Épisode 7 : Détecter les objets interdits et prévenir leur introduction

Dessin décoratif sous le titre qui se lit comme suit :  "Au-dela des prisons" ep. 07

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Le Service correctionnel du Canada (SCC) a pour priorité de réduire la quantité de drogues et le nombre de téléphones cellulaires et autres objets non autorisés présents dans les établissements et de prévenir leur introduction. Dans cet épisode, deux membres du personnel du SCC nous expliquent ce qu’ils font pour contribuer à ces efforts et assurer la sécurité de nos prisons. Ne manquez pas notre conversation avec Todd, maître-chien, et Christian, agent du renseignement de sécurité, pour en apprendre davantage à ce sujet.

Durée : 21:37
Publié : 29 juillet 2024
Animatrice : Kirstan Gagnon
Invités : Todd, maître-chien, et Christian, agent du renseignement de sécurité

Transcription : Épisode 7 : Détecter les objets interdits et prévenir leur introduction

Todd : Java? Ready…fouille

Kirstan : Le chien détecteur Java et son maître-chien Todd sont en pleine action dans les allées de l'entrepôt de l'Établissement Archambault au Québec.

Todd : Je vais aller. Ici. Up. Bon chien. On va l'amener ici.

Kirstan : Todd et Java nous montrent ce à quoi peut ressembler une fouille courante menée à l'aide d'un chien détecteur dans une prison fédérale canadienne. Même si ce n'était qu'une activité de dressage de routine pour le labrador brun chocolat croisé de 60 livres, il n'y avait rien de routinier. Java était au travail. Java travaille aux côtés de son maître-chien Todd depuis quelques années. Ensemble, ils détectent et préviennent la circulation de drogues illicites et d'objets interdits dans nos établissements fédéraux. Sa récompense pour un travail bien accompli?

Todd : Bon chien! Wouhou! Ah, c'est bon chien.

Kirstan : Bien, c'est du temps de jeu avec une balle Kong de taille d'une pamplemousse que Todd a sur lui en tout temps.

Java et Todd forment l'une des équipes canines actives dans les prisons fédérales du Canada. Chaque année, ces équipes effectuent plusieurs centaines de saisies grâce à une formation spécialisée et un lien hors du commun. Une de nos priorités au Service correctionnel du Canada est de prévenir et réduire la présence d'objets interdits et non autorisés dans les établissements correctionnels. Et dans l'épisode aujourd'hui, on parle avec deux employés qui contribuent à ces efforts.

Je suis votre animatrice, Kirstan Gagnon et je vous souhaite la bienvenue à cet épisode d'Au-delà des prisons.

Kirstan : Chaque année, grâce à la vigilance des employés du Service correctionnel du Canada, on saisit des milliers d'objets interdits qui ont fait leur chemin à l'intérieur ou autour de nos prisons. Au cours de la dernière année, seulement, plus de 14 000 objets interdits et non autorisés ont été saisis à l'intérieur des établissements correctionnels fédéraux. Que sont ces objets saisis? Eh bien, ce sont principalement des drogues, mais il peut aussi s'agir d'armes et même d'appareils électroniques, comme des cellulaires.

Quand de tels objets se retrouvent à l'intérieur de nos prisons, ça compromet la sécurité de nos employés et la sécurité des détenus. C'est grâce au professionnalisme du personnel et la vigilance de nos employés qu'on est capable de faire ces saisies. Ils utilisent plusieurs outils pour prévenir l'introduction de drogues et d'objets non autorisés. Est l'une des techniques qu'on utilise est le programme de chien détecteur. En 2023 seulement, plus de 1200 saisies ont été effectuées grâce à ce programme.

Todd, un agent de correctionnel est maître-chien et Christian, un agent de renseignement de sécurité, sont ici pour nous parler de leurs expériences et nous en dire plus sur les mesures que prend le SCC pour assurer la sécurité de nos prisons. On est ici avec Todd qui est maître chien et Christian qui est agent de renseignement de sécurité. Donc bonjour.

Christian : Bonjour

Todd : Bonjour

Kirstan : Depuis quand vous travaillez au SCC?

Todd : J'ai débuté en 87 et en 2001. J'étais assez chanceux de passer le concours de maître-chien et depuis 2001, je suis maître-chien en ce moment à Archambault à Ste-Anne des Plaines.

Kirstan : Puis vous? Christian?

