ARCHIVÉ - Maladies chroniques au Canada

 

Vol 30, No 2, mars 2010

Maladies chroniques au Canada

Résumés des communications portant sur les maladies chroniques, congrès des étudiants de la Société canadienne d'épidémiologie et de biostatistique, Ottawa, mai 2009

A. B. Abdeljelil (1,2); J. Moisan (1,2); J.-P. Grégoire (1,2)

Références de l'auteur

  1. Faculté de pharmacie, Université Laval, Québec
  2. Unité de recherche en santé des populations, Centre hospitalier affilié universitaire de Québec, Québec

Utilisation de médicaments cardioprotecteurs chez les personnes âgées de moins de 65 ans qui reçoivent depuis peu un traitement contre le diabète sucré de type 2

Contexte : Les personnes diabétiques courent un plus grand risque de développer des maladies cardiovasculaires que l'ensemble de la population. En plus de leur traitement par des hypoglycémiants (HG), les sujets atteints de diabète sucré de type 2 devraient suivre un régime cardioprotecteur complet (RCC) qui inclut des antiplaquettaires et des antihypertenseurs ainsi qu'un hypolipémiant.

Objectif : 1) Déterminer la proportion de diabétiques de moins de 65 ans qui entreprennent un RCC et 2) préciser pourquoi le RCC est entrepris.

Plan d'étude : Étude de cohorte basée sur les données de la Régie de l'assurance-maladie du Québec.

Méthodologie : L'étude a porté sur les bénéficiaires de l'assurance-médicaments âgés de moins de 65 ans qui avaient présenté une demande de remboursement initiale pour un HG entre le 1-1-1998 et le 31-12-2002. La mise en route d'un RCC a été définie comme la présentation de la première demande de remboursement pour un antiplaquettaire ou un hypolipémiant ou un antihypertenseur au cours de l'année suivant la date de la première prescription d'un HG. Les facteurs connexes ont été identifiés à l'aide d'une régression logistique multivariée.

Résultats : Sur les 16 455 bénéficiaires de l'assurance-médicaments inclus dans l'étude, 2 493 (15,2 %) ont entrepris un RCC. La probabilité d'entreprendre un RCC était plus élevée chez les hommes, les personnes vivant en milieu rural, les sujets qui avaient des antécédents de maladies cardiovasculaires, les patients âgés et ceux qui avaient commencé leur traitement en 2002.

Conclusion : Dans cette population, la prise en charge du risque cardiovasculaire est sous-optimale.


G. Agha (1); J. M. Murabito (2); J. W. Lynch (1,3); M. Abrahamowicz (1); S. B. Harper (1); E. B. Loucks (1)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Boston University and National Heart, Lung, and Blood Institute's Framingham Heart Study, Framingham, Massachusetts, É.-U.
  3. School of Health Sciences, University of South Australia, Adelaïde, Australie-Méridionale, Australie

Position socio-économique cumulative au cours de la vie et indice tibio-brachial

Contexte : Les mécanismes biologiques par lesquels la position socio-économique (PSE) cumulative pendant toute la vie peut influer sur les maladies cardiovasculaires (MCV) n'ont pas été bien étudiés.

Objectif : Examiner si la PSE cumulative est associée à l'indice tibio-brachial (ITB), une mesure des MCV infracliniques.

Plan d'étude : Analyse prospective de 1 454 membres de la cohorte de descendants des sujets de la Framingham Heart Study.

Méthodologie : La PSE cumulative a été calculée en ajoutant les scores pour les trois mesures de la PSE : niveau de scolarité du père, niveau de scolarité et profession du participant. L'ITB a été divisé en deux catégories, faible (≤ 1,1) et normal (> 1,1), à cause du risque accru de MCV lorsque les valeurs sont égales ou inférieures à 1,1. Des analyses de régression logistique ont permis d'évaluer les associations entre les mesures de la PSE et l'ITB.

Résultats : La PSE cumulative était associée à un faible ITB chez les hommes après correction pour tenir compte de l'âge et des facteurs de risque de MCV (rapport de cotes [RC] = 1,95, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,17 à 3,27), mais non chez les femmes (RC = 0,87, IC à 95 % : 0,57 à 1,34). Lorsque le niveau de scolarité du participant ne dépassait pas les études secondaires, l'ITB était également faible chez les hommes après ajustement complet (RC = 3,58, IC à 95 % : 1,64 à 7,81).

Conclusion : La PSE cumulative est inversement associée à l'ITB chez les hommes, leur niveau de scolarité contribuant de façon significative à cette association. La compréhension de la façon dont la PSE cumulative influe sur les MCV infracliniques aiderait à déterminer le moment où il faut intervenir et la méthode à utiliser pour prévenir les MCV.


B. Aljasir (1,2); Y. Chen (1)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Department of Preventive and Community Medicine-PHC, WR, National Guard Health Affairs, Région de l'Ouest, Arabie saoudite

Prévalence des cardiopathies ischémiques chez les adultes qui se plaignent d'une migraine : analyse de données transversales issues de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes

Objectif : Déterminer si la prévalence des cardiopathies ischémiques chez les personnes qui se plaignent de migraines indique une association entre les deux problèmes de santé.

Méthodologie : Dans cette étude transversale, les auteurs ont analysé les données sur les 132 792 participants à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2003 qui ont répondu aux questions sur les cardiopathies ischémiques (angine ou infarctus du myocarde) et les migraines. Une régression logistique a été effectuée pour une analyse multivariée.

Résultats : Le rapport de cotes ajusté pour les cardiopathies ischémiques parmi les répondants qui ont signalé des migraines s'élevait à 1,94 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,57 à 2,41) chez les hommes et à 1,95 (IC à 95 % : 1,60 à 2,37) chez les femmes, l'estimation globale ajustée étant de 1,89 (IC à 95 % : 1,63 à 2,18). La plus forte probabilité de cardiopathies ischémiques chez les répondants migraineux comparativement à ceux qui n'éprouvaient pas de migraines a augmenté avec l'âge.

Conclusion : La prévalence des cardiopathies ischémiques chez les Canadiens qui se plaignent de migraines indique l'existence d'une association entre la migraine et un risque accru de cardiopathies ischémiques chez les hommes et les femmes.


K. K. Anderson (1); R. Fuhrer (1); A. K. Malla (2)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Département de psychiatrie, Université McGill, Institut universitaire en santé mentale Douglas, Montréal, Québec

Utilisation des services de santé et délai du traitement après un premier épisode de psychose : étude faisant appel à des méthodes mixtes

Contexte : Les profils d'utilisation des services après un premier épisode de psychose (PEP) sont complexes et contribuent probablement aux retards dans la mise en route d'un traitement.

Objectif : Examiner les profils socio-démographiques de l'utilisation des services de santé pour un PEP et l'impact d'un traitement retardé et du décrochage des clients en attente.

Plan d'étude : Schéma de triangulation multi-niveaux à méthodes mixtes pour examiner l'utilisation des services de santé après un PEP à l'échelle individuelle, clinique et à l'échelle de la population.

Méthodologie : À l'échelle individuelle, des entretiens semi-structurés seront effectués pour décrire les expériences des patients qui consultent pour un PEP. À l'échelle clinique, une étude de cohorte ambispective sera menée pour examiner les prédicteurs socio-démographiques des contacts avec les services de santé chez les patients participant à un programme pour les premiers épisodes de psychose, et de l'impact sur le décrochage à cause du délai avant l'obtention de services. À l'échelle de la population, des données administratives provenant de plusieurs fournisseurs de soins de santé et de services sociaux seront utilisées pour examiner les profils socio-démographiques de l'utilisation de services et du délai de traitement.

Résultats : À venir

Conclusion : Seules quelques études canadiennes ont examiné les profils d'utilisation des services de santé par les patients après un PEP, et aucune n'a fait appel à des méthodes mixtes. Des recherches doivent être effectuées pour déterminer les obstacles auxquels font face les patients lorsqu'ils consultent pour un épisode psychotique afin d'améliorer la prestation des services de santé mentale.


F. E. Aparicio-Ting (1,2); H. E. Bryant (1,3)

Références de l'auteur

  1. Community Health Sciences, University of Calgary, Calgary, Alberta
  2. Population Health and Information, Alberta Cancer Board, Calgary, Alberta
  3. Partenariat canadien contre le cancer, Toronto, Ontario

Déterminants individuels, sociaux et environnementaux de l'activité physique dans une cohorte albertaine

Contexte : L'activité physique protège contre un certain nombre de cancers importants, mais on sait peu de choses de la façon dont les facteurs psychologiques, sociaux et environnementaux interagissent sur les habitudes d'activité physique.

Objectif : Identifier les déterminants multi-niveaux de l'activité physique chez les adultes de l'Alberta.

Plan d'étude : Étude transversale examinant les données de base d'une cohorte et collecte de données au moyen d'un questionnaire.

Méthodologie : Les données de base de l'Alberta Cohort Study: The Tomorrow Project (TTP) ont été analysées pour comparer les niveaux d'activité physique de la cohorte avec les recommandations formulées par le Department of Health and Human Services (HHS) des É.-U., Santé Canada (SC) et l'American Cancer Society (ACS) en vue d'améliorer la santé et la prévention du cancer. Les participants au TTP ont rempli un questionnaire portant sur les déterminants individuels, sociaux et environnementaux. Les données ont été analysées au moyen de modèles multivariés et multi-niveaux.

Résultats : Sur les 4 350 participants, 30 % (1 305) respectaient les recommandations établies par SC, l'ACS ou le HHS (les recommandations étant les plus strictes dans le dernier cas). L'âge, le sexe, le poids, l'état de santé perçu, l'usage du tabac, le soutien social, l'auto-efficacité, les attitudes, l'équilibre décisionnel, l'état matrimonial, le niveau de scolarité, la situation d'emploi et le revenu étaient des prédicteurs du respect des recommandations. Les modèles à plusieurs niveaux ont montré que les caractéristiques du quartier jouent également un rôle important.

Conclusion : Les stratégies visant à améliorer les habitudes d'activité physique des Albertains devront tenir compte d'un large éventail de facteurs si elles veulent être efficaces.


K. Barrick, E. Bradley, K. Ishmael

Références de l'auteur

  1. Department of Health Studies and Gerontology, University of Waterloo, Waterloo, Ontario

Évaluation de l'évaluabilité des cours d'aide à l'audition de la Société canadienne de l'ouïe et de l'atelier « Getting the Most out of Your Hearing Aids »

Contexte : Le Programme de counseling en soins auditifs de la Société canadienne de l'ouïe offre des services, notamment des cours et des ateliers, aux adultes de 55 ans et plus qui sont malentendants ou soupçonnés de l'être. Par exemple, les cours d'aide à l'audition mettent l'accent sur des sujets liés à la perte auditive, et l'atelier sur les appareils auditifs traite de questions liées à l'achat, à l'entretien et à l'utilisation des appareils auditifs.

Objectif : Effectuer une évaluation de l'évaluabilité et élaborer un plan d'évaluation pour les deux services offerts par la Société canadienne de l'ouïe, Waterloo.

Plan d'étude : Évaluation de l'évaluabilité

Méthodologie : Les pratiques de tenue de dossiers, les ressources, les objectifs actuels et la mesure dans laquelle les services sont prêts à être évalués ont été examinés au moyen d'entrevues (tant avec les participants qu'avec l'animateur) et d'observations sur place.

Résultats : L'évaluation de l'évaluabilité a facilité l'élaboration d'un plan d'évaluation réaliste pour le programme, dans lequel on recommandait d'effectuer une évaluation simultanée des processus et des résultats.

Conclusions : En plus du plan d'évaluation proposé, les recommandations relatives aux services incluent la création d'une base de données pour gérer les données d'évaluation futures sur les processus et les résultats et la consultation d'autres groupes intéressés pour discuter des changements dans les méthodes de tenue de dossiers.


L. Bayentin (1); S. El Adlouni (1); P. Gosselin (2); T. Ouarda (1); B. Doyon (2); F. Chebana (1); A. Smargiassi (4); M.-F. Sottile (3)

Références de l'auteur

  1. Institut national de la recherche scientifiqueEau Terre Environnement (INRS-ETE), Université du Québec, Québec
  2. Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Québec, Québec
  3. Consortium Ouranos, Montréal, Québec
  4. Direction de santé publique, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, Montréal, Québec

Météo et morbidité au Québec : évaluation de l'effet de la météo sur les cardiopathies ischémiques entre 1989 et 2006

Contexte : Au Québec, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 36 % de l'ensemble des décès. Des études ont mis en évidence une association entre des variables météorologiques, en particulier la température, et les maladies de l'appareil circulatoire.

Objectif : Examiner les effets des variables météorologiques sur le taux quotidien d'hospitalisation pour cardiopathies ischémiques (CI) dans chaque région sanitaire et quantifier l'importance de ces effets.

Plan d'étude : Modèle additif généralisé (MAG) avec splines B pénalisées.

Méthodologie : Un modèle MAG a été utilisé pour ajuster les taux quotidiens d'hospitalisation pour MCV en fonction des conditions météorologiques, en tenant compte du sexe et des tendances en ce qui concerne l'heure et le jour. Les auteurs ont recherché les décalages optimaux et choisi le meilleur modèle en utilisant le critère de la validation croisée généralisée (VCG).

Résultats : Le risque d'hospitalisation est plus grand chez les hommes et varie selon la région. L'exposition pendant une période continue à des températures froides ou chaudes est plus nocive que la simple exposition pendant un seul jour isolé à une température extrême.

Conclusion : Aucune pour le moment.


I. A. Bielska (1, 2); H. Ouellette-Kuntz (1, 2, 3, 4); D. Hunter (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. South Eastern Ontario Community-University Research Alliance in Intellectual Disabilities, Kingston, Ontario
  3. Department of Psychiatry, Queen's University, Kingston, Ontario
  4. Ongwanada, Kingston, Ontario

Prévalence de troubles psychiatriques et comportementaux chez les personnes présentant un déficit intellectuel : recension systématique

Contexte : Jusqu'à 3 % de la population canadienne souffre d'un déficit intellectuel. Les déficients intellectuels affichent des taux plus élevés de problèmes de santé, notamment de maladies mentales et des problèmes de comportement, comparativement à l'ensemble de la population. Les déficients intellectuels qui ont déjà reçu un diagnostic de trouble psychiatrique ou comportemental sont décrits comme étant des cas de « double diagnostic ». Des recherches semblent indiquer que la prévalence du double diagnostic chez les déficients intellectuels varie entre 14 et 60 % selon la population étudiée et les critères diagnostiques utilisés.

Objectif : Mieux estimer la prévalence du double diagnostic de troubles psychiatriques et comportementaux chez les sujets atteints de déficit intellectuel.

Plan d'étude : Recension systématique de la littérature.

Méthodologie : En tout, 15 677 articles publiés entre 1980 et 2009 ont été repérés dans les bases de données bibliographiques pertinentes au moyen d'une recherche dans les titres et résumés.

Résultats et conclusion : À venir. Ce projet est en cours. Deux examinateurs parcourront le texte intégral des articles sélectionnés. Ceux-ci seront évalués en fonction des critères suivants : qualité basée sur la représentativité de l'échantillon par rapport à la population sous-jacente et validité des instruments utilisés pour mesurer la psychopathologie. Les données provenant du texte intégral des articles seront extraites. Les résultats seront décrits et illustrés dans un graphique en arbre.


N. Bonsu (1); S. Johnson (2, 3)

Références de l'auteur

  1. Program in Gerontology, University of Regina, Regina, Saskatchewan
  2. Faculty of Kinesiology and Health Studies, University of Regina, Regina, Saskatchewan
  3. Saskatchewan Population Health and Evaluation Research Unit, Regina, Saskatchewan

Effets de la supplémentation de fibres à base d'inuline sur les bilans lipidique et glycémique des personnes souffrant du diabète sucré de type 2

Contexte : Les personnes qui développent un diabète sucré de type 2 augmentent leur risque de souffrir d'autres problèmes de santé, notamment de maladies cardiovasculaires. La consommation de fibres solubles est associée à une diminution des concentrations sériques de lipides et de glucose. L'inuline est un type de fibres solubles dont les effets à long terme sur les lipides et le glucose sériques chez les diabétiques de type 2 ne sont pas concluants.

Objectif : Déterminer les effets à long terme de la supplémentation de fibres à base d'inuline sur les concentrations sériques de lipides et de glucose chez les diabétiques de type 2.

Plan d'étude : Essai comparatif randomisé.

Méthodologie : Quarante volontaires, âgés de 50 ans et plus, ont été répartis au hasard en deux groupes : supplémentation de fibres à base d'inuline ou administration d'un placebo pendant 12 semaines. Un questionnaire de base et un questionnaire sur la consommation d'aliments pendant trois jours ont été utilisés pour évaluer, respectivement, les caractéristiques des participants et leur apport alimentaire, notamment en ce qui concerne les fibres totales. Parmi les variables dépendantes figuraient le cholestérol total, les lipoprotéines de haute densité, les lipoprotéines de basse densité, les triglycérides, l'hémoglobine A1c et le glucose plasmatique avant et après la période de 12 semaines. Un modèle mixte 2x2 sera utilisé pour l'analyse de la variance (ANOVA).

Résultats : La collecte des données de base est terminée. La collecte des données de suivi est prévue pour fin juin 2009.

Conclusion : Aucune pour le moment.


K. Bradley (1); M. Speechley (1); J. Lobos (2); E. Polatajko-Lobos (3)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Consultant privé, courriel : zjlobos@rogers.com
  3. Faculty of Technology, School of Manufacturing Science, Fanshawe College, London, Ontario

Effet des protecteurs de hanche sur la réduction de l'incidence des fractures de la hanche : recension systématique

Contexte : Près de 24 000 Canadiens subissent chaque année une fracture de la hanche, laquelle a souvent des conséquences dévastatrices. Les études publiées ne sont pas unanimes quant à l'utilité des protecteurs de hanche, et on peut soutenir que leur efficacité véritable n'a pas encore été adéquatement évaluée, en particulier dans le cas de tissus ayant des propriétés d'absorption de l'énergie (plutôt que de dissipation de l'énergie comme dans les protecteurs originaux).

Objectif : Évaluer l'efficacité réelle et théorique des deux types de protecteurs de hanche.

Méthodologie : Les études pertinentes ont été retracées dans des bases de données électroniques (PubMed, CINAHL, EMBASE, Scopus, ProQuest Dissertations, Web of Science), des bibliographies, la littérature grise et certaines revues. Les études qui respectaient les critères d'inclusion ont été évaluées au moyen d'une échelle de qualité méthodologique visant à coter tant les essais randomisés que non randomisés.

Résultats : Des recensions systématiques récentes portant sur les analyses en intention de traiter (ITT) ont conclu que les protecteurs de hanche ont une efficacité limitée. Toutefois, comme la piètre observance est un problème connu dans le cas des protecteurs de hanche, les effets de la non-observance et tout effet lié à l'efficacité réelle seront mélangés dans les résultats de l'ITT. Les analyses par protocole, bien qu'elles soient potentiellement biaisées, donnent une meilleure idée de l'efficacité : dans des groupes d'intervention examinés dans 14 essais, seulement 19 % des 311 cas de fracture de hanche portaient des protecteurs.

Conclusion : La véritable efficacité théorique des protecteurs de hanche peut avoir été sous-estimée dans les évaluations précédentes, et leur efficacité réelle peut être faible en raison surtout du manque d'observance.


D. R. Brenner (1, 2); J. R. McLaughlin (1, 2, 3); R. J. Hung (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Samuel Lunenfeld Research Institute, Mount Sinai Hospital, Toronto, Ontario
  2. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  3. Action Cancer Ontario, Toronto, Ontario

Antécédents de maladies respiratoires et risque de cancer du poumon : recension systématique et méta-analyse

Objectif : Passer en revue les données épidémiologiques sur les antécédents de maladies pulmonaires comme facteurs de risque de cancer du poumon.

Méthodologie : Des études pertinentes ont été retracées au moyen de recherches dans MEDLINE et d'un dépouillement de bibliographies. Les estimations de risque dans les diverses études ont été calculées en utilisant des modèles à effets aléatoires.

Résultats : Des antécédents de MPOC, de bronchite chronique ou d'emphysème augmentaient le risque relatif (RR) combiné dans 24 études (RR = 1,68, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,49 à 1,90) de même que dans des études sur des fumeurs, sur des personnes qui n'avaient jamais fumé et dans des études utilisant différents critères diagnostiques. Les effets combinés des 17 études portant sur la pneumonie semblent indiquer une augmentation du risque de cancer du poumon (RR = 1,55, IC à 95 % : 1,34 à 1,79). Des antécédents de tuberculose majoraient le risque de cancer du poumon dans les 23 études (RR = 1,70, IC à 95 % : 1,42 à 2,02) et seulement chez les personnes qui n'avaient jamais fumé.

Conclusion : Les antécédents de maladies pulmonaires sont associés à une augmentation du risque de cancer du poumon chez les fumeurs de même que chez les personnes n'ayant jamais fumé. Les données chez les personnes n'ayant jamais fumé corroborent l'existence d'une relation directe entre les antécédents de maladies pulmonaires et le cancer du poumon.


E. Candido (1, 2); L. D. Marrett (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  2. Étude et surveillance de la population, Action Cancer Ontario, Toronto, Ontario

Tendances de l'incidence du cancer de la thyroïde en Ontario entre 1985 et 2004

Contexte : Au cours des 30 dernières années, l'incidence du cancer de la thyroïde a beaucoup augmenté dans bon nombre de pays industrialisés, en particulier chez les femmes.

Objectif : Évaluer les tendances de l'incidence du cancer de la thyroïde en Ontario.

Plan d'étude : Étude de cohorte en population.

Méthodologie : Les cas de cancer de la thyroïde chez les patients de 15 ans et plus ont été tirés du Registre d'inscription des cas de cancer de l'Ontario, 1985-2004 (n = 15 763). Des taux d'incidence standardisés pour l'âge ont été calculés. Les tendances ont été analysées par régression Joinpoint; des rapports de taux ont été utilisés pour évaluer la variation géographique.

Résultats : Entre 1985 et 2004, les taux d'incidence du cancer de la thyroïde ont plus que triplé en Ontario, passant de 5,1 à 16,3 pour 100 000. Chez les hommes, l'incidence a crû de 5,4 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 4, 6 à 6,1) par année. Le rythme d'augmentation chez les femmes était comparable à celui chez les hommes jusqu'en  1998, mais s'est accéléré par la suite (augmentation annuelle moyenne de 12,3 %, IC à 95 % : 9,5 à 15,1). Des variations significatives dans les taux d'incidence et les augmentations annuelles moyennes ont été observées dans toutes les régions.

Conclusion : Les hausses de l'incidence du cancer de la thyroïde rendent probablement compte des changements dans les pratiques diagnostiques menant à la détection fortuite de tumeurs infracliniques. L'augmentation accélérée de l'incidence chez les femmes et la variation géographique peuvent être attribuables à des différences dans l'accès aux soins de santé et les habitudes d'utilisation des services de santé. Une exposition accrue à un facteur de risque inconnu ou l'immigration en provenance de régions où l'incidence est élevée peuvent aussi en partie expliquer la montée en flèche du cancer de la thyroïde.


H. Coo (1); H. Brown (1); H. Ouellette-Kuntz (1, 2); M. Lam (1); C. T. Yu (3, 4); M. Breitenbach (5); P. Hennessey (6); J. Holden (7); A. Noonan (8); R. Gauthier (9); L. Crews (9)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Ongwanada, Kingston, Ontario
  3. St. Amant Research Centre, Winnipeg, Manitoba
  4. University of Manitoba, Winnipeg , Manitoba
  5. Department of Education and Early Childhood Development, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
  6. Department of Health and Community Services, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
  7. Department of Psychiatry et Department of Physiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  8. Public Service Commission, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
  9. Department of Education, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Âge lors du premier diagnostic d'un trouble du spectre autistique dans différentes régions du Canada

Contexte : Le diagnostic précoce des troubles du spectre autistique (TSA) réduit le stress familial et peut contribuer à améliorer le pronostic. On ne dispose d'aucune donnée empirique au Canada sur l'âge lors du premier diagnostic.

Objectif : Examiner 1) l'âge lors du diagnostic dans différentes régions du Canada, 2) l'évolution éventuelle de l'âge au premier diagnostic et 3) l'association entre certains facteurs et l'âge lors du diagnostic.

Plan d'étude : Étude descriptive/transversale.

Méthodologie : Les données ont été recueillies dans le cadre d'un programme canadien de surveillance des TSA (Base de données épidémiologiques nationale sur l'étude de l'autisme au Canada). L'échantillon était constitué d'enfants vivant dans une des six régions de surveillance et dont la maladie avait été diagnostiquée pour la première fois entre 1997 et 2005. Nous avons utilisé le test de Kruskal-Wallis, la corrélation de rang de Spearman et des modèles de régression linéaire pour vérifier les trois volets de nos objectifs.

Résultats : On observe des différences géographiques dans l'âge lors du diagnostic (< 0,001). Aucune diminution dans l'âge lors du diagnostic n'a été constatée, et une augmentation significative a été relevée dans le Sud-Est de l'Ontario (= 0,004). Le syndrome d'Asperger, les troubles envahissants du développement non spécifiés (TED-NS), le lieu de naissance à l'extérieur du Canada et l'identité autochtone ont été associés à l'établissement du diagnostic à un âge plus tardif dans une ou plusieurs régions.

Conclusion : Chez les enfants canadiens atteints d'un TSA, le diagnostic n'est pas posé aussi tôt qu'il le devrait, si l'on se fie aux études publiées. Des études futures pourraient examiner les délais d'attente pour une évaluation, ce qui peut influer sur l'âge lors du diagnostic.


M. Coghlan (1); S. Macdonald (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Centre for Addictions Research of British Columbia, Victoria, Colombie-Britannique
  2. School of Health Information Science, University of Victoria, Colombie-Britannique

Relations entre la toxicomanie ou la dépendance au jeu et les caractéristiques psychosociales dans les blessures non intentionnelles

Contexte : Seules quelques études ont examiné les associations entre les toxicomanies ou le jeu et les blessures non intentionnelles.

Objectif : Étudier la relation entre l'usage de diverses substances ou le jeu ainsi que certaines caractéristiques psychosociales et les blessures non intentionnelles.

Plan d'étude : Des données transversales ont été recueillies chez des groupes de sujets traités pour un problème primaire d'usage de cocaïne (n = 300), de cannabis (n = 128), d'alcool (n = 110), d'autres drogues (n = 35), de tabac (n = 249) ou un problème de jeu (n = 100).

Méthodologie : Les participants ont rempli un questionnaire auto-administré qui incluait des questions sur diverses échelles psychosociales (p. ex. prise de risque, impulsivité, stress chronique, capacité d'adaptation et soutiens sociaux), sur la fréquence de l'usage de drogues, d'alcool ou le jeu et sur les blessures non intentionnelles durant l'année précédant le traitement.

Résultats : Dans les analyses univariées, la fréquence de l'usage de cocaïne et de cannabis tout comme la prise de risques/l'impulsivité, le stress et la capacité d'adaptation étaient significativement associés aux blessures. Dans les analyses multivariées, seuls la prise de risques/l'impulsivité, le stress, l'âge et le sexe étaient significativement associés aux blessures.

Conclusion : Les résultats fournissent des renseignements importants sur les facteurs associés aux blessures signalées chez les personnes en désintoxication.


M. L. Costa (1); L. D. Marrett (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  2. Étude et surveillance de la population, Action Cancer Ontario, Toronto, Ontario

Tendances de l'incidence du mélanome malin chez les jeunes adultes en Ontario : seuil fatidique?

Contexte : Des données récentes semblent indiquer que l'incidence du mélanome malin augmente chez les jeunes adultes aux É.-U., en particulier chez les femmes, ce qui coïncide avec des changements dans l'exposition aux rayons ultraviolets (UV) dans ce groupe d'âge.

Objectif : Décrire les tendances récentes de l'incidence du mélanome malin chez les jeunes adultes en Ontario.

Plan d'étude : Étude rétrospective de cohorte.

Méthodologie : Les données du Registre d'inscription des cas de cancer de l'Ontario (1970-2004) ont été utilisées dans le calcul des taux d'incidence chez les jeunes adultes de 15 à 34 ans selon le sexe (n = 5 294). Les effets de la cohorte de naissance ont été examinés, et les tendances temporelles ont été évaluées dans des analyses Joinpoint.

Résultats : L'incidence du mélanome malin a presque doublé chez les jeunes adultes entre 1970 et 2004, passant de 3,2 à 5,6 pour 100 000. L'incidence a augmenté à un rythme de 3,5 % chez les femmes (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 2,4 à 4,6) et de 2,5 % chez les hommes (IC à 95 % : 1,2 à  3,8) entre 1970 et 1987 et s'est stabilisée par la suite. Les taux d'incidence par âge ont progressé avec chaque cohorte née avant 1950, cette hausse étant plus marquée chez les femmes.

