Comparution du contrôleur général du Canada devant le Comité permanent des comptes publics
Table des matières
Ordre du jour de la réunion et membres du PACP
- D.1 Revenus
- D.2 Revenus tirés de l’impôt sur le revenu des particuliers par rapport aux revenus tirés de l’impôt sur le revenu des sociétés et incidence de la COVID-19
- D.3 Charges au titre des paiements de transfert
- D.4 Provision pour passifs éventuels
- D.5 Passifs environnementaux
- D.6 Autres avantages futurs des employés et des anciens combattants
- D.7 Sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques
- D.8 Investissement en immobilisations corporelles
- E.1 Observation du Bureau du vérificateur général du Canada sur l’administration de la paye
- E.2 Entente pour les dommages causés par Phénix (y compris l’AFPC)
- F. Observation du Bureau du vérificateur général du Canada sur l’inventaire du MDN
- G.1 Observation du Bureau du vérificateur général du Canada sur Hibernia
- G.2 CDEV – pipeline Trans Mountain
- H. Retour des produits de la redevance sur les combustibles
- I. Reclassification de l’année précédente
- J.1 Incidence de la COVID-19 sur les comptes publics 2020
- J.2 Divulgation des événements postérieurs
- J.3 Coût des fournitures pour les fonctionnaires qui travaillent à la maison
- K. Incidence de la COVID-19 sur les échéances de fin d’exercice des Comptes publics
- M.1 Contexte sur les péremptions
- M.2 Principales péremptions
- M.3 Report du budget de fonctionnement et du budget d’immobilisations
- M.4 Affectations bloquées
- M.5 Répercussions des dépenses excédentaires sur les crédits
- M.6 CORCAN a dépassé la limite de prélèvement
- N. Radiation de la dette (LFI)
- O. Paiements pour les réclamations contre la Couronne, paiements à titre gracieux et montants accordés par les tribunaux
- P. Commentaire du Bureau du vérificateur général du Canada sur les audits financiers de 2019-2020
- Q.1 Modernisation des comptes publics en 2019
- Q.2 Modernisation future des comptes publics 2021
- Q.3 Prochaines étapes de la modernisation des comptes publics
- Q.4 Format Web plus interactif
- R. Éléments importants des comptes publics de 2019
- S. Taux d’actualisation
- T. Équité salariale
Ordre du jour de la réunion et membres du PACP
A. Sommaire des Comptes publics 2020
Dans cette section
Objet ou question
Les Comptes publics du Canada ont été déposés au Parlement par le président du Conseil du Trésor le 23 novembre 2020.
Réponse suggérée
- Le gouvernement du Canada s’est engagé à assurer une gestion et une surveillance financières responsables.
- Les Comptes publics comprennent les états financiers consolidés audités du gouvernement.
- Pour la 22e année consécutive, le gouvernement du Canada a reçu une opinion d’audit sans réserve sur ses états financiers consolidés.
- Cette opinion témoigne de la grande qualité des rapports financiers du Canada.
Contexte
- La production et la finalisation des Comptes publics du Canada sont une responsabilité conjointe du receveur général, du Bureau du contrôleur général et du ministère des Finances.
- Les Comptes publics représentent les états financiers consolidés audités du gouvernement et d’autres renseignements financiers détaillés pour l’exercice 2019-2020 qui a pris fin le 31 mars 2020.
- Volume I – comprend les états financiers consolidés audités du gouvernement, le rapport d’audit non modifié du vérificateur général, une explication et une analyse des états financiers, qui présentent des renseignements financiers comparatifs sur 10 ans, ainsi que des détails sur certaines composantes des états financiers.
- Volume II – comprend les opérations financières des ministères.
- Volume III – comprend d’autres renseignements supplémentaires comme les pertes, les paiements à titre gracieux et les dépenses des cabinets des ministres.
- Le vérificateur général a également déposé simultanément au Parlement, par l’entremise du président de la Chambre, ses observations sur ses audits financiers. Cette année, l’accent a été mis sur l’administration de la paye, les stocks et les éléments d’actifs groupés de la Défense nationale et les paiements du ministère des Finances.
- Les Comptes publics sont déposés à la Chambre des communes et font l’objet d’un examen par le Comité des comptes publics.
- Les Comptes publics affichent un déficit de 39,4 milliards de dollars pour l’exercice 2019-2020, par rapport à un déficit budgétaire de 16,8 milliards de dollars prévu dans le budget fédéral de 2019 et à un chiffre révisé de 34,3 milliards de dollars inclus de nouveau dans le Portrait économique et budgétaire 2020.
B. Énoncé d’ouverture
Notes d’allocution de Roch Huppé, contrôleur général du Canada, au Comité permanent des comptes publics
Ottawa
Priorité au discours prononcé
Merci, Madame la Présidente, et merci de me donner l’occasion de discuter des comptes publics du Canada avec les membres du Comité.
Je suis accompagné aujourd’hui de mes collègues du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada :
- Monsieur Roger Ermuth, contrôleur général adjoint du Secteur de la gestion financière;
- Madame Diane Peressini, directrice exécutive de Politiques et rapports comptables gouvernementaux.
Madame la Présidente, les comptes publics comprennent les états financiers consolidés vérifiés pour l’exercice 2019-2020, qui s’est terminé le 31 mars 2020, en plus d’autres informations financières non vérifiées.
Ils font partie d’une série de rapports présentés au Parlement et aux Canadiens qui décrivent comment le gouvernement du Canada a dépensé l’argent qu’il a demandé au Parlement et comment il a généré des revenus.
Les états financiers consolidés sont vérifiés par le Bureau du vérificateur général, et je suis heureux de constater que, pour la 22e année consécutive, la vérificatrice générale a émis une opinion de vérification non modifiée ou « sans réserve » sur ces états financiers.
Comme l’ancien vérificateur général l’a fait remarquer au Comité, peu de gouvernements nationaux obtiennent une opinion d’audit sans réserve sur leurs états financiers—et encore moins chaque année depuis deux décenniesFootnote 1.
Je suis très fier que le travail accompli par la collectivité de la Gestion financière soit si solide que nous puissions maintenir cet exploit année après année. En particulier, en cette année inhabituelle, je dois remercier tous les ministères pour les efforts supplémentaires qu’ils ont déployés afin d’entreprendre le travail de fin d’exercice tout en travaillant à domicile, avec tous les défis supplémentaires que cela impliquait.
Cela montre clairement que les membres du Comité – et tous les Canadiens – peuvent être en confiance quant au fait que les états financiers présentés ici fournissent une comptabilité complète et précise des recettes et des dépenses du gouvernement du Canada.
Je tiens à remercier mes collègues du ministère des Finances et le Receveur général pour leur coopération et leur soutien constants dans la production des comptes publics. En outre, je remercie le Bureau du vérificateur général pour sa collaboration et son assistance continues.
En ce qui concerne les états financiers, comme le Comité l’aura noté, dans l’ensemble, le gouvernement a terminé l’année avec un déficit de 39,4 milliards de dollars—en hausse de 25,4 milliards de dollars par rapport à l’année précédente, et 22,6 milliards de dollars de plus que ce qui était prévu dans le budget de 2019.
Le déficit cumulé a augmenté de 35,9 milliards de dollars pour atteindre 721,4 milliards de dollars en 2020.
Dans le même temps, le ratio du déficit accumulé du PIB est de 31,3 %, en hausse par rapport aux 30,8 % de l’année précédente.
Les recettes ont augmenté de 1,9 milliard de dollars par rapport à 2019, principalement en raison de l’augmentation des recettes de l’impôt sur le revenu et de l’introduction d’une redevance sur les combustibles.
Les dépenses de programmes, à l’exclusion des pertes actuarielles nettes, ont augmenté de 23,9 milliards de dollars par rapport à 2019, en raison de l’augmentation de toutes les grandes catégories de dépenses, y compris le retour des produits de la redevance sur les combustibles.
Il est important de noter que les résultats du 31 mars 2020 tenaient compte du début de la pandémie de la COVID-19, lorsque des coûts tels que les deux semaines de PCU et les paiements de transfert ont été induits, ainsi que les incidences sur les estimations des provisions pour pertes sur prêts et des recettes fiscales. Ces éléments ont augmenté les dépenses totales de programme par rapport à l’année précédente et, par conséquent, le déficit annuel.
Madame la Présidente, ce sont là certains des points saillants, et mes collègues et moi-même sommes impatients de discuter plus en détail des résultats des comptes publics de cette année avec le Comité.
J’aimerais également aborder avec le Comité la manière d’améliorer les comptes publics. Il n’y a pas eu de changements importants dans la forme et le contenu des comptes publics depuis que le gouvernement est passé à la comptabilité d’exercice en 2003.
Avec la mise en ligne d’informations plus nombreuses et plus rapides, je pense qu’il serait utile d’examiner la pratique actuelle qui consiste à présenter les informations chaque année en trois volumes totalisant plus de 1 200 pages.
De plus, je pense que certains des seuils de déclaration n’ont pas été augmentés depuis 40 ans et pourraient être modifiés, comme dans les sections sur les paiements des réclamations contre l’État, ainsi que sur les pertes de fonds et de biens publics.
Je vous serais reconnaissant de me faire part de vos commentaires à ce sujet.
Je vous remercie de votre attention.
C. Aperçu général du Comité
Dans cette section
- Comité permanent des comptes publics (CPCP)
- Activité du Comité liée au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) à la fin de la 42e législature
- Activités connexes du Comité liées au SCT – 43e législature, 2e session
- Activités connexes du Comité liées au SCT – 43e législature, 1ère session
- Kelly Block (Saskatchewan : Carlton Trail–Eagle Creek), Conservateur, Présidente
- Lloyd Longfield (Ontario : Guelph), Libéral, Premier vice-président
- Maxime Blanchette-Joncas (Québec : Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques), Bloc Québécois, Deuxième vice-président
- Luc Berthold (Québec : Mégantic–L’Érable), Conservateur, Membre
- Phillip Lawrence (Ontario : Northumberland–Peterborough South), Conservateur, Membre
- Len Webber (Alberta : Calgary Confederation), Conservateur, Membre
- Matthew Green (Ontario : Hamilton Centre), Nouveau Parti démocratique, Membre
- Kody Blois (Nouvelle-Écosse : Kings–Hants), Libéral, Membre
- Greg Fergus (Québec : Hull–Alymer), Libéral, Membre, Secrétaire parlementaire au président du Conseil du Trésor et à la ministre du Gouvernement numérique
- Francesco Sorbara (Ontario : Vaughan–Woodbridge), Libéral, Membre
- Jean Yip (Ontario : Scarborough–Agincourt), Libéral, Membre
Comité permanent des comptes publics (CPCP)
Mandat du Comité
Lorsque le président dépose un rapport du vérificateur général à la Chambre des communes, ce rapport est automatiquement renvoyé au Comité des comptes publics. Le Comité sélectionne les chapitres du rapport qu’il souhaite étudier et invite le vérificateur général et les hauts fonctionnaires des organismes audités à comparaître devant lui pour répondre aux conclusions du Bureau du vérificateur général (BVG). Le Comité examine également les états financiers consolidés du gouvernement fédéral—les Comptes publics du Canada—et il examine les lacunes financières et comptables soulevées par le vérificateur général. À la fin d’une étude, le Comité peut présenter à la Chambre des communes un rapport qui contient des recommandations au gouvernement en vue d’améliorer les pratiques administratives et financières et les contrôles des ministères et organismes fédéraux.
La politique gouvernementale et la mesure dans laquelle les objectifs stratégiques sont atteints ne sont généralement pas examinées par le Comité des comptes publics. Au lieu de cela, le Comité se concentre sur l’administration gouvernementale, soit l’économie et l’efficacité de l’exécution des programmes ainsi que le respect des politiques, directives et normes gouvernementales. Le Comité s’efforce d’amener le gouvernement à rendre compte de l’efficacité de l’administration publique et de l’importance accordée aux fonds publics.
Conformément au paragraphe 108(3) du Règlement de la Chambre des communes, le Comité permanent des comptes publics a pour mandat d’examiner les questions suivantes et d’en faire rapport :
- les comptes publics du Canada;
- tous les rapports du vérificateur général du Canada;
- le plan ministériel et le rapport sur les résultats ministériels du Bureau du vérificateur général;
- toute autre question que la Chambre des communes doit, de temps à autre, renvoyer au Comité.
De plus, le Comité :
- examine les états financiers consolidés du gouvernement fédéral;
- examine les comptes publics du Canada;
- fait des recommandations au gouvernement pour améliorer les pratiques en matière de dépenses;
- tient compte du budget des dépenses du Bureau du vérificateur général.
Autres responsabilités :
- l’économie et l’efficacité de l’administration gouvernementale;
- la qualité des pratiques administratives dans l’exécution des programmes fédéraux;
- la responsabilité du gouvernement envers le Parlement en ce qui concerne les dépenses fédérales.
Activité du Comité liée au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) à la fin de la 42e législature
Rapport
- Les centres d’appels, rapport 1 des Rapports du printemps 2019 du vérificateur général du Canada (document déposé le 19 juin 2019)
- La réponse du gouvernement (RG) a été demandée, mais elle a été annulée en raison de la dissolution du Parlement.
- Recommandations formulées au SCT :
- (no 4) Présenter au Comité un rapport sur les progrès visant à préciser les orientations afin que les normes de service soient conformes à la politique du CT, que les normes soient publiées et que les résultats en matière de rendement soient transparents et vérifiés.
- (no 5) Fournir au Comité un rapport sur les progrès réalisés dans l’intégration des centres d’appels dans le cadre de l’approche pangouvernementale des services à la clientèle.
- Recommandations formulées à Services partagés Canada (SPC) :
- (no 6) Fournir au Comité un rapport décrivant les progrès réalisés dans la modernisation des centres d’appels.
(SPC a envoyé une mise à jour au Comité en juillet et pourrait être appelé à fournir une réponse.)
- (no 6) Fournir au Comité un rapport décrivant les progrès réalisés dans la modernisation des centres d’appels.
- Comptes publics du Canada 2018
- Rapport 57
- Présenté à la Chambre le mercredi 6 février 2019
- Réponse du gouvernement
- Présentée à la Chambre le jeudi 6 juin 2019
- Rapport 57
Membres du Comité
Président | |||
---|---|---|---|
Kelly Block |
Conservateur |
Carlton Trail–Eagle Creek |
Nouveau membre |
Vice-président | |||
Lloyd Longfield |
Libéral |
Guelph |
Ancien membre |
Maxime Blanchette-Joncas |
Bloc Québécois |
Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques |
Ancien membre |
Membres | |||
Luc Berthold |
Conservateur |
Mégantic–L’Érable |
Nouveau membre |
Phillip Lawrence |
Conservateur |
Northumberland–Peterborough South |
Nouveau membre |
Len Webber |
Conservateur |
Calgary Confederation |
Nouveau membre |
Matthew Green |
Nouveau Parti démocratique |
Hamilton–Centre |
Ancien membre |
Kody Blois |
Libéral |
Kings–Hants |
Nouveau membre |
Greg Fergus |
Libéral |
Hull–Alymer |
Ancien membre (sans droit de vote – 42e législature) |
Francesco Sorbara |
Libéral |
Vaughan–Woodbridge |
Ancien membre |
Jean Yip |
Libéral |
Scarborough–Agincourt |
Ancien membre |
Activités connexes du Comité liées au SCT – 43e législature, 2e session
Activités prévues
- Comptes publics du Canada 2020
- Rapports du vérificateur général du Canada du printemps 2020
Sommaires des réunions
Le jeudi 29 octobre 2020 – Séance d’information avec le vérificateur général et Budget principal des dépenses – Crédit 1
La vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, a témoigné devant le Comité pour présenter les progrès de son ministère, ainsi que sa demande de 25 millions de dollars supplémentaires pour l’embauche de nouveaux employés et la modernisation de l’infrastructure informatique du BVG. Elle a expliqué qu’en raison des vérifications mandatées par le Parlement du plan « Investir dans le Canada » et de la réponse à la pandémie de COVID-19, les vérifications du rendement prévues précédemment ont dû être reportées. Elle a indiqué qu’elle avait été encouragée par ses discussions avec les dirigeants du SCT et que le BVG avait déjà commencé à planifier l’embauche de personnel supplémentaire en prévision de la réception de fonds supplémentaires dans le prochain Budget des dépenses.
