas of success, and opportunities to improve correctional outcomes and address the unique needs of Indigenous offenders through the Indigenous Continuum of Care. 2020-2021 marks the second year that an annual report on the performance results for Indigenous corrections within the Correctional Service of Canada (CSC) will be made publicly available. With the second year of external publication of the ICAF, CSC aims to demonstrate a transparent posture so that Canadians can have a better understanding of how CSC works to bring about transformative change in Indigenous corrections. Publication of the ICAF also provides a shared evidence base from which CSC can collaborate with partners and stakeholders on areas of shared concern. 
The global COVID-19 pandemic has had a significant impact on CSC operations, including the services, supports and interventions available to Indigenous offenders. In critical aspects, the pandemic has had a disproportionate impact on Indigenous offenders, exacerbating existing disparities and inequities faced by Indigenous, racialized and other equity-deserving communities in Canada.  
These disparities provide a strong impetus to renew efforts to address endemic gaps between Indigenous and non-Indigenous offenders, by highlighting the need for CSC to confront and address an enduring legacy of colonialism and systemic racism. Both the Prime Minister and the Minister of Public Safety have outlined a clear mandate for CSC to address endemic gaps in service to Indigenous people throughout the federal correctional system.  
CSC is aware that systemic racism and barriers contribute to the overrepresentation of Indigenous people in the criminal justice system, and is committed to accelerating work to improve outcomes for Indigenous offenders in meaningful ways. CSC has heard the call to all Public Service leaders to take meaningful action to advance anti-racism, equity and inclusion. In 2020-2021, the Executive Sub-committee on Indigenous Corrections, which I chair, made several key advancements to the provision of culturally appropriate program delivery, the release of Indigenous individuals to the community and in the recruitment and retention of Indigenous employees. The Executive Sub-Committee’s  work serves to address systemic barriers, from the perspectives of both the clients we serve and the people who work with us, and will continue with renewed focus in years to come.  
This past year, CSC’s dedicated staff worked tirelessly to ensure the safety of offenders and coworkers in light of the COVID-19 pandemic. They did so while continuing to deliver and enhance services, supports and interventions to Indigenous offenders. I look forward to supporting a doubling-down on our collective efforts in the coming year, so that Indigenous offenders may return home to make positive contributions to their communities. 
Alain Toutsignant 
SENIOR DEPUTY COMMISSIONER 
 
EXECUTIVE SUMMARY 
In 2020-2021, there was a marked decline in a number of performance indicators measuring correctional outcomes for Indigenous offenders. Some pre-existing disparities in correctional outcomes between Indigenous and non-Indigenous offenders widened, pointing to a disproportionate impact of the COVID-19 pandemic on Indigenous offenders.  
The COVID-19 pandemic had a significant impact on CSC operations. In particular, modifications were made to core services in order to allow safe delivery in light of risks presented by the COVID19 pandemic. Group sizes for Correctional Programming were restricted and Elders were required to shift to a telework approach. Correlating interventions for Indigenous offenders were impacted, such as Elder’s services, Correctional Programming, and releases pursuant to Section 84 of the Corrections and Conditional Release Act (CCRA).  
Despite the effects of the COVID-19 pandemic, CSC demonstrated positive progress in key areas, including in the work of the Sub-Committee on Indigenous Corrections, Indigenous Interventions Centres, as well as Healing Lodges and Section 84 releases .  
Since its inception in 2019, the EXCOM Sub-Committee on Indigenous Corrections has led the way on a number of policy and program delivery changes, including: 
The introduction of criteria for referral to lower-intensity programming, augmented with culturally responsive interventions 
Measures to increase access to culturally-restorative interventions (i.e. Indigenous Intervention Centres and Pathways) 
A streamlined s. 84 release process 
Changes to contracting approaches and rates of pay for Elders 
Indigenous representation objectives based on Indigenous offender representation and Workforce Availability 
Enhanced horizontal collaboration across Government of Canada departments and with Indigenous governing bodies and communities 
Participation in CSC’s Indigenous Intervention Centre (IIC) model of interventions continued to produce positive results. The IIC model of interventions was designed to accelerate access to programming, conditional releases, transfers to Healing Lodges, and comprehensive section CCRA 84 release planning. Across all of these areas, Indigenous offenders participating in IIC interventions experienced more positive outcomes than non-participants. These results were achieved in spite of public health measures imposed to curb the spread of Covid-19 among inmate populations and staff, which negatively impacted the availability of services and support.  
Performance indicators associated with healing lodges and Section 84 releases remained positive. A majority of offenders with CCRA Section 84 release plans acquired discretionary release at first release. Additionally, a majority of Indigenous offenders released from a Healing Lodge acquired a discretionary release, and most Indigenous offenders who reached their Sentence Expiry Date at a Healing Lodge completed their supervision successfully. 
 
 
COMMITMENTS & DRIVERS 
The Government of Canada has prioritized efforts toward reconciliation through a renewed, nation-to-nation, government-to-government, and Inuit-Crown relationship based on recognition of rights, respect, co-operation, and partnership as the foundation for transformative change. CSC affirms commitments to advance meaningful reconciliation by addressing gaps in correctional results between Indigenous and non-Indigenous federally-sentenced persons. 
The Truth and Reconciliation Commission 
The Truth and Reconciliation Commission (TRC) issued 94 Calls to Action urging all levels of government—federal, provincial, territorial and Indigenous—to work together to change policies and programs in a concerted effort to repair the harm caused by the Indian Residential School system and move forward with reconciliation. The Calls to Action specifically directed at CSC call for the elimination of barriers to the creation of additional Healing Lodges and for all levels of government to work with Indigenous communities to provide culturally relevant services to inmates on issues such as substance misuse, and family and domestic violence. CSC is using these Calls to Action as a guide to further address the gaps in correctional results between Indigenous and non-Indigenous federally-sentenced persons. 
 
Missing and Murdered Indigenous Women and Girls 
In June 2019, the final report of the National Inquiry into Missing and Murdered Indigenous Women and Girls (MMIWG) was published. The report, Reclaiming Power and Place, outlines the persistent and deliberate human and Indigenous rights violations and abuses that are the root cause behind Canada’s staggering rates of violence against Indigenous women, girls and gender-diverse people. Additionally, the report calls for “transformative legal and social changes to resolve the crisis that has devastated Indigenous communities across the country” and delivers 231 Calls for Justice, 12 of which are directed at CSC and four directed to all levels of government tied to corrections. CSC continues to address the Calls to Justice #157-
167 & #169. These Calls for Justice guide CSC’s work towards enhancing correctional outcomes for Indigenous women and gender-diverse people. 
 
United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples 
The United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples (the Declaration) affirms and sets out a broad range of collective and individual rights that constitute the minimum standards to protect the rights of Indigenous peoples and to contribute to their survival, dignity and well-being. These include rights related to: self-determination and self-government; equality and non-discrimination; Indigenous institutions and legal systems, among others. The Declaration provides the Government of Canada with a road map to advance lasting reconciliation with Indigenous peoples.  
 
In June 2021, Bill C-15 - An Act Respecting the United Nations Declaration on the Rights of 
Indigenous Peoples received Royal Assent, reaffirming Canada’s commitment to Indigenous peoples and communities. Bill C-15 affirms the Declaration as a universal international human rights instrument with application in Canadian law, and provides a framework for the Government of Canada’s implementation of the Declaration. 
 
 
Indigenous Justice Strategy 
The Government of Canada has committed to develop an Indigenous Justice Strategy to address systemic discrimination and the overrepresentation of Indigenous people in the justice systems. The federal government will invest in research and data collection to better understand the role of different social systems in preventing involvement with the criminal justice system, the effectiveness of criminal justice processes in addressing overrepresentation, working with Indigenous people to develop research tools and methodologies to end systemic racism in the criminal justice system. 
 
Senate Report on the Human Rights of Federally-Sentenced Persons 
On June 16th 2021, the Standing Senate Committee on Human Rights tabled the Final Report on The Human Rights of Federally Sentenced Persons. The report found that human rights of people serving federal sentences are too often sacrificed in the name of security constraints and budgetary concerns. Focusing on equality rights, non-discrimination, and the improvement of services and supports offered to incarcerated individuals, the report cites 71 recommendations to safeguard human rights in federal prisons, including 18 that are specific to Indigenous corrections. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
OVERARCHING THEMES: 2020-2021  
 
The Coronavirus (COVID-19) pandemic had profound affects across Canada in 2020-2021. Communities and individuals faced challenges as they adapted to evolving health, social, and economic complexities, and ongoing efforts to combat the spread of COVID-19. Vulnerable and disadvantaged groups across the country experienced particularly severe impacts which created new inequalities and exacerbated existing ones. 
Throughout 2020-2021, CSC responded to the evolving threat of the COVID-19 pandemic. In addition to the establishment of a risk framework, which detailed safety measures in response to varying levels of pandemic risk and spread, CSC instituted measures to help combat the spread of COVID-19 within its institutions and facilities, including: 
Providing Personal Protective Equipment and testing for staff and offenders; 
Vaccination of staff and offenders; 
Remote program delivery and facilitation, where possible; 
Virtual counseling services for offenders; 
Increased release planning times for offenders scheduled to be released into the community; and 
Parole hearings via video teleconferences. 
The measures taken to curb the spread of COVID-19 impacted correctional routines, interventions and services across institutions and communities. Correctional programs were sometimes postponed or prioritized based on the need to limit the spread of COVID-19 in institutions. Additionally, public health measures led to a lack of in-person interventions and programs, limited travel and weekend leave for offenders under community care and supervision, and reduced availability of services as service providers, including Elders, Chaplains, Counselors, and others were compelled to adapt to virtual platforms.  
In line with broader patterns in Canada, the negative impacts from pandemic-related disruptions to institutional routines and correctional services fell disproportionately on historically disadvantaged groups in CSC's care, including the Indigenous offender population. Various important cultural and spiritual interventions were limited or shifted to virtual spaces. While Elders adapted the way they supported Indigenous offenders to provide services via videoconference and/or by telephone, the transition created delays for Indigenous offenders who relied on these services. Due to the centrality of cultural and spiritual supports in 
Indigenous-specific interventions, such as IICs and Pathways, many Indigenous offenders faced increased challenges to complete their specific correctional programming. 
Moreover, in order to limit the spread of COVID-19 within CSC facilities, certain programming and interventions were cancelled or delayed for short periods of time. These cancellations and delays disproportionately impacted Indigenous offenders, who tend to have greater educational, training, and employment needs than non-Indigenous offenders.  
Additionally, many Indigenous communities faced serious challenges during the pandemic. As communities implemented measures to curb the spread of COVID-19, businesses, residential dwellings, and other services were impacted. This exacerbated the challenges Indigenous individuals faced in securing employment, furthering their education or vocational training, and meeting residency conditions upon release. The compound effects of pandemic disruptions on Indigenous communities made community corrections significantly more difficult, impacting correctional outcomes for many Indigenous offenders. 
Over the last two years, the COVID-19 pandemic has accentuated gaps between Indigenous and non-Indigenous populations in CSC custody, and calls for systemic change to address ongoing gaps are louder and more pressing than ever before. 
Reports such as The Final Report of the Truth and Reconciliation Commission of Canada, 
Reclaiming Power and Place: The Final Report of the National Inquiry into Missing and 
Murdered Indigenous Women and Girls, and the Senate report on the Human Rights of 
Federally-Sentenced Persons all draw clear connections between the over-representation of Indigenous people in federal correctional institutions and systemic racism in Canada. Policies such as the Indian Residential School system, the Pass System, and the Eskimo Identification System have contributed to the ongoing marginalization of many Indigenous people and communities in Canada. 
Systemic racism is a form of racism that is embedded into the laws and regulations of a society or organization and can manifest in all aspects of human life, including criminal, justice, employment, housing, health care, education and child welfare. Additionally, systemic racism goes beyond laws and policies, as it reverberates into broader societal and intergenerational injustices. While policies and practices may appear neutral, the enforcement of them can have discriminatory impacts on racialized people. Furthermore, individuals, who work for these organizations, and who enforce (or not enforce) these policies, may have their own conscious or unconscious racial biases.  
The interconnection of racism on an individual, institutional and societal level embeds racism into every level of a system or organization, making it difficult to identify, particularly for individuals who do not experience the consequences of this persistent discrimination. Due to the complex and all-encompassing nature of systemic racism, addressing it requires the upheaval of deeply rooted systems, which is often met with significant resistance and opposition from general society.  
The compounding effects of historical and contemporary systemic racism and discrimination have resulted in an inter-generational legacy of poverty, homelessness, trauma, abuse, lower levels of education, and challenges with mental health and substance use among Indigenous populations. This legacy exists before an Indigenous person comes in contact with the Canadian criminal justice system and amplifies challenges once they do. 
In order to meaningfully and sustainably address systemic racism, efforts must center around the voices and experiences of the marginalized and engage every level of an organization. CSC shares the responsibility with the rest of the criminal justice system in Canada to address the over-incarceration of Indigenous people. Commitments summarized in the Speech from the Throne (2021) and the most recent Mandate Letters to the Minister of Public Safety and the Commissioner of CSC prioritize working horizontally with public safety departments and other government departments to ensure a whole of government approach toward reconciliation. CSC will work to uphold these commitments by exploring initiatives and opportunities to strengthen horizontal collaboration. 
The Calls to Action outlined in the TRC offer a clear path towards reconciliation, “repairing damaged trust by making apologies, providing individual and collective reparations, and following through with concrete actions that demonstrate real societal change” (Executive Summary, TRC). The core of meaningful societal change is relationship, and a commitment to ongoing healing and reflection. In this report, CSC seeks an honest and truthful examination of Indigenous corrections and plans to work along side Indigenous communities and organizations to address endemic gaps and bring about systemic change. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2020-2021 RESULTS 
 
   POPULATION PROFILE  
During the reporting period, the COVID-19 pandemic reduced the number of individuals under CSC’s jurisdiction. As waves of COVID-19 infections spread throughout Canada, the courts primarily suspended or scaled back operations, before resuming some services with restrictions. Additionally, the Canadian justice and correctional systems took a number of steps to reduce health risk in institutions. These steps included early releases of low-risk offenders, extended periods for parole hearings and alternatives to incarceration for those awaiting trials, sentencing and bail hearings. As well, offenders sentenced to federal sentences remained in provincial custody longer than normal. Provincial health restrictions required inmates to quarantine before receiving clearance to transfer to a federal site, and CSC’s health restrictions required newly arrived inmates to quarantine for 14 days. These measures restricted the flow of admissions from provincial to federal custody. 
According to the 2016 Census, Indigenous people represent 4.9% of the Canadian population. However, by the end of the 2020-2021 fiscal year, Indigenous people represented 27% of the overall population under CSC jurisdiction. Therefore, the Indigenous offender population remained significantly overrepresented in the federal correctional system. 
INDIGENOUS PEOPLE REPRESENT  
 
 
OF THE OVERALL POPULATION UNDER CSC JURISDICTION 
 
* According to Statistics Canada’s 2016 Census, Indigenous Peoples comprised 4.9% of the total Canadian population.   
 
