13 choses que vous ne savez peut-être pas sur les femmes travaillant dans les services correctionnels
Information provenant des archives du Musée pénitentiaire du Canada
Les premières femmes formées au métier d’agentes correctionnelles à la Prison des femmes, 1960.
Les femmes ont joué un rôle dans les services correctionnels depuis l’ouverture du premier pénitencier à Kingston en 1835. Aujourd’hui, 52 % du personnel du Service correctionnel du Canada (SCC) sont des femmes. Elles travaillent dans tous les aspects de l’organisation, depuis les travailleurs de première ligne jusqu’aux cadres supérieurs.
Entre Nous revient sur notre histoire et met en lumière 13 choses que vous ne savez peut-être pas sur les femmes travaillant dans les services correctionnels.
1) La première femme employée dans un pénitencier canadien fut Mme Ann Elmhirst. Elle a été embauchée en septembre 1835 comme surveillante de prison chargée des détenues au Pénitencier provincial du Haut-Canada à Kingston, en Ontario. (Ce pénitencier est devenu plus tard le Pénitencier de Kingston.)
2) En 1845, l’aumônier du Pénitencier de Kingston préconise d’élever la surveillante de prison « au poste égal à celui de directeur ». Le directeur gagne 375 livres par an, tandis que la surveillante de prison ne gagne que 50,20 livres. Le gardien moyen était payé environ 63 livres. Il n’est pas surprenant que, pour l’époque, le salaire de la surveillante n’ait pas été augmenté.
3) Mlle Jean Roy a été la première femme à travailler à l’administration centrale à Ottawa. Elle a été recrutée comme comptable par le Service canadien des pénitenciers dans les années 1920. Elle a démissionné en 1931 pour se marier.
4) En 1934, un pénitencier réservé aux femmes a ouvert ses portes en face du Pénitencier de Kingston, à Kingston, en Ontario. Pendant les 60 années suivantes, la Prison des femmes a été la seule prison fédérale pour femmes au Canada. Quelle que soit l’origine d’une femme au Canada, si elle est condamnée à une peine de deux ans ou plus, elle doit purger sa peine à Kingston. Cela signifie que les femmes originaires d’autres provinces sont séparées par de grandes distances de leurs familles et de leurs réseaux de soutien. Les délinquantes qui avaient des enfants ne pouvaient souvent pas les voir pendant des années.
5) Les femmes étaient embauchées pour travailler avec les délinquantes à la Prison des femmes, mais ne recevaient pas de formation professionnelle officielle. Elles étaient jumelées à des membres du personnel chevronnés et apprenaient d’eux. Le premier cours de formation officiel pour les agentes correctionnelles a été offert en novembre 1960, près de 30 ans après l’ouverture de l’établissement.
6) Mme Elizabeth Funnell a été l’une des premières femmes à travailler dans un pénitencier pour hommes. Elle a été la première dans la région de Kingston à occuper un poste de dactylographe à la prison de Joyceville en juin 1960. Les femmes ont ainsi eu la possibilité de travailler dans des établissements pour hommes à des postes de commis de bureau, mais pas en tant qu’agentes correctionnelles.
7) Cela a changé en mai 1978, lorsque le Centre psychiatrique régional de Saskatchewan a embauché huit agentes correctionnelles. Elles ont commencé leur formation au collège du personnel d’Edmonton et ont obtenu leur diplôme en mai 1978. Au cours de la décennie suivante, d’autres établissements ont emboîté le pas et embauché des femmes comme agentes correctionnelles.
Premier déploiement d’agentes correctionnelles dans des établissements pour hommes :
- Mai 1978: Centre psychiatrique régional, Saskatchewan
- Juillet 1979: Établissement de Mission, Colombie-Britannique
- Juillet 1979: Centre fédéral de formation, Québec
- Avril 1981: Établissement de Warkworth, Ontario
- Avril 1981: Établissement de Joyceville, Ontario
- Novembre 1983: Pénitencier de Kingston, Ontario
- Mai 1984: Établissement de Bowden, Alberta
- Mai 1984: Établissement de Drumheller, Alberta
- Mai 1984: Établissement Westmorland, Nouveau-Brunswick
- Mai 1985: Pénitencier de Dorchester, Nouveau-Brunswick
- Juillet 1985: Établissement Archambault, Québec
- Février 1986: Établissement de Kent, Colombie-Britannique
- Automne 1986: Établissement de Millhaven, Ontario
8) Mary Dawson a été la première femme à être directrice d’une prison pour hommes. Elle est devenue directrice de l’Établissement de Warkworth, en Ontario, en 1980. En 1984, elle a déménagé au Pénitencier de Kingston et réalisé une autre première en devenant la première femme directrice d’une prison à sécurité maximale.
9) En 1989, le SCC a mis sur pied un groupe d’étude, en collaboration avec la Société Elizabeth Fry, pour examiner la façon dont les femmes condamnées dans le système correctionnel fédéral étaient traitées. À la suite du rapport La création de choix : Rapport du groupe d’étude sur les femmes purgeant une peine fédérale, publié en 1990, le SCC a élaboré et commencé à offrir aux femmes des programmes adaptés à leur sexe.
10) En 1994, la recommandation de fermer la Prison des femmes a été suivie. Six établissements régionaux pour femmes condamnées à des peines fédérales ont été construits dans différentes régions du pays pour la remplacer :
- Établissement Nova, Nouvelle-Écosse (1995)
- Établissement d’Edmonton pour femmes, Alberta (1995)
- Pavillon de ressourcement Okimaw Ohci, Saskatchewan (1995)
- Établissement Joliette, Québec (1997)
- Établissement pour femmes Grand Valley, Ontario (1997)
- Établissement de la vallée du Fraser, Colombie-Britannique (2004)
Le 8 mai 2000, la dernière détenue a été transférée de la Prison pour femmes de Kingston à l’Établissement Grand Valley, près de Kitchener.
11) Le programme mère-enfant a été lancé dans les établissements pour femmes en 1997. Il a été conçu pour fournir des services aux délinquantes qui sont mères et les aider à entretenir le lien mère-enfant.
La comptable Jean Roy assise avec un groupe d’hommes, 1922.
Des femmes sont assises autour d’une table dans une salle de la Prison des femmes, 1977.
Les premières femmes formées au métier d’agentes correctionnelles à la Prison des femmes, 1960.
Diplômées en novembre 1980. Elles figurent parmi les premières femmes formées en tant qu’agentes correctionnelles.
Mary Dawson, directrice d’établissement.
Lucie McLung est la sixième commissaire depuis la création du SCC en 1979.
Il comporte une composante résidentielle et est offert dans tous les établissements pour femmes.
12) Lucie McLung a été la première femme à avoir été nommée au poste de commissaire du SCC de 2000 à 2005. Anne Kelly, la deuxième commissaire, a prêté serment en 2018.
13) Depuis avril 2023, le SCC compte 11 431 employées, soit 52 % du personnel, et 2 378 agentes correctionnelles. Vingt-deux directrices d’établissement travaillent dans des établissements pour hommes et pour femmes.
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