Gravité de la pandémie de SRAS-CoV-2 au Canada et pays homologues

RMTC

Volume 49-5, mai 2023 : Les technologies innovatrices en santé publique

Aperçu

Gravité relative de la pandémie au Canada et dans quatre pays homologues pendant la pandémie de SRAS-CoV-2

Amy Peng1, Alison Simmons1, Afia Amoako1, Ashleigh Tuite1,2, David Fisman1

Affiliations

1 Dalla Lana School of Public Health, Université de Toronto, Toronto, ON

2 Agence de santé publique du Canada, Ottawa, ON

Correspondance

david.fisman@utoronto.ca

Citation proposée

Peng A, Simmons AE, Amoako A, Tuite AR, Fisman DN. Gravité relative de la pandémie au Canada et dans quatre pays homologues pendant la pandémie de SRAS-CoV-2. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2023;49(5):221–30. https://doi.org/10.14745/ccdr.v49i05a05f

Mots-clés : Canada, gravité de la pandémie, SRAS-CoV-2, normalisation, économie de la santé, santé publique

Résumé

Contexte : Les réponses nationales à la pandémie de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) ont été très variables. Nous avons cherché à étudier l'efficacité de la réponse du Canada à la pandémie jusqu'en mai 2022 par rapport aux réponses de quatre pays pairs ayant des systèmes politiques, économiques et de santé similaires, et ayant des liens historiques et culturels étroits avec le Canada.

Méthodes : Nous avons utilisé les données sur la mortalité selon l'âge rapportées pour générer des estimations de la mortalité liée à la pandémie standardisées pour la population canadienne. Les probabilités de létalité, d'hospitalisation et d'admission en soins intensifs spécifiques à l'âge pour la province canadienne de l'Ontario ont été appliquées aux décès estimés, afin de calculer les hospitalisations et les admissions en soins intensifs évitées grâce à la réponse canadienne. Les effets sur la santé ont été évalués à la fois en termes monétaires et en termes de perte d'années de vie corrigées de la qualité.

Résultats : Nous avons estimé que la réponse du Canada à la pandémie a permis d'éviter 94 492, 64 306 et 13 641 décès par rapport aux réponses des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, respectivement, et plus de 480 000 hospitalisations par rapport aux États-Unis. La réponse des États-Unis à la pandémie, si elle avait été appliquée au Canada, aurait entraîné plus de 40 milliards de dollars de pertes économiques dues aux dépenses de santé et aux années de vie ajustées en fonction de la qualité perdues. En revanche, une réponse australienne à la pandémie appliquée au Canada aurait permis d'éviter plus de 28 000 décès supplémentaires et de réduire les coûts de près de 9 milliards de dollars.

Conclusion : Le Canada a surpassé plusieurs pays homologues qui visaient à atténuer le SRAS-CoV-2 au cours des deux premières années de la pandémie, avec un nombre considérable de vies sauvées et des coûts économiques évités. Toutefois, une comparaison avec l'Australie a montré qu'une stratégie d'élimination aurait permis au Canada d'épargner des dizaines de milliers de vies et des coûts économiques substantiels.

Introduction

La pandémie mondiale de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) a eu des conséquences redoutables sur la mortalité, l'espérance de vie et la santé de la population au niveau mondial, mais tous les pays n'ont pas été touchés de la même manière. Les raisons de cette hétérogénéité ne sont que partiellement comprises. La structure de l'âge de la population est un facteur clé de la gravité du SRAS-CoV-2 Note de bas de page 1 Note de bas de page 2; toutefois, les pays où la répartition des âges est plus élevée (comme le Japon) ont été moins gravement touchés que leurs homologues à revenu élevé Note de bas de page 3. L'accent mis au début par le Japon sur la nature aérienne du SRAS-CoV-2 et l'acceptation généralisée du port du masque ont peut-être également été d'importants facteurs d'atténuation Note de bas de page 3 Note de bas de page 4. Une forte hétérogénéité de la gravité a été observée dans les pays qui ont des structures d'âge similaires, mais qui ont été lents à reconnaître la transmission aérienne du SRAS-CoV-2.