 
 
 
INDIGENOUS OFFENDER POPULATION PERCENTAGE CHANGE FROM 2016-2017 TO 
2020-2021 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Since 2016-2017, the percentage of Indigenous offenders relative to the overall population has increased in every region except the Quebec Region, as indicated in the graphic above. A larger percentage of Indigenous offenders tend to be housed in the Prairie Region, which houses the highest number of Indigenous offenders (n=2931) anywhere in the country.  
INDIGENOUS WOMEN 
The overrepresentation of Indigenous people under CSC jurisdiction is particularly evident among women, with the population of Indigenous women offenders having increased 14.3% since 2016-2017. At the end of 2020-2021, Indigenous women represented 36% of all women under CSC jurisdiction. This over-representation is even more pronounced for the in-custody population, as Indigenous women made up 43% of the total population of women in custody at year-end 2020-2021.  
 
 
10-YEAR TREND: WARRANTS OF COMMITTAL AND OFFENDERS IN CUSTODY 
 
31.6%
77.7%
  
The above graphic illustrates the continued increase in the number and percentage of Indigenous offenders in CSC institutions over a 10-year period.  
The percentage rates for Warrants of Committal and in-custody population for Indigenous offenders have steadily increased. Inversely, the same rates have been continuously decreasing for non-Indigenous offenders over the same period.  
Warrants of Committal (WOC) provide the legal authority for the administration of an offender’s sentence. The rate of WOC outlines the rate at which offenders enter CSC’s custody. For Indigenous offenders, the in-custody population percentage has been consistently higher than 
WOC rates for the past seven years. The data suggest that increasing percentages of Indigenous offenders are admitted to federal custody, and that Indigenous offenders stay in custody at higher rates than they are admitted, resulting in an increasing population of Indigenous offenders in custody. These rates are compared to the non-Indigenous offender population, which is experiencing the inverse effect, with the non-Indigenous offenders’ incustody rate decreasing faster than their WOC rate. The result of this effect is a decrease of non-Indigenous offenders in CSC custody.  
While CSC does not control the imposition of federal sentences (or offenders admitted on WOC), CSC can influence the time offenders spend incarcerated and their likelihood to reoffend by providing timely access to effective rehabilitation and promoting conditions favorable to successful reintegration. Providing effective and culturally appropriate rehabilitation and reintegration supports and services for Indigenous offenders is an enduring priority for CSC.  
 
 
 
OFFENDER POPULATION PROFILE 
When compared to non-indigenous offenders, Indigenous offenders tend to: 
  
As indicated by the graphic above, the Indigenous offender population differs markedly from the non-Indigenous population in a number of areas. Indigenous offenders tend to be younger, have higher education needs, higher OSL and CRI ratings, and a higher dynamic need level compared to non-Indigenous offenders. Indigenous offenders also tend to serve shorter sentences than non-Indigenous offenders. 
Differences also exist in criminogenic profiles between  First Nations, Métis and Inuit federally sentenced persons. These patterns pose challenges to ensuring alignment between policy initiatives, decision-making regarding correctional interventions, and the criminogenic  profiles and unique needs of different Indigenous offender groups. Although Indigenous offenders are often examined as one sub-population, First Nations, Métis and Inuit offenders have distinct traditions, cultures and world views. CSC research underscores that they have unique characteristics that need to be understood and taken into account by decision- and policy-makers. 
   ADMISSION & ASSESSMENT  
Following admission to CSC care, offenders undergo an intake assessment process. This process is utilized to gather vital information about an offender, which will help determine several aspects of their sentence – such as security level, overall needs, and more. In the case of Indigenous offenders, the assessment process presents opportunities for CSC to gather and consider relevant information that is applicable to Indigenous-specific services, supports, interventions and programs. These services include the support of Elders and Spiritual Advisors, Indigenous Liaison Officers, access to cultural and spiritual programs, the Indigenous Continuum of Care, Healing Lodges, care at a section 81 facility, and releases pursuant to section 84 the CCRA. Additionally, during the assessment stage for Indigenous offenders, the collection and consideration of Indigenous Social History (ISH) factors begins. 
 
Over the reporting period, Indigenous people represented more than 30% of all offenders admitted to CSC on WOC. Overall admissions remained relatively stable in the last five (5) years, with the total number of individuals admitted on WOC, both Indigenous and nonIndigenous, slightly decreasing in recent years.  
OFFENDERS ADMITTED ON WARRANT OF COMMITTAL SINCE 2016-2017 
100% 90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10% 0%
Over the past five years, Indigenous people have represented an increasing percentage of offenders admitted to CSC on WOC. 
Offender Security Level recommendations are an important part of the intake assessment process. They are based on the Custody Rating Scale (CRS), as well as the analysis of Institutional Adjustment risk, Escape risk, and risk to Public Safety, and additional factors, where applicable. 
Initial security classification can influence access to programs and interventions. It can also influence decisions with respect to temporary absences, work releases, and discretionary release. Higher CRS classifications are associated with higher levels of need. They are also associated with lower levels of motivation and reintegration potential.  
Initial placement can influence the likelihood of discretionary release and length of incarceration prior to release. For example, research has shown that inmates rated at minimum by the CRS and initially placed at a minimum-security institution have much higher discretionary release rates than offenders initially rated at either a medium or maximum on the CRS and then placed in either a medium or maximum security institution. 
  
Indigenous offenders continue to receive first OSL assessments of Medium and 
Maximum at higher rates than non-Indigenous offenders. In 2020-2021, 16% of Indigenous offenders were assessed with a Minimum OSL, compared to 34% of nonIndigenous offenders.  
Conversely, 73% of Indigenous offenders were assessed with a Medium OSL in 2020-2021, compared to 59% of non-Indigenous offenders, while 11% of Indigenous offenders were assessed with a Maximum OSL this year, compared to 7% of non-Indigenous offenders. 
INDIGENOUS WOMEN 
The increasing over-representation of Indigenous offenders in admissions on WOC is particularly pronounced among women. In 2020-2021, Indigenous women represented 37.6% of admissions on WOC, an increase from 32.4% in 2016-2017. This compares to 62.4% of admission for non-Indigenous women in 2020-2021, which is down from 67.6% in 2016-2017. 
 
  To learn more about Indigenous Social History refer to the 2019-2020 ICAF (page 18).  
 
 
 
 
 
100%
90%
80%
70%
 
OFFENDERS WITH A MINIMUM CRS RECOMMENDATIONS WHO RECEIVED                     A HIGHER OSL DECISION 
 
 
 
 
 
 
Over the past five years, Indigenous offenders continued to be assessed with higher OSL than their initial CRS, when compared to non-Indigenous offenders.  
For this indicator, the gap between the two populations has been widening since 20162017.  
The CRS is an actuarial tool that is utilized by Parole Officers during the offender intake assessment. The CRS is used to provide a score for each offender according to several factors, including history of institutional involvement, alcohol and drug use, and severity of current offense,  gathered during assessment and other collected documents, such as police reports. Each institutional security level (minimum, medium, maximum) has a cut-off score. Parole Officers will then will make a recommendation on the security level based on the CRS score and the assessment of Institutional Adjustment risk, Escape risk, and risk to Public Safety. As such, the CRS is only part of the Parole Officer’s recommendation. 
Additionally, an offender’s OSL decision is determined in part based on the recommendation by the Parole Officer, as other factors may be considered by the ultimate decision maker, such as Security Threat Group affiliation, health needs, and more. Therefore, it is possible for an offender to receive a CRS score that indicates a lower or higher level of security than their eventual OSL decision - as it is only a part of the security level determination. 
 
 
Importantly, an Indigenous offender’s ISH is closely considered during the security classification stage. During the security assessment, offender’s ISH is utilized to examine circumstances of the Indigenous people and to seek alternative options to normal procedures to manage the Indigenous offender so that a more responsive decision can be made. ISH considerations are not risk factors and should never result in a more restrictive decision. It is possible that the end result may be the same but it is also possible that the consideration of ISH could result in a decision that is more restorative. 
 To learn more about Indigenous specific interventions, refer to the 2019-2020 ICAF (page 26).  
 As per section 79.1(2) of the CCRA, an Indigenous offender’s ISH factors are not to be taken into consideration for decisions respecting the assessment of the risk 
posed by an Indigenous offender unless those factors could decrease the level of 
risk. An understanding of ISH allows CSC employees to better address an offender’s needs, thus increasing their reintegration potential and enhancing opportunities for healing.  . 
 
PERCENTAGE OF OFFENDERS EXPERIENCING A CHANGE IN SECURITY ENVIRONMENT FROM  THEIR INITIAL SECURITY LEVEL 
   
INDIGENOUS OFFENDERS
15.3% 13.5% 71.2%
NON-INDIGENOUS OFFENDERS 
In 2020-2021, Indigenous offenders experienced changes in security classification at similar rates as non-Indigenous offenders.  
Indigenous offenders were slightly more likely to experience a change to a higher security environment, while non-Indigenous offenders were more likely to experience a change to lower security. 
  
CORRECTIONAL INTERVENTIONS  
CSC uses a unique approach for Indigenous corrections called the Indigenous Continuum of Care. The Indigenous Continuum of Care model provides culturally responsive approaches to address the needs of Indigenous offenders, taking into account Indigenous culture, identity, and social history. The interventions discussed in this section include Correctional Programs and Education, Pathways, Healing Lodges, Section 84 releases, and transfers of offenders to the care and custody of Indigenous governing bodies pursuant to Section 81 of the CCRA. 
During the reporting period, pandemic-related restrictions impacted offender interventions. Restrictions were placed on offender movement, gathering sizes, and staff numbers in institutions to reduce the spread of COVID-19. CSC staff adopted new work practices to continue providing correctional interventions, irrespectively of the fact that CSC’s services were heavily affected by the COVID-19 pandemic in 2020-2021. 
NUMBER OF ENROLMENTS IN CORRECTIONAL PROGRAMS: INDIGENOUS SPECIFIC VS. NON-INDIGENOUS SPECIFIC 
100%  
 
 
  Over the past five years, Indigenous offenders have enrolled in Indigenous-specific  programs at an increasing rate, while Indigenous enrollments in non-Indigenous specific programs have decreased - a development which demonstrates Indigenous offenders accessing culturally responsive interventions.  
PERCENTAGE OF OFFENDERS WITH AN IDENTIFIED NEED WHO COMPLETE A CORRECTIONAL PROGRAM PRIOR TO FULL PAROLE ELIGIBILITY DATE 
100%  
 
 
The percentage of Indigenous offenders with an identified need who completed a correctional program decreased in 2019-2020 and 2020-2021. A gap in results between Indigenous and non-Indigenous offenders has persisted over the past five years. 
Results specific to correctional programming for all offenders in 2019-2020 and 2020-2021 were negatively impacted by restrictions on in-person program delivery as a result of the COVID-19 pandemic. The gaps in results may be partially attributable to differences in offender profiles between Indigenous and non-Indigenous offenders: Indigenous offenders tend to have higher dynamic needs, higher occurrences of violent offences, and have static risk assessed as higher- all aspects which require more intensive programming, which may be challenging to complete during an offender’s sentence, especially for offenders with short sentence lengths of two to four years. 
Another factor likely to have contributed to the gap in results between Indigenous and nonIndigenous offenders was the resourcing and retention of Indigenous Correctional Program Officers (ICPOs) who deliver Indigenous Correctional Programs. CSC research indicates that culturally responsive programming, preferably delivered by Indigenous people, is one of the factors contributing to the successful reintegration of Indigenous offenders. Challenges in the recruitment and retention of ICPOs led, at times, to non-Indigenous staff delivering Indigenous programs, which may have negatively impacted program completions. The EXCOM SubCommittee on Indigenous Corrections identified resourcing and retention of Indigenous staff as one of its focus priorities. A Tiger Team was convened to increase the number of Indigenous staff and implement retention strategies to support a greater Indigenous workforce representation at all levels of the organization. 
OFFENDERS WITH A CORRECTIONAL INTERVENTION BOARD - ACCEPTED REFERRAL TO EDUCATIONAL UPGRADING WITHIN 120 DAYS FOLLOWING ADMISSION OUT OF ALL OFFENDERS WITH AN IDENTIFIED EDUCATION NEED 
100%  
 
 
Referrals for educational upgrading after admission are higher for Indigenous offenders than non-Indigenous offenders. 
Relative positive results in educational upgrading for Indigenous offenders may be attributable to continued focus by CSC on identifying educational needs for Indigenous offenders and appropriate referrals for upgrading within 120 days of admission. The decrease in results in 2020-2021, compared to previous years, may be attributable to impediments related to the COVID-19 pandemic, including intermittent restrictions on in-person delivery and lack of access to online or other remote learning alternatives. 
 
 
 
 
PERCENTAGE OF OFFENDERS WITH AN IDENTIFIED EDUCATIONAL NEED WHO HAVE UPGRADED THEIR EDUCATION PRIOR TO FULL PAROLE ELIGIBILITY DATE 
 
100%  
 
90%  
 
 
Over the past five years, Indigenous people have achieved percentages equal to or higher than non-Indigenous offenders in the area of educational upgrades prior to Full Parole Eligibility Date (FPED). 
Results for both Indigenous and non-Indigenous offenders decreased during the pandemic due to the adaptation of education delivery methods in order to observe public health restrictions.   
MEDIAN DAYS FROM ADMISSION TO FIRST ENROLMENT IN A READINESS NATIONALLY RECOGNIZED CORRECTIONAL PROGRAM 
 
Over the past five years, the median days from admission to first enrolment in a Nationally Recognized Correctional Program have risen. The increase has been more pronounced for Indigenous offenders. 
MEDIAN DAYS FROM ADMISSION TO START OF FIRST NATIONALLY RECOGNIZED CORRECTIONAL PROGRAM 
 
 
Over the past five years, the median days from admission to start of first Nationally Recognized Correctional Program (NRCP) have risen. The increase has been more pronounced for Indigenous offenders. 
Correctional program delivery has been modified, reducing the median days from an offender’s admission to the start of their NRCP. The Integrated Correctional Program Model (ICPM) and the Inuit Integrated Correctional Program (IICP) were implemented in 2017. However, staffing levels have not kept pace with higher resourcing requirements associated with the new programming models, affecting the availability of programs. 
 
Additionally, restrictions implemented to prevent the spread of COVID-19 in institutions had a negative effect on program commencement and further increased the median days from admission to start of first NRCP. Any delays from admission to the start of an offender’s readiness programs directly affect overall results specific to correctional programming. 
 
A persistent gap in results between Indigenous and non-Indigenous offenders can also be observed over the last five years, with Indigenous offenders having higher median days from admission to start of first NRCP. However, following the implementation of ICPM and IICP, the inventory of correctional programs increased for Indigenous offender. Conversely, as the program inventory increased, delivery of certain programs was delayed as group size requirements.  
 
 
 
 
SERIOUS INSTITUTIONAL CHARGES PER 1,000 OFFENDERS 
 
 
The above graphic illustrates that over the past five years, Indigenous offenders have consistently received Serious Institutional Charges at nearly twice the rate of non-Indigenous offenders.  
Serious Institutional Charges decreased significantly for both populations in 2020-2021 due to restrictions on offender movement as a result of the COVID-19 pandemic; however, a gap in results for Indigenous offenders remained. 
When compared to non-Indigenous offenders, the Indigenous offender population tends to be younger, have higher CRI and OSL ratings, be more likely to be admitted for violent offences, and have higher dynamic needs. These various aspects of the Indigenous offender profile likely may contribute to higher results in serious institutional charges. 
CSC is currently implementing newly developed training on Indigenous Corrections for Correctional Officers. The goal of the training is to raise awareness for Correctional Officers in regards to Indigenous Social History. The training provides key information on specific historical and social factors that contribute to the over-representation of Indigenous offenders in the criminal justice system, their offender profile, and how CSC addresses these factors with interventions based on law and policy, and through the engagement of Indigenous communities.  
The higher representation for Indigenous offenders in the area of serious institutional charges may have a negative impact on key drivers of reintegration success, such as escorted and unescorted absences, positive recommendations for day and full parole, and reclassification to lower security level.  
 
