Les conséquences légales de la cyberintimidation

À partir de Sécurité publique Canada

La cyberintimidation peut avoir de sérieuses conséquences

La cyberintimidation fait mal aux autres et peut avoir de graves conséquences. Certains gestes posés lors de cas de cyberintimidation peuvent être illégaux. Les cyberintimidateurs peuvent possiblement être emprisonnés, se faire saisir leurs appareils et même devoir indemniser leurs victimes.

Les types d’accusations criminelles

Selon la conduite de l’individu qui fait de la cyberintimidation, celui-ci est susceptible d’être accusé de l’une ou plusieurs des infractions au Code criminel suivantes :

Partage d’images intimes d’une personne sans son consentement

Partager des images intimes ou à caractère sexuel d’une personne sans son consentement est un crime. Cet article de loi a pour but de protéger la vie privée des personnes et s’applique à tout le monde, pas seulement aux jeunes de moins de 18 ans.

Distribuer des images et des vidéos d’une personne sans son consentement est aujourd’hui une forme courante de cyberintimidation. C’est souvent utilisé de façon à se venger d’une personne après une dispute ou une rupture. Peu importe la raison, cette forme de cyberintimidation peut avoir des effets dramatiques sur l’estime de soi de la personne visée, sa réputation et sa santé mentale. Dans les cas extrêmes, la victime peut avoir des pensées suicidaires ou se faire du mal.

Les juges ont le pouvoir d’ordonner le retrait de ces images d’Internet.

Toute personne reconnue coupable d’avoir distribué une image intime sans consentement s’expose à de graves conséquences juridiques. Par exemple :

  • une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement;
  • la saisie de son ordinateur, cellulaire ou tout autre appareil utilisé pour diffuser l’image;
  • l’obligation de rembourser à la victime les frais liés au retrait de l’image sur Internet ou ailleurs.

Définition légale d’une image intime

Une « image intime » est définie comme une image qui illustre une personne se livrant à une activité sexuelle explicite ou qui illustre un organe sexuel, une région anale ou un sein. De plus, il devrait s’agir d’une image à l’égard de laquelle la personne illustrée avait une attente raisonnable de respect de la vie privée lors de l’enregistrement ou de la prise de la photo et n’avait pas renoncé à son droit à la vie privée au moment de l’infraction.

Pour en savoir plus sur la vie privée et la prévention du crime

En savoir plus sur la cyberintimidation

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