La différence de gravité de la pandémie entre le Canada et les États-Unis en est un bon exemple : il s'agit de deux démocraties fédérales riches, dotées de systèmes de soins médicaux avancés. Dans les deux pays, la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a eu un impact majeur sur la santé de la population et l'économie. Les similitudes et les différences entre les systèmes de santé des deux pays ont fait des comparaisons transnationales une source importante d'informations sur les forces et les faiblesses de leurs systèmes de santé respectifs Note de bas de page 5. Au cours de la pandémie de COVID-19, le nombre de cas et de décès par habitant a été nettement plus élevé aux États-Unis qu'au Canada Note de bas de page 6. L'Australie représente un autre pair raisonnable pour le Canada à des fins de comparaison. L'Australie est similaire au Canada en termes de revenus, de culture et de gouvernance, mais elle a mis en œuvre des mesures plus strictes de lutte contre la pandémie et, par conséquent, la mortalité pandémique due au SRAS-CoV-2 par habitant était beaucoup plus faible en mai 2022 Note de bas de page 7. Le Royaume-Uni et la France partagent des liens économiques, culturels et historiques avec le Canada (en tant que centres du Commonwealth britannique et de la Francophonie, qui englobent tous deux le Canada) et peuvent également constituer des pays de comparaison appropriés.

Dans la sphère publique canadienne, le débat sur la politique de lutte contre la pandémie a souvent porté sur la question de savoir si l'approche du Canada en matière de contrôle des maladies aurait dû être plus ou moins stricte. Partant du principe que les différences de résultats sont au moins en partie dues à la politique plutôt qu'aux actions et aux choix indépendants des individus, nous avons cherché à explorer les différences de résultats que le Canada aurait connues au cours des deux premières années de la pandémie de SRAS-CoV-2 s'il avait suivi la voie tracée par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France ou l'Australie. Nous avions déjà effectué une telle analyse en mars 2021, avec une comparaison limitée au Canada et aux États-Unis Note de bas de page 6. Bien que notre objectif ne soit pas d'effectuer une analyse coût-utilité officielle de la réponse du Canada à la pandémie par rapport aux réponses de ces pays pairs, la question des coûts évités ou des coûts excédentaires accumulés, à la fois en raison des hospitalisations et des pertes de vie prématurées, est importante, et nous avons incorporé des évaluations simples de ces quantités dans notre analyse. Celles-ci pourraient contribuer à éclairer les futures analyses coût-utilité sur cette question.

Méthodes

Nous avons obtenu les estimations nationales des décès attribués à la COVID-19 auprès de l'Agence de santé publique du Canada et des autorités sanitaires nationales des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l'Australie jusqu'à la fin du mois d'avril ou au début du mois de mai 2022, selon les données disponibles Note de bas de page 7 Note de bas de page 8 Note de bas de page 9 Note de bas de page 10 Note de bas de page 11. Nous avons choisi ces pays comme pays de comparaison parce qu'ils sont tous des pays à revenu élevé dotés de systèmes de santé avancés et qu'ils ont tous des liens culturels, politiques et historiques étroits avec le Canada et des similitudes avec lui. Sur ces cinq pays, tous sauf l'Australie Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 ont cherché à atténuer plutôt qu'à éliminer le SRAS-CoV-2 au cours des deux premières années de la pandémie. Certaines provinces et certains territoires canadiens, notamment les provinces de l'Atlantique et les territoires du Nord Note de bas de page 14 ont parfois poursuivi l'élimination. Les estimations de population ont été obtenues auprès des agences nationales de recensement pour tous les pays Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19. Nous avons calculé le nombre de décès par excès ou par déficit qui aurait été attendu au Canada selon les approches employées dans les pays pairs en utilisant la normalisation directe Note de bas de page 20. Comme les données sur les décès dans les pays ont été rapportées en utilisant des groupes d'âge légèrement différents, nous avons réattribué les décès canadiens pour refléter la distribution des décès dus au SRAS-CoV-2, par tranches d'âge de deux ans, en raison de la disponibilité des données dans la province de l'Ontario (disponibles jusqu'au 18 janvier 2022). On a supposé que les décès étaient également répartis entre les années dans chaque catégorie de deux ans. Les ratios standardisés de mortalité (RSM) pour le Canada, par rapport aux autres pays, ont été estimés en divisant les décès observés par les décès attendus (i.e les décès qui seraient survenus avec une réponse équivalente à celle des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France ou de l'Australie). Les limites de confiance à 95 % pour les RSM ont été calculées en estimant les erreurs types comme (1/A+1/B)1/2, où A et B sont les nombres de décès dans chacun des deux pays pairs, comme décrit précédemment Note de bas de page 20.

