ARCHIVÉ - La connaissance des effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse et du syndrome d'alcoolisme fœtal Résultats d'un sondage national

 

Janvier 2000

Rapport Final

Rapport préparé pour Santé Canada
Rapport préparé par Environics Research Group Limited

Version PDF (73 pages 321 KB) PN4568

PDF

Table des matières

1. Introduction

2. Résumé des résultats

3. Comportements accroissant la probabilité d'avoir un bébé en santé

A. Connaissance spontanée des comportements

B. Évaluation de l'importance de mesures précises

4. Les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse

A. Les croyances sur la consommation d'alcool pendant la grossesse

B. Les croyances au sujet des effets de quantités d'alcool spécifiques

5. Le souvenir d'informations sur les effets de la consommation d'alcool

6. La connaissance du syndrome d'alcoolisme foetal et des effets de l'alcool sur le foetus

A. La connaissance du syndrome d'alcoolisme foetal

B. La connaissance des effets de l'alcool sur le foetus

7. Sources d'information

8. L'appui donné aux mesures visant à fournir des informations sur les risques de la consommation d'alcool

9. Les femmes et leurs partenaires

A. La consommation d'alcool pendant la grossesse

B. L'influence des partenaires sur la consommation d'alcool pendant la grossesse

10. Les hommes et leurs conjointes

11. Implications sur les communications

Annexes
Méthode
Questionnaire français


1. Introduction

En novembre 1999, Santé Canada a retenu les services d'Environics Research Group Limited pour mener un sondage phare auprès de segments clés de la population afin de mesurer la connaissance des effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse et du syndrome d'alcoolisme foetal. Les segments de population comprenaient des femmes de 18 et 40 ans et leurs conjoints de 18 à 40 ans. Ce groupe d'âge représente les femmes dans la période où elles sont susceptibles d'avoir des enfants, ainsi que des conjoints du même groupe d'âge, qui constitueraient les groupes-cibles clés d'une campagne visant à accroître la connaissance du syndrome d'alcoolisme foetal.

Environics a mené un sondage national auprès de 1 025 répondants, soit 902 femmes et 303 hommes. La marge d'erreur pour l'échantillon des femmes est de 3,3 points, 19 fois sur 20; pour l'échantillon des hommes, elle est de 5,8 points. Le sondage a été mené entre le 26 novembre et le 9 décembre 1999.

Ce sondage avait pour objet la connaissance et les croyances au sujet de la consommation d'alcool pendant la grossesse, la connaissance du syndrome d'alcoolisme foetal (SAF) et des effets de l'alcool sur le foetus (EAF), le souvenir d'informations et les sources d'information préférées sur l'impact de l'alcool, l'appui donné à des initiatives d'information auprès du public et les comportements prévus des femmes et des conjoints pendant la grossesse.

On trouvera dans ce rapport les résultats du sondage et des recommandations d'orientations pour les initiatives de communication. La méthode du sondage ainsi que le questionnairw français utilisé dans le sondage sont présentés en annexe. Les tableaux statistiques sont publiés séparément.

 2. Résumé des résultats

Voici les principaux résultats du sondage :

  • Une forte proportion des personnes interviewées savent que la consommation d'alcool pendant la grossesse est dangereuse pour le bébé et que plus la consommation est grande, plus la probabilité de dangers et de conséquences augmente, mais on note de la confusion quant à l'innocuité de faibles «quantités» d'alcool.
  • La connaissance du SAF et des EAF est élevée (la plupart ont entendu ces termes), mais la compréhension de ce que sont ces phénomènes est faible.
  • La plupart des femmes disent qu'elles cesseraient de consommer de l'alcool ou réduiraient leur consommation si elles devenaient enceintes. L'effet des conjoints masculins est manifeste du côté «positif» : les femmes sont très réceptives au soutien et à l'encouragement de leur conjoint en vue de cesser de consommer ou de consommer moins.
  • Près des trois quarts des personnes interviewées se souviennent d'avoir vu des informations sur les effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse; près de la moitié disent que le bureau d'un médecin serait leur meilleure source d'information à ce sujet.
  • On observe un appui considérable de la part du public pour des initiatives visant à donner des informations sur les risques de la consommation d'alcool, comme de la publicité commanditée par le gouvernement, des messages d'avertissement dans la publicité sur l'alcool, des étiquettes d'avertissement sur les produits alcoolisés, et autres.
  • Les hommes en général ont un peu plus tendance que les femmes à croire que la consommation d'alcool pendant la grossesse est sécuritaire.
  • Les femmes peu scolarisées connaissent un peu moins les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse que celles qui ont un niveau de scolarité supérieur.
  • Les Québécoises sont considérablement plus enclines que les Canadiennes des autres provinces épenser que la consommation d'alcool pendant la grossesse est sécuritaire.
  • Les femmes qui consomment davantage d'alcool (tel que mesuré par le nombre de consommations par semaine) ont plus tendance que celles qui boivent moins à croire que la consommation d'alcool pendant la grossesse est sécuritaire.

Voici maintenant un résumé plus détaillé des résultats :