Le ton du Comité était cordial et collaboratif, comme à l’accoutumée. Les questions ont porté principalement sur les fonds supplémentaires demandés, notamment sur l’utilisation de ces fonds et sur la nature des retards dans les vérifications du rendement prévues par le BVG.
Après les questions, le Comité a convenu à l’unanimité d’approuver le crédit 1 et de rendre compte de ce résultat à la Chambre.
Le jeudi 22 octobre 2020 – Séance d’orientation (FCAR et anciens présidents)
La Fondation canadienne pour l’audit et la responsabilisation a eu la parole pour la première heure. La FCAR a expliqué le rôle du CPCP et a fait des suggestions sur la manière dont le Comité devrait mener ses activités afin d’être plus efficace.
Les quatre anciens présidents du CPCP ont pris la parole pour la deuxième heure. Ils ont mis l’accent sur le rôle du CPCP dans la responsabilisation des dirigeants des ministères et ont encouragé les membres à adopter une approche non partisane et collaborative pour la réalisation de leur travail.
Le jeudi 15 octobre 2020 – Nomination du président
Le Comité a tenu la première réunion de la deuxième session de la 43e législature. Mme Kelly Bloc (PCC) a été nommée présidente du Comité et M. Lloyd Longfield (PLC) et M. Maxime Blanchette-Joncas (BQ) ont été rétablis dans leurs fonctions de premier et deuxième vice-présidents.
Le Comité a adopté plusieurs motions d’affaires courantes, y compris une motion qui a été adoptée par plusieurs autres comités pour que les témoins fournissent une copie de leur discours préliminaire 72 heures à l’avance dans la mesure du possible, et qu’ils limitent ce discours à cinq minutes. De plus, une série de motions exigeant que les organisations soumises à des vérifications de rendement par le Bureau du vérificateur général fournissent des plans d’action au Comité a également été adoptée.
Le Comité est ensuite passé à l’examen des motions proposées par tous les partis concernant les études futures que le Comité pourrait entreprendre.
Le NPD a présenté une motion pour inviter les anciens présidents à animer une séance d’orientation pour les membres actuels du Comité. Le PLC y a proposé une modification pour demander aussi à la Fondation canadienne pour l’audit et la responsabilisation (FCAR) de participer à cette séance d’orientation. Le NPD a accepté cette modification et la motion a été adoptée. Le Comité a convenu que cette réunion devrait être une priorité.
Le PCC a proposé une motion visant à inviter la vérificatrice générale à la prochaine réunion du Comité pour une heure à huis clos et une heure en public. La motion a été modifiée pour permettre une certaine souplesse dans l’horaire de comparution de la vérificatrice générale à la prochaine réunion ou à une réunion ultérieure. La motion a été adoptée sous réserve de cette modification.
La première réunion a été cordiale et productive; elle s’est terminée une heure plus tôt que prévu.
Activités connexes du Comité liées au SCT – 43e législature, 1ère session
Activités prévues
- Comptes publics du Canada 2019
- Rapports du vérificateur général du Canada de l’automne 2019 et du printemps 2020
Sommaires des réunions
Le jeudi 27 février 2020 – Séance d’information avec le Bureau du vérificateur général
Le Comité s’est réuni pour prendre part à une séance d’information de 90 minutes du Bureau du vérificateur général du Canada (BVG) et pour discuter des travaux futurs du Comité à huis clos. Principalement, la question du financement adéquat du BVG a figuré dans les discussions entre les membres du Comité et les témoins. Le vérificateur général par intérim a fait écho aux commentaires formulés lors de la précédente législature, suggérant que le financement actuel de son Bureau ne lui avait pas permis de s’acquitter efficacement de son mandat ou de suivre le rythme de l’augmentation des dépenses publiques. Une discussion a également eu lieu sur la création éventuelle d’un processus ou mécanisme de financement indépendant distinct par l’intermédiaire duquel le BVG pourrait présenter des demandes de financement, au lieu d’en faire la demande par l’exercice budgétaire du ministère des Finances.
Le mardi 25 février 2020 – Élection à la présidence
Dean Allison (PCC) a été élu président du Comité. M. Allison a été membre du CPCP lors de la première session de la 38e législature. Lloyd Longfield (PLC) a été élu premier vice-président et Maxime Blanchette-Joncas (BQ) a été élu deuxième vice-président par scrutin secret. Le Comité a adopté un certain nombre de motions d’affaires courantes à noter, le Comité a adopté une motion exigeant que les organisations invitées à comparaître sur le sujet d’un rapport du BVG soumettent leurs plans d’action au Comité au plus tard 48 heures avant leur comparution (pendant la 42e législature, cette présentation était requise « lorsque possible » avant une comparution.) Au cours de la discussion sur les travaux futurs du Comité, Pat Kelly (PCC) a soulevé la question du financement perçu insuffisant du BVG. La question a reçu une certaine attention lors de la 42e législature et a été soulevée lors de la 43e législature dans le contexte de la motion de l’opposition du PCC demandant au vérificateur général de mener une vérification du « Plan Investir dans le Canada » du gouvernement, adopté par la Chambre le 29 janvier 2020.
Kelly Block (Saskatchewan : Carlton Trail–Eagle Creek), Conservateur, Présidente
- Élue députée en 2015 pour la circonscription de Carlton Trail–Eagle Creek, et précédemment pour Saskatoon–Rosetown–Biggar de 2008 à 2015.
- Elle a siégé à titre de vice-présidente du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités au cours de la 42e législature.
- Membre du Comité permanent de liaison.
- Anciennement membre du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires au cours des 43e et 41e législatures, ainsi que du Comité permanent des finances pendant la 40e législature.
- Porte-parole de l’opposition pour Services publics et Approvisionnement Canada (nommée par Andrew Scheer).
- Avant son élection, Mme Block a servi deux mandats à titre de première mairesse de Waldheim en Saskatchewan, a été présidente du district de santé de Gabriel Springs et a reçu le prix Parlementaire de l’année – étoile montante – de Maclean’s en juin 2010.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets abordés : l’acquisition de bâtiments gouvernementaux pour les ministères ou organismes et les espaces loués dans les bâtiments gouvernementaux.
- Comité (OGGO)
- Elle a interrogé les dirigeants sur la façon dont le gouvernement va donner priorité aux contrats signés avec les fabricants de l’EPI. Elle s’est montrée préoccupée par le fait que le ministère des Finances et le gouvernement du Canada ne préparent pas et ne publient pas un budget pour les Canadiens.
- Elle a interrogé les dirigeants du SCT sur la fourniture de lignes directrices pour les contrats gouvernementaux à fournisseur unique.
- Comité (COVI)
- Elle a demandé que SPAC donne le nom des entreprises à qui on a accordé un contrat d’EPI à fournisseur unique (et indique combien de ces entreprises sont canadiennes).
- Période de questions
- Elle a interrogé SPAC sur le fait qu’il n’a pas atteint son objectif de modernisation des espaces de bureau par 50 % et a demandé si la ministre et ses collègues de cabinet se verraient refuser d’autres rénovations.
- Questions écrites
- 42e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets : la vente des aéroports appartenant au gouvernement fédéral et les budgets des cabinets de ministre.
- Questions écrites
Lloyd Longfield (Ontario : Guelph), Libéral, Premier vice-président
- Élu député de la circonscription de Guelph depuis 2015.
- Anciennement membre du Comité permanent des comptes publics (CPCP) pendant la 43e législature et membre actuel du Comité permanent de l’environnement et du développement durable (ENVI).
- Ancien directeur exécutif de la Chambre de commerce de Guelph et ancien directeur des affaires.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Rien à signaler.
Maxime Blanchette-Joncas (Québec : Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques), Bloc Québécois, Deuxième vice-président
- Élu aux élections fédérales de 2019 à titre de député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.
- Porte-parole en matière de comptes publics pour le Bloc Québécois.
- Il est précédé dans sa circonscription par Guy Caron, qui a été chef du NPD de 2017 à 2019.
- Il a obtenu un diplôme en administration des affaires de l’Université du Québec à Rimouski et est un ancien agent d’administration à la Banque de développement du Canada.
- Anciennement président régional du Forum de la jeunesse du Bloc Québécois.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets abordés : questions concernant la prestation des services gouvernementaux dans la région du Bas-Saint-Laurent.
- Comité (CPCP)
- Il a interrogé les dirigeants sur la réticence à appliquer les recommandations du vérificateur général. Il s’est montré préoccupé par le manque de surveillance pour tous les processus impliquant le système de paye Phénix, y compris la passation de marchés, les appels d’offres et la conception.
- Période de questions
- Parmi les sujets abordés : il a exprimé sa préoccupation quant au réajustement de la part des contrats accordés par le gouvernement au chantier naval Davie dans le cadre de la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale et a souligné que le Bloc Québécois prévoit de promouvoir le chantier naval Davie afin qu’il obtienne sa juste part.
- Questions écrites
Luc Berthold (Québec : Mégantic–L’Érable), Conservateur, Membre
- Élu député de Mégantic–L’Érable depuis 2015.
- Porte-parole pour le SCT.
- Ancien vice-président du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités et du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
- Avant son élection, M. Berthold était l’attaché politique de Nathalie Normandeau, conseiller en communications pour le chef de l’opposition officielle en 1999, directeur intérimaire des communications pour le Parti libéral du Québec en 2006 et a travaillé comme conférencier et coach en plus de donner des séances de formation en leadership.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets abordés : questions concernant les projets d’Infrastructure et le Fonds Chantiers Canada.
- Comité (TRAN)
- Il a demandé combien de projets ont été annoncés et financés dans le cadre du plan d’infrastructure « Investir au Canada », et s’est montré préoccupé par le fait que les membres du Parti libéral ont voté contre l’octroi de fonds supplémentaires au vérificateur général.
- Comité (AGRI)
- Il a demandé des informations concernant les répercussions éventuelles de l’ouverture du marché canadien aux États-Unis sur les producteurs soumis à la gestion de l’offre.
- Période de questions
- Il a exprimé ses préoccupations quant au fait que le gouvernement libéral n’a pas dépensé 40 % des fonds promis pour l’infrastructure et a demandé au président du Conseil du Trésor d’expliquer pourquoi.
- Il a demandé au président du Conseil du Trésor d’expliquer pourquoi le gouvernement fédéral n’a pas prévu d’indemnisation pour les producteurs d’œufs et de volailles.
- Il a demandé qu’avec le financement supplémentaire prévu dans ce budget supplémentaire des dépenses (2019-2020), combien de techniciens en aéronautique et de pilotes seraient embauchés pour agrandir l’équipe de la Défense.
- Questions écrites
- 42e législature
- Questions écrites
- Il a posé des questions concernant les contrats de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique.
- Il a demandé des précisions sur le financement d’Infrastructure.
- Il a proposé une augmentation des impôts pour les petites entreprises.
- Questions écrites
Phillip Lawrence (Ontario : Northumberland–Peterborough South), Conservateur, Membre
- Élu député de la circonscription de Northumberland–Peterborough South aux élections fédérales de 2019.
- Ministre du cabinet fantôme du Revenu national.
- Ancien membre du Comité permanent de la justice et des droits de la personne.
- Avant son élection, M. Lawrence a obtenu un baccalauréat de l’Université Brock en sciences politiques, a étudié à l’École de droit Osgoode Hall et à l’école de commerce Schulich en vue d’obtenir son diplôme en droit et une maîtrise en administration des affaires (MBA) et a fait du bénévolat pour le Conseil relatif aux standards des planificateurs financiers.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets abordés : les contrats accordés pour le Rapport du Conseil de sécurité.
- Comité (AGRI)
- Il a demandé aux dirigeants quel est le coût total de la taxe sur le carbone pour le secteur de l’agriculture.
- Comité (COVI)
- Il a demandé pourquoi le premier ministre a passé un contrat à fournisseur unique de plus de 100 millions de dollars pour l’achat de deux nouveaux jets privés qui viendront s’ajouter à la flotte du gouvernement. Il a demandé pourquoi on a donné à l’armée des avions F-18 vieux de 40 ans alors que le premier ministre a passé un contrat à fournisseur unique de 100 millions de dollars pour l’achat de jets privés.
- Questions écrites
Len Webber (Alberta : Calgary Confederation), Conservateur, Membre
- Élu député de la circonscription de Calgary Confederation en 2015.
- Ancien vice-président du Comité permanent de la santé au cours de la 42e législature.
- Anciennement membre du Comité permanent de la santé, du Sous-comité sur les commotions cérébrales liées au sport au Canada du Comité permanent de la santé et du Sous-comité du programme et de la procédure du Comité permanent de la santé.
- Avant son élection, M. Webber a été membre de l’Assemblée législative de l’Alberta, représentant la circonscription de Calgary–Foothills de 2004 à 2014, a travaillé comme apprenti électricien, a géré sa propre entreprise de sous-traitance pendant 10 ans, et a été vice-président et directeur de la Webber Academy, une école privée à but non lucratif du sud-ouest de Calgary pour les enfants de la maternelle à la 12e année, fondée par son père.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets abordés : les questions concernant les projets liés à la Stratégie de défense « Le Canada d’abord » et les cartes de crédit émises par le gouvernement.
- Comité (HESA)
- Il a interrogé les dirigeants au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2019-2020 en ce qui concerne le financement d’environ 5 millions de dollars pour le comité consultatif sur le secteur de la bienfaisance, l’Allocation canadienne pour les travailleurs et le registre de donneurs d’organes et de tissus. Il a continué en demandant si le gouvernement fédéral avait conclu une entente avec les provinces et les territoires pour créer un registre national de donneurs d’organes, et si c’est à cela que l’argent était destiné.
- Questions écrites
Matthew Green (Ontario : Hamilton Centre), Nouveau Parti démocratique, Membre
- Élu aux élections fédérales de 2019 dans la circonscription de Hamilton Centre précédemment tenue par le député néo-démocrate David Christopherson.
- Porte-parole néo-démocrate pour le Revenu national/ARC et Services publics et Approvisionnement Canada.
- Ancien conseiller de la ville de Hamilton (de 2014 à 2018).
