Quel est l’état de santé des Canadiens?
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Type : Rapport
Publiée : 2017-04-11
Cat.: HP40-167/2016E-PDF
ISBN: 978-0-660-06581-6
Sujets connexes
- Quel est l’état de santé des Canadiens? Un blogue de données interactif
- Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2016 - Regard sur la violence familiale au Canada
- Mesurer la santé mentale positive au Canada : soutien social
- Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé : Aperçu des mesures canadiennes de 2015
Analyse des tendances relatives à la santé des canadiens du point de vue des modes de vie sains et des maladies chroniques
Table des matières
- Sommaire
- Introduction
- Principales constatations
- Comportements à risque
- Conditions à risque
- Maladies chroniques
- Maladies cardiovasculaires
- Cardiopathie ischémique
- Accident vasculaire cérébral (AVC)
- Cancer
- Maladies respiratoires chroniques
- Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)
- Asthme
- Diabète
- Troubles anxieux et de l'humeur (utilisation des services de santé)
- Comparaison des maladies et des conditions à risque
- Multimorbidité associée aux maladies chroniques
- Autres indicateurs de la santé
- Comparaisons internationales
- Conclusions
- Notes sur la méthodologie
- Collaborateurs
- Références
Sommaire
Une bonne santé est une ressource majeure pour le développement social, économique et personnel, ainsi qu'une dimension importante de la qualité de vie. Les citoyens en bonne santé et productifs réduisent le fardeau qui pèse sur le système de santé et contribuent à une économie forte.
En règle générale, le Canada est un pays en santé. Au cours des dernières décennies, le taux de mortalité global et l'espérance de vie se sont considérablement améliorés et, en général, le Canada se compare bien aux autres pays développés. Néanmoins, le pays continue d'être confronté à des défis importants de santé publique liés à la prévention des maladies chroniques. Les maladies chroniques majeures, notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète, sont responsables de 65 % de l'ensemble des décès au Canada chaque année et sont les principales causes de décès dans le monde. De plus, à l'échelle mondiale, la dépression et les troubles anxieux sont, respectivement, les deuxième et huitième causes d'années de vie perdues en raison d'une invalidité.
La présente analyse des tendances nous permet d'examiner les dix à quinze dernières années de données disponibles sur les facteurs de risque clés, les maladies chroniques majeures et les troubles anxieux et de l'humeur, de même que l'espérance de vie globale, et de nous poser la question fondamentale suivante : Quel est l'état de santé des Canadiens?
La bonne nouvelle : les Canadiens vivent plus longtemps
- Au Canada, tant l'espérance de vie (EV) que l'espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS)Note de bas de page a ont augmenté de façon constante dans la dernière décennie, et l'écart entre les hommes et les femmes se rétrécit.
- Les taux globaux de mortalité et de mortalité prématurée, en particulier ceux des maladies cardiovasculaires, continuent de diminuer à un rythme soutenu.
- La baisse des taux d'incidenceNote de bas de page b des maladies cardiovasculaires et de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est liée à la diminution marquée des taux de tabagisme au Canada dans tous les groupes d'âge. Les taux de tabagisme ont poursuivi leur déclin dans les dix dernières années, surtout chez les jeunes Canadiens âgés de 15 à 24 ans.
- Parmi les États membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Canada se situe dans les deux premiers tiers des pays performants pour la plupart des indicateurs.
Sujets de préoccupation
Répercussions sur la santé d'une population vieillissante
- Près d'un Canadien sur six (5,8 millions) est âgé de 65 ans ou plus, et ce groupe d'âge croît quatre fois plus vite que l'ensemble de la population.
- Plus d'un adulte canadien sur cinq vit avec une des maladies chroniques suivantes : les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques ou le diabète.
- Un adulte canadien de 20 ans et plus sur 25 a déclaré être atteint simultanément d'un trouble anxieux ou de l'humeur et d'au moins une des quatre maladies chroniques majeures.
- Les taux de prévalencec des maladies cardiovasculaires et des maladies respiratoires chroniques ont augmenté depuis 2000, une indication que davantage de Canadiens vivent avec ces maladies chaque année.
- En 2011/2012, environ 2,3 millions de Canadiens vivaient avec une cardiopathie ischémique, presque 2 millions de Canadiens étaient atteints d'une MPOC et approximativement 700 000 Canadiens vivaient avec les conséquences d'un accident vasculaire cérébral (AVC).
- Le cancer est la première cause de décès. En 2009, plus de 800 000 Canadiens avaient reçu un diagnostic de cancer au cours des dix années précédentes, et presque 90 % des cas de cancer nouvellement diagnostiqués au pays étaient âgés de 50 ans ou plus.
- De plus, des inégalités au niveau de la prévalence des maladies chroniques parmi certains sous-groupes existent.