  • Lorsqu'on demande aux membres de l'échantillon, dans une question ouverte, de nommer des choses importantes que les femmes peuvent faire pour accroître la probabilité d'avoir un bébé en santé, des majorités de répondants mentionnent une bonne nutrition (75 %), cesser de fumer ou fumer moins (63 %) et réduire la consommation d'alcool ou en consommer moins (52 %). Le quart (25 %) mentionne une augmentation ou le maintien de l'activité physique (14 %) et des visites chez un médecin ou un professionnel de la santé (11 %). Des proportions beaucoup plus faibles mentionnent d'autres comportements.
  • Lorsqu'on demande d'évaluer spécifiquement l'importance de divers comportements, des majorités disent que cesser de fumer ou fumer moins (63 %), cesser de consommer de l'alcool ou en consommer moins (60 %) et manger des aliments nutritifs (54 %) sont l'une des choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour accroître la probabilité d'avoir un bébé en santé. D'importantes minorités sont du même avis en ce qui concerne les visites chez le médecin ou un professionnel de la santé (42 %) et d'éviter la fumée des autres (36 %). Des proportions beaucoup plus faibles accordent le même degré d'importance au fait d'éviter la pollution de l'environnement (22 %), d'éviter le stress (19 %) et de réduire l'activité physique intense (12 %).
  • On note une croyance unanime à l'effet que plus une femme enceinte consomme d'alcool, plus il est probable que ce soit dangereux pour le bébé (98 %) et que plus une femme enceinte consomme de l'alcool, plus c'est dangereux pour le bébé (98 %). Une proportion moindre, quoique majoritaire, croit que toute consommation d'alcool pendant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé (66 %). Une faible majorité, cependant, est d'avis qu'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse peut être considérée comme sécuritaire (51 %). Des nombres beaucoup plus faibles pensent que la consommation d'alcool avant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé, même si une femme cesse d'en consommer pendant sa grossesse (39 %), qu'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse n'est jamais dangereuse pour le bébé (30 %) et qu'une consommation modérée d'alcool pendant la grossesse peut généralement être considérée comme sécuritaire (25 %).
  • Les personnes interviewées croient presque à l'unanimité que la consommation d'alcool pendant la grossesse peut causer des handicaps permanents chez un enfant (89 %). De la même façon, la plupart (82 %) ne croient pas que les effets de la consommation d'alcool sur l'enfant disparaissent à mesure qu'il grandit.
  • Lorsque nous posons une question sur les quantités spécifiques d'alcool et les effets sur l'enfant à naître, sept personnes sur dix croient qu'il n'est pas du tout sécuritaire qu'une femme enceinte prenne une boisson alcoolisée par jour (69 %) ou trois ou quatre consommations chaque fin de semaine pendant la grossesse (68 %). Cependant, l'opinion est divisée quant à la consommation de plus faibles quantités d'alcool, comme boire deux consommations à deux ou trois occasions pendant la grossesse (47 % disent que c'est sécuritaire; 52 % croient le contraire) ou un total de une ou deux boissons alcoolisées pendant la grossesse (65 % pensent que c'est sécuritaire; 34 % sont de l'avis contraire).
  • Sept répondants sur dix (72 %) se souviennent d'avoir vu des informations au sujet des effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse. Parmi ceux qui se souviennent d'avoir vu des informations, les proportions les plus importantes mentionnent les brochures/dépliants (33 %) et les émissions dans les médias ainsi que les articles dans les journaux et les magazines (33 %). Des proportions plus faibles mentionnent la publicité à la télévision (24 %), un médecin ou un professionnel de la santé (20 %), des livres (15 %), une affiche (12 %), de la publicité dans les magazines (11 %), des groupes/des cours sur les soins à donner aux enfants (6 %), des institutions d'enseignement/des cours spéciaux comme la RCP (6 %) et les expériences personnelles/le bouche à oreille (5 %).
  • Sept personnes sur dix (71 %) disent être au courant du syndrome d'alcoolisme foetal, mais la compréhension détaillée de ce que le SAF implique en réalité est beaucoup plus limitée. La plus grande proportion de celles-ci disent que le syndrome d'alcoolisme foetal concerne les effets de l'alcool sur le foetus (34 %). Des proportions plus faibles mentionnent la dépendance du bébé à l'alcool/le sevrage (22 %), les effets dangereux/nocifs en général (13 %), un retard de développement (11 %), des troubles physiques (11 %), des difficultés d'apprentissage (10%), des défauts/des difformités à la naissance (10 %), des dommages au cerveau (9 %), des troubles mentaux (8 %), des difformités crâniennes/faciales (8 %), un QI plus faible/un retard (7 %), des problèmes de comportement (7 %) et un faible poids à la naissance (5 %). 
  • Un nombre moindre de personnes (56 %) se disent au courant des effets de l'alcool sur le foetus, mais la compréhension précise du phénomène est beaucoup plus restreinte. Parmi les gens qui sont au courant, les descriptions les plus fréquentes sont les troubles physiques (17 %), la dépendance du bébé à l'alcool/le sevrage (14 %), des difficultés d'apprentissage (14 %), les dommages au cerveau (10 %) et un retard du développement (10 %). Des proportions plus faibles mentionnent un QI plus bas/le syndrome de Down (8 %), l'effet de l'alcool sur le foetus (8 %), des difformités crâniennes/faciales (8 %), les troubles mentaux (7 %), les problèmes de comportement (7 %), un faible poids à la naissance (6 %), les troubles de déficit de l'attention/l'hyperactivité (6 %), les problèmes psychologiques/émotionnels (6 %), les défauts à la naissance (6 %), un enfant en mauvaise santé (5 %), des problèmes de croissance (5 %) et des dommages aux organes/des problèmes respiratoires chez le foetus/le bébé (5 %).
  • La plus grande partie des personnes interviewées (47 %) dit qu'un médecin ou le bureau d'un médecin serait la meilleure source d'information sur le syndrome d'alcoolisme foetal et sur les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse. Des proportions beaucoup plus faibles se tourneraient d'abord vers des livres ou des magazines (10 %), vers les cliniques/les hôpitaux (9 %), les émissions ou la publicité à la télévision (8 %), les sources sur l'Internet (5 %) et les dépliants et brochures de Santé Canada (4 %).
  • Lorsqu'on pose une question ouverte au sujet d'autres bonnes sources d'information sur ce sujet, la plus grande proportion mentionne les livres ou les magazines (28 %); viennent ensuite un médecin ou le bureau d'un médecin (21 %), les cliniques/les hôpitaux (18 %), les sources sur l'Internet (18 %), les émissions de télévision (12 %), les dépliants et brochures de Santé Canada (7 %), les organismes/les programmes de santé publique (7 %), une bibliothèque (6 %), les journaux (5 %) et les cours prénataux (5 %).
  • Des proportions massives de 78 pour cent ou plus appuient dans l'ensemble diverses initiatives visant à fournir des informations sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse.
  • De vastes majorités de répondants approuvent fortement la publicité commanditée par le gouvernement décrivant les effets et donnant des avertissements sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (78 %), l'exigence que les messages publicitaires sur les produits de l'alcool comportent un avertissement sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (73 %) et l'exigence que les étiquettes sur les produits de l'alcool portent un avertissement sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (66 %). Une proportion plus faible, quoique majoritaire, approuve fortement l'installation dans les clubs et les bars d'affiches donnant des avertissements sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (55 %). Moins de la majorité (40 %) approuve fortement que des affiches dans les restaurants donnent des avertissements sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse.
  • Six femmes sur dix (62 %) disent qu'elles arrêteraient de consommer de l'alcool si elles devenaient enceintes. Onze pour cent disent qu'elles réduiraient leur consommation. Seulement quatre pour cent ne modifieraient pas leurs habitudes de consommation d'alcool. Un total de 23 pour cent disent ne pas consommer d'alcool actuellement.
  • Les femmes ont plus tendance à dire qu'elles réduiraient leur consommation d'alcool pendant la grossesse si leur époux ou leur conjoint les encourageait à cesser d'en consommer ou à en consommer moins (39 %). Le même nombre (39 %) dit que cela n'aurait pas d'effet sur leur consommation d'alcool. Des majorités de femmes disent qu'elles ne seraient pas influencées d'une façon ou d'une autre par d'autres gestes posés par leur partenaire, comme le fait qu'il continue à consommer de l'alcool pendant leur grossesse (69 % disent que cela n'aurait pas d'effet sur leur consommation d'alcool), qu'il leur offre une boisson alcoolisée pendant leur grossesse (61 %) ou qu'il cesse de consommer de l'alcool pendant leur grossesse (57 %). Presque aucune femme ne dit qu'elle aurait plus tendance à consommer de l'alcool, même si son conjoint lui offrait de le faire ou continuait à en consommer lui-même.
  • Sept hommes sur dix (71 %) disent qu'il est très probable qu'ils encouragent leur conjointe enceinte à cesser de consommer de l'alcool ou à réduire sa consommation pendant la grossesse. Les hommes sont beaucoup moins portés à dire qu'ils arrêteraient de boire de l'alcool pendant la grossesse de leur conjointe.
  • Les Québécoises sont différentes des autres dans plusieurs domaines : elles ont moins tendance à dire que le fait de réduire la consommation d'alcool ou de cesser d'en consommer est un comportement qui accroît la probabilité d'avoir un bébé en santé et ont moins tendance à dire que de petites quantités d'alcool seront dangereuses. Au Québec, on est moins porté à se souvenir d'avoir vu des informations au sujet des effets de l'alcool sur le bébé pendant la grossesse et à être courant du syndrome d'alcoolisme foetal et des effets de l'alcool sur le foetus. Les Québécoises ont moins tendance à cesser de consommer de l'alcool si elles deviennent enceintes, et les Québécois sont moins portés à encourager leur conjointe à cesser de consommer de l'alcool pendant sa grossesse ou à cesser eux-mêmes d'en consommer.
  • Les femmes qui consomment plus d'alcool sont davantage enclines à croire que la consommation de faibles quantités d'alcool pendant la grossesse n'entraînerait jamais de graves problèmes pour le bébé et à dire que toute consommation d'alcool pendant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé.

Dans les sections qui suivent, nous discuterons en détail des résultats relatifs à chaque sujet.

3.0 COMPORTEMENTS ACCROISSANT LA PROBABILITÉ D'AVOIR UN BÉBÉ EN SANTÉ

A.  Connaissance spontanée des comportements

Spontanément, des majorités des personnes interviewées pensent qu'une bonne nutrition, fumer moins ou cesser de fumer et boire moins ou ne plus boire d'alcool sont les choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour accroître la probabilité d'avoir un bébé en santé.

La bonne nutrition, fumer moins ou cesser de fumer et boire moins ou cesser de consommer de l'alcool sont les comportements les plus importants que les femmes enceintes peuvent adopter pour augmenter la probabilité d'avoir un bébé en santé.

Dans cette question ouverte, on demandait aux personnes interviewées de nommer, sans que quoi que soit ne leur soit suggéré, les comportements qu'elles jugent importants pour les femmes enceintes afin d'accroître la santé du bébé.

Spontanément, des majorités mentionnent la bonne nutrition (75 %), fumer moins ou cesser de fumer (63 %) et boire moins ou cesser de consommer de l'alcool (52 %) comme les comportements les plus importants que les femmes enceintes peuvent adopter pour accroître la probabilité d'avoir un bébé en santé. Le quart (25 %) dit qu'il faut faire plus ou autant d'exercice physique (14 %) et aller voir un médecin ou un professionnel de la santé (11 %). Des proportions beaucoup plus faibles mentionnent d'autres comportements.

Les hommes ont plus tendance que les femmes à dire que boire moins ou consommer moins d'alcool est une chose importante que les femmes enceintes peuvent faire pour accroître la probabilité d'avoir un bébé en santé. Chez les femmes, les 25 à 29 ans, celles qui sont moins scolarisées et celles dont le revenu est plus faible ont moins tendance à mentionner ces mesures.

Les Québécoises ont moins tendance à mentionner le fait de fumer moins ou de cesser de fumer; les Albertaines sont plus enclines à le faire.