Christian : Pour ma part, j'ai commencé ma carrière au service correctionnel en 1999 comme agent de correction 1 à l'Établissement Leclerc, À l'époque. Assez rapidement, j'ai été nommé comme agent de correction 2 ici à l'Établissement Archambault à Ste-Anne des Plaines et en 2005, je suis devenu agent de renseignement de sécurité intérimaire pour être officiellement nommé en 2007.

Kirstan : Todd, parle-moi un petit peu de ce que tu fais à chaque jour.

Todd : Bon, à chaque jour, on va rentrer avec le chien, on va vérifier avec les agents de renseignement s'ils ont des informations, quand on arrive au travail, s'il y a eu des objets qui ont rentré la veille, des détenus peut être qui ont des possibilités de rentrer des stupéfiants dans les établissements, des activités, qui vont avoir lieu dans cette journée là et on va essayer de planifier entre les maîtres-chiens et la sécurité pour s'assurer que tout se fait conformément et que ça roule bien durant la journée pour ne pas nuire aux opérations durant la journée.

Kirstan : Donc dans d'autres entrevues, on a parlé beaucoup de sécurité dynamique et l'importance ça. Pouvez-vous m'expliquer un petit peu c'est quoi.

Christian : La sécurité dynamique, ça appelle la participation de tous les membres du personnel. Vous savez, on a la sécurité statique. C'est ce qu'on voit. Tout le monde connaît les pénitenciers, donc des clôtures, des barbelés, des caméras, des tours. Ça, c'est statique, ça bouge pas. C'est comme la sécurité. Ce qui est dynamique, c'est ce qui bouge, c'est ce qui est mobile, c'est ce qui vient en contact, si on peut dire, avec les détenus et notre population, pour s'assurer qu'on puisse préserver la sécurité de l'établissement.

On a une obligation que les détenus soient en sécurité, mais aussi surtout nos membres du personnel. Donc, ce qui est dynamique, c'est ce qui bouge, c'est ce qui est mobile, qui est en contact avec les détenus.

Kirstan : Pouvez-vous aussi me parler un peu des outils à votre disposition pour détecter, comme vous avez parlé un petit peu des drogues, mais aussi d'autres objets qui sont interdits à l'intérieur d'établissements? Vous avez parlé des chiens, mais est ce qu'il y a d'autres outils?

Todd : Effectivement, on a des ion scan, ça détecte des molécules, des particules, on a aussi des cell sense, c'est des cellulaires et aussi le boss chair c'est des objets interdits qui peut être introduits, mettons, sur une personne à l'entrée des établissements.

Christian : Les rayons X, les machines à rayons X et les détecteurs de métal également. C'est des outils. On a les systèmes de caméra intérieurs qui sont des outils qui sont utilisés, puis d'autres outils, des techniques d'enquête que l'on ne peut pas partager mais qui existent.

Todd : Tout est dissuasif. Aussitôt qu'il voit le maître-chien sur les lieux, la façon qu'on fonctionne et dans les établissements les détenus aussi partagent des informations à l'extérieur. Ils savent très bien, avec les sécurités et les nouveaux systèmes, que le Service correctionnel est en train d'introduire dans les pénitenciers pour justement la sécurité de les gens, tout ça est parler. Les gens sont au courant quand ils arrivent. Il y a déjà... C'est très dissuasif de ne pas rentrer des objets.

Kirstan : Parce que c'est très important de garder les lieux sécuritaires pour le personnel, les visiteurs, les détenus aussi. Donc, parlez-moi un petit peu du programme de chien parce que j'ai pu connaître votre chien un petit peu à distance un petit peu plus tôt, puis je sais que ça fait longtemps que vous faites ce genre de travail, puis vous avez une relation avec l'animal, mais cet animal travaille.

Todd : Oui, effectivement, il vient à la maison avec moi à la fin du travail. C'est au départ le programme, ça vient de Douanes Canada. Eux autres, c'est eux autres qui vont former les agents. C'est un cours de dix semaines intensives. Quand vous arrivez là-bas, eux autres, ils vont sélectionner des chiens pré-entraînés. À partir de ce moment-là, vous allez passer les dix semaines avec les chiens. Puis eux autres, ils vont essayer d'évaluer le bon chien avec le bon maître.

