Que pensent les gens des doses de rappel de la COVID-19?
Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Numéro : Volume 48-7/8, juillet/août 2022 : Infections associées aux soins de santé & résistance aux antimicrobiens
Date de publication : mai 2022
ISSN : 1481-8531
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Volume 48-7/8, juillet/août 2022 : Infections associées aux soins de santé & résistance aux antimicrobiens
COVID en bref
Que pensent les gens des doses de rappel de la COVID-19?
Source : Groupe des sciences émergentes de l'Agence de la santé publique du Canada. Document d'information sur les attitudes et l'utilisation des doses de rappel de la COVID-19. Avril 2022. Veuillez communiquer avec cette adresse courriel pour obtenir le rapport complet : ocsoevidence-bcscdonneesprobantes@phac-aspc.gc.ca
Contexte : Les attitudes à l'égard des vaccins contre la maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) dans les pays du « Groupe des cinq » — Canada, États-Unis, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande et Australie — ont été suivies tout au long de la pandémie. Après avoir suivi les taux relativement élevés d'acceptation des deux premières doses du vaccin contre la COVID-19 (89 % au Canada), l'accent est maintenant mis sur les doses de rappel. À la fin de 2021, des doses de rappel ont été autorisées pour les personnes âgées de 18 ans et plus dans les cinq pays. En mars 2022, les deuxièmes doses de rappel étaient initialement recommandées uniquement pour les personnes immunodéprimées ou vivant dans des établissements de soins de longue durée et des milieux communautaires, mais les recommandations variaient selon l'âge : plus de 50 ans aux États-Unis; plus de 70 ans au Canada; plus de 75 ans au Royaume-Uni. Au Canada, le Comité consultatif national de l'immunisation a aussi fortement recommandé les deuxièmes doses de rappel pour toutes les personnes de plus de 80 ans. Certaines administrations ont élargi ces recommandations pour inclure l'admissibilité de la première dose de rappel à tous les adolescents et à tous les adultes de plus de 60 ans pour la deuxième dose de rappel. Le Comité consultatif national de l'immunisation a noté que la série de vaccins primaires et les recommandations de doses de rappel s'appliquent également aux personnes qui ont déjà été infectées par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) et il a indiqué qu'une deuxième dose de rappel pourrait être nécessaire pour l'ensemble de la population à l'avenir, selon l'activité liée à la COVID-19. Un examen a été effectué afin d'examiner les données probantes sur les facteurs qui facilitent l'administration de doses de rappel contre la COVID-19, les obstacles et l'hésitation ou le refus d'obtenir ces doses chez les populations vaccinées et non vaccinées.
Méthodes : Sept bases de données et sites Web ciblés ont fait l'objet d'une recherche pour trouver des articles pertinents jusqu'au 1er avril 2022. Les données tirées de ces articles ont été extraites dans des tableaux de données probantes et les principales constatations ont été résumées.
Résultats : Vingt articles ont été recensés, notamment ceux du Canada (n = 6), des États-Unis (n = 6), du Royaume-Uni (n = 5), de la Nouvelle-Zélande (n = 1) et de l'Australie (n = 1) et dans le monde (13 pays, dont le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, n = 1). Quatorze des articles ont été publiés depuis l'approbation des doses de rappel pour la COVID-19 dans leurs pays respectifs, et les six autres ont été publiés avant les approbations au début de 2021.
Intention de recevoir des doses de rappel contre la COVID-19
- Les plus récents articles publiés au Canada de février à mars 2022 indiquent que parmi ceux qui ont reçu deux doses, 69 % de gens de la Colombie-Britannique et 23 % du Québec avaient l'intention de recevoir une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19. Au Québec, ce taux a diminué par rapport à 43 % en janvier. L'intention d'accepter une dose de rappel était la plus forte au Canada atlantique et la plus faible dans les Prairies.
- Une étude longitudinale menée au Royaume-Uni a montré que l'intention de recevoir une dose de rappel contre la COVID-19 était stable, passant de 88 % à 95 % entre août et décembre 2021, mais qu'elle était tombée à 72 % en janvier 2022 et à 53 % en mars 2022.
Facteurs associés à l'intention d'accepter ou de refuser les doses de rappel
Dans l'ensemble, les facteurs associés à l'intention d'accepter ou de refuser une dose de rappel contre la COVID-19 étaient semblables aux facteurs pour la première et de la deuxième dose du vaccin (série primaire).
- L'intention d'accepter une dose de rappel était le plus souvent associée au fait d'être plus âgé, d'avoir fait des études supérieures, d'avoir des problèmes de santé à long terme, d'avoir déjà voté pour le Parti libéral/démocrate, de vivre dans une région plus peuplée et d'avoir confiance en la science et en l'information sur la COVID-19. Les Asiatiques ou les Blancs ont déclaré une intention plus élevée de recevoir une dose de rappel que les Noirs.
- L'hésitation à l'égard de la vaccination initiale contre la COVID-19 peut être un bon indicateur de l'hésitation à l'égard des doses de rappel du vaccin. Les principales raisons invoquées pour refuser une dose de rappel étaient les préoccupations au sujet des effets secondaires à court et à long terme, la croyance qu'une dose de rappel n'offrirait pas une protection supplémentaire et le fait que les gens croyaient être protégés s'ils avaient déjà eu la COVID-19.
- Le soutien global pour les dons de vaccins aux pays à faible revenu avant le déploiement des doses de rappel était élevé au Canada et au Royaume-Uni.
Conclusion : Les intentions de recevoir des doses de rappel contre la COVID-19 ont diminué entre la fin de 2021 et le début de 2022 au Canada et dans d'autres pays. Aucun des articles publiés précédemment n'a exploré les raisons de cette situation. Cet examen est fondé sur les résultats autodéclarés des sondages, de sorte que les constatations peuvent être limitées par le biais de la réponse et de la désirabilité sociale. Il est justifié de mener d'autres études d'opinion publique selon l'évolution de la COVID-19 et des recommandations liées aux doses de rappel.
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