Regard sur l'utilisation des langues officielles
La série Regard rassemble une série de rapports présentant les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2014 en fonction de divers thèmes. Le rapport Regard sur l’utilisation des langues officielles fait le point sur les résultatsdans le domaine des langues officielles et décrit les liens existant entre ces derniers et les résultats relatifs à d’autres aspects du milieu de travail. En se fondant sur les renseignements fournis dans ce rapport, il est possible de cibler les efforts en vue d’une amélioration des pratiques en matière de gestion des personnes dans la fonction publique.
Résultats et comparaisons au fil du temps
Le SAFF de 2014 contient six questions Voir la note en bas de page 1 portant sur l'utilisation des langues officielles. Le tableau 1 présente les résultats de ces six questions.
Numéro de la question | Question | 2008 (%) |
2011 (%) |
2014 (%) |
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Notes du tableau 1
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Q2 | Le matériel et les outils mis à ma disposition dans le cadre de mon travail, y compris les logiciels et les autres outils informatisés, sont disponibles dans la langue officielle de mon choix. | 92 | 92 | 91 |
Q3 | Lorsque je rédige des documents, y compris des courriels, je me sens libre de le faire dans la langue officielle de mon choix. | 86 | 86 | 85 |
Q23 | Durant les réunions de mon unité de travail, je me sens libre d'utiliser la langue officielle de mon choix. | 86 | 87 | 88 |
Q33 | Lorsque je communique avec mon (ma) superviseur(e) immédiat(e), je me sens libre de le faire dans la langue officielle de mon choix. | 92 | 92 | 93 |
Q51 | Durant les réunions au sein de mon ministère ou organisme, les président(e)s de rencontre créent un environnement où je me sens libre d'utiliser la langue officielle de mon choix. | s. o.Voir tableau 1 – note * | s. o.Voir tableau 1 – note * | 85 |
Q52 | Mon ministère ou organisme offre de la formation dans la langue officielle de mon choix. | 89 | 90 | 90 |
Les résultats pour les questions relatives à l’utilisation des langues officielles sont demeurés stables au cours des trois cycles du sondage. Selon les résultats du sondage de 2014 :
- 85 % des employés se sentent libres d’utiliser la langue officielle de leur choix lorsqu’ils rédigent des documents, y compris des courriels (Q3), ce qui constitue un résultat comparable à ceux de 2011 et de 2008 (86 % pour chacune de ces deux années);
- 93 % des employés se sentent libres d’utiliser la langue officielle de leur choix lorsqu’ils communiquent avec leur superviseur immédiat (Q33), ce qui constitue un résultat comparable à ceux de 2011 et de 2008 (92 % pour chacune de ces deux années);
- 88 % des employés se sentent libres d’utiliser la langue officielle de leur choix durant les réunions de leur unité de travail (Q23), soit un résultat comparable à ceux de 2011 (87 %) et de 2008 (86 %).
De plus, 85 % des employés sont d'avis que, durant les réunions au sein de leur organisation, les présidents créent un environnement où ils se sentent libres d'utiliser la langue officielle de leur choix (Q51).
Selon les résultats du sondage de 2014 :
- 91 % des employés estiment que le matériel et les outils mis à leur disposition dans le cadre de leur travail sont disponibles dans la langue officielle de leur choix (Q2), ce qui représente un résultat comparable à ceux de 2011 et de 2008 (92 % pour chacune de ces deux années);
- 90 % des employés indiquent que leur organisation offre de la formation dans la langue officielle de leur choix (Q52), soit un résultat identique à celui de 2011 et comparable à celui de 2008 (89 %).
Résultats en fonction des données démographiques
Première langue officielle
Les employés ayant le français comme première langue officielle ont moins tendance que ceux ayant l'anglais comme première langue officielle à fournir des réponses positives aux questions relatives à l'utilisation des langues officielles. Par exemple, 68 % des employés ayant le français comme première langue officielle disent se sentir libres d'utiliser la langue officielle de leur choix lorsqu'ils rédigent des documents (Q3) alors que cette proportion est de 93 % au sein des employés ayant l'anglais comme première langue officielle.