- Membre du Comité permanent des comptes publics (CPCP), du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) et du Sous-comité du programme et de la procédure du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
- Membre de l’Association parlementaire Canada-Afrique (CAAF) et de la Section canadienne de ParlAmericas (CPAM).
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Questions écrites
- Parmi les sujets abordés : questions concernant la motion sur l’équité fiscale et le crédit d’urgence pour les grands employeurs.
- Comité (ETHI)
- Il a demandé combien de fois le premier ministre, Justin Trudeau, a demandé conseil au Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique.
- Comité (OGGO)
- Il a demandé si Deloitte était expert en approvisionnement.
- Il a demandé à l’Ombudsman de l’approvisionnement quels mécanismes sont en place pour garantir que les entreprises qui ont reçu des fonds et des contrats gouvernementaux les ont effectivement utilisés aux fins prévues. Il a aussi demandé si le bureau de l’Ombudsman joue un rôle pour assurer la médiation des résultats des contrats qui ont été mis en place, ou si c’est laissé à la discrétion des ministères respectifs.
- Il a exprimé ses préoccupations quant à la question de savoir si l’indemnisation a été réglée pour tous les employés touchés par le système de paye Phénix.
- Période de questions
- Parmi les sujets abordés : l’impartition des contrats du gouvernement et le renvoi d’un fonctionnaire pour avoir formulé des commentaires sur le premier ministre. Il a fait part de ses préoccupations à l’égard de la responsabilisation du gouvernement.
- Questions écrites
Kody Blois (Nouvelle-Écosse : Kings–Hants), Libéral, Membre
- Élu député de la circonscription de Kings–Hants en 2019 dans la circonscription précédemment tenue par l’ancien président du SCT, Scott Brison.
- Membre actuel du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire et du Sous-comité du programme et de la procédure du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
- Ancien membre du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire et du Comité permanent des comptes publics.
- Il a obtenu des diplômes en commerce, en droit et en administration publique, ce qui a suscité son intérêt pour le service de sa communauté.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Comité (AGRI)
- Il a fait référence à son prédécesseur, Scott Brison, qui a participé à une initiative du Conseil du Trésor visant à étudier comment le gouvernement peut réduire les émissions de gaz à effet de serre pour les agriculteurs. Il a demandé ce que le gouvernement faisait pour assurer une agriculture verte.
- Comité (AGRI)
Greg Fergus (Québec : Hull–Alymer), Libéral, Membre, Secrétaire parlementaire au président du Conseil du Trésor et à la ministre du Gouvernement numérique
- Élu député de la circonscription de Hull–Aylmer en 2015.
- Membre du Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique.
- Ancien membre du Comité permanent des finances et du Comité permanent des comptes publics.
- Secrétaire parlementaire actuel et ancien du président du Conseil du Trésor et de la ministre du Gouvernement numérique et ancien secrétaire parlementaire au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique.
- Ancien directeur national du Parti libéral du Canada et un ancien collaborateur politique dans divers bureaux ministériels.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Signature des réponses aux questions à inscrire au feuilleton au nom du président du Conseil du Trésor et de la ministre du Gouvernement numérique.
- Période de questions : il a répondu à une question sur la sécurité et la protection des renseignements personnels des Canadiens.
Francesco Sorbara (Ontario : Vaughan–Woodbridge), Libéral, Membre
- Élu député de la circonscription de Vaughan–Woodbridge en 2015
- Membre du Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique.
- Ancien membre du Comité permanent des finances, du Sous-comité du programme et de la procédure du Comité permanent des finances et du Comité permanent des comptes publics.
- Secrétaire parlementaire au ministre du Revenu national.
- Il est analyste financier agréé et a travaillé sur les marchés financiers mondiaux pendant près de 20 ans au Canada et aux États-Unis pour la Banque Scotia, JPMorgan Chase et l’agence de notation de crédit internationale DBRS
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Comité (FINA)
- Il a demandé à Mme Bahen si elle estimait approprié pour le gouvernement, pour les partis politiques, de rendre obligatoire l’audit des organismes de bienfaisance.
- Comité (FINA)
Jean Yip (Ontario : Scarborough–Agincourt), Libéral, Membre
- Élue pour la première fois lors d’une élection partielle le 11 décembre 2017 à titre de députée de la circonscription de Scarborough–Agincourt.
- Membre du Comité spécial sur les relations sino-canadiennes.
- Anciennement membre du Comité permanent des comptes publics et du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Intérêt pour le portefeuille du SCT
- 43e législature
- Rien à signaler.
Volume I
Écarts
D.1 Revenus
Dans cette section
Question
Étant donné que le gouvernement a autorisé les Canadiens à reporter leurs déclarations de revenus, pourquoi les revenus du gouvernement du Canada ont-ils augmenté de 1,9 milliard de dollars?
Réponse suggérée
- Les revenus ont augmenté en raison des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers plus élevées attribuables à la vigueur du marché du travail avant la COVID-19 et à une nouvelle redevance sur les combustibles en vertu de la Loi sur la tarification de la pollution par les gaz à effet de serre qui est entrée en vigueur le 1er avril 2019.
- Cette hausse a été compensée par l’élimination des contre-mesures tarifaires sur l’acier et l’aluminium et par la baisse des revenus tirés de la taxe sur les produits et services (TPS) attribuable à la baisse des ventes au détail et à la baisse de la TPS sur les importations, particulièrement en mars.
Contexte
- Revenus fiscaux
- Les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers ont augmenté de 3,7 milliards de dollars en raison de la croissance des salaires et de l’emploi au cours de l’année d’imposition 2019.
- Les rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés correspondaient assez bien à celles de l’exercice précédent, soit une baisse de 0,3 milliard de dollars seulement. La légère baisse des bénéfices des sociétés découle de la faiblesse économique causée par la COVID-19 prévue pour le reste de l’année d’imposition et des effets des mesures de report des paiements.
- Les rentrées d’impôt sur le revenu des non-résidents correspondaient à celles de l’année dernière, soit une augmentation de 0,1 milliard de dollars.
- Le produit de la redevance sur les combustibles est une nouvelle source de revenus pour l’exercice 2020, la redevance sur les combustibles fossiles pour les distributeurs de carburant réglementés étant applicable à compter du 1er avril 2019 en Ontario, au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et en Saskatchewan, le 1er juillet 2019 au Nunavut et au Yukon, et le 1er janvier 2020 en Alberta, en vertu de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre.
- Les autres taxes et droits ont diminué de 3,3 milliards de dollars, principalement en raison de la réduction des droits de douane à l’importation de 2,0 milliards de dollars, en grande partie en raison de l’élimination de contre-mesures tarifaires sur l’acier et l’aluminium. Les revenus tirés de la TPS ont également diminué de 0,8 milliard de dollars en 2020, soit 2,2 % en raison de la faiblesse des ventes au détail et de la baisse de la TPS sur les importations, surtout en mars, car de nombreux détaillants ont fermé leurs activités à cause de la pandémie de COVID-19.
D.2 Revenus tirés de l’impôt sur le revenu des particuliers par rapport aux revenus tirés de l’impôt sur le revenu des sociétés et incidence de la COVID-19
Dans cette section
Question
Pourquoi l’impôt sur le revenu des particuliers a-t-il augmenté alors que l’impôt sur le revenu des sociétés reste stable?
Réponse suggérée
- L’augmentation des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers est largement fondée sur les résultats économiques de l’année d’imposition 2019 au cours de laquelle le marché du travail a connu une croissance des salaires et de l’emploi.
- La fermeture de l’économie causée par la pandémie et la baisse des versements des acomptes attribuable à la baisse prévue des profits des sociétés pour l’année civile 2020 ont eu une incidence sur l’impôt sur le revenu des sociétés.
Enjeu ou question
Quelle a été l’incidence du report des dates de production des déclarations de revenus sur les résultats financiers?
Réponse suggérée
- Il y a eu une incidence, car la méthode fiscale est fondée sur les déclarations de revenus ayant fait l’objet d’une cotisation et les rentrées de fonds au cours des semaines suivant la fin de l’exercice.
- Les reports des dates limites pour la production des déclarations de revenus et les versements annoncés par le gouvernement fédéral dans ses mesures d’allégement fiscal liées à la COVID-19 ont réduit le nombre des cotisations. Cette baisse du nombre de cotisations s’est traduite à son tour par une diminution de 5,4 milliards de dollars des impôts à recevoir et une diminution de 5 milliards de dollars des impôts à payer.
Contexte
- La méthode de la comptabilité d’exercice des impôts repose sur la rentrée des fonds (acomptes et paiements sur production) et les cotisations en date du 31 mai. Les paiements d’impôt avaient été reportés au 30 septembre. La date limite pour les déclarations de revenus des particuliers du 30 avril a été reportée au 1er juin, tandis que la date limite pour les déclarations de revenus des sociétés, normalement après le 17 mars, a été reportée au 1er juin. Ce report des paiements d’impôt et de la production des déclarations de revenus en raison de la COVID-19 a eu une incidence sur les rentrées de fonds accumulées, les impôts à recevoir et les impôts à payer.
- La diminution de 5 364 millions de dollars des impôts à recevoir est principalement attribuable à la diminution les impôts courus en raison d’une baisse importante d’un exercice à l’autre des rentrées de fonds et des cotisations en avril-mai attribuables au report des dates de paiements et de production des déclarations dans le contexte de la COVID-19. Ces reports ont entraîné les réductions suivantes des impôts à recevoir :
- une diminution de 2 647 millions de dollars en impôts à recevoir sur le revenu des particuliers;
- une diminution de 1 145 millions de dollars en impôts à recevoir sur le revenu des employeurs (ces impôts se rapportent aux retenues à la source que les employeurs doivent à l’ARC);
- une diminution de 700 millions de dollars des impôts à recevoir sur le revenu des sociétés;
- la diminution restante de 872 millions de dollars en impôts à payer est principalement attribuable aux écarts temporaires ayant entraîné une diminution de 447 millions de dollars pour la taxe sur les produits et services et la taxe de vente harmonisée (TPS/TVH) à recevoir, une diminution de 372 millions de dollars pour les autres créances de taxes d’accise et de droits de douane, une diminution de 162 millions de dollars pour les créances douanières à l’importation, compensée par une augmentation de 109 millions de dollars associée aux créances des non-résidents.
- La diminution de 5 014 millions de dollars des impôts à payer peut s’expliquer de la manière suivante :
- Les impôts à payer sur le revenu des particuliers ont diminué de 2 659 millions de dollars en raison de la réduction du nombre de déclarations comportant des remboursements établis au 31 mai 2020 parce que les dates limites pour la production des déclarations ont été reportées en raison de la COVID-19.
- L’impôt à payer sur le revenu des sociétés a diminué de 2 056 millions de dollars, en partie en raison de la réduction du nombre de déclarations comportant un remboursement établi au 31 mai 2020 attribuable aux mesures repoussant la date de production des déclarations liées à la COVID-19 et du moment des remboursements à la fin du dernier exercice qui a entraîné des impôts plus élevés que les impôts habituels payables à la fin de l’exercice, comme les impôts à payer sur le revenu des sociétés de [caviardé] de dollars attribuables à une décision défavorable rendue par le tribunal à la fin de l’année dernière.
- La TPS a chuté de 412 millions de dollars principalement en raison de changements des dates de production des déclarations d’une année à l’autre. La TPS à payer des dernières années a augmenté de 680 millions de dollars en raison d’un certain nombre de remboursements plus élevés établis en avril et mai 2019, qui sont compensés par des diminutions des remboursements de la TPS à la fin de l’exercice pour l’année courante.
- La différence restante est liée à des écarts négligeables dans d’autres comptes d’impôt à payer.
D.3 Charges au titre des paiements de transfert
Dans cette section
Question
Pourquoi les charges au titre des paiements de transfert du gouvernement du Canada ont-elles augmenté de 18,8 milliards de dollars?
Réponse suggérée
- Compte tenu de leur nature, de nombreux paiements de transfert augmentent chaque année en raison de l’inflation, y compris les principaux transferts aux provinces au titre du Transfert canadien en matière de santé et du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et des transferts aux personnes pour les prestations de la sécurité de la vieillesse et les prestations pour enfants.
- Cette année, la pandémie de COVID-19 a également entraîné une augmentation des transferts vers la fin de l’année. Ces augmentations sont les suivantes :
- 6,5 milliards de dollars pour la Prestation canadienne d’urgence et la Prestation d’assurance-emploi d’urgence;
- 0,5 milliard de dollars pour appuyer l’état de préparation pour les interventions en matière de santé publique et les systèmes de soins de santé essentiels des provinces et des territoires;
- 0,2 milliard de dollars pour les opérations nationales de santé publique dans le cadre de la riposte contre la pandémie.
- L’exercice 2020 a également été la première année complète de paiements de l’Incitatif à agir pour le climat, qui ont entraîné des charges supplémentaires de 2,0 milliards de dollars.
- Le dernier élément important ayant contribué à cette augmentation est le montant de 2,4 milliards de dollars versé dans le cadre de l’Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia, conclue le 1er avril 2019 entre le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador.
Contexte
- Les paiements au titre de la PCU versés aux personnes admissibles à la prestation d’assurance-emploi d’urgence sont comptabilisés dans les charges d’assurance-emploi dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé et ont été imputés au Compte des opérations de l’assurance-emploi. Les paiements versés aux personnes qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi sont comptabilisés dans la Prestation canadienne urgence dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé et n’ont pas été imputés au Compte des opérations de l’assurance-emploi. Le total des paiements au titre de la PCU accumulés pour la période des prestations du 15 mars au 31 mars 2020 s’élevait à 4 739 millions de dollars et le total des paiements accumulés au titre de la prestation d’assurance-emploi d’urgence pour la même période s’élevait à 1 761 millions de dollars. Ensemble, les charges au titre de la PCU ont totalisé 6 500 millions de dollars en 2020.
- Le retour des produits de la redevance sur les combustibles, soit 2 636 millions de dollars, comprend les paiements d’IAC de 2 630 millions de dollars et des transferts aux territoires de 6 millions de dollars. De plus, d’autres transferts aux petites et moyennes entreprises (PME), aux municipalités, aux universités, aux écoles et aux hôpitaux et aux collectivités autochtones d’une valeur totale de 7 millions ont été comptabilisés pour un total de 2 643 millions de dollars des produits de la redevance sur les combustibles distribués au cours de l’exercice 2020 et de 664 millions de dollars au cours de l’exercice 2019, tandis que le produit total de la redevance sur les combustibles perçu au cours de l’exercice 2020 était de 2 655 dollars.
La différence entre la redevance sur les combustibles perçue et le produit distribué représente le traitement comptable des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat, qui nécessite l’affectation de certains coûts à l’exercice antérieur au prélèvement de la redevance sur les combustibles puisque les paiements sont versés en vertu du régime d’imposition sur le revenu des particuliers au moyen des déclarations de l’année d’imposition précédente. Une partie des déclarations de revenus des particuliers sont produites et font l’objet d’une cotisation avant la fin de l’exercice. Par conséquent, les retours des produits de la redevance sur les combustibles au cours de l’exercice 2020 représentent une partie des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat versés pour les produits de la redevance sur les combustibles générés au cours de l’exercice 2020 et retournés au moyen des déclarations de revenus de 2018, et une partie des paiements effectués pour les produits qui seront générés au cours de l’exercice 2021 et retournés au moyen des déclarations de revenus de 2019. - Les charges au titre des paiements de transfert ont augmenté en raison d’une combinaison des facteurs suivants :
- L’introduction de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) en raison de la COVID-19 a entraîné de nouvelles charges au titre des paiements de transfert de 4,7 milliards de dollars.