C'est souvent le maître qui va s'adapter à le chien. Le chien est déjà fait, c'est préétabli. Il était déjà ses réactions, c'est de fitter les deux pour faire une belle équipe. Aussitôt que cette formation est finie, on va revenir sur le travail. On va commencer à s'entraîner le chien continuellement, à tous les jours. On est entraine le chien. On a des stupéfiants qui sont prêtés à nous autres par Santé Canada. On a un permis pour ça et on va se servir de ça pour continuer l'entraînement, pour progresser le chien pour être au maximum de sa capacité.

Kirstan : Puis est-ce que ça vous, ça vous passionne ce travail?

Todd : Ça fait depuis 2001, je suis passionné. Les gens veulent que je prenne ma retraite. Ça fait quand même longtemps et je suis encore très passionné dans ce domaine-là. J'ai vraiment trouvé ma place au Service correctionnel.

Kirstan : Puis il y a des établissements où les détenus veulent donner à la communauté. Donc ils donnent des légumes, ils donnent des pommes, ils donnent, je sais que ça fait partie de leur cheminement à redonner à la communauté.

Kirstan : Puis c'est pas votre premier chien?

Todd : Non, c'est mon troisième. En 87, j'ai travaillé avec un chien presque pour douze ans de temps. C'était un golden retriever. Après ça, j'ai eu un labrador y s'appelait Luger. Et là, aujourd'hui, je suis rendu avec Java. C'est un mélange de labrador-malamute. Il y a plusieurs races. Et je travaille avec lui ça fait quand même trois ans à Archambault, à l'institution Archambault et on fait vraiment une belle équipe. Il revient à la maison avec moi.

On a une belle chimie ensemble pis c'est ça qui est le plus important quand on travaille, qu'on aime le chien. Puis on a une passion. Les deux, on se regarde quand on travaille, c'est vraiment unique.

Kirstan : Vous avez une connexion aussi. Puis vous semblez avoir une très belle équipe avec une bonne collaboration. C'est quoi l'aspect le plus important de votre travail point de vue équipe?

Todd : Comme quand je vous dis le service correctionnel et chaque institution, on est comme une petite famille. Tout le monde se connaît et le partage de l'amitié ensemble et on essaie tous de collaborer pour que ça aille bien pour tout le monde en dedans. Mes collègues ont un rendu avec un nouveau maître chien qui est rendu avec la détection de l'électronique, c'est nouveau au service correctionnel et on est chanceux de l'avoir lui aussi parmi nous.

Kirstan : Ça, c'est pour les téléphones.. Détecter les téléphones cellulaires?

Todd : Cellulaires, des cartes SIM et d'autres choses. Je ne veux pas aller trop dans les détails, mais oui, effectivement, ça progresse. Il y a beaucoup d'intérêt avec ces nouveaux démarches-là, avec ces chiens-là. Ça, ça porte fruit pour le Service correctionnel et la sécurité dans les établissements. On est en train de ramener ça où la sécurité avec les cellulaires, ils se font saisir beaucoup aujourd'hui. Les détenus aussi savent très bien de faire bien attention avec leurs téléphones.

Kirstan : Mais vous expliquez-moi comment ils font les chiens pour sentir tout ça?

Todd : Chaque objet, chaque chose a une odeur. Le chien est entraîner pour sentir des molécules. Il sent la molécule de ce qu'on veut qu'il détecte. À partir de ce moment-là, nous autres, on va leur donner une récompense. Suite à la récompense le chien comprend que cette odeur-là, je vais avoir une récompense et à ce moment-là, le chien va commencer à détecter les objets. C'est très difficile de former le chien au départ pour toutes les différentes odeurs.

Après ça, il vient que c'est comme une habitude, ça vient que le réflexe est naturel. Il connait l'odeur. Ils vont tout de suite faire le lien avec la récompense de l'animal. Et ce qui est très très utile, c'est que le chien sent toutes les particules séparément.

Kirstan : Absolument. Puis vous, Christian, votre travail. Pouvez-vous me donner un survol?

Christian : Oui. Nous, comme agent de renseignement, de sécurité. Bon dans le passé, je vais dire ça comme ça, au début, notre titre était agent de sécurité préventive. Donc dans ce mot-là, il y avait le mot prévention. Donc notre rôle premier, c'est de prévenir les incidents, donc de trouver des moyens, puis d'enquêter pour prévenir que les incidents de sécurité arrivent par différentes techniques d'enquête. Et nous sommes en partenariat surtout avec les opérations correctionnelles, donc les gestionnaires correctionnels, les maîtres-chiens et les agents de correction qui sont nos premiers intervenants, si on peut dire, là.