Les décès observés ont été soustraits des décès attendus pour calculer les décès évités. Nous avons divisé les décès évités par les estimations de létalité par âge de l'Ontario pour estimer les cas évités. Nous avons appliqué les risques d'admission à l'hôpital et en soins intensifs spécifiques à l'âge, dérivés des données de cas de l'Ontario, pour calculer les admissions à l'hôpital et en soins intensifs évitées. Nous avons attribué une valeur monétaire aux hospitalisations et aux admissions en unité de soins intensifs (USI) évitées en nous basant sur les estimations de coûts canadiennes générées par l'Institut canadien d'information sur la santé Note de bas de page 21. L'approche de Briggs et al., modifiée pour le contexte canadien par Kirwin et al., a été utilisée pour estimer les années de vie ajustées en fonction de la qualité (AVAQ) perdues pour les décès survenant dans chaque groupe d'âge Note de bas de page 22 Note de bas de page 23. Nous avons monétisé les AVAQ perdues évitées en appliquant l'approche du bénéfice net attendu, les AVAQ étant évaluée à 30 000 $ selon Kirwin et al. Note de bas de page 23. Nous avons comparé la rigueur des réponses à la pandémie en utilisant l'indice de rigueur pandémique de « l'Oxford Government Coronavirus Response Tracker » Note de bas de page 24. La rigueur a été représentée graphiquement en fonction du temps et les différences de rigueur entre le Canada et les autres pays ont été évaluées à l'aide du test de Wilcoxon sur la somme des rangs. Toutes les données d'entrée sont accessibles au public.

Résultats

En mai 2022, le nombre de décès liés au SRAS-CoV-2 par habitant était moins élevé au Canada qu'aux États-Unis dans tous les groupes d'âge, avec un RSM significativement inférieur à un pour tous les groupes d'âge au Canada. Une tendance similaire a été observée lorsque le Canada a été comparé au Royaume-Uni, sauf chez les enfants âgés de 0 à 14 ans, pour lesquels il n'y avait pas de différence significative entre les deux pays (RSM de 1,02, IC à 95 % : 0,67–1,55). Par rapport à la France, le Canada a enregistré beaucoup moins de décès par habitant chez les adultes âgés de 40 à 89 ans, plus de décès que la France chez les personnes âgées de 20 à 29 ans et de 90 ans et plus, et aucune différence chez les personnes âgées de moins de 20 ans. Par rapport à l'Australie, le Canada a enregistré un nombre significativement plus élevé de décès liés au SRAS-CoV-2 par habitant dans tous les groupes d'âge, à l'exception des enfants de 10 à 19 ans, où les différences n'étaient pas significatives (RSM de 2,24, IC à 95 % : 0,81–6,16) (tableau 1).

Tableau 1 : Ratios standardisés de mortalité pour les deux premières années de la pandémie de SRAS-CoV-2 dans les pays pairs par rapport au Canada
Groupe d'âge
(années)
Décès Population Mortalité cumulée pour 1 000 Décès attendus, population canadienne Décès observés au CanadaNote de bas de page a Ratio standardisé de mortalité IC à 95 %
États-Unis
0 à 17 ans 1 045 73 284 400 0,01 103,42 37 0,35 0,25–0,49
18 à 29 ans 6 257 52 870 600 0,12 700,11 136 0,19 0,16–0,23
30 à 39 ans 18 148 43 375 000 0,42 2 244,47 315 0,14 0.13–0,16
40 à 49 ans 42 961 39 929 000 1,08 5 265,77 660 0,13 0.12–0,14
50 à 64 ans 187 272 62 110 000 3,02 23 329,55 3 772 0,16 0,16–0,17
65 à 74 ans 229 682 31 487 000 7,29 29 816,49 6 422 0,22 0,21–0,22
75 à 84 ans 257 553 15 407 000 16,72 35 486,56 10 899 0,31 0.30–0,31
85 ans et plus 255 780 5 893 000 43,40 37 823,67 18 038 0,48 0.47–0,48
Total 991 396 324 356 000 - 134 770 40 278 - -
Royaume-Uni
0 à 14 ans 64 11 974 857 0,005 32 33 1,02 0.67–1,55
15 à 44 ans 2 748 25 311 086 0,109 1 631 685 0,42 0.39–0,46
45 à 64 ans 21 139 17 286 653 1 223 12 378 4 466 0,36 0.35–0,37
65 à 74 ans 30 745 6 719 287 4 576 18 703 6 491 0,35 0.34–0,36
75 à 84 ans 59 945 4 129 982 14 515 30 812 21 317 0,69 0.68–0,70
85 ans et plus 78 125 1 659 369 47 081 41 028 7 286 0,18 0.17–0,18
Total 192 766 67 081 234 - 104 584 40 278 - -
France
0 à 9 ans 37 7 706 041 0,005 19 29 1,54 0.95–2,50
10 à 19 ans 31 8 421 914 0,004 15 15 0,98 0.53–1,82
20 à 29 ans 147 7 525 983 0,020 99 128 1,29 1.02–1,63
30 à 39 ans 465 8 279 577 0,056 301 315 1,05 0.91–1,21
40 à 49 ans 1 337 8 572 713 0,156 763 660 0,87 0.79–0,95
50 à 59 ans 4 576 8 813 899 0,519 2 664 1 862 0,70 0.66–0,74
60 à 69 ans 13 344 8 000 803 1 668 8 074 4 349 0,54 0.52–0,56
70 à 79 ans 26 358 5 959 261 4 423 13 862 8 633 0,62 0.61–0,64
80 à 89 ans 43 387 3 214 055 13 499 18 460 13 844 0,75 0.74–0,76
90 ans et plus 25 895 927 995 27 904 9 662 10 443 1,08 1.06–1,11
Total 115 577 67 422 241 - 53 919 40 278 - -
Australie
0 à 9 ans 8 3 156 780 0,003 10 29 2,91 1.33–6,37
10 à 19 ans 5 3 097 360 0,002 7 15 2,24 0.81–6,16
20 à 29 ans 22 3 476 779 0,006 32 128 3,97 2.53–6,24
30 à 39 ans 65 3 780 122 0,017 92 315 3,41 2.61–4,46
40 à 49 ans 124 3 294 734 0,038 184 660 3,58 2.96–4,34
50 à 59 ans 322 3 143 647 0,102 526 1 862 3,54 3.15–3,99
60 à 69 ans 726 2 737 883 0,265 1 284 4 349 3,39 3.13–3,66
70 à 79 ans 1 579 1 952 572 0,809 2 534 8 633 3,41 3.23–3,59
80 à 89 ans 2 695 876 320 3 075 4 205 13 844 3,29 3.16–3,43
90 ans et plus 1 925 221 945 8 673 3 003 10 443 3,48 3.31–3,65
Total 7 471 25 738 142 - 11 878 40 278 - -
Tableau 1 abréviations

