Infographie sur les enquêtes Track au Canada
Publié par : L’Agence de la santé publique du Canada
Numéro : Volume 46–5 : Surveillance de l’infection nosocomiale
Date de publication : 7 mai 2020
ISSN : 1719-3109
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Volume 46–5, le 7 mai 2020 : Surveillance de l’infection nosocomiale
Infographique
Déterminants du VIH et de l’hépatite C chez les personnes qui s’injectent des drogues au Canada, 2017–2019
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Déterminants du VIH et de l’hépatite C chez les personnes qui s’injectent des drogues au Canada, 2017 à 2019
L’enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables a été menée entre janvier 2017 et mai 2019 dans 14 sites sentinelles au Canada. Les personnes qui s’étaient injectées des drogues dans les six mois précédant le recrutement ont été invitées à remplir un questionnaire administré par un enquêteur et à fournir un échantillon biologique pour y détecter la présence d’anticorps anti-VIH et anti-hépatite C et l’acide ribonucléique (ARN) de l’hépatite C.
LES PARTICIPANTS
Au total, 2 383 personnes admissibles ont consenti à participer à l’enquête de la phase 4 à partir de 14 sites sentinelles. Voici le lieu de ces sites : Whitehorse (Yukon), centre et nord de l’île de Vancouver (Colombie-Britannique), Prince Albert (Saskatchewan), Regina (Saskatchewan), Winnipeg (Manitoba), Thunder Bay (Ontario), London (Ontario), Hamilton (Ontario), Ottawa (Ontario) et la région de l’Outaouais (Québec), Montréal (Québec), Québec (Québec), et d’autres sites urbains dans la province de Québec, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve. La moyenne d’âge était de 40 ans. 65,6 % étaient des hommes cisgenres, 42,2 % étaient des Autochtones, 48,0 % n’ont pas complété les études secondaires, 62,6 % se retrouvaient dans une situation de logements précaires, 75,7 % ont déjà été incarcérés et 84,0 % ont déclaré avoir une santé mentale allant de passable à excellente.
STIGMATISATION, DISCRIMINATION ET ABUS VÉCUS
La majorité des participants ont déjà fait l’objet de stigmatisation et de discrimination (88,7 %) et de violence physique, sexuelle et/ou psychologique durant leur enfance (85,0 %) ou au cours de leur vie avec un partenaire sexuel (75,9 %).
LES DROGUES INJECTABLES ET DROGUES UTILISÉES LORS DE LA DERNIÈRE SURDOSE AU COURS DES SIX DERNIERS MOIS
Les cinq drogues les plus couramment injectées étaient la cocaïne (60,0 %), l’hydromorphone (50,1 %), les méthamphétamines (43,5 %), la morphine (41.6%) et l’héroïne (32,4 %). Près d’un quart de tous les participants (22,6 %) ont fait une surdose au cours des six mois précédant l’entretien, le fentanyl et l’héroïne étant les drogues les plus couramment utilisées lors de la dernière surdose.
COMPORTEMENTS D’INJECTION AU COURS DES SIX DERNIERS MOIS
Une petite proportion des participants (11,6 %) a emprunté des aiguilles ou des seringues usagées. Cette proportion était inférieure aux phases précédentes. Un peu plus d’un tiers (38,0 %) des participants a emprunté d’autres types de matériel d’injection usagé (eau, filtres, réchauds, garrots, ouate, acidifiants, etc.), ce qui était plus élevé que lors des phases précédentes.
COMPORTEMENTS SEXUELS À RISQUE AU COURS DES SIX DERNIERS MOIS
Une grande proportion des participants (84,9 %) ont eu des relations sexuelles vaginales et/ou anales sans préservatif avec un partenaire occasionnel et plus de la moitié (59,2 %) ont eu des relations sexuelles vaginales et/ou anales sans préservatif avec un partenaire régulier.
SERVICES DE PRÉVENTION ET DE DÉPISTAGE
La majorité des participants (90,1 %) ont déclaré avoir utilisé un programme de distribution d’aiguilles et de seringues au cours des 12 mois précédant l’entretien. Des proportions plus faibles de participants ont déclaré avoir utilisé un traitement de substitution à la méthadone, à la suboxone ou à d’autres opioïdes (47,3 %) et avoir utilisé un site d’injection ou de consommation supervisé (13,5 %). La majorité des participants ont déclaré avoir déjà passé d’un test de dépistage du VIH (90,5 %) et de l’hépatite C (90,9 %).
FAIBLES NIVEAUX DE LA CONNAISSANCE ET DE L’UTILISATION DE LA PPrE
Certains participants ont déjà entendu parler de la PPrE (14,3 %) et parmi les participants qui n’ont pas déclaré un diagnostic de VIH, seulement 0,3 % ont utilisé la PPrE au cours des 12 mois précédant l’entretien.
PRÉVALENCE DU VIH ET DE L’HÉPATITE C ET CONNAISSANCE DE SA SÉROPOSITIVITÉ
La prévalence du VIH était de 10,3 % et parmi les personnes séropositives, 82,9 % étaient au courant de leur statut. La prévalence de l’hépatite C (anticorps positif) était de 64,2 %, ce qui représente une mesure de l’exposition à vie de l’infection par l’hépatite C. Beaucoup (36,9 %) étaient positifs pour l’ARN de l’hépatite C—un indicateur d’une infection actuelle par l’hépatite C—dont la moitié (50,1 %) étaient au courant de leur séropositivité pour l’ARN de l’hépatite C.
REMERCIEMENTS
L’enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables au Canada a été possible grâce à la collaboration fructueuse entre l’Agence de santé publique du Canada (y compris le laboratoire national de microbiologie) et les autorités provinciales, régionales et locales de la santé, les chercheurs et les organismes communautaires. Nous remercions tout particulièrement les participants et les équipes des sites sentinelles pour leur contribution. Pour plus d’informations, consultez notre rapport complet dans le RMTC intitulé : Résultats nationaux de l’enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables au Canada, phase 4, 2017 à 2019.
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