Conclusion : Nos résultats confirment les données antérieures indiquant une progression de l'incidence du mélanome malin chez les jeunes adultes, mais d'autres recherches doivent être effectuées pour en déterminer les causes.


J. Cushon (1); N. Muhajarine (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, University of Saskatchewan, Saskatoon, Saskatchewan
  2. Saskatchewan Population Health and Evaluation Research Unit, Saskatoon, Saskatchewan

Mondialisation et santé de l'enfant : données en provenance de Saskatoon, Saskatchewan

Contexte : La mondialisation influe sur les déterminants de la santé de l'enfant. Seul un nombre limité d'études empiriques ont cependant tenté d'établir un lien entre les macro-processus de la mondialisation et les effets sur la santé à l'échelle locale.

Objectif : Examiner les mécanismes politiques et économiques par lesquels la mondialisation influe sur les déterminants de la santé et les résultats cliniques à Saskatoon, Saskatchewan, notamment dans le cas des enfants à faible revenu.

Plan d'étude et méthodologie : Utilisation d'un plan d'étude de cas faisant appel à des méthodes mixtes (profil démographique, analyse de l'environnement des politiques publiques applicables aux enfants, suivi des processus, entrevues (n = 26)) et triangulation avec régression Joinpoint et régression logistique au moyen d'équations d'estimation généralisée. Le cadre d'analyse de cette étude a été élaboré par Labonté et Torgerson (2005).

Résultats : La mondialisation a probablement contribué à un désengagement de l'État providence (diminution des dépenses sociales et privatisation du risque), à un appauvrissement accru des personnes déjà dans une situation financière précaire (écart de faible revenu ayant augmenté de 2500 $ en Saskatoon depuis 1980, augmentation de l'utilisation des banques alimentaires), à l'inégalité des revenus, à une réorganisation du marché du travail (modalités de travail non traditionnelles en augmentation) et à une diminution de la capacité d'accès au logement en Saskatoon (le prix moyen estimé par le Service interagences pour une résidence est passé de 76 008 $ en 1990 à 232 754 $ en 2007). D'autres recherches s'imposent pour déterminer si ces changements ont contribué à accroître les disparités sur le plan de la santé des enfants.

Conclusion : Ces observations semblent indiquer qu'il est nécessaire de disposer de politiques et de programmes pour répondre aux changements survenus dans le déterminant de la santé de l'enfant par suite de la mondialisation.


J. M. DeGroot (1,2); M. Brundage (2); M. Lam (1); S. L. Rohland (2); J. Heaton (3); W. J. Mackillop (1,2); D. R. Siemens (3); P. A. Groome (1,2)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Division of Cancer Care and Epidemiology, Queen's Cancer Research Institute, Queen's University, Kingston, Ontario
  3. Department of Urology, Queen's University, Kingston, Ontario

Différences dans la survie des patients atteints d'un cancer de la prostate entre ceux qui sont traités par prostatectomie radicale et ceux qui font l'objet d'une radiothérapie à visée curative

Contexte : L'efficacité relative de la radiothérapie par rapport à la chirurgie pour traiter le cancer de la prostate demeure incertaine, et il est peu probable que des essais cliniques randomisés soient effectués afin de fournir des données concluantes.

Objectif : Examiner la différence de survie spécifique chez les sujets traités par radiothérapie ou chirurgie pour un cancer localisé de la prostate, tout en sachant que les données d'observation peuvent comporter un effet confondant résiduel.

Plan d'étude : Cette étude de type cas/cohorte a porté sur les patients qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate en Ontario entre 1990 et 1998. Les cas ont été suréchantillonnés et certains patients sont décédés du cancer de la prostate dans les dix années suivantes.

Méthodologie : Les patients ont été identifiés à l'aide du Registre d'inscription des cas de cancer de l'Ontario, et leur dossier a été passé en revue sur place par des analystes spécialisés. Les différences dans la survie entre les candidats à la radiothérapie et à la chirurgie ont été analysées par régression des risques proportionnels de Cox pour tenir compte des covariables connues. Des analyses classiques multivariées et par score de propension ont été utilisées.

Résultats : Le hazard ratio pour la mortalité par cancer de la prostate obtenu chez les candidats à la radiothérapie comparativement aux candidats à la chirurgie était de 1,44 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,86 à 2,40) pour l'ensemble de la population, de 1,58 (IC à 95 % : 0,37 à 6,67) pour les patients à faible risque et de 1,34 (IC à 95 % : 0,77 à 2,32) pour les patients à risque intermédiaire. Les hazard ratios des quintiles les plus faibles ou les plus élevés pour le score de propension s'élevaient à 0,30 (IC à 95 % : 0,04 à 2,28), à 1,54 (IC à 95 % : 0,35 à 6,77), à 0,90 (IC à 95 % : 0,29 à 2,82), à 2,71 (IC à 95 % : 1,01 à 7,31) et à 1,08 (IC à 95 % : 0,41 à 2,81).

Conclusion : Un léger avantage peut avoir été associé à la chirurgie par rapport à la radiothérapie durant la période étudiée, 1990-1998.


P. A. Demarsh, J. Little, B. Wilson

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ontario

La variation génétique, médiateur potentiel de la prophylaxie par les AINS des néoplasies colorectales

Contexte : Le cancer colorectal (CCR) est une maladie fréquente et souvent meurtrière. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont des agents préventifs connus, mais le risque de complications limite leur utilisation dans les populations qui courent un risque moyennement élevé. Certaines données montrent que les réponses individuelles sont influencées par une variation génétique héréditaire. Un profil intégrant des variants génétiques qui altèrent les réponses individuelles aux AINS pourrait être utilisé pour prédire quels sujets répondront au traitement.

Objectif : Concevoir et évaluer un profil génétique servant à prédire l'efficacité des AINS pour prévenir le CCR.

Plans d'étude : Recension systématique et étude cas/témoins.

Méthodologie : 1. Nous avons utilisé MEDLINE, EMBASE et HuGE Published Literature Database pour retracer les conclusions de recherche pertinentes. Parallèlement, des examinateurs ont fait le tri de résumés et ont extrait des données des articles répondant aux critères d'inclusion. 2. Nous nous sommes servis de l'ensemble de données sur l'évaluation du risque de tumeurs colorectales au Canada pour mettre au jour les interactions entre le génotype et l'usage d'AINS. De l'ADN a été prélevé chez 1 231 cas (sélectionnés au hasard dans l'Ontario Familial Colorectal Cancer Registry basé sur une population) et chez 1 240 témoins appariés pour l'âge issus de la population générale. Les polymorphismes mononucléotidiques ont été analysés à l'aide du Affymetrix GeneChip Human Mapping 100K Set. L'usage d'AINS a été établi à partir de questionnaires remplis au moment du recrutement. Les rapports de cotes et les interactions ont été évalués au moyen d'une régression logistique, ajustée pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels.

Résultats : À venir.

Conclusions : À venir.


B. Denning (1, 2); D. Hunter (1); S. Chatwood (2)

Références de l'auteur

  1. Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Arctic Health Research Network, Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest

Lieu de résidence et issue de l'accouchement dans les Territoires du
Nord-Ouest

Contexte : Dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), les femmes qui résident à Yellowknife, Inuvik et Fort Smith ont un accès permanent à des soignants et à divers cours prénatals et programmes sociaux. Celles qui habitent à l'extérieur de ces villes sont transférées dans un centre plus important à la 37e semaine de gestation et n'ont pas accès à ces ressources durant leur grossesse.

Objectif : Examiner la relation entre le lieu de résidence et l'issue de l'accouchement dans les T.N.-O.

Plan d'étude : Étude de cohorte, où les femmes seront regroupées, en fonction de leur lieu de résidence, dans un groupe « non transféré » ou « transféré ». Une issue défavorable à l'accouchement sera consignée si le nouveau-né est mort-né ou présente un ou plusieurs des problèmes suivants : un score d'Apgar après cinq minutes de moins de 7, un poids de naissance inférieur à 2 500 grammes ou un poids de naissance supérieur à 4 500 grammes.

Méthodologie : Les données du NWT Maternal Perinatal Committee feront l'objet d'une analyse descriptive, seront comparées au moyen de rapports de cotes avec stratification pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels, puis seront analysées par régression logistique pour tenir compte des covariables.

Résultats : À venir.

Conclusion : Cette étude vise à brosser un tableau plus fidèle des effets de l'accessibilité des soins sur la santé du nouveau-né.


J. Dennis, J. Little

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine communautaire, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Recension systématique sur l'utilité du plan de type cas versus cas pour détecter les interactions gènes-environnement et gène-gène

Contexte : L'étude cas versus cas, proposée comme méthode spécifique pour évaluer tout écart par rapport aux effets multiplicatifs gènes-environnement et gène-gène, peut être d'une très grande utilité, mais certains s'interrogent sur sa validité.

Objectif : Évaluer l'ampleur et les sources de biais découlant de l'application de la méthode cas versus cas dans les études des interactions gène-gène et gènes-environnement.

Plan d'étude : Recension systématique et analyse de méta-régression.

Méthodologie : Les critères d'inclusion de l'étude consistaient en une évaluation théorique ou empirique du plan d'étude cas versus cas pour l'examen de l'interaction génétique dans les maladies. Des commentaires qualitatifs sur la possibilité de biais dans l'étude cas versus cas ont été extraits.

Résultats : Une recherche dans les bases MEDLINE, CINAHL, EMBASE et PUBMED a permis de sélectionner 294 articles. Le texte intégral de 190 articles a été passé au crible et 26 (9 évaluations théoriques et 17 évaluations empiriques) ont répondu aux critères finauxd'inclusion. Il manquait des renseignements pour la méta-analyse dans 9 des 13 comparaisons empiriques entre cas versus cas et cas/témoins.

Conclusion : La méthode cas versus cas est sujette à un biais difficilement estimable et causé par la non-indépendance des facteurs génétiques et environnementaux dans la population source. Les caractéristiques méthodologiques d'une étude peuvent influer sur le degré de biais dans les estimations des interactions cas versus cas. Au cours des prochaines étapes, nous effectuerons une analyse de méta-régression pour quantifier l'ampleur et les sources de biais dans les études cas versus cas.


M. T. Do (1, 2); L. D. Marrett (1, 2); J. Purdham (2, 3); W. Lou (2); J. I. Payne (2, 4)

Références de l'auteur

  1. Étude et surveillance de la population, Action Cancer Ontario, Toronto, Ontario
  2. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  3. Gage Occupational and Environmental Health Unit, University of Toronto, Toronto, Ontario
  4. Department of Diagnostic Radiology, Dalhousie University, Halifax, Nouvelle-Écosse

Exposition aux rayonnements ionisants et risque de cancer gastro-intestinal : étude chez les travailleurs des mines d'uranium de l'Ontario

Objectif : Déterminer la relation entre l'exposition aux descendants du radon et l'incidence du cancer gastro-intestinal (œsophage, estomac et côlon-rectum) et la mortalité due à ce cancer dans une cohorte de 28 273 travailleurs des mines d'uranium admissibles en Ontario. Les expositions au radon mesurées en WLM (Working Level Months) ont été précédemment estimées pour chaque mineur.

Méthodologie : Les diagnostics de cancer entre 1964 et 2004 et les décès dus au cancer entre 1954 et 2004 en Ontario ont été retracés par couplage des dossiers avec le Registre d'inscription des cas de cancer de l'Ontario. Nous avons également recensé les décès non dus au cancer à partir du fichier de mortalité de l'Ontario pour la période 1954-2004, afin de calculer les personnes-années à risque. Des méthodes de régression de Poisson pour les données regroupées ont servi à l'estimation des risques relatifs (RR).

Résultats : Comparativement aux mineurs ayant 0 WLM, ceux qui présentaient l'exposition cumulative la plus forte (> 40 WLM) couraient un risque relatif significativement plus élevé de cancer de l'estomac (RRincidence = 2,30, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,02 à 5,17 et RRdécès = 2,90, IC à 95 % : 1,11 à 7,63) comme de cancer colorectal (RRincidence = 1,56; IC à 95 % : 1,07 à 2,27 et RRdécès = 1,74; IC à 95 % : 1,01 à 2,99) après correction pour tenir compte de l'âge à risque et des effets liés à la période. Aucune relation n'a cependant été observée avec le cancer de l'œsophage. La durée d'emploi et les années écoulées depuis le dernier emploi modifiaient également l'effet.

Conclusion : Ces résultats semblent indiquer que l'exposition aux descendants du radon chez les travailleurs des mines d'uranium de l'Ontario accroît significativement les risques de diagnostic et de décès de cancer de l'estomac et de cancer colorectal.


A. Dudani (1); A. Macpherson (2); H. Tamim (2)

Références de l'auteur

  1. Department of Psychology, York University, Toronto, Ontario
  2. School of Kinesiology and Health Science, York University, Toronto, Ontario

Les enfants canadiens qui ont des problèmes de comportement risquent-ils davantage de se blesser?

Contexte : Bien que l'existence d'une association entre les problèmes de comportement et les blessures chez les enfants ait été avancée, la plupart des études sont de type transversal et n'ont pas tenu compte des maladies concomitantes.

Objectif : Évaluer de façon prospective la relation entre les problèmes de comportement et le risque de blessures non intentionnelles dans un échantillon d'enfants canadiens prélevé en population.

Plan d'étude : Étude prospective de cohorte.

Méthodologie : Les données de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes ont été utilisées. Dans le cycle 1 (1994-1995), les résultats mesurés étaient les blessures. La présence de problèmes de comportement dans le cycle 2 (1996-1997) a été définie de la façon suivante : enfants avec hyperactivité seulement, agressivité seulement, anxiété seulement, hyperactivité avec agressivité, hyperactivité avec anxiété, agressivité avec anxiété, et hyperactivité avec agressivité et anxiété. Au nombre des covariables figuraient les facteurs liés à l'enfant, liés aux parents et liés à l'environnement social.

Résultats : L'échantillon longitudinal pondéré final incluait 2 209 886 enfants, dont 251 927 (11,4 %) ont subi une blessure deux ans plus tard. Par rapport aux enfants sans problème de comportement, aucun groupe à problème comportemental ne courait de risque significatif de blessures deux ans plus tard. Toutefois, les enfants qui vivaient avec un parent célibataire ou aucun parent et les enfants qui ne vivaient pas avec un parent biologique couraient un risque significativement plus élevé de blessures.

Conclusion : Il faut regarder plus loin que les problèmes de comportement et examiner peut-être les facteurs parentaux et familiaux, si l'on veut réduire le fardeau des blessures chez les enfants canadiens.


B. T. Dufault, N. Klar, Y. H. Choi

Références de l'auteur

  1. University of Western Ontario, London, Ontario

Qualité des études écologiques transversales publiées depuis 2000 : recension bibliométrique

Contexte : Les épidémiologistes utilisent couramment le plan d'étude écologique, malgré ses limites. On ne sait pas dans quelle mesure les problèmes liés à ce plan d'étude sont pris en compte dans les recherches épidémiologiques.

Objectif : Évaluer le plan, la méthodologie statistique et la communication des résultats des études écologiques transversales modernes.

Plan d'étude : Recension bibliométrique.

Méthodologie : Une recherche dans les revues suivantes a permis de retracer toutes les études écologiques transversales publiées depuis le 1er janvier 2000 : American Journal of Epidemiology, Annals of Epidemiology, Epidemiology, International Journal of Epidemiology, Journal of Clinical Epidemiology et Journal of Epidemiology and Community Health. Tous les articles ont été évalués en fonction de critères communs.

Résultats : Bon nombre des 117 études écologiques transversales qui répondaient aux critères d'inclusion ont utilisé des méthodes non fiables ou ont commis des erreurs statistiques; la plupart des recherches qui ont corrigé les résultats pour tenir compte de l'âge ou du sexe l'ont fait de façon incorrecte (59 %, 69/117); seule une étude a effectué des calculs de taille de la population et la régression linéaire simple a été la méthode d'analyse la plus fréquente (39 %, 46/117). De plus, de nombreuses études ont omis certains renseignements importants lors de la description du caractère écologique de leur méthode (31 %, 36/117), des niveaux prévus d'inférence (40 %, 47/117) et de leur vulnérabilité au sophisme écologique (51 %, 60/117).

Conclusion : Il est nécessaire de disposer d'une série de lignes directrices internationales pour uniformiser la communication des résultats d'études écologiques.


A. Durbin (1); R. Callaghan (1, 2); F. Matheson (1, 3)

Références de l'auteur

  1. Community Health and Epidemiology, Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  2. Centre for Addiction and Mental Health, Toronto, Ontario
  3. Keenan Research Centre, St Micheal's Hospital, Toronto, Ontario

Hospitalisation pour une psychose chez les immigrants : recension systématique

Contexte : L'hospitalisation est l'une des stratégies de prise en charge des maladies mentales les plus coûteuses et les plus intrusives. Les groupes d'immigrants courent un grand risque de développer des maladies mentales graves, dont la psychose, qui est l'un des troubles mentaux les plus incapacitants. Il importe de mieux comprendre l'immigration comme facteur de risque d'hospitalisation afin de cibler d'autres interventions et de réduire le risque.

Objectif : Examiner si certains groupes d'immigrants dans des pays européens industrialisés courent un plus grand risque d'être hospitalisés pour une psychose.

Plan d'étude : Recension qualitative systématique des publications sur le sujet.

Méthodologie : Nous avons effectué une recherche systématique dans les bases de données MEDLINE, EMBASE, CINAHL et PsycINFO pour retracer les publications potentiellement pertinentes parues entre janvier 1977 et février 2009 en utilisant des termes de recherche concernant la schizophrénie ou la psychose, l'hospitalisation et les immigrants.

Résultats : Après application de neuf critères d'inclusion, cinq études ont été évaluées. Celles-ci ont été résumées systématiquement pour chacun des critères d'inclusion. La majorité des études a indiqué que les personnes nées à l'étranger affichaient des taux plus élevés de première admission à l'hôpital pour une schizophrénie et une psychose que les personnes nées au pays, bien que cette différence ne soit pas significative dans tous les groupes d'immigrants.

Conclusion : Les taux élevés d'hospitalisation pour une psychose chez les immigrants soulèvent le problème de l'accessibilité à d'autres types de prise en charge.


A. Durbin

Références de l'auteur

  1. Community Health and Epidemiology, Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario

Manifestations de la stigmatisation à l'endroit des personnes souffrant d'une maladie mentale : survol de la littérature

Contexte : Même si les troubles mentaux sont très répandus et imposent un lourd fardeau, environ les deux tiers des personnes atteintes ne se font pas traiter. Une des principales raisons souvent citées est la stigmatisation, c'est-à-dire l'existence de structures de connaissances non fondées et préjudiciables qui mènent à la discrimination. La Commission de la santé mentale du Canada (2006) a cerné neuf domaines où la réduction de la stigmatisation constitue une priorité.

Objectif : Examiner l'effet de la stigmatisation sur les personnes atteintes d'une maladie mentale dans la société canadienne en passant en revue les études publiées.

Plan d'étude : Neuf questions établies par la Commission ont été utilisées pour orienter notre analyse de l'environnement de la recherche sur la stigmatisation.

Méthodologie : Nous avons effectué une recherche dans PsycINFO, MEDLINE, WebSPIRS et CSA Sociological Abstract en utilisant les termes mental illness, mental health, health care et stigma. Les textes de loi canadiens et américains pertinents ont également été consultés.

Résultats : La stigmatisation des personnes atteintes d'une maladie mentale exerce une forte influence dans certains secteurs de la société canadienne, notamment le milieu de travail, le système d'éducation, le système de justice pénale, les logements accessibles, la couverture médiatique, la prestation de traitements, les polices d'assurance, le financement de la santé mentale et les droits.

Conclusion : La stigmatisation des personnes atteintes d'une maladie mentale exerce une forte influence dans divers secteurs de la société canadienne et peut être réduite par des campagnes de lutte contre la stigmatisation.


M. Eshoul (1); D. Stieb (1, 2); K. Brand (3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Section de la recherche sur les effets de la qualité de l'air sur la santé, Santé Canada, Ottawa, Ontario
  3. École de gestion et Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Analyse de l'impact de la pollution atmosphérique sur l'espérance de vie et la qualité de vie au Canada

Contexte : De nombreuses études ont établi un lien entre la pollution atmosphérique et l'augmentation du risque de décès et de l'incidence de certaines affections chroniques comme la bronchite chronique (BC) et l'infarctus aigu du myocarde (IAM). On estime que la pollution atmosphérique cause environ deux millions de décès prématurés chaque année dans le monde. Il est donc essentiel de déterminer les effets de la pollution atmosphérique sur la santé humaine afin de faciliter la prise de décisions concernant les politiques de lutte contre la pollution atmosphérique.

Objectif : Déterminer l'impact de deux polluants atmosphériques, l'ozone et les particules fines (PM2.5), sur l'espérance de vie et la qualité de vie des Canadiens.

Plan d'étude : Ce projet s'appuie sur des études antérieures de cohortes sur l'exposition prolongée aux PM2.5 et vise à explorer le lien entre les niveaux d'exposition et les effets sur la santé. Les estimations de la réponse à l'ozone proviennent de séries chronologiques multi-sites et d'études de méta-régression.

Méthodologie : L'analyse fera appel à des méthodes basées sur des tables de survie ainsi qu'à des mesures de l'état de santé basées sur l'utilité et étudiera les fonctions concentration-réponse. Nous évaluerons les effets de l'incertitude en utilisant une analyse de la sensibilité et une simulation de Monte Carlo.

Résultats : À venir. Les estimations du nombre d'années de vie perdues à cause de l'ozone et des années de survie ajustée pour la qualité de vie (QALY) qui ont été perdues à cause de la morbidité chronique liée aux PM2.5 seront calculées.

Conclusion : À venir. La sensibilité des résultats à d'autres hypothèses et les principales sources d'incertitude seront évaluées.


J. Essue (1, 2); P. Marks (2); M. Gignac (3); C. Borkhoff (4); X. Cao (3); L. White (5); M. Hurtig (6); I. Weller (2)

Références de l'auteur

  1. Schulich School of Medicine and Dentistry, Department of Medicine, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Sunnybrook Health Sciences Centre, Toronto, Ontario
  3. Toronto Western Hospital, Toronto, Ontario
  4. Women's College Hospital, Toronto, Ontario
  5. Mount Sinai Hospital, Toronto,Ontario
  6. University of Guelph, Comparative Orthopaedic Research Laboratory, Guelph, Ontario

Évaluation des propriétés métriques d'un questionnaire sur les intentions d'exercice chez les patients après une reconstruction du ligament croisé antérieur du genou

Contexte : Les propriétés métriques d'une mesure des intentions d'exercice (MIE) n'ont pas été évaluées chez des patients ayant subi une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) du genou.

Objectif : Évaluer les propriétés métriques d'une MIE 5 à 11 ans après une reconstruction du LCA.

Méthodologie : Soixante patients (dont 27 femmes) qui ont subi une reconstruction du LCA 6,4 ans (à ± 2,0 ans) auparavant ont été recrutés. Les patients ont rempli le questionnaire MIE (3 domaines : identité, engagement et croyances) et le Minnesota leisure time physical activity questionnaire [questionnaire d'activité physique pendant les loisirs de Minnesota] (MLTPAQ). La fiabilité test-retest de la MIE a été évaluée chez un sous-échantillon de 48 patients (dont 23 femmes) au moyen du coefficient de corrélation intraclasse (CCI). Nous avons mesuré la validité conceptuelle en établissant une corrélation entre la MIE et le MLTPAQ. Les distributions des réponses à chaque item, les corrélations inter-item et le coefficient alpha de Cronbach ont été évalués.

Résultats : Il y avait une bonne distribution des réponses pour tous les items. Le coefficient alpha de Cronbach pour l'identité (0,96), l'engagement (0,89) et les croyances (0,79) indiquait une bonne cohérence interne de chaque sous-échelle. La fiabilité test-retest (CCI) était excellente pour l'identité (0,82) et l'engagement (0,83) et bonne pour les croyances (0,77). Le temps consacré à des activités de conditionnement (h/semaine) était significativement corrélé uniquement avec l'identité (0,37, > 0,01) et l'engagement (0,35, > 0,01), ce qui confirme la validité conceptuelle.

Conclusion : La fiabilité et la cohérence interne étaient bonnes dans les domaines de l'identité, de l'engagement et des croyances dans un échantillon de 60 patients 5 à 11 ans après une reconstruction du LCA.


J. Evans (1); D. Krewski (2)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Centre R. Samuel McLaughlin d'évaluation du risque sur la santé des populations, Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario.

Estimation du fardeau global de la maladie (FGM) associé à la pollution atmosphérique par particules

Contexte : Il est utile de déterminer les concentrations de polluants atmosphériques par imagerie satellite lorsqu'on n'effectue pas de surveillance au sol. Cet outil peut être important lorsqu'on évalue l'impact global de la pollution atmosphérique.

Objectif : Évaluer la mortalité globale pouvant être attribuée à l'exposition chronique à la pollution atmosphérique par des particules fines (PM2.5) au moyen de données de télédétection.

Plan d'étude : Étude transversale de l'incidence de la mortalité liée aux concentrations de PM2.5 selon les coefficients de risque de décès dû aux PM2.5 afin de pouvoir estimer la mortalité attribuable. Les coefficients de risque sont tirés de la cohorte prospective de la Cancer Prevention Study II de l'American Cancer Society.

Méthodologie : Les concentrations moyennes de PM2.5 entre 2001 et 2006 ont été obtenues pour 181 pays à l'aide de méthodes d'imagerie satellite. Les concentrations de PM2.5 ont été pondérées en fonction d'une population de 2005. Les taux d'incidence de la mortalité toutes causes confondues, de la mortalité par cancer du poumon, maladies respiratoires, cardiopathies ischémiques, maladies cardiovasculaires et maladies cardiopulmonaires ont été tirés de la base de données de l'OMS sur la mortalité dans chaque pays en 2005. Nous avons estimé le fardeau de la mortalité attribuable aux PM2.5 en incorporant les concentrations de PM2.5, les taux de mortalité et les coefficients de risque dans divers modèles statistiques. La sensibilité des estimations de la mortalité aux changements dans le type de modèle et les paramètres d'entrée sera examinée, et nous analyserons la propagation de l'incertitude associée aux paramètres du modèle vers l'incertitude des estimations du risque.

Résultats : À venir. Recherches en cours.

Conclusion : À venir.


T. Fang (1); L. M. Campbell (1, 2); Y. X. Wang (2); K. Aronson (3)

Références de l'auteur

  1. School of Environmental Studies, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Biology, Queen's University, Kingston, Ontario
  3. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario

Évaluation de l'exposition humaine au mercure contenu dans le poisson des lacs de Chine orientale

Contexte : Le mercure est une neurotoxine bien connue produisant une série d'effets indésirables sur les humains soumis à une exposition aiguë, intense ou de longue durée. Au nombre des populations vulnérables figurent les femmes enceintes, les enfants et les gros consommateurs de poisson. À cause de l'industrialisation rapide et de l'importance du poisson d'eau douce dans l'alimentation chinoise, la contamination par le mercure et d'autres métaux est de plus en plus préoccupante. Selon des études préliminaires, les concentrations totales de mercure seraient élevées dans quatre espèces essentielles du lac Qiandao, un réservoir de 50 ans situé en Chine orientale. Deux espèces de poisson-chat présentent également des taux qui dépassent la limite chinoise de contamination par le mercure (0,3 ng/g). Comme le poisson est très important pour l'alimentation locale et l'industrie régionale du tourisme, nous avons évalué la limite au-delà de laquelle la consommation de poisson pourrait constituer un risque potentiel pour la santé.

Objectif : Déterminer la relation entre les habitudes de consommation de poisson et les taux de mercure chez les femmes en âge de procréer (17-44 ans) de la région du lac Qiandao.

Méthodologie : Une étude épidémiologique transversale basée sur des échantillons de cheveux et des entrevues alimentaires a été effectuée dans une ville de pêcheurs sur les bords du lac. Les échantillons de cheveux prélevés chez les femmes ont été analysés en laboratoire pour connaître les taux de mercure et d'autres métaux.

Résultats : À venir. Recherche en cours.

Conclusion : À venir.


N. Farhat (1); D. Krewski (1); T. Ramsay (1); R. Burnett (2)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Division de la biostatistique et de l'épidémiologie, Santé Canada, Ottawa, Ontario

L'association de l'ozone et des particules fines avec la mortalité et les hospitalisations dans 12 villes canadiennes

Contexte : Des études épidémiologiques récentes ont établi un lien entre la santé et l'exposition à des niveaux de pollution atmosphérique courants en Amérique du Nord.

Objectif : Déterminer l'impact de l'exposition de courte durée à l'ozone et aux PM2.5 sur la mortalité et les hospitalisations dans différents groupes d'âge et examiner la sensibilité des résultats aux cycles saisonniers et à au décalage de l'exposition.

Plan d'étude : Étude de séries chronologiques.