Abréviations : IC, intervalles de confiance; SRAS-CoV-2, syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2; -, sans objet

Tableau 1 Note de bas de page a

En raison de la redistribution des décès dans les catégories d'âge des pays pairs de comparaison, des fractions de décès ont été calculées; tous les décès ont été arrondis au nombre entier le plus proche

Retour à la référence de la note de bas de page a

En comparaison avec les réponses des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France au SRAS-CoV-2, nous avons estimé que la réponse du Canada a permis d'éviter 94 492 décès (IC à 95 % : 93 593–95 360), 64 306 (IC à 95 % : 63 394–65 189) et 13 641 (IC à 95 % : 12 489–14 735) respectivement. En revanche, une réponse australienne appliquée au Canada aurait permis de sauver 28 400 (IC à 95 % : 26 097–30 939) vies du nombre total de Canadiens (n = 40 278) qui avaient été perdues à cause du SRAS-CoV-2 en mai 2022 (tableau 2).

Tableau 2 : Résultats et coûts de santéNote de bas de page a évités dans les pays homologues par rapport au Canada
Résultats Pays pair de comparaison
États-Unis IC à 95 % Royaume-Uni IC à 95 % France IC à 95 % AustralieNote de bas de page b IC à 95 %
Décès évités 94 492 93 593–95 360 64 306 63 394–65 189 13 641 12 489–14 735 −28 00 −30 939–
−26 097
Hospitalisations évitées 483 009 465 046–516 497 196 611 184 256–209 756 39 367 26 213–50 528 −83 281 −110 498–
−67 197
Admissions en USI évitées 108 157 99 635–117 714 40 131 37 002–43 514 8 984 6 873–10 683 −15 335 −20 059–
−12 380
AVAQ gagnées 1 060 180 943 164–1 172 874 569 981 514 483–635 306 133 517 107 018–158 498 −231 100 −277 758–
−191 373
Coûts d'hospitalisation évités 10,73 10,32–11,47 4,37 4,09–4,66 0,87 0,59–1,13 −1,85 −2,42–
−1,49
Coûts évités en USI 5,18 4,78–5,65 1,92 1,77–2,08 0,43 0,33–0,51 −0,73 −0,95–
−0,59
Coûts d'hospitalisation évités (hors de l'USI) 5,55 5,55–5,81 2,45 2,31–2,58 0,44 0,25–0,62 −1,12 −1,46–
−0,90
Bénéfice net des AVAQ gagnées 31,81 28,29–35,19 17,10 15,43–19,06 4,01 3,26–4,74 −6,93 −8,00–
−5,50
Total des coûts évités 42,54 38,62–46,65 21,47 19,52–23,71 4,88 3,83–5,88 −8,78 −10,77–
−7,21
Tableau 2 abréviations

Abréviations : AVAQ, années de vie ajustées en fonction de la qualité; IC, intervalles crédibles obtenus par simulation; USI, unité de soins intensifs