Comportement pour augmenter la probabilité d'avoir un bébé en santé
Non suggéré Décembre 1999
  TOTAL FEMMES HOMMES
Bien manger/bonne nutrition/ vitamines 75 78 66
Fumer moins/cesser de fumer 63 61 71
Consommer moins/cesser de consommer de l'alcool 52 50 58
Faire plus/continuer à faire de l'exercice 25 26 22
Consommer moins/cesser de consommer des drogues (marijuana, crack, héroïne, etc.) 14 14 15
Voir un médecin/un professionnel de la santé 11 13 6
Faire moins d'exercice 5 5 5
Éviter le stress 4 4 3
Éviter la pollution de l'environnement 2 2 1
Prendre des cours prénataux 2 2 *
Bien dormir/dormir assez 2 2 2
Éviter la fumée des autres 1 1 2
Attitude mentale positive 1 1 *
Parler à des amis/à des parents/ support social 1 1 1
Prendre de l'acide folique 1 2 *
Se renseigner sur les soins à donner aux enfants * 1 0
Autre 3 3 4
nsp/pr 1 1 2
*Moins de un pour cent
Note : possibilité de réponses multiples

Q.1 Si on pense à la santé des bébés et des enfants, quelles sont d'après vous les choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour augmenter les chances que leur bébé naisse en bonne santé?

B. Évaluation de l'importance de mesures précises

Des majorités disent que fumer moins ou cesser de fumer, boire moins ou consommer moins d'alcool et manger des aliments nutritifs sont l'une des choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour accroître la probabilité d'avoir un bébé en santé.

Lorsqu'on demande aux personnes interviewées leur avis sur l'importance de mesures spécifiques, encore une fois, elles répondent que fumer moins ou cesser de fumer, boire moins ou consommer moins d'alcool et manger des aliments nutritifs peuvent accroître la probabilité d'avoir un enfant en santé.

Si on regarde à quel degré ces mesures sont considérées comme importantes, des majorités disent que fumer ou cesser de fumer (63 %), boire moins ou cesser de consommer de l'alcool (60 %) et manger des aliments nutritifs (54 %) sont les choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour augmenter la probabilité que leur bébé naisse en santé. D'importantes minorités sont du même avis en ce qui concerne le fait d'aller voir régulièrement un médecin ou un professionnel de la santé (42 %) et d'éviter la fumée des autres (36 %). Des proportions beaucoup plus faibles accordent le même degré d'importance au fait d'éviter la pollution de l'environnement (22 %), d'éviter les situations de stress (19 %) et de réduire l'activité physique intense (12 %).

Les Québécoises sont moins enclines à dire que boire moins ou cesser de consommer de l'alcool est l'une des choses les plus importantes que les femmes enceintes pourraient faire pour augmenter la probabilité d'avoir un bébé en santé; les Albertaines sont les plus susceptibles d'être de cet avis.

Évaluation de l'importance de mesures spécifiques
  TOTAL FEMMES HOMMES
Fumer moins/cesser de fumer
Une des choses les plus importantes 63 63 63
Très importante 35 35 35
Moins importante 2 2 2
Pas du tout importante * * *
nsp/pr * * 0
Consommer moins d'alcool/arrêter d'en consommer
Une des choses les plus importantes 60 61 57
Très importante 38 38 38
Moins importante 2 1 5
Pas du tout importante * * 0
nsp/pr 0 0 0
Manger des aliments nutritifs
Une des choses les plus importantes 54 55 49
Très importante 46 44 50
Moins importante 1 * 1
Pas du tout importante 0 0 0
nsp/pr * * 0
Voir régulièrement un médecin ou un professionnel de la santé
Une des choses les plus importantes 42 45 34
Très importante 54 52 59
Moins importante 4 3 7
Pas du tout importante * * 0
nsp/pr * * 0
Éviter la fumée des autres
Une des choses les plus importantes 36 36 36
Très importante 54 54 53
Moins importante 9 9 10
Pas du tout importante * * 1
nsp/pr * * *
Éviter la pollution de l'environnement
Une des choses les plus importantes 22 20 25
Très importante 58 59 54
Moins importante 19 18 19
Pas du tout importante 2 2 1
nsp/pr 1 1 1
Éviter le stress
Une des choses les plus importantes 19 19 17
Très importante 59 60 58
Moins importante 21 20 24
Pas du tout importante * 1 *
nsp/pr 1 1 1
Réduire l'activité physique intense
Une des choses les plus importantes 12 13 8
Très importante 41 41 43
Moins importante 39 38 40
Pas du tout importante 7 6 9
nsp/pr 1 1 *
* Moins de un pour cent

Q.2 Voici certaines choses que les femmes enceintes peuvent faire pour augmenter les chances que leur bébé naisse en bonne santé. À votre avis, est-ce que chacune des choses suivantes est l'une des plus importantes à faire, une chose très importante à faire, une chose moins importante à faire ou une chose pas du tout importante à faire...?

4.0 LES EFFETS DE LA CONSOMMATION D'ALCOOL PENDANT LA GROSSESSE

A. Les croyances sur la consommation d'alcool pendant la grossesse

On croit unanimement que plus une femme enceinte prend de l'alcool, plus cela peut être dangereux pour le bébé et que l'alcool pendant la grossesse peut causer des handicaps permanents au bébé. Cependant, l'opinion est divisée quant à l'impact de faibles quantités d'alcool.

Les personnes interviewées montrent une conscience élevée du fait que plus une femme enceinte consomme de l'alcool, plus c'est dangereux et que la consommation d'alcool peut causer des handicaps permanents au bébé. Cependant, l'opinion est divisée quant à l'impact de faibles quantités d'alcool.

Les personnes interviewées sont unanimes à dire que plus une femme enceinte consomme de l'alcool, plus il est probable que c'est dangereux pour le bébé (98 %) et que plus une femme enceinte prend d'alcool, plus c'est dangereux pour le bébé (98 %). Une proportion moindre, quoique toujours majoritaire, croit que toute consommation d'alcool pendant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé (66 %).

Une faible majorité, toutefois, croit qu'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse peut généralement être considérée comme sécuritaire (51 %); 46 pour cent sont en désaccord.

Des proportions beaucoup plus faibles croient que la consommation d'alcool avant une grossesse peut nuire au bébé, même si une femme cesse d'en consommer pendant la grossesse (39 %), qu'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse ne pourrait jamais être dangereuse pour le bébé (30 %) et qu'une consommation modérée d'alcool pendant la grossesse peut généralement être considérée comme sécuritaire (25 %).

Les hommes ont plus tendance que les femmes à croire qu'une consommation faible ou modérée d'alcool pendant la grossesse peut généralement être considérée comme sécuritaire et qu'une faible consommation d'alcool ne pourrait jamais être dangereuse pour le bébé; ils sont moins enclins à croire que toute consommation d'alcool pendant la grossesse pourrait être dangereuse pour le bébé.

Si on pense spécifiquement aux femmes, on constate que les femmes plus jeunes et celles qui ne boivent pas sont moins portées à dire que de faibles quantités d'alcool pendant la grossesse peuvent être considérées comme sécuritaires. Celles qui ont fait des études universitaires et celles qui ne boivent pas ont moins tendance à croire qu'une consommation modérée d'alcool est sécuritaire. Les 18 à 24 ans, celles qui sont plus scolarisées et celles qui ne sont pas mères sont moins portées à penser qu'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse ne serait jamais dangereuse pour le bébé. Les 18 à 29 ans et celles qui ne boivent pas ont plus tendance à croire que toute consommation d'alcool pendant la grossesse peut nuire au bébé. Les femmes qui prennent de l'alcool ont moins tendance à croire que toute consommation d'alcool peut être dangereuse.

Les Québécoises ont plus tendance à croire qu'une consommation faible ou modérée d'alcool pendant la grossesse peut généralement être considérée comme sécuritaire; les femmes des provinces de l'Atlantique sont moins portées à croire chacun de ces deux énoncés. Les Québécoises sont aussi plus enclines à penser qu'une faible quantité d'alcool pendant la grossesse ne causerait jamais de dommages sérieux au bébé; les femmes des provinces de l'Atlantique et de l'Alberta sont moins portées à croire cet énoncé. Les Québécoises sont moins enclines à croire que toute consommation d'alcool pendant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé; celles des provinces de l'Atlantique et de l'Alberta ont plus tendance à croire cet énoncé.

On croit de façon presque unanime que la consommation d'alcool pendant la grossesse peut causer des handicaps permanents au bébé (89 %). De la même façon, la plupart (82 %) ne croient pas que les effets de la consommation d'alcool disparaissent généralement à mesure que l'enfant grandit.