- Une augmentation de 3,3 milliards de dollars en paiements de transfert importants aux autres ordres de gouvernement a été prévue par la loi dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé, du Transfert canadien en matière de programmes sociaux, des transferts de péréquation et des transferts aux territoires.
- Une augmentation de 2,4 milliards de dollars d’autres paiements de transfert importants en vertu de la nouvelle Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia conclue le 1er avril 2019 entre le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador compensée par une diminution des transferts du Fonds de la taxe sur l’essence, ce qui correspond à une augmentation ponctuelle de 2,2 milliards de dollars des transferts du Fonds de la taxe sur l’essence au cours de l’année précédente.
- Un montant supplémentaire de 2,9 milliards de dollars en prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, qui reflète le vieillissement de la population et l’inflation des taux des versements des prestations pour l’Indice des prix à la consommation (IPC) et le niveau de vie.
- Un montant supplémentaire de 2,9 milliards de dollars en prestations d’assurance-emploi, en grande partie en raison de la comptabilité d’exercice de 1,7 milliard de dollars pour les prestations d’assurance-emploi admissibles à la PCU et d’une augmentation des prestations en raison de la faiblesse des conditions du marché du travail.
- Le produit de la redevance sur les combustibles versé se compose principalement des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat versés au moyen des déclarations de revenus des particuliers de 2018 et de 2019, ce qui a entraîné des charges supplémentaires de 2,0 milliards de dollars.
- Enfin, les autres paiements de transfert ont augmenté de 2,7 milliards de dollars pour diverses raisons, y compris la croissance des transferts versés par l’entremise du régime fiscal, comme l’Allocation canadienne pour les travailleurs (la Prestation fiscale pour le revenu de travail bonifié) de 0,5 milliard de dollars, les améliorations annoncées dans le budget de 2018, une compensation de 0,3 milliard de dollars pour les producteurs laitiers gérés en fonction de l’offre en raison des engagements pris dans le cadre des récents accords commerciaux internationaux en matière d’accès aux marchés, un montant de 0,3 milliard de dollars en transferts dans le cadre du nouveau Programme d’aide au logement provisoire pour faire face aux pressions extraordinaires sur le logement provisoire découlant de l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile entrant au Canada et de l’augmentation des provisions pour garanties d’emprunt de 0,5 milliard de dollars reflétant les perspectives économiques au 31 mars 2020.
D.4 Provision pour passifs éventuels
Dans cette section
Question
Pourquoi la provision du gouvernement du Canada pour les passifs éventuels a-t-elle diminué de 1,5 milliard de dollars?
Réponse suggérée
- Le montant du passif éventuel change chaque année lorsque les estimations sont révisées pour le passif existant, que de nouvelles réclamations sont déposées contre la Couronne et que des règlements sont conclus.
- Cette année, la diminution est principalement attribuable au règlement de diverses réclamations, notamment :
- les externats indiens fédéraux )Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC))
- les réclamations liées à la discrimination et au harcèlement en milieu de travail de la Défense nationale.
Enjeu ou question
Pourquoi la provision pour les garanties du gouvernement du Canada a-t-elle augmenté de 484 millions de dollars?
Réponse suggérée
- La provision pour garanties a augmenté en raison du nombre plus élevé que prévu de défauts de paiement des prêts sur les garanties fournies aux petites entreprises en vertu de la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada.
- L’augmentation des défauts de paiement des prêts peut être attribuée à la pandémie de la COVID-19.
Contexte
- Récents règlements de recours collectifs importants :
- RCAANC – Réclamations liées à des expériences vécues dans l’enfance (externats indiens fédéraux - McLean).
- Défense nationale (MDN) – Harcèlement et discrimination en milieu de travail (Heyder-Beattie).
- Gendarmerie royale du Canada (GRC) – Harcèlement en milieu de travail (Tiller et Merlo-Davidson).
- Ces règlements ont été compensés par des augmentations des réclamations propres aux RCAANC et des revendications territoriales globales, ainsi que par une augmentation de la provision pour garanties.
- Le règlement des réclamations est également compensé par l’augmentation de la réclamation pour SAC concernant les Services à l’enfance et à la famille des Premières Nations (TCDP).
Facteurs qui pourraient accroître la provision :
- Les décisions récentes des cours et tribunaux et l’établissement de précédents découlant des règlements des griefs et des réclamations antérieurs avec le gouvernement peuvent influencer d’autres personnes à déposer des réclamations contre le gouvernement du Canada.
- L’activisme social comme le mouvement « Moi aussi » contre la discrimination, le harcèlement sexuel et les agressions peut motiver des personnes à déposer des plaintes contre le gouvernement du Canada pour des injustices antérieures.
- Une provision est également prévue lorsqu’il est probable qu’un paiement sera effectué pour honorer une garantie et lorsque le montant de la perte anticipée peut être estimé de façon raisonnable. La manière dont le gouvernement établit les futurs accords de financement avec des tiers, qui comprennent une garantie du gouvernement, pourrait également accroître le passif.
D.5 Passifs environnementaux
Dans cette section
Question
Pourquoi le solde du passif environnemental continue-t-il d’augmenter?
Réponse suggérée
- Bien que des fonds soient investis pour réduire ce passif, le solde global du passif environnemental a augmenté au cours de l’exercice 2019-2020 pour les raisons suivantes :
- les modifications des taux d’actualisation;
- les augmentations des estimations existantes;
- l’ajout d’estimations pour de nouveaux sites.
Contexte
- Les passifs environnementaux comprennent les obligations liées aux munitions explosives non explosées et certaines obligations importantes en matière de retrait du service d’actifs qui ont déjà été comptabilisées dans les états financiers.
- Tant les passifs environnementaux que les passifs au titre des obligations liées à la mise hors service d’immobilisations ont augmenté durant l’exercice en cours, compte tenu des révisions des estimations et de la comptabilisation de nouveaux passifs. Ces augmentations ont été partiellement compensées par les dépenses engagées pendant l’exercice en cours. L’obligation relative aux munitions explosives non explosées a été réduite durant l’année en cours à la suite de la remise en état des sites.
- Un élément de passif pour l’assainissement des sites contaminés est comptabilisé lorsque la contamination dépasse la norme environnementale et que le gouvernement est directement responsable ou accepte la responsabilité. D’autres facteurs, comme la capacité de faire une estimation raisonnable du montant, sont également pris en considération.
D.6 Analyse des écarts dans les autres avantages futurs des employés et des anciens combattants
Dans cette section
Question
Pourquoi y a-t-il des augmentations importantes du passif au titre des « autres avantages futurs des employés et des anciens combattants » d’une année à l’autre?
Réponse suggérée
- Le passif pour les autres avantages futurs des employés et des anciens combattants est rajusté chaque année afin de comptabiliser les éléments suivants :
- une augmentation du coût des avantages sociaux gagnés par les employés au cours de l’année et des charges d’intérêts;
- une diminution des prestations versées aux employés, aux retraités et aux anciens combattants.
- Au cours de l’exercice 2019-2020, ces rajustements ont entraîné une augmentation nette de 5,9 milliards de dollars du passif.
- En outre, une partie des pertes actuarielles nettes non comptabilisées auparavant a été dépensée au cours du présent exercice, ce qui a augmenté le passif de 6,6 milliards de dollars.
Contexte
- Les autres éléments de passif au titre des avantages futurs des employés et des anciens combattants sont les suivants :
- Invalidité des vétérans et de la Gendarmerie royale du Canada et autres prestations futures;
- Prestations de soins de santé et de soins dentaires pour les pensionnés;
- Indemnités de départ et autres avantages;
- Droits accumulé au congé de maladie;
- Indemnisation des accidents du travail;
- Autres avantages importants futurs parrainés par des sociétés d’État consolidées et d’autres entités (CBC/Radio-Canada, Via Rail Canada Inc., Corporation de la gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent, Marine Atlantique Inc., Administration canadienne de la sûreté du transport aérien).
- Le passif est rajusté pour comptabiliser :
- des modifications, des compressions ou des règlements de régime – Aucun changement n’a été apporté aux régimes d’avantages sociaux au cours de l’exercice 2020.
- Comptabilisation des gains et des pertes actuariels – Conformément aux normes comptables, les gains et les pertes liées à l’expérience et les changements dans les hypothèses actuarielles utilisées pour estimer le passif ne sont pas comptabilisés immédiatement, mais ils sont comptabilisés sur la durée moyenne estimative du reste de la carrière active des employés ou sur l’espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires de prestations dans le cadre des régimes des vétérans en temps de guerre.
- Comptabilisation des charges d’intérêt – Conformément à la comptabilisation d’autres passifs à long terme, le gouvernement utilise une technique de valeur actualisée pour estimer la valeur actuelle de tous les paiements futurs à effectuer dans le cadre des régimes d’avantages sociaux. Les charges d’intérêt reflètent la valeur temporelle de l’argent et le fait que nous sommes un an plus près d’effectuer ces paiements.
- Le passif au titre des autres avantages sociaux futurs des employés et des vétérans est assujetti à une grande volatilité. Les paiements pour ces régimes de prestations sont effectués pour de nombreuses années à avenir et dépendent de l’évolution de facteurs tels que les augmentations de salaire, la composition de l’effectif, les taux de départ à la retraite et les taux de mortalité. Le gouvernement estime ce passif en fonction de son expérience historique, des circonstances et des faits actuels et des développements futurs prévus. Les changements annuels apportés aux estimations et les changements apportés aux taux d’actualisation utilisés pour présenter la valeur du passif entraînent des gains et des pertes non réalisés qui sont comptabilisés à titre de charges sur la durée moyenne estimative du reste de la carrière active des employés ou sur l’espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires de prestations dans le cadre des régimes des vétérans en temps de guerre.
D.7 Sociétés d’État entreprises
Dans cette section
Question
Quelle est la cause de l’augmentation des actifs des sociétés d’État entreprises (SEE) et des autres entreprises publiques (EP)?
Réponse suggérée
- L’augmentation de la valeur des actifs des SEEs et des autres EPs représente à la fois l’investissement du gouvernement dans des sociétés d’État autosuffisantes comme Exportation et développement Canada (EDC) et la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), ainsi que les prêts à recevoir de la Couronne.
- L’augmentation des prêts en cours est principalement attribuable aux prêts consentis aux sociétés d’État en vertu du cadre d’emprunt consolidé faisant partie des mesures de soutien à la liquidité relatives à la COVID-19. Ces prêts comprennent 6,2 milliards de dollars pour la SCHL, 2,8 milliards de dollars pour Financement agricole Canada (FCC) et 1,2 milliard de dollars pour la Banque de développement du Canada (BDC).
Question
Pourquoi les revenus des sociétés d’État et des autres entreprises publiques ont-ils diminué de 2 milliards de dollars?
Réponse suggérée
- Exportation et développement Canada (EDC) et la Banque de développement du Canada (BDC) ont toutes deux enregistré une baisse de leur revenu net d’environ 1 milliard de dollars chacun.
- Cette baisse est attribuable à l’augmentation de leurs provisions pour pertes sur prêts en raison de la pandémie de COVID-19. En effet, au 31 mars, les sociétés étaient tenues de réviser leurs estimations des pertes en raison de l’incertitude économique de la situation.
Contexte
- Le total des investissements et des profits/pertes accumulés des SEE et EP est 50,7 milliards de dollars, les prêts et avances en cours représentent 77,1 milliards de dollars, moins les prêts qui devraient être remboursés à même les crédits futurs et les escomptes et primes non amortis de 2,8 milliards de dollars. Ce montant s’élève à 125,1 milliards de dollars.
- La part du gouvernement du Canada dans les bénéfices annuels des SEE et des EP était de 3,6 milliards de dollars et les intérêts provenant d’autres revenus générés par les SEE et les EP représentaient 1,5 milliard de dollars, pour un total de 5,1 milliards de dollars.
D.8 Investissements dans des immobilisations corporelles
Dans cette section
Question
Qu’est-ce qui constitue l’augmentation de 4,7 milliards de dollars de l’investissement du gouvernement du Canada dans les immobilisations corporelles?
Réponse suggérée
- Des projets d’immobilisations sont entrepris dans l’ensemble du gouvernement.
- La Défense nationale et Infrastructure et des Collectivités représentent environ la moitié de l’augmentation.
- La Stratégie nationale de construction navale a été annoncée en 2010 et en est actuellement aux étapes de la conception et de la construction. Par exemple, les navires de patrouille extracôtiers et dans l’Arctique en sont actuellement à la phase de construction, pour laquelle 409 millions de dollars ont été capitalisés en 2019-2020.
- D’autres projets à la Défense nationale dans la phase de construction comprennent le système de véhicule de soutien moyen, pour lequel 451 millions de dollars ont été capitalisés en 2019-2020.
- Le projet du corridor du pont Champlain a été achevé et le projet Pont international Gordie Howe se trouvait toujours dans la phase de construction. Ces deux projets ont contribué à hauteur d’environ 0,8 milliard de dollars à l’augmentation des immobilisations corporelles cette année.
- On s’attend à ce que les immobilisations corporelles augmentent au cours des années à venir au fur et à mesure que ces initiatives, et d’autres comme la Cité parlementaire, se poursuivront.
Contexte
- Les immobilisations corporelles ont augmenté depuis l’année précédente en raison de l’investissement dans des ouvrages et l’infrastructure, les navires et les véhicules. Exemples :
- Projet Pont international Gordie-Howe;
- Améliorations de l’infrastructure de Parcs Canada;
- Acquisition de navires scientifiques;
- Construction de navires hauturiers;
- Autres véhicules et équipements militaires.
Phénix
E.1 Constatations du Bureau du vérificateur général sur l’administration de la paye
Dans cette section
Question
Quels contrôles ou mesures le Bureau du contrôleur général mettra-t-il en œuvre afin de répondre aux constatations avancées par le Bureau du vérificateur général?
Réponse suggérée
- Le Bureau du contrôleur général réalise depuis septembre 2016 des exercices pangouvernementaux trimestriels afin de recueillir des données ministérielles sur les trop-payés et les moins-payés, dans le but d’évaluer la portée des erreurs de paye et promouvoir la diligence raisonnable ministérielle dans l’examen et le rapprochement des données de la paye.
- En 2018-2019, le Bureau du contrôleur général a établi le Groupe de travail des directeurs généraux (finances) afin de répondre aux recommandations formulées par le Bureau du vérificateur général après son examen de l’audit de 2018 visant les états financiers consolidés du gouvernement du Canada. Un outil d’auto-évaluation a été mis au point par le BVG, en étroite consultation avec le Groupe de travail, afin de s’assurer que les plans d’action de la direction ministérielle abordent les éléments nécessaires pour clore les recommandations de 2018. Le Groupe de travail des directeurs généraux (finances) a continué de travailler en collaboration avec le BVG au cours de l’exercice 2019-2020, afin de mettre à jour l’outil d’auto-évaluation et ainsi clore les recommandations de 2019, dans le but de veiller à l’exactitude de la paye.