STRUCTURED INTERVENTION UNITS  
 To learn more about the Structured Intervention Unit (SIU) model, refer to the 2019-2020 ICAF (page 32).  
CSC is currently developing new data indicators to accurately measure the operation of SIUs. Specifically, these new indicators will measure median days spent in an SIU and the percentage of successful transfers out of an SIU. Mirroring the other indicators detailed in this report, the data will be disaggregated for Indigenous and non-Indigenous offender populations. However, until new indicators are developed, data on SIUs remains unavailable through the Indigenousspecific correctional accountability framework. Similar to serious institutional charges, SIU data correlates to impacts in other key areas of rehabilitation and reintegration. 
PATHWAYS  
 To learn more about the Pathways model, refer to the 2019-2020 ICAF (page 34).  
Pathways initiatives help prepare inmates for transfers to lower security and conditional release, which contributes to the successful continuation of their healing journey into the community. 
Indigenous offenders who participate in Pathways achieve a higher percentage of discretionary releases, as well as higher percentages of transfers to a lower security level before release, compared to Indigenous offenders who do not participate in Pathways. In 2020-2021, 52% of offenders released from a Pathways unit were released on discretionary release, compared to 34% of Indigenous offenders who did not participate in Pathways. Additionally, 55% of Pathways participants were released from a minimum-security environment, compared to 29% of Indigenous non-participants. 
The EXCOM Sub-Committee on Indigenous Corrections has identified Pathways initiatives as one of its focus priorities. In 2020-2021, the Pathways model and admission criteria were revised to expand access to Pathways at Medium-security sites, and consultation with the Regional Deputy Commissioners took place to ensure implementation of the revised Pathways model.  Additionally, the EXCOM Sub-Committee on Indigenous Corrections reviewed the extent to which enhanced focus on maximization of Pathways bed utlilization, in conjunction with measures to increase participation in the IIC model and transfers to healing lodges, could create a misconception that Indigenous offenders are expected to complete all three interventions prior to being eligible for release, thereby potentially delaying their eventual release. Regional consultations revealed a need to clarify that institutional staff are to consider IICs, Pathways and healing lodges as complementary alternatives designed to lessen the over-securitization of Indigenous offenders and to accelerate their release, and that these interventions should not be seen as sequential or interdependent. The Sub-committee’s plan for fiscal year 2021-2022 includes further discussions on the need to revise, regionally adapt and/or clarify the role of IICs within the overall model for Indigenous corrections, thereby mitigating unintended pressures on other culturally specific accommodations.  
PATHWAYS DEPARTURES 
In 2020-2021, there were a total of 370 departures from Pathways, of which 47% were successful. Successful departures include all offenders who depart from a Pathways unit due to day parole, full parole, successful transfer to a Healing Lodge or successful transfer to lower security. The 2020-2021 results represent a decrease from the previous fiscal year, which saw a success rate of 53% . 
Of the Indigenous paritipants who successfully departed from a Pathways unit in 2020-2021: : 
47.4% received either day or full parole; 
52.6% were transferred to lower security or to a Healing Lodge. 
The operation of Pathways was significantly impacted by the COVID-19 pandemic. Pathways Pathways are designed to be Elder-driven, healing-intensive interventions involving offenders who are committed to developing responsible behaviors. However, with COVID-19 outbreaks in institutions, Pathways units were repurposed as quarantine units in order to prevent the spread of infection among the offender population. As a result, offenders were housed in Pathways units who were not participating in Pathways interventions and did not demonstrate the same levels of commitment to responsible behaviour. Additionally, Elders and Indigenous Liaison Officers often faced limitations in entering units due to health restrictions. As a result, Pathways units did not operate to their full potential in 2020-2021, which may have contributed to fewer departures and a lower success rate for the fiscal year.  
SECTION 84 RELEASE PLANNING 
 To learn more about Section 84 release planning, refer to the 2019-2020 ICAF (page 23).  
 
In 2020-2021, 6.1% of Indigenous offenders in custody were released pursuant to 
Section 84 of the CCRA. The numbers of Indigenous individuals who are informed of and interested in Section 84 of the CCRA remained low, compared to the overall Indigenous population at CSC.   
 
Offenders who are released to a Section 84 location tend to achieve better release results than Indigenous offenders not released on a Section 84 release. In 2020-2021, 67% of Indigenous offenders on a Section 84 release received a discretionary release, as opposed to 32% of Indigenous offenders who were not involved in the Section 84 release process, a trend that has been consistent over the past five years. Additionally, Indigenous offenders with a Section 84 release plan complete their supervision at higher rates than those without a Section 84 release plan. Yet, only 18.5% of Indigenous offenders interested in a Section 84 release were released to a Section 84 location in 2020-2021. Moreover, 22% of Indigenous offenders with a Section 84 release plan did not receive a Section 84 release. 
Although not all Indigenous offenders will seek a Section 84 release, the successful results from those who do signal the need to focus on expanding the effective use of Section 84 of the CCRA to its full legislative intent in coming years. 
A number of factors inhibited the full and effective use of the Section 84 release process and contributed to lower than expected utilization in 2020-2021. Inefficiencies in tools and processes, such as limitations on the ability to accurately document an offenders interest in the Section 84 release process, as well as gaps in staff training, and resistance to participating in the Section 84 process on the part of offenders and/or implicated Indigenous communities may have contributed to lower participation rates in 2020-2021. Some Indigenous partners chose to restrict access to their communities in an effort to control the spread of COVID-19. This may have also contributed to the lower participation rates. 
The EXCOM Sub-Committee on Indigenous Corrections has identified expanding the use of the Section 84 release process as one of its focus priorities. In 2020-2021, a working group was convened to review internal processes to streamline Section 84 release planning in order to enhance participation. Additionally, memoranda were issued to all Regions to reinforce the need to reconfirm interest in the Section 84 process at intake, and to deactivate interest flags within an offender’s profile, where applicable. These memoranda helped to address the issue of false positive identification of interest in Section 84, thereby enhancing the integrity of performance data related to the Section 84 release process.  
 
 
SECTION 81 HEALING LODGES 
 
The number of Indigenous individuals transferred to a Healing Lodge in 2020-2021 was low, compared to those informed of and interested in transferring to a Section 81 facility over the same time frame. Specifically, there were 135 successful transfers to CSC-run Healing Lodges and 50 to Section 81 Healing Lodges. 
Correctional results suggest that Healing Lodges contribute to improved release outcomes for 
Indigenous offenders. 70.1% of all Indigenous offenders with a minimum OSL released from a 
Healing Lodge acquired discretionary release. 87% of Indigenous offenders with a minimum OSL who reached SED and were released from a Healing Lodge completed their supervision successfully. Therefore, current low utilization rates demonstrate significant opportunity costs as only a fraction of those eligible ultimately benefit from the targeted, culturally restorative interventions offered at Healing Lodges. 
Low utilization rates can be partially attributable to the fact that all Section 81 Healing Lodges are located in the Prairie and Quebec Regions, leaving all other Regions underserviced. In those Regions that have Healing Lodge capacity, existing bed spaces were under-utilized. Additionally, there continued to be a lack of parity in the way programming offered by Section 81 partners is perceived, in comparison to research-validated CSC programming, as well as a general lack of timely access to programming. 
In order to expand access to Healing Lodges in underserviced Regions, CSC continued to work with Indigenous communities who expressed interest in establishing a Section 81 Healing Lodge, and reviewed statements of interest from Indigenous communities from coast to coast to coast. To address underutilization of Healing Lodge capacity in Regions that were adequately serviced, CSC improved processes which cascade offenders to lower security levels, thereby increasing the pool of eligible candidates to transfer to Section 81 facilities. Additionally, CSC initiated efforts to develop options to address the lack of parity between CSC programs and interventions offered by Section 81 partners. 
 
 
 
 
   REINTEGRATION  
CSC remains focused on addressing long-standing differential release outcomes for Indigenous offenders. Improving discretionary release and successful supervision results in meaningful ways contributes to addressing the over-incarceration of Indigenous federally-sentenced persons. Additionally, reintegration results speak to the effectiveness of correctional programs and interventions in the healing and rehabilitation of offenders and their safe reintegration into the community.  
Reintegration is a joint process between CSC and the Parole Board of Canada (PBC), with both agencies seeking to assist offenders as they transition from incarceration and return safely to their communities. CSC offers offenders correctional programing and interventions to better facilitate this transition and assist in the planning for their release. When an offender is reviewed for conditional release, CSC assesses the suitability of the offender for release and provides the information and a recommendation to the PBC. Assessment considerations include the offender’s risk to reoffend and the extent to which that risk can be safely managed in the community.  The decision whether or not to grant parole and conditions of release is determined by the PBC. Under the CCRA, offenders have the right to appear before the PBC on the date they are eligible for parole. Offenders may waive or postpone their consideration for parole for any of number of reasons, including non-completion of correctional programming. As part of the decision-making process, PBC considers a range of factors, including social and criminal history, progress made in custody, victim statements, offenders’ release plans, and community supports. 
In order to provide a responsive hearing process for Indigenous offenders, Elder-assisted and 
Community-assisted hearings are available. To learn more about Elder- and Community- assisted parole hearings, refer to the 2019-2020 ICAF (page 37). 
PERCENTAGE OF OFFENDERS WHO WITHDREW THEIR DAY PAROLE HEARINGS  
 
100% 90%  
80%  
70%  
60%  
50%  
 
 
PERCENTAGE OF OFFENDERS WHO WAIVED THEIR FULL PAROLE HEARINGS  
 100%  
 90% 80%  
 
70%  
  60%  
 
For the last five years, the percentage of Indigenous offenders who withdrew their day parole hearings has decreased. A similar trend is observable in the percentage of offenders who waived their full parole hearing over the last five years.  
Despite these positive developments, Indigenous offenders continued to withdraw their day parole hearings and waive their full parole hearings at higher rates than non-Indigenous offenders, though the gap is narrowing.  
Offenders may choose to withdraw or waive parole hearings if they feel they are not prepared or ready for a parole hearing. Many factors contribute to the decision to withdraw or waive a parole hearing, including incomplete programming, lack of support from the offender’s Parole Officer, recent charges incurred in the institution, or to avoid a negative decision. The gap between Indigenous and non-Indigenous offenders could also be explained by higher security classifications, institutionalisation and language barriers, particularly for Inuit offenders. 
Discretionary release, including day parole and full parole, are the most favourable release types for all offenders. They allow an offender to engage and participate in community-based activities before their Statutory Release and Warrant Expiry Date, preparing them for their eventual release from CSC supervision. The prioritization of parole early in an offender’s sentence facilitates a gradual return to the community, increasing the likelihood of success upon release. 
 
A waiver is a written declaration given voluntarily by an offender that explicitly  relinquishes the offender's legal right to a hearing and/or a review by the National  Parole Board.  
A withdrawal is a voluntary request from an offender advising the National Parole Board that he or she no longer wishes to be reviewed for a day or full parole review as indicated by his or her earlier application. 
PERCENTAGE OF OFFENDERS WHO AQUIRED A DISCRETIONARY RELEASE AT THE TIME OF FIRST RELEASE SINCE 2016-2017 
100% 90%  
 
 
 A persistent gap of approximately 20% remained in the rate of discretionary release  at the time of first release between Indigenous and non-Indigenous offenders every year over the last five years.  
 
PERCENTAGE OF OFFENDERS INCARCERATED PAST STATUTORY RELEASE DATE 
  
As per section 127 of the CCRA, offenders may receive a statutory release and subsequent community supervision after serving two-thirds of a fixed-length sentence. However, offenders who have received life or indeterminate sentences are not eligible for statutory release. 
Additionally, pursuant to s.130(3) of the CCRA, the PBC may order an offender to be detained beyond their statutory release date if there are reasonable grounds to believe that the offender is likely to commit: 
An offence causing serious harm or death, • A sexual offence involving a child, or • A serious drug offence. 
FIRST RELEASE BY RELEASE TYPE 
An offender’s statutory release can be revoked if a condition of their release has been breached. 
  
Employment plays an important role in successful reintegration. CSC research indicates that Indigenous offenders are more likely to be unemployed on admission and have lower levels of education than non-Indigenous offenders. CSC research also supports the notion that maintenance of a community job, at any skill level, is related to a reduced likelihood of recidivism, highlighting the importance of employment in successful reintegration. 
  Prior to 2020-2021, the percentage of employment intervention referrals actioned within 120 days of admission for Indigenous and non-Indigenous offenders were 
 
comparable. In 2020-2021, for the first time since 2016-2017, an observable gap 
  existed between the two groups. 
PERCENTAGE OF EMPLOYMENT INTERVENTION REFERRALS ACTIONED WITHIN 120 DAYS OF ADMISSION TO FEDERAL CUSTODY  
  PERCENTAGE OF OFFENDERS WITH AN IDENTIFIED EMPLOYMENT NEED WHO HAVE  RECEIVED VOCATIONAL TRAINING OR CERTIFICATION PRIOR TO FIRST RELEASE 
 
 
OF OFFENDERS WITH AN IDENTIFIED NEED FOR EMPLOYMENT IN THE COMMUNITY, THE PERCENTAGE WHO SECURE SUCH EMPLOYMENT PRIOR TO SENTENCE EXPIRY DATE 
  
PERCENTAGE OF TIME SPENT EMPLOYED, FOR OFFENDERS UNDER COMMUNITY  
  SUPERVISION  
100% 90%  
 
 
The COVID-19 pandemic, and public health measures designed to curb the spread of infection, impacted businesses across the country, as these faced closure and capacity limitations. These impacts undoubtedly affected offenders’ abilities to find and maintain employment in the community in 2020-2021, leading to a decrease in the number of offenders with an identified need for community employment securing employment upon release. 
 
CORCAN INDIGENOUS OFFENDER EMPLOYMENT INITIATIVE (IEOI) 
 
CORCAN’s IEOI continued to be implemented in the Prairie, Ontario and Pacific Regions,  building on successes since launching in 2017. The IOEI enhances on-the-job and vocational  training, apprenticeships related to employment in construction and manufacturing. The IOEI also provides transitional employment and enhances support services to assist offenders in 
 securing and maintaining employment in the community.  
 In November 2020, the Nekaneet First Nation was gifted a house that was built by the residents of the Okimaw Ohci Healing Lodge (OOHL) for female offenders. Residents of OOHL learned every aspect of building a house, including how to read blueprints, how to frame exterior and interior walls, and interior finishing. The skills and training residents acquired through the IEOI allowed them to build employment skills and confidence to aid their reintegration to the community.  
   SUPERVISION  
Offenders can be granted various types of conditional release from an institution to the community during their sentence, including temporary absences, day parole, full parole, or statutory release. When the PBC grants a release to an offender, there are a number of conditions that can be set, in addition to the standard release conditions. Offenders remain supervised by CSC and are required to uphold standard, special, and/or residency conditions, as applicable. While the standard conditions are the same for each offender, special and residency conditions are specific to both the individual and place of residency within the community.  
If an offender breaches their release conditions while in the community, their conditional release may be suspended, resulting in a return to a CSC institution. Offenders may also return to a CSC institution if they were charged with and/or convicted of another offense while on supervised release.  
CSC research shows that offenders granted day or full parole have lower rates of reoffending before Sentence Expiry Date (SED) than those released at statutory release. Research also indicates that most offenders who are assessed as having a low risk of reoffending are more likely to be successfully supervised in the community, with a lower likelihood of reoffending before the end of their sentence. 
  PERCENTAGE OF OFFENDERS WHO REACHED THEIR SENTENCE EXPIRY DATE WITHOUT EXPERIENCING A REVOCATION, CHARGE AND/OR CONVICTION WHILE ON SUPERVISION 
 
100% 90%  
66.6% 67.2% 67.2%
80%
 
The rate of Indigenous offenders reaching SED without revocation, charge, or conviction when supervised increased over the past five years. However, a persistent gap remained between Indigenous and non-Indigenous offenders. 
 