Les femmes moins scolarisées ont moins tendance à être en désaccord avec l'énoncé disant que la plupart des effets de la consommation d'alcool sur l'enfant disparaissent généralement lorsque l'enfant grandit.

Les Québécoises ont moins tendance que les autres canadiennes à croire que la consommation d'alcool pendant la grossesse peut causer des handicaps permanents au bébé; les femmes des provinces de l'Ouest ont plus tendance à être d'accord avec cet énoncé. Les Québécoises ont également moins tendance à être en désaccord pour dire que la plupart des effets de la consommation d'alcool disparaissent généralement lorsque l'enfant grandit; les femmes des provinces de l'Ouest sont plus enclines à être en désaccord avec cette opinion.

Croyances au sujet des effets de la consommation d'alcool Décembre 1999
  TOTAL FEMMES HOMMES
Plus une femme consomme de l'alcool pendant sa grossesse, plus il est probable que c'est dangereux pour le bébé.
Vrai 98 98 99
Faux 1 1 1
nsp/pr * * 0
Plus une femme enceinte consomme de l'alcool, plus c'est dangereux pour le bébé.
Vrai 98 98 97
Faux 2 2 3
nsp/pr * * 1
La consommation d'alcool pendant la grossesse cause des handicaps permanents au bébé.
Vrai 89 89 87
Faux 8 8 9
nsp/pr 3 3 4
Toute consommation d'alcool pendant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé.
Vrai 66 68 59
Faux 33 31 40
nsp/pr 1 1 1
On peut généralement considérer comme sécuritaire une faible consommation d'alcool pendant la grossesse.
Vrai 51 49 57
Faux 46 49 40
nsp/pr 2 2 3
La consommation d'alcool avant la grossesse peut être dangereuse pour le bébé, même si une femme cesse de consommer de l'alcool pendant la grossesse.
Vrai 39 39 37
Faux 53 53 54
nsp/pr 8 8 9
Une faible consommation d'alcool pendant la grossesse n'est jamais dangereuse pour le bébé.
Vrai 30 28 35
Faux 66 68 59
nsp/pr 4 4 6
On peut généralement considérer comme sécuritaire une consommation modérée d'alcool pendant la grossesse.
Vrai 25 23 30
Faux 73 75 68
nsp/pr 2 2 2
La plupart des effets de la consommation d'alcool sur le bébé disparaissent à mesure que l'enfant grandit.
Vrai 9 8 9
Faux 82 82 80
nsp/pr 10 9 10
* Moins de un pour cent

Q.3 Veuillez me dire si vous pensez que chacun des énoncés suivants au sujet de la consommation d'alcool pendant la grossesse et de ses effets sur l'enfant à naître est vrai ou faux...?

Q.9 Est-ce que chacun des énoncés suivants est vrai ou faux...?

B. Les croyances au sujet des effets de quantités d'alcool spécifiques

On croit unanimement qu'une consommation alcoolisée chaque jour ou trois ou quatre pendant la fin de semaine durant une grossesse sont non sécuritaires pour le bébé. Cependant, l'opinion est divisée à savoir si deux consommations alcoolisées à deux ou trois occasions différentes ou un total de une ou deux consommations pendant la grossesse sont sécuritaires.

Lorsqu'on pose des questions au sujet de quantités spécifiques de consommation d'alcool, les personnes interviewées sont nombreuses à être au courant des effets négatifs de grandes consommations d'alcool sur le bébé, mais elles sont encore une fois divisées à savoir si de plus faibles quantités d'alcool ont ces mêmes effets négatifs.

Lorsqu'on pose des questions au sujet de quantités spécifiques de consommation d'alcool en matière d'effets sur le bébé, sept sur dix croient qu'il n'est pas du tout sécuritaire pour une femme enceinte de prendre une consommation alcoolisée tous les jours pendant la grossesse (69 %) ou trois ou quatre boissons pendant la fin de semaine durant la grossesse (68 %).

Cependant, l'opinion est divisée quant aux effets de faibles quantité d'alcool, comme deux boissons alcoolisées à deux ou trois occasions pendant la grossesse (47 % disent que c'est sécuritaire; 52 % croient le contraire) ou un total de une ou deux consommations durant la grossesse (65 % disent que c'est sécuritaire; 34 % disent que c'est non sécuritaire).

Les femmes sont beaucoup plus portées que les hommes à croire qu'une consommation d'alcool par jour pendant la grossesse ou trois ou quatre consommations chaque fin de semaine durant la grossesse ne sont pas sécuritaires. On doit noter que les jeunes femmes ont plus tendance à dire que toutes les quantités d'alcool proposées ne sont pas sécuritaires. Les femmes qui consomment plus d'alcool sont moins enclines à dire que toutes ces quantités ne sont pas sécuritaires.

Les Québécoises sont moins portées à dire que n'importe laquelle de ces quantités d'alcool n'est pas sécuritaire, à l'exception d'une boisson alcoolisée chaque jour pendant la grossesse. Les Albertaines ont plus tendance à dire qu'aucune de ces quantités n'est sécuritaire.

Croyances sur les effets de la consommation de quantités d'alcool spécifiques pendant la grossesse
Décembre 1999
  TOTAL FEMMES HOMMES
Une boisson alcoolisée par jour
Très sécuritaire 1 * 2
Assez sécuritaire 6 4 10
Pas très sécuritaire 25 23 31
Pas du tout sécuritaire 69 72 58
nsp/pr * * *
Trois ou quatre boissons alcoolisées chaque fin de semaine
Très sécuritaire 1 * 1
Assez sécuritaire 4 3 7
Pas très sécuritaire 27 25 32
Pas du tout sécuritaire 68 71 59
nsp/pr * * 0
Deux boissons alcoolisées à deux ou trois occasions
Très sécuritaire 12 11 16
Assez sécuritaire 35 34 38
Pas très sécuritaire 25 26 22
Pas du tout sécuritaire 27 28 24
nsp/pr 1 1 1
Un total de une ou deux boissons alcoolisées
Très sécuritaire 27 26 32
Assez sécuritaire 38 39 38
Pas très sécuritaire 14 15 13
Pas du tout sécuritaire 20 21 17
nsp/pr * * 0
* Moins de un pour cent

Q.4 En ce qui concerne les effets sur l'enfant à naître, est-ce que vous pensez qu'il serait très sécuritaire, assez sécuritaire, pas très sécuritaire ou pas du tout sécuritaire pour une femme enceinte de consommer chacune des quantités d'alcool suivantes...?

5.0 LE SOUVENIR D'INFORMATIONS SUR LES EFFETS DE LA CONSOMMATION D'ALCOOL

Sept personnes sur dix se souviennent d'avoir vu des informations au sujet des effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse. La plus grande proportion d'entre elles ont vu ces informations dans des brochures ou des dépliants et dans des émissions dans les médias ou dans des articles de journaux ou de magazines.

On constate qu'une proportion importante de personnes interviewées se souviennent d'avoir vu des informations au sujet des effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse. Les brochures et les dépliants et les émissions dans les médias ainsi que les articles dans les journaux et les magazines sont les sources les plus fréquemment mentionnées.

Sept personnes interviewées sur dix (72 %) se souviennent d'avoir vu des informations au sujet des effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse. Trois sur dix (28 %) ne se souviennent pas d'avoir vu des informations sur ce sujet.

Les femmes, particulièrement celles qui sont plus scolarisées, celles dont le revenu est plus élevé et celles qui sont mères, ont plus tendance que les hommes à se souvenir d'avoir vu des informations au sujet des effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse.

Les Québécoises ont moins tendance à se souvenir de telles informations : seulement 56 % des Québécoises se rappellent en avoir vu.

Parmi les personnes qui se souviennent d'avoir vu des informations, les plus grandes proportions disent les avoir vues dans des brochures ou des dépliants (33 %) et dans des émissions dans les médias ainsi que dans des articles de journaux et de magazines (33 %). Des proportions plus faibles mentionnent la publicité à la télévision (24 %), un médecin ou un professionnel de la santé (20 %), des livres (15 %), une affiche (12 %), de la publicité dans les magazines (11 %), des groupes ou des cours sur les soins à donner aux enfants (6 %), des établissements d'enseignement ou des cours spéciaux comme la RCP (6 %) et l'expérience personnelle ou le bouche à oreille (5 %). Des nombres plus faibles mentionnent d'autres sources.