Méthodologie : Nous avons estimé les risques pour chaque ville avec des modèles de régression de Poisson en utilisant des données recueillies sur une période de 20 ans. Les risques ont été regroupés d'une ville à l'autre au moyen de la méthode de la pondération par l'inverse de la variance.

Résultats : Les résultats mettent en évidence des associations statistiquement significatives pour tous les effets sauf les hospitalisations pour maladies cardiovasculaires. Des estimations centrales significatives de l'augmentation de la mortalité et des hospitalisations pour maladies respiratoires étaient associées à une hausse de 10 ppb des concentrations maximales d'ozone sur une heure ou de 10 μg/m3. Les concentrations moyennes de PM2.5 sur 24 heures variaient entre 0,56 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,27 % à 0,84 %) et 3,17 % (IC à 95 % : 0,61 % à 5,72 %). De façon générale, les associations étaient plus étroites chez les personnes âgées. Les estimations de l'effet étaient insensibles à l'ajustement au caractère saisonnier mais étaient sensibles au décalage.

Conclusion : Compte tenu de la taille de la population exposée à la pollution atmosphérique, les réductions des concentrations d'ozone et de particules entraîneraient probablement des bienfaits considérables pour la santé et une baisse du nombre de décès prématurés et d'hospitalisations.


A. Faye (1); B. E. Alvarado (2); M. V. Zunzunegui (1)

Références de l'auteur

  1. Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal, Québec
  2. Département d'épidémiologie et de biostatistique, Université McGill, Hamilton, Ontario

Dépistage du cancer de la prostate chez les hommes vivant dans la collectivité de São Paulo : recherche des facteurs contributifs

Contexte : Le cancer de la prostate est l'une des principales causes de décès chez les hommes âgés. L'American Cancer Society recommande un examen annuel de la prostate pour le dépistage de cette maladie chez tous les hommes de plus de 50 ans.

Objectif : Examiner les facteurs liés au dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de 60 ans et plus vivant à São Paulo, d'après le modèle sociocomportemental d'Andersen.

Méthodologie : Les données sont tirées de l'enquête Study of Ageing and Health in Barbadian Elders menée en Amérique latine et aux Antilles en 2000. Des régressions logistiques ont été utilisées pour analyser l'association des facteurs prédisposants, des ressources utiles et des besoins en matière de santé avec l'examen de la prostate chez 881 hommes de 60 ans et plus vivant dans la ville de São Paulo.

Résultats : La prévalence de l'examen de la prostate s'établissait à 0,39. Dans des analyses multivariées, les participants qui avaient été plus nombreux à subir un examen de la prostate au cours des deux années antérieures étaient plus scolarisés (rapport de cotes [RC] = 3,13, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,51 à 6,51), étaient mariés (RC = 1,70, IC à 95 % : 1,13 à 2,55), affichaient un taux plus élevé de maladies concomitantes (RC = 1,23, IC à 95 % : 1,05 à 1,45) et étaient couverts par un régime d'assurance-maladie privé (RC = 1,92, IC à 95 % : 1,16 à 3,43) ou d'assurance-maladie public (RC = 1,70, IC à 95 % : 1,13 à 2,55) comparativement aux bénéficiaires de la sécurité sociale.

Conclusion : Il semble nécessaire d'offrir une formation sur le dépistage du cancer de la prostate aux médecins de première ligne qui travaillent au sein du système de sécurité sociale.


A. J. Ferro (1); D. J. DeWit (1, 3); S. Wells (1, 3); K. N. Speechley (1, 2, 4, 5)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Paediatrics, University of Western Ontario, London, Ontario
  3. Service de la recherche sociale, préventive et en politiques de la santé, Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto, Ontario
  4. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario
  5. Children's Health Research Institute, London, Ontario

Association entre des facteurs liés au contexte et la qualité de la relation de jumelage des Grands frères et Grandes sœurs du Canada : projet de thèse

Contexte : Des données empiriques laissent croire que des facteurs liés au contexte (soutien parental, soutien du travailleur social, formation du mentor) et l'auto-efficacité du mentor sont positivement associés à la qualité de la relation de jumelage (QRJ) entre les enfants et les mentors adultes qui participent aux programmes des Grands frères et Grandes sœurs du Canada. D'autres données évoquent des associations positives entre le milieu et l'auto-efficacité. Toutefois, la mesure dans laquelle l'auto-efficacité du mentor médie (ou joue un rôle dans) la relation entre le soutien du milieu et la QRJ n'a pas encore été établie.

Hypothèses : 1) Chaque type de soutien du milieu (soutien du travailleur social, soutien parental et formation du mentor) sera positivement associé à la QRJ; 2) la relation positive entre le soutien du milieu et la QRJ sera médiée par l'auto-efficacité du mentor. La vraisemblance du modèle de médiation sera explorée selon le groupe d'âge et le sexe des enfants et selon la composition du jumelage par sexe.

Plan d'étude : Une étude transversale sera menée auprès de 300 familles et mentors à l'aide des données de suivi sur 12 mois d'une étude longitudinale en cours sur la relation de jumelage des Grands frères et Grandes sœurs du Canada.

Méthodologie : Les données seront recueillies au moyen d'entrevues avec les enfants et de questionnaires remplis par les mentors et les parents. Pour atteindre les objectifs de l'étude, nous utiliserons une modélisation d'équations structurales, notamment des analyses de médiation et de modération.

Résultats : À venir.


M. A. Ferro (1, 5, 6); K. N. Speechley (1, 2, 5, 6); W. R. Avison (1, 2, 3, 5, 6); M. K. Campbell (1, 2, 4, 5, 6)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Paediatrics, University of Western Ontario, London,Ontario
  3. Department of Sociology, University of Western Ontario, London, Ontario
  4. Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London, Ontario
  5. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario
  6. Children's Health Research Institute, London, Ontario

Étude prospective des symptômes de dépression chez les mères d'enfants atteints d'épilepsie d'apparition récente : résultats préliminaires

Objectif : 1) Estimer la prévalence et l'évolution des symptômes de dépression chez les mères d'enfants atteints d'épilepsie d'apparition récente et 2) déterminer les facteurs de risque maternels, infantiles et familiaux de symptômes de dépression 12 mois après le début de la maladie, ainsi que les changements dans l'intensité des symptômes de dépression au cours des 12 mois suivant le début de la maladie.

Méthodologie : Les données provenaient d'une étude prospective nationale menée auprès d'enfants de 4 à 12 ans atteints d'épilepsie d'apparition récente qui ont été suivis pendant 24 mois. Les symptômes de dépression maternelle (SDM) ont été mesurés au moyen de l'échelle du Center for Epidemiologic Studies Depression (CES-D) et analysés à l'aide d'un modèle à multiples niveaux pour détecter les changements sur une période de 12 mois.

Résultats : Le tiers (36 %) des 349 mères d'enfants atteints d'une épilepsie d'apparition récente qui ont participé à l'étude présentaient un risque de dépression clinique (score CES-D ≥ 16); toutefois, la proportion des mères à risque diminuait avec le temps. Les prédicteurs de symptômes de dépression après 12 mois étaient le plus jeune âge des mères, un score CES-D ≥ 16 au départ, la diminution de la qualité de vie de l'enfant, les ressources familiales réduites, les exigences familiales accrues et la dégradation des relations familiales. Les prédicteurs d'un changement des symptômes de dépression étaient un score CES-D ≥ 16 au départ et des exigences familiales accrues.

Conclusion : Des facteurs maternels, infantiles et familiaux jouent un rôle dans la prédiction des SDM après 12 mois chez les mères d'enfants atteints d'épilepsie d'apparition récente et sur la prédiction d'un changement des SDM au cours des 12 premiers mois. Ces facteurs pourraient constituer des cibles pour les interventions.


J. Fralick, W. Parulekar, P. A. Groome, W. J. Mackillop

Références de l'auteur

  1. Division of Cancer Care and Epidemiology, Cancer Research Institute, Queen's University, Kingston, Ontario

Description de l'incidence du cancer inflammatoire du sein et de la survie à ce cancer en Ontario, 1984-2005

Contexte : Le cancer inflammatoire du sein (CIS) est une forme rare et agressive de cancer du sein assortie de taux de survie peu favorables.

Objectif : Décrire l'incidence du CIS confirmé par l'examen anatomopathologique et la survie associée à ce cancer.

Plan d'étude : Étude rétrospective de cohortes.

Méthodologie : Des femmes atteintes d'un CIS ont été identifiées dans le Registre d'inscription des cas de cancer de l'Ontario par le code histologique 85303, et les données les concernant ont été couplées avec celles du recensement canadien. Les taux d'incidence du CIS ajustés pour l'âge ont été calculés au moyen de la méthode directe. Des courbes de survie de Kaplan-Meier ont été tracées pour décrire la survie générale (SG). Des comparaisons ont également été établies pour deux cohortes temporelles, 1984-1994 et 1995-2005.

Résultats : Entre 1984 et 2005, 1 034 cas de CIS confirmés par des données anatomopathologiques (0,8 % de tous les cancers du sein) ont été détectés en Ontario. Les taux d'incidence du CIS ajustés pour l'âge ont doublé, passant de 0,57 cas pour 100 000 femmes-années en 1984-1987 à 1,15 cas en 2003-2005. Les SG à 5 ans et à 10 ans s'établissaient respectivement à 34,6 % et à 21,5 %. La SG à 10 ans est passée de 12,0 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 8,3 à 16,3) pour les cas diagnostiqués en 1984-1994 à 24,0 % (IC à 95 % : 20,1 à 28,2) pour les cas diagnostiqués en 1995-2005.

Conclusion : L'incidence du CIS semble avoir progressé avec le temps. Nous avons observé une tendance temporelle à la hausse de la SG à 10 ans. Une étude plus approfondie permettra de déterminer si les variations temporelles dans la prise en charge de la maladie expliquent l'amélioration de la SG.


P. Frenette (1); K. MacPherson (1); G. Flowerdew (1); D. Norris (2); E. Power (2)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Dalhousie University, Halifax, Nouvelle-Écosse
  2. Department of Family Studies and Gerontology, Mount Saint Vincent University, Halifax, Nouvelle-Écosse

Examen d'une relation possible entre le milieu résidentiel et l'accessibilité aux services de santé chez les personnes vivant avec des déficiences intellectuelles dans le centre de la Nouvelle-Écosse

Contexte : Les personnes vivant avec des déficiences intellectuelles courent un plus grand risque de développer des problèmes de santé et des obstacles importants les empêchent d'avoir accès à des soins de santé de qualité. L'étude du rôle que peut jouer le milieu résidentiel dans l'accessibilité aux services de santé pour cette population présente un intérêt particulier.

Objectif : 1) Décrire l'accès aux services de santé des personnes vivant avec des déficiences intellectuelles dans le centre de la Nouvelle-Écosse, 2) examiner la relation entre le milieu résidentiel et l'accès aux services de santé dans cette population et 3) évaluer la relation entre le milieu résidentiel et les obstacles à l'accès aux services de santé.

Plan d'étude : Étude transversale.

Méthodologie : Les adultes vivant avec des déficiences intellectuelles dans le centre de la Nouvelle-Écosse seront identifiés au moyen de l'enquête de l'Intellectual Disabilities Service Needs Research Alliance. Les données sur le milieu résidentiel, sur l'accessibilité perçue aux soins de santé et aux obstacles qui y sont associés seront tirées de l'enquête et couplées avec les mesures de l'utilisation des soins de santé et de la continuité des soins provenant des bases de données provinciales sur la facturation des services médicaux et les congés des hôpitaux. Les données seront analysées à l'aide de modèles linéaires généralisés.

Résultats : À venir. On s'attend à ce que le milieu résidentiel soit un prédicteur de l'utilisation des services de santé, de la continué des soins, de l'accessibilité perçue des soins de santé et des obstacles nuisant à l'accès aux soins dans cette population.

Conclusion : L'étude permettra de déterminer les disparités dans l'accessibilité aux soins de santé chez les personnes vivant avec des déficiences intellectuelles dans le centre de la Nouvelle-Écosse.


B. Gariepy (1, 2); D. Nitka (1); N. Schmitz (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Institut universitaire en santé mentale, Hôpital Douglas, Université McGill, Lasalle, Québec
  2. Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, Université McGill, Montréal, Québec

Association entre obésité et troubles anxieux dans la population : recension systématique et méta-analyse

Contexte : On s'intéresse de plus en plus à l'association entre troubles mentaux et obésité. Les études et recensions antérieures sur l'obésité ont porté en grande partie sur la dépression, mais aucune ne s'est penchée expressément sur les troubles anxieux.

Objectif : Passer systématiquement en revue les données à l'appui d'une association entre obésité et troubles anxieux.

Méthodologie : Nous avons effectué une recherche systématique pour retracer les articles en épidémiologie portant sur l'obésité et l'anxiété dans sept bases de données bibliographiques importantes. Deux examinateurs indépendants ont résumé les données et évalué la qualité des études. Des rapports de cotes (RC) regroupés ont été calculés.

Résultats : Dix-huit études ont été retenues (deux études prospectives et 16 études transversales). Les mesures de l'effet à partir des données prospectives n'étaient pas constantes, mais des données transversales ont indiqué une association positive entre obésité et anxiété, notamment chez les femmes. Huit études étaient suffisamment homogènes pour la réalisation d'une méta-analyse. Le RC global regroupé s'élevait à 1,42 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,24 à 1,63). Les analyses par sous-groupe ont mis en évidence une association positive significative chez les femmes (RC = 1,5, IC à 95 % : 1,1 à 2,1) mais une association non significative chez les hommes (RC = 1,3, IC à 95 % : 0,9 à 1,8).

Conclusion : Il existe une association faible mais positive entre obésité et troubles anxieux, en particulier chez les femmes. Comme les données longitudinales sont limitées, il est difficile d'inférer la relation temporelle qui existe entre obésité et anxiété. Des études prospectives de qualité devraient donc être effectuées.


C. Gaudet, Y. Chen

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Santé mentale perçue et besoins en soins de santé non satisfaits chez les Canadiennes

Contexte : Les femmes courent un plus grand risque que leurs besoins en soins de santé ne soient pas satisfaits et risquent davantage de développer des troubles de l'humeur.

Objectif : Examiner l'association entre la perception personnelle de sa santé mentale et les besoins en soins de santé non satisfaits chez les Canadiennes âgées de 18 à 64 ans.

Plan d'étude : Un sous-ensemble de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (cycle 3.1) a été analysé (n = 48 467).

Méthodologie : Nous avons calculé la proportion de besoins en soins de santé non satisfaits d'après des déterminants connus et présenté les raisons invoquées. Des analyses stratifiées et des régressions logistiques multivariées ont été effectuées.

Résultats : Il y a une association étroite entre la perception d'être en mauvaise ou médiocre santé mentale et l'impression que ses besoins en soins de santé ne sont pas satisfaits (rapport de cotes [RC] = 2,70, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 2,19 à 2,79). Les femmes qui disaient être en médiocre ou mauvaise santé mentale et avaient une attitude négative étaient plus nombreuses à dire que leurs besoins en soins de santé n'étaient pas satisfaits (RC = 4,45, IC à 95 % : 3,85 à 5,15) que celles n'ayant pas une attitude négative. La première raison d'insatisfaction était les longs délais d'attente.

Conclusion : Les Canadiennes qui se disent en mauvaise santé mentale font face à des obstacles qui limitent leur accès aux soins de santé. Les raisons invoquées à l'appui de leurs besoins insatisfaits sont indépendantes de leur perception de leur santé mentale.


A. Giacomazzo, H. Tamim

Références de l'auteur

  1. School of Kinesiology and Health Science, York University, Toronto, Ontario

Prévalence et prédicteurs des comportements de régulation du poids chez les jeunes Canadiens

Contexte : Des comportements à risque de régulation du poids peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. Peu d'études sur les comportements de régulation du poids ont été effectuées auprès des jeunes Canadiens.

Objectif : Évaluer la proportion de jeunes Canadiens de 12 à 17 ans qui essaient actuellement de perdre du poids et les prédicteurs de ce type de comportement, de même que la prévalence et les prédicteurs des comportements à risque de régulation du poids chez les jeunes de 16 et 17 ans.

Plan d'étude : Analyse secondaire des données transversales de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, cycles 6 et 7. Des données ont été recueillies pour la période 2004-2007, bien que l'échantillon représentatif à l'échelle nationale ait été sélectionné en 1994.

Méthodologie : Les principales variables mesurées sont le comportement actuel de régulation du poids et le type de méthode de régulation du poids. Les variables seront examinées par rapport à des prédicteurs (démographiques, psychologiques et comportements à risque pour la santé) dans des analyses à deux variables et, si elles sont significatives, une analyse de régression sera effectuée.

Résultats : À venir. Ce projet en est encore au stade de la proposition et est en train d'être soumis au Research Data Centre pour obtenir l'accès aux microdonnées.

Conclusion : Les résultats aideront à orienter les programmes et politiques visant à promouvoir des bonnes pratiques de gestion du poids chez les jeunes.


M. González (1); R. J. Dennis (2, 3); J. H. Devia (4); A. Jurado (5); D. Echeverri (6); G. Briceño (7); M. Mora (5); F. Gil (3)

Références de l'auteur

  1. Santé publique, option épidémiologie, Université de Montréal. Montréal, Québec
  2. Fundacion Cardioinfantil, Institut de cardiologie, Bogotá, Colombie
  3. Département d'épidémiologie clinique et biostatistique, Université Javeriana, Bogotá, Colombie
  4. Fédération nationale colombienne des producteurs de café de la Colombie, Bogotá, Colombie
  5. Alberto Jurado Consulting, Bogotá, Colombie
  6. Cardiologie et hémodynamique, Fundacion Cardioinfantil, Institut de cardiologie, Bogotá, Colombie
  7. Département de recherche, Fundacion Cardioinfantil, Institut de cardiologie, Bogotá, Colombie

Facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et chroniques chez les producteurs de café de Colombie

Objectif : Estimer la prévalence des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et chroniques et effectuer des analyses comparatives de ces facteurs chez les producteurs de café colombiens en 2007.

Méthodologie : Étude transversale, échantillonnage en plusieurs étapes par conglomérat. Les questionnaires recommandés par l'Organisation panaméricaine de la santé ont été utilisés pour obtenir des renseignements sur 2 516 hommes et femmes âgés de 18 à 74 ans. Des analyses descriptives, assorties de mesures anthropométriques et biochimiques, qui portaient sur l'ampleur des facteurs de risque, basés sur des variables sociodémographiques, ont permis d'évaluer les différences possibles en utilisant la prévalence, l'analyse bivariée et la régression logistique effectuée pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels. Les résultats ont été comparés avec ceux d'une étude nationale des facteurs de risque effectuée dix ans auparavant.

Résultats : Sur les 2 516 personnes interrogées, 21,1 % fumaient (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 20,97 à 21,23), 86,3 % consommaient moins que les cinq portions quotidiennes recommandées de fruits et de légumes (IC à 95 % : 86,19 à 86,41), 30,2 % étaient sédentaires (IC à 95 % : 30,04 à 30,34) et 42,9 % présentaient un surpoids ou étaient obèses (IC à 95 % : 42,74 à 43,06); 26,2 % souffraient d'hypertension (IC à 95 % : 26,06 à 26,34), 4,6 % étaient diabétiques (IC à 95 % : 4,53 à 4,67) et 62,1 % présentaient une dyslipidémie. La majorité des participants (74,4 %) avaient trois facteurs de risque simultanés. La sédentarité, l'obésité, les dyslipidémies et le diabète étaient plus répandus chez les femmes (p < 0,01) et la consommation d'alcool et le tabagisme chez les hommes (p < 0,01).

Conclusion : Cette étude permettra d'orienter les politiques et les interventions sanitaires visant les producteurs de café de la Colombie. La comparaison de ces résultats avec ceux obtenus lors d'une étude nationale des facteurs de risque effectuée 10 ans auparavant a montré qu'aucun changement significatif ne s'était produit.


H. Gordon (1); M. K. Campbell (1,2,3,4); K. N. Speechley (1,2,4); W. R. Avison (1,2,4,5)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Paediatrics, University of Western Ontario, London, Ontario
  3. Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London, Ontario
  4. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario; Children's Health Research Institute, London, Ontario
  5. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario

Adiposité et covariables associées chez les nouveau-nés petits pour leur âge gestationnel

Contexte : Les nouveau-nés petits pour leur âge gestationnel (PAG), dont le poids de naissance est inférieur au 10e percentile, courent un risque accru d'excès d'adiposité durant l'enfance.

Objectif : Distinguer les niveaux de risque chez des sous-groupes d'enfants PAG afin de déterminer si l'excès d'adiposité dans cette population est influencé par les variables étiologiques à l'origine des facteurs périnatals et postnatals d'hypotrophie comme la nutrition, l'activité physique et les pratiques d'alimentation de l'enfant.

Plan d'étude : Suivi de 134 enfants PAG et de 134 enfants appariés pour l'âge et le sexe qui étaient normaux pour l'âge gestationnel (NAG) et dont la mère faisait partie d'une cohorte de 2 357 femmes enceintes de London, Ontario, recrutées en 2001 dans le cadre du Prenatal Health Project.

Méthodologie : Les participantes seront interviewées en personne à leur domicile, et le poids, la taille et le pourcentage d'adiposité de leur enfant seront mesurés. Les parents répondront au Harvard Food Frequency Questionnaire, au Infant Feeding Questionnaire et au Child Feeding Questionnaire. Ils recevront également un accéléromètre qui devra être porté par l'enfant pendant 4 jours.

Résultats : À venir

Conclusion : Une identification prospective des facteurs de risque associés à une composition corporelle défavorable contribuera à améliorer notre compréhension des mécanismes étiologiques en jeu et aidera à élaborer des stratégies de prévention secondaire.


E. Graves (1); S. Evers (2); D. Hill (3, 4, 5); M. K. Campbell (1, 3, 5)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University ofWestern Ontario, London, Ontario
  2. Department of Family Relations and Applied Nutrition, University of Guelph, Guelph, Ontario
  3. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario
  4. Department of Physiology and Pharmacology, University of Western Ontario, London, Ontario
  5. Department of Obstetrics and Gynaecology; Department of Paediatrics, University of Western Ontario, London, Ontario

Croissance fœtale excessive et facteurs de risque modifiables

Contexte : Des études récentes ont mis en évidence une relation étroite entre l'intolérance au glucose durant la grossesse et une issue défavorableà celle-ci, notamment l'hypertrophie du nourrisson, même chez les mères dont la glycémie était en deçà du seuil de diabète sucré gestationnel.

Objectif : Vérifier l'hypothèse selon laquelle cinq facteurs (indice de masse corporelle [IMC] de la mère avant la grossesse, apport total en kilocalories, distribution des macronutriments, apport en acides gras oméga-3 et vitamine D alimentaire) sont associés à l'intolérance au glucose de la mère durant la grossesse, au diabète sucré gestationnel et au poids de naissance des bébés hypertrophiques.

Plan d'étude et méthodologie : Pour cette étude de cohorte, nous avons repris le cadre d'une étude longitudinale en population portant sur une cohorte de 2 357 femmes enceintes. Nous avons exclu les femmes souffrant d'un diabète patent. Une régression logistique multinomiale pas à pas a été effectuée, la signification statistique finale ayant été établie à = 0,05.

Résultats : L'IMC maternel, la taille, la prise d'antidépresseurs, l'hyperémèse et un gain de poids durant la grossesse de plus de 18 kg étaient significativement associés à la naissance d'un bébé hypertrophique. Dans une analyse nichée, seuls l'IMC maternel et le gain de poids excessif durant la grossesse influaient sur le développement du diabète sucré gestationnel. Une interaction additive du gain de poids excessif durant la grossesse et de l'IMC avant la grossesse sur le diabète sucré gestationnel a été observée.

Conclusion : L'IMC avant la grossesse et un gain de poids durant la grossesse de plus de 18 kg sont des facteurs de risque modifiables qui contribuent au diabète sucré gestationnel et à l'accouchement d'un bébé hypertrophique.


G. M. Hamilton (1); M. H. Meeuwisse (1); C. Emery (1); I. Shrier (2)

Références de l'auteur

  1. Sport Injury Prevention Research Centre, University of Calgary, Calgary, Alberta
  2. Centre d'épidémiologie clinique et de recherche en santé publique, Université McGill, Montréal, Québec

Analyse de la définition d'une blessure chez les artistes du Cirque du Soleil

Contexte : On ignore quelle est la méthode idéale pour signaler les blessures, et la définition d'une blessure peut influer sur la proportion de blessures signalées, quel que soit le type exact de blessure.

Objectif : Examiner la façon dont différentes méthodes de déclaration des blessures influent sur les 1) taux de blessures, 2) les conséquences à ces blessures et 3) l'analyse des facteurs de risque.

Plan d'étude : Étude de cohorte.

Méthodologie : Les thérapeutes ont utilisé une base de données électronique comme seule méthode de tenue de dossiers pour les blessures et les traitements subis par les artistes du Circle du Soleil entre août 2004 et mars 2008. Nous avons utilisé deux définitions des blessures.

Résultats : En tout, 1 281 artistes répondaient à nos critères d'inclusion et ont été suivis pendant 812 008 performances. Le taux de blessures était plus élevé pour les blessures requérant des soins médicaux (9,5 blessures/1 000 événements indésirables [EI], intervalle de confiance [IC] à 95 % : 9,0 à 10,5) que pour les blessures entraînant une inactivité (1,5 blessure/1 000 EI, IC à 95 % : 1,4 à 1,7). Les conséquences (traitements et performances manquées) liées à une blessure entraînant une inactivité étaient plus importantes que celles liées à une blessure requérant des soins médicaux. La signification statistique des rapports de taux d'incidence différait selon les définitions d'une blessure.

Conclusion : Le choix de la définition d'une blessure peut jouer sur l'interprétation de certains résultats obtenus à partir des données, surtout en ce qui concerne le taux de blessures, les conséquences à une blessure et l'évaluation de la signification statistique des facteurs de risque.


D. Harnett (1); P. Parfrey (2); J. Green (3); M. Woods (3); P. Rahman (4)

Références de l'auteur

  1. Department of Clinical Epidemiology, Faculty of Medicine, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
  2. Faculty of Medicine, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
  3. Discipline of Genetics, Faculty of Medicine, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
  4. Faculty of Medicine, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Fondement génétique du cancer colorectal familial à microsatellites stables à Terre-Neuve

Contexte : Le cancer colorectal (CCR) a une composante familiale importante, mais seule une petite proportion de nouveaux cas de CCR est attribuable à des mutations dans des gènes connus, les gènes de réparation des mésappariements. À Terre-Neuve, une proportion importante de CCR survient chez des personnes qui présentent des microsatellites stables (MSS) et qui ont des antécédents familiaux compatibles avec une maladie à transmission autosomique dominante.

Objectif : Établir des liens généalogiques entre deux ou plusieurs des familles identifiées et un fondateur commun, ce qui pourrait faciliter la découverte de gènes.

Plan d'étude : Nous avons identifié sept familles qui comptaient plusieurs membres atteints d'un CCR à la clinique d'oncologie génétique et avons prélevé de l'ADN. En outre, nous avons détecté dans une cohorte 44cas souffrant d'un CCR-MSS et ayant des antécédents familiaux compatibles avec une maladie autosomique dominante.

Méthodologie : Ce projet de recherche comporte une étude généalogique, notamment l'examen des données de recensement d'avant la Confédération, des dossiers familiaux constitués par le Dr J. Mannion montrant comment Terre-Neuve a été peuplée, et des entrevues plus détaillées avec les familles.

Résultats : À venir. Le projet est en cours, et la découverte d'un lien entre les familles demeure une priorité importante mais non une certitude.

Conclusion : Aucune pour le moment.


M. Héroux (1); I. Janssen (1, 2); M. Lam (1); D. Lee (3); J. R. Hebert (4); X. Sui (3); S. N. Blair (3, 4)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Paediatrics, University of Western Ontario, London, Ontario
  3. Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London, Ontario
  4. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario; Children's Health Research Institute, London, Ontario
  5. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario

Habitudes alimentaires, risques de diabète sucré et de décès : impact de la bonne forme cardiorespiratoire

Contexte : Les habitudes alimentaires peuvent prédire le risque de maladie et de décès. La bonne forme cardiorespiratoire peut jouer un rôle protecteur; mais cet effet n'a pas été bien évalué.

Objectif : Évaluer la relation entre les habitudes alimentaires, le diabète sucré et la mortalité toutes causes confondues tout en tenant compte de la condition physique.

Plan d'étude : Étude prospective de cohorte.

Méthodologie : 13 621 participants adultes ont subi un examen clinique et rempli un relevé alimentaire de trois jours. Un dépistage du diabète a été effectué au départ, et nous avons suivi les participants pour noter le taux de mortalité. Nous avons utilisé la régression de rang réduit (RRR) pour déterminer les habitudes alimentaires prédictant cholestérol, triglycérides, glucose, pression artérielle, acide urique, leucocytes et indice de masse corporelle (IMC). Les scores pour les habitudes alimentaires ont servi à prédire le diabète sucré et la mortalité toutes causes confondues.