Tableau 2 Note de bas de page a

Tous les coûts sont exprimés en dollars canadiens

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Tableau 2 Note de bas de page b

Les valeurs négatives indiquent un excès de conséquences et de coûts pour la santé au Canada par rapport à l'Australie

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La répartition des décès par âge diffère sensiblement entre les États-Unis et les autres pays analysés. Par exemple, la moitié des décès aux États-Unis sont survenus chez des personnes de moins de 55 ans; dans d'autres pays, la moitié des décès sont survenus chez des personnes de moins de 75 ans environ, le reste étant survenu chez des personnes de 75 ans et plus (figure 1). Une divergence similaire entre la réponse des États-Unis et celles des autres pays a été observée lorsque nous avons appliqué les AVAQ perdues par âge aux données relatives aux décès (figure 2).

Figure 1 : Proportion cumulée de décès attribuables à la COVID-19 par âgeNote de bas de page a, mars 2020 à mai 2022
Figure 1. La version textuelle suit.
Figure 1 - Équivalent textuel

Le graphique montre la fraction cumulée des décès dus au SRAS-CoV-2, par groupe d'âge, au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Australie. La fraction cumulée des décès dans tous les pays commence à 0, à l'âge 0 et se termine à 1, dans le groupe d'âge le plus âgé (l'âge attribué est de 90 ans). La plus grande partie des décès se sont produits chez les personnes âgées de 60 ans et plus dans tous les pays, mais une plus grande partie des décès se sont produits chez les personnes de moins de 60 ans aux États-Unis et au Royaume-Uni, que dans les trois autres pays.

Pays Âge Décès
Canada 5,5 0,00072
15,5 0,00109241
24,5 0,00427032
34,5 0,01209097
44,5 0,02847708
54,5 0,07470579
64,5 0,18268037
74,5 0,39701574
90 1
États-Unis 8,5 0,00104636
23,5 0,00731152
34,5 0,02548318
44,5 0,06850019
57 0,25601633
69,5 0,48599777
79,5 0,74388654
90 1
Royaume-Uni 7 0,00033681
29,5 0,00033681
54,5 0,11158417
69,5 0,27338463
79,5 0,58885474
90 1
France 4,5 0,00032013
14,5 0,00058835
24,5 0,00186023
34,5 0,00588352
44,5 0,01745157
54,5 0,05704422
64,5 0,17249972
74,5 0,40055547
84,5 0,77595023
90 1
Australie 4,5 0,00107081
14,5 0,00174006
24,5 0,00468478
34,5 0,01338509
44,5 0,0299826
54,5 0,07308259
64,5 0,17025833
74,5 0,38160889
84,5 0,74233704
90 1

Figure 2 : Proportion cumulée d'années de vie ajustées en fonction de la qualité perdues attribuables à la COVID-19 par âgeNote de bas de page a, mars 2020 à mai 2022
Figure 2. La version textuelle suit.
Figure 2 - Équivalent textuel

Le graphique montre la fraction cumulée des années de vie ajustées en fonction de la qualité (AVAQ) perdues dues au SRAS-CoV-2, par groupe d'âge, au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Australie. La fraction cumulative des AVAQ perdues dans tous les pays commence à 0, à l'âge 0 et se termine à 1, dans le groupe d'âge le plus âgé (l'âge attribué est de 90 ans). Comme pour les décès cumulés, la plus grande partie des AVAQ perdues se sont produites chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Les AVAQ perdues ont été plus importantes chez les personnes de moins de 60 ans aux États-Unis et au Royaume-Uni que dans les trois autres pays, en raison d'un nombre proportionnellement plus élevé de décès chez les personnes plus jeunes.

Pays Âge AVAQ
Canada 5,5 0,00341789
15,5 0,00500714
24,5 0,01717573
34,5 0,04355921
44,5 0,09037771
54,5 0,19742485
64,5 0,38773189
74,5 0,64228377
90 1
États-Unis 8,5 0,00389746
23,5 0,02340023
34,5 0,07964475
44,5 0,19694987
57 0,50601893
69,5 0,75351813
79,5 0,87718473
90 1
Royaume-Uni 7 0,00138564
29,5 0,04343299
54,5 0,25148219
69,5 0,45455367
79,5 0,7849251
90 1
France 4,5 0,0016837
14,5 0,00295183
24,5 0,00834757
34,5 0,02338513
44,5 0,06000425
54,5 0,16157866
64,5 0,38703082
74,5 0,60600736
84,5 0,8527404
90 1
Australie 4,5 0,00554277
14,5 0,00865697
24,5 0,02095202
34,5 0,05295658
44,5 0,1046663
54,5 0,21349118
64,5 0,40024909
74,5 0,59997817
84,5 0,83332424
90 1