 
The EXCOM Sub-Committee on Indigenous Corrections has identified Suspensions and Revocations as one of its priority areas of focus. In 2020-2021, a working group was convened to assist in developing short- and long-term strategies to improve suspension and revocation rates for Indigenous offenders. Additionally, the Sub-Committee conducted qualitative and quantitative reviews of gaps between Indigenous and non-Indigenous women offenders in suspension and revocation rates. CSC also collaborated with the PBC on efforts to improve suspension and revocation rates for Indigenous offenders. 
 
PERCENTAGE OF OFFENDERS WHO REACHED THEIR SENTENCE EXPIRY DATE WITHOUT  EXPERIENCING A REVOCATION, CHARGE AND/OR CONVICTION WHILE ON SUPERVISION  (OFFENDERS ON SECTION 84 RELEASE AND OFFENDERS WITHOUT A SECTION 84 RELEASE) 
 
 
Indigenous offenders with a Section 84 release reached their Sentence Expiry Date on supervised release without revocation at higher rates than Indigenous offenders without a Section 84 release.  
 
RATE OF CONVICTIONS ON SUPERVISION FOR MINOR/MODERATE OFFENCES PER 1,000 
  OFFENDERS 
 
 
 
RATE OF CONVICTIONS ON SUPERVISION FOR SERIOUS OR VIOLENT OFFENCES, PER 1,000 
  OFFENDERS 
  
 
 
The rate of conviction on supervision for minor/moderate offences per 1,000 remained higher for Indigenous offenders, when compared to non-Indigenous offenders. Minor and moderate convictions on supervision include any offence listed in Schedule II of the CCRA or any nonschedule offence. However, both population groups saw a decrease in the rate of minor and moderate convictions over the past five years, with the non-Indigenous group decreasing 30% and the Indigenous population group decreasing 23% since 2016-2017.   
Serious convictions on supervision include any offence listed in Schedule I of the CCRA. Indigenous offenders incurred a higher rate of serious convictions than non-Indigenous offenders. Both groups saw a decrease in conviction rates over the past five years, with the Indigenous group seeing a 36% decrease since 2016-2017, compared to a 33% decrease for the non-Indigenous group. 
 
REGIONAL APPROACHES TO SUPERVISION  
 
In order to address the persistent gap between Indigenous and non-Indigenous offenders in s upervision results, CSC surveyed best practices across regions. In the Atlantic Region, Indigenous Suspension Review Boards were used to incorporate Indigenous perspectives to 
 
the suspension process, helping to implement mitigation measures prior to full supervision suspension, while also helping to increase  operational knowledge and competency surrounding the application of Indigenous Social History. In the Ontario Region, work was done to improve supervision services for Indigenous offenders in rural locations, with the  Region looking to develop Memoranda of Understanding with provincial entities to increase release support services. Similarly, in the Quebec Region, supervision staff made several visits a year to remote locations to ensure face -to-face and in-person meetings could be held with offenders under supervision. In the Prairie  Region, Indigenous post-suspension review boards were  established to ensure that all Indigenous suspensions were considered in a culturally relevant manner. Finally, the Pacific  Region instituted specialized Indigenous teams to facilitate supervision, collaboration, early intervention, and the sharing of information or resources on Indigenous issues, along with Indigenous Supervision Teams  who supervise the vast majority of Indigenous cases.  Br bringing to bear regional best practices, CSC worked to implement an array of initiatives to better serve Indigenous offenders while they are on supervised release in the community.   
 
PERCENTAGE OF OFFENDERS WHO WERE NOT RE-ADMITTED TO FEDERAL CUSTODY ON A  NEW SENTENCE WITHIN FIVE (5) YEARS FOLLOWING SENTENCE EXPIRY DATE 
 
 
The percentage of offenders who were not re-admitted to federal custody on a new sentence within five years following Sentence Expiry Date has improved slightly but steadily since 2016-2017. However, the gap between Indigenous and non-Indigenous offenders remains. 
 
The COVID-19 pandemic had a substantial impact on offenders under supervision in 20202021. The various measures to help curb the spread of infection increased the challenges offenders faced in accessing accommodations, training, services, and employment in the community, as many businesses and organizations were impacted by capacity limitations and intermittent closures throughout the year. These challenges negatively impacted offenders’ abilities to adhere to supervision conditions, many of which relate to employment and residency. Remote Indigenous communities tended to be disproportionately impacted by pandemic-related restrictions.  
As reflected in the Indigenous Offender profile on page 14 Indigenous offenders tend to have higher needs, be classified as higher risk, and be admitted for violent offences when compared to non-Indigenous offenders. These factors present added challenges for community supervision, with more conditions and supports required upon release. These offender profile aspects, in combination with the substantial impact from COVID-19, combined to compound the challenges Indigenous offenders faced under supervision in 2020-2021. As Indigenous offenders continue to face higher rates of minor/moderate and serious/violent charges, convictions, and revocations while on supervision than non-Indigenous offenders, the gap between these two groups for re-admission to federal custody will remain. Successful supervision is vital in ensuring offenders are not readmitted to CSC’s custody following their release. 
 
        TRANSFERS 
 
 
 
 
 
 
 
A slight decrease in successful transitions to lower security for Indigenous offenders was anticipated for the reporting period, given operational adjustments to curb the spread of COVID-19 in CSC institutions. Specifically, Elder services shifted to a telework approach and certain interventions, such as program delivery, were put on hold or adjusted, as facilitators were not permitted to enter facilities. As a result, key components of the correctional process that could trigger a transition to a lower-security environment did not take place for a period of time, thus delaying impacted individuals’ rehabilitation. Despite these challenges, results remained high, with Indigenous IIC participants generally achieving more positive outcomes than the overall Indigenous population at CSC.   
 
  Since 2017-2018, the percentage of successful transfers to healing lodges steadily increased. In 2020-2021, 95.9% of transfers to healing lodges were successful, representing a four year high. The continued success reflected in this indicator over the past four years validates the importance and effectiveness of Healing Lodges, as unique, 
culturally-grounded, and Elder-driven rehabilitative environments distinct from 
mainstream institutions, in the reintegration of Indigenous offenders. Positive trends highlighted through this indicator are consistent with the existing body of 
literature, as well as recently developed internal research, which underlines the 
distinctive, culturally specific aspects of Healing Lodges that, collectively, help guide residents through their healing journeys and support gradual, safe reintegration. 
The percentage of successful transfers to healing lodges remained high over the past four years. However, the overall number of transfers to a healing lodge remains relatively low. 
 
While transfers to healing lodges are widely successful, the option remains underutilized. The number of transfers to Healing Lodges has steadily decreased, from 290 in 2017-2018 to 193 in 2020-2021. In the early stages of the COVID-19 pandemic, CSC recorded a significant decrease in transfers to healing lodges. To address this identified challenge and increase bed capacity utilization in healing lodges, CSC issued a memo in October 2020 encouraging all Institutional Heads and their teams to continue to offer transfers to Section 81 healing lodges and CSC healing lodges as part of an individual’s rehabilitation and in preparation for their gradual transition to the community. 
   INDIGENOUS WOMEN OFFENDERS  
Across a majority of correctional performance indicators, such as those related to interventions, supervision, and reintegration, Indigenous women offenders tended to suffer adverse differential outcomes, when compared to non-Indigenous women offenders. Gaps between Indigenous and non-Indigenous women offenders remained relatively stable over the past five years. Encouragingly, however, Indigenous Women offenders participating in the IIC model of interventions tended to achieve more positive results than non-participants 
Overall, the Indigenous women offender population increased by 69 individuals, or 14.3%, in the past five years, with Indigenous women now representing 36% of all women under CSC jurisdiction. However, the bulk of this increase stemmed from an increase among the incommunity population. Since 2016-2017, the Indigenous women population on release in the community increased by 55 individuals (162 to 217), or 25.3%, while the in-custody Indigenous women population rose by 14 individuals (253 to 267), or 5.5%. In all, the increase to the incommunity population represented 79.7% of the total population increase for Indigenous women over the past five years. Said changes in demographics are suggestive of early indications that strategies instituted to ensure Indigenous offenders had adequate access to community release at first eligibility were delivering results.  
The overrepresentation of Indigenous women under CSC jurisdiction was particularly pronounced when looking at the in-custody population. In 2020-2021, Indigenous women represented 43% of all women in custody at CSC, a five percentage point increase from 2016-2017.  Comparatively, the non-Indigenous women offender population, which represented 57% of the overall women offender population in custody, decreased five percentage points from five years ago. 
The EXCOM Sub-Committee on Indigenous Corrections identified the need to address differential outcomes for women serving federal sentences as one of its areas of strategic focus. In 2020-2021, in order to identify trends and set targets for interventions, quantitative and qualitative reviews were conducted to analyze conditional release suspension and revocation rates, time to start of first NRCP, and the adequacy of program delivery approaches for women. These reviews will be utilized by the Sub-Committee to enhance outcomes for Indigenous women offenders. 
 
 
 
     INDIGENOUS WOMEN OFFENDER POPULATION PERCENTAGE CHANGE FROM 
2016-2017 TO 2020-2021 
  
Across all Regions, except for the Quebec Region, the Indigenous women offender population increased from 2016-2017 to 2020-2021. 
WOMEN OFFENDERS IN-CUSTODY AT CSC 
100%
 
 
 
 
 
 
 
WOMEN OFFENDERS – INITAL OFFENDER SECURITY LEVEL DISTRIBUTION  
 
Indigenous women offenders were more likely to have an initial security classification of Medium or Maximum, when compared with non-Indigenous women offenders, who were more likely to have an initial classification of classified as Minimum security. 
 
Responding to the over-representation of Indigenous women in federal corrections continued to be a strategic priority for the Sub-committee on Indigenous Corrections in 2020-2021. Specifically, the Sub-committee examined factors related to program participation and completion, recidivism and community reintegration, as well as the training of front-line staff, with the ultimate objective of supporting women in re-establishing safe, healthy and productive lives upon release. 
 
 
MEDIAN DAYS FROM ADMISSION TO START OF FIRST INSTITUTIONAL MAIN NATIONALLY RECOGNIZED CORRECTIONAL PROGRAM 
 
 
Since 2016-2017, increases in wait times to start correctional programs occurred for both Indigenous and non-Indigenous women offenders. However, the increase was more pronounced for Indigenous women, creating a widening gap over the past five years.  
 
In 2020-2021, a review was undertaken to assess why Indigenous women offenders were waiting longer to start their first institutional NRCP. Information gathered identified the following: 
Indigenous women were over-represented in Maximum security (Secure Unit) and,  therefore, had more limited access to NRCPs; 
Challenges with the resources required to deliver programs, including infrastructure; 
Offender mental health concerns might influence access to programs and/or impact an offender’s degree of responsivity; 
Issues with Elder availability and required levels of Elder participation; 
high turn-over rates among Correctional Program Officers (CPO) and Indigenous Correctional Program Officers (ICPO); 
Inter-regional transfers could cause delays in the commencement of NRCPs; and, 
Covid-19 protocols had a significant impact on the ability of sites to deliver programming, starting in March 2020. 
 
As part of a broader review and revision of correctional programs, CSC reviewed options to support Indigenous women in Secure Units to have increased access to NRCPs, provide enhanced staff training in responsivity issues, as well the possibility of modifying the Indigenous Women Offender Moderate Intensity Program to allow for additional entry points, in order to increase opportunities to begin programming on a timely basis. 
CSC explored additional options to reduce the timeframe to commence programming, such as alternative work schedules for Elders to provide greater flexibility for them to tend to their community duties, and the possibility of Elder participation via video-conference where mobility limitations existed. Despite longer wait times to commence first institutional main NRCP, Indigenous women offenders achieved a very high NRCP completion rate, prior to their first release.  
PERCENTAGE OF WOMEN WHO WAIVED THEIR FULL PAROLE HEARING 
 
 
Unlike day parole withdrawals, the rate at which Indigenous women waived their full parole decreased since 2016-2017, despite the recent spike. Accounting for the spike in 2020-2021, the rate of day parole hearing withdrawals over the past five years decreased by nearly five percent. This general decrease was also observable among non-Indigenous women, whose full parole waiver rate decreased more than six percent from 2016-2017 to 2020-2021. A gap in results between these groups persisted despite the positive trends, though the gap narrowed.     
CSC research shows that, regardless of Indigenous group, gender or risk level, the two most common reasons provided by Indigenous offenders for waving or withdrawing their parole review were program non-completion and to avoid a negative decision.  
 PERCENTAGE OF WOMEN ACQUIRING A DISCRETIONARY RELEASE AT THE TIME OF THEIR FIRST RELEASE DATE 
 
 
In 2020-2021, Indigenous women offenders acquired a discretionary release at the time of first release at lower rates than non-Indigenous women. In the past five years, Indigenous women acquired discretionary releases at decreasing rates, while non-Indigenous women acquired discretionary releases at increasing rates, resulting in a widening gap. 
 
RELEASES BY TYPE, 2020-2021 
 
In 2020-2021, Indigenous women received day parole and full parole at lower rates than nonIndigenous women. While the majority of releases for Indigenous women in 2020-2021 were day parole, close to 40% were statutory releases. This compares to only 16.8% for nonIndigenous women, who were primarily released on day parole (78%). Full parole represented 5.1% of all releases for non-Indigenous women in 2020-2021, compared to less than one percent for Indigenous women.  As earlier reported, Indigenous women had higher rates of withdrawing day parole and waiving full parole hearings. These increased rates meant fewer Indigenous women sought the opportunity for a day parole or full parole release in 2020-2021. This development could, in part, have contributed to lower parole releases over the reporting period, when compared to non-Indigenous women. 
 
  PERCENTAGE OF WOMEN WITH AN IDENTIFIED EMPLOYMENT NEED WHO RECEIVED VOCATIONAL TRAINING OR CERTIFICATION PRIOR TO FIRST RELEASE 
 
  
 
The Indigenous Offender Employment Initiative (IOEI), launched in 2017-2018 in the Prairie 
Region, contributed to positive results, including by reducing gaps between Indigenous and nonIndigenous offenders. Through the IOEI initiative, Indigenous individuals earned hours of onthe-job training, vocational certifications, and started career paths with transitional employment through the two Prairie Region Community Industries. To build on these successful outcomes, CSC expanded to IOEI initiative to the Ontario and Pacific Regions in 2019-2020. However, public health restrictions to curb the spread of COVID-19 infections negatively impacted operations. The COVID-19 pandemic presented challenges in the community and in institutions, which affected results in 2020-2021, which were not only influenced by interventions, but also by the availability and accessibility of training and employment opportunities in the community. 
  
