Faites la connaissance du champion du multiculturalisme du SCC
Michael K. Olotu, directeur général, droits, recours et résolution, a porté de nombreux chapeaux au Service correctionnel du Canada (SCC).
Ayant débuté sa carrière au Service comme agent correctionnel puis comme agent de libération conditionnelle, il a depuis occupé des postes de direction à l'administration centrale (AC), notamment celui de directeur de l'Évaluation, de directeur des Enquêtes et de directeur de la Stratégie et des Services corporatifs, ce qui est maintenant connu sous le nom de Direction des initiatives pour les Autochtones.
Pendant sa longue carrière diversifiée au SCC, Michael a su établir de solides relations et comprendre le fonctionnement interne d'une organisation qu'il apprécie.
« J'apprécie le mandat de l'organisation, explique-t-il. C'est un excellent mandat qui nous permet de réellement aider les gens. Nous travaillons avec les délinquants pour les aider à apporter des changements dans leur vie, à les réintégrer dans la collectivité et à leur fournir un soutien, notamment en les aidant à chercher, à trouver et à garder un emploi. Les conseils et le soutien leur permettent de continuer à grandir et à s'épanouir. »
Sa passion pour le travail est l'une des principales raisons pour lesquelles on lui a demandé de devenir champion du multiculturalisme du SCC, un rôle qu'il assume depuis juillet 2020. Il explique que son travail sur ce dossier a commencé très tôt.
« En 2004, en partenariat avec plusieurs collègues de l'AC (Taunya Goguen, Suzanne Leclerc, Helen Friel et Shereen Benzey-Miller), j'ai dirigé le groupe chargé de mettre officiellement sur pied un comité sur la diversité au SCC. J'ai présenté ma vision au Comité de gestion de l'AC (CGAC), maintenant connu sous le nom de l'Équipe de gestion de la commissaire (EGC), en vue de la création d'un comité qui serait le gardien de toutes les questions liées à la diversité au SCC. Une fois que nous avons obtenu l'approbation du comité, c'était parti. »
Être champion du multiculturalisme comporte de nombreux éléments
Premièrement, Michael est résolu à favoriser un environnement qui reflète les alinéas 3(1 a-j) et 3(2a-f) de la Loi sur le multiculturalisme canadien, ce qui comprend le soutien à l'engagement collectif du SCC à assurer la représentation de toutes les personnes, quels que soient la race, l'orientation sexuelle, les caractéristiques physiques, la religion et le profil linguistique. Le deuxième élément comporte une obligation législative en vertu de la Loi sur le multiculturalisme canadien. Selon la Loi, chaque organisation du gouvernement fédéral doit rendre compte chaque année à Patrimoine canadien de ce qu'elle fait pour s'assurer que ses programmes, politiques et services reflètent la réalité multiculturelle du Canada et y soient sensibles.
Ici au SCC, Michael incarne l'esprit de cette fonction en apportant son soutien aux diverses initiatives du SCC favorisant des milieux de travail respectueux, le mieux-être au travail et d'autres initiatives qui célèbrent la diversité au sein de l'organisation. Cela comprend sa contribution au rapport annuel remis à Patrimoine canadien. Il discute également avec des personnes à l'extérieur de l'organisation en prenant le pouls sur ce que font d'autres ministères pour améliorer la représentation et en évaluant si ces mesures peuvent profiter au SCC.
Bien que Michael ne travaille pas directement avec les délinquants en sa qualité de champion du multiculturalisme, il contribue à un certain nombre d'initiatives qui peuvent avoir une incidence positive sur la diversité. Cela comprend sa collaboration avec la Direction des programmes, la Direction des initiatives pour les Autochtones et le Secteur des délinquantes où il apporte son point de vue pour répondre aux besoins uniques de la population diversifiée de délinquants sous notre responsabilité.
Sur le plan personnel, Michael est engagé dans son rôle.
Être champion du multiculturalisme n'est pas mon travail de tous les jours, mais j'essaie toujours d'intégrer l'aspect du multiculturalisme dans tout ce que je fais au SCC.