Nous avons estimé que la réponse du Canada a permis de sauver plus d'un million d'AVAQ, près de 500 000 hospitalisations et plus de 100 000 admissions en soins intensifs par rapport à ce qui se serait produit avec une réponse équivalente à celle observée aux États-Unis (tableau 2). La valeur des AVAQ perdues et des hospitalisations évitées est estimée à environ 43 milliards de dollars, dont 32 milliards de dollars sont dus à l'évitement des AVAQ perdues et le reste aux hospitalisations évitées. La réponse du Canada a également permis de sauver des AVAQ et d'éviter des hospitalisations et des admissions en soins intensifs par rapport aux réponses du Royaume-Uni et de la France. Comparée à la réponse de l'Australie, la réponse du Canada a été estimée à environ 230 000 AVAQ supplémentaires perdues, plus de 80 000 admissions supplémentaires à l'hôpital et plus de 15 000 admissions supplémentaires aux soins intensifs en mai 2022, ce qui représente une perte de 8,78 (7,21 à 10,77) milliards de dollars (tableau 2). Les estimations par âge des décès, de l'utilisation des soins de santé et des coûts évités pour chacun des quatre pays pairs de comparaison sont présentées dans le tableau 2.

La rigueur de la réponse du Canada à la pandémie entre le 1er mars 2020 et le 1er mai 2022 était significativement plus élevée que celle des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, et également plus élevée que celle de l'Australie (p < 0,001 pour toutes les comparaisons) (appendice, tableau A1 et figure A1).

Discussion

Les similitudes culturelles et les économies intégrées du Canada et des États-Unis, qui ont également des systèmes de santé très différents, ont depuis longtemps encouragé la recherche comparative entre ces deux pays Note de bas de page 5 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27. Au cours de la pandémie actuelle de SRAS-CoV-2, ce type de recherche s'est poursuivi, stimulé en partie par la différence remarquable de l'impact de la pandémie sur les deux pays Note de bas de page 28. Nous démontrons ici que l'application au Canada des données américaines spécifiques à l'âge a donné lieu à une pandémie beaucoup plus meurtrière aux États-Unis, avec un nombre total de décès plus de trois fois supérieur à ceux survenus au Canada en mai 2022. Ce type de comparaison pose un problème : la réponse des États-Unis à la pandémie est apparue comme une exception mondiale, avec le SRAS-CoV-2 qui fait beaucoup plus de victimes en termes de pertes de vie que dans tout autre pays à revenu élevé. Le statut aberrant des États-Unis Note de bas de page 28 a pour effet de rendre les comparaisons entre le Canada et les États-Unis prévisibles en termes de résultats, et peut-être de rehausser injustement l'efficacité de la réponse du Canada à la pandémie. À ce titre, nous avons également évalué la réponse du Canada par rapport au Royaume-Uni, à la France et à l'Australie qui, compte tenu de leurs similitudes culturelles, politiques, économiques et historiques avec le Canada, constituent également des éléments de comparaison valables.

Nous constatons que, comme pour les États-Unis, l'application de la réponse du Royaume-Uni à la pandémie au Canada aurait entraîné des dizaines de milliers de décès supplémentaires, ainsi que des milliards de dollars de pertes économiques excessives. Si le Canada semble également avoir obtenu de meilleurs résultats que la France, les différences de répercussions de la pandémie entre ces deux pays sont plus modestes. En revanche, l'Australie apparaît comme un modèle de ce que le Canada aurait pu réaliser en adoptant une position plus agressive en matière de contrôle de la maladie au cours des deux premières années de la pandémie de SRAS-CoV-2. En effet, nous estimons que plus de 75 % des décès attribuables à la pandémie au Canada à ce jour auraient pu être évités avec une réponse australienne, ce qui aurait permis de réaliser des économies de l'ordre de 10 milliards de dollars.