Souvenir d'informations sur les effets de la consommation d'alcool
Décembre 1999
  TOTAL FEMMES HOMMES
TOTAL DE L'ÉCHANTILLON
Se souvient d'avoir vu des informations
Oui 72 74 64
Non 28 25 36
nsp/pr * * 0
SE SOUVIENT D'AVOIR VU DES INFORMATIONS
Type d'information
Brochure/dépliant 33 34 27
Émissions dans les médias/articles dans les journaux, magazines 33 31 38
Publicité à la télévision 24 23 28
Médecin/professionnel de la santé 20 21 15
Livres 15 16 11
Affiche 12 13 7
Publicité dans les magazines 11 12 7
Institution d'enseignement/cours spéciaux 6 7 3
Groupes/cours sur les soins à donneraux enfants 6 6 6
Expérience personnelle/bouche à oreille 5 5 5
Bouteilles d'alcool/points de vente d'alcool 4 4 3
Radio 2 2 3
Au travail 2 2 1
Présentation/séminaire 1 2 *
Internet 1 1 1
Autre 1 1 2
nsp/pr 3 1 9
* Moins de un pour cent

Q.5a Est-ce que vous souvenez d'avoir vu des informations sur les effets de la consommation d'alcool sur le bébé pendant la grossesse?

Q.5b Qu'est-ce que c'était comme genre d'informations?

Sous-échantillon : Se souvient d'avoir vu des informations

Les femmes sont plus portées que les hommes à mentionner les brochures ou les dépliants, un médecin ou un professionnel de la santé, des livres, une affiche, la publicité dans les magazines et les écoles et les cours spéciaux. Les hommes ont plus tendance que les femmes à mentionner les émissions dans les médias ainsi que les articles dans les journaux et les magazines et la publicité à la télévision.

Lorsqu'on étudie plus spécifiquement les réponses des femmes, on constate que les femmes les plus riches ont plus tendance à mentionner les livres, et les 18 à 24 ans ainsi que celles qui ont fait des études universitaires sont plus enclines à mentionner les brochures et les dépliants et un médecin ou un professionnel de la santé.

Les Québécoises qui ont vu des informations sont moins portées à mentionner les brochures et les dépliants, la publicité à la télévision, les affiches et les établissements d'enseignement ou les cours spéciaux, mais elles ont plus tendance à mentionner les livres et les groupes ou les cours sur les soins à donner aux enfants. Les femmes des provinces de l'Ouest et de l'Atlantique ont plus tendance que les autres à mentionner la publicité à la télévision. Les Albertaines sont plus portées à mentionner un médecin ou un professionnel de la santé, et les femmes de la Colombie-Britannique ont plus tendance à mentionner une affiche et les bouteilles d'alcool ou les fabricants d'alcool.

6.0 LA CONNAISSANCE DU SYNDROME D'ALCOOLISME FŒTAL ET DES EFFETS DE L'ALCOOL DUR LE FOETUS

A. La connaissance du syndrome d'alcoolisme foetal

Sept personnes sur dix se disent au courant du syndrome d'alcoolisme foetal. Parmi celles-ci, la plus grande proportion dit que le syndrome d'alcoolisme foetal fait référence aux effets de l'alcool sur le foetus.

Une forte proportion de personnes sont au courant du syndrome d'alcoolisme foetal, mais la compréhension détaillée de ce que le SAF signifie est beaucoup plus limitée.

Sept personnes interviewées sur dix (71 %) disent avoir entendu parler du syndrome d'alcoolisme foetal. Trois sur dix (29 %) répondent que non.

Parmi celles qui disent être au courant, la plus grande proportion déclare que le syndrome d'alcoolisme foetal fait référence en général aux effets de l'alcool sur le foetus (34 %). D'autre mentionnent la dépendance du bébé à l'alcool/le sevrage (22 %) ou les effets dangereux/les maladies en général (13 %). Des proportions beaucoup plus faibles disent que le SAF suppose un retard du développement (11 %), des troubles physiques (11 %), des difficultés d'apprentissage (10 %), des défauts ou des difformités à la naissance (10 %), des dommages au cerveau (9 %), des troubles mentaux (8 %), des difformités crâniennes ou faciales (8 %), un QI plus bas/un retard (7 %), des problèmes de comportement (7 %) et un faible poids à la naissance (5 %). Un nombre moins élevé mentionne d'autres descriptions. Quatorze pour cent qui se disent au courant du SAF ne donnent pas de description du syndrome.

Les femmes, surtout les plus scolarisées et les plus riches, ont légèrement plus tendance que les hommes à être au courant du syndrome d'alcoolisme foetal. Les femmes moins scolarisées ont moins tendance à donner une description détaillée de ce que le SAF implique réellement, tandis que les femmes plus scolarisées sont plus portées à mentionner les troubles physiques, le retard du développement, les difformités crâniennes ou faciales et les problèmes de comportement.

Connaissance du syndrome d'alcoolisme foetal
Décembre 1999
    TOTAL FEMMES HOMMES
TOTAL DE L'ÉCHANTILLON
En a entendu parler
Oui 71 72 68
Non 29 28 32
nsp/pr * * *

A ENTENDU PARLER DU SAF
Qu'est-ce que le SAF?
Effets de l'alcool sur le foetus 34 34 34
Dépendance du bébé/vit un sevrage 22 22 24
Dangereux/effets nocifs 13 13 12
Troubles physiques 11 11 13
Retard du développement 11 10 13
Troubles d'apprentissage 10 11 6
Défauts à la naissance/difformités 10 9 12
Dommages au cerveau 9 8 10
Troubles mentaux 8 8 8
Difformités crâniennes/faciales 8 9 4
Problèmes de comportement 7 7 6
QI plus bas/retard mental 7 7 7
Faible poids à la naissance 5 5 4
Troubles de déficit d'attention 4 4 3
Né avec de l'alcool dans son système 3 3 3
Problèmes de croissance 2 2 1
Naissance prématurée 1 1 *
Autre 1 1 1
nsp/pr 14 13 15

*Moins de un pour cent
Note : possibilité de réponses multiples

Q.6a Est-ce que vous avez déjà entendu parler du syndrome d'alcoolisme foetal?

Q.6b Est-ce que vous pouvez me dire qu'est-ce que le syndrome d'alcoolisme foetal?
Sous-échantillon : A entendu parler du syndrome d'alcoolisme foetal

Seulement 32 pour cent des Québécoises sont au courant du syndrome d'alcoolisme foetal. Les femmes des provinces de l'Atlantique ont moins tendance que les autres à savoir en détail ce que le SAF implique réellement. Les Québécoises qui sont au courant ont plus tendance à mentionner qu'il implique une dépendance du bébé à l'alcool.

B. La connaissance des effets de l'alcool sur le foetus

Un peu moins de six personnes interviewées sur dix déclarent être au courant des effets de l'alcool sur le foetus. Parmi celles-ci, les descriptions les plus fréquentes sont les troubles physiques, la dépendance du bébé à l'alcool et le phénomène du sevrage, les difficultés d'apprentissage, les dommages au cerveau et un retard de développement.

Une proportion plus faible, quoique majoritaire, est au courant des effets de l'alcool sur le foetus. Comme dans le cas du syndrome d'alcoolisme foetal, la compréhension détaillée des EAF a tendance à être beaucoup plus restreinte.

Un peu moins de six personnes interviewées sur dix (56 %) ont entendu parler des effets de l'alcool sur le foetus. Plus de quatre sur dix (43 %) n'en ont pas entendu parler.

Parmi les personnes qui sont au courant, les descriptions les plus fréquentes sont les troubles physiques (17 %), la dépendance du bébé à l'alcool et le sevrage (14 %), les difficultés d'apprentissage (14 %), les dommages au cerveau (10 %) et le retard du développement (10 %). Des proportions plus faibles mentionnent un QI plus faible/un retard/le syndrome de Down (8 %), l'effet de l'alcool sur le foetus (8 %), les difformités crâniennes et faciales (8 %), les troubles mentaux (7 %), les problèmes de comportement (7 %), le faible poids à la naissance (6 %), le syndrome du déficit d'attention ou l'hyperactivité (6 %), les problèmes psychologiques et émotionnels (6 %), les effets à la naissance (6 %), un enfant en mauvaise santé (5 %), des problèmes de croissance (5 %) et les dommages aux organes et au système respiratoire du foetus/de l'enfant (5 %). Dix-sept pour cent des personnes qui sont au courant ne peuvent pas donner de description.