In order to identify trends and areas where interventions could be targeted, CSC undertook a preliminary qualitative review of a small sample of community releases that were revoked without a new offence by the PBC. 
The review showed that Indigenous women continued to experience a greater rate of revocations without offence than non-Indigenous women, as shown in the graphic below. In an analysis of the previous five years of data, results steadily rose between 2016-2017 and 20192020, however, improved in 2020-2021.  
The observations gleaned from the revocation review were used to inform a broader review of conditional release suspensions in order to identify reasons for the suspensions and suggest possible measures to improve results for Indigenous women.   
  SUPERVISION SUSPENSIONS, PER 1000  
 
 
 
 
 
 
 
The findings included the following: 
Indigenous women were more than twice as likely as non-Indigenous women to be suspended, and they were more likely to be suspended to prevent a breach and for the protection of society; 
The majority of the suspended women offenders had completed a main program prior to release; 
Indigenous women were slightly more likely to have responsivity issues at release;   
On average, Indigenous women offenders were in the community for shorter periods before being suspended;  
The majority of women were released on day parole; however, for those released on statutory release, Indigenous women were more likely to have residency conditions imposed; 
Indigenous women offenders, who were suspended, were rated as having higher risk and need areas and tended to be serving sentences for more violent crimes.   
 
As a follow up to the review, CSC started exploring culturally relevant community supervision practices, methods and tools to ensure Indigenous women receive equitable access to reintegration. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   INUIT CONSIDERATIONS  
Working with Inuit offenders involves unique linguistic, cultural, spiritual, and geographic considerations. While Indigenous people within Canada may share similarities in worldviews, each group has unique spiritual and cultural values, languages, dialects, and customs. 
Inuit speak Inuktitut, and there are numerous dialects that vary from region to region. Inuit also have unique spiritual beliefs, which are distinct from those of First Nations and Métis cultures, and have unique social ceremonies and cultural practices. 
In addition to these distinctions, many Inuit under federal correctional jurisdiction come from geographically isolated regions of Canada’s Arctic (the Northwest Territories, Nunavut, Northern Quebec, and Labrador), and when incarcerated and supervised in the south, can experience a significant  culture shock.  
 To learn more about the Inuit population in Canada refer to the 2019-2020 ICAF (pages 67-76).  
The Regions with the highest number of Inuit offenders in 2020-2021 were the Ontario and Quebec Regions, who housed offenders coming primarily from Nunavut and Nunavik. 
indigenous offenders under csc jurisdiction 
56
 
  125 572
 
  1267
1056
  2733
 
In Community
In Custody
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
  Inuit   Métis   First Nations
 
In 2020-2021,  
 
45.2% of Inuit offenders were serving a sentence of less than four years  
 
76.9% of Inuit offenders were assessed as high-risk, and 20.3% as medium-risk 
72.4% of Inuit offenders were serving a sentence for a Schedule I offence 
42.6% of Inuit offenders were serving a sentence for a sex offence  
All Regions saw a decrease in Inuit offenders over the past five years, except the Pacific Region. The increase in the Pacific Region was due to transfers from their original Region of admission, in order to alleviate SIU status, or in some cases, due to a preference of Inuit offenders not to be housed with each other because of homesickness triggers. Given the overall size of the Inuit population under federal jurisdiction, the increase in the Pacific Region was relatively small, in terms of raw numbers (n=4), since 2016-2017. 
 
Short sentence lengths, high risk assessments, and high percentages of sex offences had implications on interventions and release outcomes for Inuit offenders. These factors likely limited opportunities for Inuit offenders to participate in programs and interventions designed to help offenders heal and reintegrate into the community following their release. Moreover, they increased the likelihood that offenders necessitated lengthier and more intensive programs to fully prepare for release.    
 
 
 
  elder reviews 
of Inuit offenders received an initial Elder review in 2020-2021, compared to 77.7% of First Nations and Métis offenders.  
Elders play an important role in providing cultural teachings and restorative support to offenders, and Inuit Elders are contracted to provide culturally appropriate care to Inuit offenders. 
CSC continued to address challenges in the hiring and retention of  Elders, including Inuit Elders. These challenges resulted in a lower number of Inuit Elders serving the Inuit population, as compared to the number of Elders serving the First Nations and Métis offender populations. NonInuit Elders may serve Inuit offenders when an Inuit Elder is not available, however, this may pose an issue in the completion of Elder reviews if the Inuit offender speaks only Inuktitut and the Elder does not.  
 
The percentage of program enrolments for Inuit offenders rose steadily for the past five years, with the exception of the 2020-2021 fiscal year.  
 
Success in this area may be partially attributed to the implementation of the Inuit Integrated Correctional Program in 2017-2018, as well as the establishment of the Inuit Centres of Excellence as part of the Anijaarniq strategy. 
 
 
 
  of the offenders with an identified need for a nationally recognized correctional program, THE PERCENTAGE WHO COMPLETE PRIOR TO FIRST RELEASE 
 
100%  
 
            The percentage of program completions before first release remained relatively                         steady in past years, before decreasing in 2020-2021. These results may be partially attributed to staffing challenges. Over the reporting period, there was a lack of staff to train facilitators to deliver Inuit-specific programs, which may have affected completion rates. Additionally, the high-intensity sex offender program is lengthy, which presented challenges for completion, given the high percentage of high risk Inuit sex offenders. This factor may have contributed to the decrease in results in the 2020-2021.  
 
For both enrollments and completions, restrictions on group sizes put in place to stop the spread of COVID-19 in institutions contributed to the decreases in results in both areas in the 20202021 fiscal year. 
 
 
 
 
 
 
 
 
reintegration 
Inuit offenders showed the poorest release outcomes among all demographic groups. They were released at their Statutory Release date at higher rates than other groups, obtained the lowest percentages of release on day parole, and the highest percentages of release on Sentence Expiry Date. 
pg-61 release type 
 
 
 
  discretionary release 
100% 90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10% 0%
 
Inuit offenders obtained the lowest percentages of discretionary release at first release (which includes Day and Full Parole). However, discretionary release results in 20202021 (30.8%) represented a 13% improvement from results in 2016-2017 (18.2%).  
This improvement over the past five years is especially significant when compared to the nonIndigenous group, who achieved a 3.8% improvement over the same period of time. This notable improvement in results reflected CSC’s focus on enhancing discretionary release outcomes for Indigenous offenders; however, continued efforts are required in order to close the gap in results between Inuit and non-Indigenous offenders. 
As previously noted, shorter sentence lengths, greater need for lengthy high intensity and sex offender programming, and staffing challenges for program delivery likely contributed to comparatively limited opportunities for Inuit offenders to participate in programs and interventions designed to help them heal. These factors affected the completion of programs that were critical to facilitating a safe and successful discretionary release. Offenders who tended to be more likely to be high-risk offenders and/or to have committed sex offences faced additional barriers in receiving a discretionary release due to overriding public safety concerns. Overall, the totality of these factors likely contributed to a high percentage of Inuit offenders released on Statutory Release, and a correspondingly low percentage of Inuit offenders released on Day Parole.  
 
Inuit offenders saw the highest instances of release at Sentence Expiry Date. Many Inuit offenders under federal jurisdiction tended to come from geographically isolated regions in northern Canada, increasing the likelihood that they experienced significant culture shock when incarcerated and supervised in the southern parts of the country. Societal norms and realities of life in the North differ from those in the South, and can create challenges for Inuit offenders upon release, particularly in the case of urban releases to southern locations.  
Releases away from their home communities continued to present challenges for Inuit offenders. Substance misuse programs were at times unavailable in many of Canada’s northern remote locations, leading to Inuit offenders being released to a location in the South where these programs were offered. Many Inuit communities have banned the sale and consumption of alcohol. Therefore, when Inuit offenders were incarcerated and released in the South in order to attend substance misuse programming, they were at greater risk of being exposed to problematic substances. Moreover, for offenders with release conditions tied to abstaining from problematic substances, the exposure increased the risk of a breach of conditions and return to CSC custody – contributing to increased rates of releases at Sentence Expiry Date, rather than Parole.  
 
In 2020-2021, of 181 Inuit offenders under CSC jurisdiction:  
 
interested in section 84 
 
The high interest and low participation rates in the Section 84 release process may be attributable to conditions of release for parole, needs for programming that may have gone unfulfilled, or the dynamic of offenders returning to their remote and northern home communities, who may have had hesitations in accepting offenders back when they presented a public safety risk.  
Inuit offenders continued to face a number of challenges and barriers to participating in the Section 84 release process. For many Inuit offenders, historic substance use was noted during their admission to CSC custody. CSC research indicates that alcohol and drug abuse was implicated in the offence pattern of 90% of Inuit offenders. As a result, many Inuit offenders had release conditions for participation in and completion of substance misuse programming. However, these programs were often unavailable in Inuit offenders’ home communities, preventing a Section 84 release to their home community.  
Moreover, Inuit offenders were more likely to have been convicted of violent sex offences. These offences generate public safety concerns in communities, potentially preventing communities from participating in Section 84 release planning.  Additionally, due to smaller population sizes in many Inuit communities, offenders may not have wished to be released to their home community for fear of reprisal or shame. Smaller communities also tended to face capacity challenges and a lack of resources to support the Section 84 release process. These and other structural barriers were likely to have contributed to the low utilization of the Section 84 release process by Inuit offenders. 
  rate of revocations without offence per 1,000 offenders 
 
  Indigenous   Inuit   Linear (Indigenous)   Linear (Inuit)
In 2020-2021, Inuit offenders achieved positive results in regards to the rate of revocations without offence per 1,000 offenders.  
This positive development was likely attributable to the COVID-19 pandemic and public health measures imposed to increase social distancing. However, prior to 2020-2021, Inuit offenders incurred higher rates of revocations than First Nations and Métis offenders.  
SUCCESSFUL SUPERVISION RESULTS FOR OFFENDERS WHO REACHED SENTENCE EXPIRY  DATE WITHOUT EXPERIENCING A REVOCATION, NEW CHARGE OR CONVICTION DURING 
SUPERVISION 
of Inuit offenders successfully reached SED without experiencing a revocation, new charge or conviction during supervision in 2020-2021. 
 
INUIT OFFENDERS NOT READMITTED TO FEDERAL CUSTODY WITHIN FIVE (5) YEARS 
  FOLLOWING SENTENCE EXPIRY DATE 
 admitted to federal custody within five years.  
The graphic above describes that overall, 79.7% of Inuit offenders were not readmitted to federal custody within five years following Sentence Expiry Date.  
This percentage was decreasing since 2015-2016, and was lower than results for First Nations (80.7%) and Métis (80.8%) offenders. 
   
 
 
 
   
 
   
 
INUIT REINTEGRATION IN THE ATLANTIC REGION  
 
The Atlantic region showed strong outcomes for successful Inuit reintegration. Regional staff  worked to foster community connections to support Inuit offenders, which led the Region to have  the most positive release outcomes for Inuit offenders in the country.  
 Due to the unique geographic nature of the Atlantic Region, Inuit offenders are released in St. John’s, Newfoundland to complete their parole. The parole office in this city created new positions  for Indigenous Cultural Liaison Officers, which provided increased support to parolees.  
 Critical to the work of CSC in this location was the partnership with a local friendship centre; the 
 First Light Friendship Centre. First Light worked closely with CSC (which provides support and funding) to tailor programs and services to the needs of Inuit offenders, which produced positive  results. Due to high percentages of sex offenders among the Inuit population, Inuit tended to face challenges reintegrating the community and accessing programs while observing conditions for  release, as in the case of sex offenders  who were restricted from being in proximity to women or children, or attending certain locations at certain times of day. First Light worked with CSC to  tailor programs so that Inuit offenders could participate while respecting their conditions of  release.  
 First Light not only offers programs, they also provide a diverse range of services which provide holistic support to offenders, including mental health supports, employment assistance, housing  assistance, assistance in obtaining identification and more. First light provides all of these supports, again, in a manner that will enable Inuit offenders to respect their release conditions.  For example, Inuit offenders require cell phones in order to keep in touch with their parole officers  as part of their release conditions. However, cell phones may be inaccessible to some offenders, and they may have release conditions that prohibit internet access. First Light will assist offenders  in obtaining and keeping a cell phone with no internet so they are able to abide by their release 
conditions. 
 
The relationship between First Light and offenders who used their services was one of trust. This  added incentive for offenders to be successful on parole as they did not want to betray the trust  bestowed upon them. CSC, First Light, and offenders worked together to share information, which allowed First Light to have the information needed to support offenders. The relationship of mutual 
 trust and respect produced successful outcomes for Inuit offenders in the Region. 
  
 
 
 
 
 
 
CONCLUSION – THE WAY FORWARD 
 
The over-representation of Indigenous people in federal corrections has long-term impacts on Indigenous people, families, and communities. Addressing this issue demands acknowledgment of CSC’s role in perpetuating the cycle of violence and trauma, and its responsibility to help disrupt it. As a part of the federal department, CSC represents a government with a legacy of harm and violence against Indigenous people and communities, the same government that enforced Indian Residential Schools, the Pass System, and other policies with the intention to supress and eliminate Indigenous communities and ways of being and knowing. CSC is mindful of the fact that, individually and as an organization, it is a part of this tragic legacy, and that it bears part of the responsibility to reshape systems and defy practices that perpetuate harm against Indigenous people and communities.  
Systemic issues require concerted effort to make systemic change. Horizontal initiatives, such as the Indigenous Justice Strategy and the Federal Framework to Reduce Recidivism, are opportunities to explore innovative approaches for meaningful and sustainable change. Collaboration across levels of government and with external partners to advance common goals, such as addressing systemic racism and discrimination, ensures a multi-pronged approach that leverages expert knowledge and fosters sustainable co-development. By engaging with horiztonal partners, such as Indigenous Services Canada, the Canada Mortgage and Housing Corporation and Employment and Social Development Canada, CSC hopes to not only address over-representation of Indigenous people in federal corrections, but also support the improvement of housing, health and safety for Indigenous communities.  
Launching into the year ahead, CSC hopes to repair the relationship between CSC and 
Indigenous communities through the Indigenous Offender Reintegration Contribution Program 
(IORCP). The IORCP uses a holistic and inclusive approach to place funds into the hands of Indigenous communities to respond to and develop solutions for their own community safety needs. The IORCP is just one example of CSC’s ongoing commitment to work with and fund Indigenous organizations and communities and ensure that Indigenous offenders have access to culturally relevant programming and supports in their community.Trust and self-determination are foundational to meaningful community engagement and healing. We hope this program facilitates the exchange of expertise and learning to assist Indigenous offenders in their rehabilitation and reintegration prior to release into rural and remote areas.  
The Truth and Reconciliation Commission Executive Summary notes that a part of reconciliation is “following through with concrete actions that demonstrate real societal change” (Executive Summary, TRC). Pursuing real societal change is a messy, complex and arduous process. CSC has an immense responsibility on the path towards reconciliation that requires iterative inward reflection to identify what practices hold Indigenous people back from healing. With immense responsibility comes immense possibility. Sustainable societal change requires thinking and working in ways that are innovative and challenging - ways that might initially feel uncomfortable or encounter significant obstacles, but will ultimately move us towards a place of shared accountability and a new way of healing together. 
 