Donc, toutes les informations qui sont produites dans l'établissement par l'ensemble des membres du personnel nous sont acheminés et nous, on en fait des analyses. Et c'est comme ça qu'on est capable de donner des avis à l'administration locale pour qu'ils puissent orienter leurs décisions adéquatement pour la sécurité de l'établissement. S'il arrive un incident, nous devons trouver pourquoi c'est arrivé et quels sont les moyens à améliorer pour pas que ça arrive de nouveau. Voilà.

Kirstan : Pouvez-vous m'expliquer un petit peu si le chien aussi un de nos outils soupçonne ou détecte une odeur, dans le cas d'un chien, c'est quoi ce qui se passe par après?

Todd : C'est difficile de préciser parce que c'est cas par cas selon les informations qui est ramené par des agents de renseignement. Et aussi, c'est quelqu'un qui vient de l'extérieur, est-ce que c'est le public, est-ce que c'est un autre détenu d'un autre établissement. C'est très difficile à préciser qu'est ce qu'on fait. Mais en gros, on évalue ça avec toute la gestion, toutes les informations ensemble, et il faut un comité pour voir c'est quoi les meilleures solutions pour cet événement-là.

C'est pour ça qu'on change continuellement notre méthode, ce qui est très bon parce que là, ils savent jamais un peu comment on va procéder et ça aide la sécurité aussi en même temps et de trouver la meilleure solution avec le minimum de risque pour tout le monde aussi.

Kirstan : C'est quoi qui arrive lorsque vous trouvez des drogues sur une personne ou sur un détenu.

Christian : Lorsque des stupéfiants sont saisis, la plupart du temps, c'est par les agents de correction. C'est eux qui vont effectuer les saisies. Nous, on s'assure que la chaîne de possession soit respectée, donc que l'agent ait mis les objets saisies dans la voute de saisie. Tout ce qui est stupéfiants, objets de valeur vient directement au bureau des agents de renseignement de sécurité. Sinon, on a une salle d'entreposage pour les effets saisis. Lorsque nous prenons les effets saisis donc la drogue dans ce cas-ci, nous allons tester cette drogue-là pour s'assurer que c'est vraiment des stupéfiants qui répondent à l'annexe 1.

Par la suite, on va contacter nos partenaires policiers et si il y a lieu, on va.. C'est pas nous qui dépose les charges. Nous déposons le dossier auprès de la police et eux ils vont présenter ça au directeur des poursuites criminelles et pénales, puis c'est eux qui vont prendre la décision ultime s'il y a des charges qui vont être portées auprès du détenu en question. Donc, on saisit, on respecte la chaîne de possession, on analyse et on transmet à la police.

Kirstan : Vous avez parlé de votre équipe, est-ce que vous travaillez avec d'autres partenaires dans la communauté pour la sécurité préventive ou lorsqu'il y a des incidents, par exemple la police?

Christian : Je peux me lancer. Donc, un autre de notre rôle comme agent de renseignement de sécurité, c'est de faire le lien avec tout le système de justice, donc entre autres, les services de police, mais également toutes les agences de renseignement au pays, mais également à l'international et aux États-Unis. C'est surtout là que nos liens sont faits. Nous avons aussi nos partenaires à l'administration régionale et à l'administration nationale où c'est toute la sécurité préventive et renseignements de sécurité, mais également avec les avocats, entre autres, de Justice Canada. Donc nous, on travaille avec eux et pis on a des conseils. Pour pouvoir bien adapter tous nos outils qui répondent aux normes de la Cour et qu'on soit légal en respect de toutes nos directives également. Donc oui, on travaille beaucoup en partenariat, non seulement dans l'établissement, mais avec la communauté également.

Kirstan : Pouvez-vous me donner quelques exemples des objets les plus saisis?

Christian : L'objet le plus commun qui est le plus saisi en quantité si on peut y aller comme ça, c'est le tabac. Le tabac qui est un objet non autorisé, mais qui est légal à l'extérieur et qui a beaucoup moins de conséquences pour les personnes de l'extérieur qui les rentrent à l'intérieur. En deuxième position, on aurait tout ce qui est stupéfiants, donc de prédilection les drogues plus douces, on peut dire là. Donc au niveau du cannabis, tout ce qui est THC, donc haschich, marijuana, la résine. On a des drogues dures qui entrent, mais c'est pas la majorité de nos saisies.