Les employés ayant le français comme première langue officielle sont moins enclins que les employés ayant l'anglais comme première langue officielle à indiquer que, durant les réunions au sein de leur unité de travail, ils se sentent libres d'utiliser la langue officielle de leur choix (77 % par rapport à 94 %, Q23) et que, durant les réunions au sein de leur organisation, les présidents de rencontre créent un environnement où ils se sentent libres d'utiliser la langue officielle de leur choix (73 % par rapport à 90 %, Q51).
Région de travail
En vertu de la Loi sur les langues officielles sont désignées bilingues les régions suivantes : la Région de la capitale nationale (RCN), certaines parties du Nord et de l’Est de l’Ontario, la région bilingue de Montréal, certains secteurs des Cantons de l’Est, de la Gaspésie et de l’ouest du Québec de même que le Nouveau-Brunswick. Dans ces régions, les employés d’institutions fédérales ont le droit d’utiliser l’une ou l’autre langue officielle comme langue de travail.
Les résultats du sondage révèlent qu’en dépit de l’existence de ce droit, les employés des régions bilingues ne se sentent pas nécessairement libres d’utiliser la langue officielle de leur choix, plus particulièrement lorsque leur première langue officielle est la langue de la minorité dans la région.
Dans l’ensemble, les résultats liés aux questions relatives à l’utilisation des langues officielles ont été les moins positifs dans le cas des employés dont la première langue officielle est le français et qui travaillent dans la RCN ou dans d’autres régions bilingues de l’Ontario, et pour les employés dont la première langue officielle est l’anglais et qui travaillent dans les régions bilingues du Québec. Par exemple, les employés dont la première langue officielle est le français et qui travaillent dans la RCN sont les moins enclins à reconnaître qu’ils se sentent libres d’utiliser la langue officielle de leur choix lorsqu’ils rédigent des documents (Q3) (voir la figure 1). Les employés dont la première langue officielle est l’anglais et qui travaillent dans les régions bilingues du Québec sont les moins enclins à indiquer que la formation offerte par leur organisation est accessible dans la langue officielle de leur choix (Q52) (voir la figure 2).
Figure 1 - Version textuelle
La figure 1 illustre la proportion d'employés qui ont répondu dans l'affirmative à la Q3 (Lorsque je rédige des documents, y compris des courriels, je me sens libre de le faire dans langue officielle de mon choix) selon les premières langues officielles et les régions bilingues.
Région | Région de la capitale nationale | Région bilingue de l'Est ontarien | Région bilingue du Nord de l'Ontario | Région bilingue de Montréal | Régions bilingues du Québec, à l'exception de Montréal | Nouveau-Brunswick |
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Anglais | 92% | 91% | 93% | 74% | 69% | 90% |
Français | 63% | 74% | 85% | 73% | 80% | 77% |
Figure 2 - Version textuelle
La figure 2 illustre la proportion d'employés qui ont répondu dans l'affirmative à la Q52 (Mon ministère ou organisme offre de la formation dans la langue officielle de mon choix) selon les premières langues officielles et les régions bilingues.
Première langue officielle | Région de la capitale nationale | Région bilingue de l'Est ontarien | Région bilingue du Nord de l'Ontario | Région bilingue de Montréal | Régions bilingues du Québec, à l'exception de Montréal | Nouveau-Brunswick |
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Anglais | 93% | 90% | 92% | 70% | 68% | 91% |
Français | 86% | 81% | 73% | 88% | 86% | 85% |
Exigences linguistiques du poste
Tous les postes de la fonction publique fédérale sont classés bilingues ou unilingues. Les postes bilingues exigent l'utilisation de l'anglais et du français.
Parmi les employés qui occupent un poste bilingue, ceux ayant le français comme première langue officielle ont tendance à donner des réponses moins positives à toutes les questions concernant l'utilisation des langues officielles que ceux ayant l'anglais comme première langue officielle. La différence la plus marquée entre les employés occupant des postes bilingues dont la première langue officielle est le français et ceux dont la première langue officielle est l'anglais porte sur la question de savoir s'ils se sentent libres d'utiliser la langue officielle de leur choix lorsqu'ils rédigent des documents (66 % par rapport à 90 %, Q3).