La prévalence des facteurs de risque associés aux maladies chroniques évitables reste élevée au Canada
- Au Canada, environ quatre adultes sur cinq présentent au moins un facteur de risque modifiable de maladie chronique (tabagisme, inactivité physique, mauvaise alimentation et consommation nocive d'alcool autodéclarés).
- Les taux d'inactivité physique, de comportements sédentaires et d'obésité demeurent élevés, en particulier chez les enfants et les jeunes.
- En fait, plus de 90 % des enfants au Canada ne respectent pas les directives actuelles en matière d'activité physique.
- Le Canada se classe parmi les pires pays de l'OCDE en ce qui concerne les taux d'obésité chez l'adulte.
Les conséquences des taux de diabète de type 2
- Environ 2,7 millions de Canadiens vivent maintenant avec le diabète (types 1 et 2 combinésNote de bas de page d). Parmi les maladies étudiées, le diabète connaît la deuxième plus grande croissance en pourcentage annuel depuis 2000/2001.
- L'augmentation du taux de prévalence du diabète est probablement attribuable aux taux élevés d'obésité et d'embonpoint dans la population canadienne, de même qu'au vieillissement de celle-ciNote de bas de page 1.
- Le nombre de cas prévalents de diabète diagnostiqué devrait dépasser les quatre millions de personnes d'ici 2020.Note de bas de page 2.
Bien que les tendances montrent une baisse importante de la mortalité au Canada, elles soulignent également une hausse du fardeau global de la maladie. Si les Canadiens vivent plus longtemps, il est important qu'ils puissent le faire en bonne santé. Le présent rapport sur les tendances fournit des renseignements clés qui contribueront à éclairer les décisions relatives aux politiques et aux programmes en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies chroniques.
Introduction
Il existe bien des façons d'étudier la santé d'une population. Le fait de mettre l'accent sur les modes de vie sains, les maladies chroniques — principalement les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète — et les facteurs de risque qui y sont liés offre une perspective qui est particulièrement pertinente pour la santé publique, puisque ces affections représentent les principales causes de décès et qu'elles pourraient en grande partie être évitées. La plupart des décès prématurés sont liés à des facteurs de risque courants, à savoir le tabagisme, la mauvaise alimentation, l'inactivité physique et la consommation nocive d'alcool. La lutte contre ces facteurs de risque et l'amélioration de la prise en charge de ces maladies et affections chroniques constituent le fondement du Plan d'action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)Note de bas de page 3.
Au Canada, quatre adultes sur cinq présentent au moins un facteur de risque modifiable, et une personne sur cinq vit avec au moins une des maladies chroniques majeures suivantes : les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète. Chaque année, les deux tiers des décès sont causés par ces maladies chroniques majeures. En outre, les troubles anxieux et de l'humeur sont également répandus chez les Canadiens et représentent la première cause d'invalidité chez les adultes en âge de travailler. Ces maladies chroniques, de même que les troubles anxieux et de l'humeur, sont à l'origine d'environ le tiers des dépenses directes en soins de santé au paysNote de bas de page 4,Note de bas de page e.
Le présent rapport de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) vise à déterminer l'état de santé des Canadiens. À cette finnous avons vérifié si des progrès avaient été réalisés au cours des dix ou quinze dernières années en ce qui concerne les principaux indicateurs de la santé.
Ce rapport s'articule en grande partie autour des quatre maladies chroniques « physiques » majeures mentionnées dans le Plan d'action mondial de l'OMS, de quatre facteurs de risque (le tabagisme, l'inactivité physique, la mauvaise alimentation et la consommation nocive d'alcool) et de deux conditions à risque (l'obésité et l'hypertension). À ces éléments, nous avons ajouté les troubles anxieux et de l'humeur (mesurés par l'utilisation des services de santé) en raison de leur impact considérable sur la santé de la population en âge de travailler.
La multimorbidité (c.-à-d. la coexistence d'au moins deux des quatre maladies chroniques « physiques » majeures ou la présence de troubles anxieux et de l'humeur en concomitance avec l'une des quatre maladies chroniques « physiques » majeures), un phénomène relativement courant chez les personnes âgées, a également été examinée. En outre, plusieurs indicateurs internationaux de santé importants sont inclus : mortalité néonatale et infantile, mortalité prématurée, espérance de vie (EV) et espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS). Enfin, puisque les personnes qui vivent avec une maladie chronique sont particulièrement touchées par les infections grippales, le rapport fournit également des renseignements sur la couverture vaccinale contre la grippe chez cette population. Voir le tableau 1 pour obtenir un aperçu.
Lorsque cela est possible, ce rapport met l'accent sur les tendances de la prévalence et de l'incidence au Canada — à partir de 2000 jusqu'à l'année la plus récente pour laquelle des données étaient disponibles — et présente d'autres comparaisons selon le sexe, le groupe d'âge et la région géographique (c. à d. provinces et territoires). Un petit nombre d'indicateurs internationaux sélectionnés ont été examinés afin de comparer la santé des Canadiens à celle d'autres pays; ces indicateurs sont mis en contexte dans le rapport de l'OCDE.