Résultats : Un régime alimentaire principal s'est dégagé, caractérisé par une forte consommation de viande, de produits de pommes de terre, de grains non entiers et de matières grasses ajoutées et par une plus faible consommation de fruits autres que les agrumes. Avant correction pour tenir compte de la condition physique, les rapports de cotes pour le diabète sucré et le hazard ratio pour la mortalité toutes causes confondues, pour le cinquième quintile par rapport au premier quintile du score obtenu pour le régime alimentaire, s'élevaient respectivement à 2,55 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,81 à 3,58) et à 1,40 (IC à 95 % : 1,02 à 1,91). Ces estimations de risque ont diminué respectivement de 51,6 % et de 55,0 %  après correction pour tenir compte de la condition physique.

Conclusion : La relation entre l'alimentation et la morbidité et la mortalité est grandement influencée par un facteur de confusion, la condition physique.


K. M. Hohenadel, G. R. Bauer

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatics, Schulich School of Medicine and Dentistry, University of Western Ontario, London, Ontario

Comment prédire de courts intervalles entre les grossesses chez les femmes vivant dans des zones mal desservies de London, Ontario

Contexte : La survenue d'une grossesse moins de six mois après un accouchement est étroitement associée à plusieurs effets périnatals et maternels indésirables, notamment la prématurité, le petit poids de naissance et l'hypotrophie néonatale. Chez les populations mal desservies, les intervalles courts entre les grossesses seraient plus fréquents et les effets sur la santé seraient plus graves.

Objectif : Élaborer un modèle pour prédire quelles femmes courrent le risque le plus élevé que l'intervalle entre ses grossesses soit court.

Plan d'étude : Étude rétrospective cas/témoins utilisant des variables provenant de dossiers médicaux et de données démographiques auxiliaires du London InterCommunity Health Centre à London, Ontario.

Méthodologie : Une régression logistique sera utilisée pour élaborer un modèle prédictif multivarié comprenant cinq à sept facteurs de risque clés. En vue d'optimaliser l'usage de ce modèle en clinique, un nomogramme prédictif sera mis au point pour déterminer la probabilité de l'effet.

Résultats : À venir. Les résultats sont en train d'être analysés.

Conclusion : La capacité de prédire de courts intervalles entre les grossesses peut aider à améliorer l'état de santé des femmes qui risquent fort d'avoir des grossesses rapprochées en permettant aux cliniques prénatales d'accroître les soins préventifs, notamment de porter une attention spéciale à la déplétion nutritionnelle, qui est une cause possible des effets défavorables de grossesses rapprochées sur la santé.


Q. Huynh (1); W. Pickett (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Emergency Medicine, Kingston General Hospital, Kingston, Ontario

Effets indépendants et combinés du tabac et du cannabis sur la santé psychosomatique des jeunes Canadiens

Contexte : Le tabac et le cannabis sont des drogues couramment utilisées par les jeunes et constituent des causes évitables de morbidité et de mortalité. L'usage de ces substances durant l'adolescence laisse présager des modes de vie personnels et sociaux malsains à l'âge adulte.

Objectif : 1) Établir le profil de la prévalence de l'usage du tabac et du cannabis chez les jeunes Canadiens et 2) examiner les associations et les interactions possibles entre les mesures de l'usage de substances et les problèmes de santé psychosomatiques durant l'adolescence.

Méthodologie : Nous avons effectué une analyse secondaire des données de l'Enquête sur les comportements liés à la santé des enfants d'âge scolaire (ECSEAS). L'échantillon étudié comprenait 4 324 élèves de la 9e et de la 10e année. Toutes les mesures ont été déclarées par les participants. Des analyses descriptives et des recoupements ont été utilisés pour établir le profil de l'usage du tabac et du cannabis et leurs associations avec des problèmes de santé.

Résultats : Arrivés en 9e et en 10e année, le tiers des jeunes Canadiens avaient déjà consommé du tabac et le tiers avaient consommé du cannabis. L'usage de tabac et de cannabis est associé à une morbidité aiguë, bien que l'usage combiné des deux drogues ne comporte pas d'effets synergiques.

Conclusion : Ces données corroborent les effets du tabac et du cannabis sur la santé à court terme des adolescents et, partant, servent de fondement pour élaborer le contenu et la méthode de mise en œuvre des programmes d'intervention ainsi que les stratégies antidrogue de la prochaine génération.


J.-H. Jang (1, 2); M. Cotterchio (1, 2); D. Daftary (2); S. Gallinger (3, 4); B. Bapat (4); N. Lindor (5); N. Monga (2); M.Aronson (6)

Références de l'auteur

  1. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  2. Étude et surveillance de la population, Action Cancer Ontario, Toronto, Ontario
  3. Réseau universitaire de santé, Toronto, Ontario
  4. Samuel Lunenfeld Research Institute, Mount Sinai Hospital, Toronto, Ontario
  5. Medical Genetics, Mayo Clinic, Rochester, Minnesota, É.-U.
  6. Dr. Zane Cohen Digestive Disease Clinical Research Centre, Mount Sinai Hospital, Toronto, Ontario

Association entre les cancers primitifs doubles de l'endomètre et du côlon-rectum et les antécédents familiaux de cancer, les caractéristiques des participantes et les caractéristiques moléculaires sous-jacentes

Contexte : La survenue de cancers primitifs doubles (PD) de l'endomètre et du côlon-rectum est rare : c'est la raison pour laquelle peu d'études ont décrit les facteurs liés aux sujets qui leur sont associés.

Objectif : Examiner les antécédents alimentaires, personnels, familiaux et les facteurs de risque associés au cancer PD de l'endomètre et du côlon-rectum.

Plan d'étude : Étude cas/témoins; cas de cancer colorectal (CCR) unique versus cas de cancer PD (CCR et cancer de l'endomètre).

Méthodologie : Les données de 22 cas de cancer PD et de 100 cas de CCR primitif unique, recrutés dans les sites de l'Ontario et de la Clinique Mayo du Colon Cooperative Family Registry, ont été analysées. Nous avons utilisé le test de Wilcoxon pour comparer l'âge au moment du diagnostic du CCR chez les cas de cancer PD et de cancer primitif unique. Une régression logistique exacte a été effectuée pour obtenir des estimations du rapport de cotes (RC) et du RC ajusté pour l'âge (RCa).

Résultats : Au moment du diagnostic du CCR, les cas de cancer PD étaient beaucoup plus jeunes (53 ans) que les cas de cancer primitif unique (59 ans) (p < 0,05). Le fait d'avoir un parent au premier ou au deuxième degré atteint d'un cancer de l'endomètre était significativement associé au risque de cancer PD (RC = 4,6, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,3 à 16,6); cette association n'était cependant plus significative après ajustement pour l'âge.

Conclusion : Les antécédents familiaux de cancer de l'endomètre peuvent être un facteur important à considérer lorsqu'on évalue le risque de CCR primitif chez les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer de l'endomètre.


A. G. Javan (1, 2); C. Bajdik (1, 3)

Références de l'auteur

  1. Cancer Control Research, BC Cancer Agency, Vancouver, Colombie-Britannique
  2. Interdisciplinary Oncology Program, University of British Columbia, Vancouver, Colombie-Britannique
  3. School of Population and Public Health, University of British Columbia, Vancouver, Colombie-Britannique

Lumière solaire et survie au cancer du poumon en Colombie-Britannique

Contexte : Le cancer du poumon est la forme la plus meurtrière de cancer dans le monde. Des rapports récents indiquent que les cas qui sont diagnostiqués et traités, en particulier par chirurgie, durant des périodes ensoleillées affichent de meilleurs taux de survie.

Hypothèse : L'exposition à la lumière solaire influe sur la durée de survie des patients atteints d'un cancer du poumon si la maladie est diagnostiquée ou traitée durant une période ensoleillée.

Objectif : Fournir des preuves que la lumière solaire améliore l'efficacité du traitement contre le cancer du poumon.

Plan d'étude : Étude rétrospective en population.

Méthodologie : Nous examinerons les cas diagnostiqués de cancer du poumon entre 1996 et 2005 et adresserons ces patients à la British Columbia Cancer Agency (BCCA) pour un traitement. Les analyses tiendront compte des facteurs liés au patient (âge et sexe), des caractéristiques de la maladie (stade et histologie) et des renseignements sur le traitement (emplacement géographique et recours à la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie). Les données des dossiers médicaux informatisés de la BCCA seront couplées avec les observations du service météorologique de la Colombie-Britannique. Une étude pilote/de faisabilité en cours se base sur 30 dossiers médicaux pour caractériser le patient, le diagnostic de cancer et le traitement ainsi que sur les données météo disponibles et modélisables dans l'étude principale.

Résultats : À venir. Les résultats de l'étude pilote, ainsi que les conséquences sur l'étude principale, seront présentés lors du congrès.


D. Joshi, J. Liu

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario

Comparaison du cholestérol non HDL et du tour de taille avec les taux de triglycérides et le tour de taille comme prédicteurs du risque de coronaropathies

Contexte : Les dyslipidémies sont l'une s cdes principaleauses de coronaropathies (CP). L'association triglycérides (TG) et tour de taille (TT) peut être utilisée pour prédire le risque de CP; compte tenu toutefois des limites connues des TG, un modèle basé sur le cholestérol des lipoprotéines qui ne sont pas à haute densité (non HDL) et sur le TT peut être un meilleur prédicteur des CP.

Objectif : Déterminer si le cholestérol non HDL et le TT combinés sont un outil équivalent ou meilleur que l'association TG-TT pour prédire le risque de CP.

Méthodologie : L'analyse a porté sur les données de 3 196 participants à la Framingham Heart Offspring Study, âgés de 40 ans et plus, dont les données sur les variables clés étaient complètes, qui avaient jeûné pendant 9 heures ou plus durant la nuit. Nous avons utilisé la surface sous la courbe (SSC) de la fonction d'efficacité du récepteur (ROC) pour comparer la capacité prédictive des deux modèles.

Résultats : Les SSC de la ROC associées au cholestérol non HDL-TT et au TG-TT étaient respectivement de 0,6428 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,6183 à 0,6673) et 0,6299 (IC à 95 % : 0,6049 à 0,6548). La différence dans la SSC de la ROC était de 1,29 % (= 0,10).

Conclusion : Les résultats semblent indiquer que l'association cholestérol non HDL et TT peut mieux prédire les CP que l'association TG et TT.


N. Khobzi (1); G. R. Bauer (1); R. Hammond (2); M. Kaay (3); R. Raj (4); K. Scanlon (5); A. Travers (4)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatics, Schulich School of Medicine and Dentistry, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Community Health and Epidemiology, Dalhousie University, Halifax, Nouvelle-Écosse
  3. Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto, Ontario
  4. Sherbourne Health Centre, Toronto, Ontario
  5. The 519 Church Street Community Centre, Toronto, Ontario

Prévalence et prédicteurs de la dépression dans les communautés « trans » de l'Ontario : recherche doctorale en cours

Contexte : Le terme « trans » est un terme générique utilisé pour englober les personnes de diverses identités sexuelles, notamment celles qui s'identifient comme transgenres ou transexuelles. Il s'agit ici d'une étude indépendante qui approfondit les données d'une initiative de recherche communautaire, le Trans PULSE Project. La dépression est sous-étudiée dans les communautés trans, et les estimations fiables sont rares. Des taux disproportionnés de prévalence de la dépression, variant entre 8 % et 62 %, ont été documentés.

Objectif : Déterminer la prévalence et les prédicteurs de la dépression dans des communautés trans de l'Ontario.

Plan d'étude : Il s'agit d'une étude transversale qui respecte les principes de l'épidémiologie communautaire. Des Ontariens trans de 14 ans et plus (n = 1 000) seront recrutés au moyen d'un échantillonnage par les répondants (ER), méthode basée sur les probabilités qui a été conçue pour le recrutement de « populations cachées » par l'entremise de réseaux sociaux.

Méthodologie : La collecte de données commencera à la mi-février. La dépression sera mesurée à l'aide de l'échelle de dépression du Center for Epidemiologic Studies (CES-D). Les prédicteurs suivants seront examinés : âge, abus sexuel et sévices physiques durant l'enfance, prise d'hormones, statut socio-économique, soutien social, transphobie, discrimination raciale/ethnique et problèmes de santé chroniques. RDSAT, un progiciel capable d'analyser les ensembles de données d'ER sera utilisé, car il permet de tenir compte du biais découlant de la méthode d'échantillonnage basée sur les réseaux. Des analyses bivariées et multivariées pondérées seront effectuées à l'aide de la version 9.2 de SAS.

Résultats : À venir.


A. K. Kirkwood; T. J. Wade

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario

Tabagisme, stress perçu et estime de soi chez les adolescents

Contexte : La consommation de tabac est un comportement risqué qui est souvent adopté à l'adolescence. Les adolescents peuvent utiliser le tabac pour composer avec le stress. L'estime de soi peut tempérer la relation entre le stress et le niveau de consommation de tabac.

Objectif : Examiner si le stress et l'estime de soi sont des prédicteurs du tabagisme à l'adolescence et si l'estime de soi peut tempérer la relation entre le stress et le niveau de consommation de tabac (non-fumeur, fumeur expérimental ou régulier).

Plan d'étude : Analyse secondaire des cycles 1.1, 2.1 et 3.1 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

Méthodologie : Nous avons utilisé une régression logistique multinomiale pour comparer les niveaux de stress et d'estime de soi chez les fumeurs réguliers et expérimentaux et chez les adolescents non fumeurs, tout en tenant compte du sexe, du revenu du ménage, de la province et du cycle de l'enquête.

Résultats : Un stress plus important est associé aux fumeurs réguliers (RC = 1,57, IC à 95 % : 1,31 à 1,87, p<0,0001) et aux fumeurs expérimentaux (RC = 1,87, IC à 95 % : 1,20 à 1,55, p<0,000). Les adolescents ayant une estime de soi plus élevée étaient moins susceptibles d'être des fumeurs réguliers (RC = 0,91, IC à 95 % : 0,86 à 0,96, p<0,000) mais non d'être des fumeurs occasionnels (RC = 1,01, IC à 95 % : 0,97 à 1,05, p = 0,62). L'estime de soi ne tempérait pas la relation entre le stress et le niveau de consommation de tabac.

Conclusion : Les résultats semblent indiquer que les praticiens de la santé et les éducateurs sanitaires doivent intégrer les questions de la gestion du stress et de l'estime de soi dans un programme de prévention du tabagisme. Les chercheurs doivent examiner l'influence d'autres facteurs sociocomportementaux qui peuvent influer sur la relation entre le stress et le niveau de consommation de tabac.


A. K. Kirkwood

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario

Politique permettant de fumer à l'extérieur et consommation de tabac par les étudiants d'université

Contexte : L'usage du tabac est répandu chez les jeunes adultes. L'existence de politiques anti-tabac vigoureuses sur le campus, dont les restrictions visant la consommation de tabac à l'extérieur, peuvent réduire la prévalence de l'usage du tabac sur le campus.

Objectif : Examiner si la façon dont les étudiants perçoivent la présence d'une politique régissant l'usage du tabac à l'extérieur et la fermeté réelle d'une telle politique dans les universités sont des prédicteurs de la réduction de la consommation de tabac entre la date d'inscription et celle de l'étude.

Plan d'étude : Analyse secondaire des données de l'enquête « The Prevalence Study » menée sur les campus universitaires.

Méthodologie : Au nombre des mesures autodéclarées figuraient le changement dans la consommation de tabac (diminution, aucun changement ou augmentation); la connaissance subjective, le respect et la nature des restrictions visant l'usage du tabac à l'extérieur; l'âge, le sexe et l'année d'étude. Un ensemble de données générées par un chercheur a été utilisé pour mesurer la fermeté de la politique. Une régression logistique ordinale ascendante a été utilisée pour évaluer le changement dans la consommation de tabac.

Résultats : Le respect des restrictions à l'égard de l'usage du tabac était lié à une plus grande probabilité de diminuer sa consommation. Les étudiants étaient davantage susceptibles de réduire leur consommation s'il existait une politique anti-tabac ferme ou s'ils étaient conscients d'une politique municipale anti-tabac.

Conclusion : Comme le respect des politiques anti-tabac était un prédicteur de la réduction du tabagisme, nous recommandons une application plus stricte des politiques existantes et l'adoption de politiques plus fermes. Les recherches à venir devraient examiner l'efficacité de l'adoption de politiques anti-tabac plus fermes sur les campus.


G. Ko (1); H. Stuart (1 ,2, 3, 4)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Psychiatry, Queen's University, Kingston, Ontario
  3. School of Rehabilitation Therapy, Queen's University, Kingston, Ontario
  4. Stigma and Mental Disorders Scientific Section, Association mondiale de psychiatrie, Genève, Suisse

Stigmatisation de la maladie mentale : comparaison internationale

Contexte : La stigmatisation de la maladie mentale nuit à la qualité de vie des personnes souffrant de troubles mentaux et crée un obstacle à la réadaptation. Des comparaisons internationales ont été effectuées dans l'espoir de mieux comprendre ce problème. Malheureusement, les quelques études réalisées n'ont comparé qu'un  petit nombre de pays à l'aide de mesures différentes.

Objectif : (1) Effectuer une analyse transculturelle de la stigmatisation dans le domaine de la santé mentale dans 26 pays. (2) Examiner si la participation à des organisations religieuses, les stéréotypes sociaux négatifs touchant la participation au monde du travail et la catégorie de revenus du pays peuvent expliquer ces variations.

Plan d'étude : Étude transversale.

Méthodologie : Nous avons entrepris une analyse secondaire de l'Enquête mondiale sur les valeurs 2000 pour évaluer la distance sociale, notre mesure de substitution de la stigmatisation. La distance sociale est le pourcentage de sujets disant qu'ils n'aimeraient pas vivre dans un quartier où habitent des personnes instables sur le plan affectif.

Résultats : La distance sociale différait selon le pays (variation comprise entre 5 % et 89 %). Les répondants qui appartenaient à une organisation religieuse exprimaient une moins grande distance sociale (RC = 0,800, IC à 95 % : 0,762 à 0,840), alors que ceux qui avaient des stéréotypes sociaux négatifs manifestaient une plus grande distance sociale (RC = 1,076, IC à 95 % : 1,026 à 1,128). Les répondants vivant dans les pays à faibles revenus avaient un moins grand désir de distance sociale (RC = 1,802, IC à 95 % : 1,690 à 1,921).

Conclusion : La stigmatisation varie selon le pays. Ces différences peuvent être attribuables à des opinions religieuses, à des stéréotypes sociaux ou aux revenus d'un pays. D'autres recherches devraient être effectuées pour déterminer l'origine de cette différence.


A. Krupoves (1); E. G. Seidman (2); C. Deslandres (2); V. Bucionis (2); D. K. Amre (1, 3)

Références de l'auteur

  1. Centre de recherche, CHU Sainte-Justine, Montréal, Québec
  2. Institut de recherche, Centre universitaire de santé McGill, Montréal, Québec
  3. Département de pédiatrie, Université de Montréal, Montréal, Québec

Réponse au traitement par corticostéroïdes chez les enfants atteints de la maladie de Crohn

Contexte : Les corticostéroïdes (CS) sont largement utilisés pour provoquer une rémission de la maladie de Crohn (MC). La résistance aux CS et la dépendance vis-à-vis de ces médicaments sont associées à une augmentation des interventions chirurgicales et à des effets secondaires, un problème important chez les enfants.

Objectif : 1) Évaluer les effets du traitement par les CS chez les enfants ayant reçu un diagnostic de MC et 2) examiner les prédicteurs potentiels de la réactivité aux CS.

Plan d'étude et méthodologie : La cohorte rétrospective comprenait des patients atteints de la MC qui avaient reçu une première cure de CS dans une clinique de gastroentérologie pédiatrique à Montréal; des données socio-démographiques et cliniques ont été tirées des dossiers médicaux. La réponse immédiate a été évaluée le 30e jour du traitement par les CS. La dépendance vis-à-vis des CS a été définie comme une rechute clinique survenue durant la réduction progressive de la dose de CS ou peu après l'arrêt du traitement par les CS. Nous avons utilisé une régression logistique pour identifier les prédicteurs potentiels de la réponse aux CS.

Résultats : Sur les 195 patients, 13 (6,67 %) étaient résistants aux CS et 72 (39,56 %) des 182 répondeurs initiaux sont devenus plus tard dépendants. Les filles étaient plus nombreuses à ne pas répondre au traitement (rapport de cotes [RC] = 3,36, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,99 à 1,31, = 0,051). La MC était apparue plus tôt chez les patients dépendants des CS que chez les répondeurs (RC = 0,85, IC à 95 % : 0,77 à 0,94, = 0,002).

Conclusion : Alors que peu d'enfants ne répondaient pas aux CS, une forte proportion de patients sont devenus dépendants des CS. Les filles et les enfants dont la maladie est apparue plus tôt semblent être plus touchés.


A. Kukaswadia (1); W. Craig (2); I. Janssen (1, 3); W. Pickett (1, 4)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Psychology, Queen's University, Kingston, Ontario
  3. School of Kinesiology and Health Studies, Queen's University, Kingston, Ontario
  4. Clinical Research Centre, Kingston General Hospital, Kingston, Ontario

Rôle de l'intimidation comme médiateur du port d'armes chez les jeunes obèses

Contexte : L'obésité chez les enfants a été associée récemment à une augmentation des risques de violence interpersonnelle. On ignore encore si cette association va jusqu'à englober certains résultats comme le port d'armes.

Objectif : Étudier la relation entre l'adiposité et les risques de port d'armes chez les élèves canadiens et déterminer si cette relation est médiée par l'intimidation physique ou sociale (en tant qu'agresseurs ou victimes).

Plan d'étude : Une analyse transversale des expériences en matière de santé de 7 877 enfants canadiens (de 11 à 15 ans) a été effectuée à partir des données de l'enquête de 2006 « Les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire ».

Méthodologie : Nous avons évalué les relations focales en utilisant une régression logistique multi-niveaux qui tenait compte de l'agrégation à l'échelle de l'école. Une série de quatre modèles étiologiques a été mise au point. Le test de Sobel a été employé pour déterminer si l'intimidation, en tant qu'agresseur ou victime, était un médiateur.

Résultats : Les garçons présentant un surpoids (rapport de cotes [RC] = 1,45, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,04 à 2,02) et les garçons obèses (RC = 2,19, IC à 95 % : 1,43 à 3,35) affichaient des taux plus élevés de port d'armes par rapport aux garçons dont le poids était normal. Aucune donnée à l'appui de cette relation n'a été retrouvée chez les filles. Chez les garçons obèses, cette relation était partiellement médiée par l'intimidation physique et relationnelle, qu'ils fassent partie des agresseurs ou des victimes.

Conclusion : Les garçons trop gras et obèses âgés de 11 à 15 ans sont plus nombreux à porter des armes pour se défendre contre l'intimidation.


A. Lanes, H. Tamim

Références de l'auteur

  1. The School of Kinesiology and Health Science, York University, Toronto, Ontario

Prévalence et caractéristiques de la dépression post-partum chez les Canadiennes

Contexte : Peu d'études ont évalué la prévalence et les prédicteurs de la dépression post-partum (DPP) dans les provinces et territoires du Canada.

Objectif : Déterminer la prévalence nationale et les prédicteurs de la DPP chez les Canadiennes.
Plan d'étude : Une analyse secondaire des données de l'Enquête sur l'expérience de la maternité (EEM) sera effectuée. L'EEM cible les femmes de 15 ans et plus qui ont accouché d'un enfant vivant dans une province canadienne entre février 2006 et mai 2006 ou dans tout territoire canadien entre novembre 2005 et février 2006.

Méthodologie : La DPP sera mesurée à l'aide de l'échelle de dépression postnatale d'Édimbourg. Divers facteurs seront pris en compte, notamment des variables qui évaluent le statut socio-économique, les facteurs démographiques, les caractéristiques maternelles, la santé perçue de la mère, les facteurs liés à la grossesse, les facteurs liés à l'accouchement et les caractéristiques du postpartum. Une modélisation par régression logistique multivariée sera effectuée et la technique de bootstrapping sera utilisée pour tenir compte du plan d'échantillonnage complexe.

Résultats : À venir. Ce projet est en cours de développement.

Conclusion : Ces résultats permettront de prendre des mesures précises de prévention contre les prédicteurs connus de la DPP et d'affecter suffisamment de ressources dans les régions où les taux de prévalence sont plus élevés.


A. Langley (1); C. Graham (2); K. Aronson (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queens University, Kingston, Ontario
  2. Department of Anatomy and Cell Biology, Queens University, Kingston, Ontario

Rôle des hormones et de la mélatonine dans le risque de cancer du sein

Contexte : La mélatonine, une hormone sécrétée par la glande pinéale suivant le cycle nyctéméral (jour-nuit), possède de nombreuses propriétés anticancéreuses établies. La sécrétion de la mélatonine est plus importante la nuit dans l'obscurité, et l'exposition nocturne à la lumière freine cette sécrétion, réduisant les concentrations de mélatonine en circulation. Une augmentation des risques de cancer du sein a été observée chez les travailleurs de quarts et semblerait être due à la baisse des concentrations de mélatonine. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour les actions anticancéreuses de la mélatonine, notamment l'inhibition de la sécrétion d'hormones sexuelles et des voies de signalisation.

Objectif : Cette étude examinera la régulation par la mélatonine des hormones sexuelles en explorant l'association entre la concentration de mélatonine et celle des hormones sexuelles (estradiol, estrone, progestérone et prolactine) chez des infirmières travaillant par roulement au Kingston General Hospital.

Plan d'étude et méthodologie : Nous analyserons les données d'une étude longitudinale auprès de 110 infirmières préménopausées travaillant par quarts qui ont rempli un questionnaire et fourni des échantillons de sang et d'urine. Les concentrations de mélatonine seront mesurées dans les échantillons d'urine et les concentrations d'hormones sexuelles dans les échantillons de sang; ces concentrations seront traitées comme des variables continues aux fins de l'analyse. Une régression linéaire sera utilisée pour l'examen des associations bivariées entre la mélatonine et chacune des hormones sexuelles et pour l'élaboration de modèles à plusieurs variables qui tiennent compte des covariables importantes.


J. Lapointe (1, 2); B. Abdous (1, 3); S. Camdem (1); K. Bouchard (1); J. Simard (3, 4); M. Dorval (1, 2, 5)

Références de l'auteur

  1. Unité de recherche en santé des populations (URESP), Centre hospitalier affilié (CHA) universitaire de Québec, Québec, Québec
  2. Faculté de pharmacie, Université Laval, Québec, Québec
  3. Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Québec
  4. Laboratoire de génomique du cancer, Centre de recherche du CHUQ (CRCHUL), Québec, Québec
  5. Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia, Hôpital du Saint-Sacrement, Québec, Québec

Effet de l'agrégation familiale sur les variables psychosociales dans les familles à risque élevé de cancer héréditaire du sein ou de l'ovaire

Objectif : L'effet d'agrégation familiale renvoie à la similarité des réponses chez les personnes recrutées dans une famille donnée comparativement aux réponses des personnes issues de familles différentes. Nous avons examiné l'ampleur de l'effet de l'agrégation familiale dans les variables psychologiques des personnes à haut risque de cancer héréditaire du sein et de l'ovaire ayant subi un test de détection des gènes BRCA1/2.

Méthodologie : Dans le cadre du programme de recherche de l'Équipe internationale interdisciplinaire de recherche en santé sur le cancer du sein (INHERIT BRCs), 656 Canadiens français de sexe féminin (n = 552) et masculin (n = 104), issus de 140 familles, ont subi des tests de détection des gènes BRCA1/2 entre 1998 et 2004 et ont rempli un questionnaire d'auto-déclaration sur une vaste gamme d'aspects psychologiques et comportementaux. L'effet de l'agrégation familiale sur 31 variables a été évalué au moyen du coefficient de corrélation intraclasse calculé à partir de modèles à effets aléatoires multi-niveaux.

Résultats : Dans l'ensemble, la valeur du coefficient de corrélation intraclasse s'élevait en moyenne à 0,102. Elle variait de 0 pour l'examen clinique de la prostate au cours des 12 mois précédents à 0,256 pour les connaissances relatives aux tests génétiques. Pour la majorité des variables, 21 sur 31, l'effet de l'agrégation familiale était significatif.

Conclusion : Nos résultats confirment la présence de l'effet de l'agrégation familiale lorsqu'on étudie les aspects psychosociaux des tests génétiques de détection du cancer. Il est important de tenir compte de cet effet lorsqu'on choisit des méthodes statistiques et calcule la taille de l'échantillon.


