« J’ai toujours voulu travailler à l’intérieur du système de justice pénale. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai envoyé une télécopie de  mon curriculum vitae à l’Établissement d’Edmonton, la prison à sécurité maximale pour hommes. Ils m’ont appelée pour que je vienne  ramasser une trousse en vue d’étudier pour un poste d’intervenante de première ligne à l’Établissement d’Edmonton pour femmes (EEF). »

Alima a étudié, passé l’examen, passé un entretien et suivi une formation de trois mois à Saskatoon, avant de commencer à travailler à l’EEF comme intervenante de première ligne (agente correctionnelle) en 2006.

« Je ne connaissais pas grand-chose à l’administration pénitentiaire et ma courbe d’apprentissage était longue. J’ai eu quelques bons agents  que je pouvais suivre et auprès desquels j’ai pu apprendre. » Elle a également apprécié l’interaction avec les femmes dont elle s’occupait, en les aidant dans leur réinsertion sociale.

Après avoir travaillé trois ans à l’EEF, Alima est devenue la première agente du renseignement de sécurité communautaire, couvrant le district de libération conditionnelle de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest. Elle était l’une des trois agents du renseignement de sécurité communautaire dans la région des Prairies.

De 2009 à 2013, elle a travaillé en étroite collaboration avec le Service canadien du renseignement de sécurité, la GRC et le service de police d’Edmonton, échangeant des renseignements qui ont aidé le Service correctionnel du Canada (SCC) dans ses opérations. Elle a ensuite été directrice intérimaire de l’Établissement Grierson à sécurité minimale, agente de libération conditionnelle dans la collectivité et chef de projet pour le portefeuille des femmes à l’administration centrale.

En 2022, elle est devenue directrice de secteur au Bureau de libération conditionnelle d’Edmonton, où elle gère les responsables des agents de libération conditionnelle, la dotation en personnel, les contrats, les finances et d’autres détails liés à la gestion de cas. Alima a accompli tout cela tout en ayant trois enfants âgés de moins de huit ans.

« L’équilibre travail-vie personnelle est important pour moi. J’ai une équipe de gestionnaires qui me soutiennent. Ils comprennent si je dois aller chercher un enfant ou travailler à domicile parce que mon enfant est malade, a déclaré Alima. Je pense qu’il est important, en particulier pour les femmes, de ne pas penser qu’elles ne peuvent pas être gestionnaires si elles ont de jeunes enfants. »

Alima attribue sa réussite aux personnes avec qui elle a travaillé. Ses gestionnaires, ses directeurs de district et ses mentors féminins l’ont défendue et ont joué un rôle clé en l’aidant à se hisser au niveau qu’elle occupe aujourd’hui. Sa carrière n’a pas été exempte de discrimination et de défis. Des personnes ont fait des commentaires déplacés sur les pratiques d’embauche en faveur des minorités visibles, de la diversité des genres et des capacités physiques.  

« Honnêtement, ce n’était que de l’ignorance pure et simple, » a-t-elle déclaré.

L’une des principales motivations qui m’ont poussée à devenir gestionnaire, c’est ce que je pouvais faire pour apporter un changement positif. Aujourd’hui, je suis à un niveau où je peux prendre des décisions, en consultation avec nos équipes et notre personnel, qui profiteront à d’autres personnes. Le travail que nous accomplissons au SCC est très important et je ne le perds pas de vue en tant que gestionnaire. 

Alima a déclaré que le changement se fait avec les personnes qu’on embauche. Embaucher les mêmes personnes ne mène pas à un changement de culture, alors qu’une diversité de personnes y contribue. Alima a souligné que le SCC procède à des changements positifs. C’est en partie ce qui l’incite à venir travailler.

« J’aime pouvoir contribuer à un lieu de travail positif. Si j’arrive à un point où j’ai l’impression de ne plus apporter de changement positif, alors je devrai trouver autre chose. »