Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2013-2014

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Volume 39 DCC-4, octobre 2013

Une déclaration d’un comité consultatif (dCC)
Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI)

Annexe I - Examen des données probantes sur l'exposition professionnelle des ouvriers des porcheries et des poulaillers

Contributeurs

Membres du CCNI : Dre B. Warshawsky (présidente), Dre N. Crowcroft, Dr I. Gemmill, Dre B. Henry, Dre D. Kumar, Dre S. McNeil, Dre C. Quach-Thanh, Dre M. Salvadori, Dr B. Seifert, Dre N. Sicard, Dre W. Vaudry, Dr R. Warrington.

Représentants chargés de la liaison : Dre S. Deeks (Association canadienne de santé publique), Dre A. Mawle (Centres for Disease Control and Prevention, États-Unis), Dre D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), Dre H. Morrison (Conseil des médecins hygiénistes en chef), Dre A. Opavsky (Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada), Dre A. Pham-Huy (Association canadienne pour la recherche et l’évaluation en immunisation), Dre S. Rechner (Collège des médecins de famille du Canada), Dre V. Senikas (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada).

Représentants d’office : Dre M. Carew (Direction générale de la santé des Premières nations et des inuits, Santé Canada), Dr (Lcol) P. Egan (ministère de la Défense nationale), Dre A. Klein (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques, Santé Canada), Dre B. Law (Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, ASPC), Dre C. Légaré (Bureau des produits biologiques, biotechnologiques et de santé naturels commercialisés, Santé Canada), Dre B. Raymond (Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, ASPC/Comité canadien d’immunisation), Mme M. St-Laurent (Division de la surveillance et de l’intervention en cas d’épidémie, ASPC).

Le CCNI tient à remercier la contribution des : Dr O. Baclic, Dre B. Cholin, Dre S. Desai, Dr S. Halperin, Dre P. Huston, Dre J. Langley, Dre A. McGeer et Dr P. Van Buynder.

Spécialistes de la santé animale : Dre J. Keenliside (Alberta Agriculture and Rural Development), Dr J. Dhanda (Agence canadienne d’inspection des aliments), Dr J. Copps (Centre national des maladies animales exotiques), Dr A. Harchaoui (Agence canadienne d’inspection des aliments), Dr B. Radke (British Columbia Centre for Disease Control) et Dr R. Arora (Agence canadienne d’inspection des aliments).

DOI

https://doi.org/10.14745/ccdr.v39i00a04af


Remarque : La prescription de recommandations concernant la vaccination des ouvriers des porcheries à des fins de protection des troupeaux de porcs ne fait pas partie de la mission du CCNI. Pour ce qui est de préoccupations concernant la santé animale, le lecteur aura intérêt à consulter les ressources pertinentes.

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ci-après appelée l'Agence) des conseils continus et à jour liés à l'immunisation dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique. L'ASPC reconnaît que les conseils et les recommandations figurant dans cette déclaration reposent sur les meilleures connaissances scientifiques actuellement accessibles et diffuse le présent document aux fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin doivent également connaître le contenu de la ou des monographies pertinentes sur le produit. Les recommandations d'utilisation du CCNI et les autres renseignements qui figurent ici peuvent différer du contenu des monographies de produit. Les fabricants ont fait approuver les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité uniquement lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie du produit. Les membres du CCNI et les agents de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, et notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.

Table des matières

I. Résumé

Au milieu de l'année 2012, en réponse à l'émergence de plusieurs souches de la variante de la grippe porcine chez les humains aux États-Unis (H3N2v, H1N1v, H1N2v) et au Canada (H1N1v), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a demandé au Groupe de travail sur l'influenza (GTI) du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) d'examiner une recommandation préconisant la vaccination des personnes exposées dans le cadre de leur travail aux porcs et aux volailles. Au Canada, le processus d'élaboration du CCNI concernant les recommandations sur la vaccination antigrippale tient compte d'un vaste éventail d'études et de données afin de présenter des recommandations fondées sur des données probantes dans le cadre de l'évaluation de l'innocuité et de l'efficacité des vaccins pour humains. Le jugement professionnel, l'expérience clinique et l'analyse globale du risque influent également sur les recommandations. Pour ce qui est de préoccupations concernant la santé animale, le lecteur aura intérêt à consulter les ressources pertinentes.

Pour éclairer la présente analyse, l'ASPC et le GTI du CCNI ont adopté diverses méthodes d'exploration du sujet, dont les données scientifiques, les pratiques exemplaires et l'opinion d'experts. Le présent rapport décrit le processus, les études et les données employées par le CCNI pour formuler sa recommandation sur la vaccination saisonnière des ouvriers des porcheries et des poulaillers. Font partie des données probantes :

  • Un examen rapide effectué par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé intitulé Influenza Vaccination for Prevention of Cross-species Infection: A Review of the Clinical Evidence;
  • Un examen de la documentation mené afin d'établir la prévalence et le risque de transmission hétérospécifique de la grippe A chez l'animal;
  • Une réunion avec les spécialistes de la santé animale afin de comprendre les pratiques actuelles de vaccination des ouvriers des porcheries et des poulaillers, les mesures de biosécurité utilisées dans l'industrie et le risque de la transmission hétérospécifique de la grippe.

I.1 Aperçu des grandes conclusions

  • On n'a relevé aucune étude portant sur l'efficacité de la vaccination des ouvriers des porcheries et des poulaillers sur le réassortiment génétique du virus grippal.
  • La transmission de la grippe aviaire ou porcine des populations animales aux humains exposés dans le cadre de leur travail a lieu, mais peu fréquemment.
  • Les ouvriers exposés dans le cadre de leur travail sont plus susceptibles à la séropositivité de la grippe aviaire ou porcine que les personnes non exposées.
  • Le potentiel d'une transmission limitée interhumaine existe entre les ouvriers infectés et les membres du ménage non exposés.
  • Un vaste éventail de taux de vaccination contre la grippe saisonnière existe chez les ouvriers.
  • La majorité des vétérinaires canadiens pratiquant la médecine porcine font partie d'associations professionnelles qui ont des énoncés de position préconisant la vaccination saisonnière; ils connaissent, pour la plupart, ces recommandations.
  • Les exploitations agricoles canadiennes ont des mesures de biosécurité rigoureuses comme moyen principal pour prévenir la grippe aviaire ou porcine.

I.2 Aperçu des limites principales de l'examen de la documentation

  • Un grand degré d'hétérogénéité entre les études a nui à la comparabilité;
  • Absence de protocoles d'essai standards pour la séroréaction aux souches non humaines non liées au H5N1 :
    • Les études ont utilisé des seuils de coupure de titres différents pour déceler une réponse positive;
    • Le potentiel d'affaiblissement de l'immunité ou de protection croisée a une incidence sur la détection;
  • Réactivité croisée entre le virus de la grippe porcine, aviaire et humaine;
  • Un bon nombre d'études étaient des enquêtes transversales de séroprévalence :
    • La prévalence des virus de la grippe aviaire ou porcine dans les populations animales ou dans la région n'était pas connue en général ou sa présence n'était pas confirmée;
    • Certaines études ont mis sur pied des groupes témoins, mais il y avait des problèmes de comparabilité.

I.3 Conclusions

Après analyse du corpus de données disponibles, le CCNI a décidé à l'unanimité d'adopter les recommandations suivantes :

  • « Le CCNI conclut que les données probantes sont actuellement insuffisantes pour recommander précisément la vaccination antigrippale systématique aux ouvriers des porcheries (recommandation du CCNI de catégorie I); cependant, le CCNI encourage l'administration du vaccin antigrippal chez tous les Canadiens âgés de 6 mois et plus. »
  • « Le CCNI continue de recommander l'immunisation contre la grippe saisonnière chez les personnes en contact direct, durant les activités d'abattage, avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire (recommandation du CCNI de catégorie I); cependant, le CCNI encourage l'administration du vaccin antigrippal chez tous les Canadiens âgés de 6 mois et plus. »

Ces recommandations se trouvent dans la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2013-2014.

II. Introduction

On considère le réassortiment génétique des virus de la grippe A provenant de diverses espèces animales comme mécanisme de propagation des virus de la grippe ayant un potentiel pandémique. Les virus de la grippe humaine et les virus de la grippe d'origine aviaire et porcine circulent exclusivement au sein de leurs espèces respectives, de façon générale. Cependant, les virus de la grippe ont la capacité d'infecter des espèces autres que leur hôte indigène et un potentiel de transmission dans celle-ci. Les virus de la grippe A sont classés selon deux protéines de surface : l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). Dans une analyse statistique de 3 874 séquences de neuraminidase (N1-N9) pleine longueur, Yan et coll. (2010)Note en bas de page 1ont découvert que la variation intraspécifique est plus élevée chez certaines espèces hôtes que la variation interspécifique. Bien qu'un certain nombre des sous-types de virus ne semble pas transmissible entre les espèces, certains sous-types ont une barrière faible, alors que d'autres n'ont pratiquement aucune barrière entre les espèces, dans la nature et en laboratoire.

II.1 Épidémiologie des virus de la grippe d'origine animale

Les humains travaillant avec des animaux vivants ou morts lesquels sont aussi des réservoirs pour la grippe, notamment la volaille et le porc, sont vraisemblablement plus à risque d'infecter les animaux avec lesquels ils travaillent et d'être infectés par eux en raison du degré élevé d'interaction. Le rôle des virus de la grippe d'origine animale causant la maladie chez les humains est reconnu depuis longtemps; cependant, la fréquence avec laquelle les virus de la grippe animale se transmettent aux humains ou vice versa n'est pas claire. La plupart des systèmes de surveillance actuels ne sont pas programmés pour détecter les maladies asymptomatiques ou bénignes chez les humains causées par les virus de la grippe humaine ou animale. En outre, la grippe porcine n'est pas une maladie à déclaration obligatoire au Canada, et aucun système surveillance national n'existe pour détecter précisément la grippe d'origine porcine chez les humains. En dépit de cette lacune, les examens systématiques effectués chez les animaux et les humains peuvent détecter les souches de grippe émergentes, dont certaines ont suscité beaucoup d'intérêt.

L'influenza aviaire a des répercussions sur le plan économique et de la santé. Sont classés comme virus de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire (IADO) les virus des sous-types H5 et H7, ainsi que tout virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Quant aux virus de l'influenza aviaire faiblement pathogènes (IAFP), ils sont associés à des maladies bénignes ou non visibles chez la volaille. Les virus de l'IAHP peuvent causer des maladies graves et entraîner des taux de mortalité élevés dans les troupeaux de volaille. Des mesures d'abattage rigoureuses sont généralement prises pour lutter contre ces virus, ce qui peut être dévastateur pour les activités avicoles. À l'heure actuelle, le virus de la grippe aviaire le plus prolifique est le virus H5N1, hautement pathogène. Depuis son apparition en 1997, il a entraîné la mort de 371 personnes sur 622 cas humains confirmésNote en bas de page 2(au 12 mars 2013) et a fait l'objet d'une haute surveillance comme souche de grippe ayant un potentiel pandémique. Jusqu'ici, cependant, il n'a pas encore acquis une capacité de transmission efficace d'humain à humain, bien qu'il continue d'avoir un taux élevé de cas de mortalité lorsqu'il est contracté par les humains.

La surveillance des virus de la grippe aviaire à déclaration obligatoire est bien établie. Le Système canadien de surveillance de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire (SCSIADO) est une initiative conjointe entre le gouvernement, l'industrie et les agriculteurs afin de prévenir, de détecter et d'éliminer les sous-types de virus de la grippe aviaire H5 et H7. Le SCSIADO respecte les lignes directrices émises par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur la déclaration obligatoire de la grippe aviaire ainsi que les exigences commerciales établies par l'Union européenneNote en bas de page 3.

Contrairement au virus de la grippe aviaire, le virus de la grippe porcine cause généralement peu de décès dans la population porcine, mais peut y provoquer des taux élevés de maladies. Le porc présente un intérêt particulier en ce qui concerne la transmission hétérospécifique de la grippe, étant donné qu'il possède des récepteurs à l'intérieur des voies respiratoires qui le rendent susceptible de contracter les virus de la grippe humaine et aviaire. La transmission de la grippe entre les porcs et les humains est connue pour se produire, à l'instar de la transmission entre la volaille et le porc. Le porc est considéré historiquement comme un « mélangeur » idéal pour la production de nouveaux virus. Cependant, des études récentes indiquent que d'après les récepteurs uniquement, les porcs et les humains sont tous les deux susceptibles de servir de mélangeur pour le réassortiment viralNote en bas de page 4Note en bas de page 5.

Au Canada, il n'existe aucun programme de surveillance fédéral pour détecter la grippe chez les porcs, et les programmes de surveillance provinciaux et territoriaux peuvent varier d'un endroit à l'autre. Un programme de surveillance volontaire de la grippe porcine a été établi aux États-Unis en 2008 et est dirigé par le département de l'agriculture américain en collaboration avec les États et l'industrie. Du 1er octobre 2010 au 31 juillet 2012, le programme a testé 12 662 échantillons prélevés à partir de 3 766 soumissions de laboratoire de diagnostic liées au porc (plusieurs échantillons pour chacune des soumissions) et a constaté 1 488 cas de séropositivité pour les infections par la grippe ANote en bas de page 6.

II.2 Risque pandémique

Une pandémie de grippe est un événement imprévisible et récurrent dont les répercussions sur la population sont importantesNote en bas de page 7. Elle a lieu lorsqu'un nouveau virus de la grippe transmissible chez les humains se propage largement dans le monde et contre lequel il existe peu de protection immunologique. Depuis le XVIe siècle, les pandémies se sont produites à des intervalles de 10 à 50 ansNote en bas de page 8. On ne peut prédire quand une nouvelle souche de grippe surgira, quand elle deviendra une préoccupation pandémique et quelle sera son ampleur. La souche de la grippe H1N1 de la pandémie de 2009 était similaire antigéniquement aux virus H1N1 circulant chez les porcs en Amérique du Nord, et elle était distincte des virus de la grippe saisonnière humaine H1N1. Son génome comportait un réassortiment génétique des virus de la grippe A d'origine porcine, humaine et aviaireNote en bas de page 9. Cette donnée illustre le rôle joué par le réassortiment génétique dans l'évolution des souches de grippe pandémique.

II.3 Objectif

Le présent examen vise à évaluer le corpus de données qui existe sur le risque et la prévalence de la transmission hétérospécifique de la grippe aux humains et à partir des humains. Il comprend un rapport d'intervention rapide de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, un examen de la documentation sur la transmission hétérospécifique de la grippe et une réunion avec les membres du Groupe de travail sur la grippe aviaire issus du comité conjoint des médecins hygiénistes en chef et des vétérinaires en chef.