REFERENCE INDEX 
Source (1): Aboriginal Corrections Accountability Framework 2019-2020 
Source (2): PD National Indigenous Report Fiscal Year 2020-2021 
Source (3): Statistics Canada. 2015. Aboriginal Statistics at a Glance: 2nd Edition. Statistics Canada. Ottawa. Ontario 
Source (4): Admission, 2021-04-11 
Source (5): Performance Direct (PD) Employment & Employability Module 
Source (6): Discretionary_release, 2021-04-11 
Source (7): DP_Hearings, 2021-04-11 
Source (8) : Edu_upgrade_prior_fped , 2021-04-11 
Source (9): Escorted_temporary_absence , 2021-04-11 
Source (10): FP_hearings , 2021-04-11 
Source (11): Institutional_Charge , 2021-04-11 
Source (12): PMMR, Offender Profile, 2021-04-11 
Source (13): PMMR, Offender Profile, 2020-04-12 
Source (14): PMMR, Offender Profile, 2019-04-07 
Source (15): PMMR, Offender Profile, 2018-04-08 
Source (16): PMMR, Offender Profile, 2017-04-09 
Source (17): Security Incidents, 2021-04-11 
Source (18): PD, Segregation admission 
Source (19): Successful_supervision, 2021-04-11 
Source (20): Unescorted_temporary_absence, 2021-04-11 
Source (21): Urinalysis, 2021-04-11 
Source (22): Vocational_training_or_cert, 2021-04-11 
Source (23): AI-IMSPathways, 2021-04-11 
Source (24): Education_level_completion, 2021-04-11 
Source (25): Education_upgrade_prior_to_FPED 2021-04-11 
Source (26): NRPC PD Completion prior to DPED, report as of 2021-03 
Source (27): NRPC PD Completion prior to FPED, report as of 2021-03 
Source (28): PD Percentage of initial Offender Security Level distribution, 2021-04-11 
Source (29): PD Percentage of successful transitions to lower security, report as of 2021-03 
Source (30): PD Rate of convictions on supervision for minor moderate offences, report as of 2021-03 
Source (31): PD Rate of convictions on supervision for serious or violent offences, report as of 2021-03 
Source (32): Percentage of educational referral 120, report as of 2021-03 
Source (33): PMMR Deaths in Custody, 2021-04-11 
Source (34): Prime Completion, 2021-04-11 
Source (35): Prime Enrolments, 2021-04-11 
Source (36): Prime NRCP Demand, 2021-04-11 
Source (37): PD Rate of Revocation without offence, report as of 2021-03 
Source (38): Readmission of Offenders to custody within 5 years post SED, 2021-04-11 
Source (39): Serious Institutional Charges, 2021-04-11 
Source (40): PD First main program for Non Indigenous offenders, report as of 2021-03 
Source (41): PD First main program for Indigenous offenders, report as of 2021-03 
Source (42): PD First Readiness program for Indigenous Offenders, report as of 2021-03 
Source (43): PD First Readiness program for Non Indigenous Offenders, report as of 2021-03 
Source (44): PD Offenders with an Identified need for Employment in the Community, the percentage who secure such employment prior to sentence expiry date, report as of 2021-03 
 
 
 
SUMMARY OF RESULTS BY INDICATOR 
 
Assessment
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
1 Number and percentage of newly admitted offenders screened by the Computerized 
Mental Health Intake Screening System 
(CoMHISS) within timeframes Data reported by Health Services
2 Number and percentage of offenders with an initial security level experiencing a change to higher or lower security environment Higher: 10.9% 
Lower: 14.5% Higher: 129 
Lower: 171 Higher: 489 
Lower: 515 Higher: 13.6% 
Lower: 14.4% Higher: 15.3% 
Lower: 13.5% Higher: 158 
Lower: 139 Higher: 342 
Lower: 332 Higher:14.5% Lower: 14.1% 
   
 
Admission
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
3 Number and percentage of Indigenous offenders informed of section 81 and section 84 at intake  
  Section 81: 
87.2% Section 81:  1081 n/a n/a Section 81: 
84.7%  Section 81:  800 n/a n/a 
Section 84:  
87.3% Section 84:  1082 n/a n/a Section 84:  
83.9% Section 84:  792 n/a n/a 
4 Number and percentage of Indigenous offenders informed and interested in section 81 and section 84 at intake 
  Section 81: 
61.5% Section 81:  665 n/a n/a Section 81: 
65.3%  Section 81:  522 n/a n/a 
Section 84: 
61.6%  Section 84:  667 n/a n/a Section 84: 
57.8%  Section 84:  458 n/a n/a 
5 Number and percentage of Indigenous offenders with an initial or progress Elder review at admission 92.4% 1149 n/a n/a 67.9% 851 n/a n/a 
6 Number and percentage of offenders with a Security Threat Group affiliation at admission Information currently not available due to data quality concerns
7 Number and percentage of offenders 30 years old or younger at admission 49.0% 608 36.2% 1323 45.8% 469 34.0% 739 
8 Number and percentage of offenders serving a sentence for Murder I, Murder II or Schedule 1 offence  67.8% 842 48.1% 1755 71.1% 727 59.7% 1297 
9 Number and percentage of offenders by dynamic need level (excludes blanks) High: 74.1% 
Med: 23.5% 
Low: 2.3% High: 919 
Med: 292 
Low: 29 High: 52.3% 
Med: 38.1% 
Low: 9.7% High: 1905 
Med: 1387 
Low: 352 High: 85.2% 
Med: 13.9% 
Low: 1.0% High: 866 
Med: 141 
Low: 10 High: 64.1% 
Med: 30.6% 
Low: 5.3% High: 1370 
Med: 655 
Low: 133 
10 Number and percentage of offenders by static risk level (excludes blanks) High:  52.5% 
Med: 40.6% 
Low: 6.9% High: 651 
Med: 503 
Low: 86 High: 39.8% 
Med: 42.6% 
Low: 17.6% High: 1451 
Med: 1552 
Low: 642 High: 57.9% 
Med: 37.2% 
Low: 4.9% High: 589 
Med: 379 
Low: 50 High: 47.4%  
Med: 11.5% 
Low: 41.1% High: 1014 
Med: 878 
Low: 246 
Admission
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
11 Number and percentage of offenders by reintegration level (excludes blanks) Multi-Level: 79.5% 
Max: 4.0% 
Med:16.4% Multi-Level: 
987 
Max: 50   
Med: 204 Multi-Level: 60.6% 
Max: 4.1% 
Med: 35.3% Multi-Level: 
2221 
Max: 151   
Med: 1293 Multi-Level: 77.0% 
Max: 3.0% 
Med: 19.9% Multi-Level: 
788 
Max: 31  
Med: 204 Multi-Level: 58.4% 
Max: 2.9% 
Med: 38.7% Multi-Level:1268 
Max: 62 
Med: 841 
12 Number and percentage of offenders admitted with a sex offence on sentence  18.5% 229 18.4% 673 11.9% 122 15.8% 342 
13 Number and percentage of offenders by institutional security level of admitting facility  Multi-Level: 79.6% 
Max: 4.0% 
Med: 16.4% Multi-Level: 
1135 
Max: 50 
Med: 56 Multi-Level: 60.6% 
Max: 4.1% 
Med: 35.3% Multi-Level: 
3139 
Max: 151 
Med: 375 Multi-Level: 77.5% 
Max: 3.1% 
Med: 19.4% Multi-Level: 
904 
Max: 31  
Med: 88 Multi-Level: 58.3% 
Max: 2.7% 
Med: 39.0% Multi-Level: 
1798 
Max: 62 
Med: 311 
14 Number and percentage of offenders by first Offender Security Level result (excludes blanks) Max: 12.4% 
Med: 68.5% 
Min: 19.2% Max: 155 
Med: 827 
Min: 258 Max: 7.9% 
Med: 53.4% 
Min: 39.7 Max: 301 
Med: 1875 
Min:1467 Max: 10.8% 
Med: 73.3% 
Min:15.9% Max: 106 
Med: 733 
Min:169 Max: 7.2% 
Med: 58.6% 
Min: 34.2% Max: 156 
Med: 1275 
Min: 663 
15 Number and percentage of offenders by first Custody Rating Scale result (excludes blanks) Max: 19.6% 
Med: 56.5% 
Min: 23.9% Max: 243 
Med: 701 
Min: 297 Max: 11.2% 
Med: 46.5% 
Min: 42.2% Max: 411 
Med: 1701 
Min:1543 Max: 18.4% 
Med: 59.7% 
Min: 21.9% Max: 188 
Med: 610 
Min: 224 Max: 12.6% 
Med: 49.3% 
Min:38.0% Max: 272 
Med: 1062 
Min: 818 
16 Number and percentage of offenders serving a sentence of less than 4 years 28.5% 353 26.3% 963 25.6% 242 26.6% 583 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Intervention
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
17 Number and percentage of offenders with an identified need who complete a correctional program prior to FPED  62.5% 643 56.2% 1385 33.1% 406 39.4% 1021 
18 Number and percentage of offenders with a CIB-accepted referral to educational upgrading within 120 days following admission out of all offenders with an identified education need  83.7% 575 69.9% 1229 73.3% 379 58.5% 603 
19 Median days from admission to first enrolment in a readiness nationally recognized correctional program  n/a 49.0 n/a 46.0 n/a 167.5 n/a 133.0 
20 Median days from admission to first enrolment in a main nationally recognized correctional program  n/a 148.0 n/a 165.0 n/a 257.0 n/a 252.0 
21 Number and percentage of offenders with an identified educational need who have upgraded their education prior to FPED  68.7%  527 53.8% 1319 42.2% 413 42.1% 800 
22 Number of deaths in custody (except death by natural causes).  n/a 3 n/a 6 n/a 11 n/a
23 Number and percentage of offenders who received an institutional mental health service  Data reported by Health Services 
24 Serious institutional charges per 1 000 offenders  n/a 587 n/a 383 n/a 355 n/a 211 
25 Number of offenders involved in security incidents per 1 000 offenders  n/a 680 n/a 328 n/a 840 n/a 537 
26 Number and percentage of positive results from random-sample urinalysis tests  6.8% 288 5.7% 655 14.0% 150 10.9% 307 
 
 
Reintegration
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indig enous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
27 Number and percentage of offenders that acquired a discretionary release at the time of their first release 35.8% 418 54%. 2142 38.6% 467 58.2% 1798 
28 Number and percentage of Indigenous offenders with a Section 84 release plan prior to 1st release 40.9% 320 n/a n/a 36.2% 306 n/a n/a 
29 Number and percentage of offenders incarcerated past statutory release date (offenders detained) 8.0% 302 4.9% 506 7.5% 292 3.9% 328 
30 Number and percentage of successfully completed Unescorted Temporary Absences (UTAs) excluding medical UTAs 1270 99.2% 99.2% 2515 95.5% 21 94.1% 48 
31 Number and percentage of successfully completed Escorted Temporary Absences (ETAs) excluding medical ETAs 99.7% 14349 99.8% 34073 99.6% 822 99.5% 1749 
32 Number and percentage of offenders with mental health needs who are granted day or 
full Parole as their first release Data reported by Health Services
33 Number and percentage of successful offender transitions from maximum or medium security to a lower offender security level (OSL) per the total number of maximum or medium transitions to lower security 96.2% 554 96.2% 1124 93.2% 425 92.3% 454 
34 
  Number and percentage of offenders who withdrew their day parole hearing out of those eligible for review (data excludes waived decisions) 11.3% 178 8.2% 450 8.5% 199 6.8% 437 
 
Reintegration
2016-2017 2020-2021 
Indigen ous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
35 Number and percentage of offenders who waived their full parole hearing out of those eligible for review 37.8% 1043 26.2% 2451 26.2% 840 15.4% 1518 
36 Number and percentage of offenders who postponed their day parole hearing out of those eligible for review (data excludes waived decisions) 29.8% 469 22.0% 1206 36.8% 867 32.8% 2102 
37 Number and percentage of offenders who postponed their full parole hearing out of those eligible for review 24.3% 669 19.5% 1885 30.6% 1156 25.4% 2506 
38 Number and percentage of offenders whose day parole hearing was adjourned out of those eligible for review (data excludes waived decisions) 1.7% 27 1.4% 75 1.9% 44 1.6% 102 
39 Number and percentage of offenders whose full parole hearing was adjourned out of those eligible for review 0.8% 21 0.6% 61 0.6% 21 0.9% 91 
40 
  Number and percentage of offenders who reached their SED without experiencing a revocation and/or charge and/or conviction while on supervision 41.6% 443 63.8% 2318 44.9% 540 67.2% 2333 
41 Number and percentage of offenders with an employment need who secured employment in the community prior to reaching SED 60.0% 394 80.4% 1167 56.3% 402 81.4% 1061 
42 Number and percentage of offenders with an identified employment need who have received vocational training or certification prior to first release 60.3% 511 57.4% 1045 61.6% 568 61.3% 833 
Reintegration
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indig enous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
43 Percentage of time employed in the community 52.8% n/a 67.3% n/a 52.2% n/a 67.5% n/a 
44 
  Number and percentage of offenders who were re-admitted to federal custody on a new sentence within 5 years following SED 22.2% 220 13.4% 507 19.4% 217 10.4 382 
45 Number and percentage of offenders who received a community mental health service Data reported by Health Services
 
 
National Indigenous Plan   
2016-2017 2020-2021 
Indigen ous Non-Indigenous Indig enous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
  Of the Indigenous offenders with an identified need for a nationally recognized correctional program, the percentage who 
enroll prior to first release 94.7% 923 n/a n/a 81.3% 867 n/a n/a 
  Of the Indigenous offenders who enrolled prior to first release, the percentage who enrolled in cultural-specific indicator 
Indigenous correctional programs compared to mainstream correctional programs 64.7% 597 n/a n/a 77.7% 674 n/a n/a 
  Of the Indigenous offenders with an identified need for a nationally recognized correctional program, the percentage with an accepted referral in concordance with their identified preference for cultural-specific Indigenous or mainstream correctional programs 76.3% 1113 n/a n/a 84.0% 853 n/a n/a 
  Of the Indigenous offenders with an identified need for a nationally recognized correctional program, the percentage who complete prior to first release 87.8% 856 n/a n/a 64.9% 692 n/a n/a 
  Of the Indigenous offenders who completed program prior to first release, the percentage 
who completed cultural- responsive programs indicator specific Indigenous correctional programs compared to mainstream correctional programs 62.9% 538 n/a n/a 77.0% 533 n/a n/a 
  Percentage of successful transitions to lower security for Indigenous offenders (successful if no reclassification to higher security within 120 days 96.2% 554 n/a n/a 93.2% 425 n/a n/a 
National Indigenous Plan   
  2016-2017 2020-2021 
Indigen ous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
  Percentage of successful transfers to 
Healing Lodges for Indigenous offenders 91.5% 214 n/a n/a 95.9% 185 n/a n/a 
  Percentage of institutional random-sample urinalysis positives for Indigenous offenders 6.8% 288 n/a n/a 14.0% 150 n/a n/a 
  Percentage of institutional random-sample urinalysis refusals for Indigenous offenders 6.9% 296 n/a n/a 13.7% 147 n/a n/a 
  Rate of serious security charges per 1,000 offenders in federal custody for Indigenous offenders n/a 567.9 n/a n/a n/a 361.0 n/a n/a 
  Percentage of Indigenous offenders with an 
established CCRA Section 84 release plan prior to first release 40.9% 320 n/a n/a 36.2% 306 n/a n/a 
  Percentage of Indigenous offenders released to a CCRA Section 84 community (based on offenders with an established CCRA Section 84 release plan) 58.5% 367 n/a n/a 44.6% 239 n/a n/a 
  Percentage of Indigenous offenders who were granted a discretionary release at the time of their first release 35.8% 418 n/a n/a 38.6% 467 n/a n/a 
  Rate of supervision suspensions per 1,000 offenders for Indigenous offenders n/a 1230.8 n/a n/a n/a 1108.7 n/a n/a 
  Percentage of Indigenous offenders on conditional release successfully reaching sentence expiry date without re-admission (no revocation, charge or conviction) 41.6% 443 n/a n/a 44.9% 540 n/a n/a 
 
 
 
Human Resources Management
2016-2017 2020-2021 
Indigenous Non-Indigenous Indigenous Non-Indigenous 
# Indicator % # % # % # %
31 Number of Indigenous employees per occupational group as compared to nonIndigenous employees. Data reported by Human Resources
32 Number of CSC staff who receive Indigenous Perceptions Training. Data reported by Human Resources
33 Number of Indigenous staff receiving language training. Data reported by Human Resources
34 Number of Indigenous staff grievances. Data reported by Human Resources
35 The rate of promotion of Indigenous staff members in CSC. Data reported by Human Resources
 
 

Le graphique ci-dessus illustre que, dans l’ensemble, 79,7 % des délinquants inuits n’ont pas été réincarcérés dans un établissement fédéral dans les cinq ans suivant la date d’expiration de leur peine. 