- De plus, le Bureau du contrôleur général a mis à jour la Ligne directrice sur la gestion financière de l’administration de la paye en septembre 2020. Ces mises à jour ont été réalisées en réponse aux lettres de recommandations produites par le vérificateur général à la lumière des audits de 2018 et 2019 sur les opérations de paye.
Contexte
- Le Bureau du vérificateur général a adopté une nouvelle approche pour les essais qu’il a réalisés en 2019-2020. Cette approche a permis de cerner les problèmes de ce type alors que de nombreux employés continuent de se heurter à des problèmes de paye.
- Le Bureau du vérificateur général est encore une fois arrivé à la conclusion que, malgré les erreurs de paye, les charges salariales ont été présentées fidèlement dans les états financiers consolidés de 2019-2020 du gouvernement du Canada, puisque les trop-payés sont compensés en partie par les moins-payés et vice-versa.
- L’arriéré de demandes d’intervention de paye laissées en suspens a diminué, mais il a continué d’avoir une incidence sur la paye des employés.
- Il reste beaucoup de travail à faire pour résoudre les problèmes actuels concernant la qualité des données sur la paye dans le but de payer les employés avec exactitude, notamment sur le plan de l’arriéré.
E.2 Entente relative aux dommages causés par le système de paye Phénix
Dans cette section
Question
Comment l’entente relative aux dommages causés par le système de paye Phénix ont-ils été inclus aux Comptes publics du Canada? Que représentent les 157 millions de dollars versés pour « dommages causés par le système de paye Phénix »?
Réponse suggérée
- En juillet 2020, une entente de règlement a été conclue avec l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), dans laquelle on prévoit le versement d’un paiement forfaitaire de 2 500 dollars pour dommages-intérêts généraux et mise en œuvre tardive des conventions collectives de 2014, tant pour les employés actuels qu’anciens.
- Cette entente de règlement vient s’ajouter à celle qui a été conclue en juin 2019 avec les employés qui ne font pas partie de l’AFPC, dans laquelle on prévoit en indemnisation jusqu’à cinq jours de congé pour les employés actuels, ou l’équivalent en espèces pour les anciens employés.
- Le calendrier pour la conclusion de ces deux ententes s’échelonne des exercices 2017 à 2020.
- Un passif éventuel a été inscrit dans les Comptes publics, tant pour l’entente conclue avec l’AFPC que pour l’entente conclue avec les employés qui n’en font pas partie. On y a également inscrit des montants pour la mise en œuvre des conventions collectives de 2014 et 2018.
- Le volume III des Comptes publics de 2020 divulgue les réclamations contre l’État. On y divulgue une estimation de 157 millions de dollars, qui représentent l’équivalent des 4 jours de congé qui ont déjà été accordés aux employés actuels au courant des exercices 2017 à 2019. Sont aussi présentés dans cette section tous les montants en espèces versés à des employés actuels ou anciens.
- Les paiements en espèces versés aux membres de l’AFPC seront divulgués à titre de « Paiement de réclamations contre l’État », à l’exercice où le montant a été versé, puisque le volume III n’est pas préparé selon la méthode de la comptabilité d’exercice.
Contexte
- En juin 2019, une entente de règlement a été conclue entre le gouvernement du Canada et 15 syndicats de la fonction publique (excluant l’Alliance de la fonction publique du Canada [AFPC]), dans laquelle on prévoit l’indemnisation des personnes qui pourraient avoir été touchées par les problèmes liés au système de paye Phénix. L’entente de règlement accorde aux employés actuels jusqu’à cinq jours de congé, ou le montant équivalent en espèces pour les anciens employés, pour les exercices 2017 à 2020.
- De plus, l’entente prévoit aussi un processus de réclamation élargi pour les répercussions graves et d’autres cas démontrables. L’entente comprend une clause de rattrapage en vertu de laquelle l’employeur s’engage à intégrer à cette entente toute mesure plus généreuse relative aux dommages-intérêts qui serait négociée avec un autre agent négociateur.
- En juillet 2020, une entente de règlement a été conclue avec l’AFPC. On prévoit dans cette entente le versement d’un paiement forfaitaire de 2 500 dollars pour dommages-intérêts généraux et mise en œuvre tardive des conventions collectives de 2014. L’entente vise les employés actuels et les anciens employés, pour les exercices 2017 à 2020 également. L’entente contient aussi des dispositions visant les pertes financières particulières et les cas graves ou difficultés excessives.
- Les Comptes publics de 2020 comprennent plus généralement une estimation du passif éventuel pour l’entente conclue avec l’AFPC et la mise en œuvre tardive des conventions collectives de 2014 et 2018. Des réclamations contre l’État sont aussi présentées dans le volume III. Elles recouvrent les réclamations déjà versées aux employés actuels et aux anciens employés, y compris les jours de congés applicables accordés au cours des exercices 2017 à 2019.
- Le Bureau des réclamations du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a fourni de l’orientation aux ministères sur les processus de gestion bout en bout permettant de résoudre les réclamations liées à un paiement équivalent à un congé pour des dommages causés par le système de paye Phénix.
- Le BCG a procuré des instructions de codage financier aux ministères pour le versement de paiements aux anciens employés.
F. Constations du Bureau du vérificateur général – Inventaire du ministère de la Défense nationale
Dans cette section
Question
Pouvez-vous nous faire part de vos commentaires sur l’état de la mise en œuvre du Plan d’action du ministère de la Défense nationale (MDN) de 2016 visant à aborder les constatations du Bureau du vérificateur général présentées dans les commentaires?
Réponse suggérée
- Il a été déterminé en 2020 que tous les engagements avaient été remplis sauf un. On s’attend à ce que le dernier engagement soit rempli au cours de l’exercice 2020-2021.
- Cette année, le Bureau du vérificateur général a continué de trouver des erreurs en lien avec les quantités, les prix, l’obsolescence et la classification.
- Le Bureau du contrôleur général continue de soutenir le MDN en vue de résoudre ces problèmes.
Contexte
- Dans son 28e rapport sur les Comptes publics de 2016, le Comité des comptes publics a demandé au MDN de lui fournir chaque année un rapport d’une page sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre à long terme de son Plan d’action en six points de 2016 visant à consigner et évaluer adéquatement son inventaire. Le rapport d’état annuel pour l’exercice 2019-2020 a été présenté le 30 septembre 2020.
- Le Plan d’action de 2016 consiste en six initiatives : la gouvernance, la technologie d’identification automatique, le renforcement de la responsabilisation à l’égard du matériel, la rationalisation et la modernisation de la gestion de l’inventaire, la détermination des prix et l’élimination des données désuètes sur les prix.
- En date du 31 mars 2020, l’engagement visant l’élimination des données désuètes sur les prix n’avait toujours pas été rempli. On s’attend à ce que cet engagement soit rempli d’ici le 31 mars 2021, après la mise en œuvre d’une mise à jour logicielle permettant au MDN de documenter l’analyse hebdomadaire des transactions inscrites dans les registres d’inventaire.
G.1 Constatations du Bureau du vérificateur général sur le projet Hibernia
Dans cette section
Question
Quel pouvoir avait été accordé pour le paiement de Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) en vertu de l’Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia?
Réponse suggérée
- Le 1er avril 2019, le gouvernement a conclu l’Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia avec la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
- Le Bureau du vérificateur général a fait des constatations à ce sujet dans son Commentaire sur les états financiers de 2019-2020. Le BVG est d’avis que le paiement de 135 millions de dollars versé en 2019 par le ministère des Finances Canada (Finance) à Terre-Neuve-et-Labrador s’est fait sans que soient prises les mesures législatives appropriées (c’est-à-dire, qu’aucun pouvoir n’avait été accordé au ministère par le Parlement en ce sens).
- Ces paiements sont censés représenter les dividendes du projet de développement Hibernia reçus par la Corporation de développement des investissements du Canada (CDEV). [caviardé]
- Le sous-ministre des Finances peut traiter davantage de cette transaction et du plan d’action visant à aborder cette constatation, puisque son ministère est responsable de son administration.
Contexte
- Le 1er avril 2019, le gouvernement a conclu l’Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia (EPARPH) avec la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
- L’entente indique que le gouvernement fédéral doit verser des paiements à la province totalisant 3,3 milliards de dollars, sur une période de 38 ans. Ces paiements sont censés représenter les dividendes du projet Hibernia reçus par la CDEV, ainsi que les recettes tirées des redevances liées aux bénéfices nets et à la participation accessoire aux bénéfices nets (qui ont été attribuées à la CDEV par Ressources naturelles Canada à la signature de l’entente). Le premier versement était dû pour la fin du mois de décembre 2019.
- [caviardé]
- La Société de gestion Canada Hibernia est une filiale à 100 % de la CDEV, qui possède et gère les intérêts du gouvernement fédéral dans le projet de développement Hibernia (Hibernia), soit un projet de développement et d’exploitation de ressources pétrolières situé au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador.
G.2 Corporation de développement des investissements du Canada – Réseau Trans Mountain
Dans cette section
Question
Où se trouvent les détails sur le projet d’agrandissement du réseau Trans Mountain (TMX) dans les Comptes publics? Combien le TMX a-t-il coûté au gouvernement cette année? Quelles sont les répercussions de la COVID-19 et de la chute des prix du pétrole brut sur le TMX?
Réponse suggérée
- La Trans Mountain Corporation est une filiale de la Corporation de développement des investissements du Canada (CDEV), une société d’État comptabilisée selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de la consolidation. Par conséquent, la valeur nette des actifs et des passifs de la CDEV est déclarée à la valeur de la consolidation au titre d’investissement dans les sociétés d’État d’entreprise (SEE) et autres entreprises commerciales du gouvernement (AECG).
- Les résultats de la Trans Mountain Corporation du mois d’avril 2019 au mois de mars 2020 montrent des revenus de 499 millions de dollars et des frais de fonctionnement de 234 millions de dollars. Les coûts de financement sont de 137 millions de dollars et l’amortissement totalisait 110 millions de dollars, avec des recouvrements d’impôt net de 47 millions de dollars pour un revenu total net d’environ 65 millions de dollars.
- Le 31 mars 2020, la CDEV détenait 6,3 milliards de dollars en prêts impayés afin de financer l’acquisition et la construction d’actifs pipeliniers. Ils sont inscrits à titre d’actifs financiers sous les prêts aux SEE et aux AECG, dans l’État consolidé de la situation financière.
- Le 30 juin 2020, la CDEV a réalisé un test quantitatif de dépréciation de l’écart d’acquisition. Le test a permis de déterminer qu’il n’y avait aucune exigence prévoyant la réduction de la valeur comptable d’un écart d’acquisition.
- La réduction des prix du pétrole brut et des volumes d’expédition a eu des répercussions négatives sur le rendement financier de la CDEV. Toutefois, des stratégies sont en place pour atténuer ces risques et, en date du 30 juin, ni les opérations pipelinières existantes ni les calendriers pour la construction du TMX n’avaient été touchés de façon importante.
Contexte
- Les prêts utilisés pour financer l’acquisition et la construction continue du TMX ont été réalisés auprès du Compte du Canada du gouvernement, qui est géré par Exportation et développement Canada à un taux d’intérêt de 4,7 %. On note dans les Comptes publics de 2020 des prêts de 1,5 milliard de dollars supplémentaires accordés à la CDEV au cours de l’année.
- On s’attend à ce que la réduction actuelle et prévue des prix du pétrole brut et des volumes d’expédition ait des répercussions négatives sur le rendement financier et la posture financière de la CDEV. Toutefois, la CDEV possède encore des trésoreries et des placements à court terme qui lui fournissent la souplesse financière de remplir ses obligations lorsqu’elles arrivent à échéance. En vue d’augmenter ses liquidités, la CDEV pourrait, à l’avenir, rajuster les dividendes versés aux actionnaires ou certaines des dépenses prévues en immobilisation. Toutefois, étant donné l’importance des dépenses en lien avec le TMX, la CDEV aura besoin d’un financement continu afin d’achever le projet.
- Le 30 juin 2020, une évaluation des indicateurs de dépréciation a été réalisée auprès des unités génératrices de trésoreries de la CDEV. Malgré les changements dans l’environnement macroéconomique, ni les opérations pipelinières existantes ni les calendriers du TMX n’avaient été touchés de façon importante. Aucun indicateur n’a été relevé pour les actifs liés au transport de pétrole, incluant l’écart d’acquisition. Par conséquent, il n’a pas été nécessaire d’en évaluer la dépréciation. Toutefois, si la COVID-19 continue d’être cause d’urgence sanitaire à l’échelle mondiale, il pourrait y avoir des répercussions sur le calendrier de construction du TMX. La CDEV continuera de déterminer s’il s’agit d’un indicateur de dépréciation.
H. Retour des produits de la redevance sur les combustibles
Dans cette section
Question
Pourquoi les dépenses du gouvernement liées au retour des produits de la redevance sur les combustibles ne correspondent-elles pas aux produits collectés?
Réponse suggérée
- Le retour des produits de la redevance sur les combustibles, qui s’élève à 2 636 millions de dollars, comprend les 2 630 millions de dollars pour les paiements de l’Incitatif à agir pour le climat (IAC) et les 6 millions de dollars en transferts aux territoires. Les produits de la redevance sur les combustibles collectés étaient pourtant de 2 655 millions de dollars à l’exercice 2020 et nuls à l’exercice 2019.
- Il y a un écart entre la collecte des produits de la redevance sur les combustibles et le retour de ces produits, qui se fait principalement par l’intermédiaire de l’IAC.
- La redevance sur les combustibles est entrée en vigueur le 1er avril 2019; sa déclaration à titre de revenu a débuté dans les Comptes publics de 2020.
- L’écart entre les produits de la redevance sur les combustibles collectés et leur distribution reflète le traitement comptable des paiements de l’IAC, qui nécessite l’affectation de certains coûts à l’exercice antérieur au prélèvement de la redevance.
- Cela s’explique du fait qu’ils sont versés dans le cadre des déclarations de revenus effectuées pour l’exercice précédent en vertu du régime d’imposition sur le revenu des particuliers. Une partie des déclarations de revenus des particuliers sont produites et font l’objet d’une cotisation avant la fin de l’exercice. Par conséquent, les retours des produits de la redevance sur les combustibles à l’exercice 2020 représentent une partie des paiements de l’IAC versés pour les produits de la redevance sur les combustibles générés à l’exercice 2020 et retournés par l’intermédiaire des déclarations de revenus de 2018, et une partie des paiements effectués pour les produits qui seront générés à l’exercice 2021 et retournés par l’intermédiaire des déclarations de revenus de 2019.
Contexte
- Le système fédéral de tarification de la pollution par le carbone est composé d’une redevance sur les combustibles fossiles (la « redevance sur les combustibles ») et d’un système de tarification fondé sur le rendement (STFR).