III. Méthodologie

III.1 Rapport d'intervention rapide de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

En février 2012, l'ASPC a demandé à l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé d'examiner des données cliniques concernant l'efficacité de la vaccination des ouvriers travaillant avec des animaux afin de réduire le risque d'infection grippale hétérospécifique chez les humains et le risque de co-infection grippale humaine et animale. Deux questions de recherche se sont posées :

  1. Quelles sont les données cliniques sur l'efficacité de la vaccination des ouvriers travaillant avec des animaux afin de réduire le risque d'infection grippale hétérospécifique chez les humains?
  2. Quelles sont les données cliniques sur l'efficacité de la vaccination des ouvriers travaillant avec des animaux afin de réduire le risque de co-infection par la grippe humaine et animale?

Une recherche limitée de la documentation a été menée à l'aide de PubMed, de la bibliothèque Cochrane, de bases de données du Centre for Reviews and Dissemination de l'Université de York, d'organismes canadiens et internationaux de premier plan de la technologie de la santé et de la recherche ciblée sur Internet. Tous les types d'études ont été examinés et la recherche s'est limitée à des études publiées en anglais entre le 1er janvier 2007 et le 11 janvier 2012. Pour une méthodologie plus détaillée, veuillez vous reporter au rapportNote en bas de page 10.

III.2 Examen de la documentation

Deux recherches ont été menées dans chacune des quatre bases de données suivantes : Medline, Embase, Global Health et Agricola, pour la documentation publiée en anglais jusqu'au 3 juillet 2012. La première recherche portait sur l'infection grippale porcine ou aviaire chez les ouvriers agricoles qui travaillaient avec le bétail et la deuxième, sur l'infection grippale hétérospécifique. Un total de 273 et de 1 163 articles sont issus de la première et de la deuxième recherche, respectivement. Les recherches sont restées vastes, pour permettre d'évaluer l'ampleur du corpus de données sur le sujet. À la suite de cette évaluation, d'autres critères ont été appliqués pour réduire l'étendue de l'examen. Les critères d'inclusion des articles présentant un intérêt étaient ceux qui visaient une infection grippale hétérospécifique transmise aux humains et provenant des humains qui travaillent avec des animaux vivants ou morts ou qui les élèvent. Les articles exclus étaient ceux qui ne comprenaient pas de recherche originale, d'étude expérimentale sur l'infection grippale, d'analyse pour les souches grippales indigènes à la population étudiée (p. ex. la grippe aviaire chez la volaille, la grippe humaine chez les humains) ou ceux publiés avant 1997. Veuillez consulter l'Annexe A pour obtenir les tableaux de données.

Un examen rapide se limitant à la langue française et anglaise a aussi été mené pour déterminer les pays qui font actuellement une recommandation explicite à l'intention des ouvriers travaillant avec les animaux pour qu'ils reçoivent une vaccination antigrippale saisonnière (Annexe B).

III.3 Réunion du Groupe de travail sur l'influenza avec les spécialistes de la santé animale

Le Groupe de travail sur l'influenza a tenu une réunion spéciale en décembre 2012 afin de discuter des pratiques actuelles de vaccination des ouvriers des porcheries et des poulaillers, des mesures de biosécurité utilisées dans l'industrie et du risque de transmission hétérospécifique de la grippe avec les membres du Groupe de travail sur la grippe aviaire issus du comité conjoint des médecins hygiénistes en chef et des vétérinaires en chef. Veuillez vous reporter à la section examen pour obtenir des renseignements supplémentaires.

IV. Résultats

IV.1 Rapport d'intervention rapide de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

La recherche de la documentation a donné lieu à 219 citations dont 215 ont été exclues après lecture des titres et des citations. Quatre articles potentiellement pertinents ont subi un examen en texte intégral, tandis qu'un article a été recensé dans la documentation parallèle. Aucun des cinq articles ne répondait aux critères d'inclusion. Quelques-unes des études se sont intéressées aux conséquences des vaccins antigrippaux sur la population générale, les bénévoles en santé, les enfants et les personnes âgées ou les travailleurs de la santé, mais aucune ne s'est intéressée aux ouvriers travaillant avec les animaux.

IV.2 Examen de la documentation du Groupe de travail sur les indicateurs de santé publique

Un total de 44 articles remplissant les critères d'inclusion et d'exclusion ont été sélectionnés aux fins d'examen. En tout, 31 articles ont évalué la séroprévalence du virus de la grippe aviaire chez les personnes exposées dans le cadre de leur travail à des troupeaux de volailles ou d'oiseaux sauvages et 13 articles ont évalué le virus de la grippe porcine chez les personnes exposées dans le cadre de leur travail à des porcs. Un large éventail de personnes pouvant être exposées dans le cadre de leur travail au virus de la grippe aviaire ou porcine ont été évaluées, notamment les agriculteurs artisanaux, les agriculteurs ou les ouvriers travaillant dans des exploitations agricoles commerciales, les préposés à l'abattage ou les abatteurs, les usines de transformation de la viande, les vétérinaires, les analystes de laboratoire, les chercheurs, les employés du gouvernementNote en bas de page 11, les pompiersNote en bas de page 11, les manipulateurs d'oiseaux migrateurs et les bagueurs d'oiseaux. Chez les personnes exposées au virus de la grippe aviaire et porcine, les indications immunologiques d'infection hétérospécifique n'ont pas été détectées à une fréquence élevée. Des taux de réponse immunitaire faibles à la grippe animale dans la population étudiée ont été détectés dans la plupart des études, quoique certains aient pu être le résultat d'une réactivité croisée à l'exposition aux grippes humaines. Un petit nombre d'études consistait aussi à évaluer les membres du ménage des personnes atteintes des virus confirmés de la grippe aviaire ou porcine, en tant que participants à l'étude ou aux groupes témoins.

IV.2.1 Virus de la grippe aviaire chez les personnes exposées dans le cadre de leur travail à la volaille ou aux oiseaux sauvages

Des 31 articles évaluant la séroprévalence du virus de la grippe aviaire chez les humains, 8 portaient sur la séroprévalence de ce virus chez les équarrisseurs, les abatteurs ou les personnes recueillant des oiseaux mortsNote en bas de page 11-Note en bas de page 17. Aussi, 18 articles portaient sur les ouvriers des poulaillers commerciaux; 7, sur les ouvriers des poulaillers non commerciaux (p. ex. les agriculteurs artisanaux) et 4, sur d'autres ouvriers, dont les bagueurs d'oiseauxNote en bas de page 18, les manipulateurs d'oiseaux migrateursNote en bas de page 19, les pompiersNote en bas de page 11 et les employés du gouvernementNote en bas de page 11 travaillant dans le domaine de l'abattage.

Au nombre des 18 articles traitant des ouvriers des poulaillers commerciaux, 8 catégorisaient une personne séropositive lorsque les titres d'anticorps étaient au moins ≥ 1:10. Huit autres tenaient compte de la séropositivité lorsque les titres étaient au moins ≥ 1:80. Un article ne divulguait pas les conditions de séropositivité et un autre article recueillait simplement de l'information sur les symptômes. Il importe d'observer la différence dans les seuils de titres utilisés, car, en ce moment, un titre ≥ 1:80 est recommandé pour évaluer une infection potentielle par le virus H5N1. Il n'y a aucune autre recommandation sur les autres souches de grippe aviaire, bien que certains articles aient employé les recommandations sur le virus H5N1 comme ligne de conduite pour leurs essais de laboratoire. Certaines études ont utilisé un seuil ≥ 1:80, mais on les a combinées avec les études égales à 1:80 aux fins de comparaison.

Globalement, la séroprévalence du virus de la grippe aviaire était généralement faible (< 1 % des participants), mais une activité sérologique a été relevée dans la majorité des études. Deux articles utilisant un seuil de titre d'anticorps ≤ 1:80 n'ont découvert aucune preuve d'activité sérologique. Quatre articles utilisant un seuil ≥ 1:80 ont fait état de participants ayant des taux d'activité sérologique faibles, mais aucun ne remplissait les conditions de séropositivité.

Dans un petit nombre d'études évaluant les ouvriers avicoles et les préposés à l'abattage, ces derniers formaient la majorité des cas séropositifs. Alizadeh et coll. (2009) ont découvert que la séropositivité du virus de la grippe aviaire chez les ouvriers d'abattoirs était 2,09 fois plus élevée que chez les ouvriers des poulaillers (51,6 % contre 24,6 %) parmi les 48 ouvriers séropositifs sur 127 visant le H9N2 (titres ≥ 1:20)Note en bas de page 12. Durant une éclosion du H5N1 en Corée du Sud, 9 cas positifs sur 2 512 (titres ≥ 1:80) étaient des préposés à l'abattageNote en bas de page 15. Dans une étude de Schultsz et coll. (2009), 3 préposés à l'abattage sur 317 travaillant dans l'abattage depuis plus d'un an avaient des titres de microneutralisation (MN) de 1:20, de 1:40 et de 1:200. Aucun des 183 ouvriers avicoles n'affichait de titre positif contre le H5N1Note en bas de page 17. Toutefois, une étude dans le Cambodge rural menée par Vong et coll. (2006) a indiqué les poulets abattus comme facteur de risque insignifiant de séropositivité après vérification des expositions, notamment le nettoyage des cages ou des stalles, la manipulation de la volaille vivante, l'achat de la volaille vivante et le nettoyage des plumes de volailleNote en bas de page 20.

Parmi les études évaluant les ouvriers des poulaillers non commerciaux (p. ex. les agriculteurs artisanaux), quatre sur sept ont découvert de faibles taux d'activité sérologique liés au virus de la grippe aviaire, mais les trois autres n'en ont pas découvert.

Les quatre études évaluant le virus de la grippe aviaire chez les autres ouvriers (p. ex. non agricoles) ont affiché une activité sérologique contre ce virus chez un petit nombre de leurs participants.

IV.2.2 Transmission secondaire du virus de la grippe aviaire

Quatre des trente études sur la grippe aviaire ont testé des contacts du ménage des ouvriers en vue de détecter une infection potentielle au virus de la grippe aviaire. Parmi 28 membres de la famille de 5 cas confirmés d'infection par le virus H5N1, une seule personne a produit un échantillon positif par test de microneutralisationNote en bas de page 21. Dans une autre étude, 56 des 62 membres du ménage (qui n'ont pas été exposés à la volaille) des ouvriers avicoles atteints du virus A (H7N7) confirmé ont présenté un échantillon de sérum au moins trois semaines après le diagnostic du premier cas. Parmi les 62 personnes, 8 se sont plaintes de problèmes de santé et 2 répondaient aux définitions de cas pour la conjonctivite et le syndrome grippal. Parmi les 56 personnes remettant un échantillon de sérum, 33 avaient des anticorps détectables contre le H7Note en bas de page 22. Un échantillon d'ouvriers provenant d'une enquête sur la santé agricole menée en Iowa a utilisé les épouses non exposées des ouvriers agricoles ruraux exposés à la volaille comme groupe de comparaison. Au cours d'une période de 24 mois, 3 personnes dans le groupe témoin ont affiché un niveau de titre ≥ 1:20 pour les virus H4, H5, H6 et H9. Une personne avait un titre ≥ 1:80 pour le H9Note en bas de page 23. La surveillance des éclosions au cours d'une éclosion du H7 dans les Pays-Bas en 2003 a confirmé la présence du virus A (H7) dans trois contacts du ménage d'un ouvrier avicole ou d'un aviculteurNote en bas de page 24.

IV.2.3 Virus de la grippe porcine chez les personnes exposées aux porcs dans le cadre de leur travail

Treize articles sur quarante-trois ont évalué la séroprévalence du virus de la grippe porcine (SwIV) chez les humains. Onze études ont été menées chez des ouvriers d'exploitations agricoles commerciales et deux études ont été menées dans des exploitations agricoles communautaires. Des personnes séropositives ont été détectées dans toutes les études, et Gray et coll. (2007) ont pu isoler le virus de la grippe porcine chez une personne symptomatiqueNote en bas de page 25. Le nombre de personnes séropositives à au moins un virus de la grippe porcine variait entre 1 et 2 personnes jusqu'à 47 personnes, selon l'étude.

Beaudoin et coll. (2010) ont comparé les employés de deux grandes fermes porcines semblables où une des exploitations était connue pour abriter un porc séropositif pour le H2N3. Quatre participants étaient séropositifs pour le H2N3, dont un seul travaillait dans l'exploitation exposée. On a présumé que la séropositivité pouvait ne pas avoir de lien avec l'exposition récente. Trois des quatre participants étaient nés avant 1968, et celui travaillant dans l'exploitation agricole exposée était né en 1949. L'activité sérologique a pu être le résultat de la réactivité croisée au virus de la grippe humaine H2N3 en circulation précédemment.

Même si les personnes exposées aux porcs n'ont pas produit de réponse sérologique plus grande, Gerloff et coll. (2011)Note en bas de page 26 n'ont pas décelé une différence significative entre les réponses sérologiques de personnes en santé ayant une exposition professionnelle passée ou présente aux porcs et les échantillons de contrôle de sérum de la population générale.

IV.2.4 Transmission secondaire du virus de la grippe porcine

Deux articles ont évalué la transmission potentielle du virus de la grippe porcine au ménage depuis les ouvriers. En utilisant un échantillon des ouvriers de porcheries et de leurs épouses non exposées tiré de l'enquête sur la santé agricole en Iowa, les chercheurs ont constaté que les épouses étaient à un risque accru de contracter le virus de la grippe porcine H1N1 à comparer aux témoins universitaires non exposés, avec un taux de risque ajusté (TRA) de 28,2 (IC à 95 % : 6,1; 130,1). Les ouvriers de porcheries avaient un TRA de 54,9 (IC à 95 % : 12,0; 232,6)Note en bas de page 25. Robinson et coll. (2007)Note en bas de page 27 ont évalué les membres d'une exploitation agricole communautaire où un enfant en bas âge avait été hospitalisé en raison d'un virus de grippe porcine (confirmé). Huit membres de trois ménages (y compris quatre membres du ménage du patient de référence) étaient séropositifs (titres ≥ 32). La plupart n'avaient pas été exposés aux porcs ou avaient subi moins d'une heure d'exposition par semaine. Un des dix échantillons de sérum porcin était séropositif pour la même souche ayant infecté le patient de référenceNote en bas de page 27.

IV.2.5 Vaccination antigrippale chez les personnes exposées dans le cadre de leur travail

Des renseignements sur les antécédents de vaccination ont été recueillis dans 22 des études, et les résultats variaient entre les ouvriers ayant reçu le vaccin antigrippal saisonnier au cours de la dernière année et ceux n'ayant jamais reçu de vaccin antigrippal saisonnier. Une étude posait une question précise sur la réception du vaccin antigrippal porcin de 1976. Les taux de vaccination variaient de 0 à 60 % environ dans la population étudiée. Dans les groupes témoins, les taux de vaccination étaient aussi élevés que 76 %Note en bas de page 18. La grande variation dans les taux de vaccination peut être attribuée à des facteurs comme l'accès aux vaccins, l'habitation en région rurale ou urbaine, la pratique d'une agriculture artisanale ou le travail dans une exploitation agricole commerciale.