Ce pourcentage était en baisse depuis 2015-2016 et était inférieur aux résultats pour les délinquants des Premières Nations (80,7 %) et Métis (80,8 %).

Réinsertion sociale des délinquants inuits dans la région de l’atlantique 

La région de l’Atlantique a affiché d’excellents résultats en matière de réinsertion sociale réussie des Inuits. Le personnel régional s’est efforcé de favoriser les liens communautaires pour soutenir les délinquants inuits, ce qui a permis à la région d’obtenir les résultats de mise en liberté les plus positifs pour les délinquants inuits au pays.

En raison de la nature géographique unique de la région de l’Atlantique, les délinquants inuits sont libérés à St. John’s, à Terre-Neuve, dans le cadre de leur libération conditionnelle. Le bureau de libération conditionnelle de cette ville a créé de nouveaux postes d’agents de liaison autochtone dans la collectivité, qui ont fourni un soutien accru aux libérés conditionnels.

Le partenariat avec un centre d’amitié local était essentiel au travail du SCC à cet endroit; le Centre d’amitié First Light a travaillé en étroite collaboration avec le SCC (qui fournit du soutien et du financement) pour adapter les programmes et les services aux besoins des délinquants inuits, ce qui a produit des résultats positifs. En raison des pourcentages élevés de délinquants sexuels au sein de la population inuite, les Inuits avaient tendance à éprouver des difficultés de réinsertion sociale et à accéder aux programmes tout en respectant les conditions de mise en liberté, comme dans le cas des délinquants sexuels qui ne pouvaient pas être à proximité de femmes ou d’enfants, ou fréquenter certains endroits à certains moments de la journée. First Light a travaillé avec le SCC pour adapter les programmes afin que les délinquants inuits puissent y participer tout en respectant leurs conditions de mise en liberté.

First Light offre non seulement des programmes, mais également une gamme diversifiée de services qui offrent un soutien holistique aux délinquants, y compris des soutiens en santé mentale, une aide à l’emploi, une aide au logement, une aide à l’obtention d’une pièce d’identité et plus encore. First Light fournit tous ces soutiens, encore une fois, d’une manière qui permettra aux délinquants inuits de respecter leurs conditions de mise en liberté. Par exemple, les délinquants inuits ont besoin de téléphones cellulaires pour rester en contact avec leurs agents de libération conditionnelle dans le cadre de leurs conditions de mise en liberté. Cependant, certains délinquants n’ont pas accès à des téléphones cellulaires et certains d’entre eux se font imposer des conditions de mise en liberté qui interdisent l’accès à Internet. First Light aide ces délinquants à obtenir et à conserver un téléphone cellulaire sans Internet afin qu’ils puissent respecter leurs conditions de mise en liberté.

Une relation de confiance s’est établie entre First Light et les délinquants qui utilisaient leurs services. Pour bon nombre d’entre eux, cela les a incités à réussir leur libération conditionnelle, car ils ne voulaient pas trahir la confiance qui leur était accordée. Le SCC, First Light et les délinquants ont travaillé ensemble pour assurer un bon échange de renseignements, ce qui a permis à First Light de disposer de l’information nécessaire pour soutenir les délinquants. La relation de confiance et de respect mutuels a produit des résultats positifs pour les délinquants inuits de la région.


Conclusion – regard sur l’avenir

La surreprésentation des Autochtones dans les services correctionnels fédéraux a des répercussions à long terme sur les Autochtones, les familles et les collectivités. Pour régler ce problème, il faut reconnaître le rôle du SCC dans la perpétuation du cycle de la violence et des traumatismes, et sa responsabilité de contribuer à le briser. En tant qu’organisme fédéral, le SCC représente un gouvernement qui a un lourd passé de préjudices et de violence à l’égard des peuples et des collectivités autochtones, le même gouvernement qui a instauré les pensionnats indiens, le système de laissez-passer et d’autres politiques dans le but de supprimer et d’éliminer les collectivités autochtones ainsi que leurs façons d’être et leur savoir. Le SCC est conscient du fait que, sur le plan des personnes et en tant qu’organisation, il fait partie de ce triste héritage et qu’il porte une part de la responsabilité de remodeler les systèmes et de défier les pratiques qui perpétuent les préjudices causés aux peuples et aux collectivités autochtones.

Les problèmes systémiques nécessitent des efforts concertés pour apporter des changements systémiques. Les initiatives horizontales, telles que la Stratégie de justice applicable aux Autochtones et le Cadre fédéral visant à réduire la récidive, sont des occasions d’explorer des approches novatrices pour un changement significatif et durable. La collaboration entre les ordres de gouvernement et avec des partenaires externes pour faire avancer des objectifs communs, tels que la lutte contre le racisme et la discrimination systémiques, garantit une approche à plusieurs volets qui tire parti des connaissances spécialisées et favorise un co‑développement durable. En collaborant avec des partenaires horizontaux, tels que Services aux Autochtones Canada, la Société canadienne d’hypothèques et de logement, et Emploi et Développement social Canada, le SCC espère non seulement remédier à la surreprésentation des Autochtones dans les services correctionnels fédéraux, mais aussi soutenir l’amélioration du logement, de la santé et de la sécurité des collectivités autochtones.

Au début de l’année à venir, le SCC espère rétablir la relation entre le SCC et les collectivités autochtones grâce au Programme de contribution pour la réinsertion des délinquants autochtones (PCRDA). Le PCRDA utilise une approche holistique et inclusive pour placer des fonds entre les mains des collectivités autochtones afin qu’elles puissent intervenir à leur façon et trouver des solutions qui répondent aux besoins de sécurité qui leur sont propres. Le PCRDA n’est qu’un exemple de l’engagement continu du SCC à travailler auprès des organisations et des collectivités autochtones et à les financer pour s’assurer que les délinquants autochtones ont accès à des programmes et à des soutiens adaptés à leur culture dans leur collectivité. La confiance et l’autodétermination sont essentielles à un engagement communautaire significatif et à la guérison. Nous espérons que ce programme facilitera l’échange d’expertise et d’apprentissage pour aider les délinquants autochtones dans leur réhabilitation et leur fournir le soutien nécessaire pour réussir leur réinsertion sociale, et ce, avant leur mise en liberté dans des régions rurales et éloignées.

Le résumé de la Commission de vérité et réconciliation note qu’une partie de la réconciliation consiste « à concrétiser des actions qui témoignent de véritables changements sociétaux. » (Sommaire du rapport final, CVR). La poursuite d’un véritable changement sociétal est un processus désordonné, complexe et ardu. Le SCC a une immense responsabilité sur la voie de la réconciliation; il devra faire un examen continu de ses pratiques pour relever celles qui entravent la guérison des Autochtones. Une immense responsabilité entraîne d’immenses possibilités. Pour instaurer un changement sociétal durable, il faut penser et travailler de manière innovante et stimulante; certaines façons de faire pourraient nous causer un certain inconfort, au début, ou présenter des obstacles importants, mais elles finiront par nous mener à une responsabilité partagée et à une nouvelle façon de guérir ensemble.


Index bibliographique
  • Source (1) : Cadre de responsabilisation des services correctionnels pour Autochtones 2019-2020
  • Source (2) : Rendement en direct, Plan national relatif aux Autochtones 2020-2021
  • Source (3) : Statistique Canada. 2015. Un aperçu des statistiques sur les Autochtones : 2e Édition. Statistique Canada. Ottawa. Ontario
  • Source (4) : Admission, 11 avril 2021
  • Source (5) : Rendement en direct, module sur l’emploi et l’employabilité
  • Source (6) : Libération discrétionnaire, 11 avril 2021
  • Source (7) : Audiences de semi-liberté, 11 avril 2021
  • Source (8) : Amélioration du niveau de scolarité avant la DALCT, 11 avril 2021
  • Source (9) : Permission de sortir avec escorte, 11 avril 2021
  • Source (10) : Audiences de libération conditionnelle totale, 11 avril 2021
  • Source (11) : Accusation d’infraction disciplinaire, 11 avril 2021
  • Source (12) : MRRG, profil des délinquants, 11 avril 2021
  • Source (13) : MRRG, profil des délinquants, 12 avril 2020
  • Source (14) : MRRG, profil des délinquants, 7 avril 2019
  • Source (15) : MRRG, profil des délinquants, 8 avril 2018
  • Source (16) : MRRG, profil des délinquants, 9 avril 2017
  • Source (17) : Incidents de sécurité, 11 avril 2021
  • Source (18) : Rendement en direct, admission en isolement
  • Source (19) : Surveillance réussie, 11 avril 2021
  • Source (20) : Permission de sortir sans escorte, 11 avril 2021
  • Source (21) : Analyse d’urine, 11 avril 2021
  • Source (22) : Formation ou certificat professionnel, 11 avril 2021
  • Source (23) : AI-IMSPathways, 11 avril 2021
  • Source (24) : Niveau de scolarité, 11 avril 2021
  • Source (25) : Amélioration du niveau de scolarité avant la DALCT, 11 avril 2021
  • Source (26) : Rendement en direct, achèvement d’un PCREN avant la DASL, rapport de mars 2021
  • Source (27) : Rendement en direct, achèvement d’un PCREN avant la DALCT, rapport de mars 2021
  • Source (28) : Rendement en direct, pourcentage de la répartition des cotes de sécurité initiales du délinquant, 11 avril 2021
  • Source (29) : Rendement en direct, pourcentage de transitions réussies vers un niveau de sécurité inférieur, rapport de mars 2021
  • Source (30) : Rendement en direct, taux de condamnations pour des infractions mineures et moyennement graves pendant la période de surveillance, rapport de mars 2021
  • Source (31) : Rendement en direct, taux de condamnations pour des infractions graves et avec violence pendant la période de surveillance, rapport de mars 2021
  • Source (32) : Pourcentage d’aiguillages vers un programme d’éducation, rapport de mars 2021
  • Source (33) : MRRG, décès en établissement, 11 avril 2021
  • Source (34) : Données sur l’achèvement des programmes dans Prime, 11 avril 2021
  • Source (35) : Données sur les inscriptions à un programme dans Prime, 11 avril 2021
  • Source (36) : Données sur les demandes liées aux PCREN dans Prime, 11 avril 2021
  • Source (37) : Rendement en direct, taux de révocation sans infraction, rapport de mars 2021
  • Source (38) : Réincarcération dans les cinq ans suivant la DEP, 11 avril 2021
  • Source (39) : Accusations d’infractions disciplinaires graves, 11 avril 2021
  • Source (40) : Rendement en direct, premier programme principal pour les délinquants non autochtones, rapport de mars 2021
  • Source (41) : Rendement en direct, premier programme principal pour les délinquants autochtones, rapport de mars 2021
  • Source (42) : Rendement en direct, premier programme de préparation pour les délinquants autochtones, rapport de mars 2021
  • Source (43) : Rendement en direct, premier programme de préparation pour les délinquants non autochtones, rapport de mars 2021
  • Source (44) : Rendement en direct, pourcentage de délinquants pour lesquels un besoin en matière d’emploi dans la collectivité a été établi et qui ont obtenu un tel emploi avant la date d’expiration de leur peine, rapport de mars 2021

Sommaire des résultats par indicateur

Évaluation

 

De 2016 à 2017

De 2020 à 2021

Autochtone

Non autochtone

Autochtone

Non autochtone

No

Indicateur

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

1

Nombre et pourcentage de délinquants nouvellement admis ayant fait l’objet d’un dépistage au moyen du Système informatisé de dépistage des troubles mentaux à l’évaluation initiale (SIDTMEI) dans les délais prescrits

Données fournies par les Services de santé

2

Nombre et pourcentage de délinquants ayant une cote de sécurité initiale qui passent à un niveau de sécurité supérieur ou inférieur

Supérieur : 10, 9 %
Inférieur : 14,5 %

Supérieur : 129
Inférieur : 171

Supérieur : 489
Inférieur : 515

Supérieur : 13,6 %
Inférieur : 14,4 %

Supérieur : 15,3 %
LInférieur : 13,5 %

Supérieur : 158
Inférieur : 139

Supérieur : 342
Inférieur : 332

Supérieur : 14,5 %
Inférieur : 14,1 %


Admission

 

 

2016-2017

2020-2021

Autochtone

Non autochtone

Autochtone

Non autochtone

No

Indicateur

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

3

Nombre et pourcentage de délinquants autochtones informés, à l’admission, du processus aux termes de l’article 81 et de l’article 84

Article 81:
87,2 %

Article 81:  1081

S.O.

S.O.

Article 81:
84,7 % 

Article 81:  800

S.O.

S.O.

Article 84
87,3 %

Article 841082

S.O.

S.O.

Article 84: 
83,9 %

Article 84:  792

S.O.

S.O.

4

Nombre et pourcentage de délinquants autochtones informés, à l’admission, du processus aux termes de l’article 81 et de l’article 84 et intéressés

Article 81:
61,5 %

Article 81:  665

S.O.

S.O.

Article 81:
65,3 % 

Article 81:  522

S.O.

S.O.

Article 84:
61,6 % 

Articlen 84:  667

S.O.

S.O.

Article 84:
57,8 % 

Article 84:  458

S.O.

S.O.

5

Nombre et pourcentage de délinquants autochtones ayant fait l’objet d’un examen initial ou d’un examen des progrès par un Aîné à l’admission

92,4 %

1149

S.O.

S.O.

67,9 %

 851

S.O.

S.O.

6

Nombre et pourcentage de délinquants ayant une affiliation à un groupe menaçant à la sécurité à leur admission

Information non disponible en raison de certaines réserves concernant la qualité des données.