Connaissance des effets de l'alcoolisme foetal
Décembre 1999
  TOTAL FEMMES HOMMES
TOTAL DE L'ÉCHANTILLON
A entendu parler des effets
Oui 56 64 34
Non 43 36 65
nsp/pr * * 1

A ENTENDU PARLER DES EAF
Quels sont les effets de l'alcoolisme foetal?
Troubles physiques 17 18 15
Dépendance du bébé/vit un sevrage 14 14 14
Troubles d'apprentissage 14 14 11
Dommages au cerveau 10 11 7
Retard du développement 10 12 0
QI plus faible/retard/syndrome de Down 8 9 5
Effets de l'alcool sur le foetus 8 9 3
Difformités crâniennes/faciales 8 9 1
Troubles mentaux 7 7 5
Problèmes de comportement 7 6 7
Trouble de déficit d'apprentissage/hyperactivité 6 7 3
Faible poids à la naissance 6 7 2
Problèmes psychologiques/ émotionnels 6 5 9
Défauts à la naissance 6 4 12
Enfant en mauvaise santé 5 5 7
Dommages au foetus/aux organes du bébé/troubles respiratoires 5 5 3
Problèmes de croissance 5 4 9
Effets moindres que ceux du SAF 3 4 1
Naissance prématurée 3 4 1
Mort du foetus/du bébé/syndrome de la mort subite du nourrisson 1 * 2
Autre 3 3 4
nsp/pr 17 14 30
*Moins de un pour cent
Note : possibilité de réponses multiples

Q.7a Est-ce que vous avez déjà entendu parler des effets de l'alcoolisme foetal?

Q.7b Est-ce que vous pouvez me dire quels sont les effets de l'alcoolisme foetal? Sous-échantillon : A entendu parler des effets d'alcoolisme foetal

Les femmes, surtout les plus âgées et les plus scolarisées, sont beaucoup plus portées que les hommes à se dire au courant des effets de l'alcool sur le foetus et à avoir une connaissance plus détaillée de ce que ces effets impliquent.

Seulement 41 pour cent des Québécoises sont au courant des effets de l'alcool sur le foetus. Celles qui sont au courant ont plus tendance à croire que les EAF impliquent la dépendance du bébé à l'alcool, des défauts à la naissance et un enfant en mauvaise santé, mais elles sont moins portées à mentionner des difficultés d'apprentissage et des difformités crâniennes et faciales.

7.0 SOURCES D'INFORMATION

Près de la moitié des personnes interviewées disent qu'un médecin ou un bureau de médecin serait la meilleure source d'information au sujet du syndrome d'alcoolisme foetal et sur les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Les personnes interviewées ont plus tendance à dire que, pour elles, un médecin ou le bureau d'un médecin est la meilleure source d'information au sujet du syndrome d'alcoolisme foetal et des effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Le plus grand nombre (47 %) dit qu'un médecin ou le bureau d'un médecin serait pour elles la meilleure source d'information pour se renseigner sur le syndrome d'alcoolisme foetal et sur les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse. Des proportions plus faibles choisiraient d'abord les livres et les magazines (10 %), les cliniques ou les hôpitaux (9 %), les émissions ou la publicité à la télévision (8 %), les sources sur l'Internet (5 %) et les dépliants et brochures de Santé Canada (4 %). Des proportions plus faibles mentionnent d'autres sources d'information et cinq pour cent ne donnent pas d'opinion.

Lorsqu'on demande de mentionner d'autres bonnes sources d'information sur ce sujet, la plus grande proportion mentionne les livres ou les magazines (28 %); viennent ensuite un médecin ou le bureau d'un médecin (21 %), les cliniques et les hôpitaux (18 %), les sources sur Internet (18 %), des émissions et la publicité à la télévision (16 %), les bibliothèques/les écoles (9 %), les dépliants et brochures de Santé Canada (7 %), les organismes et programmes de santé publique (7 %), les journaux (5 %) et les cours prénataux (5 %). Des nombres plus faibles mentionnent d'autres sources d'information et neuf pour cent n'ont pas d'opinion.

Les femmes, particulièrement les 30 à 34 ans et celles qui sont parmi les plus nanties, ont légèrement plus tendance que les hommes à mentionner un médecin ou le bureau d'un médecin comme la meilleure source d'information sur le syndrome d'alcoolisme foetal. Les hommes ont plus tendance que les femmes à mentionner des sources sur l'Internet.

Les Québécoises ont légèrement moins tendance que les autres à mentionner un médecin ou le bureau d'un médecin, mais elles sont plus portées à mentionner les cliniques ou les hôpitaux comme meilleure source d'information.

Meilleures sources d'informations sur le SAF/sur les effets de la consommation d'alcool
Décembre 1999
  MEILLEURES SOURCES AUTRES SOURCES
  TOTAL FEMMES HOMMES TOTAL FEMMES HOMMES
Médecin/bureau du médecin 47 48 43 21 22 20
Livres/magazines 10 11 7 28 29 25
Clinique/hôpital 9 9 10 18 18 18
Émissions de télé/publicité à la télé 8 7 10 16 16 14
Sources sur l'Internet 5 3 10 18 17 20
Santé Canada/dépliants et brochures 4 4 5 7 6 9
Organismes de santé publique 1 2 1 7 7 5
Bibliothèque/institution d'enseignement 1 1 * 9 10 8
Journaux 1 1 2 5 5 6
Cours prénataux 1 1 1 5 5 4
Autres médias 1 1 * 3 3 5
Amis/parents 1 1 1 3 3 3
Lieu de travail 1 1 0 1 1 0
Pharmacie * * 0 3 3 2
Bouteilles d'alcool/points de vente d'alcool 0 0 0 2 2 2
Affiches/panneaux-réclames 0 0 0 2 1 3
Revues 0 0 0 1 2 1
Autre 1 1 2 2 2 1
nsp/pr 5 5 4 9 8 10
*Moins de un pour cent
Note : possibilité de réponses multiples

Q.8a Quelle serait pour vous la meilleure source d'information sur le syndrome de l'alcoolisme foetal et sur les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse?

Q.8b Est-ce qu'il y a pour vous d'autres bonnes sources pour trouver ces informations?

8.0 L'APPUI DONNÉ AUX MESURES VISANT À FOURNIR DES INFORMATIONS SUR LES RISQUES DE LA CONSOMMATION D'ALCOOL

Une proportion massive de personnes interviewées approuvent diverses initiatives visant à fournir des informations sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Une proportion massive de 78 pour cent ou plus des personnes interviewées sont favorables, dans l'ensemble, à diverses initiatives visant à donner des informations sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

De plus, de vastes majorités approuvent fortement la publicité commanditée par le gouvernement décrivant les effets et donnant un avertissement sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (78 %), l'exigence que dans la publicité sur l'alcool on donne des avertissements sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (73 %) et d'exiger, sur les produits d'alcool, des étiquettes avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (66 %). Un nombre plus faible, quoique majoritaire, approuve fortement l'exigence d'afficher, dans les bars et les clubs, de messages sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse (55 %). Moins de la majorité (40 %) approuve fortement l'exigence d'afficher, dans les restaurants, de messages avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Les femmes, particulièrement celles qui sont plus âgées, les mères et celles qui boivent moins, ont plus tendance que les hommes à approuver fortement toutes les initiatives visant à donner des informations sur les risques de la consommation d'alcool. Les femmes très scolarisées sont moins portées à approuver fortement toutes ces initiatives, la seule exception étant la publicité commanditée par le gouvernement.

Les femmes des provinces de l'Atlantique ont plus tendance à approuver fortement la plupart de ces initiatives. Celles de la Colombie-Britannique sont plus portées à approuver fortement l'exigence d'afficher dans les restaurants ainsi que dans les bars et les clubs des avertissements sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse. Les Québécoises ont moins tendance à approuver fortement l'exigence que des étiquettes sur les produits de l'alcool donnent un avertissement sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Initiatives pour fournir des informations sur les risques de la consommation d'alcool
Décembre 1999      
Publicité commanditée par le gouvernement TOTAL FEMMES HOMMES
Approuve fortement 78 81 70
Approuve plutôt 19 17 25
Désapprouve plutôt 2 2 2
Désapprouve fortement 1 1 3
nsp/pr * * 0
Exiger des messages dans la publicité sur l'alcool
Approuve fortement 73 76 62
Approuve plutôt 22 20 29
Désapprouve plutôt 3 3 5
Désapprouve fortement 2 1 4
nsp/pr 0 0 0
Exiger des étiquettes d'avertissement sur les produits de
l'alcool
Approuve fortement 66 69 57
Approuve plutôt 24 22 30
Désapprouve plutôt 7 6 8
Désapprouve fortement 4 3 5
nsp/pr * * 0
Exiger des affiches d'avertissement dans les bars et les clubs
Approuve fortement 55 57 46
Approuve plutôt 28 26 31
Désapprouve plutôt 11 10 12
Désapprouve fortement 7 6 10
nsp/pr * * *
Exiger des affiches d'avertissement dans les restaurants
Approuve fortement 40 42 33
Approuve plutôt 38 37 38
Désapprouve plutôt 14 13 16
Désapprouve fortement 8 7 12
nsp/pr * * *
* Moins de un pour cent

Q.10 Est-ce que vous approuvez fortement, approuvez plutôt, désapprouvez plutôt ou désapprouvez fortement chacun des énoncés suivants ...exiger des étiquettes sur les produits de l'alcool avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse ...exiger des affiches dans les restaurants avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse ...exiger des affiches dans les bars et les clubs avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse ...de la publicité commanditée par le gouvernement avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse ...exiger des messages dans la publicité sur l'alcool avertissant des risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse?