IV.2.6 Recommandations actuelles concernant la vaccination antigrippale chez les personnes exposées dans le cadre de leur travail

Depuis un examen rapide se limitant à la langue française et anglaise, un petit nombre de pays ont des recommandations nationales sur la vaccination antigrippale saisonnière qui mentionnent explicitement l'exposition professionnelle aux animaux (Annexe 1).

Au Canada, le CCNI recommande que les gens qui sont en contact direct avec de la volaille infectée au cours des activités d'abattage, comme les préposés à l'abattage, les vétérinaires chargés de la supervision et les inspecteurs, reçoivent la vaccination antigrippale. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) utilise la déclaration plus générale du CCNI qui incite tous les Canadiens en santé âgés de six mois et plus à recevoir le vaccin antigrippal saisonnier, dans le but d'encourager toutes les personnes travaillant dans le système de production alimentaire (p. ex. les producteurs et leur famille, les ouvriers agricoles, les vétérinaires, le personnel du service agricole, les gens visitant les porcheries) à recevoir le vaccin comme mesure de biosécurité.

Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont émis une déclaration en 2010 présentant une recommandation universelle en faveur de la vaccination antigrippale saisonnière qui formule explicitement que les personnes chargées d'intervenir en cas d'éclosions de la grippe aviaire chez la volaille reçoivent un vaccin antigrippal saisonnierNote en bas de page 28. La mise à jour de 2012 de la déclaration n'a pas fait état de cette recommandationNote en bas de page 29. En raison de l'activité récente impliquant la variante du virus H3N2 de 2011, les CDC ont émis une directive provisoire à l'intention des ouvriers travaillant dans des porcheries commerciales et ont recommandé la vaccination antigrippale saisonnière en vue de réduire le risque de transmission des virus grippaux saisonniers des personnes malades aux porcsNote en bas de page 30.

En Australie, le guide d'immunisation recommande la vaccination antigrippale saisonnière pendant une activité de grippe aviaire confirmée pour les personnes travaillant dans l'industrie avicole commerciale ou dans l'abattage. Toutefois, cette recommandation n'est pas énoncée dans les déclarations annuelles sur la grippe saisonnière produites par l'Australian Technical Advisory Group on Immunisation (ATAGI).

Le ministère de la Santé de Hong Kong recommande le vaccin antigrippal saisonnier pour les aviculteurs et, en outre, pour les éleveurs de porcs et les personnes dans l'industrie de l'abattage des porcs.

Au Royaume-Uni, au début de la saison 2006-2007, un programme annuel de la grippe saisonnière a été mis en place pour les ouvriers avicoles. Cependant, en raison des difficultés à exploiter le programme et du faible taux de vaccination, ce programme a pris fin après la saison de 2010-2011. La recommandation de faire vacciner ces ouvriers, considérés comme groupe de faible priorité, a aussi été annulée. Quant aux ouvriers de porcheries, ils ont été évalués en 2006 et en 2009 à titre de groupe cible potentiel pour la vaccination, mais aucune recommandation n'a été proposée par le comité conjoint sur la vaccination et l'immunisation en raison de données probantes limitées.

Le nombre de pays échantillonnés était limité par des restrictions linguistiques concernant la recherche. Une analyse a été menée par le Vaccine European New Integrated Collaboration Effort Project, portant sur des politiques nationales de vaccination antigrippale dans l'Union européenne, en Norvège et en Islande en 2009Note en bas de page 31. Parmi les 27 pays évalués, 13 (48 %) recommandaient le vaccin antigrippal saisonnier pour les ouvriers dans l'industrie avicole et 9 (33 %) recommandaient la vaccination pour les personnes dans les services vétérinaires. Dans un deuxième sondage, auquel ont répondu 26 pays, 4 pays (15 %) ont recommandé que les familles qui élèvent de la volaille reçoivent le vaccin antigrippal. Toutefois, les recommandations sont soumises à des changements constants, et les auteurs ont observé que plusieurs pays avaient modifié leurs politiques de vaccination depuis que les premiers sondages avaient été menés.

IV.3 Réunion du Groupe de travail sur l'influenza avec les spécialistes de la santé animale

Le Groupe de travail sur l'influenza a tenu une réunion spéciale en décembre 2012 afin de discuter des pratiques actuelles de vaccination des ouvriers des porcheries et des poulaillers, des mesures de biosécurité utilisées dans l'industrie et le risque de transmission hétérospécifique de la grippe avec les membres du Groupe de travail sur la grippe aviaire issus du comité mixte des médecins hygiénistes en chef et des vétérinaires en chef. Voici un résumé de la discussionNote en bas de page 32Note en bas de page 33.

La plupart des vétérinaires canadiens pratiquant la médecine porcine font partie d'associations professionnelles qui ont des énoncés de position préconisant la vaccination saisonnière; ils connaissent majoritairement ces recommandations. Le taux de vaccination, cependant, demeure inconnu. Le Conseil canadien de la santé porcine a publié un communiqué encourageant le personnel des porcheries et les vétérinaires à se faire vacciner. Il a tenu une clinique de vaccination à sa réunion d'octobre 2012, et certains ouvriers canadiens des porcheries sont conscients que ce conseil encourage la vaccination antigrippale.

Bon nombre de grandes porcheries dans l'industrie porcine exigent que leur personnel soit vacciné contre la grippe, mais il est difficile d'imposer la vaccination, donc, en général, elles font des recommandations, offrent des cliniques de vaccination et essaient d'informer le personnel. Le fait que les humains peuvent être une source d'infection grippale pour les porcs a été plus largement accepté après la pandémie de H1N1. Certaines fermes porcines n'autoriseront pas les gens à entrer dans les porcheries s'ils présentent les symptômes d'un syndrome grippal.

Le mode d'interaction entre les humains et les porcs au Canada est légèrement différent de celui qui a cours aux États-Unis. Au Canada, l'industrie porcine et la population humaine sont plus réduites, et il y a moins de foires agricoles. Par conséquent, il y a moins d'interactions entre les humains et les porcs en ce qui concerne le grand public. Les fermes canadiennes possèdent généralement des mesures de biosécurité plus rigoureuses, et la majorité des porcs sont confinés à l'intérieur toute l'année en raison d'une température plus froide. Dans de nombreuses régions, les porcs sont vaccinés, mais pas sur une base annuelle en raison du coût. Les souches de grippe porcine n'ont pas tendance à changer rapidement d'une année à l'autre dans de nombreuses régions du Canada. Cependant, dans les régions où un nombre élevé de porcs sont produits dans les grands systèmes d'exploitation, les souches grippales changent rapidement, ce qui nécessite souvent une vaccination autogène pour prévenir les symptômes. Il s'agit d'un scénario plus courant aux États-Unis, où l'industrie de la production porcine est beaucoup plus importante. Les vaccins porcins présentent les mêmes défis d'efficacité que les vaccins fabriqués pour les humains; ils n'apportent pas de protection contre d'autres souches de virus grippaux qui peuvent atteindre le troupeau. Dans les régions où les élevages sont plus éparpillés, la transmission du virus de la grippe porcine est moins élevée que dans les régions où les élevages sont plus près les uns des autres. Il y a de grandes variations régionales concernant la distance entre les élevages à l'échelle des États-Unis et du Canada.

La biosécurité est également le principal moyen de prévention de la grippe aviaire. Cette grippe est à déclaration obligatoire au Canada. La surveillance et le pouvoir sont en place pour intervenir en cas de détection d'une éclosion, peu importe son degré de pathogénicité. Certains aviculteurs ont leur propre recommandation exigeant la vaccination d'un ouvrier avant qu'il commence à travailler avec la volaille, mais ces recommandations ne sont pas obligatoires. Contrairement au porc, les virus de la grippe ne sont pas systématiquement découverts dans les poulaillers commerciaux au Canada. Les oiseaux ne sont pas aussi susceptibles d'être infectés par les virus de la grippe humaine en raison de différences entre les récepteurs aviaires et mammifères. Les mammifères (p. ex. porcs, furets, chiens, chats) sont plus susceptibles de partager les virus de la grippe avec les humains.

Il existe aussi un segment croissant de la population humaine, au Canada et aux États-Unis, qui élèvent des porcs et de la volaille à plus petite échelle, en dehors de l'industrie commerciale. Souvent appelés « producteurs artisanaux », ils vendent habituellement leurs produits sur les marchés d'agriculteurs ou directement au public. Ils présentent souvent leurs produits comme étant plus sains que les produits provenant de l'industrie commerciale, et ne voient donc pas toujours la nécessité de la biosécurité ou de la prévention des maladies. Ces producteurs ne sont peut-être pas aussi bien informés au sujet de la biosécurité ou des maladies, et mettent souvent en œuvre moins de mesures de biosécurité. Le grand public peut souvent être en contact direct avec les animaux vivants dans ces fermes. Étant donné que ce segment n'est pas représenté par une organisation de l'industrie, il peut être plus difficile à atteindre et à informer.

V. Examen

Le rapport d'intervention rapide commandé par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé s'appuyait sur une recherche de documentation limitée et ne constituait pas un examen exhaustif et systématique. Il offrait toutefois un résumé sur l'absence actuelle de données probantes concernant la vaccination antigrippale des ouvriers travaillant avec les animaux en vue de prévenir l'infection hétérospécifique. Comme il n'existe pas de données probantes, on ne peut tirer aucune conclusion sur l'efficacité de la vaccination dans ce groupe d'ouvriers.

Bien que la transmission de la grippe aviaire et porcine aux humains qui s'occupent de ces animaux soit recensée, en raison de certaines limites de ces études, il est difficile de déterminer la véritable ampleur du fardeau de la transmission hétérospécifique.

L'une des limites de l'examen de la documentation sur le sujet est le fait qu'il n'existe aucun protocole d'essai standard pour évaluer la réponse immunitaire humaine aux souches de grippe ne s'étant pas adaptées à une transmission interhumaine, sauf pour le H5N1Note en bas de page 34. Il s'agit d'un problème de taille puisque cela nuit à la comparabilité des études, étant donné que les auteurs adoptent différentes approches pour évaluer les résultats immunologiques. Selon certains auteurs, une personne infectée par une souche grippale d'origine animale produirait des titres d'anticorps faibles qui retourneraient, en peu de temps, aux taux préalables à l'infection. Dans ces cas, des seuils de coupure moins élevés sont utilisés pour déterminer la séropositivité (p. ex. des titres ≥ 1:10 ou ≥ 1:20). D'autres études, cependant, ont utilisé des protocoles d'essai comme ligne directrice ainsi que des seuils plus élevés (p. ex. titres ≥ 1:80 ou ≥ 1:160), ce qui peut amener à sous-estimer la fréquence de l'infection hétérospécifique.

Le type de test utilisé pour les réponses de titres d'anticorps influence également les résultats. D'après certaines études, les tests de microneutralisation sont privilégiés pour évaluer la séroréaction, car ils sont très sensibles et précis. La quasi-totalité des études ont utilisé le test d'inhibition de l'hémagglutination (IH)Note en bas de page 35, mais elles changeaient l'espèce d'érythrocytes utilisée. Le test d'IH dépend de la souche et, si l'appariement entre le test et les souches types est inadéquat, le test est limité dans sa capacité de détecter une réponse immunitaire chez une personne autrement infectée et en mesure de produire une réponse.

La réactivité croisée entre les virus de la grippe porcine, aviaire et humaine est un autre facteur de confusion repris par une seule étude, ce qui a augmenté faussement les résultats positifs. Il peut être difficile de déceler les réactions croisées potentielles, d'où une capacité limitée de distinguer leurs effets sur le résultat. La réactivité croisée peut être plus importante dans les études liées au virus de la grippe porcine. Même si le nombre d'études était limité, la séroréaction au virus de la grippe porcine semblait plus répandue que la séroréaction au virus de la grippe aviaire. Selon une étude, l'âge peut être un facteur, car les personnes plus âgées peuvent acquérir une immunité contre des souches de grippe qui ont probablement resurgi après une période dormanteNote en bas de page 36. Une autre étude mentionnait le rôle de la vaccination antigrippale comme cause de réactions croisées lors des dépistages.

La discussion avec les membres du Groupe de travail sur la grippe aviaire et les vétérinaires en chef indique que diverses associations professionnelles ont des recommandations sur la vaccination saisonnière et que la majorité des vétérinaires en sont au courant. Le taux de vaccination, cependant, demeure inconnu. Au Canada, des mesures de biosécurité rigoureuses sont les moyens principaux de prévention de l'infection par le virus de la grippe aviaire et porcine.

VI. Recommandations/Justification

Le contact direct avec la volaille infectée ou la contamination des surfaces et des objets par ses excréments est considéré à l'heure actuelle comme la principale voie d'infection des ouvriers par la grippe aviaire. Puisque les préposés à l'abattage se trouvent dans un environnement où il y a une grande concentration de volaille infectée ainsi que de surfaces et d'objets contaminés, le contexte est opportun pour la transmission virale. La volaille infectée peut déverser de grandes quantités de virus dans ses excréments et sécrétions respiratoires, et le processus d'abattage peut donner lieu à une exposition à ces sécrétions plus élevée que la normale. La grippe est endémique à la population porcine et les infections sont souvent bénignes ou asymptomatiques. Les ouvriers des porcheries et des poulaillers ne sont pas susceptibles de connaître la même intensité d'exposition aux virions que les préposés à l'abattage. En effet, on a relevé lors de l'examen de la documentation que les préposés à l'abattage avicole avaient plus souvent des résultats de sérologie positifs contre la grippe aviaire que d'autres ouvriers avicoles. Pour cette raison, les recommandations visant les ouvriers avicoles travaillant dans les activités d'abattage diffèrent de celles formulées pour les ouvriers des poulaillers et des porcheries.

VI.1 Ouvriers avicoles

Le CCNI continue de recommander l'immunisation contre la grippe saisonnière chez les personnes en contact direct, durant les activités d'abattage, avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire (recommandation du CCNI de catégorie I); cependant, le CCNI encourage l'administration du vaccin antigrippal chez tous les Canadiens âgés de 6 mois et plus.