P. Lau (1); J. L. Chin (2); S. P. Pautler (2); H. Razvi (1); J. I. Izawa (2)

Références de l'auteur

  1. Department of Surgery, Division of Urology, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Departments of Surgery and Oncology, Divisions of Urology and Surgical Oncology, Schulich School of Dentistry, University of Western Ontario, London, Ontario

La protéine NMP22, prédicteur de la récidive du cancer superficiel de la vessie chez les patients à haut risque

Contexte : Le dosage de la NMP22 a une plus grande sensibilité pour le diagnostic et la détection du carcinome urothélial (CU) de la vessie que la cytologie urinaire.

Objectif : Évaluer l'utilisation de la NMP22 pour prédire quels patients atteints d'un CU superficiel à haut risque verront leur cancer récidiver, progresser ou mourront des suites de la maladie.

Plan d'étude : Étude prospective de cohorte.

Méthodologie : Cent patients souffrant d'un CU superficiel à haut risque ont été recrutés. Durant la surveillance, de l'urine a été prélevée pour une cytologie et un dosage de la NMP22. Les patients ont été suivis pendant au moins six mois. Un examen rétrospectif des dossiers a été effectué pour recueillir des données sur les antécédents tumoraux, les caractéristiques de la tumeur, les récidives de la maladie, la progression et le décès. Nous avons procédé à des analyses de Kaplan-Meier pour déterminer la signification de la positivité et de la négativité à l'égard de la NMP22 pour ce qui est de la survie sans récidive, de la survie sans progression et de la survie générale.

Résultats : Sur les 94 patients admissibles, 15 étaient positifs pour la NMP22 et 79 étaient négatifs. Les caractéristiques initiales des deux groupes n'étaient pas significativement différentes sur le plan des caractéristiques des patients, des antécédents tumoraux ou des traitements intravésicaux antérieurs. La durée moyenne de survie sans récidive était significativement plus faible dans le groupe positif pour la NMP22 (= 0,038), mais la durée moyenne de survie sans progression et de survie générale n'était pas significativement différente dans les deux groupes (=0,297 et 0,519, respectivement).

Conclusion : La NMP22 semble avoir une valeur prédictive pour les récidives futures de tumeurs, mais non pour la progression ou la survie chez les patients souffrant de CU superficiel à haut risque.


R. Lewis (1, 2); D. Krewski (1, 2); Y. Chen (2)

Références de l'auteur

  1. Centre R. Samuel McLaughlin d'évaluation du risque sur la santé des populations, Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario.
  2. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Analyse des données de la cohorte de l'American Cancer Society reliant certains constituants chimiques de la pollution atmosphérique et la mortalité

Contexte : La pollution atmosphérique est un important déterminant de la santé. L'Organisation mondiale de la santé estime que cette pollution est responsable de près de 2 % de tous les décès dans le monde.

Objectif : Déterminer quels constituants spécifiques de la pollution atmosphérique sont associés à une augmentation du risque de décès dans la population générale. Comme l'émission d'un seul polluant atmosphérique est peu probable, les combinaisons de polluants doivent être étudiées.

Plan d'étude : Étude de cohorte.

Méthodologie : Au nombre des effets sur la santé examinés figuraient la mortalité par maladies cardiopulmonaires, la mortalité par cancer du poumon et la mortalité toutes causes confondues. Les données sur la pollution atmosphérique dans diverses régions métropolitaines des É.-U. ont été couplées aux effets sur la santé des personnes vivant dans ces régions. Les caractéristiques des sujets qui pouvaient influer sur la relation entre la pollution atmosphérique et la mortalité (p. ex. âge, sexe, antécédents de consommation de tabac) ont été obtenues de la cohorte de la Cancer Prevention Study II de l'American Cancer Society. Près de 1,2 million d'adultes ont été recrutés pour cette étude en 1982 et ont été suivis de façon continue.

Résultats/conclusion : Cette étude semble indiquer que les sulfates et, de façon plus générale, les particules fines peuvent être les principaux responsables de l'excès de risque de décès toutes causes confondues, de décès par maladies cardiopulmonaires et par cancer du poumon. Ces relations étaient statistiquement significatives à un seuil de confiance de 95 %, basé sur le modèle des risques proportionnels de Cox portant sur les polluants simples et multiples.


S. R. Luca, S. Murtha

Références de l'auteur

  1. Department of Psychology, York University, Toronto, Ontario

Effets de l'appariement trans-modal des indices sur l'attention spatiale

Contexte : L'attention facilite le traitement de l'information pour diverses tâches. Il peut être utile de déterminer les facteurs cognitifs qui améliorent l'attention sélective pour orienter les programmes de réadaptation cognitive visant à aider les patients qui ont des problèmes à concentrer leur attention (p. ex. patients atteints de la maladie d'Alzheimer). Un de ces facteurs cognitifs peut être l'influence des indices auditifs.

Objectif : Évaluer l'influence des indices auditifs (alerte, orientation) sur la performance d'une tâche demandant une attention spatiale visuelle chez de jeunes adultes en santé.

Plan d'étude: Essai comparatif randomisé.

Méthodologie : Des étudiants de 17 à 25 ans de l'Université York ont été recrutés pour participer à cette étude. Des formes nouvelles leur ont été présentées sur chaque côté d'un écran d'ordinateur, et les participants ont répondu en appuyant sur la clé supérieure si la forme se trouvait dans le quadrant supérieur ou sur la clé inférieure si la forme se trouvait dans le quadrant inférieur. Certains des essais ont été précédés d'un signal sonore, alors que d'autres ne comportaient aucun indice associé aux essais. Selon nous, les signaux d'orientation, qui dirigent l'attention vers un domaine spécifique, réduiront davantage le temps de réaction que les signaux d'alerte, qui servent de rappels pour maintenir l'attention concentrée sur une tâche.

Résultats : À venir.

Conclusion : Aucune pour le moment.


J. Macintosh (1, 2); K. Lawrance (1, 2); J. Liu (1); S. Dupuis (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario
  2. Leave The Pack Behind, University of Toronto, Toronto, Ontario

Impact des politiques anti-tabac dans les campus sur l'usage de la marijuana par les étudiants ontariens de premier cycle

Contexte : De plus en plus de données montrent que le tabac et la marijuana sont utilisés de façon concomitante. En outre, la marijuana fait courir les mêmes risques pour la santé que le tabac. Les politiques anti-tabac semblent empêcher la consommation de tabac en décourageant les personnes à commencer à fumer et en aidant les fumeurs qui veulent cesser de fumer. Il a été établi que les politiques anti-tabac dans les campus réduisent l'usage du tabac chez les jeunes adultes. Une étude américaine semble indiquer que les politiques anti-tabac peuvent influer sur la prévalence de l'usage de la marijuana.

Objectif : Déterminer si les politiques anti-tabac dans les campus influent sur la prévalence de la consommation de marijuana.

Plan d'étude : Étude représentative transversale.

Méthodologie : Les étudiants choisis dans un échantillon stratifié de 10 universités ont été invités à remplir un questionnaire en ligne; 9 140 participants l'ont fait.

Résultats : Nous disposons de données complètes sur 5 775 étudiants d'université de 17 à 24 ans. Dans les campus où les politiques anti-tabac étaient les plus vigoureuses, la prévalence de l'usage de la marijuana était en général plus faible (chi-carré [χ2] = 28,937, p < 0,0001). Après correction pour tenir compte des caractéristiques socio-démographiques étroitement associées à l'usage de la marijuana et du tabac, les étudiants des campus ayant une politique anti-tabac modérée étaient moins nombreux à consommer de la marijuana que les étudiants des campus où la politique manquait de fermeté (rapport de cotes [RC] = 0,664; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,538 à 0,818).

Conclusion : Les politiques anti-tabac dans les campus influent de façon négative sur la consommation de marijuana. Cette observation donne à penser que les changements dans la norme sociale associée au tabac peuvent modifier la norme sociale associée à la marijuana.


N. T. MacLeod (1); R. Sebaldt (1, 2, 3); E. Pullenayegum (1, 3); P. Selby (4, 5, 6)

Références de l'auteur

  1. Department of Clinical Epidemiology and BiostatisticsMcMaster University, Hamilton, Ontario
  2. Department of Medicine, McMaster University, Hamilton, Ontario
  3. The Centre for Evaluation of Medicines, Hamilton, Ontario
  4. Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto, Ontario
  5. Department of Family and Community Medicine, University of Toronto, Toronto, Ontario
  6. Department of Psychiatry, University of Toronto, Toronto, Ontario

Efficacité du système P-PROMPT CDMS comme moyen d'améliorer la prestation de services de counseling pour l'abandon du tabac en Ontario

Contexte : La première cause évitable de décès et de maladies au Canada est le tabagisme. Bien qu'il existe des interventions efficaces, la plupart des médecins ne dispensent pas activement et systématiquement un traitement contre l'usage du tabac. Le système P-PROMPT Chronic Disease Management System (CDMS) est un outil polyvalent de prise en charge des patients visant à accroître la prestation systématique de soins préventifs et la prise en charge des maladies chroniques. Il s'est avéré efficace comme moyen d'augmenter le nombre de mammographies, de tests de Pap et de vaccins antigrippaux administrés.

Objectif : Déterminer dans quelle mesure le P-PROMPT CDMS accroît de façon efficace la prestation du counseling anti-tabac. Le CDMS comme outil d'intervention consistera à implanter un système d'identification des fumeurs en vue d'élaborer un registre de patients cibles, présentera les résultats d'une vérification continue de la performance des médecins ainsi que des commentaires et fournira des messages d'incitation aux patients et aux médecins.

Plan d'étude : Essai comparatif randomisé par grappes d'une durée de six mois auprès d'une population cible de 96 médecins abonnés à P-PROMPT en Ontario. L'unité de randomisation sera la clientèle recevant des soins primaires alors que l'unité d'analyse sera le médecin.

Méthodologie : Après répartition des clients recevant des soins primaires dans les groupes de l'étude randomisée stratifiée, seul le groupe d'intervention aura accès à la composante de gestion de l'abandon du tabac du P-PROMPT CDMS. Les codes de facturation de l'Assurance-santé de l'Ontario seront utilisés pour déterminer pour chaque médecin la proportion de fumeurs qui ont reçu des conseils.

Résultats : À venir.

Conclusion : À venir.


H. Majeed (1, 2); P. S. Wells (1, 2); D. A. Coyle (1)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Clinique d'hématologie et de thrombose, Hôpital d'Ottawa, Campus Civic, Ottawa, Ontario

Dépistage de la thrombophilie chez les patients à risque élevé au Canada : évaluation du risque et de la rentabilité

Contexte : La thrombo-embolie veineuse (TEV), c.-à-d. la formation de caillots sanguins menant à l'occlusion de vaisseaux, est une cause importante de morbidité et de mortalité hospitalières. La thrombophilie, ou la présence de facteurs de risque génétiques et biochimiques qui accroissent la probabilité de formation de caillots, exerce un effet additif dans les situations à risque élevé (après une opération ou durant la prise orale d'œstrogènes).

Objectif : 1) Quantifier le risque de TEV dans les situations à risque élevé susmentionnées et 2) évaluer si un programme universel ou sélectif de dépistage de la thrombophilie serait rentable au Canada.

Méthodologie : Une recension systématique de la littérature sera entreprise (EMBASE, MEDLINE, CINAHL) pour évaluer le risque de TEV associé à la thrombophilie afin d'alimenter le modèle. Nous utiliserons une méthode d'analyse décisionnelle pour évaluer les ratios progressifs de rentabilité (RPR) du dépistage par rapport à l'absence de dépistage, le paramètre primaire mesuré étant le nombre d'événements de TEV prévenus. Des simulations de Monte Carlo seront effectuées pour évaluer les incertitudes de même que des calculs de la valeur espérée de l'information parfaite (VEIP).

Résultats : À venir. Les résultats de la recension systématique seront présentés sous forme de résumé narratif en même temps que les résultats de l'analyse de rentabilité et des analyses de sensibilité pertinentes.

Conclusion : À venir. Des recommandations seront formulées en ce qui concerne la rentabilité du dépistage de la thrombophilie au Canada chez les patients à risque élevé.


T. Matukala Nkosi (1); M. C. Rousseau (1, 2); M. E. Parent (1, 2); J. Siemiatycki (1, 3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de biostatistique, Université de Montréal, Montréal, Québec
  2. INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Québec
  3. Centre de recherche du CHUM, Montréal, Québec

Étude du statut socio-économique et du risque de cancer du poumon : importance de la modélisation du tabagisme

Contexte : Des études semblent indiquer qu'un faible statut socio-économique (SSE) est associé à une augmentation du risque de cancer du poumon. Cette relation varie selon les renseignements disponibles sur l'usage du tabac, etc.

Objectif : Évaluer la relation entre le SSE et le risque de cancer du poumon.

Méthodologie : À l'aide des données d'une étude cas/témoins effectuée à Montréal, nous avons mesuré le SSE en utilisant trois indicateurs de la situation financière : revenu auto-déclaré, revenu d'après le recensement et indice de la valeur de l'habitation. Les associations entre le SSE et le risque de cancer du poumon ont été estimées au moyen d'une régression logistique. Le critère d'information d'Akaike a été utilisé pour comparer l'ajustement entre différents modèles.

Résultats : Chaque indicateur de la situation financière était associé au cancer du poumon avant correction pour tenir compte du tabagisme, et ces effets ont disparu une fois cette correction apportée. Dans le cas du revenu selon les données du recensement, le rapport de cotes pour le lien SSE-cancer du poumon s'établissait à 0,46 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,25 à 0,83) après correction pour tenir compte de l'usage du tabac; RC = 0,59 (IC à 95 % : 0,32 à 1,10) après correction pour tenir compte du nombre de paquets fumés par année; et RC = 0,85 (IC à 95 % : 0,45 à 1,63) après correction pour tenir compte du modèle à trois variables. Dans le cas de l'ajustement le plus détaillé pour le tabagisme, aucun des indicateurs de la situation financière n'était associé au cancer du poumon ni n'a entraîné une amélioration de l'ajustement du modèle.

Conclusion : Peu importe les indicateurs de la situation financière, le SSE n'était pas associé au risque de cancer du poumon lorsqu'on tenait adéquatement compte de la consommation de tabac.


L. Mayo-Bruinsma, Y. Chen

Références de l'auteur

  1. Département d‘épidémiologie et de médecine sociale, Faculté de médecine, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Insuffisance perçue de la lactation et réduction de la durée d'allaitement exclusif au sein

Contexte : Malgré les recommandations de poursuivre pendant au moins 4 mois l'allaitement exclusif au sein, de nombreuses femmes cessent d'allaiter plus tôt. L'auto-efficacité et l'assurance de la mère sont associées à la durée de l'allaitement dans de petites études d'intervention. Un faible niveau d'auto-efficacité et de confiance en soi contribue à la perception d'une lactation insuffisante.

Objectif : Déterminer si la perception d'une lactation insuffisante est associée au fait de ne pas allaiter pendant au moins 4 mois.

Plan d'étude : Enquête nationale canadienne transversale menée en 2005. En tout, 5 058 femmes de 20 à 49 ans qui avaient accouché au cours des cinq années précédentes ont été incluses dans l'analyse.

Méthodologie : Un modèle de régression log-binomiale a été utilisé pour examiner l'association entre l'allaitement pendant 4 mois ou plus et la perception d'une lactation insuffisante.

Résultats : La perception d'une lactation insuffisante était la raison la plus fréquemment invoquée pour cesser d'allaiter. La proportion de femmes qui ont allaité pendant au moins 4 mois était beaucoup plus faible chez les participantes qui pensaient ne pas produire suffisamment de lait (32 %) que chez celles qui ont cessé pour une autre raison (57 %). Le ratio de prévalence pour l'insuffisance perçue de la lactation était de 0,58 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,53 à 0,64) après correction pour tenir compte des facteurs de confusion.

Conclusion : Les femmes qui pensaient ne pas produire suffisamment de lait étaient plus nombreuses à cesser d'allaiter plus tôt. Les interventions soulignant le caractère adéquat de la lactation peuvent accroître la durée de l'allaitement maternel.


L. Mayo-Bruinsma (1); W. E. Hogg (1, 2, 3, 4); S. Dahrouge (2, 3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Centre de recherche C.T. Lamont en soins de santé primaires, Institut de recherche Élisabeth-Bruyère, Ottawa, Ontario
  3. Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  4. Département de médecine familiale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Prestation des soins centrée sur la famille : comparaison de modèles de prestation de services de soins primaires en Ontario

Contexte : Les soins primaires sont un élément essentiel du système de santé au Canada. L'Ontario a des modèles de prestation de services de soins primaires comportant quatre formes principales de rémunération des soignants : salaire, capitation, rémunération à l'acte et formule mixte. L'évaluation des méthodes de prestation des soins primaires est d'une importance capitale pour l'évolution continue des soins primaires en Ontario. Les soins centrés sur la famille (SCF) ont retenu énormément l'attention ces dernières années. Les SCF sont étroitement liés aux soins centrés sur le patient et visent surtout à tenir compte de la famille dans la planification et l'administration des soins. Les SCF sont associés à une augmentation de la satisfaction des patients.

Objectif : 1) Déterminer si un modèle de prestation de soins primaires est plus efficace pour fournir des SCF que les autres et 2) déterminer quelles caractéristiques organisationnelles des cabinets de soins primaires sont associées à de meilleurs SCF.

Plan d'étude : Étude transversale.

Méthodologie : En 2005-2006, 5 361 patients et 363 soignants dans 137 cabinets qui utilisaient un des quatre modèles de rémunération ont été interrogés. Les SCF ont été mesurés dans des questionnaires à l'intention des patients et des soignants. Des détails sur l'organisation et la régie des cabinets ainsi que des détails démographiques sur les patients ont été recueillis. Nous analyserons les données en utilisant une méthode statistique multi-niveaux.

Résultats : À venir.

Conclusion : À venir. Les résultats pourraient influencer grandement l'élaboration de politiques de soins de santé afin d'accroître l'efficacité des SCF et améliorer la satisfaction des patients à l'égard du système de santé.


M. McKeown (1); M. Stewart (1, 2); A. Thind (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Centre for Studies in Family Medicine, University of Western Ontario, London, Ontario

Opérationalisation des épisodes de soins en médecine électronique familiale : quel est l'effet de différents « intervalles »?

Contexte : Les épisodes de soins (concept lié à l'utilisation des soins et à la gestion de la santé) consistent en consultations médicales pour un problème de santé particulier séparées par des intervalles ou pauses dans les contacts avec le médecin pour ce problème de santé. Les recherches qui utilisent ce concept définissent les épisodes de façon contradictoire et fournissent peu de justification.

Objectif : Déterminer l'effet des intervalles de différentes longueurs sur les épisodes de soins, les maux de dos étant pris comme exemple.

Plan d'étude : Étude longitudinale d'observation utilisant des données du projet Deliver Primary Health Care Information, une base de données sur les dossiers médicaux électroniques.

Méthodologie : Les épisodes de soins pour maux de dos ont été définis comme des séries de consultations médicales pour un diagnostic de mal de dos, précédées et suivies d'intervalles où un tel diagnostic était absent. Une analyse de sensibilité a été effectuée pour quatre intervalles différents (30, 60, 90 et 120 jours) chez 464 patients souffrant de maux de dos.

Résultats : Nous avons obtenu les résultats suivants : intervalle de 30 jours, 653 épisodes, durée moyenne de 5,5 jours et 1,28 consultations; intervalle de 60 jours, 456 épisodes, 15 jours et 1,53 consultations; intervalle de 90 jours, 339 épisodes, 21,3 jours et 1,57 consultations; intervalle de 120 jours, 256 épisodes, 19 jours et 1,47 consultations.

Conclusion : Une analyse de sensibilité de la définition d'un épisode devrait être incluse dans les recherches qui utilisent ce concept, étant donné la variabilité observée dans la population étudiée lorsqu'on utilise des définitions différentes.


M. McPherson (1); W. Pickett (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Emergency Medicine, Queen's University, Kingston, Ontario

Caractéristiques des blessures associées aux arts martiaux dans une population canadienne définie

Contexte : Les arts martiaux sont devenus une activité fréquemment pratiquée par les Canadiens. Toutefois, rares sont les études qui ont examiné la survenue des blessures liées à la pratique des arts martiaux dans une population définie.

Objectif : 1) Examiner l'ampleur et les caractéristiques des blessures liées aux arts martiaux et 2) proposer des solutions de prévention.

Plan d'étude : Analyse descriptive des données sur la surveillance des blessures dans les services des urgences (1996-2006) des centres de Kingston participant au Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes.

Méthodologie : Les taux d'incidence ont été calculés à partir des données de recensement utilisées comme dénominateurs. Nous avons établi les profils des blessures selon le style d'art martial et la nature, le mécanisme et la localisation anatomique de la blessure. En tout, 920 cas ont été identifiés.

Résultats : Le taux annuel d'incidence standardisé pour l'âge s'élevait à 6,9 pour 10 000 hommes et 3,1 pour 10 000 femmes. Les blessures étaient le plus souvent associées au karaté (33 %) et au taekwondo (14 %). Les principaux mécanismes de blessure étaient les chutes, les déséquilibres et les sauts (33 %). Les fractures (20 %) étaient le type de blessures le plus souvent signalé et la partie inférieure de la jambe, la partie la plus fréquemment blessée (41 %).

Conclusion : Les blessures associées aux arts martiaux sont une importante source de morbidité dans la population, et les caractéristiques de ces blessures fournissent une base pour l'élaboration d'interventions susceptibles de limiter ces blessures dans l'avenir.


M. McPherson (1); I. Janssen (1, 2); K. J. Aronson (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. School of Kinesiology and Health Studies, Queen's University, Kingston, Ontario

Activité physique et mélatonine chez les infirmières travaillant par roulement

Contexte : Le Centre international de recherche sur le cancer a récemment classé le travail par quarts comme un facteur cancérigène probable, et les fluctuations des concentrations de mélatonine ont été proposées comme facteur intermédiaire dans la voie menant au cancer. L'effet de l'activité physique et de la sédentarité sur cette relation n'a pas été bien établi; si cet effet existe, on pourrait en tirer une importante méthode pour réduire au minimum ces fluctuations hormonales chez les travailleurs par quarts.

Objectif : Déterminer l'effet de l'activité physique et de la sédentarité sur les concentrations urinaires de mélatonine chez des travailleuses par roulement.

Plan d'étude et méthodologie : Une étude transversale est en cours sur 124 infirmières en santé qui travaillent au Kingston General Hospital et qui ont été recrutées sur une période de deux ans. Les participantes remplissent un questionnaire sur les facteurs démographiques, leur situation à l'égard de la ménopause, leur hygiène de vie et leur expérience de travail. Chaque infirmière participe à deux périodes de collecte de données durant l'été et l'hiver et, à chaque saison pour un quart de jour et un quart de nuit. Les participantes sont invitées à porter un podomètre durant chaque quart pour mesurer les niveaux aigus d'activité physique et à remplir un journal décrivant leur activité physique au cours des 48 dernières heures et du mois précédant leur recrutement. Les concentrations de mélatonine seront mesurées d'après les concentrations urinaires de la 6-sulfatoxymélatonine, un métabolite de la mélatonine dans le sérum.

Résultats et conclusion : À venir.


Q. Miao (1); D. Chen (2); K. J. Aronson (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Geography, Queen's University, Kingston, Ontario

Exposition à la circulation routière : comparaison de méthodes faisant appel à un questionnaire, à des biomarqueurs et à des systèmes d'information géographique

Contexte : L'exposition à la circulation dans la plupart des études épidémiologiques a été évaluée au moyen de questionnaires à remplir par les participants. Des systèmes d'information géographique (SIG) pourraient être utilisés pour mesurer la densité de la circulation, mais le lien entre cette méthode et l'exposition personnelle à la circulation n'est pas clair, ni la relation entre la méthode par questionnaire et celle par SIG. Pour avoir une idée plus claire, on peut comparer ces méthodes avec celles faisant appel au 1-hydroxypyrène (1-OHP), un biomarqueur de l'exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Objectif : Évaluer si la concentration de 1-OHP dans l'urine est corrélée aux résultats des méthodes basées sur l'auto-déclaration et les SIG pour la mesure de l'exposition à la circulation et examiner les déterminants de ce biomarqueur.

Méthodologie : L'information recueillie au moyen des questionnaires servira à évaluer l'exposition à la circulation de 250 volontaires de 16 à 60 ans vivant dans 250 logements urbains et 250 logements ruraux à Nanjing, Chine. Les renseignements recueillis seront comparés avec les concentrations de 1-OHP dans l'urine couplées au moyen d'un SIG avec les données sur la densité de la circulation. Des modèles de régression multiple seront utilisés pour évaluer les déterminants du biomarqueur.

Résultats : À venir.


M. Miszkurka (1); L. Goulet (1, 2); M.V. Zunzunegui (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal, Quebec
  2. Groupe de recherche interdisciplinaire en santé (GRIS), Université de Montréal, Montréal, Quebec

Les symptômes dépressifs pendant la grossesse - Identifier les femmes les plus vulnérables

Background : Pour 12% des femmes la grossesse est une période d'un haut risque de dépression. Des taux de 41% ont été rapportés chez les femmes immigrantes.

But: Mesurer la prévalence de la dépression prénatale chez les femmes canadiennes et immigrantes selon le nombre d'années d'immigration et la région de naissance; Comparer leur situation socio-économique; Examiner l'association entre le statut d'immigrant et la dépression prénatale.

Devis: Une étude transversale.

Méthodes: 5334 femmes ont été recrutées lors de leurs visites prénatales à 16-20 semaines de grossesse, dans 4 hôpitaux montréalais. La dépression était mesurée avec l'échelle de dépression CES-D. Les données ont été comparées avec le test chi2 et analysées par régression logistique.

Résultats : La prévalence de la dépression prénatale est plus élevée chez les immigrantes (32%) que chez canadiennes (23%). La scolarisation atténue l'association entre le statut d'immigrant et la dépression. Le revenu familial explique en partie la dépression prénatale chez certains groupes des femmes immigrantes.

Conclusion : Les femmes immigrantes sont plus touchées par dépression prénatale que les femmes canadiennes. Des inégalités de santé persistent avec le temps de résidence au Canada. Les femmes des groupes minoritaires sont les plus vulnérables à la dépression pendant la grossesse.


A. Moore-Cox (1); S. Jack (2); H. MacMillan (3)

Références de l'auteur

  1. Health Research Methodology Graduate Program, McMaster University, Hamilton, Ontario
  2. School of Nursing, McMaster University, Hamilton, Ontario
  3. Psychiatry and Behavioural Neurosciences; Department of Pediatrics, McMaster University, Hamilton, Ontario

Étude des stratégies de fidélisation

Contexte : La fidélisation des participants est une composante délicate mais essentielle des recherches valides de grande qualité. Les femmes violentées constituent une population vulnérable ayant des besoins particuliers en matière de soins de santé qu'il est souvent difficile de garder comme sujets dans les études scientifiques. Dans un essai comparatif randomisé (ECR) portant sur l'efficacité du dépistage universel et des services d'orientation visant à réduire les mauvais traitements chez les femmes exposées à la violence, de faibles taux d'attrition (9 %) ont été enregistrés entre la collecte des données initiales et finales.

Objectif : Décrire les stratégies de recherche utilisées par le personnel qui ont permis de garder les participantes.

Plan d'étude : Étude descriptive qualitative fondamentale.

Méthodologie : Sur les 14 membres de l'équipe de recherche, 12 ont consenti à participer et chacun a effectué deux entrevues semi-structurées en profondeur. Les principaux thèmes ont été déterminés d'après une analyse classique de contenu.

Résultats : Les assistants de recherche prenaient à cœur tant sur le plan professionnel que personnel les objectifs de l'ECR. Ils ont utilisé des méthodes créatives pour repérer les participantes et ont fait des efforts persistants pour garder des contacts réguliers. Les facteurs les plus importants étaient les suivants : bâtir la confiance entre l'assistant de recherche et la participante, laisser les participantes choisir l'heure et le lieu des réunions et utiliser des incitatifs monétaires progressifs.

Conclusion : Le travail d'employés de recherche dévoués qui ont reçu beaucoup de soutien et de formation peut aider à recruter des femmes violentées, à les interroger dans le cadre d'études scientifiques et à maintenir un degré élevé de participation.


B. Nguyen (1); J. Gomes (2, 3)

Références de l'auteur

  1. Médecine cellulaire et moléculaire, Faculté de médecine, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Programme des sciences de la santé, Faculté des sciences de la santé, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  3. Centre R. Samuel McLaughlin d'évaluation du risque sur la santé des populations, Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Changements épigénomiques dans les cellules testiculaires dus à une exposition aux phtalates

Contexte : Le cancer du testicule est l'affection maligne la plus courante chez les jeunes hommes et est responsable de 1 à 2 % de tous les cancers dans la population masculine. Il a été associé à certains facteurs de risque, comme la cryptorchidie, les expositions environnementales et professionnelles, les facteurs de risque maternels et les facteurs héréditaires. Le cancer du testicule englobe diverses tumeurs, dont environ 95 % sont des tumeurs des cellules germinales. Les 5 % restants sont surtout des tumeurs des cellules de Leydig ou de Sertoli. Bien que l'épidémiologie de cette forme de cancer ait été bien établie, son étiologie est mal comprise. Les phtalates sont des plastifiants industriels qui agissent comme perturbateurs endocriniens, exerçant des effets anti-androgéniques et pro-œstrogéniques. Ils ont été mis en cause dans le syndrome de dysgénésie testiculaire qu'on pense également être un facteur de risque de cancer du testicule. Toutefois, le rôle des phtalates dans la cancérogenèse testiculaire n'a pas été décrit et reste à explorer.