- La redevance sur les combustibles est collectée conformément à la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre et s’applique aux administrations qui adoptent volontairement le régime fédéral de tarification du carbone et aux administrations qui ne respectent pas les exigences fédérales de référence. La redevance fédérale sur les combustibles a commencé à s’appliquer en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Saskatchewan et au Manitoba le 1er avril 2019; au Nunavut et au Yukon, le 1er juillet 2019; et en Alberta, le 1er janvier 2020. Il convient de mentionner que la redevance sur les combustibles ne s’applique plus au Nouveau-Brunswick depuis le 1er avril 2020, étant donné que la province a instauré une taxe sur les produits émetteurs de carbone qui respecte les exigences fédérales de référence en matière de rigueur.
- Dans le cadre du régime fédéral de tarification de la pollution par le carbone, le gouvernement retournera l’ensemble des produits issus directement de la redevance sur les combustibles à l’administration d’origine, de la façon suivante :
- Pour les administrations qui ont volontairement adopté le régime fédéral de tarification de la pollution par le carbone, les versements se feront directement aux gouvernements de ces administrations à compter de 2020. En date du 31 mars 2020, 6 millions de dollars ont été payés ou sont devenus payables.
- Pour le reste des administrations, qui ne respectent pas les exigences fédérales de référence :
- les versements seront effectués directement auprès des particuliers et des familles, sous la forme de paiements pour l’Incitatif à agir pour le climat (IAC), qui a été lancé durant l’année d’imposition 2018. Ces paiements sont prévus par la Loi de l’impôt sur le revenu et sont versés par l’intermédiaire du régime d’imposition sur le revenu des particuliers. En 2020, 2 630 millions de dollars (664 millions de dollars 2019) en paiements de l’IAC ont été payés ou sont devenus payables par le gouvernement.
- Pour les secteurs particulièrement touchés, comme les écoles, les hôpitaux, les petites et moyennes entreprises, les collèges et les universités, les municipalités, les organismes sans but lucratif et les collectivités autochtones, les versements ont commencé en 2020. En date du 31 mars 2020, 7 millions de dollars ont été payés ou sont devenus payables. Le retour de ces produits était inclus à titre d’autres paiements de transfert dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé.
- Aucun tarif pour émissions excessives n’a été reconnu en vertu du STFR en 2019-2020. Le Règlement sur le système de tarification fondé sur le rendement est entré en vigueur le 1er janvier 2019, sauf au Yukon et au Nunavut où il est entré en vigueur le 1er juillet 2019, avant la publication finale du règlement du 10 juillet 2019. Toutefois, le 31 mai 2020, des modifications apportées au Règlement en raison de la COVID-19 sont entrées en vigueur. Ces modifications ont pour effet de reporter la date d’échéance du 1er juin 2020 au 1er octobre 2020 pour la remise des rapports annuels et des rapports de vérification connexes pour la période de conformité de 2019. La date d’échéance visant les versements devant être effectués pour cette même période de conformité a également été repoussée, du 15 décembre 2020 au 15 avril 2021. Étant donné le report des échéances en lien avec les rapports et les paiements, les revenus obtenus en cours d’exercice ne seront pas déclarés, en raison de l’incertitude associée au montant des revenus. Les produits du STFR seront déclarés une fois que les installations incluses auront confirmé leur intention de payer.
I. Reclassement de l’exercice précédent
Dans cette section
Question
Que visaient les reclassements de l’exercice précédent effectués dans les Comptes publics du Canada?
Réponse suggérée
- Le gouvernement a changé la présentation de l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé afin d’y présenter séparément la constatation des gains et des pertes liés aux régimes de retraite du secteur public et aux autres avantages futurs des employés et des anciens combattants.
- Ces montants étaient précédemment déclarés au poste « Autres dépenses » des états financiers, mais ils seront dorénavant déclarés dans un nouveau poste intitulé « Pertes actuarielles nettes ».
- Ce changement a pour but d’améliorer la communication de l’information financière et la prise de décisions pour les utilisateurs des états financiers consolidés. Le nouveau poste intitulé « Pertes actuarielles nettes » a pour but de fournir plus de transparence quant au rendement financier du gouvernement.
- La présentation de l’état consolidé des flux de trésorerie a été modifiée dans le but de séparer les postes liés à la trésorerie du reste des postes concernant l’amortissement de primes et d’escomptes sur la dette, ainsi que des provisions pour évaluation d’autres prêts, placements et avances. Ils étaient précédemment inclus au poste « Variation nette des autres comptes », à la section des activités de fonctionnement, ainsi qu’au poste « Remboursement d’autres prêts, placements et avances » se trouvant à la section des activités de financement.
Contexte
- L’objectif de cette présentation révisée consiste à améliorer les rapports financiers et la prise de décisions pour les utilisateurs des états financiers consolidés en isolant l’incidence de la réévaluation des obligations au titre des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants, lesquels sont souvent importants et peuvent cacher des événements sous-jacents et des tendances dans les dépenses actuelles du gouvernement. Les chiffres connexes ont été reclassés afin de les harmoniser à la présentation adoptée pour l’exercice en cours.
COVID-19
J.1 Répercussions de la COVID-19 sur les Comptes publics de 2020
Dans cette section
Question
Quelles sont les répercussions des mesures annoncées en réponse à la COVID-19 sur les Comptes publics de 2019-2020?
Réponse suggérée
- Les résultats financiers de 2019-2020 ne reflètent que partiellement les répercussions de la COVID-19, puisque la plupart des mesures ont été mises en œuvre après la fin de l’exercice.
- Le Plan d’intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19 (le Plan) comporte des mesures visant à protéger la santé et la sécurité des Canadiens et à offrir un soutien direct aux travailleurs et aux entreprises du pays. Il prévoit également des reports du paiement d’impôts, de taxes et de droits de douane, afin de répondre aux besoins de liquidités des entreprises et des ménages et faciliter la stabilisation de l’économie canadienne.
- Les répercussions des mesures qui satisfaisaient aux critères de constatation comptable avant le 31 mars 2020 sont représentées dans les états financiers consolidés du gouvernement de 2020. Les états financiers consolidés du gouvernement de 2021 subiront des répercussions plus importantes.
- Un nombre relativement faible de mesures prises par le gouvernement en réponse à la COVID-19 est reflété dans les résultats de 2020, notamment :
- 6,5 milliards de dollars attribués à la Prestation canadienne d’urgence (PCU);
- 0,5 milliard de dollars en soutien pour veiller à la préparation de la santé publique et des systèmes de soins de santé essentiels des provinces et des territoires;
- 0,2 milliard de dollars pour les activités nationales de santé publique liées à la pandémie.
- Les revenus des sociétés d’État entreprises ont aussi connu des baisses de 2 milliards de dollars en raison de l’augmentation des provisions pour pertes sur prêts à la Banque de développement du Canada et Exportation et Développement Canada.
- Le report des dates d’échéance pour la production des déclarations de revenus et des estimations liées au revenu imposable de l’année d’imposition entraîne une diminution des revenus fiscaux en date du 31 mars 2020, comparativement aux revenus fiscaux budgétisés avant l’arrivée de la COVID-19.
- Enfin, vous remarquerez que nous avons déclaré des événements subséquents qui auront une incidence importante sur les états financiers du prochain exercice.
Contexte
- La PCU devait fournir aux Canadiens qui répondent aux critères d’admissibilité la somme de 2 000 dollars par période de quatre semaines, jusqu’à concurrence de 16 semaines, à compter du 15 mars 2020. Après le 31 mars 2020, il fut annoncé que le versement de ces prestations serait prolongé jusqu’à un maximum de 28 semaines.
- Les paiements de la PCU versés aux particuliers admissibles à l’assurance-emploi sont inscrits au titre de charges de l’assurance-emploi dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé et sont imputés au Compte des opérations de l’assurance-emploi. Les paiements versés aux particuliers qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi sont inscrits au titre de la Prestation canadienne d’urgence dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé et ne sont pas imputés au Compte des opérations de l’assurance-emploi. Au total, les versements de la PCU pour la période de prestation s’étalant du 15 au 31 mars 2020 représentaient 4 739 millions de dollars. Les paiements de la PCU versés aux particuliers admissibles à l’assurance-emploi pour la même période totalisaient 1 761 millions de dollars. Combinées, les dépenses de 2020 liées à la PCU représentent 6 500 millions de dollars.
- Les revenus fiscaux ont été touchés en raison de la méthode de comptabilité d’exercice, où une des entrées vise les sommes reçues sous la forme d’acomptes provisionnels et de paiements sur productions. Par exemple, les sociétés ont réduit les acomptes provisionnels puisque les revenus imposables anticipés pour l’année d’imposition 2020 ont diminué.
J.2 Divulgation des événements postérieurs
Dans cette section
Question
Quelles sont les répercussions des mesures gouvernementales en réponse à la COVID-19 sur les événements postérieurs présentées par voie de notes dans les Comptes publics de 2019-2020?
Réponse suggérée
- Comme la majorité des mesures en réponse à la COVID-19 ont été mises en œuvre après la fin de l’exercice, ces mesures ont été présentées par voie de notes relatives aux événements postérieurs à la date des états financiers.
- Les notes relatives aux événements postérieurs comprennent les plus importants programmes liés à la COVID-19, à la lumière desquels on prévoit des répercussions sur les résultats financiers de 2020-2021 et sur l’augmentation de la dette non échue du gouvernement du Canada pour la période du 1er avril au 31 juillet 2020 (323 milliards de dollars) afin d’exécuter Plan d’intervention économique jusqu’à ce jour.
- Vu la persistance de la pandémie et l’évolution continue de son intervention, le gouvernement n’est pas en mesure d’estimer de manière fiable l’étendue des répercussions sur la dette non échue ou les états financiers des exercices à venir.
- Le gouvernement continuera d’évaluer et surveiller les effets de la pandémie sur son état financier. Il fournira des mises à jour régulières sur les résultats financiers en s’appuyant sur les processus de production de rapports établis et des mises à jour économiques et budgétaires périodiques.
Contexte
- S.O.
J.3 Coût des meubles pour les fonctionnaires
Dans cette section
Question
Quelle fut l’étendue des coûts engagés pour la fourniture de meubles aux fonctionnaires travaillant de leur domicile?
Réponse suggérée
- En ce qui concerne l’équipement servant à soutenir le travail à domicile, on s’attend à ce que les ministères se comportent dans le respect des politiques, des directives et de l’orientation du Conseil du Trésor. Voici certaines des principales politiques concernant les dépenses pour l’achat de meubles aux fins de télétravail :
- La Politique sur la gestion financière.
- La Politique sur la gestion du matériel.
- La Politique sur la gestion des personnes.
- La Directive sur le télétravail.
- Afin de clarifier davantage la façon d’interpréter ces politiques dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) a fourni aux sous-ministres, aux dirigeants principaux des finances et aux chefs des ressources humaines de l’orientation quant à la façon d’élaborer ou de perfectionner les politiques et les procédures propres à leur ministère concernant la fourniture de matériel à leurs employés en situation de télétravail. Cette orientation a été renouvelée en août 2020 afin de tenir compte de la situation de télétravail continu dans laquelle se trouve un grand nombre de fonctionnaires.
- En ce qui a trait à l’établissement de rapports pour les coûts engagés à ce jour aux fins du télétravail, notamment les dépenses prévues pour l’achat de meubles, les organismes fédéraux eux-mêmes sont les mieux placés pour fournir des réponses les concernant. Des ressources réattribuées ont été utilisées pour couvrir les coûts supplémentaires liés à l’équipement de télétravail, puisque le gouvernement n’a prévu aucun financement supplémentaire à cette fin dans sa réponse à la COVID-19.
- Durant la période du 1er mars 2020 au 22 octobre 2020, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a dépensé un total de 68 836,83 dollars pour l’achat d’équipement, notamment du matériel informatique, des fournitures de bureau et des chaises. Le SCT a encouragé ses employés à emprunter les chaises du bureau, lorsque possible. Le SCT n’a pas alloué de fonds aux employés; il a remboursé les employés pour les articles achetés à la réception de leurs factures. Tous les biens achetés par les employés ont été documentés et font l’objet d’un suivi dans le système financier du SCT.
Contexte
- S.O.
K. Incidence de la COVID-19 sur les échéances de fin d’exercice des Comptes publics
Dans cette section
Question
Quelle a été l’incidence de la COVID-19 sur les échéances de fin d’exercice des Comptes publics de 2019-2020?
Réponse suggérée
- La pandémie de COVID-19 a eu un grand impact sur les activités du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) et le reste des organismes fédéraux.
- À la mi-mars 2020, la majorité de nos employés et du reste des fonctionnaires fédéraux travaillaient de la maison; la situation persiste depuis.
- Nous avons collaboré avec les organismes fédéraux et les organismes centraux afin de comprendre les difficultés auxquelles ils ont fait face, dans le but d’apporter les rajustements nécessaires aux échéances des Comptes publics du Canada de 2020.
- Une prolongation de trois semaines a été accordée à tous les organismes fédéraux pour la réalisation des Comptes publics, et trois semaines supplémentaires ont été accordées au Bureau du vérificateur général du Canada afin de réaliser l’audit des Comptes publics.
- Ces prolongations changent la date de signature pour les Comptes publics du Canada, qui passe du 4 septembre 2020 au 9 octobre 2020.
- Malgré les circonstances difficiles, le SCT et le reste des organismes fédéraux sont parvenus à respecter les échéances prolongées. Les Comptes publics ont été terminés et signés le 9 octobre 2020.
Contexte
- S.O.
Volume II
L. Crédit d’exécution du budget
Dans cette section
Question
Quel est le crédit d’exécution du budget, et comment a-t-il été traité? Quelle est la différence avec le traitement de l’année précédente, et comment cette information est-elle présentée dans les Comptes publics de 2020?
Réponse suggérée
- Le Budget principal des dépenses 2018-2019 comprenait un crédit d’exécution du budget géré de façon centralisée (crédit 40 du Conseil du Trésor), afin de saisir les nouvelles mesures du budget de 2018. Le financement de ce crédit était directement lié au plan budgétaire, qui décrivait avec exactitude le montant des fonds accordés à chaque mesure pour chaque ministère.
- Cette approche est peaufinée davantage dans le Budget principal des dépenses 2019-2020. Chaque mesure budgétaire votée inscrite au tableau A2.11 du budget fédéral de 2019 faisait l’objet d’un crédit distinct sous le ministère concerné. Cette approche a donné aux comités parlementaires une plus grande occasion d’examiner les différentes mesures du budget de 2019, ainsi qu’un plus grand contrôle sur le financement lié aux annonces budgétaires.
- Comme le reste des crédits gérés de façon centralisée, l’accès aux fonds réservés pour ces mesures budgétaires était assujetti à l’approbation du Conseil du Trésor.
- Une fois approuvés, les montants étaient transférés du crédit d’exécution du budget du ministère afin d’être inclus dans la structure de crédits actuelle (comme le fonctionnement, les immobilisations ou les subventions et les contributions). Les dépenses ont été imputées aux crédits ministériels.
- Le budget de 2019 prévoit des fonds totalisant jusqu’à 5,85 milliards de dollars pour l’exercice 2019-2020. Ces fonds couvraient 127 mesures budgétaires gérées au moyen de 194 crédits d’exécution du budget.