9.0 LES FEMMES ET LEURS PARTENAIRES

A. La consommation d'alcool pendant la grossesse

Un total de 85 pour cent des femmes disent qu'elles ne consommeraient pas d'alcool pendant la grossesse.

La plupart des femmes déclarent qu'elles ne prendraient pas d'alcool si elles étaient enceintes.

Six femmes sur dix (62 %) disent qu'elles cesseraient de boire de l'alcool si elles devenaient enceintes et 23 pour cent précisent qu'elles ne boivent pas actuellement. Onze pour cent disent qu'elles réduiraient leur consommation d'alcool. Seulement quatre pour cent disent qu'elles ne changeraient pas leurs habitudes en cette matière.

Dans l'échantillon, un total de 48 pour cent des femmes disent qu'elles sont actuellement enceintes (6 %) ou qu'elles pourraient le devenir (42 %). Quatre-vingt-huit pour cent des femmes qui veulent devenir enceintes disent qu'elles cesseraient de consommer de l'alcool (70 %) ou qu'elles n'en consomment pas actuellement (18 %). Soixante-dix-huit pour cent de celles qui sont actuellement enceintes disent qu'elles ont cessé de consommer de l'alcool (46 %) ou qu'elles n'en prennent pas (32 %).

Les femmes plus scolarisées et les 18 à 24 ans ont plus tendance à dire qu'elles cesseraient de consommer de l'alcool si elles devenaient enceintes. Cependant, les femmes moins scolarisées sont plus portées à dire qu'elles ne boivent pas. Les femmes plus nanties et celles qui boivent plus ont plus tendance à dire qu'elles réduiraient simplement leur consommation d'alcool.

Les Québécoises ont beaucoup moins tendance que les femmes des autres provinces à dire qu'elles cesseraient de consommer de l'alcool et elles sont plus portées à dire qu'elles se contenteraient de réduire leur consommation.

Chez les femmes : consommation d'alcool pendant la grossesse
Décembre 1999
  TOTAL ACTUELLEMENT PRÉVOIT
  FEMMES ENCEINTE UNE GROSSESSE
Pas de changement 4 7 3
Réduction 11 15 10
Arrêt 62 46 70
Ne consomme pas d'alcool actuellement 23 32 18
nsp/pr * 0 0

* Moins de un pour cent

Q.13 Si vous deveniez enceinte, est-ce que vous ne changeriez pas votre consommation d'alcool, réduiriez votre consommation d'alcool, ou cesseriez de consommer de l'alcool?

Sous-échantillon : Femmes

B. L'influence des partenaires sur la consommation d'alcool pendant la grossesse

Les femmes sont plus portées à dire qu'elles réduiraient leur consommation d'alcool pendant la grossesse si leur conjoint ou partenaire les encourageait à cesser ou à réduire.

Les femmes ont plus tendance à dire qu'elles réduiraient leur consommation d'alcool pendant la grossesse si leur conjoint les y encourageait. La plupart disent qu'elles ne seraient pas influencées dans un sens ou dans l'autre si leur partenaire continuait à consommer de l'alcool ou s'il leur offrait un verre pendant la grossesse.

Les femmes sont plus portées à dire qu'elles réduiraient leur consommation d'alcool pendant la grossesse si leur conjoint ou leur mari les encourageait à cesser de consommer de l'alcool ou à réduire leur consommation (39 %). Le même nombre (39 %) dit que cela n'aurait pas d'effet sur leur consommation d'alcool.

Des majorités de femmes disent qu'elles ne seraient influencées ni dans un sens ni dans l'autre par les autres gestes de leur partenaire, comme le fait qu'il continue à prendre de l'alcool pendant leur grossesse (69 % disent que cela n'aurait pas d'effet sur leur consommation d'alcool), s'il leur offrait un verre pendant leur grossesse (61 %) ou s'il cessait de prendre de l'alcool pendant leur grossesse (57 %). Presque aucune femme ne dit qu'elle aurait plus tendance à boire de l'alcool, même si son conjoint lui offrait un verre ou continuait à prendre de l'alcool.

Les 18 à 24 ans, les femmes plus scolarisées et celles qui boivent plus ont davantage tendance à être influencées par l'encouragement de leur conjoint et par les propres efforts de leur conjoint pour cesser de consommer de l'alcool.

Influence du conjoint sur la consommation d'alcool des femmes pendant la grossesse
Décembre 1999      
  TOTAL ACTUELLEMENT PRÉVOIT
  FEMMES ENCEINTE UNE GROSSESSE
Si votre époux/conjoint vous encourageait à cesser ou à réduire votre consommation d'alcool pendant votre grossesse
Plus tendance à boire 7 8 4
Moins tendance à boire 39 27 45
Pas de différence 39 41 39
Ne boit pas d'alcool 15 24 12
nsp/pr * 0 0
Si votre époux/conjoint continuait à boire
Plus tendance à boire 4 1 4
Moins tendance à boire 16 11 17
Pas de différence 69 73 69
Ne boit pas d'alcool 12 16 9
nsp/pr * 0 0
Si votre époux/conjoint vous offrait de l'alcool
Plus tendance à boire 3 8 3
Moins tendance à boire 22 7 25
Pas de différence 61 64 62
Ne boit pas d'alcool 14 21 11
nsp/pr 0 0 0
Si votre époux/conjoint cessait de boire
Plus tendance à boire 3 0 2
Moins tendance à boire 28 23 35
Pas de différence 57 56 55
Ne boit pas d'alcool 12 20 9
nsp/pr * 1 0
* Moins de un pour cent

Q.14 Si vous pensez à vous-même, est-ce que vous auriez plus tendance à boire de l'alcool, moins tendance à boire de l'alcool ou est-ce que ça ne ferait pas de différence pour votre consommation d'alcool dans chacune des situations suivantes...?

Sous-échantillon : Femmes

10.0 LES HOMMES ET LEURS CONJOINTES

Sept hommes sur dix disent qu'il serait très probable qu'ils encouragent leur conjointe enceinte à cesser de boire de l'alcool ou à réduire sa consommation pendant la grossesse. Seulement trois sur dix déclarent qu'il est très probable qu'ils cessent eux-mêmes de boire de l'alcool pendant la grossesse de leur conjointe.

Comme nous l'avons vu dans la section précédente, les femmes sont très susceptibles d'être influencées par un conjoint qui les encourage à réduire leur consommation d'alcool pendant la grossesse. Ici, on observe que les hommes eux-mêmes sont plutôt prêts à jouer ce rôle.

Sept hommes sur dix (71 %) disent qu'il serait très probable qu'ils encouragent leur conjointe enceinte à cesser de consommer de l'alcool ou à cesser d'en pren-dre pendant la grossesse. Une proportion plus faible (30 %) dit qu'il serait très probable qu'ils cessent eux-mêmes de prendre de l'alcool pendant la grossesse de leur conjointe; 37 pour cent disent qu'ils n'arrêteraient probablement pas.

Seulement huit pour cent des hommes disent qu'ils n'encourageraient probablement pas leur conjointe à cesser de consommer de l'alcool ou à réduire sa consommation.

Les hommes du Québec ont moins tendance à dire qu'ils encourageraient probablement leur conjointe à cesser de prendre de l'alcool ou à réduire sa consommation et à cesser eux-mêmes de prendre de l'alcool pendant la grossesse de leur conjointe.

Chez les hommes : consommation d'alcool pendant la grossesse de la conjointe
Décembre 1999
  TOTAL CONJOINTE POUVANT
  HOMMES DEVENIR ENCEINTE
L'encourager à cesser/réduire la consommation d'alcool
Très probable 71 70
Assez probable 8 7
Pas très probable 4 6
Pas du tout probable 4 3
La conjointe ne boit pas d'alcool actuellement 14 15
nsp/pr * 0
Cesser vous-même de boire de l'alcool pendant sa grossesse
Très probable 30 33
Assez probable 22 19
Pas très probable 23 26
Pas du tout probable 14 15
Ne boit pas actuellement 11 6
nsp/pr 1 1

* Moins de un pour cent

Q.17 Si vous pensez à vous-même, si votre femme ou votre conjointe devenait enceinte, est-ce qu'il serait très probable, plutôt probable, pas très probable ou pas du tout probable que vous fassiez chacune des choses suivantes...?