Objectif : Examiner la méthylation de la région promotrice des gènes dans les cellules testiculaires et évaluer la relation entre l'exposition aux phtalates et le statut de méthylation des gènes suppresseurs de tumeurs PRSS21, RSSF1A, MGMT et SCGB3A1.

Méthodologie : Le statut de méthylation de ces gènes sera examiné dans des cultures primaires de cellules de Leydig dans des conditions de laboratoire.

Résultats : À venir.

Conclusion : À venir.


M. Noparast (1, 2); C. Bajdik (1, 3)

Références de l'auteur

  1. Cancer Control Research, BC Cancer Agency, Vancouver, Colombie-Britannique
  2. Interdisciplinary Oncology Program, University of British Columbia, Vancouver, Colombie-Britannique
  3. School of Population and Public Health, University of British Columbia, Vancouver, Colombie-Britannique

Ethnicité et greffe de cellules souches hématopoïétiques en Colombie-Britannique

Contexte : Il existe au Canada des disparités ethniques dans l'accès aux soins de santé, l'utilisation des soins et les résultats cliniques. La greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) est le traitement reconnu contre plusieurs affections malignes, et plus de 70 % des candidats à la GCSH ont besoin d'une greffe de cellules d'un donneur de l'extérieur de leur famille. On soupçonne que les donneurs disponibles ne sont pas représentatifs des minorités ethniques dans la population.

Objectif : Déterminer si l'origine ethnique est associée aux résultats de la GCSH chez les patients souffrant d'une hépatopathie maligne.

Plan d'étude : Examen des dossiers médicaux.

Méthodologie : Les données sur les candidats à une GCSH (âge, sexe, origine ethnique), la maladie (type de cancer et stade, date du diagnostic, maladies concomitantes), le traitement (date et type de GCSH) et les résultats (durée de suivi et événements) seront tirées du Leukemia/Bone Marrow Transplant Program de la base de données de la C.-B. pour la période 1980-2009. Des statistiques descriptives et une régression logistique seront utilisées pour déterminer la relation entre l'origine ethnique des patients et divers paramètres. Les résultats serviront à élaborer des hypothèses spécifiques qui devraient faire l'objet d'une étude prospective subséquente.

Résultats : La moyenne d'âge des patients était de 43,5 ans (à ± 13,3 ans), la majorité d'entre eux (60 %) étant des hommes. Une autogreffe a été pratiquée dans 53,6 % des cas, les autres ayant subi une allogreffe ou une greffe syngénique.La maladie sous-jacente la plus fréquente était le myélome multiple (24 %). L'appartenance ethnique de 1349 patients a été enregistrée ; 40 % d'entre eux étant blancs.

Conclusion : Comme l'appartenance ethnique de plus de la moitié des patients n'est pas enregistrée dans la base de données BMT, il n'a pas été possible de comparer les résultats entre les différents groupes ethniques. L'objectif est de combler les lacunes dans les données par d'autres méthodes.


A. Nourissat, I. Bairati, F. Meyer

Références de l'auteur

  1. Unité d'épidémiologie clinique, Centre de recherche en cancérologie de l'Université Laval, Québec

Prédicteurs de la perte de poids durant la radiothérapie chez les patients atteints d'un cancer de la tête et du cou

Contexte : Les soins nutritionnels dispensés aux patients atteints d'un cancer de la tête et du cou (CTC) constituent un aspect important de la stratégie thérapeutique globale.

Objectif : Déterminer les prédicteurs de la perte de poids durant la radiothérapie (RT) chez les patients souffrant d'un CTC de stade I ou II.

Méthodologie : Cette étude a été effectuée dans le cadre d'un essai de chimioprophylaxie de phase III. En tout, 540 patients ont été répartis au hasard. Les patients ont été pesés avant et après la RT. La perte de poids durant la RT était le paramètre d'intérêt. Les prédicteurs potentiels évalués étaient les caractéristiques des patients, leur hygiène de vie, les caractéristiques de la tumeur et du traitement. Les prédicteurs ont été identifiés par régression linéaire multiple.

Résultats : La perte de poids moyenne s'établissait à 2,2 kg (écart-type = 3,39). Six facteurs ont été associés à la perte de poids. Les patients qui étaient plus lourds avant la RT (ß = - 0,26, < 0,001), qui présentaient une dysphagie avant la RT (ß = - 0,18, < 0,001), qui souffraient d'un CTC de stade II (ß = - 0,17, < 0,001), qui avaient reçu une dose totale supérieure de RT (ß = - 0,09, = 0,033) et les femmes (ß = - 0,10, = 0,012) ont perdu beaucoup de poids. Les patients atteints d'un cancer du larynx couraient un moins grand risque de perdre du poids (ß = 0,16, < 0,001). Il n'existait aucune association avec l'hygiène de vie, l'alimentation et la qualité de vie avant la RT. Le modèle a expliqué 20,9 % de la variance dans la perte de poids.

Conclusion : Ces résultats pourraient aider les cliniciens à repérer les patients qui ont besoin de soins nutritionnels particuliers.


A. Pasricha (1, 2); N. Burke (2); J. Bowen (2); K. Campbell (2); N. Assasi (2); R. Goeree (2, 3); D. O'Reilly (3)

Références de l'auteur

  1. Health Research Methodology, McMaster University, Hamilton, Ontario
  2. Programs for Assessment of Technology in Health (PATH) Research Institute, Hamilton, Ontario
  3. Department of Clinical Epidemiology and Biostatistics, McMaster University, Hamilton, Ontario

Recension systématique des études sur l'oxygénothérapie hyperbare pour le traitement des ulcères diabétiques qui ne cicatrisent pas

Contexte : Les ulcères des membres inférieurs qui ne cicatrisent pas représentent une cause importante de morbidité et d'utilisation des ressources chez les personnes atteintes de diabète sucré. L'oxygénothérapie hyperbare (OTHB), c.- à-d. l'inhalation d'oxygène à 100 % à une pression élevée dans un caisson de compression, peut améliorer l'apport en oxygène jusqu'aux ulcères et faciliter la cicatrisation.

Objectif : Évaluer le rôle de l'OTHB dans la prise en charge des ulcères diabétiques de jambe qui ne cicatrisent pas.

Plan d'étude : Recension systématique.

Méthodologie : Des recherches ont été effectuées dans les bases de données MEDLINE, EMBASE, CINAHL, PubMed, Wiley's Cochrane Library et Thomson's Biosis Previews, à l'aide des mots clés « HBOT » et « diabetic ulcers ». Deux examinateurs indépendants ont sélectionné les études en fonction de critères d'exclusion/inclusion préétablis. L'évaluation de la qualité a été effectuée au moyen de l'échelle de Jadad.

Résultats : En tout, 353 articles ont été retracés, et des données ont été extraites de 24 publications où les paramètres primaires étaient le taux d'amputation et la réduction de la taille de la plaie. Des données sur le risque relatif d'amputation et la réduction de la taille de la plaie (différence moyenne) ont également été extraites et analysées grâce à des techniques de méta-analyse.

Conclusion : Les données provenant d'essais comparatifs randomisés sur l'OTHB sont limitées, et d'autres essais doivent être effectués pour vérifier l'efficacité de cette méthode dans le traitement des ulcères diabétiques. Cette recension vient enrichir le corpus de données sur la prise en charge et les coûts des maladies chroniques qui sont considérés actuellement comme des enjeux prioritaires pour le système de santé canadien.


D. Perez, P. Ritvo, C. Ardern

Références de l'auteur

  1. The School of Kinesiology and Health Science, York University, Toronto, Ontario

Sentiment de sécurité et d'accessibilité à pied : effets environnementaux et sociaux sur la prévalence de l'activité physique chez les résidents du quartier Jane-Finch (Toronto)

Contexte : La réduction des niveaux d'activité physique (AP) et l'augmentation des taux d'obésité sont des problèmes de plus en plus préoccupants, en particulier chez les nouveaux immigrants et les populations défavorisées sur le plan du statut socio-économique (SSE). Les quartiers où on peut marcher aident à atteindre les résultats souhaités, tels que l'augmentation de l'AP et la réduction de l'usage de la voiture.

Objectif : Évaluer la relation entre les mesures de l'accessibilité à pied, les corrélats psychosociaux de l'AP, le danger perçu et l'AP dans une population défavorisée de femmes du quartier Jane-Finch de Toronto (J-F), qui compte beaucoup d'immigrants.

Plan d'étude : Un échantillon transversal de résidentes de J-F ont rempli un questionnaire d'auto-évaluation de 20 minutes.

Méthodologie : Des analyses bivariées et des régressions linéaires multiples ont été effectuées pour évaluer l'impact des facteurs sociaux, environnementaux et individuels sur la prévalence de l'AP.

Résultats : L'accessibilité à pied semble être significativement corrélée à l'AP totale chez les participantes qui possèdent une voiture ou ont accès à une voiture, mais on ne retrouve pas cette même corrélation chez les participantes qui n'ont pas accès à une voiture, ce qui semble indiquer que les caractéristiques d'accessibilité à pied du quartier sont peu pertinentes lorsqu'on n'a pas accès à un véhicule. Les réseaux sociaux et les corrélats psychosociaux de l'exercice semblent être systématiquement associés à l'AP totale.

Conclusion : La relation entre l'accessibilité à pied, les corrélats psychosociaux de l'exercice et l'AP totale dans les quartiers défavorisés semble significative et mérite d'être examinée plus à fond.


S. Prasad (1); J. Gomes J (2, 3)

Références de l'auteur

  1. Médecine cellulaire et moléculaire, Faculté de médecine, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Programme des sciences de la santé, Faculté des sciences de la santé, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  3. Centre R. Samuel McLaughlin d'évaluation du risque sur la santé des populations, Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Compréhension de l'étiologie des facteurs de risque du cancer testiculaire

Contexte : Le cancer du testicule (CT) est l'affection maligne le plus fréquemment diagnostiquée chez les jeunes hommes de 15 à 35 ans, et son incidence dans un grand nombre de pays occidentaux a augmenté considérablement au cours des dernières décennies. Bien que le CT soit assorti des taux de guérison les plus élevés et que son épidémiologie soit bien définie, son étiologie, y compris les facteurs de risque associés au développement du CT, n'a pas encore été caractérisée.

Objectif : 1) Examiner l'interaction des facteurs épigénétiques et de l'exposition à des hormones exogènes afin de mieux comprendre l'étiologie du cancer du testicule; 2) clarifier les facteurs de risque liés aux modes de vie, alimentaires, professionnels et environnementaux du cancer du testicule, de même que le rôle de la méthylation de l'ADN dans l'étiologie de ce cancer.

Méthodologie : Au moyen d'une étude de cas/témoins, nous recueillerons de l'information afin d'examiner les facteurs de risque du cancer testiculaire. La mère de chaque participant sera également invitée à participer afin que nous puissions déterminer les facteurs de risque durant le développement fœtal. L'amplification par la polymérase spécifique de la méthylation sera utilisée sur des échantillons de sang et de salive prélevés chez des cas et des témoins afin de déterminer le statut à l'égard de la méthylation de certains gènes d'intérêt.

Conclusion : À venir. Les résultats de cette étude aideront à identifier les facteurs de risque et à élaborer des stratégies de prévention et de lutte contre le cancer du testicule.


S. Prince (1, 2); E. Kristjansson (3); K. Russell (4); A. Ali (4); D. Prud'homme (5); M. Tremblay (2); M. Sawada (6)

Références de l'auteur

  1. Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Groupe de recherche sur la vie active et l'obésité, Institut de recherche du CHEO, Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario, Ottawa, Ontario
  3. École de psychologie, Faculté des sciences sociales, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  4. Santé publique Ottawa, Nepean, Ontario
  5. École des sciences de l'activité physique, Faculté des sciences de la santé, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  6. Département de géographie, Faculté des arts, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Déterminants bâtis et sociaux de l'activité physique, du surpoids et de l'obésité chez les adultes de 89 quartiers d'Ottawa

Contexte : Les environnements sociaux et bâtis peuvent contribuer au développement de comportements sains comme l'activité physique (AP); mais les recherches au Canada portant sur ces relations demeurent encore très rares.

Objectif : Déterminer les relations entre le quartier bâti ainsi que les environnements sociaux et les taux individuels d'AP et de surpoids/obésité dans 89 quartiers d'Ottawa.

Plan d'étude : Étude transversale.

Méthodologie : Il s'agit d'une évaluation secondaire de données auto-déclarées sur l'AP, la taille, le poids et les mesures des facteurs liés aux environnements bâtis et sociaux dans 89 quartiers d'Ottawa. Les données sur l'AP ainsi que la taille et le poids ont été recueillies chez environ 4 600 adultes au moyen du Questionnaire international sur l'activité physique rempli par les échantillons de 2003-2007 du Système de surveillance rapide des facteurs de risque et chez environ 5 608 adultes qui ont répondu aux questions sur l'AP durant les heures de loisir de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2001/2003/2005/2007. Les données sur l'environnement bâti (p. ex. parcs, pistes cyclables) ont été tirées de l'Étude sur les quartiers d'Ottawa, et les données sur l'environnement social (p. ex. taux de vote et de criminalité, appartenance à la collectivité, statut socio-économique du quartier) provenaient de l'ESCC et de la ville d'Ottawa. Une modélisation linéaire hiérarchique sera utilisée pour examiner les déterminants multi-niveaux de l'AP et du surpoids/obésité.

Résultats : À venir.

Conclusion : Les résultats aideront à déterminer les lacunes actuelles dans la littérature et à formuler des recommandations concernant l'aménagement des municipalités et les politiques de promotion de l'AP chez les adultes.


K. Quansah (1);E. Vingilis (1, 2); R. E. Mann (3); M. Speechley (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Family Medicine, University of Western Ontario, London, Ontario
  3. Service de la recherche sociale, préventive et en politiques de la santé, Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto, Ontario

Effet des médicaments psychotropes sur le risque de collisions de véhicules à moteur chez les personnes présentant des symptômes d'anxiété et de dépression

Contexte : Les symptômes de maladie mentale peuvent accroître le risque de collisions de véhicules à moteur (CVM). L'anxiété et la dépression sont deux des maladies mentales les plus répandues au Canada; les médicaments psychotropes sont fréquemment prescrits pour traiter les symptômes de ces maladies. On ignore comment les médicaments psychotropes influent sur le risque de CVM chez les personnes anxieuses/déprimées.

Objectif : Déterminer si les médicaments psychotropes médient le risque de CVM dans une population éprouvant des symptômes d'anxiété et de dépression (détresse psychiatrique).

Plan d'étude : Étude transversale des cycles de 2002-2004 et 2006 de l'enquête Monitor du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CTSM).

Méthodologie : Une analyse de régression logistique hiérarchique a été effectuée pour déterminer si les médicaments psychotropes agissent comme un médiateur. Les données sur les prédicteurs démographiques (âge, sexe et état matrimonial), la détresse psychiatrique et les médicaments psychotropes ont été entrées en blocs. Le modèle 1 incluait deux blocs (caractéristiques démographiques et détresse psychiatrique); le modèle 2 comptait trois blocs. Les médicaments psychotropes ont été ajoutés. Les prédicteurs démographiques ont servi de variables témoins (n = 5 862).

Résultats : La probabilité de survenue de CVM chez les personnes souffrant de détresse psychiatrique demeure inchangée, que celles-ci prennent ou non des médicaments psychotropes.

Conclusion : Dans un échantillon représentatif des adultes ontariens, rien n'indique que les médicaments psychotropes médient le risque de CVM chez les personnes souffrant de détresse psychiatrique.


K. Reidel (1); R. Tamblyn (1, 2); M. Choinière (3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Faculté de médecine, Université McGill, Montréal, Québec
  3. Centre hospitalier de l'Université de Montréal, Montréal, Québec

Tendances récentes de l'usage des analgésiques opiacés pour traiter la douleur non cancéreuse

Contexte : L'usage des analgésiques opiacés pour traiter la douleur chronique a crû rapidement ces dernières années. Bien qu'on puisse considérer ce phénomène comme une réaction positive aux lignes directrices visant à améliorer la prise en charge de la douleur cancéreuse, certaines données indiquent que cet usage a des effets imprévus. Une très forte augmentation de l'abus d'analgésiques opiacés a été signalée tant par les organismes responsables du maintien de l'ordre que par les médecins légistes. Une enquête a fait ressortir une hausse spectaculaire des décès accidentels par intoxication à la suite de la prise d'analgésiques opiacés. En outre, une proportion effarante de la population danoise (19 %) fait état d'une douleur chronique non cancéreuse, et 12 % disent utiliser des opiacés même si l'efficacité des analgésiques opiacés pour le traitement de la douleur non cancéreuse chronique n'est pas corroborée par les études publiées.

Objectif : Estimer les tendances temporelles de l'usage des opiacés pour le traitement de la douleur non cancéreuse au Québec.

Plan d'étude : Séries chronologiques.

Méthodologie : Toutes les ordonnances prescrites entre 1994 et 2007 pour des personnes assurées par la RAMQ n'ayant pas reçu de diagnostic de cancer ou ne s'étant pas vu attribuer un code d'intervention pour un cancer au cours de l'année écoulée ont été compilées. Pour chaque journée de la période étudiée, nous calculerons la proportion de personnes qui avaient accès à des analgésiques opiacés et la dose moyenne standardisée par l'OMS d'analgésiques opiacés par personne. Nous aurons recours à une analyse de séries chronologiques pour examiner si la prise ou la dose d'opiacés pour le traitement de la douleur non cancéreuse au Québec ont augmenté avec le temps.

Résultats/conclusion : À venir. Étude en cours.


A. Roy (1); W. R. Avison (1, 2, 3, 5, 6); S. E. Evers (7); M. K. Campbel (1, 2, 4, 5, 6)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Paediatrics, University of Western Ontario, London, Ontario
  3. Department of Sociology, University of Western Ontario, London, Ontario
  4. Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London, Ontario
  5. Children's Health Research Institute, London, Ontario
  6. Lawson Health Research Institute, London Health Sciences Centre, London, Ontario
  7. Department of Family Relations and Applied Nutrition, University of Guelph, Guelph, Ontario

Le zinc est-il un médiateur ou un modérateur du stress psychosocial dans un modèle causal des symptômes maternels de dépression prénatale?

Contexte : La dépression prénatale est un problème important de santé publique.

Objectif : Modéliser les associations entre l'apport alimentaire en zinc, le stress psychosocial et des facteurs socio-démographiques de base et leur interaction avec le développement de symptômes dépressifs dans une cohorte de femmes enceintes.

Hypothèses : 1) Le stress psychosocial joue le rôle de médiateur partiel entre les facteurs socio-démographiques de base et l'apport en zinc et 2) l'apport en zinc joue le rôle de médiateur partiel entre les facteurs socio-démographiques de base et le développement de symptômes dépressifs, et entre le stress psychosocial et le développement de symptômes dépressifs.

Méthodologie : Des données ont été recueillies dans le cadre du Prenatal Health Project. L'échelle de dépression du Center for Epidemiologic Studies a été utilisée pour évaluer les symptômes dépressifs. Pour résumer le stress psychosocial, nous avons eu recours à un score composite standardisé. L'apport en zinc a été quantifié à partir des réponses à des questionnaires sur la fréquence de consommation d'aliments et des données sur l'usage de suppléments nutritionnels. Pour les analyses, nous avons employé des méthodes de régression. Les méthodes de Baron et Kenny ont été utilisées pour vérifier la médiation. Nous avons ajouté des termes d'interaction pour voir s'il y avait un effet de modération.

Résultats et conclusion : Le célibat, un faible niveau d'instruction, le chômage, l'absence d'enfants, une situation défavorisée sur le plan social, un stress plus élevé et un plus faible apport en zinc ont été associés à une augmentation des symptômes dépressifs. Les données ne militaient pas en faveur des hypothèses relatives à la médiation, mais ont plutôt montré que l'apport en zinc modérait l'association entre le stress et les symptômes dépressifs.


J. A. Ryan (1); M. Casapía (2); H. Silva (3); E. Aguilar (3); E. Rahme (1, 4); A. J. Gagnon (5); A. R. Manges (1); T. W. Gyorkos (1, 4)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de biostatistique, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Asociación Civil Selva Amazónica (ACSA); Universidad Nacional de la Amazonía Peruana (UNAP), Iquitos, Pérou
  3. Hospital Apoyo Iquitos, Iquitos, Pérou
  4. Division d'épidémiologie clinique, Centre universitaire de santé McGill, Montréal, Québec
  5. Département d'obstétrique et de gynécologie, École de sciences infirmières, Université McGill, Montréal, Québec

Grossesse à l'adolescence et hypotrophie néonatale en Amazonie péruvienne

Contexte : La grossesse à l'adolescence a été recensée comme le deuxième problème en importance à Iquitos, ville située dans l'une des régions les plus pauvres du Pérou. Les résultats d'études antérieures sont mitigés; toutefois, le jeune âge a été proposé comme facteur de risque maternel potentiel d'accouchement d'un bébé de petit poids à la naissance (PPN).

Objectif : Examiner le PPN de nourrissons nés d'une mère adolescente (âgée de moins de 20 ans).

Plan d'étude : Un échantillon aléatoire de 4 384 naissances vivantes uniques entre les années 2005 et 2007 a été sélectionné à partir d'un registre hospitalier des naissances à Iquitos, Pérou.

Méthodologie : Une régression logistique multiple a été effectuée pour examiner s'il existait une différence dans le PPN (< 2 500 g) des nouveau-nés vivants à terme dont la mère était une primipare âgée de moins de 20 ans ou de 20 ans et plus. Nous avons de plus comparé les mères qui en étaient au début de leur adolescence (de 10 à 14 ans) avec les mères en fin d'adolescence (de 15 à 19 ans).

Résultats : Nous avons relevé une différence significative dans le PPN chez les mères de 10 à 14 ans par rapport à celles de 20 ans et plus (rapport de cotes [RC] = 3,16, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,10 à 9,03). Aucune différence significative n'a été constatée entre les deux autres groupes d'âge.

Conclusion : Ces données semblent indiquer que le début de l'adolescence (entre 10 et 14 ans) est un facteur de risque de PPN dans cette population. Ces résultats apportent une preuve critique vitale qui aidera les services locaux de santé et d'éducation à mettre en œuvre des interventions adéquates à l'intention des jeunes adolescentes.


A. Sarkar (1); H.Ouellette-Kuntz (1, 2, 3, 4); H. Stuart (1, 2, 3)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Psychiatry, Queen's University, Kingston, Ontario
  3. South Eastern Ontario Community-University Research Alliance in Intellectual Disabilities, Kingston, Ontario
  4. Ongwanada, Kingston, Ontario

Méthode pour étudier la stigmatisation vécue par les parents d'adultes présentant des troubles du développement associés ou non à un problème de santé mentale

Contexte : La stigmatisation est une forme d'ostracisme qui peut frapper tout individu ou groupe considéré comme différent. Les personnes qui sont étroitement associées à des individus stigmatisés (p. ex. famille) peuvent être également victimes de stigmatisation (stigmatisation par association). Les sujets atteints d'un trouble du développement ou à la fois d'un trouble du développement et d'une maladie mentale (double diagnostic) reçoivent souvent leur soutien social de parents qui se sentent également stigmatisés.

Objectif : 1) Évaluer les propriétés psychométriques de deux échelles précédemment utilisées pour mesurer la stigmatisation par association dans le domaine de la santé mentale en les appliquant à nos deux groupes de parents. 2) Décrire l'ampleur et l'importance de la stigmatisation signalée par les parents. 3) Comparer les expériences de stigmatisation de nos deux groupes de parents.

Méthodologie : Dans l'étude proposée, nous utiliserons un questionnaire auto-administré pour mesurer l'expérience et l'impact de la stigmatisation dans deux groupes de parents d'adultes atteints a) d'un trouble du développement et b) d'un trouble de développement et d'une maladie mentale. Cinquante-cinq participants seront recrutés dans chaque groupe. Un coefficient de fiabilité sera utilisé pour évaluer la cohérence interne, et nous analyserons les données à l'aide de statistiques descriptives et en comparant les scores moyens obtenus aux échelles.

Résultats : Quoique les parents des deux groupes aient des enfants adultes atteints de déficience intellectuelle, ils ont été considérés de manière unique pour la première analyse de cohérence interne des échelles. Pour cette étude de population, l'échelle qui a permis de mesurer le degré d'impact de la stigmatisation s'est révélée d'une excellente cohérence interne (alpha de Cronbach = 0,96) dans nos enquêtes préliminaires.


H. Scott (1); M. Chipman (2); W. Pickett (1); S. Bondy (1); P. Côté (1)

Références de l'auteur

  1. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  2. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario

Affaire de famille : examen de l'association entre la structure familiale et le risque de blessures non sportives chez les jeunes

Contexte : Il s'agit de la première tentative en vue d'examiner l'association entre la structure familiale (intacte versus désunie) et les blessures chez les jeunes.

Objectif : Estimer l'ampleur de cette association ainsi que les mécanismes possibles qui y contribuent.

Plan d'étude : Cette étude s'est basée sur les données d'une enquête transversale représentative portant sur 9 068 élèves canadiens de 11 à 15 ans.

Méthodologie : Des analyses de régression de Poisson ont été effectuées pour examiner les associations entre la structure familiale et l'issue des blessures chez les jeunes ainsi que la médiation possible exercée par les comportements à risque élevé, après correction pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels.

Résultats : Les filles issues de familles désunies présentaient un risque légèrement plus grand de subir tous les types de blessures comparativement à celles dont la famille était intacte (ratio de prévalence [RP] = 1,11, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,04 à 1,19). Toutefois, c'était durant des activités non organisées qu'elles couraient un plus grand risque de subir tous les types de blessures (RP = 1,30, IC à 95 % : 1,16 à 1,77) et des blessures graves (RP = 1,46, IC à 95 % : 1,12 à 1,91). Deuxièmement, cette étude a fait ressortir les différences dans le risque de blessures selon le sexe : la structure familiale n'était pas associée au risque de blessures chez les garçons.

Conclusion : Ces résultats pavent la voie à deux avenues de recherche distinctes : 1) examen des raisons pouvant expliquer les éléments reliant structure familiale et différents types de blessures et 2) examen des différences entre les processus des blessures chez les jeunes garçons et les jeunes filles.


M. Shareck (1); M.-C. Rousseau (1, 2); A. Koushik (1); J. Siemiatycki (1); M.-E. Parent (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Université de Montréal, Montréal, Québec
  2. INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Québec

Apport alimentaire en antioxydants et risque de développer quatre sous-types histologiques de cancer du poumon : étude cas/témoins en population

Contexte : On ignore si le rôle des antioxydants dans la prévention du cancer du poumon varie selon les sous-types histologiques des tumeurs.

Objectif : Nous nous sommes servis des données d'une étude cas/témoins en population menée à Montréal (1996-1999) pour évaluer l'association entre les apports alimentaires en β-carotène, en α-carotène, en β-cryptoxanthine, en lutéine/zéaxanthine, en lycopène et en vitamine C et le risque de carcinome à petites cellules, de carcinome épidermoïde, d'adénocarcinome et de carcinome à grandes cellules.

Méthodologie : Des entrevues en personne ont permis de recueillir des données alimentaires chez 1 105 nouveaux cas et 1 449 témoins dans la population. À l'aide d'un questionnaire sur la fréquence de consommation des aliments, nous avons calculé la fréquence habituelle de consommation de 49 fruits et légumes au cours des deux années précédant le diagnostic ou l'entrevue et avons estimé les apports en antioxydants à partir des réponses obtenues. Des rapports de cotes (RC) ajustés et des intervalles de confiance (IC) à 95 % pour la relation entre les variables relatives à l'apport et les données histologiques sur le cancer du poumon ont été calculés au moyen de modèles polytomiques de régression.

Résultats : Comparativement aux sujets dans le tertile le plus faible, les sujets dans le tertile le plus élevé de l'apport en chaque antioxydant couraient un plus faible risque de carcinome à petites cellules, de carcinome épidermoïde et d'adénocarcinome. Par exemple, des effets protecteurs statistiquement significatifs à l'égard du carcinome épidermoïde ont été associés à des apports élevés en β-carotène (RC = 0,55, IC à 95 % : 0,4 à 0,8) et en β-cryptoxanthine (RC = 0,49, IC à 95 % : 0,3 à 0,7).

Conclusion : Certains antioxydants peuvent protéger contre des sous-types histologiques importants de cancer du poumon.