- De ces 5,85 milliards de dollars :
- 5,16 milliards de dollars ont été affectés;
- 0,5 milliard de dollars ont été retenus par l’administration centrale;
- 0,1 milliard de dollars sont restés inutilisés à la fin de l’exercice (3,1 % du total des fonds).
- La plupart des fonds retenus visaient des dépenses à réaliser moyennant d’autres approbations, comme les dépenses législatives liées aux régimes d’avantages sociaux des employés, les prestations et les coûts d’administration pour l’assurance-emploi, ou tout montant présenté ultérieurement dans le budget des dépenses en vue de permettre à Services publics et Approvisionnement Canada et Services partagés Canada de couvrir les coûts des locaux à bureaux et des services de technologies de l’information.
Autres sources d’information
- Le tableau A2.11 du budget fédéral de 2019 présente la ventilation des mesures en fonction du ministère : https://www.budget.canada.ca/2019/docs/plan/anx-02-fr.html.
- Mise à jour mensuelle des crédits d’exécution du budget : https://www.tbs-sct.gc.ca/ems-sgd/edb-bdd/index-fra.html#budget-tracker/budget-measure/overview/budget-2019.
Analyse des péremptions
M.1 Contexte sur les péremptions
Dans cette section
Question
Qu’est-ce que la péremption des crédits? Qu’est-ce qu’un crédit inutilisé? Qu’est-ce qu’un crédit inutilisé net?
Réponse suggérée
- Dans le cadre des Comptes publics, l’expression « crédit inutilisé » désigne les crédits votés qui ont été approuvés, mais qui n’ont pas été utilisés une fois arrivés à la fin de l’exercice.
- Chaque année, nous proposons un plan visant à dépenser l’argent affecté; les crédits inutilisés sont les restes.
- Les crédits inutilisés sont une partie normale et attendue du processus budgétaire du gouvernement.
- À quelques exceptions près, les autorisations votées périment à la fin de chaque exercice lorsqu’elles ne sont pas utilisées, alors que les autorisations législatives, à quelques exceptions près, sont reportées au prochain exercice.
- Le crédit inutilisé « net » diffère du montant de la péremption. Il est calculé en soustrayant du montant de la péremption les éléments qui ne sont pas directement contrôlés par les ministères, comme c’est le cas par exemple pour les affectations bloquées et à but spécial.
- Le crédit inutilisé « net » est un meilleur indicateur de la planification financière quotidienne des ministères.
Contexte
Pour de plus amples détails sur les affectations bloquées, veuillez-vous reporter à l’onglet sur ce sujet.
M.2 Principales péremptions
Dans cette section
Question
Quels sont les principaux crédits inutilisés de 2020?
Réponse suggérée
- Le total des dépenses budgétaires votées autorisées aux fins du gouvernement par le Parlement au cours de l’exercice 2020 était de 135,1 milliards de dollars. De ce montant, 119,7 milliards de dollars ont été utilisés en cours d’exercice, et 0,8 milliard de dollars ont été reportés en vue d’être utilisés au cours des années subséquentes, ce qui représente des crédits inutilisés de l’ordre de 14,6 milliards de dollars (comparativement à 12,9 milliards en 2019). Le total des crédits inutilisés représente 10,8 % du montant autorisé en 2020, comparativement à 10,5 % en 2019.
- Le tableau suivant fait état des autorisations budgétaires votées inutilisées par les différents ministères, selon les Comptes publics de 2020 :
Les autorisations budgétaires votées inutilisées en date du 21 mars 2020, selon les Comptes publics Gouvernement, ministères et organismes Crédits inutilisés selon les Comptes publics (en millions de dollars) 2020 2019 1. Infrastructure et Collectivités 2 626 1 391 2. Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord 1 681 699 3. Conseil du Trésor 1 345 4 040 4. Défense nationale 951 507 5. Environnement et Changement climatique 883 294 6. Innovation, Sciences et Développement économique 850 1 183 7. Transports 776 643 8. Services publics et Approvisionnement 727 425 9. Famille, Enfants et Développement social 687 578 10. Pêches, Océans et Garde côtière 567 486 11. Sécurité publique et Protection civile 555 956 12. Services aux Autochtones 523 258 13. Autres ministères 2 453 1 486 Total pour l’ensemble du gouvernement
14 624
12 946
Contexte
- Ces chiffres ont été présentés dans le tableau 7 de la section 1 du volume II des Comptes publics.
- CORCAN a dépassé le budget prévu dans les Comptes publics de 2020 (pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la diapositive).
M.3 Report du budget de fonctionnement et du budget d’immobilisations
Dans cette section
Question
Qu’est-ce que le report de budget?
Réponse suggérée
- En règle générale, les ministères peuvent reporter jusqu’à 5 % de leur budget de fonctionnement et 20 % de leur budget d’immobilisations d’un exercice à l’autre.
- Les montants reportés du budget de fonctionnement et du budget d’immobilisations doivent être présentés au Conseil du Trésor aux fins d’approbation, avant d’être inclus aux prévisions budgétaires de l’exercice suivant.
M.4 Affectations bloquées
Dans cette section
Question
Qu’est-ce qu’une affectation bloquée?
Réponse suggérée
- On a recours aux affectations bloquées pour interdire la dépense de fonds déjà affectés par le Parlement. Il existe deux types d’affectations bloquées :
- L’affectation permanente bloquée, lorsque le Conseil du Trésor demande que les fonds demeurent inutilisés jusqu’à la fin de l’exercice.
- L’affectation temporaire bloquée, lorsqu’une affectation est bloquée jusqu’à ce qu’une ou plusieurs conditions aient été remplies.
Contexte
- En cours d’exercice, le gouvernement peut prendre la décision de rajuster ses priorités ou les modalités liées à la mise en œuvre de certaines initiatives. Ces décisions sont mises en œuvre en recourant à des affectations bloquées pour limiter les autorisations allouées, s’il y a lieu. À la fin de l’exercice, ces affectations bloquées sont comptabilisées dans les crédits inutilisés présentés dans les Comptes publics.
- Catégories d’affectations bloquées :
- Report : le reprofilage permet de reporter des crédits inutilisés d’un exercice à des exercices ultérieurs de manière à correspondre aux modifications apportées à l’échéancier de mise en œuvre d’un programme. Les fonds inutilisés de l’exercice en cours sont déposés dans une affectation bloquée. Une nouvelle autorisation parlementaire est requise pour les dépenses prévues au cours de chaque exercice ultérieur.
- Transfert ou réaffectation : au cours d’un exercice, une organisation peut transférer ou réaffecter des fonds d’un crédit à l’autre, à l’interne ou vers une autre organisation. De tels rajustements peuvent être effectués au moyen d’une affectation bloquée.
- Réduction : les autorisations d’une organisation peuvent être réduites lorsque les fonds pour les fins initialement autorisées ne sont plus disponibles. Cela peut survenir lorsqu’une initiative ou un programme est annulé, ou lorsque les économies constatées doivent être retournées au cadre financier.
- Autre : d’autres péremptions prévues sont rattachées en grande partie à des fonds autorisés non engagés provenant des crédits centraux du Conseil du Trésor.
- Vous trouverez de plus amples renseignements sur les affectations bloquées en cliquant sur lien suivant :
https://www.canada.ca/fr/secretariat-conseil-tresor/services/depenses-prevues/budgets-supplementaires/budget-supplementaire-depenses-b-2019-2020/affectations-bloquees-autorisations-votees.html
M.5 Répercussions de l’excès des autorisations de dépenses
Dans cette section
Question :
Quelles sont les répercussions liées à l’excès des autorisations de dépenses?
Réponse suggérée
- Excéder ses autorisations de dépenses signifie que vous avez dépensé un montant supérieur aux affectations qui vous avaient été accordées. C’est le contraire d’un crédit inutilisé.
- Selon les exigences de la Loi sur la gestion des finances publiques, les ministères ne peuvent pas dépenser en excès des montants autorisés.
- Lorsqu’il y a un risque de dépasser les crédits, le dirigeant principal des finances (DPF) du ministère doit aviser le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada le plus rapidement possible.
- En ce qui concerne les crédits votés annuels, le DPF du ministère et le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada travaillent en vue de prendre toutes les mesures possibles permettant d’éviter le dépassement des crédits. S’il est impossible d’éviter le dépassement des crédits, les autorisations de dépenses accordées à l’exercice suivant sont réduites du montant de l’excès, afin de rembourser le cadre financier.
- Lorsqu’on s’attend à ce que les besoins en trésorerie d’un fonds renouvelable dépassent l’autorisation de prélèvement annuelle, le sous-ministre responsable doit collaborer avec le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada afin de :
- recouvrer le manque à gagner des crédits votés annuels du Ministère;
- obtenir une augmentation de la limite à l’autorisation de prélèvement.
- L’augmentation de l’autorisation de prélèvement doit être effectuée durant l’exercice financier approprié, avant d’emprunter au-delà des limites autorisées. On ne peut envisager d’autres mesures que dans des circonstances exceptionnelles, comme c’est le cas pour CORCAN dans le contexte de la COVID-19.
Contexte
- S.O.
M.6 CORCAN en excès de sa limite de prélèvement
Dans cette section
Question :
Pourquoi CORCAN a-t-il dépassé sa limite de prélèvement et quelles en seront les répercussions?
Réponse suggérée
- Le Fonds renouvelable de CORCAN, un organisme de service spécial au sein de Service correctionnel Canada (SCC), a dépassé la limite de son autorisation de prélèvement de 6 120 686 dollars.
- Habituellement, CORCAN reçoit environ la moitié de ses revenus annuels dans le dernier trimestre de l’exercice. Environ 25 % des revenus obtenus durant ce dernier trimestre sont obtenus au mois de mars.
Lorsque l’Organisation mondiale de la santé a déclaré le 11 mars 2020 que l’éclosion de COVID-19 était passée au stade de la pandémie, SCC a immédiatement suspendu les entrées et les sorties non essentielles dans les établissements fédéraux et rajusté sa façon d’exploiter ces établissements afin de respecter les exigences de distanciation physique. De plus, l’accès à la plupart des locaux du gouvernement fédéral a été limité aux activités essentielles. La livraison des biens commandés et les achats habituels d’articles d’inventaire ont été reportés au-delà de l’exercice.
- Ces mesures ont eu une incidence sur la capacité de CORCAN de livrer des produits finis et de fournir des services à ses clients. Elles ont également réduit la vente d’articles d’inventaire.
- On ne disposait d’aucun mécanisme permettant de corriger la situation et d’augmenter les limites de l’autorisation de prélèvement avant la fin de l’exercice. Quand la pandémie a frappé en mars, SCC a fait tout ce qu’il pouvait pour rectifier la situation.
- Dans le Budget supplémentaire des dépenses A, 2020-2021, SCC a reçu une autorisation parlementaire lui permettant d’augmenter la limite de prélèvement du Fonds renouvelable de CORCAN. Cette limite passera de 5 millions de dollars à 20 millions de dollars.
- La pandémie continue d’avoir des répercussions à l’exercice 2020-2021, ce qui signifie que les sources de revenus de CORCAN continuent d’être affectées.
Contexte
Infocapsules approuvées par SCC :
- En tant que Fonds renouvelable, CORCAN jouit d’une autorisation permanente et continue du Parlement lui permettant d’effectuer des paiements à partir du Trésor.
- CORCAN a une limite de prélèvement de 5 millions de dollars et doit maintenir l’équilibre financier au cours du cycle économique.
- CORCAN était sur la bonne voie, après avoir maintenu sa stabilité financière sur une période de 5 ans.
- CORCAN a connu une diminution de ses revenus et une augmentation de son inventaire, en raison d’un concours de circonstances liées à la pandémie de COVID-19 qui a forcé SCC à prendre des mesures en mars 2020 afin de répondre à la pandémie de COVID-19, rajuster ses activités dans le but de garantir le respect des mesures de distanciation physique, reporter ses activités de production et de livraison et s’adapter aux besoins évolutifs des clients.
- SCC et CORCAN ont consulté le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en mars 2020. Toutefois, ils ne disposaient d’aucun mécanisme permettant d’augmenter les limites de prélèvement de CORCAN dans des délais aussi serrés ni de mesures permettant d’atténuer la situation au plus tard le 31 mars 2020. Ces problèmes sont attribuables à l’apparition soudaine de la maladie en mars et ont entraîné des manques à gagner de 6,12 millions de dollars dans les autorisations législatives.
- Une augmentation de l’autorisation législative accordée à CORCAN de l’ordre de 15 millions de dollars a été approuvée avec sanction royale le 26 juin, dans le but de rétablir la stabilité financière en prévision du nouvel exercice 2020-2021.
- SCC, CORCAN y compris, surveille attentivement la situation et travaille à la mise en œuvre de plans en cas d’imprévus et des plans de rechange, afin de poursuivre la stabilisation de la situation, malgré le fait qu’on estime qu’il faudra trois ans pour se remettre des répercussions financières.
Volume III
N. Radiation de la dette (LFI)
Dans cette section
Question
Quelles sont les radiations de créances importantes inscrites dans les Comptes publics de 2020?
Réponse suggérée
- Les radiations représentent cette année un total de 3,9 milliards de dollars (comparativement à 4,2 milliards de dollars en 2019). Les principales radiations concernent des montants dus à l’Agence du revenu du Canada (ARC) (3 158 millions de dollars en 2020; 3 238 millions de dollars en 2019). Il y a également eu en cours d’exercice des radiations pour l’ARC, en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (304 millions de dollars en 2020).
- Le gouvernement assume la gérance de tous les fonds et biens publics qui lui sont confiés très au sérieux.
- La Directive sur la gestion des fonds publics et des comptes débiteurs prévoit une exigence selon laquelle les ministères doivent veiller à ce qu’un système de contrôles internes fondé sur les risques soit établi, surveillé et entretenu afin d’éviter la perte de fonds ou de biens publics et de détecter les problèmes en temps opportun.
- On a renoncé à 1,7 milliard de dollars cette année. Les montants les plus importants étaient les suivants :
- Les prêts de 914 millions de dollars auxquels ont renoncé Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada.
- Les montants auxquels on a renoncé en lien avec l’aide financière aux étudiants (371 millions de dollars en 2020, 391 millions de dollars en 2019).
- Les montants auxquels on a renoncé conformément aux dispositions d’allègement pour les contribuables de la Loi de l’impôt sur le revenu (449 millions de dollars en 2020, 479 millions de dollars en 2019).
Contexte
- Conformément à la Loi sur la gestion des finances publiques et le Règlement sur la radiation des créances, les ministères sont responsables de veiller à ce que les créances, les obligations et les réclamations qui ont été radiées ou auxquelles on a renoncé soient déclarés avec exactitude, et à ce que le processus d’approbation approprié ait été suivi. Selon la catégorie, les ministères auront besoin de différents types et de différents niveaux d’approbation ou de pouvoir.
- La renonciation à une créance entraîne sa suppression dans les comptes du Canada. Toutefois, le gouvernement a toujours le droit légal de recouvrer cette créance ultérieurement, s’il devient possible de le faire. Dans le cas des renonciations et des remises de créances, le gouvernement renonce définitivement à son droit de recouvrer les montants à l’avenir et annule l’obligation légale du débiteur de rembourser le montant.