Nos travaux complètent ceux de Razak et al., qui ont également constaté que le Canada avait obtenu de meilleurs résultats que la plupart de ses homologues du G10 (à l'exception du Japon) en ce qui concerne la mortalité imputable à la pandémie Note de bas de page 29. Cependant, l'utilisation de la normalisation, telle qu'elle est appliquée ici, nous permet de constater que l'approche canadienne a été beaucoup plus efficace que les approches américaine et britannique dans la prévention des décès chez les jeunes en fonction de la qualité. Comme les responsables de la santé publique et du gouvernement de ces cinq pays avaient probablement accès à des renseignements similaires pour la prise de décisions, les différences de résultats ont probablement reflété des choix stratégiques actifs. La complexité de la pandémie et les réponses de la société face à celle-ci rendent difficile l'identification des facteurs de causalité. Galvani et al. ont noté que l'une des principales différences entre le Canada et les États-Unis pouvait être liée à l'universalité des soins de santé publics dans le premier pays Note de bas de page 28; toutefois, des soins de santé publique universels sont également disponibles au Royaume-Uni, en France et en Australie. Razak et al. ont noté que le Canada a obtenu de meilleurs résultats que de nombreux pays pairs à revenu élevé en matière de vaccination Note de bas de page 29. Nous avons également suggéré que les différences culturelles entre les pays, y compris les différences de capital social et de confiance dans le gouvernement, peuvent être importantes Note de bas de page 30.

Si la réponse du Canada à la pandémie, telle que reflétée dans l'indice de rigueur d'Oxford, a été plus rigoureuse en moyenne que les réponses des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, elle a également été plus rigoureuse que celle de l'Australie, ce qui suggère que la rigueur ne peut pas à elle seule expliquer les différences de résultats. Les données d'Aknin et al. laissent entendre que ce n'est peut-être pas la rigueur, mais la décision de viser l'élimination plutôt que l'atténuation, qui a entraîné la faible rigueur et le faible nombre de décès observés dans des pays comme l'Australie Note de bas de page 31. Bien que les stratégies plus agressives de lutte contre la pandémie aient été critiquées en raison des effets négatifs perçus sur la santé mentale, Aknin et al. ont également démontré que l'impact de la surmortalité pandémique l'emportait largement sur l'impact des interventions de santé publique en tant que facteur d'effets négatifs sur la santé mentale au cours de la pandémie Note de bas de page 31. Cela suggère que l'approche du Canada, en plus de sauver plus de vies et de réduire plus de coûts que les réponses des États-Unis et du Royaume-Uni, pourrait avoir été plus protectrice de la santé mentale de la population. Des stratégies de contrôle plus strictes ont également été critiquées parce qu'elles auraient des répercussions économiques plus importantes. En effet, le PIB du Canada a diminué de 1,6 % au cours des deux premières années de la pandémie Note de bas de page 29. Toutefois, les 43 milliards de dollars que le Canada a effectivement gagnés en évitant une réponse à la pandémie à l'américaine représentent plus de 2 % du PIB canadien (évalué à environ 2,1 trillions de dollars canadiens).

Limites

Notre analyse présente trois limites principales. Nous n'avons pas tenté d'évaluer les conséquences ou les coûts de la pandémie sur la santé mentale. Il convient de noter qu'Aknin et al. Note de bas de page 31 ont constaté que l'élimination d'une pandémie plutôt que l'atténuation avait pour effet de réduire les répercussions globales sur la rigueur et la santé mentale. Parmi les autres coûts et impacts importants que nous n'avons pas pris en compte et qui creuseraient probablement davantage l'écart entre ces pays pairs en termes de santé et de conséquences économiques, citons la désutilité et le manque à gagner associés à l'hospitalisation, les coûts à long terme des maladies chroniques, notamment cardiaques, respiratoires et neurologiques, chez les personnes qui survivent à l'infection par le SRAS-CoV-2, ainsi que les impacts sanitaires, économiques et sociétaux de la perte des parents due à la pandémie Note de bas de page 32 Note de bas de page 33 Note de bas de page 34 Note de bas de page 35. Comme nous n'avons pris en compte que les gains et les pertes d'AVAQ associés au décès, et que nous n'avons pas incorporé ceux associés à la maladie et à l'hospitalisation à court terme, ou au syndrome post-COVID (communément appelé « COVID longue »), nos estimations des AVAQ perdues représentent des limites inférieures pour tous les pays Note de bas de page 36. Une deuxième limite de notre analyse est l'utilisation des taux de létalité et des risques d'hospitalisation et d'admission en soins intensifs spécifiques à l'Ontario pour estimer les résultats évités au niveau national. Nous utilisons ces données pour des raisons pragmatiques : il s'agit des données les plus complètes et les plus granulaires sur les décès au Canada auxquelles nous avions accès. En outre, l'épidémiologie de l'Ontario est probablement similaire à celle du Canada dans son ensemble, à la fois en raison des similitudes démographiques et des systèmes de santé dans l'ensemble du pays, mais aussi parce que la population de l'Ontario représente environ 40 % de la population canadienne et 35 % du nombre de cas de COVID-19 au Canada, de sorte que l'épidémiologie de la province influe fortement sur celle du Canada dans son ensemble. Enfin, nous avons supposé que l'attribution des décès dus à COVID-19 au Canada et dans les pays pairs de comparaison se faisait de manière comparable. Les meilleures données disponibles (basées sur les rapports entre la mortalité liée à la COVID-19 déclarée et la surmortalité toutes causes confondues pendant la pandémie) suggèrent que cela a probablement été le cas pour le Canada, les États-Unis et la France; la déclaration de la mortalité liée à la COVID-19 a peut-être été plus précise au Royaume-Uni qu'au Canada, ce qui tendrait à exagérer les différences de résultats entre ces deux pays. Une déclaration plus précise des décès dus à la COVID-19 en Australie nous amènerait à sous-estimer le degré de surperformance de ce pays par rapport aux pays pairs de comparaison Note de bas de page 37.