U. Shahzad (1,2); E. Talovikova (1,2); M. Alshurafa (1,2); and T. Haines (2, 3)  

Références de l'auteur

  1. Bachelor of Health Sciences Honours Program, McMaster University, Hamilton, Ontario
  2. Department of Clinical Epidemiology and Statistics, McMaster University, Hamilton, Ontario
  3. Program in Occupational Health and Environmental Medicine (POHEM), McMaster University, Hamilton, Ontario

Consignation des données sur les antécédents d'exposition professionnelle dans les dossiers médicaux des patients recevant des soins primaires et atteints d'asthme, de dermatite de la main ou du bras ou d'un syndrome du canal carpien

Contexte : Un aspect important du diagnostic et de la prise en charge de l'asthme, de la dermatite de la main et du bras (DMB) et du syndrome du canal carpien (SCC) consiste à recueillir les antécédents d'exposition professionnelle. Les expositions professionnelles sont toutefois grandement sous-déclarées dans les dossiers des patients recevant des soins primaires.

Objectif : Déterminer si l'exposition professionnelle a été consignée dans les dossiers des patients en soins primaires atteints d'asthme, de DMB ou du SCC.

Plan d'étude : Examen des dossiers médicaux.

Méthodologie : Utilisant les dossiers des patients de trois centres de santé communautaire de Toronto (Ontario) pour les années 2000-2008, nous avons résumé les données sur les symptômes, le diagnostic et les expositions professionnelles de patients choisis au hasard et âgés de 24 à 65 ans. De ce nombre, 135 souffraient d'asthme, 20 de DMB et 39 du SCC.

Résultats : Les données sur l'exposition professionnelle ont été consignées dans les dossiers médicaux de seulement 14 % des patients asthmatiques, 20 % des patients atteints de DMB et 46 % de ceux souffrant du SCC. Les praticiens ont établi un lien avec le travail dans le cas des patients atteints d'asthme et de SCC professionnels en, respectivement, 34 semaines et 14 semaines, en moyenne. À cause de la petite taille de l'échantillon, nous n'avons pu établir cet intervalle pour les patients atteints de dermatite.

Conclusion : L'exposition professionnelle a été peu souvent signalée dans les dossiers des patients atteints d'asthme, de DMB ou du SCC. La détection par les médecins d'expositions professionnelles délétères chez leurs patients souffrant d'asthme, de DMB ou du SCC est une condition préalable à la réduction de l'exposition et à la prévention d'une détérioration de l'état de santé associée au travail.


C. Sirjoosingh (1); J. Gomes (2, 3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de biostatistique, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Faculté des sciences de la santé, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  3. Centre R. Samuel McLaughlin d'évaluation du risque sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Le diabète sucré chez les populations autochtones du Canada : examen des facteurs de risque

Contexte : La prévalence du diabète sucré dans la population autochtone du Canada a augmenté au cours des dernières décennies, les taux étant deux à cinq fois plus élevés dans cette population que chez les non-Autochtones.

Objectif : Identifier les facteurs de risque connus du diabète sucré de type 2 (DST2) et de diabète sucré gestationnel (DSG) dans la population autochtone canadienne.

Plan d'étude : Recension systématique de la littérature.

Méthodologie : Recension systématique des études publiées entre 1991 et 2006.

Résultats : Trente-deux études ont été retracées, de même que 19 facteurs de risque de DST2 et de DSG. Ces études étaient soit des analyses prospectives ou des analyses rétrospectives d'enquêtes en population ou de bases de données sur les Autochtones. Au nombre des facteurs de risque génétiques chez les Autochtones figurent la mutation G319S du gène HNF1A, les antécédents familiaux et les concentrations sériques de la protéine C-réactive. Il existe également d'autres facteurs de risque, comme l'âge, le sexe, le niveau de scolarité, l'obésité, le rapport tour de taille-tour de hanches, le tour de taille hypertriglycéridémique, le tabagisme, l'activité physique, l'alimentation, le poids de naissance et le DSG. Les facteurs de risque spécifiques de DSG sont l'âge maternel, la pression artérielle, la multiparité et le poids ou l'indice de masse corporelle (IMC) avant la grossesse.

Conclusion : Les interventions ciblant les facteurs de risque modifiables chez les Autochtones peuvent aider à réduire les taux de diabète sucré dans cette population.


B. T. Smith (1); J. W. Lynch (2); S. Harper (1); M. Abrahamowicz (1); C. S. Fox (3); E. B. Loucks (4)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, Université McGill, Montréal, Québec
  2. School of Health Sciences, Université de l'Australie-Méridionale, Adelaïde, Australie-Méridionale, Australie
  3. National Heart, Lung, and Blood Institute's Framingham Heart Study, Framingham, Massachusetts, É.-U.
  4. Department of Community Health, Brown University, Providence, Rhode Island, É.-U.

Étude prospective de la position socio-économique au cours de la vie et de l'incidence du diabète sucré de type 2 : expérience de la Framingham Offspring Study

Contexte : On sait peu de choses des effets de la position socio-économique défavorisée durant toute la vie sur l'incidence du diabète sucré de type 2.

Objectif : Évaluer les associations entre la position socio-économique (PSE) cumulative et l'incidence du diabète sucré de type 2.

Plan d'étude : Les participants à la Framingham Offspring Study qui n'étaient pas diabétiques au départ ont été suivis de 1971 à 2003 (n = 1 895, 52 % de femmes, âge moyen de 34 ans).

Méthodologie : Le score pour la PSE cumulative a été calculé en additionnant les scores du niveau de scolarité du père (< études secondaires = 0, études secondaires = 1, > études secondaires = 2), le niveau de scolarité du sujet (≤ 12 ans = 0, 13-16 ans = 1, ≥ 17 ans = 2) et l'occupation du sujet (ouvrier = 0, personnel de bureau/des ventes/ménagère = 1, cadre/professionnel/superviseur/technicien = 2). Le diabète sucré de type 2 a été défini de la façon suivante : glucose plasmatique à jeun ≥ 7,0 mmol/l ou traitement par l'insuline ou un agent hypoglycémiant.

Résultats : Les analyses des risques proportionnels de Cox ont montré que le score de la PSE cumulative ajusté pour l'âge était associé au risque de diabète sucré de type 2 chez les femmes (hazard ratio [HR] = 1,96, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,10 à 3,48 pour la PSE cumulative faible versus élevée), mais pas chez les hommes (HR = 1,06, IC à 95 % : 0,70 à 1,61). Une correction additionnelle pour tenir compte des médiateurs potentiels, l'indice de masse corporelle (IMC) (HR = 1,68, IC à 95 % : 0,94 à 3,00) et l'IMC, le tabagisme, la consommation d'alcool et la taille (HR = 1,47, IC à 95 % : 0,79 à 2,74), a atténué l'association chez les femmes.

Conclusion : La PSE cumulative est inversement associée au risque de diabète sucré de type 2 chez les femmes, mais non chez les hommes; l'étroitesse de cette association semble être due en partie à l'IMC.


C. A. Smith, J. Stokes, L. A. Newhook

Références de l'auteur

  1. Faculty of Medicine, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Caractéristiques cliniques du diabète sucré de type 1 diagnostiqué chez les enfants de Terre-Neuve-et-Labrador

Contexte : Le diabète sucré de type 1 (DST1) est une forme insulino-dépendante du DS qui se développe habituellement durant l'enfance ou l'adolescence. Des études épidémiologiques récentes sur le tableau clinique du DST1 ont révélé une variabilité nationale/régionale considérable. La province de Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) affiche l'un des taux d'incidence les plus élevés de DST1 dans le monde.

Objectif : Déterminer le profil clinique des patients atteints de DST1 dans la province de T.-N.-L., plus précisément les symptômes initiaux, les paramètres biologiques, les maladies concomitantes, les allergies et les hospitalisations.

Plan d'étude et méthodologie : Analyses statistiques descriptives, bivariées et multivariées des données pour une cohorte prospective et rétrospective d'enfants atteints de DST1 traités à T.-N.-L. entre 1980 et 2005.

Résultats : Selon les données disponibles sur 631 enfants, l'âge moyen au moment du diagnostic était de 9,3 ans. Au nombre des caractéristiques cliniques initiales figuraient une glycémie médiane de 26,4 mmol/l, la présence de trois symptômes ou plus (62 %) dont les plus fréquents étaient une soif excessive (94 %), puis une polyurie (92 %) et une perte de poids (48 %). L'énurésie et l'hyperglycémie ont chacune été signalées chez 20 % des enfants, l'acidocétose (ACD) chez 24 % et la cétonurie chez 67,7 %. Il n'y avait pas en général de maladies concomitantes (65 %); l'asthme était cependant la maladie le plus souvent signalée (10 %). Des allergies ont été mentionnées par 28 % des participants, des hospitalisations par 86 % (hospitalisations multiples dans 62 % des cas). Une hyperglycémie, des allergies et une ACD étaient toutes des prédicteurs significatifs des hospitalisations.

Conclusion : Le tableau clinique chez les enfants de T.-N.-L. atteints de DST1 est à la fois hétérogène et en général distinct de celui observé dans d'autres provinces et territoires étudiés.


M. Smith (1); M. Goldberg (2)

Références de l'auteur

  1. École d'environnement de McGill, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, Université McGill, Montréal, Québec

Surmortalité due à l'ozone troposphérique : projections pour Montréal basées sur des scénarios de changement climatique

Contexte : L'ozone troposphérique (basse atmosphère) est associé à plusieurs effets indésirables sur la santé humaine, notamment des hausses de la mortalité quotidienne. La formation de l'ozone troposphérique dépend en grande partie de la température, et on prévoit que les concentrations futures augmenteront en raison des changements climatiques mondiaux.

Objectif : Prédire les concentrations futures d'ozone troposphérique à Montréal en 2030 de façon à pouvoir estimer la surmortalité associée à ce changement.

Plan d'étude : Extrapolation de séries chronologiques.

Méthodologie : Un modèle de régression multiple a été utilisé pour prédire les concentrations d'ozone en 2030 par extrapolation à partir des données historiques pour la période 1984-2003. Pour calculer la surmortalité, nous avons utilisé une estimation regroupée du risque accru de mortalité dû au changement dans les concentrations d'ozone et avons ainsi obtenu la fraction attribuable et le nombre de décès causés par le changement prévu dans les concentrations d'ozone.

Résultats : On prévoit que l'ozone troposphérique augmentera de 31 % au cours des mois d'été de 2030 à Montréal. Le nombre estimatif de décès excédentaires associés à cette augmentation est de 100 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 61 à 138).

Conclusion : Bien que la pollution atmosphérique à Montréal soit relativement faible comparativement à d'autres villes, on prévoit une surmortalité notable, à moins qu'on ne réduise de façon considérable les émissions de gaz à effet de serre.


M. Stegne (1); M. Tammemagi (1); G. Liu (2); H. Roberts (3)

Références de l'auteur

  1. Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario
  2. Princess Margaret Hospital, Toronto, Ontario
  3. Toronto General Hospital, Toronto, Ontario

Associations entre l'exposition à l'amiante, la fonction respiratoire et la fibrose pulmonaire observée par tomodensitométrie

Contexte : Il est établi que l'exposition professionnelle à l'amiante augmente le risque de développer des maladies malignes et non malignes du parenchyme et de la plèvre pulmonaires, y compris une fibrose pulmonaire.

Objectif : Déterminer les associations entre l'exposition à l'amiante, les indices de la fonction respiratoire et la fibrose pulmonaire objectivée par la tomodensitométrie (TDM) après correction pour tenir compte des facteurs potentiels de confusion, notamment le tabagisme.

Plan d'étude et méthodologie : Des questionnaires ont été passés dans le cadre d'entrevues personnelles, et des examens TDM à faible dose ont été effectués chez 613 travailleurs qui avaient été exposés professionnellement à l'amiante pendant 24 ans en moyenne et avaient été recrutés dans les cliniques de santé au travail des travailleurs de l'Ontario à Sarnia, Ontario, pour participer à l'étude « Early Diagnosis of Mesothelioma in Prior Asbestos Workers » du réseau de santé universitaire du Princess Margaret Hospital. Les résultats de tous les tests spirométriques et des tests de la capacité de diffusion du CO (DLCO) ont été tirés des dossiers médicaux.

Résultats : Une fibrose du parenchyme pulmonaire a été observée chez 65 (10,66 %) des participants. Une analyse de régression multivariée a montré que la fibrose pulmonaire visible à la TDM était associée à une exposition cumulative à l'amiante (rapport de cotes [RC] = 1,20, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,02 à 1,40), après correction pour tenir compte du tabagisme. Aucune interaction significative n'a été constatée entre l'exposition à l'amiante et le tabagisme. Aucune association significative n'a non plus été relevée entre la fibrose pulmonaire et les indices de la fonction respiratoire.

Conclusion : L'exposition à l'amiante et le tabagisme peuvent jouer des rôles indépendants dans le développement de la fibrose pulmonaire.


D. Sutton, W. Mackillop

Références de l'auteur

  1. Division of Cancer Care and Epidemiology, Cancer Research Institute, Queen's University, Kingston, Ontario

Utilisation de la radiothérapie palliative en Ontario

Contexte : La radiothérapie palliative (RTP) joue un rôle important dans la prise en charge du cancer en phase terminale. On connaît mal cependant l'utilisation de la RTP à l'échelle d'une population.

Objectif : Décrire l'usage de la radiothérapie palliative en Ontario au cours des années 1983 à 2004.

Plan d'étude : Étude rétrospective de cohorte.

Méthodologie : La population étudiée était formée de toutes les personnes décédées des suites d'un cancer en Ontario entre 1983 et 2004. Le groupe de patients ayant reçu une cure de RTP au cours des deux dernières années de leur vie (taux de RTP) a été caractérisé par diverses variables liées aux patients (comme l'âge et le sexe) et au système de santé (comme la distance à un centre de cancérologie et à un hôpital fournissant des diagnostics).

Résultats : Le taux global de RTP pour l'ensemble de la période étudiée s'établissait à 25,2 %. Les taux d'utilisation de la RTP étaient significativement plus élevés chez les hommes, chez les patients décédés plus de six mois après le diagnostic, chez les patients qui résidaient à moins de 50 km du centre de cancérologie le plus proche et chez les patients ayant reçu un diagnostic dans un hôpital affilié à un centre régional de cancérologie. Le taux global de RTP n'a fluctué que légèrement avec le temps. Toutefois, le taux de RTP osseuse a diminué, passant de 10,4 % à 9,5 % (p<0,0001), alors que le taux de RTP cérébrale a augmenté, passant de 2,2 % à 5,1 % (p<0,0001).

Conclusion : Le taux de RTP variait significativement selon les divers facteurs liés aux patients et au système de santé examinés. Une analyse multivariée vérifiera si ces facteurs peuvent permettre de prédire l'administration d'une RTP.


C. Tassopoulos, H. Tamim

Références de l'auteur

  1. School of Kinesiology and Health Science, York University, Toronto, Ontario

Rôle des dispensateurs de soins et effets sur l'allaitement

Contexte : Le rôle des dispensateurs de soins n'a pas été beaucoup étudié en rapport avec les pratiques d'allaitement des Canadiennes.

Objectif : 1) Déterminer la proportion et les caractéristiques des femmes venant d'accoucher qui ont reçu de l'information et de l'aide de la part de dispensateurs de soins concernant l'allaitement et 2) déterminer la relation entre ces services offerts et les résultats sur le plan de l'allaitement.

Plan d'étude : Analyse secondaire des données de l'Enquête sur l'expérience de la maternité (EEM) élaborée par l'Agence de la santé publique du Canada.

Méthodologie : L'échantillon de l'EEM comprend 6 421 mères résidant au Canada qui ont accouché d'un seul enfant entre le 15 février 2006 et le 15 mai 2006. Les résultats sur le plan de l'allaitement seront définis de la façon suivante : allaitement commencé et allaitement d'une durée quelconque allant jusqu'à 6 mois. Une régression logistique sera utilisée pour évaluer les caractéristiques des femmes qui ont reçu des services liés à l'allaitement et pour déterminer la relation entre le rôle des dispensateurs de soins et les résultats sur le plan de l'allaitement.

Résultats : À venir. Ce projet est en train d'être soumis au Research Data Centre pour l'accès aux microdonnées.

Conclusion : À venir. Les résultats nous permettront de déterminer le niveau de soutien que doivent apporter les dispensateurs de soins afin d'améliorer les habitudes d'allaitement.


M. Tazari (1, 2); Y. Chen (1)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. École de mathématiques et de statistique, Carleton University, Ottawa, Ontario

Risque de cardiopathies chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde

Contexte : La polyarthrite rhumatoïde (PR) est l'une des formes les plus courantes d'arthrite. La PR est une maladie inflammatoire qui touche principalement les articulations du squelette mais qui peut augmenter aussi le risque de cardiopathies.

Objectif : Déterminer le risque de cardiopathies chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et les facteurs de risque qui influent sur cette association.

Méthodologie : Analyse basée sur les données d'une enquête nationale menée en 2005 sur 115 758 adultes canadiens de 18 ans et plus. Nous avons utilisé un modèle de régression logistique pour tenir compte des covariables, et avons étudié l'interaction entre les cardiopathies et les covariables pour voir la modification de l'effet.

Résultats : La prévalence des cardiopathies était plus élevée chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (5,4 %) que chez les sujets non atteints (4,8 %). Le risque de cardiopathies était plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Le ratio de prévalence (RP) chez les hommes atteints de PR était plus élevé (RP = 1,13; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,99 à 1,26) que chez les femmes atteintes de PR (RP = 0,92, IC à 95 % : 0,78 à 1,05).

Conclusion : La polyarthrite rhumatoïde est un important facteur de risque de cardiopathies.


M.-K. Tighe, R. Birtwhistle, P. Groome, H. Richardson

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario

Connaissances des médecins de famille canadiens quant à l'évaluation du risque de cancer du sein

Contexte : Il importe que les médecins de famille (MF) sachent comment évaluer le risque de cancer du sein (CS) et prendre en charge ce cancer afin que les femmes à risque élevé puissent être rapidement identifiées et reçoivent des soins préventifs adéquats.

Objectif : Examiner les connaissances et les pratiques en matière d'évaluation et de chimioprévention des MF canadiens.

Plan d'étude : Enquête transversale par la poste à l'échelle du pays.

Méthodologie : Nous avons examiné un échantillon aléatoire de 2 500 MF à l'échelle du Canada et stratifiés selon la province. Nous avons utilisé une approche de Dillman modifiée, deux envois postaux en français et en anglais ayant été effectués sur une période de huit mois. Nous avons procédé à des analyses univariées et à des régressions logistiques multivariées en utilisant une méthode de sélection pas à pas.

Résultats : Bien que 97 % des MF aient correctement identifié une femme ayant des antécédents familiaux de CS comme étant à risque élevé, seuls 60 % ont identifié correctement une femme ayant des antécédents personnels de maladies bénignes atypiques du sein comme courant un risque élevé. Il est intéressant de noter que 70 % croyaient à tort que l'hormonothérapie substitutive exposait les femmes à un risque élevé et 50 % croyaient aussi à tort que le fait d'être nullipare et d'avoir plus de 30 ans faisait courir un grand risque de CS. Les prédicteurs possibles des connaissances pour chacune de ces descriptions de risque ont été examinés.

Conclusion : Les MF ont peut-être besoin de se familiariser davantage avec les facteurs de risque de CS, et en particulier ceux qui exposent les femmes à un risque élevé de cancer du sein.


C. Tosevski, M. C. Tammemagi

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario.

Relation entre l'indice de masse corporelle, la récidive de cancer du sein et la survie spécifique au cancer du sein

Contexte : Un indice de masse corporelle (IMC) élevé est considéré comme un facteur de risque de cancer du sein. L'influence de l'IMC sur la cancérogenèse mammaire peut s'exercer après le diagnostic.

Objectif : Examiner la relation entre l'IMC et la récidive/progression du cancer du sein et la survie spécifique au cancer du sein.

Plan d'étude :Une cohorte historique de 906 patientes atteintes d'un cancer du sein diagnostiqué et traité par le Henry Ford Health System entre 1985 et 1990.

Méthodologie : Des régressions logistiques et de Cox ont permis d'évaluer l'IMC et la récidive/progression du cancer du sein et la survie spécifique au cancer du sein. Des splines cubiques restreintes ont été utilisées pour évaluer l'IMC et les résultats cliniques dans une analyse multivariée. La probabilité de récidive et de progression et l'IMC ont été examinés à l'aide de graphiques.

Résultats : Nous avons dénombré 236 récidives/progressions et 181 décès par cancer du sein durant le suivi (médiane de 10 ans). L'IMC médian au moment du diagnostic était de 25,8. Les modèles nichés, incluant et excluant les quatre variables « splines » de l'IMC, ajustés pour tenir compte du stade (4 niveaux), du traitement et du nombre de maladies concomitantes, avaient une valeur p de 0,001 au test du rapport des vraisemblances (TRV). Une analyse similaire avec régression logistique pour la récidive/progression du cancer du sein a donné une valeur p de 0,16 au TRV. Une évaluation graphique de la probabilité de récidive/progression en fonction de l'IMC a produit une courbe en forme de V.

Conclusion : Nos résultats semblent indiquer qu'il existe une relation entre un risque accru de certaines formes d'évolution du cancer du sein et la variation de l'IMC vers le haut ou le bas par rapport aux valeurs situées au milieu de la vingtaine.


J. Tota (1); C. M. Tammemagi (2)

Références de l'auteur

  1. Division d'épidémiologie du cancer, Université McGill, Montréal, Québec
  2. Department of Community Health Sciences, Brock University, St. Catharines, Ontario

Analyse décisionnelle de l'efficacité du dépistage du cancer du poumon au moyen de la bronchoscopie par autofluorescence et de la tomodensitométrie

Contexte : Le cancer du poumon (CP) est la première cause de décès par cancer dans le monde industrialisé. Un des principaux espoirs de réduire le CP résidait dans la prévention du tabagisme et des programmes efficaces d'abandon du tabac. Jusqu'à présent, ces programmes n'ont pas obtenu le succès attendu.

Objectif : Évaluer si le dépistage du CP associant la tomodensitométrie (TDM) à faible dose et la bronchoscopie par autofluorescence (BAF) est supérieur à l'usage exclusif de la TDM ou de la BAF pour améliorer la survie au CP.

Méthodologie : Nous avons appliqué des modèles d'analyse décisionnelle et de simulation de Monte Carlo en utilisant le logiciel TreeAge Software pour évaluer nos objectifs d'étude. Les probabilités de survie à cinq ans au cancer du poumon selon les données histologiques et le stade ont été tirées des données du SEER Registry. Les données relatives au dépistage provenaient de diverses sources : le PLCO Cancer Screening Trial du NCI des É.-U., le National Lung Screening Trial et la Lung Screening Study du NCI des É.-U., d'autres données publiées et l'opinion d'experts.

Résultats : L'analyse décisionnelle combinant TDM et BAF a été la meilleure stratégie pour améliorer la survie générale prévue à cinq ans dans l'ensemble de la population examinée (survie globale attendue [SGA] pour l'ensemble de la population examinée = 0,9863) et chez les patients atteints de CP seulement (survie attendue spécifique au CP [SSCP] = 0,3256). Le dépistage combiné était légèrement plus performant que le dépistage par TDM seule (SGA = 0,9859; SSCP = 0,2966) et nettement plus performant que le dépistage par BAF seule (SGA = 0,9842; SSCP = 0,2124), qui était lui-même nettement plus efficace que l'absence de dépistage (SGA = 0,9829; SSCP = 0,1445). Le modèle de simulation de Monte Carlo a révélé que la survie attendue pour l'ensemble de la population ayant subi un dépistage et pour les patients atteints de CP est la plus élevée lorsque l'examen utilise la TDM et combine la TDM et la BAF. La TDM seule et les dépistages combinés étaient nettement meilleurs que le dépistage par BAF seule ou l'absence de dépistage. Pour la SACP, la TDM combinée et le dépistage par BAF sont significativement meilleurs que la TDM seule (0,3126 contre 0,2938, p<0,0001).

Conclusion : Globalement, ces analyses suggèrent que le dépistage combinant TDM et BAF est légèrement plus performant que la TDM seule ou l'absence de dépistage pour améliorer la survie au CP.


A. R. Tuite (1, 2); L. M. Kinlin (1, 2); C. Kirchner (3); H. Zhang (3); D. N. Fisman (1, 2, 4)

Références de l'auteur

  1. Research Institute of the Hospital for Sick Children, Toronto, Ontario
  2. University of Toronto, Toronto, Ontario
  3. Tenet Healthcare Corporation, Dallas, Texas, É.-U.
  4. Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé, Toronto, Ontario

Impact du statut socio-économique sur la mortalité hospitalière après un infarctus aigu du myocarde

Contexte : Des associations ont été observées entre le revenu et la mortalité après un infarctus aigu du myocarde (IAM).

Objectif : 1) Examiner la relation entre le revenu et la mortalité à l'hôpital après un IAM et 2) déterminer les facteurs qui médient toute association observée.

Plan d'étude: Étude rétrospective de cohorte.

Méthodologie : Nous avons extrait d'une base de données construite par Tenet Healthcare des données sur 38 473 patients admis pour un IAM dans 111 hôpitaux des É.-U. La relation entre le revenu à l'échelle du quartier et la mortalité au moment du congé a été examinée avec ou sans ajustement du risque séquentiel pour tenir compte des covariables importantes du point de vue clinique. Dans les hôpitaux offrant l'angioplastie coronaire transluminale percutanée (ACTP), nous avons évalué l'impact du revenu sur le choix du traitement, lequel peut jouer le rôle de médiateur.

Résultats : Le revenu était inversement associé à la mortalité (rapport de cotes brut pour le tertile de revenu élevé versus le tertile faible, RC = 0,78, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,66 à 0,92). Une correction pour tenir compte des caractéristiques démographiques, des antécédents cardiovasculaires, de la gravité de l'IAM, des maladies concomitantes et des facteurs hospitaliers a renforcé cet effet (RC ajusté pour le tertile de revenu élevé versus faible, RC = 0,75, IC : 0,62 à 0,91). Le revenu était également associé à une plus grande utilisation de l'ACTP comparativement aux thrombolytiques (RC ajusté pour le tertile de revenu élevé versus faible, RC = 2,20, IC : 1,22 à 3,99).

Conclusion : Le revenu a un impact significatif sur la mortalité à l'hôpital après un IAM. La relation peut être expliquée par des différences systématiques dans le choix du traitement d'un groupe de revenus à l'autre.


S. E. Vanderloo (1); J. A. Johnson (1, 2); S. U. Balko (2); R. M. Couch (3); S. D. Marks (3); D. Pacaud (4); G. Hugel (2)

Références de l'auteur

  1. School of Public Health, University of Alberta, Edmonton, Alberta
  2. Institute of Health Economics, Edmonton, Alberta
  3. Faculty of Medicine, University of Alberta, Alberta
  4. Faculty of Medicine, University of Calgary, Alberta

Incidence du diabète sucré chez les Albertains de moins de vingt ans entre 1995 et 2007

Contexte : L'incidence du diabète sucré augmente en général, les taux de diabète de types 1 et 2 connaissant une hausse chez les enfants et les adolescents.

Objectif : Examiner les tendances de l'incidence du diabète chez les personnes de moins de 20 ans en Alberta, Canada.

Plan d'étude : Étude descriptive.

Méthodologie : Les données sur les Albertains de moins de 20 ans ont été tirées des bases de données administratives d'Alberta Health and Wellness en utilisant la définition de cas du Système national de surveillance du diabète : un congé de l'hôpital avec un code diagnostique de la CIM-9 ou de la CIM-10 pour le diabète, ou deux demandes de remboursement pour soins médicaux avec un code 250 de la CIM-9 en l'espace de 2 ans. Ces données ne permettent pas de distinguer le diabète sucré de type 1 et de type 2. Les taux d'incidence par âge ont été comparés sur une période de douze ans (1995-2007) au moyen d'une régression logistique.

Résultats : Globalement, les taux d'incidence ont crû entre 1995 et 2007, avec cependant un plateau ou un déclin entre 2002 et 2006.

Conclusion : L'incidence générale du diabète chez les Albertains de moins de 20 ans a augmenté au cours des douze dernières années en Alberta. La baisse des taux observée entre 2002 et 2006 peut être due à l'introduction du codage de la CIM-10-CA en 2002 ou de l'Alternate Relationship Plan adopté par les endocrinologues pédiatriques de la province en 2003. Ces hypothèses méritent d'être examinées de plus près.


M. P. Vélez (1); B. E. Alvarado (2); M. V. Zunzunegui (1)

Références de l'auteur

  1. Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal, Québec
  2. Département d'épidémiologie et de biostatistique, Université McGill, Montréal, Québec

Adversité sociale au cours de la vie et âge au moment de la ménopause chez les femmes d'Amérique latine et des Antilles

Contexte : Une ménopause plus précoce a été associée à de piètres conditions sociales au cours de la vie dans les pays à revenu élevé. Cette association n'a pas été examinée dans les pays à plus faible revenu.