En se basant sur l'examen de la documentation et la discussion avec les spécialistes de la santé animale, le CCNI a conclu qu'il n'existe aucune preuve directe indiquant l'efficacité de la vaccination des ouvriers avicoles pour prévenir le réassortiment des souches aviaires ou humaines saisonnières chez les humains qui mènent à l'émergence des virus pandémiques. Cependant, la documentation fait état de la transmission de la grippe aviaire aux humains qui manipulent de la volaille comme source alimentaire. Le contact est habituellement étroit et soutenu avec l'animal (p. ex. abattage), et le risque de transmission est relativement faible. Dans un petit nombre d'études évaluant les ouvriers avicoles et les préposés à l'abattage, ces derniers formaient la majorité des cas séropositifs. On peut présumer que le contact entre un ouvrier travaillant dans l'abattage de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire serait plus long et important que tout autre type de contact avec la volaille.

Selon des données probantes, les virus aviaires et humains peuvent se réassortir, et ce réassortiment peut avoir lieu chez les humains. La grippe ne circule pas habituellement dans les poulaillers commerciaux au Canada et, selon les spécialistes de la santé animale consultés par le CCNI, toutes les souches aviaires hautement pathogènes ainsi que les souches aviaires de H5 et de H7 sont à déclaration obligatoire au Canada. Bon nombre de pays font une recommandation similaire. D'après ce qui est connu des virus de la grippe et du réassortiment, le CCNI est d'avis que l'immunisation des ouvriers avicoles contre la grippe saisonnière peut prévenir un réassortiment chez les humains entre la souche aviaire lors d'une éclosion et les souches de grippe saisonnière chez les humains. Toutefois, étant donné l'efficacité variable du vaccin de la grippe saisonnière chez les adultes en santé et chez les adultes aux prises avec des problèmes de santé chroniques, la période de deux semaines entre l'immunisation et l'acquisition de l'immunité et l'avantage théorique, soit l'immunisation contre la grippe saisonnière en vue de prévenir le réassortiment des souches virales, devraient être utilisés comme mesure complémentaire aux autres mesures de biosécurité décrites ailleurs (p. ex. les antiviraux et l'équipement de protection individuelle)Note en bas de page 37. De plus, on ne doit pas s'attendre à ce que le vaccin antigrippal saisonnier soit efficace contre une souche aviaire de grippe, compte tenu de la différence antigénique importante entre les souches (p. ex. H7N3, H9N2).

VI.2 Ouvriers des porcheries

Le CCNI conclut que les données probantes sont actuellement insuffisantes pour recommander précisément la vaccination antigrippale systématique aux ouvriers des porcheries (recommandation du CCNI de catégorie I); cependant, le CCNI encourage l'administration du vaccin antigrippal chez tous les Canadiens âgés de 6 mois et plus.

En s'appuyant sur l'examen de la documentation et la discussion avec les spécialistes de la santé animale, le CCNI conclut qu'il n'existe aucune donnée probante selon laquelle la vaccination de ces ouvriers préviendrait l'émergence des souches pandémiques. En outre, il ne serait pas possible d'étudier cette question. Toutefois, d'après ce qui est connu de la transmission et du réassortiment des souches d'origine porcine et humaine, cela présenterait un avantage d'un point de vue théorique.

Nonobstant cette déclaration, le CCNI continue d'encourager l'administration du vaccin antigrippal à tous les Canadiens âgés de six mois et plus afin d'offrir une protection aux personnes qui souhaitent recevoir ce vaccin.

La prescription de recommandations concernant la vaccination des ouvriers des porcheries à des fins de protection des troupeaux de porcs ne fait pas partie de la mission du CCNI. Pour ce qui est de préoccupations concernant la santé animale, le lecteur aura intérêt à consulter les ressources pertinentes.

Les objectifs en matière d'immunisation des ouvriers de porcheries contre la grippe saisonnière peuvent varier :

  • Protéger les troupeaux contre les souches humaines de la grippe.
  • Protéger les ouvriers contre les souches porcines émergentes liées antigéniquement.
  • Prévenir le réassortiment des souches porcines et humaines en souches pandémiques.

Le fardeau de la transmission entre les porcs et les ouvriers au Canada n'est pas bien connu. Contrairement aux éclosions de la grippe dans la volaille, les éclosions porcines de la grippe ne sont pas à déclaration obligatoire au Canada. Une étude menée en Alberta dans un nombre limité d'exploitations agricoles commerciales a permis de conclure que le risque de transmission des porcs aux ouvriers et vice versa était faibleNote en bas de page 38. D'après les spécialistes des animaux consultés par le CCNI, les activités agricoles au Canada concernant les porcs appliquent habituellement plusieurs mesures de biosécurité. Cependant, la protection attribuable au vaccin humain comparativement à d'autres mesures de biosécurité est inconnue. De plus, comparativement à d'autres pays, l'occasion d'un contact direct entre les porcs vivants et le grand public est limitée au Canada. Cependant, tous les élevages n'appliquent pas des mesures de biosécurité de la même manière et, au Canada, certains ouvriers non protégés sont directement exposés aux porcs dans des endroits fermés. La transmission des variantes du virus porcin aux ouvriers des porcheries et à leurs contacts étroits a été recensée dans la documentation. Or, étant donné que de nombreuses infections par le virus de la grippe chez les humains et chez les porcs ne seraient pas signalées ou confirmées, il se peut que la transmission soit rarement recensée. En conclusion, le risque de transmission du virus de la grippe entre les humains et les porcs est relativement faible pour le grand public au Canada. Les ouvriers des porcheries des élevages commerciaux et artisanaux courent un plus grand risque que le grand public.

Peu de pays ont mis en œuvre une recommandation pour la vaccination saisonnière des ouvriers des porcheries. Durant la saison contre la grippe de 2006-2007, le Royaume-Uni a mis en place un programme annuel de la grippe saisonnière pour les ouvriers avicoles, mais il a cessé après la saison de 2010-2011 en raison de questions logistiques, de faibles taux de vaccination et du fait que les ouvriers avicoles sont considérés comme un groupe de faible priorité. Au Canada, les recommandations varient : certaines provinces recommandent l'immunisation des ouvriers de porcheries; une province s'est prononcée contre l'immunisation, une autre a préconisé son adoption puis a retiré sa recommandation après des études menées en 2009 indiquant une association entre la réception de la vaccination saisonnière et l'infection par la souche pandémique H1N1Note en bas de page 39. Certaines études affichent des résultats similaires chez les furets et les porcs après la vaccination saisonnière et après qu'ils ont été éprouvés par la souche pandémique H1N1 2009Note en bas de page 40,Note en bas de page 41. L'Agence canadienne d'inspection des aliments recommande l'immunisation des ouvriers de porcheries contre la grippe saisonnière. La raison de cette recommandation consiste, entre autres, à protéger les troupeaux contre l'infection par les souches humaines de la grippe. Néanmoins, cette recommandation excède la portée du CCNI.

Dans le contexte de l'émergence de la variante du virus porcin, l'efficacité de l'immunisation des ouvriers de porcheries contre la grippe dépendrait grandement de la similarité antigénique entre la souche émergente et la formulation du vaccin antigrippal saisonnier offert au cours de cette saison particulière.

Le CCNI conclut que l'émergence de la variante du virus porcin, la virulence de la maladie et pour les porcs et les humains ainsi que l'efficacité du vaccin chez les humains sont susceptibles de varier. Ces facteurs devraient être évalués au cas par cas, ce qui permettrait d'établir si le profil des risques-avantages favorise une recommandation pour l'immunisation.

Enfin, l'innocuité du vaccin antigrippal a été recensée chez les adultes; les événements indésirables importants sont assez rares, l'effet secondaire le plus commun étant une douleur bénigne au point d'injection quelques jours après une injection intramusculaire. Pour plus de précisions sur l'innocuité de ces vaccins, veuillez consulter la section sur l'innocuité de la déclaration relative à la grippe de 2013-2014.

Remerciements

Membres du CCNI : Dre B. Warshawsky (présidente), Dre N. Crowcroft, Dr I. Gemmill, Dre B. Henry, Dre D. Kumar, Dre S. McNeil, Dre C. Quach-Thanh, Dre M. Salvadori, Dr B. Seifert, Dre N. Sicard, Dre W. Vaudry, Dr R. Warrington.

Représentants chargés de la liaison : Dre S. Deeks (Association canadienne de santé publique), Dre A. Mawle (Centres for Disease Control and Prevention, États-Unis), Dre D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), Dre H. Morrison (Conseil des médecins hygiénistes en chef), Dre A. Opavsky (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada), Dre A. Pham-Huy (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation), Dre S. Rechner (Collège des médecins de famille du Canada), Dre V. Senikas (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada).

Représentants d'office : Dre M. Carew (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, Santé Canada), Dr (Lcol) P. Egan (ministère de la Défense nationale), Dre A. Klein (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques, Santé Canada), Dre B. Law (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, ASPC), Dre C. Légaré (Bureau des produits biologiques, biotechnologiques et de santé naturels commercialisés, Santé Canada), Dre B. Raymond (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, ASPC/Comité canadien d'immunisation), Mme M. St-Laurent (Division de la surveillance et de l'intervention en cas d'épidémie, ASPC).

Le CCNI tient à remercier la contribution des : Dr O. Baclic, Dre B. Cholin, Dre S. Desai, Dr S. Halperin, Dre P. Huston, Dre J. Langley, Dre A. McGeer et Dr P. Van Buynder.

Spécialistes de la santé animale : Dre J. Keenliside (Alberta Agriculture and Rural Development), Dr J. Dhanda (Agence canadienne d'inspection des aliments), Dr J. Copps (Centre national des maladies animales exotiques), Dr A. Harchaoui (Agence canadienne d'inspection des aliments), Dre B. Radke (British Columbia Centre for Disease Control) et Dr R. Arora (Agence canadienne d'inspection des aliments).

Annexe A : Résumé des données probantes pour la recommandation du CCNI

Personnes avec une exposition professionnelle aux populations avicoles
Étude Modèle d'étude Participants Type de grippe Principales conclusions Niveau Qualité

Alizadeh E. (2009)Note en bas de page 12

Séroprévalence transversale

N = 152
nexposé = 127
ntémoin = 25

Ouvriers avicoles et d'abattoirs (tous des hommes); témoins avec une exposition régulière à la volaille liée à la consommation (60 % des femmes)

Iran, nov. 2006

Aviaire

H9N2
H7N7

Test IH (protocole de l'OMS), ajusté pour une réactivité croisée potentielle entre le H3 et le H9

48 ouvriers (37,7 %) étaient séropositifs (titres ≥ 1:20)

La séropositivité chez les ouvriers d'abattoirs était 2,09 fois plus élevée que chez les ouvriers avicoles (51,6 % contre 24,6 %)

83,3 % (20 sur 24) des ouvriers de l'éviscération étaient séropositifs

H7N7 non détecté

III

Bonne

Arzey G.G. (2012)Note en bas de page 13

Dépistage sérologique, transversal

n = 7

Ouvriers d'abattoirs symptomatiques d'une entreprise avicole commerciale intensive dotée d'une biosécurité rigoureuse aux prises avec une éclosion de la grippe aviaire A faiblement pathogénique

Australie, mars 2010

Aviaire

H10N7

Test IH, Test MN

Les ouvriers ont affiché des signes de conjonctivite, dont deux cas signalant une rhinorrhée et un cas, un mal de gorge

Des spécimens conjonctivaux ont été prélevés par écouvillonnage auprès de six ouvriers, des échantillons du nez et de gorge ont été prélevés par écouvillonnage auprès de tous les ouvriers

Une analyse partielle des séquences des échantillons de deux ouvriers a confirmé la présence du sous-type H10 de la grippe A (semblable au sous-type H10 dans un isolat de poulet), mais aucun virus cultivé chez les ouvriers

L'équipement de protection individuelle (EPI) n'était pas fréquemment utilisé durant l'éclosion

III

Bonne

H10 confirmé dans les troupeaux de volaille

Bridges C.B. (2002)Note en bas de page 14

Dépistage sérologique avec une analyse de cas-témoins emboîtés

N = 1 818
nouvrier = 1 525

ngouv. = 293

Ouvriers avicoles et employés du gouvernement travaillant dans l'abattage avicole

Hong Kong, 1997-1998

Aviaire

A/Duck/Singapore/-Q/F119-3/97 (H5N3)

Test MN avec le test de confirmation Western Blot; Séropositif si les titres ≥ 80

10 % (n = 81) des ouvriers avicoles étaient séropositifs pour le H5 avec les deux tests; 29,1 % (n = 444) des ouvriers avicoles étaient séropositifs par MN uniquement Les facteurs associés statistiquement à la séropositivité pour le H5 étaient le signalement de décès > 10 % dans la volaille et le dépeçage de la volaille 3 % (n = 9) des employés du gouvernement étaient séropositifs pour le H5 dans les deux essais; 229 ouvriers ont fourni plus d'un échantillon de sérum et un ouvrier a subi une séroconversion Le fait d'être fumeur était statistiquement associé au fait d'être séropositif pour le H5 (p = 0,03) chez les employés du gouvernement, mais pas chez les ouvriers avicoles

II-2

Passable

Seul 1 échantillon a été prélevé auprès des ouvriers avicoles; il n'est donc pas certain que la séropositivité soit le résultat d'une exposition actuelle ou précédente

Cai W. (2009)Note en bas de page 11

Enquête transversale avec dépistage sérologique

N = 97

Pompiers, employés du gouvernement et vétérinaires participant à la collecte d'oiseaux sauvages durant une éclosion du H5N1

Allemagne, févr.-mars 2006 (données recueillies en mars 2007)

Humaine

A/Wisconsin/67/05 (H3N2)

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

Aviaire

A/whooper swan/R65-2/Germany/2006 (H5N1)

A/bar-headed goose/Qinghai/1A/2005 (H5N1)

A/whooper swan/Mongolia/244/2005 (H5N1)

Test MN, plaque de neutralisation – réactif si les titres anti-H5 ≥ 1:20; réactivité croisée au H1N1 et au H3N2 évaluée 97 % ont déclaré utiliser au moins un EPI durant la collecte d'oiseaux 7 participants sur 90 (8 %) ont signalé des symptômes de maladie respiratoire aiguë durant la période de collecte d'oiseaux ou jusqu'à 5 jours après (toux, rhume, céphalée, douleur musculaire ou des membres) 78 participants sur 97 (80 %) ont fourni des échantillons de sérum 5 échantillons réactifs contre le H5, dont un échantillon affichant une réplication virale réduite dès le test initial (un nouveau test à l'OMS a donné des résultats négatifs); tous les 5 échantillons provenaient de pompiers et affichaient des titres d'anticorps élevés contre le H1N1

III

Passable

Étude menée une année après l'éclosion; il peut y avoir des problèmes avec le rappel pour les questions d'enquête et la capacité de détecter la séroconversion puisque le H5 décline rapidement

La participation était plus faible chez les pompiers (55 %) comparativement aux autres participants (> 80 % pour les employés du gouvernement et les vétérinaires)

