Les visages du SCC : Marilyn Sheldon
« La diversité en milieu de travail m’encourage à devenir une meilleure personne, à devenir plus compréhensive, plus cultivée et plus autonome, car les autres peuvent me transmettre de nouvelles méthodes d’apprentissage, d’autres façons de faire. »
Marilyn travaille au SCC depuis 36 ans, ayant occupé des postes d’agente correctionnelle et d’agente de libération conditionnelle. En cours de route, elle a constaté qu’elle devait avoir un baccalauréat pour devenir agente de libération conditionnelle. Pendant que ses enfants étaient encore jeunes, elle est allée à l’Université de Queens à temps plein et a obtenu son baccalauréat en sociologie.
Marilyn n’est pas devenue agente de libération conditionnelle de sitôt, cependant. En 1988, elle est devenue agente correctionnelle au Centre de détention de l’Est de Toronto, un établissement correctionnel provincial. En 1990, elle est retournée dans sa ville natale de Kingston pour travailler au SCC. Elle a travaillé en tant qu’agente correctionnelle au Centre régional de traitement situé dans le Pénitencier de Kingston, à la Prison des femmes, et à l’Établissement de Bath.
« L’une de mes plus fières réalisations au SCC a été de voyager à Trinidad et ensuite en Hollande avec le coordonnateur de voyage pour rapatrier des citoyens canadiens afin qu’ils puissent finir de purger leur peine ici. C’était tellement intéressant pour moi de rencontrer des représentants d’ambassades et d’apprendre de leurs perspectives. »
Marilyn affirme que traiter tout le monde avec respect et dignité est absolument nécessaire dans son travail.
« Ça peut sembler banal, mais j’essaie de "joindre le geste à la parole". Adopter une approche ferme, juste et cohérente n’est pas seulement bon au SCC. Selon moi, c’est ce qu’on devrait faire en général. Ça me convient autant dans ma vie professionnelle que dans la vie de tous les jours. Faire preuve d’honnêteté et d’intégrité fait partie du caractère », explique Marilyn. « Il est important de faire preuve de franchise et d’être capable de s’excuser, simplement ou sérieusement, auprès de ceux à qui on a fait du tort. »
Marilyn a été témoin de changements pour les femmes au sein des services correctionnels.
« Le fait d’être une femme a toujours rendu l’avancement difficile », dit Marilyn. « Laissez-moi vous dire que c’est la détermination qui m’a propulsée vers la réussite, pas l’entêtement. On m’a appris à ne jamais abandonner, et ça m’a beaucoup servie. Je ne vois plus de femmes nues accrochées au mur dans le pénitencier ou dans les cellules de détenus. C’était une réalité du milieu à prédominance masculine au sein des pénitenciers. »
Avec tout ce vécu, Marilyn a quelques conseils avisés à offrir aux jeunes femmes qui songent à faire carrière dans le domaine des services correctionnels.
« Instruisez-vous. Soyez vous-même. Soyez digne et respectueuse envers toutes les personnes, peu importe leur origine, leur apparence, leur genre, leur religion ou leurs valeurs traditionnelles. Ne vous perdez pas en vous fondant dans la masse. Prenez connaissance des directives du commissaire. Elles sont importantes. Ce sont les lois qui gouvernent le Service. Ce ne sont pas des lignes directrices. Suivre les directives du commissaire est à la fois utile et nécessaire à l’emploi. Il faut les connaître. »
Pour l’instant, Marilyn ne pense pas à la retraite :
« Je ne suis pas prête à être en congé tous les jours. Je trouve que notre travail est important », dit-elle. « J’ai toujours eu l’impression d’offrir un service précieux et profitable. Les délinquants peuvent changer, et ils le font. Si j’ai favorisé ce changement positif, ne serait-ce qu’un tout petit peu, je crois que ma vie professionnelle y a contribué. Notre façon de traiter les membres de notre société est le reflet même de notre société. »
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