Suivi des coûts et des économies liés à la mise en œuvre de la Stratégie pour un gouvernement vert
Le gouvernement du Canada s’efforce de mettre en œuvre de la Stratégie pour un gouvernement vert de façon aussi rentable que possible. Pour assurer la carboneutralité de ses opérations, de ses bâtiments et de son parc automobile d’ici 2050, le gouvernement fédéral doit faire des investissements initiaux en capital qui peuvent être supérieurs aux investissements requis pour les options plus polluantes actuelles. Cependant, les investissements liés à l’écologisation sont généralement compensés, en tout ou en partie, par des économies opérationnelles réalisées au fil du temps, en particulier lorsque le coût des futures émissions de gaz à effet de serre (GES) est pris en compte dans les calculs.
Notre approche
La Stratégie pour un gouvernement vert oblige les ministères à évaluer le coût global des solutions de rechange et à choisir l’option qui leur garantira que le projet aura le coût global le plus bas et les émissions de GES les plus faibles pendant sa durée de vie. Pour ce faire, ils utilisent une technique connue sous le nom d’analyse du coût du cycle de vie des GES. En se concentrant sur les coûts du cycle de vie complet (investissement initial et économies opérationnelles) au début des projets, les ministères obtiennent des résultats écologiques au moindre coût.
Le Centre pour un gouvernement vert a mis en œuvre une approche en trois étapes pour l’établissement des coûts :
- Les ministères sont tenus d’élaborer des plans chiffrés à long terme pour la décarbonisation de leurs opérations d’ici 2050 et de les suivre. Il s’agit, par exemple, de plans pour un portefeuille immobilier carboneutre et résilient au climat.
- Les grands projets et initiatives doivent permettre de minimiser le coût total de possession en réduisant le coût du cycle de vie et en maximisant la réduction des émissions de GES.
- Le Centre assure le suivi des initiatives stratégiques qu’il gère, notamment le Programme d’approvisionnement de combustibles à faible teneur en carbone et le Fonds pour un gouvernement vert.
En outre, les ministères rendent compte au Parlement de leurs dépenses en immobilisations dans le Budget principal des dépenses et les Comptes publics. Ils rendent également compte de leurs progrès globaux en ce qui concerne l’écologisation de leurs opérations dans le cadre de leurs stratégies ministérielles de développement durable.
Coûts de la décarbonation des biens immobiliers
Les études menées par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), en collaboration avec le Conseil du bâtiment durable du Canada, ont permis de démontrer la rentabilité des bâtiments carboneutres et la pertinence d’une importante amélioration du rendement énergétique des bâtiments existants.
Le gouvernement fédéral gère le plus important portefeuille d’immobilisations au Canada, soit 32 000 immeubles, 23 millions de m2 d’espace, environ 20 000 ouvrages d’ingénierie et 39 millions d’hectares de terrain. Le gouvernement dépense environ 10 milliards de dollars par année pour administrer ce portefeuille, dont la valeur de remplacement est estimée à 100 milliards de dollars. Le SCT a fait appel à une organisation spécialisée pour regrouper les résultats des plans des ministères en matière de décarbonation et a déterminé que le coût différentiel pour assurer la carboneutralité d’ici 2050 sera de 3 milliards de dollars, soit environ 3 % de la valeur de remplacement du portefeuille d’immobilisations.
Coût de la décarbonation du parc de véhicules conventionnel
Dans le cas des parcs de véhicules conventionnels, les évaluations du coût total de propriété ont permis de constater qu’il est plus rentable pour le gouvernement d’acquérir des véhicules électriques dans la plupart des cas. Tout au long du cycle de vie normal de sept ans des véhicules conventionnels du parc automobile du gouvernement, le coût de fonctionnement et d’entretien des véhicules électriques est inférieur à celui des véhicules à combustion interne. En général, cette différence de coût fait plus que compenser le prix d’achat initial plus élevé des véhicules électriques.
Ainsi, un véhicule utilitaire sport hybride ou à batterie peut coûter plusieurs milliers de dollars de moins qu’un véhicule à moteur à combustion interne à essence sur une durée de vie de sept ans. Cette économie résulte de l’absence de frais d’essence, de la réduction des coûts d’entretien et de la meilleure valeur de revente des véhicules électriques.
Détails de la page
- Date de modification :