Ceyhan M. (2010)Note en bas de page 21

Enquête avec dépistage sérologique; échantillon de sérum jumelé et prélevé pour les travailleurs de la santé seulement, un échantillon pour tous les autres; échantillons testés à l'insu

N = 381 (478 échantillons de sérum)
ncas = 5
nfamille = 28
npréposé à l'abattage = 95
ncontact asympt. = 75
naucun contact = 81

Personnes atteintes par l'éclosion : cas survivants, membres de la famille exposés aux personnes touchées durant la phase contagieuse, personnes travaillant dans l'abattage, personnes asymptomatiques en contact avec des poulets malades dans les régions où surviennent les cas, personnes sans contact connu avec les poulets malades, travailleurs de la santé asymptomatiques en contact avec les personnes touchées

Turquie, févr. 2006

Aviaire

A/Turkey/13/06 (H5N1)

A/Turkey/Turkey/1/2005 (H5N1)

ELISA (positif si l'absorbance ≥ 620 nm); test IH (positif si ≥ 20); test MN (positif si titre ≥ 10) utilisé avec des échantillons d'anticorps provenant des tests ELISA ou d'IH, et vérification d'un échantillon aléatoire de tests IH négatifs Seuls cas évoquant des symptômes de grippe aviaire 4 échantillons positifs découverts à l'aide d'un test MN (3 cas, 1 membre de la famille)

II-3

Passable

Méthodes de laboratoire non standardisées

Dejpichai R. (2009)Note en bas de page 42

Enquête transversale sur la séroprévalence

N = 901

Les villages ruraux où l'agriculture artisanale est courante, mais qui n'ont pas de marchés de volaille vivante

Thaïlande, oct. 2005

Aviaire

A/Thailand/1(KAN-1)/2004 (H5N1)

Test MN (positif si les titres ≥ 40) confirmé à l'aide de l'épreuve de confirmation par immunofluorescence

68,1 % des participants ont déclaré un contact direct ou étroit avec l'élevage artisanal de la volaille

110 participants ont déclaré des antécédents de maladie respiratoire aiguë : 74,5 % ont déclaré un contact direct ou étroit avec l'élevage artisanal de la volaille, 31,8 % ont déclaré un contact direct ou étroit avec de la volaille malade ou morte, 13,6 % ont déclaré un contact direct ou étroit avec une personne ayant une infection confirmée par le virus H5N1

Tous les participants étaient séronégatifs pour les anticorps neutralisants contre le H5N1

III

Passable

Potentiel pour un biais de rappel puisque l'enquête a été menée au cours d'une éclosion survenue en 2004

Du Ry van Beest Holle, M. (2005)Note en bas de page 22

Enquête avec dépistage sérologique

N = 62 (avec 25 cas index A/H7N7)

Les membres du ménage exposés à des cas index A/H7N7 confirmés (ouvriers avicoles infectés); les personnes vivant dans des fermes avicoles ou artisanales étaient exclues

Pays-Bas, 2003

Aviaire

A/H7N7

Test IH (positif si les titres ≥ 1:10) au moins 3 semaines après le diagnostic du premier cas dans le ménage, échantillon simple 8 personnes (12,9 %) ont déclaré des plaintes liées à la santé (2 répondaient à la définition de cas pour la conjonctivite uniquement, 4 répondaient à la définition de cas pour les symptômes grippaux uniquement et 2 répondaient aux deux définitions) 56 participants sur 62 ont fourni des échantillons de sérum et 33 participants (58,9 %) avaient des anticorps détectables contre le H7 Des 24 ménages soumis à des tests sérologiques, 15 (62,5 %) avaient au moins un contact dans le ménage avec des anticorps détectables contre le H7 Les anticorps d'IH contre le virus de la grippe A/H7, A/H1 et A/H3 ne comportaient pas de réaction croisée avec un virus hétérologue; la neutralisation du virus de la grippe A/H7N7 n'a pas été démontrée dans le test MN

III

Passable

Taux de non-réponse élevé (26,4 % des ménages) sans aucune analyse effectuée pour comparer les ménages répondants et les ménages non répondants

Gray G.C. (2008)Note en bas de page 43

Enquête longitudinale avec dépistage sérologique (au départ, 12 et 24 mois)

N = 798
nexposé = 372
népouse non exposée = 368
ntémoin = 66

Ouvriers agricoles ruraux exposés à la volaille; épouses non exposées; témoins universitaires

É.-U., 2004-2006

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Nanchang/g/933/95 (H3N2)

A/Panama/2007/99 (H3N2)

Aviaire

A/Duck/Cz/1/56 (H4N6)

A/Chucker/MN/14591-7/98 (H5N2)

A/Turkey/MA/65 (H6N2)

A/Turkey/VA/4529/02 (H7N2)

A/Turkey/MN/38391-6/95 (H9N2)

IH (virus humains), MN (virus aviaires), RT-PCR; analyse adaptée pour la réactivité croisée potentielle; les tests IH et MN ont commencé le dépistage à des dilutions de 1:10 Facteurs de risque associés à des titres de MN élevés pour les souches aviaires testées (ouvriers comparés aux témoins universitaires) :

H5 - Fréquence de contact avec la volaille (TRA : 1,2; IC à 95 % : 1,02; 15)

H6 - Travaillant avec la volaille depuis 2000 (TRA : 3,4; IC à 95 % : 1,4; 8,5);

problème de santé chronique (TRA : 5,2, IC à 95 % : 1,9; 13,9)

H7 - Oiseaux de chasse sauvages (TRA : 2,8; IC à 95 % : 1,2; 6,5);

travaillant avec la volaille depuis 2000 (TRA : 2,5; IC à 95 % : 1,1; 5,7) Anticorps élevés contre le H1N1 humain importants pour les modèles du H5 et du H7 Seulement 6 participants sur 740 (0,8 %) et 2 sur 737 (0,3) ont connu une augmentation par multiplication ≥ 4 des anticorps contre le H5 et le H9 respectivement pendant le suivi

II-2

Médiocre

Groupe témoin de participants universitaires mal appariés (plus jeunes que les personnes exposées)

Des biais potentiels peuvent être introduits par une participation volontaire, une autodéclaration de l'exposition, un mauvais appariement potentiel entre l'étude et les virus circulant, des anticorps à réactivité croisée non dénombrés

Gray G.C. (2011)Note en bas de page 18

Séroprévalence transversale, témoins appariés selon le groupe d'âge

N = 235
nexposé = 157
ntémoin = 78

Bagueurs d'oiseaux enregistrés > 18 ans et actifs au cours des 12 derniers mois; témoins universitaires

É.-U., 2009/2010

Humaine

4 souches

Aviaire

8 souches

IH (échantillons humains; titres élevés estimés à ≥ 1:40), MN (échantillons aviaires; titres élevés estimés à ≥ 1:10), RT-PCR Échantillons de sérum prélevés auprès de 127 (81 %) bagueurs d'oiseaux et de 69 (88 %) témoins 3 bagueurs d'oiseaux et 1 témoin avaient un titre élevé contre le H7N3, le H9N2 ou le H11N3 (virus de grippe aviaire); Les bagueurs d'oiseaux ont déclaré baguer des oiseaux de proie sauvages 15 % des bagueurs d'oiseaux ont déclaré porter des gants, 36 % ont utilisé une protection des yeux et 78 % ont fait un lavage des mains souvent ou chaque fois

III

Passable

Les groupes n'étaient pas entièrement comparables; des souches mal appariées pouvaient produire des résultats positifs erronés

Hinjoy S. (2008)Note en bas de page 44

Enquête transversale sur la séroprévalence

N = 322

Aviculteurs

Thaïlande, 2004

Aviaire

H5N1

MN (positif si ≥ 80 à l'aide des tests de confirmation ELISA ou Western Blot) Aucun participant n'a été découvert positif d'après le seuil de coupure, mais 7 (2,2 %) avaient des titres d'anticorps réactifs faibles (4 avaient des titres de 10; 2, des titres de 20 et 1, des titres de 40)

III

Passable

Participation volontaire; pas d'analyse comparative effectuée entre les répondants et les non-répondants

Du Ry van Beest Holle, M. (2010)Note en bas de page 45

Enquête transversale sur la séroprévalence (échantillon simple de sérum)

N = 495

Personnes travaillant ou habitant dans 12 exploitations agricoles provenant d'une autre étude sur l'efficacité des vaccins

Indonésie, janv.-févr. 2007

Aviaire

A/Ck/Banten/05-1116/05 (H5N1)

A/H5N1/Indo/05/IBCDC-RG

IH (positif : titre ≥ 160 avec 2 tests indépendants), MN (positif : titre ≥ 80 avec 2 tests indépendants) Une exploitation agricole a connu une éclosion, mais aucune preuve d'anticorps contre le virus de la grippe A/H5N1 n'a été détectée 1 personne avait un titre de 20 (test IH), qui n'était pas concluant 55 (11 %) personnes se sont plaintes de la fièvre et de la toux au cours des 6 derniers mois; 17 (3 %) ont signalé des symptômes grippaux, dont un cas ayant été exposé à des mortalités inhabituelles chez la volaille à la ferme

III

Passable

Participation volontaire, pas d'analyse comparative effectuée entre les répondants et les non-répondants

Huo X. (2012)Note en bas de page 46

Enquête transversale sur la séroprévalence (échantillon simple de sérum)

N = 306

Ouvriers avicoles des fermes avicoles artisanales

Chine, juill.-août 2010

Aviaire

A/Anhui/1/05

A/Hubei/1/10

IH (globules rouges du cheval, positif : titre ≥ 1:160) Taux global de séropositivité pour le H5N1 : 2,61 % (IC à 95 % : 1,14; 5,09) Les taux de séropositivité étaient en grande corrélation avec les médianes du nombre grandissant de volailles par troupeau Le nombre de volailles par troupeau était associé à un risque accru de 2,39 (IC à 95 % : 1,00; 5,69) pour les ouvriers avicoles séropositifs ajustés selon l'âge et le sexe

III

Passable

Réactivité croisée non prise en compte

Jia N. (2009)Note en bas de page 47

Séroprévalence transversale (échantillon simple de sérum)

N = 1 467

Agriculteurs et ouvriers avicoles dans les villages ruraux

Chine, avr. 2006

Aviaire

A/African Starling/ England-Q/938/79 (H7N1)

A/Chicken/Shanghai/10/01 (H9N2)

IH (globules rouges du cheval, positif : titre ≥ 1:160)

12 échantillons étaient positifs pour le H9, aucun ne l'était pour le H7

Aucune association importante entre la réaction au H9 et l'exposition à la volaille morte ou malade, mais trois quarts des sujets avec des titres les plus élevés pour le H9 (> 1:320) ont déclaré une exposition à la volaille morte ou malade chez eux

III

Passable

Aucune norme régissant le test IH pour le H7 ou le H9, donc le critère de l'OMS pour le H5N1 a été utilisé; seul le test IH a été utilisé comme moyen de dépistage sérologique; réactivité croisée non prise en compte dans l'analyse

Kayali G. (2010)Note en bas de page 48

Enquête transversale sur la séroprévalence (échantillon simple de sérum)

N = 177
nproducteur = 57
nouvrier = 38
ntémoin = 82

Producteurs de dindon (artisanal et en confinement), ouvriers d'usine de transformation de la viande de dindon; témoins non exposés

É.-U., mars 2007- avr. 2008

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Panama/2007/99 (H3N2)

Aviaire

H4N6

H5N2

H6N2

H7N2

H8N4

H9N2

H11N9



MN (positif à des dilutions ≥ 1:10, test en double), IH (cochon d'Inde, positif à ≥ 1:40, test pour la réactivité croisée) 14 participants sur 95 (15 %) exposés avaient des titres d'anticorps élevés contre le virus de la grippe aviaire comparativement à 7 témoins sur 82 (8,2 %) Les titres contre le H5 étaient plus élevés pour les producteurs que pour les témoins (p=0,003); ajustés pour le H3N2 TRA : 4,5 (IC à 95 % : 1,5; 13,3) en cas de séropositivité pour le H5 Aucune différence dans les titres pour le H7 et le H11 entre les groupes, mais les producteurs (notamment à petite échelle) avaient des titres élevés pour tous les autres sous-types testés Les facteurs de risque potentiels tels que l'âge, le sexe, le tabagisme, les maladies chroniques, les symptômes grippaux, l'utilisation d'un équipement de protection individuelle (EPI) n'étaient pas associés aux résultats sérologiques

III

Passable

Petits nombres; usage de seuils faibles pour les essais; potentiel de réactivité croisée entre les virus de grippe aviaire

Kayali G. (2011)Note en bas de page 49

Séroprévalence transversale (échantillon simple de sérum)

N = 250
nartisanal = 128
ncommercial = 72
ntémoin = 50

Éleveurs de poulets (artisanaux et commerciaux); témoins urbains (non exposés à la volaille, volontaires)

Liban, juill.-sept. 2010

Humaine

A/Brisbane/59/04 (H1N1)

A/California/04/09 (H1N1)

A/Brisbane/10/07 (H3N2)

Aviaire

Sous-types H4-H16

MN (positif à des dilutions ≥ 1:10, testé en double), IH (globules rouges du cheval, positif pour les échantillons MN et la réactivité croisée)

Le groupe témoin avait des titres plus élevés pour le virus grippal saisonnier et le virus pandémique H1N1, mais les groupes étaient similaires pour le H3N2

5 producteurs artisanaux se sont révélés positifs avec les tests MN et IH (3 pour le H4 et 2 pour le H11)

Les producteurs commerciaux étaient plus susceptibles d'utiliser de l'équipement de protection

III

Passable

Les groupes ne sont pas entièrement comparables

Khuntirat B.P. (2011)Note en bas de page 50

Séroprévalence transversale

N = 800

Les villageois de ≥20 ans des régions rurales de la Thaïlande atteints par la grippe aviaire hautement pathogénique (la plupart des villageois élèvent de petits troupeaux de volaille domestique, p. ex. le poulet, le canard et la caille)

Thaïlande, avr.-oct. 2008

8 souches humaines (H1N1, H3N2, H5N1, H9N2)

16 souches aviaires (H1N1, H2N2, H4N6, H5N2, H6N1, H6N2, H7N2, H7N7, H8N4, H9N2, H10N4, H10N7, H11N9, H12N5)

2 souches porcines (H1N1, H3N2)

IH (globules rouges du cochon d'Inde ou du dindon; épreuve souches humaine et porcine; positif à ≥1:40), MN (épreuve souches aviaire ou pseudo-aviaire; positif à ≥1:10)

65,4 % des participants ont auto-déclaré une exposition à la volaille (même en étant à 1 mètre de la volaille vivante pendant 30 minutes consécutives); moins d'exposition aux porcs (11,4 % des participants)

