Contrer l’extrémisme violent et le terrorisme sur Internet
Document d'information
Appel de la Christchurch pour éliminer l’extrémisme violent et le terrorisme sur Internet (Appel à l’action de Christchurch)
Le 15 mai 2019, après les tragiques attaques terroristes aux mosquées de Christchurch, en Nouvelle‑Zélande, la première ministre de ce pays Jacinda Ardern, et le président français Emmanuel Macron ont réuni les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les leaders du secteur de la technologie dans le but d’adopter l’Appel à l’action de Christchurch.
L’Appel de la Christchurch pour éliminer l’extrémisme violent et le terrorisme sur Internet (Appel à l’action de Christchurch) constitue l’engagement de 120 gouvernements, fournisseurs de services Internet et organisations de la société civile à unir leurs efforts visant à éliminer l’extrémisme violent et le terrorisme sur internet. Les gouvernements signataires sont notamment le Canada, l’Australie, la Nouvelle‑Zélande, la France, le Royaume-Uni et les États‑Unis.
L'appui du Canada dans le cadre de ces engagements relève du Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence de Sécurité publique.
Le gouvernement du Canada s’emploie à lutter contre la haine en ligne et l’extrémisme violent à caractère idéologique en présentant des mesures législatives visant à réduire la diffusion de contenus illégaux et préjudiciables, ainsi qu’en faisant la promotion d’un environnement en ligne plus sûr et plus inclusif.
Le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence (le Centre canadien)
Créé en 2017 et sous l’égide de Sécurité publique Canada, le Centre canadien représente le centre d’excellence du gouvernement à l’échelle tant nationale qu’internationale en matière de prévention de l’extrémisme violent. Bien que distinct, son travail s’intègre aux approches en matière de sécurité nationale, du respect des lois et de la justice pénale. Il dirige la Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence, et collabore avec le milieu universitaire et les organisations communautaires pour améliorer la compréhension et la prévention de la radicalisation menant à la violence avant que les tragédies ne surviennent. De plus, le Centre canadien finance des programmes ciblés de recherche et des intervenants de première ligne, par l’intermédiaire du Fonds pour la résilience communautaire (FRC).
Le Centre canadien poursuit notamment les activités suivantes :
- L’orientation politique, particulièrement l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence.
- La promotion de la coordination et de la collaboration avec diverses catégories de parties prenantes dans le but d’accroître et de partager les connaissances, de réagir aux réalités locales et de prévenir la radicalisation menant à la violence.
- Le financement, la planification et la coordination de la recherche visant à mieux comprendre la radicalisation menant à la violence et les meilleurs moyens de la contrer, ainsi que la mobilisation de la recherche auprès des personnes travaillant en première ligne à la prévention de la radicalisation menant à la violence.
- Le soutien aux interventions à l’aide du Fonds pour la résilience communautaire du Centre canadien, dans le but d’appuyer financièrement les initiatives visant à prévenir la radicalisation menant à la violence.
C’est un problème complexe et en constante évolution que de prévenir et contrer toutes les formes de propagande haineuse et d’extrémisme violent sur Internet. Le gouvernement du Canada collabore activement avec ses partenaires du Groupe des cinq, dans le cadre de la réunion ministérielle des cinq pays, ainsi qu’avec ses alliés du G7, l’industrie de la technologie, des experts et la société civile dans le but de lutter toujours plus efficacement contre l’extrémisme violent à caractère idéologique en ligne.
Le Fonds pour la résilience communautaire
Sous l’égide du Centre canadien, le FRC appuie la recherche et les projets locaux visant à prévenir l’extrémisme violent.
Le FRC présente aux collectivités locales, aux organisations, aux intervenants, aux chercheurs et aux initiatives gérées par des jeunes des occasions de subventions aux fins de la lutte contre la radicalisation menant à la violence; il agit également de la sorte auprès des experts internationaux du domaine pour aider à élaborer des stratégies de prévention fondés sur des faits au Canada. Il est crucial de soutenir et de renforcer tant les partenariats que l’innovation en recherche et la programmation pour lutter contre la radicalisation menant à la violence au Canada.
Le FRC dispose de 7 millions de dollars annuellement pour financer des projets nouveaux et novateurs; depuis sa création, il a versé plus de 34,1 millions de dollars en subventions de plus de 48 projets
Le soutien du Canada à Tech Against Terrorism et à sa plateforme d’analyse de contenu terroriste
Un important projet du Centre canadien a valu un financement à l’organisme Tech Against Terrorism, installé au Royaume‑Uni. À l’origine fondé par la Direction du Comité des Nations Unies contre le terrorisme, cet organisme soutient de plus petites plateformes technologiques dans leur lutte contre l’utilisation d’Internet à des fins de terrorisme et d’extrémisme violent. En 2019, par l’intermédiaire de FRC, le gouvernement du Canada a versé à Tech Against Terrorism une subvention de 1 million de dollars en vue de l’élaboration de sa Terrorist Content Analytics Platform (TCAP) . Celle-ci est une plateforme centralisée visant à faciliter la modération de contenu terroriste et à perfectionner l’analyse quantitative de l’utilisation d’Internet par les terroristes. Devenue depuis ce temps la plus vaste base de données au monde sur le contenu terroriste vérifié, cette plateforme est offerte gratuitement aux compagnie du monde entier.
Le financement de la phase 2 de la plateforme TCAP (jusqu’à 1,9 million de dollars sur trois ans) permettra de créer de vastes archives de données protégées qui rendront possibles des programmes de recherches fondées sur des faits, de politiques et de prévention, ainsi que des larges moyens de détecter et d’évaluer un plus grand nombre de contenus, dans une plus vaste gamme de plateformes. Cette subvention permettra en plus de développer un outil de modération de contenu, dans le but d’aider les petites entreprises technologiques dans leur gestion de processus en vue de décisions rapides et efficientes en matière de modération de contenu.
Personnes-ressources
Audrey Champoux
Attachée de presse
Cabinet du ministre de la Sécurité publique
Audrey.Champoux@ps-sp.gc.ca
Relations avec les médias
Sécurité publique Canada
613-991-0657
psmediarelations@ps-sp.gc.ca
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