Objectif : Évaluer l'association entre l'adversité sociale au cours de la vie et l'âge au moment de la ménopause en Amérique latine et dans les Antilles (ALA).

Méthodologie : Les données sur 3 783 femmes âgées de 60 à 79 ans choisies au hasard dans sept villes de l'ALA ont été analysées. Des régressions linéaires multiples ont été utilisées pour estimer la différence d'âge au moment de la ménopause qui est associée à l'adversité sociale.

Résultats : L'âge moyen ajusté pour l'âge au moment de la ménopause était de 46,6 ans (erreur type [ET] = 1,08). Les femmes ayant fait face aux adversités sociales suivantes au cours de leur vie sont devenues ménopausées plus tôt : faible statut socio-économique durant l'enfance (0,45 année plus tôt; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,04 à 0,86); piètre santé durant l'enfance (0,44 année plus tôt; IC à 95 % : 0,06 à 0,82); faible niveau de scolarité (1,31 année plus tôt; IC à 95 % : 0,89 à 1,75); travail de ménagère et travail manuel toute la vie (0,97 année plus tôt; IC à 95 % : 0,57 à 1,37). Toutes les associations sont demeurées significatives dans le modèle complètement ajusté qui incluait la nulliparité, le tabagisme, la hauteur du genou et tous les autres indicateurs de l'adversité sociale au cours de la vie.

Conclusion : Chez les femmes d'ALA, la ménopause survient plusieurs années plus tôt comparativement aux femmes des pays à revenu élevé (environ 53 à 54 ans). Nos résultats corroborent l'existence d'une association entre l'adversité sociale au cours de la vie et l'âge à la ménopause.


S. C. Wallingford (1); G. Jones (2); K. J. Aronson (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. Department of Biochemistry, Queen's University, Kingston, Ontario

Bilan en vitamine D des infirmières en hiver et en été

Contexte : Des recherches récentes indiquent qu'un bilan inadéquat en vitamine D peut être associé à une augmentation du risque de cancer. La vitamine D est fabriquée dans la peau par absorption directe de la lumière du soleil; toutefois, durant l'hiver à des latitudes supérieures à 40 º N, les rayons UVB sont insuffisants pour assurer cette synthèse. La vitamine D peut également être obtenue de sources alimentaires naturelles et enrichies ainsi que de suppléments.

Objectif : Décrire les variations saisonnières du bilan en vitamine D chez des infirmières et examiner les habitudes de vie et les déterminants alimentaires de ce bilan.

Plan d'étude : Étude transversale.

Méthodologie : Quarante-quatre infirmières préménopausées en santé travaillant au Kingston General Hospital se sont portées volontaires pour remplir un questionnaire et fournir deux échantillons de sang, un en mai-juillet 2008 pour représenter le bilan durant l'hiver, et l'autre en octobre-décembre 2008, pour représenter le bilan en été. Le bilan en vitamine D, mesuré par la concentration sérique de la 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D], a été établi par un dosage radio-immunologique.

Résultats : Les concentrations sériques moyennes de la 25(OH)D étaient de 32 ng/mL et de 42 ng/mL pour l'hiver et l'été, respectivement. La prévalence de la carence en vitamine D durant l'hiver était de 51 % comparativement à 26 % durant l'été (= 0,02). Une différence significative des concentrations de 25(OH)D a été observée d'une saison à l'autre chez les sujets (= 0,0003). Le recours aux lits de bronzage et à la supplémentation était un déterminant significatif des concentrations sériques de 25(OH)D.

Conclusion : La carence en vitamine D est répandue dans cette population.


G. Warden, T. Wish, P. S. Parfrey

Références de l'auteur

  1. Department of Medicine, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Cancer colorectal familial à microsatellites stables dans une cohorte de personnes âgées

Contexte : Le cancer colorectal (CCR) a une forte composante familiale, une petite proportion de nouveaux CCR étant attribuable à des mutations dans des gènes connus de réparation des mésappariements. Un cancer colorectal familial à microsatellites stables (MSS FCC-X) a récemment été caractérisé sur le plan clinique. À Terre-Neuve, une proportion importante des CCR survient chez des personnes qui présentent des MSS et des antécédents familiaux compatibles avec une maladie à transmission autosomique dominante. Une cohorte de patients atteints d'un CCR et âgés de 75 ans et plus qui avaient des antécédents familiaux ont été sélectionnés et la pathologie du cancer a été examinée pour déterminer la proportion de patients qui pouvaient souffrir de cette maladie monogénique.

Objectif : 1) Classer la cohorte d'après les mutations des gènes de réparation des mésappariements et les critères pour les antécédents familiaux évocateurs d'un MSS-FCC-X; 2) évaluer le risque de cancer chez les membres de la famille stratifiés selon les marqueurs génétiques moléculaires et les antécédents familiaux.

Plan d'étude : Étude rétrospective de cohorte.

Méthodologie : Le Newfoundland Colorectal Cancer Registry a confirmé les résultats anatomopathologiques de 300 patients atteints d'un CCR âgés de plus de 75 ans. Après avoir déterminé l'instabilité des microsatellites (IMS), le risque familial, le type, l'âge du cancer/des polypes et avoir obtenu les résultats pour la stabilité des microsatellites et l'immunochimie, nous déterminerons la relation génotype/phénotype si des gènes nouveaux sont identifiés au laboratoire.

Résultats : À venir.

Conclusion : À venir.


J. Warsh (1); I. Janssen (1, 2); W. Pickett (1)

Références de l'auteur

  1. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. School of Kinesiology and Health Studies, Queen's University, Kingston, Ontario

Les jeunes trop gras ou obèses prennent-ils plus de temps à se remettre d'une fracture, d'une foulure ou d'une entorse?

Contexte : Les blessures et l'obésité sont des problèmes de santé courants chez les jeunes. Les jeunes obèses présentent un plus grand nombre de complications, et une plus longue convalescence après une blessure peut entraîner des changements dans les activités régulières ou la fréquentation scolaire, qui peuvent, à leur tour, avoir un important impact sur la vie de ces jeunes.

Objectif : Examiner l'effet du degré d'adiposité sur la durée de la convalescence chez les jeunes Canadiens qui ont subi un ou plusieurs types sentinelles de blessures.

Méthodologie : Les données provenaient de l'Enquête de 2002 sur les comportements liés à la santé des enfants d'âge scolaire (CSEAS), une enquête représentative à l'échelle nationale menée auprès de 7 266 jeunes issus de toutes les provinces et de tous les territoires. Des courbes de Kaplan-Meier et des hazard ratios (HR) ont été utilisés pour obtenir le profil des fonctions de survie et estimer les risques relatifs de non-rétablissement chez les jeunes normaux, gras et obèses.

Résultats : Les jeunes qui étaient obèses et avaient subi une blessure importante (fracture d'un os et foulure/entorse) ont pris plus de temps pour se rétablir (HR = 1,81, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,99 à 3,32). On observait également des augmentations constantes, non significatives du délai de rétablissement chez les jeunes obèses par rapport aux jeunes de poids normal après la fracture d'un os (HR = 1,15, IC à 95 % : 0,61 à 2,19) et une foulure/entorse (HR = 1,17, IC à 95 % : 0,73 à 1,85).

Conclusion : L'adiposité influe sur le délai de rétablissement après une blessure, en particulier après une blessure grave.


M. Weir (1, 2); J. Grimshaw (2, 3); D. Fergusson (1, 4); A. Mayhew (3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Faculté de médecine, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  3. Groupe Cochrane sur les pratiques efficaces et l'organisation des soins (EPOC), Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  4. Programme d'épidémiologie clinique, Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Méta-épidémiologie : survol des recensions systématiques

Contexte : Comme le nombre d'articles de revues publiées ne cesse de croître chaque année, les recensions systématiques (RS) sont de plus en plus utilisées pour obtenir un sommaire objectif d'une grande quantité de données. Le nombre de RS publiées au cours des années sur les interventions visant à modifier les comportements au travail a augmenté, mais la qualité de ces recensions varie, selon que des méthodes scientifiques sont utilisées pour réduire au minimum l'erreur et les biais; plusieurs recensions sont souvent publiées sur la même question clinique, d'où le dédoublement des publications et des efforts des auteurs.

Objectif : Déterminer l'épidémiologie et évaluer la qualité et les méthodes des RS sur les interventions visant à modifier les comportements au travail.

Plan d'étude et méthodologie : Nous avons effectué une vaste description du domaine des interventions visant à modifier les comportements au travail et une évaluation de la qualité des RS à l'aide d'AMSTAR, un outil de mesure permettant d'évaluer la qualité méthodologique des RS.

Résultats : À venir.

Conclusion : Les résultats donneront une idée de l'organisation et de la méthodologie optimales des RS sur les interventions visant à modifier les comportements au travail et inciteront les auteurs des recensions sur le sujet à se pencher sur la qualité et la méthodologie de leurs RS.


C. M. White (1); M. R. Cheverie (1); S. L. Tyas (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Department of Health Studies and Gerontology, University of Waterloo, Waterloo, Ontario
  2. Department of Psychology, University of Waterloo, Waterloo, Ontario

Niveau de scolarité et vieillissement en santé : rôle du revenu et de la profession

Contexte : Bien que de nombreuses études aient établi une association entre le niveau de scolarité et le vieillissement en santé, les mécanismes de cette association demeurent obscurs.

Objectif : Examiner les rôles du revenu et de la profession comme médiateurs potentiels de l'association entre le niveau de scolarité et le vieillissement en santé.

Plan d'étude : Analyses des données portant sur 1 751 personnes de 65 ans et plus vivant en collectivité et ayant participé à l'Étude sur la santé et le vieillissement au Manitoba, une étude longitudinale en population menée parallèlement à l'Étude sur la santé et le vieillissement au Canada.

Méthodologie : L'élaboration du concept du vieillissement en santé englobe des mesures cognitives, physiques, sociales et de santé psychologique. La profession a été classée selon les Classifications types des professions de Statistique Canada. Nous avons utilisé une modélisation par régression logistique pour examiner la relation entre le niveau de scolarité au départ et le vieillissement en santé cinq ans plus tard de même que le revenu et la profession comme médiateurs de cette relation.

Résultats : Un niveau de scolarité plus élevé était un prédicteur significatif du vieillissement en santé (rapport de cotes [RC] = 1,16, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,08 à 1,25). L'association entre scolarité et vieillissement en santé n'était tellement moins forte en tenant compte des revenus (RC = 1,15, IC à 95 % : 1,07 à 1,24).

Conclusion : Des revenus suffisants ne sont pas un médiateur de la relation entre scolarité et vieillissement en santé. L'exploration de mécanismes différents permettant de comprendre comment la scolarité pourrait être associée à un vieillissement en santé (par l'entremise du métier par exemple) pourrait aider à maximiser les chances que tous vieillissent en santé.


S. White (1); A. M. Whelan (2); G. Flowerdew (1); M. Asbridge (1); D. Langille (1)

Références de l'auteur

  1. Community Health and Epidemiology, Dalhousie University, Halifax, Nouvelle-Écosse
  2. College of Pharmacy, Dalhousie University, Halifax, Nouvelle-Écosse

Connaissance de la contraception d'urgence chez les femmes de Nouvelle-Écosse

Contexte : En 2005, le gouvernement canadien a autorisé la vente sans ordonnance de Plan BMD, une forme de contraception d'urgence (CU). Des données qualitatives récentes indiquent que malgré de changement de politique, les femmes de la Nouvelle-Écosse ne connaissent pas grand-chose de la CU.

Objectif : Nous avons examiné si les connaissances des femmes relativement à la CU diffèrent selon l'âge, le niveau de scolarité, le revenu, la situation relationnelle et la religiosité.

Plan d'étude : Enquête transversale.

Méthodologie : Dans le cadre d'une enquête téléphonique à composition aléatoire, 717 femmes de Nouvelle-Écosse âgées de 18 à 51 ans ont répondu à un questionnaire. Les données ont été analysées au moyen d'une méthode univariée et d'une méthode de régression linéaire.

Résultats : 216 répondantes (30,1 %) savaient que Plan BMD était vendu sans ordonnance. Les scores pour les connaissances différaient chez les femmes de 18 à 32 ans par rapport à celles de 33 à 51 ans (< 0,0001). Une plus forte proportion de jeunes femmes ont répondu à cinq des sept questions correctement (< 0,001). Les niveaux plus élevés de scolarité étaient associés à des scores supérieurs pour les connaissances (< 0,01). Les femmes qui ne cohabitaient pas avec une autre personne ont obtenu les scores les plus élevés pour les connaissances, alors que les femmes mariées et celles qui étaient très religieuses avaient des scores plus faibles (< 0,001).

Conclusion : De nombreuses femmes de Nouvelle-Écosse ne savent pas que Plan BMD est vendu en pharmacie sans ordonnance. Le niveau de scolarité, la religiosité et la situation relationnelle étaient associés aux connaissances sur la CU.


R. Wilson (1); J. McDonald (2); B. Barrett (1); P. Parfrey (1)

Références de l'auteur

  1. Clinical Epidemiology Unit, Memorial University of Newfoundland, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
  2. Patient Research Centre, Eastern Health, St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Comment planifier la réorganisation des soins de longue durée en établissement à Terre-Neuve, Canada : validité des hypothèses concernant l'utilisation des lits

Contexte : Il y a un problème de concordance à Terre-Neuve entre les besoins des patients en soins de longue durée (SLD) et l'utilisation des lits. Pour planifier la réorganisation des SLD en établissement dans la région de St. John's, nous avons étudié une cohorte incidente en 1995-1996 et en 1999-2000 au moyen du système à entrée simple.

Objectif : Vérifier la stabilité de ces hypothèses et examiner les besoins en lits, en utilisant une autre cohorte incidente ayant besoin de SLD en établissement en 2005-2006.

Plan d'étude : Étude de cohorte.

Méthodologie : Nous avons prédit le besoin en lits en utilisant un arbre décisionnel et des hypothèses relatives au changement démographique, aux taux d'incidence, au degré d'incapacité, au respect des lignes directrices, à l'accès aux soins communautaires et à la survie.

Résultats : Entre 1995 et 2006, la proportion de lits en centres de soins supervisés et en maisons de santé pour 1 000 habitants de 75 ans et plus a augmenté de 20 %; la proportion de nouveaux clients ayant besoin de SLD a cependant grimpé de 36 %. La concordance entre, d'une part, les besoins et, d'autre part, la recommandation d'un placement s'est améliorée, mais il n'y avait pas de modalités d'hébergement adéquates pour les personnes sans incapacité ni de soins supervisés spécialisés pour celles qui présentaient des troubles cognitifs. On ne connaît pas encore la stabilité des estimations relatives au changement démographique et à la survie.

Conclusion : Certaines hypothèses importantes formulées pour prédire les besoins en lits ne sont pas stables et doivent être constamment revues.


J. Wong, Y. Chen

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

La consultation régulière d'un dentiste peut-elle réduire le risque de cardiopathies?

Contexte : La consultation régulière d'un dentiste est une des façons de prévenir les parodontopathies et de promouvoir une bonne santé bucco-dentaire. Des études ont mis en évidence une association positive entre les parodontopathies et les maladies cardiovasculaires.

Objectif : Examiner l'association entre la fréquence des visites régulières chez le dentiste et le statut à l'égard des cardiopathies.

Plan d'étude : Analyse de données transversales provenant de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005. La population étudiée comprend les répondants de 20 à 75 ans de l'Ontario et de la Saskatchewan qui ont rempli un questionnaire sur la santé bucco-dentaire.

Méthodologie : Une modélisation par régression logistique multivariée a été utilisée pour calculer la probabilité d'une association entre les cardiopathies et la consultation du dentiste généralement moins d'une fois par an comparativement à la consultation du dentiste pour des soins d'urgence uniquement ou jamais.

Résultats : Le rapport de cotes ajusté (IC supérieur à 99 %) associé à la consultation d'un dentiste généralement moins d'une fois par an était de 0,91 (IC : 0,75 à 1,10) pour les hommes et 0,72 (IC : 0,59 à 0,88) pour les femmes, ce qui laisse à penser que la consultation régulière d'un dentiste pourrait être associé à une diminution du risque de cardiopathies, en particulier chez les femmes.

Conclusion : La consultation régulière d'un dentiste peut être associée à une réduction du risque de cardiopathies. Si cette association subsiste après une analyse plus approfondie, cela voudrait dire que les efforts déployés en vue d'accroître l'accès aux soins dentaires professionnels pourraient aider à réduire le fardeau des cardiopathies dans la population.


J. Wong (1); S. Y. Pan (2); J. Gomes (3)

Références de l'auteur

  1. Département d'épidémiologie et de médecine sociale, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario
  2. Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, Ontario
  3. Faculté des sciences de la santé, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Étude cas/témoins sur les facteurs alimentaires et le risque de cancer du cerveau au Canada

Contexte : Les données épidémiologiques sur l'association entre l'alimentation et le cancer du cerveau sont limitées et manquent de cohérence. Selon l'hypothèse dominante, les aliments qui contiennent des composés N-nitroso peuvent accroître le risque de cancer du cerveau.

Objectif : Examiner l'association entre le risque de cancer du cerveau chez l'adulte et l'apport en certains nutriments associés ou soupçonnés d'être associés au développement du cancer du cerveau.

Plan d'étude : (1) Survol de la littérature pour identifier toutes les études épidémiologiques antérieures portant sur l'association entre l'alimentation et le risque de cancer du cerveau. (2) Étude cas/témoins en population à partir des données sur les apports alimentaires en certains nutriments et sur le risque de cancer du sein.

Méthodologie : Des méthodes de régression logistique ont été utilisées en vue d'obtenir des rapports de cotes ajustés et des intervalles de confiance à 95 % pour l'association entre le cancer du cerveau et différents apports en nutriments alimentaires.

Résultats : Aucune association n'a été observée avec la consommation de composés N-nitroso de sources alimentaires ni avec une plus grande consommation de fruits et de légumes. Les risques étaient plus élevés lorsque les apports caloriques totaux, la consommation de graisses, de céréales et de café étaient plus importants. Des risques plus faibles étaient associés à une plus grande consommation de poisson, de pain, de grains et à l'utilisation de certains suppléments minéraux.

Conclusion : Cette étude ne confirme pas l'hypothèse que l'apport alimentaire en composés N-nitroso amplifie le risque de cancer du cerveau.


J. Wu (1, 2); S. Gill (3, 4); L. Lévesque (4, 5)

Références de l'auteur

  1. Faculty of Health Sciences, Queen's University, Kingston, Ontario
  2. School of Public Health, Yale University, New Haven, Connecticut, É.-U.
  3. Department of Medicine, Queen's University, Kingston, Ontario
  4. Department of Community Health and Epidemiology, Queen's University, Kingston, Ontario
  5. Kingston, Frontenac, and Lennox & Addington Public Health, Kingston, Ontario

Représentativité des patients atteints de fibrillation auriculaire dans les essais sur les antithrombotiques

Contexte : On ignore si les participants aux essais sur les antithrombotiques sont représentatifs.

Objectif : Comparer les profils cliniques des participants aux essais sur les antithrombotiques et des clients âgés des cabinets non spécialisés, et déterminer la proportion de la clientèle des cabinets de médecine générale admissible à ces essais.

Plan d'étude : Recension systématique des essais comparatifs randomisés et étude rétrospective de cohorte.

Méthodologie : Nous avons utilisé les bases de données administratives sur la santé du Québec, avons effectué une recension systématique afin de retracer les essais sur les antithrombotiques et avons formé une cohorte de personnes âgées (≥ 65 ans) traitées par un antithrombotique entre 1995 et 2006. Les moyennes et fréquences pondérées des caractéristiques de la population participant aux essais ont été comparées avec celles de la cohorte en utilisant des tests t et des tests du chi carré, respectivement. Nous avons également calculé la proportion des membres de la cohorte qui répondaient au moins à un des critères d'exclusion.

Résultats : En tout, 15 900 participants à 16 essais sélectionnés ont été regroupés et 14 131 ont formé la population de la cohorte. En général, les membres de la cohorte étaient significativement plus âgés, plus nombreux à être de sexe féminin et à avoir plusieurs maladies concomitantes, mais prenaient moins de médicaments que les participants aux essais. De plus, seulement 10 à 30 % des membres de la cohorte auraient été admissibles à un essai.

Conclusion : Les participants aux essais cliniques qui ont établi le rapport avantages-risques des antithrombotiques ne semblent pas être représentatifs des personnes traitées en cabinet non spécialisé.


B. Yama (1, 8); G. Y. Zou (1, 2); T. Freeman (3); D. MacFabe (4, 5, 6); M. K. Campbell (1, 7, 8)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Robarts Clinical Trials, Robarts Research Institute, London, Ontario
  3. Department of Family Medicine, University of Western Ontario, London, Ontario
  4. Kilee Patchell-Evans Autism Research Group, University of Western Ontario, London, Ontario
  5. Department of Psychology, University of Western Ontario, London, Ontario
  6. Department of Psychiatry, University of Western Ontario, London, Ontario
  7. Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London, Ontario
  8. Children's Health Research Institute, London, Ontario

Dépistage de l'autisme dans une cohorte constituée durant la période prénatale

Contexte : Le M-CHAT est un test de dépistage à 23 questions qui facilite la détection précoce de l'autisme chez les jeunes enfants.

Objectif : (1) Déterminer l'utilisation des services de santé et les indicateurs de la santé de l'enfant/de la famille qui permettent de prédire la performance au M-CHAT. (2) Déterminer les indicateurs pertinents sur le plan clinique de la performance au M-CHAT que les cliniciens pourraient utiliser pour identifier un sous-groupe qui devrait faire l'objet d'un dépistage de l'autisme.

Plan d'étude et méthodologie : Les données proviennent d'une étude prospective de cohorte (n = 1 570). Des analyses univariées ont été effectuées pour sélectionner les variables à utiliser dans la prédiction. Des variables prédictives avec des valeurs p égales ou inférieures à 0,25 ont été incluses dans un modèle de régression logistique binaire pas-à-pas ascendante et dans un modèle avec répartition récursive.

Résultats et conclusion : Soixante-cinq enfants (4,14 %) ont échoué au test M-CHAT. Les enfants dont les parents ont dit s'inquiéter du développement de leur enfant risquaient davantage d'échouer au M-CHAT (rapport de cotes [RC] = 3,58, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,688 à 6,794). La répartition récursive montre qu'en limitant le dépistage aux enfants dont la mère se faisait du souci au sujet du développement de leur enfant, on pourrait réduire l'échantillon à n = 118 et on obtiendrait un taux d'échec de 12,7 % (n = 15). Il serait ainsi possible de détecter 23 % des échecs en effectuant un dépistage chez 8 % des membres de l'échantillon. Ces résultats ont des répercussions stratégiques en ce qui concerne les possibilités de dépistage favorisant la détection précoce de l'autisme.


J. Yang (1); M. Wang (2); A. Belch (3)

Références de l'auteur

  1. Department of Public Health Sciences, University of Alberta, Edmonton, Alberta
  2. Surveillance Analytic Team, Alberta Cancer Board, Edmonton, Alberta
  3. Department of Oncology, Cross Cancer Institute, University of Alberta, Edmonton, Alberta

Profils de survie des patients atteints d'un myélome multiple : étude en population des cas diagnostiqués en Alberta entre 1976 et 2006

Contexte : Le myélome multiple est le cancer du sang le plus répandu au Canada après les lymphomes non hodgkiniens. Il représente environ 1 % de tous les cancers et est à l'origine de 2 % de tous les décès par cancer.

Objectif : Définir les variations dans les profils de survie dans une vaste cohorte rétrospective multicentrique.

Plan d'étude : Étude rétrospective de cohorte.

Méthodologie : Nous avons utilisé le SAS et la méthode d'analyse par période pour comparer les ratios de survie relative (RSR) à un an, à trois ans et à cinq ans.

Résultats/conclusion : En stratifiant les années civiles, les TSR à un an ont augmenté, passant de 69,7 en 1976-1985 à 72,7 en 2004-2006. Les TSR à trois ans ont grimpé de 39,9 en 1976-1985 à 48,8 en 2004-2006. Les TSR à cinq ans sont passés de 21,8 en 1976-1985 à 31,8 en 2004-2006. En stratifiant les années civiles et la catégorie d'âge, les TSR au myélome multiple à trois ans et à cinq ans ont crû chez les patients de 70 ans ou moins entre 1996-2000 et 2004-2006. Les TSR à trois ans sont passés de 48,16 en 1996-2000 à 65,9 en 2004-2006 pour les moins de 60 ans et de 45,6 en 1996-2000 à 55,8 en 2004-2006 pour les 61-70 ans. Les TSR à cinq ans sont passés de 38,41en 1996-2000 à 53,5 en 2004-2006 pour les moins de 60 ans et de 32,66 en 1996-2000 à 35,7 en 2004-2006 pour les 61-70 ans. Une augmentation significative était aussi observable chez les patients de plus de 70 ans.


S. Yuan (1); A. Thind (1, 2); B. Xie (1, 3); M. K. Campbell (1, 4)

Références de l'auteur

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London, Ontario
  2. Department of Family Medicine, University of Western Ontario, London, Ontario
  3. Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London, Ontario
  4. Children's Health Research Institute, London, Ontario

État matrimonial de la mère et utilisation des services de santé par les enfants

Contexte : L'état matrimonial de la mère est associé à l'état de santé, à l'emploi et au revenu. Ces caractéristiques maternelles influent sur l'utilisation des services de santé (USS) par les enfants.

Objectif : Examiner l'influence de l'état matrimonial de la mère sur l'USS des enfants comme première étape pour déterminer si l'USS des enfants est équitable et est dictée par les besoins en matière de santé plutôt que par des facteurs comme le revenu des parents.

Plan d'étude : Une cohorte de 1 596 femmes et de leurs enfants (de 2 à 5 ans) du Prenatal Health Project (PHP) a été examinée. Le PHP est une étude longitudinale portant sur 2 357 femmes recrutées durant leur grossesse en 2003 dans la région de London-Middlesex.

Méthodologie : Un modèle conceptuel basé sur le modèle comportemental d'Andersen a été utilisé. Tout d'abord, les besoins non satisfaits et les obstacles à l'USS ont été décrits. Les raisons pour lesquelles les participantes ne consultent pas lorsque leur enfant présentait des symptômes cliniques ont été examinées, tout comme les types de services qui n'étaient pas accessibles en raison des obstacles. Deuxièmement, un modèle multinomial niché a servi à déterminer la façon dont l'état matrimonial et d'autres facteurs influaient sur l'utilisation par les enfants des services de soins primaires, des cliniques sans rendez-vous et du service des urgences.

Résultats : À venir.

Conclusion : Les résultats de l'étude ont d'importantes répercussions stratégiques car ils aideront à élucider les déterminants de l'USS par les enfants dans le contexte canadien et à cerner les facteurs qui peuvent prévenir ou faciliter l'USS.


L. Zhao (1); R. N. Lajeunesse (1); C. Lajeunesse (1), J. Gomes (1, 2)

Références de l'auteur

  1. Faculté des sciences de la santé, Université d'Ottawa, Ontario
  2. Centre R. Samuel McLaughlin d'évaluation du risque sur la santé des populations, Institut de recherche sur la santé des populations, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario

Perturbateurs endocriniens chimiques et cancer de la prostate : recension et méta-analyse

Contexte : Le cancer de la prostate est le cancer le plus souvent diagnostiqué chez les hommes au Canada. Bien qu'on ne connaisse pas encore ses causes spécifiques, une relation a été établie entre les hormones et le cancer de la prostate. Certains composés environnementaux et industriels peuvent imiter, altérer ou freiner l'action d'hormones endogènes et sont classés comme des perturbateurs endocriniens chimiques (PEC).

Objectif : Examiner et résumer les données épidémiologiques disponibles sur la relation entre l'exposition aux PEC et le cancer de la prostate.

Méthodologie : Nous avons effectué un dépouillement systématique de la littérature en utilisant diverses bases de données sur l'Internet. Les études répondant aux critères d'inclusion et d'exclusion ont été retenues pour la recension. Des méta-analyses des estimations du risque de cancer de la prostate ont été réalisées pour des expositions aux PEC en général et aux PEC regroupés d'après leur activité endocrinienne (établie, potentielle, probable), le groupe d'agents (produits biocides, organohalogènes, autres) et le système hormonal touché (androgènes, œstrogènes, hormones thyroïdiennes).

Résultats : Nos données montrent qu'il existe une association entre le cancer de la prostate et l'exposition à des PEC individuels. Les méta-analyses ont mis en évidence des associations positives significatives entre les divers groupes de PEC, sauf les PEC influant sur le système androgène, et le cancer de la prostate.

Conclusion : Beaucoup d'autres recherches sont nécessaires pour approfondir la relation entre chaque PEC ou des groupes plus spécifiques de PEC et le cancer de la prostate.

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