40,2 % avaient des titres élevés contre le virus de la grippe A/Env/Hong Kong /MPU3156/2005 (H2N2), mais tous étaient nés avant 1968, ce qui laisse entendre une réaction croisée à partir du virus pandémique humain H2N2

30,6 % avaient de titres élevés contre le virus de la grippe porcine H3N2, mais probablement en raison d'une réactivité croisée avec le virus de la grippe humaine H3N2

5,6 % (n = 45) avaient des titres élevés contre le virus de la grippe A/Thailand/676/2005 (H5N1 hautement pathogène) et 3,5 % (n = 28) contre le virus de la grippe A/Thailand/384/2006 (H5N1 hautement pathogène); l'infection n'était pas statistiquement associée à une exposition à la volaille, mais l'absence d'une source d'eau intérieure était un facteur de risque (TRA = 3,2; IC à 95 % : 1,7; 6,1 pour le H5N1 2005 et TRA = 3,1; IC à 95 % : 1,4; 6,7 pour le H5N1 2006)

Le titre élevé au virus de la grippe A/New Caledonia/20/99 (H1N1) était associé à la souche H5N1 2005 (TRA = 4,2; IC à 95 % : 1,4; 12,9)

20,4 % déclaraient des antécédents de cardiopathie, d'hypertension ou d'accident vasculaire cérébral

Tentative de contrôle de la réactivité croisée dans l'analyse

III

Bon

Koopmans M. (2004)Note en bas de page 51

Descriptif (surveillance des éclosions)

Échelle de la population

N = 453 cas signalés

Personnes ayant un contact direct avec la volaille ou les produits de volaille qui auraient pu être infectées par le H7 ou ayant eu un contact étroit avec une personne atteinte du H7

Pays-Bas, 2003

Aviaire

H7

RT-PCR, IH (globules rouges du dindon; utilisés pour classer les souches de grippe en type et sous-type) La plupart des cas du H7 ont été détectés chez les préposés à l'abattage (54 sur 131) Taux d'attaque de la conjonctivite = 7,8 % Taux d'attaque des symptômes grippaux = 2 % 3 contacts de cas primaires avaient une grippe A(H7) confirmée, tous partageaient un ménage avec un ouvrier avicole ou un aviculteur Parmi les contacts des cas primaires, la conjonctivite a été signalée par 70 personnes, 13 pour les symptômes grippaux et 14 pour d'autres maladies Les symptômes grippaux étaient signalés moins souvent par cas positifs de la grippe A(H7) que les personnes dont le test était négatif Les échantillons positifs pour la grippe A(H7) étaient le plus élevés pendant les 4 premiers jours de l'apparition de la maladie

III

Bon

Kwon D. (2012)Note en bas de page 15

Descriptif (Surveillance des éclosions avec test sérologique – échantillons simples de 1576 personnes, échantillons jumelés de 936 personnes)

N = 2512 (3 448 échantillons)

Personnes travaillant dans des fermes avicoles ou effectuant l'abattage des oiseaux au cours des éclosions de 2003-2004

Corée du Sud, 2003-2004

Aviaire

H5N1

MN (positif si > 80, au moins 2 essais indépendants) avec un test de confirmation par IH (cheval) ou un test Western Blot propre au H5 9 cas positifs au MN (4 échantillons simples, 5 échantillons jumelés); 2 cas positifs par IH, mais tous les 9 cas positifs par Western Blot; tous étaient des préposés à l'abattage

III

Bon

Réactivité croisée non évaluée en raison d'un échantillon limité de sérum

Leibler J.H. (2011)Note en bas de page 52

Séroprévalence transversale (2 points temporels)

N = 99

nouvrier = 24

ntémoin = 75

Échantillon de commodité des ouvriers avicoles et des résidents de la localité

É.-U., 2003-2005

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Panama/2007/99 (H3N2)

Aviaire

A/Duck/Cz/1/56 (H4N6)

A/Chucker/MN/14591-7/98 (H5N2)

A/Turkey/MA/65 (H6N2)

A/Turkey/VA/4529/02 (H7N2)

A/Turkey/MN/38391-6/95 (H9N2)

A/Chicken/DE/04 (H7N2)

IH (cochon d'Inde), MN (dépisté à une dilution de 1:10)

Aucune preuve d'infection par un virus de grippe aviaire n'a été découverte

Prévalence élevée du H1N1 et du H3N2 chez les ouvriers avicoles et les membres de la localité

II-3

Passable

L'échantillon de commodité peut avoir raté des personnes atteintes par l'éclosion de la grippe aviaire en 2004

Lu (2008)Note en bas de page 53

Séroprévalence transversale (les cas positifs au H5N1 ont été suivis pendant un an)

N = 1214

nprofessionnel = 231

ngénéral = 983

Exposés dans le cadre de leur travail (élevant, vendant et abattant des poulets et des canards) et population générale (ne s'adonnant pas à des activités où sont manipulés des poulets ou des canards vivants) dont des membres sont choisis aléatoirement à partir de trois des neuf régions atteintes par les éclosions du H5N1

Chine, avr. - juin 2004

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Panama/2007/99 (H3N2)

Aviaire

A/goose/Guangdong/1/96 (H5N1)

A/African/starling/Englan-q/983/79 (H7N7)

A/chicken/Shanghi/10/01 (H9N2)

IH (globules rouges du poulet utilisés pour détecter toutes les souches; positif si les titres ≥ 1:20), MN utilisé pour vérifier un échantillon de résultats positifs du IH (positif si les titres ≥ 1:20)

Résultats positifs par IH :

H1N1 – 31,22 % (n = 379)

H3N2 – 71,75 % (n = 871)

H5N1 – 2,47 % (n = 30)

H7N7 – 0,08 % (n = 1)

H9N2 – 4,86 % (n = 59)

1 cas du H5N1 était encore positif une année après (titre de 1:40), alors que tous les autres cas aviaires positifs sont devenus négatifs

Le taux de cas positifs exposés dans le cadre de leur travail était légèrement supérieur pour le H5N1 (3,03 % contre 2,34 %, p > 0,05), supérieur pour le H9N2 (9,52 % contre 3,76 %, p < 0,01) et on ne comptait qu'un seul cas positif pour le H7N7

Les résultats du test MN ont été positivement corrélés avec les résultats du test IH

II-3

Bon

Réactivité croisée non prise en compte

Ogata T. (2008)Note en bas de page 54

Sérologie transversale (échantillons de sérum jumelés variant entre 4 semaines et 2 mois d'écart au moins)

N = 257

Ouvriers avicoles des fermes avicoles classées séropositives pour le H5N2

Japon, juin-nov. 2005

Aviaire

A/Chicken/Ibaraki/1/2005 (H5N2)

MN (positif si le titre ≥ 1:40 dans des échantillons de sérum jumelés) TRA ajusté pour la positivité au H5N2 chez les ouvriers âgés de plus de 40 ans : 4,6 (IC à 95 % : 1,6; 13,7) TRA ajusté pour la positivité au H5N2 chez les ouvriers avec des antécédents de la vaccination contre la grippe saisonnière : 3,1 (IC à 95 %  : 1,6; 6,1) Ajusté selon le sexe, l'âge, le nombre d'ouvriers à la ferme ou les antécédents de la vaccination contre la grippe saisonnière

II-3

Passable

Le moment de l'infection à la ferme avicole était inconnu; 17 % des participants exclus de l'analyse en raison de données manquantes; l'utilisation du test MN seulement peut ne pas suffire

Ortiz E.J. (2007)Note en bas de page 55

Séroprévalence transversale (échantillon simple de sérum)

N = 150
nexposé = 133
nnon exposé = 17

Ouvriers des fermes avicoles

Pérou, 2006

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Nanchang/933/95 (H3N2)

A/Panama/2007/99 (H3N2)

Aviaire

9 sous-types H4-H12

IH (globules rouges du cochon d'Inde) pour évaluer la réactivité croisée (les dilutions ont commencé à 1:10), MN (positif à ≥ 1:80) Prévalence du virus de la grippe aviaire faible dans les deux groupes Un sujet exposé à la volaille avait un titre de 1:10 contre le virus aviaire H5; et un autre ouvrier, contre le virus aviaire H12

III

Bon

L'exploitation agricole étudiée avait un bon programme de surveillance actif pour corroborer les conclusions

Ortiz J.R. (2007)Note en bas de page 56

Enquête descriptive sur la séroprévalence

N = 295

Ouvriers avicoles de sites avec volaille atteinte du virus H5N1 soupçonné ou confirmé (ouvriers agricoles, travailleurs dans un marché, préposés à l'abattage), vétérinaires des cliniques pour la volaille, employés de laboratoire du National Veterinary Research Institute

Nigeria, mars-avr. 2006

Humaine

A/New York/55/2005 (H3N2)

Aviaire

A/chicken/Nigeria/246/06 (H5N1)


A/chicken/Nigeria/42/2006 (H5N1)

Test MN (positif si les titres ≥ 1:80) à l'aide du test IH (globules rouges du cheval)

Aucune association importante pour l'utilisation de l'EPI ou le lavage de mains chez les ouvriers avicoles

Aucun échantillon positif découvert dans la population étudiée pour le H5N1, mais 97 % avaient des titres neutralisants ≥ 1:80 contre le virus humain circulant H3N2

III

Passable

La confirmation de l'infection à H5N1 dans la volaille était limitée; Échantillon de commodité avec un effort déployé pour trouver les employés absents ou malades

Pawar S.D. (2012)Note en bas de page 57

Enquête descriptive sur la séroprévalence

Nouvrier = 338
Néchantillon

témoin = 249

Ouvriers dans les poulaillers et les fermes avicoles; Échantillons de sérum de la population générale utilisés pour établir les niveaux d'anticorps de départ

Inde, juill.-déc. 2010

Aviaire

A/chicken/India/NIV/99321/09 (H9N2)

Test IH (globules rouges du dindon), test MN ; Résultats des tests présentés pour les seuils de coupure ≥ 40, ≥ 80 et ≥ 160 Aucun échantillon positif dans le sérum de départ au seuil de coupure ≥  40 21 personnes sur 338 (6,2 %) étaient positives par IH ou MN d'après le seuil de coupure ≥40 4 personnes par IH et 5 personnes par MN étaient positives au seuil de coupure ≥ 80; et 2 personnes et 1 personne étaient positives à ≥ 160 par IH et MN respectivement

III

Bon

Puzelli S. (2005)Note en bas de page 58

Enquête sérologique descriptive

Néchantillon de

sérum = 983

Ouvriers dans plusieurs catégories de travail dans les fermes

Italie, 1999-2003

Aviaire

H7N1

H7N3

Test IH (globules rouges du cheval) et test MN avec l'épreuve du Western Blot ou d'hémagglutinine pour une confirmation positive

III

Santhia K. (2009)Note en bas de page 59

Enquête descriptive sur la séroprévalence avec grappe basée sur le ménage

N = 841

nménage = 291

nmarchand = 87

Ménages participant à l'élevage de la volaille et un marché de volaille vivante

Indonésie, 2005

Aviaire

H5N1

Test IH utilisé pour la volaille (positif si les titres ≥ 20), test MN utilisé pour les humains et les porcs (positif si les titres ≥ 80) La majorité des ménages avaient des poulets et des porcs, des poulets seulement, ou des poulets, des canards et des porcs Aucun poulet ou canard échantillonné n'était positif pour le H5N1 par RT-PCR; un canard était positif pour le virus de la grippe H4 Aucun des porcs évalués (n = 344) n'était positif pour le H5N1 par RT-PCR et MN Aucun des participants des ménages n'était positif pour le H5N1 par MN, malgré que 57 % des participants provenaient de villages avec des antécédents d'éclosions du H5N1

III

Passable

Schultsz C. (2009)Note en bas de page 17

Enquête descriptive sur la séroprévalence

N = 500
nouvrier = 183
npréposé à

l'abattage = 317

Ouvriers avicoles et préposés à l'abattage

Vietnam, 2004-2005

Aviaire

H5N1

Test MN contre 2 groupes de souches grippales avec des échantillons positifs (titres ≥ 1:80) testés à nouveau par IH (globules rouges du cheval; positif si les titres ≥ 1:80); Réactivité croisée avec les virus de la grippe A évalués (multiplication par quatre ou diminution plus grande du titre contre le H5 dans le sérum traité) Aucun des ouvriers n'affichait de titre positif contre le H5N1 Un petit nombre de préposés à l'abattage étaient positifs dans certains tests MN, mais certains échantillons avaient une réactivité croisée soupçonnée au H1 3 préposés à l'abattage présentaient des titres IH de 1:20, de 1:40 et de 1:200 – Ils travaillaient dans l'abattage depuis plus d'un an

III

Passable

Shafir S.C. (2012)Note en bas de page 19

Enquête descriptive sur la séroprévalence

N = 401

Manipulateurs d'oiseaux migrateurs

É.-U., 2008-2010

Humaine

pH1N1

Aviaire

2008
H5N2, H7N2, H9N2

2009
H5N2, H7N3

2010
H5N2, H7N2

Test MN (positif si les titres ≥ 1:40)

Seule une personne s'est avérée positive pour le H5N2

Aucune preuve de virus de la grippe aviaire et de co-infection par pH1N1

III

Passable

Vong S. (2006)Note en bas de page 20

Enquête descriptive sur la séroprévalence

Nménage = 93 (351 participants)

Village rural avec décès causé par le H5N1 confirmé

Cambodge, 2005

Aviaire

H5N1

RT-PCR, test MN (positif si les titres ≥  80) avec le test de confirmation Western Blot Aucun des participants n'a déclaré avoir une maladie fébrile ou respiratoire pendant la période visée; et aucun ne s'est révélé positif pour le H5N1, en dépit d'un contact régulier de haute intensité avec la volaille ou les porcs dans la majeure partie de la population Les poulets abattus ne constituaient pas un facteur de risque important d'après la vérification des expositions découvertes comme substantielles dans une analyse multivariable (p. ex. le nettoyage des cages ou des stalles, la manipulation de la volaille, l'achat de la volaille vivante, le nettoyage des plumes de volaille)

III

Passable

Potentiel pour un biais de rappel; ne peut évaluer le degré de classification erronée sans la confirmation d'une infection par le virus H5N1 chez la volaille

Wang M. (2009)Note en bas de page 60

Enquête descriptive sur la séroprévalence

N = 2191

Personnes en santé de plusieurs lieux de travail (détaillants en volaille, grossistes en volaille, ouvriers dans des entreprises d'élevage de la volaille à grande échelle, aviculteurs dans des fermes avicoles rurales à petite échelle, ouvriers dans des entreprises d'élevage de porcs, détaillants de marchandises autres que la volaille dans un marché d'alimentation, population générale)