Les drogues dures peuvent devenir rapidement dangereuses à l'intérieur des murs parce qu'ils contrôlent pas la qualité, donc des overdoses. Et ça amène plusieurs problématiques au niveau de la santé. Les détenus sont quand même conscients de ça. Je ne vous dis pas que ça existe pas, mais il y en a moins.

Kirstan : Puis je voudrais parler du côté des détenus un petit peu parce qu'on a plusieurs détenus sous notre garde. Puis est-ce que parfois vous voyez des changements importants que vous pouvez contribuer dans leur vie qui fait un impact?

Christian : À notre niveau au niveau du renseignement de sécurité. Notre objectif est de prévenir les incidents. Les détenus et probablement la population peuvent croire que nous notre rôle premier, la répression. Mais nous, c'est de prévenir l'incident, donc c'est d'aider les détenus à prendre les bonnes décisions. Mais on n'est pas les seuls. Il y a beaucoup d'autres professionnels qui tentent d'aider les détenus à prendre des meilleures décisions, non seulement à l'intérieur des pénitenciers, mais à l'extérieur, quand ils ont été libérés. Mais nous, je pense que c'est notre rôle, c'est de prévenir en leur expliquant c'est quoi les conséquences de leurs mauvaises décisions. Mais voilà.

Todd : Le fait que le fait que le personnel aussi. Il y a beaucoup plus de communication avec les détenus, on a beaucoup plus d'échanges avec eux autres aide beaucoup aussi pour le renseignement et amener justement la sécurité plus sécuritaire à l'intérieur. Il y a beaucoup d'échanges, comparé à avant quand j'ai débuté dans mes années au Service, on ne discutait pas beaucoup avec les détenus. Aujourd'hui, il y a un grand grand changement qui est très très positif, autant pour les officiers, pour leur sécurité et aussi pour les détenus.

Kirstan : Je voulais vous remercier beaucoup pour votre entrevue et de me joindre sur ce podcast aujourd'hui.

Todd : Merci beaucoup, ça m'a fait plaisir d'être ici.

Christian : Merci beaucoup de nous permettre de partager notre expérience et de donner une voix à des rôles dans le Service qui en n'ont pas toujours.

Kirstan : Dans le segment démystifier les services correctionnels d'aujourd'hui, on démystifie l'énoncé suivant: Est-ce que les détenus ont le droit d'avoir des effets personnels quand ils sont incarcérés? La réponse est oui. En fait, les détenus ont le droit de garder des effets personnels dans leurs cellules et, dans certains cas, de les faire entreposer. Cependant, le type et la quantité d'effets personnels qui sont permis dépend du niveau de sécurité de l'établissement. Au moment où un détenu est admis sous la garde du SCC, il a le droit, une seule fois dans le mois qui suit, de recevoir des effets personnels approuvés de source extérieure. Avant qu'un détenu puisse recevoir ses effets personnels, les agents d'admission et de libération enregistrent et attribuent une valeur en argent à chaque article et s'assurent que les articles figurent sur la liste nationale des effets personnels des délinquants. La somme totale des effets personnels ne peut pas dépasser 2 000 $, mais les objets religieux, spirituels et culturels autorisés ne comptent pas dans le calcul de la somme totale des effets personnels. Comme mentionné plus tôt, le type et la quantité d'objets varient selon le niveau de sécurité des établissements.

Cela signifie que certains objets qui sont autorisés dans les établissements à sécurité moyenne et minimale ne sont peut-être pas autorisés dans les établissements à sécurité maximale. Voici quelques exemples d'objets qui peuvent être autorisés sous réserve d'approbation des bijoux, pourvu que la valeur soit inférieure à 600 $. Des vêtements comme des coton ouaté, des chandails sans manches et des cols roulés. Des instruments de musique comme des guitares. Des appareils électroniques comme un ventilateur de bureau, des écouteurs et même des consoles de jeux vidéos plus anciennes qui n'ont pas de capacités de données ou de communications.

Et aussi des articles de soins personnels comme des contenants, des tasses, des livres et des magazines approuvés ou des photos personnelles ou des albums photos. La liste des objets approuvés est plus longue que vous pouvez le penser. Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce sujet, veuillez consulter la liste des objets approuvés en cliquant sur le lien que nous avons ajouté dans les notes de l'épisode. C'est tout pour l'épisode aujourd'hui. Merci encore une fois à Todd et à Christian et bien sûr à Java pour leur temps et leur aide avec cet épisode.

Ce fut une production du Service correctionnel du Canada. Merci à vous tous d'avoir écouté et à bientôt.

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