 

7

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont 30 ans ou moins à l’admission

49,0 %

608

36,2 %

1323

45,8 %

469

34,0 %

739

8

Nombre et pourcentage de délinquants purgeant une peine pour meurtre au premier ou second degré ou pour une infraction prévue à l’annexe I

67,8 %

842

48,1 %

1755

71,1 %

727

59,7 %

1297

9

Nombre et pourcentage de délinquants par niveau de besoins liés aux facteurs dynamique (excluant les cases vides)

Élevé :
74,1 %
Moyen : 23,5 %
Faible :
2,3 %

Élevé :
919
Moyen : 292
Faible :
29

Élevé :
52,3 %
Moyen : 38,1 %
Faible :
9,7 %

Élevé :
1905
Moyen : 1387
Faible :
352

Élevé :
85,2 %
Moyen : 13,9 %
Faible :
1,0 %

Élevé :
866
Moyen : 141
Faible :
10

Élevé :
64,1 %
Moyen : 30,6 %
Faible :
5,3 %

Élevé :
1370
Moyen : 655
Faible :
133

10

Nombre et pourcentage de délinquants par niveau de risque statique (excluant les cases vides)

Élevé :
52,5 %
Moyen : 40,6 %
Faible :
6,9 %

Élevé :
651
Moyen : 503
Faible :
86

Élevé :
39,8 %
Moyen : 42,6 %
Faible :
17,6 %

Élevé :
1451
Moyen : 1552
Faible :
642

Élevé :
57,9 %
Moyen : 37,2 %
Faible :
4,9 %

Élevé :
589
Moyen : 379
Faible :
50

Élevé :
47,4 % 
Moyen : 11,5 %
Faible :
41,1 %

Élevé :
1014
Moyen : 878
Faible :
246

11

Nombre et pourcentage de délinquants par niveau de réinsertion sociale (excluant les cases vides)

Multi-Level: 79,5 %
Max :
4,0 %
Moyen : 16,4 %

Multi-Level:
987
Max :
50  
Moyen : 204

Multi-Level: 60,6 %
Max :
4,1 %
Moyen : 35,3 %

Multi-Level:
2221
Max :
151  
Moyen : 1293

Multi-Level: 77,0 %
Max :
3,0 %
Moyen : 19,9 %

Multi-Level:
788
Max :
31 
Moyen : 204

Multi-Level: 58,4 %
Max :
2,9 %
Moyen : 38,7 %

Multi-Level:1268
Max :
62
Moyen : 841

12

Nombre et pourcentage de délinquants admis avec une infraction sexuelle à l’origine de la peine

18,5 %

229

18,4 %

673

11,9 %

122

15,8 %

342

13

Nombre et pourcentage de délinquants par niveau de sécurité à l’établissement d’admission

Plusieurs niveaux : 79,6 %
Max :
4,0 %
Moyen : 16,4 %

Plusieurs niveaux :
1135
Max :
50
Moyen : 56

Plusieurs niveaux : 60,6 %
Max :
4,1 %
Moyen : 35,3 %

Plusieurs niveaux :
3139
Max :
151
Moyen : 375

Plusieurs niveaux : 77,5 %
Max :
3,1 %
Moyen : 19,4 %

Plusieurs niveaux :
904
Moyen : 31 
Moyen : 88

Plusieurs niveaux : 58,3 %
Max :
2,7 %
Moyen : 39,0 %

Plusieurs niveaux :
1798
Max :
62
Moyen : 311

14

Nombre et pourcentage de délinquants par premier résultat de la cote de sécurité du délinquant (excluant les cases vides)

Max :
12,4 %
Moyen : 68,5 %
Min: 19,2 %

Max :
155
Moyen : 827
Min: 258

Max :
7,9 %
Moyen : 53,4 %
Min: 39,7 %

Max :
301
Moyen : 1875
Min:1467

Max :
10,8 %
Moyen : 73,3 %
Min:15,9 %

Max :
106
Moyen : 733
Min:169

Max :
7,2 %
Moyen : 58,6 %
Min: 34,2 %

Max :
156
Moyen : 1275
Min: 663

15

Nombre et pourcentage de délinquants selon le premier résultat à l’Échelle de classement par niveau de sécurité (excluant les cases vides)

Max :
19,6 %
Moyen : 565 %
Min: 23,9 %

Max :
243
Moyen : 701
Min: 297

Max :
11,2 %
Moyen : 465 %
Min: 42,2 %

Max :
411
Moyen : 1701
Min:1543

Max :
18,4 %
Moyen : 59,7 %
Min: 21,9 %

Max :
188
Moyen : 610
Min: 224

Max :
12,6 %
Moyen : 49,3 %
Min: 38,0 %

Max :
272
Moyen : 1062
Min: 818

16

Nombre et pourcentage de délinquants purgeant une peine de moins de quatre ans

28,5 %

353

26,3 %

963

25,6 %

242

26,6 %

583


Interventions

 

 

2016-2017

2020-2021

Autochtone

Non autochtone

Autochtone

Non autochtone

No

Indicateur

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

17

Nombre et pourcentage de délinquants pour lesquels un besoin a été établi qui terminent un programme correctionnel avant leur DALCT 

62,5 %

643

56,2 %

1385

33,1 %

406

39,4 %

1021

18

Nombre et pourcentage de délinquants pour qui le Comité d’intervention correctionnelle a accepté le renvoi vers un programme d’avancement du niveau de scolarité dans les 120 jours suivant l’admission par rapport à tous les délinquants pour qui un besoin a été établi

83,7 %

575

69,9 %

1229

73,3 %

379

58,5 %

603

19

Nombre médian de jours de l’admission à la première inscription à un programme préparatoire à un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale

S.O.

49,0

S.O.

46,0

S.O.

167,5

S.O.

133,0

20

Nombre médian de jours de l’admission à la première inscription à un programme correctionnel principal reconnu à l’échelle nationale

S.O.

148,0

S.O.

165,0

S.O.

257,0

S.O.

252,0

21

Nombre et pourcentage de délinquants ayant un besoin défini en éducation qui ont amélioré leur niveau de scolarité avant leur DALCT

68,7 % 

527

53,8 %

1319

42,2 %

413

42,1 %

800

22

Nombre de délinquants décédés en milieu carcéral (sauf de causes naturelles)

S.O.

3

S.O.

6

S.O.

11

S.O.

8

23

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont bénéficié de services de santé mentale en établissement

Données fournies par les Services de santé

 

 

24

Nombre d’accusations d’infractions disciplinaires graves, par tranche de 1 000 délinquants

S.O.

587

S.O.

383

S.O.

355

S.O.

211

25

Nombre de délinquants impliqués dans des incidents de sécurité, par tranche de 1 000 délinquants

S.O.

680

S.O.

328

S.O.

840

S.O.

537

26

Nombre et pourcentage de résultats positifs aux tests d’urine aléatoires

6,8 %

288

5,7 %

655

14,0 %

150

10,9 %

307

27

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont obtenu une libération discrétionnaire lors de leur première mise en liberté

35,8 %

418

54 %

2142

38,6 %

467

 

58,2 %

1798

28

Nombre et pourcentage de délinquants autochtones ayant un plan de libération aux termes de l’article 84 avant la première mise en liberté

40,9 %

320

n/a

n/a

36,2 %

306

 

n/a

n/a

29

Nombre et pourcentage de délinquants incarcérés dont la date de libération d’office est passée (délinquants sous garde)

8,0 %

302

4,9 %

506

7,5 %

292

 

3,9 %

328

30

Nombre et pourcentage de permissions de sortir sans escorte (PSSE) réalisées avec succès, excluant les PSSE pour raison médicale

1270

99,2 %

99,2 %

2515

95,5 %

21

 

94,1 %

48

31

Nombre et pourcentage de permissions de sortir avec escorte (PSAE), excluant les PSAE pour raison médicale

99,7 %

14349

99,8 %

34073

99,6 %

822

 

99,5 %

1749

32

Nombre et pourcentage de délinquants ayant des besoins en santé mentale qui ont obtenu une semi-liberté ou une libération conditionnelle totale lors de leur première mise en liberté

Données fournies par les Services de santé

 

 

 

33

Nombre et pourcentage de déclassements réussis d’une cote de sécurité du délinquant (CSD) maximale ou moyenne à une cote de sécurité du délinquant inférieure par rapport au nombre total de déclassements effectués

96,2 %

554

96,2 %

1124

93,2 %

425

 

92,3 %

454

34
 

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont retiré leur demande d’audience de semi liberté par rapport au nombre de délinquants admissibles à l’examen (excluant les décisions auxquelles les délinquants ont renoncé)

11,3 %

178

8,2 %

450

8,5 %

199

 

6,8 %

437

35

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont renoncé à leur audience de libération conditionnelle totale par rapport au nombre de délinquants admissibles à l’examen

37,8 %

1043

26,2 %

2451

26,2 %

840

 

15,4 %

1518

36

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont reporté leur audience de semi-liberté par rapport au nombre de délinquants admissibles à l’examen (excluant les décisions auxquelles les délinquants ont renoncé)

29,8 %

469

22,0 %

1206

36,8 %

867

 

32,8 %

2102

37

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont reporté leur audience de libération conditionnelle totale par rapport au nombre de délinquants admissibles à l’examen

24,3 %

669

19,5 %

1885

30,6 %

1156

 

25,4 %

2506

38

Nombre et pourcentage de délinquants dont l’audience de semi-liberté a été ajournée par rapport au nombre de délinquants admissibles à l’examen (excluant les décisions auxquelles les délinquants ont renoncé)

1,7 %

27

1,4 %

75

1,9 %

44

 

1,6 %

102

39

Nombre et pourcentage de délinquants dont l’audience de libération conditionnelle totale a été ajournée par rapport aux délinquants admissibles à l’examen

0,8 %

21

0,6 %

61

0,6 %

21

 

0,9 %

91

40
 

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont atteint la date d’expiration de leur peine sans révocation, accusation et/ou condamnation pendant leur période de surveillance dans la collectivité

41,6 %

443

63,8 %

2318

44,9 %

540

 

67,2 %

2333

41

Nombre et pourcentage de délinquants ayant un besoin en matière d’emploi qui ont obtenu un emploi dans la collectivité avant d’atteindre leur DEP

60,0 %

394

80,4 %

1167

56,3 %

402

 

81,4 %

1061

42

Nombre et pourcentage de délinquants ayant un besoin en matière d’emploi qui ont reçu une formation professionnelle ou obtenu une certification avant leur première mise en liberté

60,3 %

511

57,4 %

1045

61,6 %

568

 

61,3 %

833

43

Pourcentage du temps en emploi dans la collectivité

52,8 %

n/a

67,3 %

n/a

52,2 %

n/a

 

67,5 %

n/a

44
 

Nombre et pourcentage de délinquants réincarcérés dans un établissement fédéral pour purger une nouvelle peine dans les cinq années suivant la DEP

22,2 %

220

13,4 %

507

19,4 %

217

 

10,4

382

45

Nombre et pourcentage de délinquants qui ont bénéficié de services de santé mentale dans la collectivité

Données fournies par les Services de santé

 

 

 


Plan national relatif aux Autochtones

 

 

2016-2017

2020-2021

Autochtone

Non autochtone

Autochtone

Non autochtone

No

Indicateur

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

 

Pourcentage de délinquants autochtones pour lesquels un besoin a été établi en matière de programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale et qui se sont inscrits à un tel programme avant leur première mise en liberté.

94,7 %

923

S.O.

S.O.

81,3 %

867

S.O.

S.O.

 

Parmi les délinquants autochtones qui se sont inscrits avant leur première mise en liberté, le pourcentage de ceux qui se sont inscrits à un programme correctionnel pour Autochtones adapté à leur culture plutôt qu’à un programme correctionnel général.

64,7 %

597

S.O.

S.O.

77,7 %

674

S.O.

S.O.

 

Parmi les délinquants autochtones pour lesquels un besoin a été établi en matière de programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale, le pourcentage ayant un aiguillage accepté qui concorde avec leur préférence établie en ce qui concerne les programmes correctionnels pour les Autochtones adaptés à la culture ou conventionnels.

76,3 %

1113

S.O.

S.O.

84,0 %

853

S.O.

S.O.

 

Parmi les délinquants autochtones pour lesquels le besoin de suivre un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale a été déterminé, le pourcentage de ceux qui ont achevé un tel programme avant la première mise en liberté.

87,8 %

856

S.O.

S.O.

64,9 %

692

S.O.

S.O.

 

Parmi les délinquants autochtones qui ont achevé un PCREN avant leur première mise en liberté, le pourcentage de ceux qui ont achevé un programme correctionnel pour Autochtones adapté à leur culture plutôt qu’un programme correctionnel général.

62,9 %

538

S.O.

S.O.

77,0 %

533

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de transitions réussies vers un niveau de sécurité inférieur pour les délinquants autochtones (une transition est réussie si aucune réévaluation à la hausse de la cote de sécurité n’est faite dans les 120 jours)

96,2 %

554

S.O.

S.O.

93,2 %

425

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de transfèrements réussis vers des pavillons de ressourcement pour les délinquants autochtones.

91,5 %

214

S.O.

S.O.

95,9 %

185

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de résultats positifs aux analyses d’urine aléatoires pour les délinquants autochtones.

6,8 %

288

S.O.

S.O.

14,0 %

150

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de refus de subir une analyse d’urine aléatoire par les délinquants autochtones.

6,9 %

296

S.O.

S.O.

13,7 %

147

S.O.

S.O.

 

Taux d’accusations liées à des incidents de sécurité graves par tranche de 1 000 délinquants dans les établissements correctionnels sous responsabilité fédérale, pour les délinquants autochtones.

S.O.

567,9

S.O.

S.O.

S.O.

361,0

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de délinquants autochtones ayant un plan de libération aux termes de l’article 84 de la LSCMLC avant la première mise en liberté.

40,9 %

320

S.O.

S.O.

36,2 %

306

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de délinquants autochtones mis en liberté dans une collectivité visée par l’article 84 de la LSCMLC (d’après les délinquants ayant un plan de libération établi aux termes de l’article 84 de la LSCMLC)

58,5 %

367

S.O.

S.O.

44,6 %

239

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de délinquants autochtones qui se sont vus accorder une libération discrétionnaire au moment de leur première libération

35,8 %

418

S.O.

S.O.

38,6 %

467

S.O.

S.O.

 

Taux de suspension de la surveillance par tranche de 1 000 délinquants, pour les délinquants autochtones.

S.O.

1230,8

S.O.

S.O.

S.O.

1108,7

S.O.

S.O.

 

Pourcentage de délinquants autochtones mis en liberté sous condition n’ayant pas été réadmis avant la date d’expiration de leur peine (délinquants n’ayant fait l’objet d’aucune révocation, accusation ou condamnation).

41,6 %

443

S.O.

S.O.

44,9 %

540

S.O.

S.O.


Gestion de ressources humaines

 

 

2016-2017

2020-2021

Autochtone

Non autochtone

Autochtone

Non autochtone

No

Indicateur

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

31

Nombre d’employés autochtones par groupe professionnel comparativement au nombre d’employés non autochtones

Données fournies par les Ressources humaines

 

 

 

32

Nombre d’employés du SSC qui reçoivent la Formation sur les perceptions des Autochtones.

Données fournies par les Ressources humaines

 

 

 

33

Nombre d’employés autochtones qui suivent la formation linguistique

Données fournies par les Ressources humaines

 

 

 

34

Nombre de griefs des employés autochtones

Données fournies par les Ressources humaines

 

 

 

35

Taux de promotion des membres du personnel autochtones au SSC

Données fournies par les Ressources humaines

 

 

 

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