Chine, mars 2007- juill. 2008

Aviaire

H5N1
H5N2
H9N2

Test IH, test MN; Conditions pour un titre positif non établies Prévalence de l'anticorps anti-H5 et anti-H9 était de 0,2 % et de 4,5 % , respectivement, dans la population étudiée Tous les anti-H5-positifs chez les détaillants ou grossistes en volaille; les anti-H9-positifs ont été découverts dans tous les groupes étudiés Taux positifs dans les anti-H5 plus faibles que dans les anti-H9 chez les détaillants en volaille (0,8 % contre 15,5 %, p < 0,001) et les grossistes en volaille (0,8 % contre 6,6 %, p = 0,001)

III

Passable

Yamazaki Y. (2009)Note en bas de page 61

Enquête descriptive sur la séroprévalence

N = 266
nrégion d'éclosion = 114
npop. générale = 100
nouvrier = 52

Habitants dans la région où est survenue l'éclosion du H5N2; population générale au Japon; employés dans l'industrie avicole ou dans des emplois connexes, ou qui y étaient

Japon, mai-août 2006

Aviaire

H5N2

Test MN (positif si les titres ≥ 1:40), test IH (globules rouges du cheval; positif si les titres ≥ 1:40) 8 échantillons de la région d'éclosion, 4 de la population générale, 8 ouvriers avicoles ont affiché un titre de MN ≥ 40 9 échantillons de la région d'éclosion, 2 de la population générale, 2 ouvriers avicoles ont affiché un titre IH ≥ 40 La séropositivité était liée à l'âge chez les ouvriers avicoles (p = 0,038) Cas positifs significatifs chez les ouvriers avicoles comparativement à la population générale (p = 0,018)

III

Bon

Personnes avec une exposition professionnelle aux populations porcines

Étude

Modèle d'étude

Participants

Type de grippe

Principales conclusions

Niveau

Qualité

Ayora-Talavera G. (2005)Note en bas de page 62

Dépistage sérologique

Échantillon de commodité (tout résident ayant consulté les services de santé pour un problème et tests de laboratoire requis)

N = 115

Indigènes Maya d'une localité agricole rurale (porcs errant dans la ville et pénétrant librement dans les maisons)

Mexique, 2000

Humaine

A/Bayern/7/95 (H1N1)

A/Sydney/5/97 (H3N2)

Porcine

A/Swine/Wisconsin/238/97 (H1N1)


A/Swine/Minnesota/593/99 (H3N2 réassorti)

IH (globules rouges du poulet; positif si le titre ≥ 1:40) Risque relatif d'être séropositif à partir d'une exposition aux porcs : humaine H1 - 1,93 (1,2; 3,0) humaine H3 - 0,88 (0,55; 1,4) porcine H1 - 0,6 (0,08; 4,2) porcine H3 - 1,0 (0,62; 1,6) Les taux de réactivité étaient élevés pour les virus de grippe du sous-type H3 et les plus élevés pour le virus de grippe A/Sw/Minnesota

III

Passable

Prévalence d'infection chez les porcs inconnue

Beaudoin A. (2010)Note en bas de page 36

Enquête descriptive avec dépistage sérologique

N = 27

nexposé = 16

nnon exposé = 9

Employés de deux grandes fermes porcines comparables (antécédents de la grippe porcine à la ferme connus); Les personnes exposées travaillaient à la ferme avec des porcs positifs pour le H2 Sept.-déc. 2006

É.-U., 2008

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Panama/2007/99 (H3N2)

Porcine

A/Sw/MO/4296424/2006 (H2N3)

IH (protocole des CDC; positif si les titres ≥ 1:40; réactivité croisée évaluée avec les souches humaines H1 et H3); MN (positif si les titres ≥ 1:40) Quatre participants étaient positifs pour le H2N3 (trois nés avant 1968, 1 avec l'année de naissance inconnue), dont un seulement faisait partie du groupe exposé (né en 1949 et la séropositivité peut ne pas être liée à une exposition récente) Tous les ouvriers ont déclaré l'usage d'une certaine forme d'EPI (p. ex. bottes, masques, gants, vêtement de protection), mais cela n'est pas associé à la probabilité de séropositivité

II-2

Bon

Petits nombres; Antécédents d'infection grippale connus

Gerloff N.A. (2011)

Dépistage sérologique

N = 211
Néchantillon

témoin  = 224

Personnes en santé avec une exposition professionnelle passée ou présente aux porcs; Sérum prélevé auprès de la population générale à titre d'examen de routine utilisé comme dépistage

Luxembourg, 2009

Humaine

A/Luxembourg/43/2009 (pH1N1)

A/Luxembourg/572/2008 (H1N1 saisonnier)

Porcine

A/Swine/Belgium/1/98 (H1N1 SIV pseudo-aviaire)

MN (protocole de l'OMS; dépistage à partir de ≥ 1:10) Les moyennes géométriques des titres (MGT) étaient sensiblement plus élevées chez les ouvriers de porcheries que chez les témoins pour le virus pandémique Les MGT étaient plus élevées chez les ouvriers de porcheries que chez les témoins pour le virus de la grippe porcine, mais n'étaient pas statistiquement différentes Être positif pour le virus de la grippe porcine a accru le TRA d'être positif pour le pH1N1 de 2,4 (1,3; 4,3) chez les ouvriers de porcheries; Le TRA s'est accru de 6 (2,9; 12,6) chez les témoins Les MGT pour la grippe saisonnière étaient sensiblement plus élevées chez les ouvriers de porcheries que chez les témoins

III

Bon

Gray G.C. (2007)Note en bas de page 63

Enquête prospective avec dépistage sérologique

N = 803
nexposé au porc AHS = 707
nnon exposé au porc AHS = 80
ntémoin universitaire = 79

Ouvriers de porcheries de la cohorte de l'Agricultural Health Study (AHS); épouses et participants universitaires utilisés comme témoins

É.-U., 2004-2006

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)
A/Panama/2007/99(H3N2)

Porcine

A/swine/WI/238/97 (H1N1)


A/swine/WI/R33F/2011 (H1N2)

IH (protocole des CDC, globules rouges du cochon d'Inde utilisés pour les souches humaines et globules rouges du dindon utilisés pour les souches porcines; positif aux titres ≥ 1:40 pris en compte au départ, mais le spectre a aussi été évalué) > 90 % des personnes exposées aux porcs dans l'AHS travaillaient avec des porcs depuis > 10 ans À l'inscription : Les personnes exposées aux porcs avaient des titres plus élevés contre les sous-types de grippe porcine H1N1 que d'autres groupes À comparer aux témoins universitaires, les personnes exposées aux porcs avaient un risque accru pour le virus de la grippe porcine H1N1 TRA ajusté de 54,9 (13,0; 232,6); les personnes non exposées aux porcs avaient un TRA ajusté de 28,2 (6,1; 130,1) L'activité sérologique contre la grippe porcine a été observée durant la période de suivi avec relativement peu de cas de symptômes grippaux autodéclarés Le virus de la grippe A/Iowa/CEID23/05 a été isolé d'une personne avec des symptômes

II-2

Médiocre

Participation volontaire; L'âge est un facteur statistiquement important dans l'analyse et il y a une différence dans l'âge moyen entre les témoins universitaires et d'autres participants

Kitikoon P. (2011)Note en bas de page 64

Dépistage sérologique

N = 243
nexposé = 78
ntémoin = 60
nporc = 85

Ouvriers de 2 exploitations agricoles commerciales; témoins non exposés recrutés volontairement dans un centre de traitement du sang ou dans un hôpital; porcs

Thaïlande, 2008-2009

Humaine

A/Thailand/CU41/06 (H1N1 saisonnier)

A/Nonthaburi/102/09 (pH1N1)

Porcine

A/Swine/Thailand/CU-CB1/06 (H1N1)


A/Swine/Thailand/Cu-CHK4/09 (H1N2)

IH (globules rouges du poulet pour les virus swH1N1, swH1N2 et huH1N1; globules rouges du dindon pour le virus pH1N1; titres ≥40 considérés comme exposés 50 (92 %) des ouvriers des 2 exploitations avaient des anticorps contre le virus de la grippe porcine (SIV) circulant à l'endroit (ces personnes comprenaient les propriétaires, les ouvriers à la porcherie, les vétérinaires, le personnel du nettoyage et le personnel administratif) Comparativement au groupe témoin, les ouvriers exposés avaient un TRA de 42,63 (14,65; 124) pour les anticorps élevés contre le SIV H1N1 et un TRA de 58 (13,12; 256,3) contre le SIV H1N2 Les porcs de tous les groupes d'âge dans les deux exploitations étaient séropositifs aux deux souches porcines; aucun anticorps détecté contre les souches humaines

III

Passable

Les témoins volontaires peuvent ne pas représenter la population générale de base

Krumbholz A. (2010)Note en bas de page 65

Enquête prospective avec dépistage sérologique

N = 236
nabatteur/

inspecteur = 50
nagriculteur = 46
nvétérinaire = 22
ntémoin = 118

Professionnels exposés aux porcs dans le cadre de leur travail; les témoins non exposés étaient des donneurs de sang appariés d'après la fréquence selon le sexe et l'âge

Allemagne, déc. 2007 à avr. 2009

Neuf souches humaines et porcines

Test IH (globules rouges du poulet pour tous les virus sauf le virus A/Berlin/1/2003 qui a utilisé des globules rouges du dindon; titre élevé si ≥ 80 et/ou augmentation par facteur de quatre de la moyenne géométrique des titres), test MN pour confirmer les résultats IH, tests ELISA propres au virus de la grippe Prévalence des anticorps contre le SIV comparativement aux témoins : H1N1 Personnes exposées – 2/118 (1,7 %; 0,6; p = n.s.) Abatteurs – 2/50 (4 %; 0,4, 13,8; p = n.s.) Agriculteurs – 0/46 (0 %; 0, 7,8; p = n.s.) Vétérinaires – 0/22 (0 %; 0, 15,5; p = n.s.) H1N2 Personnes exposées – 7/118 (5,9 %; 2,4; 11,9; p = 0,01) Abatteurs – 3/50 (6 %; 1,2; 16,6; p = 0,025) Agriculteurs – 2/46 (4,3 %; 0,5; 14,9; p = 0,077) Vétérinaires – 2/22 (9,1 %; 1,1; 29,2; p = 0,024) H3N2 Personnes exposées – 16/118 (13,6 %; 7,9; 21,1; p < 0,001) Abatteurs – 7/50 (14 %; 5,8; 26,8; p < 0,001) Agriculteurs – 4/46 (8,7 %; 2,4; 20,8; p = 0,006) Vétérinaires – 5/22 (22,7 %; 7,8; 45,4; p < 0,001) Réaction croisée entre les humains et le virus de la grippe porcine observée dans un petit nombre de cas

II-2

Bon

Lopez-Robles G. (2012)Note en bas de page 66

Dépistage sérologique, transversal

N = 125
nexposé = 62
ntémoin = 63

Ouvriers de 15 fermes porcines commerciales; témoins d'activités non liées à l'industrie

Mexique, 2007-2008

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

Virus analogue à A/Panama/2001/99 (H3N2)

Porcine

A/Swine/England/163266/87 (segments de lignée humaine H3N2)


A/Swine/Wisconsin/238/97 (H1N1)

RT-PCR, Test IH (séropositif avec titres ≥1:32) Signes sérologiques d'une exposition antérieure à la grippe porcine et à la grippe humaine détectés Les personnes exposées présentaient une séroprévalence du SIV plus grande, mais une séroprévalence de la grippe humaine plus faible que le groupe témoin 1 des 62 personnes exposées était atteinte des virus de la grippe porcine et humaine H1N1; 5 étaient atteintes des virus de la grippe porcine et humaine H3N2 1 témoin avait des anticorps contre le virus de la grippe porcine H3N2 Antécédents de vaccination contre la grippe conférant une protection contre le virus de la grippe porcine H3N2 (TRA = 0,05; 0,01; 0,52; p < 0,05)

III

Passable

Les personnes non exposées n'ont pas été choisies de façon aléatoire; elles ont fait l'objet d'un biais de sélection et peuvent ne pas représenter la population générale

Myers K.P. (2006)Note en bas de page 67

Séroprévalence transversale

N = 352
nagriculteur = 111
nusine de transformation = 97
nvétérinaire = 65
ntémoin = 79

Personnes exposées aux porcs (agriculteurs, ouvriers d'usines de transformation de la viande, vétérinaires, techniciens vétérinaires); groupe témoin composé de volontaires de l'université non exposés aux porcs dans le cadre de leur travail

É.-U., 2002-2004

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)


A/Panama/2007/99 (H3N2)

A/Nanchang/933/95 (H3N2)

Porcine

A/Swine/WI/238/97 (H1N1)

A/Swine/WI/R33F/01 (H1N2)

A/Swine/Minnesota/593/99 (H3N2)

Test IH (protocole des CDC, globules rouges du cochon d'Inde utilisés pour les souches humaines et globules rouges du dindon utilisés pour les souches porcines; positif si titres ≥ 1:40) Tous les groupes exposés avaient une prévalence élevée d'anticorps contre le virus de la grippe porcine H3N2, mais ne différaient pas beaucoup des témoins Les titres élevés contre le virus de la grippe porcine H3N2 étaient associés à la présence de titres élevés contre la grippe humaine H3N2 TRA du groupe exposé par rapport au groupe témoin Virus de la grippe porcine H1N1 Agriculteurs : 35,3 (7,7; 161,8) Usines de transformation de la viande : 6,5 (1,4; 29,5) Vétérinaires : 17,8 (3,8; 82,7) TRA du groupe exposé par rapport au groupe témoin Virus de la grippe porcine H1N2 Agriculteurs : 13,8 (5,4; 35,4) Usines de transformation de la viande : 3 (1,2; 7,3) Vétérinaires : 13 (5,3; 31,8) TRA du groupe exposé par rapport au groupe témoin Virus de la grippe porcine H3N2 Agriculteur : 0,4 (0,2; 0,8) Usines de transformation de la viande : 1,5 (0,9; 2,6) Vétérinaires : 0,8 (0,4; 1,5) L'antisérum contre le virus de la grippe humaine H1N1 a révélé une réactivité croisée contre les virus de la grippe porcine H1N1 (titre 1:20) et H1N2 (1:80); l'antisérum contre le virus de la grippe humaine H3N2 a révélé une réactivité croisée élevée contre le virus de la grippe porcine H3N2 (> 1:640)

III

Passable

Le groupe témoin est composé de volontaires et peut ne pas représenter la population générale. Il diffère du groupe exposé relativement à l'âge et au sexe

Olsen C.W. (2002)Note en bas de page 68

Enquête avec dépistage sérologique

N = 76
Néchantillon témoin = 114

Agriculteurs, ouvriers agricoles, époux et enfants, vétérinaires dans des exploitations agricoles; échantillons de contrôle de sérum de résidents urbains