Principales observations
La liberté de communiquer dans la langue officielle de son choix est reliée aux perceptions positives du superviseur
De façon générale, les employés qui sont d'accord avec l'énoncé stipulant qu'ils peuvent communiquer avec leur superviseur dans la langue officielle de leur choix ont des opinions plus positives au sujet de leur superviseur immédiat que ceux qui sont en désaccord avec cet énoncé. Par exemple, les employés qui disent se sentir libres d'utiliser la langue officielle de leur choix lorsqu'ils communiquent avec leur superviseur immédiat (Q33) sont plus enclins à estimer pouvoir compter sur leur superviseur immédiat pour tenir ses engagements (78 % par rapport à 49 %, Q31) et à se dire satisfaits de la qualité de la supervision qu'ils reçoivent (79 % par rapport à 50 %, Q36).
L'utilisation des langues officielles au sein de l'organisation est reliée aux perceptions d'un milieu de travail respectueux
Les employés qui ont fourni des réponses positives aux questions concernant l'utilisation des langues officielles au sein de leur organisation ont davantage tendance que ceux qui ont donné des réponses négatives à considérer que leur organisation appuie et respecte la diversité. Par exemple, les employés qui sont d'accord avec l'énoncé stipulant que, durant les réunions au sein de leur organisation, le président crée un environnement où ils se sentent libres d'utiliser la langue officielle de leur choix (Q51) sont plus enclins que ceux qui sont en désaccord avec cet énoncé à indiquer que leur organisation respecte les différences individuelles, notamment la culture, les méthodes de travail et les idées (82 % par rapport à 61 %, Q56) et qu'elle met en œuvre des activités qui appuient un milieu de travail diversifié (83 % par rapport à 63 %, Q55).
Les employés qui ont fourni des réponses positives aux questions concernant l'utilisation des langues officielles au sein de leur organisation ont également davantage tendance à estimer être traités avec respect au travail. Par exemple, les employés qui sont d'avis que leur organisation offre de la formation dans la langue officielle de leur choix (Q52) sont plus enclins à estimer que, dans l'ensemble, leur organisation les traite avec respect (83 % par rapport à 62 %, Q57).
L'utilisation des langues officielles au sein de l'organisation est reliée aux efforts visant à prévenir la discrimination
Les employés qui estiment que leur organisation appuie l'utilisation des deux langues officielles, que ce soit en offrant de la formation dans la langue officielle de leur choix ou en créant, durant les réunions au sein de l'organisation, un environnement favorisant l'utilisation de la langue officielle de leur choix, ont davantage tendance à considérer que leur organisation fait en sorte de prévenir la discrimination. Par exemple, 73 % des employés qui sont d'accord avec l'énoncé stipulant que leur organisation offre de la formation dans la langue officielle de leur choix (Q52) indiquent que leur organisation met tout en œuvre pour créer un milieu de travail qui prévient la discrimination (Q80) alors que cette proportion est de 48 % au sein des employés qui sont en désaccord avec cet énoncé.
Notes méthodologiques
Aux fins du présent rapport, les résultats des deux réponses les plus positives sur l'échelle (par exemple « Entièrement d'accord » et « Plutôt d'accord ») ont été additionnés pour créer un seul pourcentage global pour les réponses positives. De même, les résultats des deux réponses les plus négatives sur l'échelle (par exemple « Entièrement en désaccord » et « Plutôt en désaccord ») ont été regroupés pour créer un seul pourcentage global pour les réponses négatives. Le total ayant servi à calculer les pourcentages n'englobe pas les réponses « Ne sais pas » et « Ne s'applique pas ».
Les observations figurant dans ce rapport n'indiquent pas nécessairement des relations de cause à effet, mais elles peuvent nous éclairer sur les liens existants entre les différents aspects du travail.
Pour obtenir des précisions sur les résultats et la répartition des répondants selon les caractéristiques démographiques, veuillez consulter le site Web du SAFF de 2014.
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