Sous-échantillon : Hommes

11.0 IMPLICATIONS SUR LES COMMUNICATIONS

Le sondage propose diverses orientations pour les initiatives de communication, à la fois en ce qui concerne le contenu et en ce qui concerne les véhicules ou les médias à utiliser dans une campagne de communication ou d'information du public.

En ce qui concerne le contenu, il est clair que les groupes cibles étudiés ici font preuve d'un taux élevé de connaissance du fait que la consommation d'alcool pendant la grossesse est dangereuse pour le bébé et que plus la consommation est grande, plus la probabilité et la gravité des problèmes causés à l'enfant sont grandes. Le véritable défi en matière d'information concerne les effets des faibles quantités d'alcool. Les Canadiennes et les Canadiens du groupe cible étaient divisés quant à leurs croyances sur les effets des faibles quantités, et les initiatives de communication sur la consommation d'alcool devraient tenir compte de cette confusion ou division.

Un deuxième problème relié au contenu concerne les faibles taux généraux de compréhension de ce que sont le SAF et les EAF. Bien que la plupart des membres de l'échantillon disent être au courant de ces termes, le sondage révèle qu'ils en savent très peu sur ce que ces handicaps sont réellement et sur leur gravité possible. Une campagne de communication pour informer les publics cibles devrait avoir entre autres objectifs une meilleure compréhension de ces phénomènes. En accroissant la connaissance du SAF, on pourrait également accroître la connaissance générale des effets dangereux de la consommation d'alcool pendant la grossesse.

En ce qui concerne les sources d'information et les médias appropriés à la diffusion de ces initiatives d'information, le sondage confirme l'importance des professionnels de la santé et des établissements de soins de santé, comme les cliniques et les hôpitaux, où les gens cherchent à obtenir des informations sur les effets de la consommation d'alcool. Néanmoins, de nombreux médias sont également importants à titre de sources d'information, comme les brochures, les dépliants, les articles dans les magazines et les journaux, ainsi que la publicité à la télévision. Les résultats du sondage montrent aussi qu'il faudrait faire des efforts pour créer des documents écrits (brochures, dépliants, affiches) à distribuer aux professionnels de la santé et dans les établissements, et également créer du matériel et des stratégies en vue d'accroître la connaissance du sujet dans les médias en général.

On n'insistera jamais trop sur l'importance d'accroître la connaissance que le public a de tous les aspects de ce sujet au Québec. Le sondage révèle que les degrés de connaissance et de compréhension, plus faibles au Québec, des effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse peuvent être attribués en partie à l'environnement médiatique global. Il est nécessaire de créer et de distribuer au Québec beaucoup plus d'informations sur ce sujet aux professionnels de la santé et particulièrement dans les cliniques, ainsi que dans les médias québécois en général. Les gouvernements, leurs partenaires et les industries en cause (vins, spiritueux, bière) devraient également envisager de commanditer la publicité, dont les avertissements dans la publicité sur l'alcool, ainsi que d'autres initiatives dans le cadre d'une stratégie visant à accroître la connaissance et la compréhension de ces sujets au Québec.

Un autre groupe cible important est celui des femmes qui consomment plus d'alcool. Le sondage révèle que les femmes qui consomment plus d'alcool de façon régulière ont moins tendance que les autres à croire que la consommation d'alcool est dangereuse. D'après le sondage, les femmes qui consomment davantage (quatre boissons alcoolisées par semaine ou plus) sont plus susceptibles d'être jeunes, célibataires ou avec un niveau plus élevé de revenu du foyer. Il n'y a pas de différences régionales importantes dans la consommation d'alcool. La nécessité particulière de diriger les informations et les efforts vers les femmes qui consomment de l'alcool devrait faire partie de toute initiative de communication.

Les résultats suggèrent d'élaborer des initiatives de communication appropriées aux femmes d'un éventail de groupes socioéconomiques et de niveaux de scolarité divers, mais en insistant davantage sur les femmes des niveaux de scolarité moyen à faible, où les degrés de connaissance et de compréhension sont plus faibles.

Le sondage révèle aussi que les hommes (conjoints) ont des degrés de compréhension plus faibles que les femmes. Les communications dirigées vers les hommes devraient créer la connaissance et la compréhension des effets de la consommation d'alcool et insister sur l'importance d'apporter soutien et encouragemement à leur conjointe pour qu'elles arrêtent de consommer de l'alcool, puisque les résultats montrent que les femmes, surtout celles qui consomment de plus grandes quantités d'alcool, sont les plus susceptibles d'être influencées ainsi.

Le tableau suivant donne un résumé des groupes cibles où le besoin d'informations sur les effets de la consommation d'alcool et du SAF/EAF est supérieur à la moyenne, ainsi que les lieux et les véhicules de consommation pour chacun.

GROUPES CIBLES - BESOIN D'INFORMATIONS GROUPES CIBLES -
LIEUX ET VÉHICULES DE COMMUNICATION
Québécoises
  • Médecins et bureaux de médecins
  • Cliniques et hôpitaux
  • Publicité à la télévision et dans d'autres médias (publicité commanditée par le gouvernement, commandite par des ONG, messages commandités par l'industrie et avertissements sur la santé dans la publicité sur l'alcool)
  • Émissions articles et sources à la télévision et dans d'autres médias, comme les journaux, les magazines et l'Internet
  • Toute initiative pour accroître la connaissance du sujet dans la société québécoise
Femmes qui consomment plus d'alcool
  • Médecins et bureaux de médecins
  • Publicité à la télévision et dans d'autres médias (publicité commanditée par le gouvernement, commandite par des ONG, messages commandités par l'industrie et avertissements sur la santé dans la publicité sur l'alcool) sur l'alcool
  • Émissions articles et sources à la télévision et dans d'autres médias, comme les journaux, les magazines et l'Internet
  • Endroits où on consomme de l'alcool
Femmes de niveau de scolarité moyen à faible
  • Médecins et bureaux de médecins
  • Cliniques et hôpitaux
  • Émissions de télévision et publicité à la télévision
  • Magazines
Hommes
  • Médecins et bureaux de médecins
  • Cliniques et hôpitaux
  • Émissions de télévision et publicité à la télévision
  • Livres et magazines sur l'art d'être parent
  • Sources sur l'Internet

MÉTHODE

Les résultats du sondage sont basés sur des questions posées à un échantillon de 1 205 personnes dans les dix provinces du Canada. Le sondage a été mené par téléphone du 26 novembre au 9 décembre 1999

Le processus d'échantillonnage pour ce sondage supposait l'identification de foyers dans la population en général dans l'ensemble du pays, grâce à des sondages antérieurs d'Environics, comprenant des femmes de 18 à 40 ans. L'échantillonnage au hasard au sein de la population générale de foyers a été utilisé pour compléter ce travail.

L'échantillon a été choisi de façon à être légèrement disproportionné comparativement aux tailles des échantillons de chaque province afin d'obtenir un certain nombre minimum, à des fins d'analyse. Les résultats finaux sont pondérés de sorte qu'ils reflètent les proportions réelles au sein de la population.

Au sein des foyers, les répondants étaient admissibles à répondre à ce sondage si une personne du foyer répondant était une femme de 18 à 40 ans ou le conjoint d'une femme de 18 à 40 ans.

Ce sondage a été mené auprès de 1 205 personnes, soit 902 femmes et 303 hommes. La marge d'erreur pour l'échantillon de femmes est de 3,3 points, 19 fois sur vingt; dans le cas des hommes, elle est de 5,6 points.

Les tableaux suivants présentent les résultats détaillés de ce sondage de 1 205 entrevues.

  Nbre %
Nombre d'appels 6 777 100
Foyer non admissible 1 080 16
Non résidentiel/pas en service 1 604 24
Barrière linguistique 79 1
 Sous-total 2 763 41
Nouvelle base (6 777-2 763) 4 014 100
Pas de réponse/ligne engagée/ répondant non disponible 1 861 46
Refus 930 23
Refus en cours d'entrevue 18 *
 Sous-total 2 809 70
Entrevues complètes (4 014-2 809) 1 205 30
 Pourcentage d'entrevues complètes ( 1 205/[4 014-1 861]) 56

* Moins de un pour cent

QUESTIONNAIRE FRANÇAIS

Détails de la page

Date de modification :