É.-U., sept. 1996 à avr. 1997

Humaine

A/Johannesburg/82/96 (H1N1)


A/Nanchang/933/95 (H3N2)

Porcine

A/Swine/Indiana/1726/88 (H1N1)

A/Nebraska/01/92 (isolats humains zoonotiques de virus de la grippe porcine H1N1)

Test IH (globules rouges du poulet; augmentation par facteur de quatre du titre, titres ≥40 et ≥80 analysés plus en détail) Aucune réactivité croisée détectée entre les souches humaines et porcines Les échantillons de sérum d'avant-saison provenant de 17 des 74 participants agricoles étaient séropositifs à l'un ou l'autre des deux virus de la grippe porcine (15 sur 17 étaient séropositifs aux deux) comparativement à 1 des 114 témoins, p < 0,001 Les MGT contre les virus humains ne différaient pas beaucoup de celles du groupe témoin 3 des 74 participants agricoles ont connu des augmentations de titres par facteur de quatre contre l'un ou l'autre des virus de la grippe porcine Facteurs associés à la séropositivité pour le virus de la grippe porcine : être agriculteur; faire partie d'une famille d'agriculteur; avoir 50 ans ou plus

III

Passable

Exposition des témoins urbains non connue, car ils ont été obtenus à partir d'une sérothèque

Olsen C.W. (2006)Note en bas de page 69

Déclaration de cas

n = 1

Ouvrier agricole

Canada, 2005

Virus réassorti triple

A/Ontario/RV1273/05

Virus détecté au cours du bilan diagnostique d'un ouvrier, mais il n'est pas clair si l'ouvrier a été activement infecté Plusieurs autres virus de la grippe de type A ont été isolés de porcs au Canada (Man., Alb., C.-B., Ont.) et de dindons Il a été révélé que les virus d'origine animale (porcs et dindons) et humaine sont issus d'une seule lignée; ils partagent aussi un génotype réassorti triple humain/porcin classique/aviaire, le virus de la grippe H3N2 ayant été détecté chez le porc aux États-Unis en 1998

III

Bon

Ramirez A. (2006)Note en bas de page 70

Enquête transversale avec dépistage sérologique

N = 128
nexposé = 49
ntémoin = 79

Personnes ayant travaillé dans une porcherie au cours des 12 derniers mois; Témoins sélectionnés dans une étude concomitante à l'université La majorité des personnes exposées étaient des hommes, alors que la majorité des témoins étaient des femmes

États-Unis, 2004-2005

S.O.

Test IH (globules rouges du cochon d'Inde utilisés pour les souches humaines, globules rouges du dindon utilisés pour les souches porcines; résultats regroupés dans les titres <10 et >10) Les ouvriers qui ne portent jamais de gants ou qui en portent rarement sont plus susceptibles d'avoir des titres élevés (IH > 10) comparativement aux témoins (TRA : 30,3; 3,8; 243,5) et à d'autres ouvriers ayant toujours porté des gants ou en ayant porté la plupart du temps (TRA : 12,7; 1,1; 151,1)

III

Passable

Robinson J.L. (2007)Note en bas de page 71

Enquête avec dépistage sérologique

N = 54

Membres d'une exploitation agricole communautaire où un enfant en bas âge avait été hospitalisé en raison d'un virus de la grippe porcine

Canada, 2006

Humaine

A/New Caledonia/20/99 (H1N1)

A/Wisconsin/67/2005 (H3N2)

Porcine

A/Ontario/RV1273/2005 (virus de la grippe porcine H3N2)

A/Canada/1158/2006 (détecté chez un enfant en bas âge)

Test IH (globules rouges du cochon d'Inde; positif au titre ≥ 32), RT-PCR

8 autres membres de 3 ménages étaient séropositifs (IH ≥ 32) (4 provenaient du ménage du patient de référence)

La plupart d'entre eux n'avaient pas été exposés à des porcs ou l'avaient été moins d'une heure par semaine

L'écouvillonnage nasal chez 25 porcs en croissance a révélé un résultat négatif pour le virus de la grippe porcine (SIV)

Quatre des dix échantillons de sérum porcin étaient positifs pour le virus de la grippe H3N2, un échantillon étant séropositif pour le A/Canada/1158/2006

III

Bon

Terebuh P. (2010)Note en bas de page 72

Cohortes prospectives (surveillance des humains et des porcs avec dépistage sérologique)

nouvrier a1 = 88 (85 % du recrutement initial) nouvrier a2 = 76 (78 % du recrutement initial) 2 témoins appariés selon l'âge (en 5 ans) par ouvrier; 210 échantillons témoins au cours de l'a1, 202 échantillons au cours de l'a2

Ouvriers d'une exploitation de production porcine; témoins provenant de deux centres urbains

É.-U., sept. à mai 2002-2004

9 souches grippales (humaines, porcines et réassortiment triple)

Test IH (positif au titre ≥ 1:40); sérum jumelé prélevé au début et à la fin de l'étude, échantillon de sérum supplémentaire prélevé auprès d'ouvriers vaccinés 2 semaines après la vaccination

La majorité des ouvriers ont travaillé avec des porcs pendant au moins 5 ans

Année 1

15 des 42 réponses positives auprès d'ouvriers répondaient à la définition du syndrome grippal, mais aucun ouvrier n'était positif quant à la grippe par culture

111 porcs ont été signalés comme présentant des signes de syndrome grippal

52 (59 %) étaient séropositifs à au moins un virus humain et 46 (52 %) étaient séropositifs à au moins un virus porcin

10 ouvriers ont subi une séroconversion à un ou plusieurs SIV; 8 ont subi une séroconversion entre l'échantillon avant la vaccination et celui après la vaccination, les deux autres n'ont pas reçu de vaccin (augmentation du titre de 5 à 20)

La séropositivité au SIV est associée au fait d'avoir reçu le vaccin antigrippal saisonnier (p < 0,05) au cours de l'année 1 seulement

Année 2

11 des 32 réponses positives auprès d'ouvriers concordaient avec la définition du syndrome grippal; 1 était positive pour la grippe

111 porcs ont été signalés comme présentant des signes de syndrome grippal

55 (72 %) étaient séropositifs à au moins un virus humain et 47 (62 %) étaient séropositifs à au moins un virus porcin

29 ouvriers ont subi une séroconversion à un ou plusieurs SIV

Des blessures liées aux aiguilles utilisées pour le vaccin contre la grippe porcine ont touché 4 (4 %) et 11 (14 %) ouvriers au cours de l'année 1 et de l'année 2, respectivement

Les TRA des ouvriers pour trois SIV étaient significativement plus élevés que ceux des témoins (p < 0,0001)

20 éclosions relevées chez les porcs, 17 étaient positifs pour la grippe A par RT-PCR

II-2

Bon

Les périodes d'étude ont correspondu à la saison du virus de la grippe humaine, aucune surveillance n'ayant eu lieu pendant l'été, bien que des éclosions porcines aient quand même eu lieu

Niveaux de preuve fondés sur la méthodologie de la recherche

I
Données probantes obtenues dans le cadre d'essais comparatifs randomisés.
II-1
Données probantes obtenues dans le cadre d'essais comparatifs, sans randomisation.
II-2
Données probantes obtenues dans le cadre d'études analytiques de cohortes ou cas/témoins, réalisées de préférence dans plus d'un centre ou par plus d'un groupe de recherche au moyen d'indicateurs cliniques de résultats de l'efficacité d'un vaccin.
II-3
Données probantes provenant d'études de plusieurs séries chronologiques avec ou sans intervention. Les résultats spectaculaires obtenus dans un contexte non contrôlé (comme les résultats de l'introduction de la pénicilline dans les années 1940) pourraient aussi être considérés comme faisant partie de ce type de données probantes.
III
Opinions d'experts respectés reposant sur l'expérience clinique, des études descriptives et des études de cas ou des rapports de comités d'experts.

Cote de qualité des preuves (validité interne)

Bon
Étude (notamment les méta-analyses ou les recensions systématiques) répondant bien à tous les critères propres à la méthodologie * .
Passable
Étude (notamment les méta-analyses ou les recensions systématiques) ne répondant pas (ou du moins pas clairement) à au moins un critère propre à la méthodologie Footnote *, mais n'ayant pas de « lacune majeure » connue.
Médiocre
Étude (notamment les méta-analyses ou les recensions systématiques) ayant au moins une « lacune majeure » propre à la méthodologie Footnote * ou une accumulation de lacunes moins importantes ne permettant pas de formuler des recommandations à partir des résultats de l'étude.

Annexe B : Recommandations nationales concernant la vaccination antigrippale saisonnière pour les ouvriers exposés aux animaux dans le cadre de leur travail

Organisation

Recommandations

Référence

Canada

Agence de la santé publique du Canada-Comité consultatif national de l’immunisation
(ASPC – CCNI)

Personnes en contact direct avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire durant les activités d'abattage.

On peut définir le contact direct comme une exposition suffisante à la volaille infectée pour favoriser la transmission du virus de la grippe aviaire à la personne exposée. Les sujets visés sont ceux qui font l'abattage, ainsi que tous ceux qui sont directement exposés au virus de la grippe aviaire, tels que les vétérinaires chargés de la supervision et les inspecteurs.

Une déclaration d'un comité consultatif (DCC).

Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI).

Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

Vaccination des personnes travaillant dans le système de production alimentaire comme mesure de biosécurité.

(L'ACIA utilise la déclaration du CCNI selon laquelle tous les Canadiens en santé reçoivent le vaccin antigrippal saisonnier dans le but d'encourager les producteurs et leur famille, les ouvriers agricoles, les vétérinaires, le personnel du service agricole – notamment les conducteurs de véhicules transportant des aliments pour animaux, les équipes de vaccination et d'insémination – et les autres personnes visitant les porcheries à recevoir le vaccin saisonnier.)

Site Web de l'ACIA sur la biosécurité animale

Australie

National Health and Medical Research Council, Department of Health and Ageing

Personnes travaillant dans l'industrie avicole commerciale ou dans l'abattage de volailles pendant une activité de grippe aviaire confirmée.

Une vaccination basée sur la composition actuelle du vaccin antigrippal saisonnier est recommandée pour les ouvriers avicoles et les autres personnes en contact étroit direct avec les volailles pendant une éclosion de grippe aviaire. Bien que le vaccin antigrippal systématique ne protège pas contre la grippe aviaire, il est possible qu'une personne infectée en même temps par les souches aviaires et humaines du virus grippal provoque un réassortiment des deux souches pour former une souche virulente pouvant se propager d'une personne à une autre (c.-à-d. créer une pandémie).

Guide d'immunisation australien, 9e édition. (Dernière mise à jour le 26 mars 2008)(en anglais seulement)

(Cette recommandation n'est pas énoncée dans la déclaration annuelle sur la grippe saisonnière de 2012 produite par l'Australian Technical Advisory Group on Immunisation [ATAGI], bien qu'elle ait été rédigée par les auteurs du guide d'immunisation.)

Hong Kong

Centre for Health Protection, Department of Health-Scientific Committee on Vaccine Preventable Diseases

Ouvriers des poulaillers : La vaccination antigrippale saisonnière est recommandée pour les ouvriers des poulaillers et les personnes abattant des poulets potentiellement infectés par le virus de la grippe aviaire hautement pathogène afin de réduire le plus possible le risque de réassortiment et d'une émergence éventuelle d'un nouveau virus grippal ayant un potentiel pandémique au moyen de la prévention des infections concomitantes par les virus de la grippe humaine et de la grippe aviaire chez les humains.

Éleveurs de porcs et personnes dans l'industrie de l'abattage des porcs : On recommande aux éleveurs de porcs et personnes dans l'industrie de l'abattage des porcs de se faire vacciner contre la grippe saisonnière afin de prévenir l'émergence d'un nouveau virus de la grippe A chez les humains ou les hôtes tels que les porcs.

Recommandations sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012(en anglais seulement)

Royaume-Uni

Joint Council on Vaccination and Immunisation (JCVI)

Un programme de vaccination antigrippale annuelle pour les ouvriers avicoles a été lancé pendant la saison 2006-2007 à la suite d'une recommandation du comité consultatif sur les pathogènes dangereux (ACDP). Ce programme a fait l'objet d'un examen en 2010 dans le cadre duquel le comité mixte a signalé que la mise en place du programme était difficile et que le taux de vaccination de cette population était faible. Étant donné que la grippe aviaire survient peu fréquemment au Royaume-Uni et en Europe, le risque d'activité de réassortiment est très faible. Le comité mixte sur la vaccination et l'immunisation a informé qu'il n'y avait aucun avantage associé au maintien de la vaccination antigrippale systématique pour les ouvriers avicoles au-delà de la saison 2010-2011.

En 2006 et en 2009, l'ACDP a informé le comité mixte sur la vaccination et l'immunisation qu'il n'était pas nécessaire d'offrir le vaccin antigrippal saisonnier aux personnes travaillant dans l'industrie porcine comme mesure de santé publique à titre de précaution en raison des données probantes limitées quant au rôle des porcs dans la transmission de la grippe aux humains. Le comité consultatif juge aussi que le risque de réassortiment des virus de la grippe porcine et humaine est faible.

Comité mixte sur la vaccination et l'immunisation : Comptes-rendus provisoires

6 octobre 2010(en anglais seulement)

17 juin 2009(en anglais seulement)

États-Unis

Centers for Disease Control and Prevention-Advisory Committee on Immunization Practices (CDC-ACIP)

Les CDC ont recommandé que les personnes responsables d'intervenir en cas d'éclosions de la grippe aviaire chez la volaille reçoivent un vaccin antigrippal saisonnier.

Prévention et contrôle de la grippe par la vaccination. Recommandations de l'ACIP, 2010.

[…] vaccination antigrippale des ouvriers de porcheries – peu importe s'il présente un risque élevé ou non – est importante pour réduire le risque de transmission du virus de la grippe saisonnière des personnes malades aux porcs. La vaccination antigrippale saisonnière des ouvriers peut aussi diminuer le potentiel d'une co-infection des personnes ou des porcs par les virus de la grippe humaine et de la grippe porcine. De telles infections doubles pourraient créer un réassortiment génétique des deux virus différents de la grippe A et aboutir à un nouveau virus de la grippe A ayant une combinaison différente de gènes et qui soulèverait une préoccupation majeure en matière de santé publique.

Directives provisoires des CDC à l'intention des ouvriers travaillant dans les fermes porcines commerciales : prévenir la propagation des virus grippaux A

Allemagne

German Committee for Biological Agents

[…] Depuis 2003, le comité allemand contre les agents biologiques a recommandé la vaccination antigrippale saisonnière des personnes exposées à des oiseaux ou volailles infectés par le virus A/H5N1.

Note en bas de page 11

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