- Les créances, les obligations et les réclamations radiées ou auxquelles on a renoncé au cours de l’exercice sont énumérées à la section 2 du volume III des Comptes publics du Canada.
O. Paiements pour les réclamations contre la Couronne, paiements à titre gracieux et montants accordés par les tribunaux
Dans cette section
Question
Pourquoi y a-t-il une augmentation des réclamations contre l’État de 2,3 milliards de dollars?
Réponse suggérée
- On procède actuellement au versement des recours collectifs importants qui ont été réglés au cours des trois dernières années.
- Les réclamations contre l’État sont des indemnisations couvrant les pertes, les dépenses ou les dommages subis par l’État ou un demandeur.
En raison de la variabilité des paiements, il est difficile d’en prédire ou analyser les tendances générales.
Contexte
- Les réclamations contre l’État ont augmenté par rapport à l’année dernière en raison, principalement, du règlement d’importants recours collectifs au cours des dernières années. Par exemple :
- Le recours collectif des externats indiens fédéraux a été réglé en 2019.
- Le recours collectif pour le harcèlement et la discrimination au ministère de la Défense nationale a été réglé en 2019.
- Le recours collectif pour la rafle des années 1960 a été réglé en 2018.
Autres documents
P. Commentaires du Bureau du vérificateur général sur les audits financiers de 2019-2020 – Lettre de recommandations
Dans cette section
Question
Après au moins deux ans, pourquoi y a-t-il des points de la lettre de recommandations qui n’ont toujours pas été réglés?
Réponse suggérée
- La plupart des points de la lettre de recommandations (PLR) ont été réglés durant la période prévue de deux ans. Toutefois, certaines recommandations prennent plus de temps à mettre en œuvre.
- Une grande partie des 40 % de PLR qui n’ont pas été réglés après au moins deux ans concerne les contrôles relatifs aux technologies de l’information (CGTI).
- Nous avons obtenu du Bureau du vérificateur général (BVG) la liste des PLR concernant les CGTI qui n’ont pas été résolus après au moins deux ans. Aucun ministère individuel ne compte un nombre important de PLR non résolus en lien avec les CGTI. Comme on l’a mentionné précédemment, la mise en œuvre de ces recommandations prend du temps et nous n’avons aucune préoccupation face aux constatations du BVG.
Contexte
- PLR non résolus des audits financiers de 2019-2020 : 32 % des PLR sont nouveaux de cette année, 28 % datent de moins de deux ans et 40 % datent de plus de deux ans.
- Les PLR les plus communs portent sur ce qui suit : les contrôles généraux de la technologie de l’information (TI) pour les systèmes à l’appui des rapports financiers (surtout par rapport à l’accès); les contrôles internes en matière de rapports financiers; la conformité aux politiques, aux lois et aux règlements du gouvernement; les pratiques en matière de comptabilité et d’information financière.
- La plupart des points non résolus en lien avec les contrôles généraux de la TI concernent le besoin d’améliorer les contrôles en lien avec l’accès aux systèmes de TI des organismes. Parmi les points récurrents qui ont été relevés, on compte l’attribution de droits d’accès à des personnes qui n’en avaient pas besoin, la conservation de ces droits par des personnes qui n’en ont plus besoin, ainsi que des faiblesses dans les contrôles concernant les droits d’accès échangés entre organismes.
Q.1 Modernisation des comptes publics en 2019
Dans cette section
Question
Quels changements ont été apportés aux Comptes publics au cours des dernières années?
Réponse suggérée
- Nous nous efforçons continuellement d’améliorer les renseignements contenus dans les Comptes publics afin de veiller à ce qu’il soit clair et facile à naviguer.
- Comme nous nous concentrons sur la réponse à la COVID‑19, aucun changement important n’a été apporté aux Comptes publics du Canada de 2020.
- Voici certains des changements qui ont été apportés aux Comptes publics du Canada en 2019 :
- Dans le volume I des états financiers consolidés du gouvernement fédéral, nous avons déplacé les principales conventions comptables et les déclarations de l’incertitude relative à la mesure, de la note 1 aux notes financières pertinentes.
- Au tableau 2a – Récapitulation des charges externes par catégorie du volume II, nous avons rationalisé les éléments divulgués à la section « Autres charges », en éliminant les éléments divulgués précédemment dans le tableau 1 – État consolidé des revenus et charges et en supprimant le tableau 2c – Détail des autres charges des autres portefeuilles ministériels.
- Dans le tableau Paiements de réclamations contre l’État du volume III, nous avons présenté les exemptions de publications en fonction du ministère, afin d’éviter la divulgation non intentionnelle des réclamations comportant des clauses de non‑divulgation.
Contexte
- S.O.
Q.2 Modernisation future des Comptes publics 2021
Dans cette section
Question
À quels changements peut-on s’attendre dans les Comptes publics?
Réponse suggérée
- La vision du gouvernement par rapport à l’initiative de modernisations des Comptes publics consiste à simplifier les Comptes publics dans le but de mettre l’accent sur les renseignements pertinents pour les utilisateurs, tout en assurant un équilibre avec la nécessité de transparence. Cette vision tient compte du fait que le public peut accéder à certains de ces renseignements ailleurs, par l’intermédiaire du gouvernement ouvert et des mesures de divulgation proactives.
- Certains des changements plus importants que nous proposons ci-dessous ont été élaborés dans le but d’aborder des observations antérieures soulevées par le vérificateur général précédant et le Bureau du vérificateur général dans l’ensemble.
- Voici la liste des changements que nous souhaitons mettre en œuvre à court terme :
- Au tableau Pertes de fonds et de biens publics du volume III, nous souhaitons établir un seuil de déclaration de 1 000 dollars, et inclure la présentation agrégée des montants négligeables.
- Au tableau Paiements de réclamations contre l’État du volume III, nous souhaitons augmenter le seuil de 1 000 dollars à un seuil de 5 000 dollars, et inclure la présentation agréée des montants négligeables.
- Pour le volume I, nous voulons demander aux ministères de publier les déclarations suivantes sur leur site Web respectif : le Compte des opérations de l’assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada, le Compte des rentes sur l’État, le Compte du fonds des changes et la Caisse de pension de la Gendarmerie royale du Canada (personnes à charge), afin de les retirer ultimement des Comptes publics.
- Pour le volume II, nous voulons demander aux ministères de publier les états financiers de leurs fonds renouvelables sur leur site Web respectif.
- Un des objectifs les plus importants que nous espérons réaliser à moyen terme consiste à éliminer le besoin d’imprimer des copies des Comptes publics afin de les présenter au Parlement, faisant ainsi de la version en ligne la version officielle. Cela exige toutefois l’approbation du leader parlementaire. Si des préoccupations sont soulevées, nous rajusterons nos plans en conséquence.
- Les possibilités à long terme comprennent la consultation des comités en vue de discerner les renseignements importants pour 2021. Plusieurs des tableaux du volume III ont été intégrés en réponse à des demandes du comité datant d’il y a plus de 20 ans. Il faut déployer des efforts considérables pour produire ces renseignements et nous voulons nous assurer que les ressources consacrées fournissent des renseignements actuellement pertinents au comité.
Contexte
- S.O.
Q.3 Prochaines étapes de la modernisation des comptes publics
Dans cette section
Question
Quelles sont les prochaines étapes pour la mise en œuvre du plan de modernisation?
Réponse suggérée
- Conformément à la Loi sur la gestion des finances publiques, nous devons d’abord obtenir l’approbation du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et du ministère des Finances Canada pour les plans de mise en œuvre des Comptes publics et les domaines à modifier, car leurs ministères respectifs doivent approuver les changements.
- Nous consulterons ensuite les membres du comité afin de déterminer quels renseignements ils jugent importants pour 2021 et quels renseignements nous pouvons éliminer.
- Nous demanderons également l’approbation du leader parlementaire en vue d’éliminer le besoin d’imprimer des copies des Comptes publics afin de les présenter au Parlement, faisant ainsi de la version en ligne la version officielle.
Contexte
- S.O.
Q.4 Format Web plus interactif
Dans cette section
Question
Les renseignements sont de plus en plus fournis au moyen d’infographies ou d’autres formats résumés, au lieu d’être présentés sous la forme de grands volumes de texte. L’initiative de modernisation des Comptes publics vise-t-elle à s’écarter des grands volumes de texte en faveur d’un format Web plus interactif?
Réponse suggérée
- Des infographies sont utilisées dans la section 1 des Comptes publics.
- L’initiative de modernisation des Comptes publics comprend ce qui suit :
- la rationalisation de l’information afin d’éviter les dédoublements;
- l’augmentation des seuils en vue de réduire la divulgation des montants négligeables;
- la publication des états financiers ministériels sur les sites Web des ministères respectifs, au lieu de les publier dans le volume 1.
- Ces initiatives réduiront le nombre de pages contenues dans les volumes des Comptes publics.
- On ne prévoit pas abandonner les volumes de texte dans le contexte des Comptes publics, du moins dans un avenir rapproché. Notre but est d’être transparents aux yeux du public et de veiller à l’accessibilité des renseignements.
- Toutefois, l’InfoBase du gouvernement du Canada est un outil interactif de visualisation des données qui permet d’afficher les renseignements sur les résultats financiers sous la forme d’infographies.
Contexte
- S.O.
R. Éléments importants des comptes publics de 2019
Dans cette section
Question
Veuillez souligner les postes importants publiés dans les Comptes publics de 2019.
Réponse suggérée
- La Trans Mountain Corporation, une filiale de la Corporation de développement des investissements du Canada, a été consolidée pour la première fois dans les Comptes publics de 2019, au moyen de la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation.
- Le retour des produits de la redevance sur les combustibles nouvellement intégrés aux paiements de l’Incitatif à agir pour le climat (IAC) a entraîné l’inscription de 664 millions de dollars en dépenses supplémentaires dans les Comptes publics de 2019.
- Les paiements de l’IAC ont été demandés dans les déclarations de revenus de 2018. Tous les paiements versés avant le 1er avril 2019 ont été déclarés dans les Comptes publics de 2019.
- Le prélèvement de la redevance sur les combustibles est entré en vigueur le 1er avril 2019. Les produits qui en découlent n’ont pas été déclarés dans les Comptes publics de 2019.
- L’instauration d’une nouvelle norme comptable a poussé le gouvernement à examiner ses conventions comptables, par rapport à la façon dont les sociétés d’État consolidées constatent le revenu.
- Cela a eu des répercussions importantes sur la Corporation commerciale canadienne, qui est maintenant reconnue au titre de mandataire dans le cadre de ses activités de passation de marchés commerciale.
- Les revenus bruts issus des acheteurs étrangers et les coûts connexes ne sont plus comptabilisés dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé.
- Pareillement, les comptes créditeurs, les revenus reportés, les comptes débiteurs et les charges payées d’avance connexes ne sont plus comptabilisés dans l’État consolidé de la situation financière.
- L’incidence nette sur les Comptes publics de 2019 était nulle.
- Certains points du plan de modernisation des Comptes publics ont été mis en œuvre dans les Comptes publics du Canada, notamment :
- dans le volume I des états financiers consolidés du gouvernement fédéral, les principales conventions comptables et les déclarations de l’incertitude relative à la mesure ont été déplacées de la note 1 aux notes financières pertinentes;
- au tableau 2a – Récapitulation des charges externes par catégorie du volume II, nous avons rationalisé les éléments divulgués à la section « Autres charges », en éliminant tout autre élément divulgué précédemment;
- dans le tableau Paiements de réclamations contre l’État du volume III, les exemptions de publications en fonction du ministère sont présentées dans le but d’éviter la divulgation non intentionnelle des réclamations comportant des clauses de non‑divulgation.
Contexte
- S.O.
S. Taux d’actualisation
Dans cette section
Question
Le taux de rendement prévu des actifs des régimes de pension peut‑il être utilisé à titre de taux d’actualisation approprié pour les prestations de retraite capitalisées?
Réponse suggérée
- Il existe des arguments convaincants pour et contre l’utilisation du taux de rendement prévu des actifs des régimes de pension comme taux d’actualisation pour les obligations au titre des prestations constituées.
- Arguments en faveur :
- Les obligations nettes pour les actifs des régimes de pension sont un fardeau économique. On reconnaît par son utilisation la nature intégrée de la promesse de payer les prestations et des actifs réservés au paiement de ces prestations.
- Le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP) permet cette méthode.
- Cette méthode est utilisée couramment dans le secteur public canadien.
- Arguments contre :
- Les obligations et les actifs des régimes doivent être mesurés séparément, selon les caractéristiques économiques qui leur sont propres. On reste ainsi cohérent avec les exigences en matière de mesure visant deux compensations des instruments financiers pouvant être présentées sur une base nette.
- La méthode n’est pas recommandée par les normes comptables du secteur privé international ou par les normes du secteur privé international et les normes du secteur public international (International public sector accounting standards board [IPASB] et Conseil des normes comptables internationales [CNCI]).
- La méthode est critiquée par l’Institut C.D. Howe, qui estime que les obligations liées aux régimes de retraite doivent compter comme toute autre dette gouvernementale et que le taux d’actualisation approprié en l’occurrence devrait être fondé sur le rendement de dettes semblables du gouvernement fédéral. L’utilisation d’un taux d’actualisation plus élevé mène à la sous‑évaluation des obligations déclarées.
Contexte
- Le CCSP procède actuellement à l’examen de ses directives en matière de taux d’actualisation.
T. Équité salariale
Dans cette section
Question
Quelle sera l’incidence de la nouvelle loi sur l’équité salariale sur les salaires dans la fonction publique, les pensions et les autres obligations futures des employés en matière d’avantages sociaux, et quand cette incidence sera-t-elle reflétée dans les rapports des comptes publics?
Réponse proposée
- L’incidence attendue de la nouvelle loi sur l’équité salariale sur les salaires, les pensions et les avantages sociaux dans la fonction publique demeure très incertaine, c’est-à-dire que les montants et le moment de l’incidence prévue sont incertains.
- Voici les raisons de cette incertitude :
- Les employeurs auront trois ans pour élaborer des régimes avec les groupes d’employés.
- Les employeurs disposeront d’un maximum de cinq ans pour mettre en œuvre les paiements.
- Le maintien continu des régimes d’équité salariale imposera des coûts permanents supplémentaires par la suite.
- Les régimes de la fonction publique feront l’objet de négociations avec les syndicats :
- Il faut négocier l’élaboration des régimes avec les agents de négociations, ce qui nécessite d’ailleurs une prise de décision conjointe étape par étape sur un certain nombre de paramètres intégraux (par exemple, la prédominance des catégories d’emploi selon le sexe).
- Dans le noyau de la fonction publique, il sera très complexe de parvenir à une entente sur chaque étape d’élaboration de régime légiféré avec 17 agents de négociation.
Contexte
- Voici l’état actuel de la Loi sur l’équité salariale :
- La Loi a reçu la sanction royale en décembre 2018.
- Les règlements d’application ont été publiés dans la Gazette du Canada à l’automne 2020.
- Les consultations publiques (GCI) ont pris fin le 13 janvier 2021.
- L’examen des commentaires est dirigé par l’équipe du travail avec l’appui du SCT et du BDPRH.
- La Loi devrait entrer en vigueur à l’été 2021.
Détails de la page
- Date de modification :