Par exemple, il participe au Programme fédéral de stages pour les Canadiens en situation de handicap et travaille en étroite collaboration avec les établissements d'enseignement pour embaucher des étudiants. En cette qualité, Michael déclare qu'il travaille d'arrache-pied pour s'assurer de créer des possibilités pour un groupe diversifié de personnes comme l'une des nombreuses façons de faire du SCC un employeur de choix.
Lorsqu'on lui demande ce qu'il pense que le SCC fait de bien et où des améliorations s'imposent en ce qui concerne les efforts antiracistes, Michael est clair.
« Nous avons des conversations, déclare Michael. Nous avons des conversations sur le multiculturalisme, les relations raciales, la diversité et les exigences linguistiques. Nous avons également un certain nombre de ressources consacrées à l'avancement du programme de l'organisation en ce qui concerne la création d'un milieu de travail respectueux, exempt de discrimination et de harcèlement. C'est un bon point de départ et nous devons continuer à nous appuyer sur ces ressources. »
L'Importance de la reconciliation
Michael souligne également que nous avons encore du travail à faire. Il souligne l'importance de la réconciliation comme base de la guérison. « Vous ne pouvez pas réparer le tort si vous ne lui donnez pas un nom, explique-t-il. Par exemple, les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) continuent de guider notre pays en ce qui concerne les actions à mener pour remédier au traumatisme causé aux peuples autochtones du Canada. C'est une bonne chose. »
Michael est passionné par l'histoire et encourage tout le monde à se renseigner sur les actions importantes menées dans le passé, telles que la CVR et la Charte canadienne des droits et libertés, afin de nous aider à façonner l'avenir.
« En 1793, grâce à l'adoption de la Loi antiesclavagiste du Haut-Canada, qui fut l'une des premières lois antiesclavagistes dans le monde, le Canada a mis en branle l'élimination de l'esclavage. C'était une initiative révolutionnaire à l'époque, qui a amené d'autres pays, y compris les États‑Unis, à suivre le pas. C'est grâce à cette loi que plusieurs personnes de race noire sont venues s'installer en Nouvelle‑Écosse au moyen du chemin de fer clandestin. »
Michael croit qu'en tant qu'individus et en tant que collectivités, nous devons parler du multiculturalisme et nous attaquer au racisme. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour être des alliés efficaces de la communauté noire.
« D'abord, nous devons tous et toutes adopter le principe de l'autoresponsabilité. Qu'est-ce que cela veut dire? Cela signifie qu'il faut faire partie de la conversation, ce qui est l'une des contributions les plus fondamentales que quiconque puisse apporter à ce problème, affirme-t-il. Et n'ayez pas peur d'interpeller quelqu'un lorsque vous voyez que quelque chose ne va pas ou que vous êtes témoin d'une pratique discriminatoire. Contestez-le. Nommez-le. Repoussez-le. Parce que vous ne pouvez jamais surestimer la graine que vous pouvez planter lorsque vous défiez une personne ou ses actions. Cela pourrait faire appel à son sens de la conscience. »
Michael souligne également que nous devons travailler à recruter des employés des communautés noires et autochtones, ainsi que d'autres communautés de minorités visibles.
Nous devons faire plus et embaucher davantage. Nous devons nous rendre dans ces communautés et discuter avec elles de l'importance de travailler au SCC.
Au SCC, le racisme et la discrimination sont des domaines d'intérêt clés. Le Service s'est engagé à éliminer les obstacles systémiques pour les délinquants dont nous avons la garde et à améliorer les résultats correctionnels des délinquants noirs, autochtones et issus d'autres communautés ethnoculturelles. Quant au personnel, le SCC travaille fort pour favoriser un milieu de travail sûr, respectueux et inclusif pour tous.
Après trois ans comme champion du multiculturalisme, Michael sert de force motrice pour ces efforts. Dans tout cela, il demeure un optimiste.
Je vois toujours le meilleur côté dans tout. Ce n'est pas parce que je pense que tout va bien, mais j'aime voir ce qui est bien dans tout. Ce faisant, nous pouvons tirer parti de ce qui est bien pour apporter des corrections dans les domaines qui doivent être améliorés.
Détails de la page
- Date de modification :