Conclusion

La réponse relativement forte du Canada pendant les deux premières années de la pandémie de SRAS-CoV-2 a permis d'éviter un grand nombre de décès, d'hospitalisations et d'admissions en soins intensifs par rapport aux réponses des États-Unis et du Royaume-Uni, et des gains plus modestes par rapport à la France. Une stratégie de contrôle des maladies axée sur l'élimination plutôt que sur l'atténuation, comme celle adoptée par l'Australie au cours de la même période, aurait permis d'obtenir des avantages supplémentaires sur le plan sanitaire et économique.

Déclaration des auteurs

A. P. — Acquisition, nettoyage et analyse des données, rédaction du manuscrit

A. A. — Conceptualisation, édition et révision du manuscrit

A. S. — Conceptualisation, édition et révision du manuscrit

A. T. — Conceptualisation, édition et révision du manuscrit

D. F. — Chef de projet, conceptualisation, rédaction, édition et révision du manuscrit

Tous les auteurs ont approuvé la version finale aux fins de publication.

Intérêts concurrents

D. N. F. a siégé à des conseils consultatifs sur les vaccins de Seqirus, Pfizer, AstraZeneca et Sanofi-Pasteur contre la grippe et le SRAS-CoV-2, et a agi en tant qu'expert juridique sur des questions liées à l'épidémiologie de la COVID-19 pour la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario et l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario. A. R. T. était employé par l'Agence de la santé publique du Canada lorsque la recherche a été menée.

Remerciements

Les auteurs souhaitent remercier les remarquables professionnels de la santé publique du Canada pour leur dévouement inlassable pendant la pandémie de SRAS-CoV-2. Votre travail a permis de sauver de nombreuses vies, et nous vous en remercions.

Financement

La recherche a été soutenue par une subvention accordée à D. N. F. par les Instituts de recherche en santé du Canada (2019 Financement canadienne pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 OV4-170360).

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Appendice

Tableau A1 : Moyenne et écart-type de l'indice de rigueur pandémique d'Oxford au Canada et dans les pays pairs de comparaison, du 1er mars 2020 au 1er mai 2022
Pays Moyenne ET Valeur pNote de bas de page a
Canada 58,60 21,71 s.o.
Australie 54,88 18,76 < 0,001
France 48,84 21,08 < 0,001
Royaume-Uni 51,14 24,05 < 0,001
États-Unis 53,12 17,98 < 0,001
Tableau 1 abréviations

Abréviations : ET, écart-type; s.o., sans objet

Tableau A1 Note de bas de page a

valeur p pour le test de Wilcoxon de la somme des rangs pour la comparaison avec le Canada

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Figure A1 : Indice Oxford de rigueur en cas de pandémie par date, Canada et pays pairs de comparaisonNote de bas de page a
Figure a1. La version textuelle suit.
Figure A1 - Équivalent textuel

A)

La figure montre la rigueur des mesures pour lutter contre la pandémie au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni de janvier 2020 à mai 2022. La rigueur varie dans le temps, mais elle était élevée et similaire dans les trois pays jusqu'en janvier 2021. Par la suite, la rigueur a été moins grande aux États-Unis et au Royaume-Uni qu'au Canada.

B)

La figure montre la rigueur des mesures pour lutter contre la pandémie au Canada et en Australie de janvier 2020 à mai 2022. La rigueur varie dans le temps, mais elle est en moyenne plus élevée au Canada qu'en Australie, malgré l'objectif politique de l'Australie d'éliminer le SRAS-CoV-2 plutôt que de l'atténuer avant 2022. La rigueur australienne a été volatile, reflétant l'intensification transitoire de la lutte contre la pandémie lorsque des foyers sont apparus.

C)

La figure montre la rigueur des mesures pour lutter contre la pandémie au Canada et en France de janvier 2020 à mai 2022. La rigueur varie dans le temps, mais elle est en moyenne plus élevée au Canada qu'en France à partir de l'été 2020.

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