Remarque : L'examen d'autres maladies chroniques majeures, comme les affections musculo-squelettiques, les maladies neurodégénératives et les troubles du développement, déborde du cadre du présent rapport. Ces affections, bien qu'elles contribuent énormément à la morbidité et à la mortalité dans la population, ont été étudiées dans d'autres rapports. Pour de plus amples renseignements sur ces affections, il est possible de consulter les sites suivants :
Domaines d'intérêt | Indicateurs connexes |
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Comportements à risque |
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Conditions à risque |
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Maladies chroniques |
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Multimorbidité associée aux maladies chroniques |
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Autres indicateurs de la santé |
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Note technique : Les taux de prévalence et d'incidence présentés sont habituellement les taux bruts, sauf lorsqu'on compare les tendances au fil du temps et les taux dans les provinces et les territoires : on utilise alors les taux normalisés selon l'âge. La normalisation selon l'âge tient compte des différences dans la structure d'âge de la population (p. ex. la répartition de la population par groupes d'âge). Par conséquent, les taux bruts et normalisés selon l'âge seront probablement légèrement différents. Dans ce rapport, la population de référence utilisée pour la normalisation selon l'âge correspond à la population type du Canada recensée en 2011. Bien que les taux normalisés selon l'âge permettent d'établir des comparaisons, ce sont des taux artificiels fondés sur une population stationnaire.
Principales constatations
Comportements à risque
Tabagisme
Plus d'un Canadien sur six (17,9 %, ou plus de 5 millions) âgé de 12 ans et plus déclare fumer quotidiennement ou occasionnellement (2014, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes [ESCC]).
Le tabagisme est lié à un grand nombre de maladies et d'affections chroniques, notamment les maladies respiratoires chroniques, les maladies cardiovasculaires et de nombreux types de cancers. Il est associé à des effets négatifs sur pratiquement tous les organes du corps et à un déclin de l'état de santé global. Même si le Canada a connu une baisse considérable du taux de tabagisme au cours des dernières décennies, ce dernier demeure le principal facteur de risque de décès évitableNote de bas de page 5,Note de bas de page 6.
Tendance - Depuis 2001, on observe une diminution significative du taux normalisé selon l'âge (TNA) de fumeurs quotidiens ou occasionnels, qui est passé de 25,1 %TNA en 2001 à 17,8 %TNA en 2014, ce qui représente une diminution annuelle de 2,1 %.
La proportion de fumeurs quotidiens ou occasionnels a diminué dans tous les groupes d'âge, mais ce sont les groupes d'âge plus jeunes (12 à 19 ans et 20 à 34 ans) qui ont connu la baisse la plus marquée.
Tabagisme en 2014 selon :
Sexe - En 2014, les hommes étaient plus nombreux que les femmes à fumer quotidiennement ou occasionnellement, soit 21,1 % contre 14,8 % (différence statistiquement significative).
Âge - 7,8 % des jeunes (12 à 19 ans) ont déclaré fumer quotidiennement ou occasionnellement. Les taux étaient les plus élevés chez les jeunes adultes de 20 à 34 ans (24,3 %). Chez les adultes de 35 à 64 ans, les taux de tabagisme sont stables, autour de 20 %. La proportion d'adultes plus âgés qui déclarent fumer Quotidiennement ou occasionnellement est nettement plus faible : 10,5 % chez les 65 à 79 ans et 4,6 % chez les 80 ans et plus.
Région géographique - La Colombie- Britannique présente le taux normalisé selon l'âge le plus bas du pays (14,4 %)TNA, tandis qu'à Terre Neuve et Labrador, à l'Île-du-Prince- Édouard, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau- Brunswick, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, les pourcentages de fumeurs quotidiens et occasionnels étaient tous supérieurs d'au moins 20 % à la moyenne nationale. L'écart est le plus marqué dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, où la proportion de fumeurs quotidiens ou occasionnels est presque deux fois supérieure à la moyenne canadienne et plus de trois fois supérieure à la moyenne canadienne, respectivement.
Inactivité physique
Plus des trois quarts (77,8 %, ou 20,1 millions) des adultes canadiens de 18 ans et plus et 90,7 % des enfants et des jeunes de 5 à 17 ans ne respectent pas les Directives canadiennes en matière d'activité physique (2012-2013, Enquête canadienne sur les mesures de la santé [ECMS]).
L'inactivité physique a été ciblée comme étant une préoccupation importante en santé publique pour les Canadiens de tout âge. Selon l'OMS, il s'agit du quatrième facteur de risque de mortalité en importance dans le monde, en plus d'être associé à un certain nombre de maladies chroniques, dont les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabèteNote de bas de page 7.
On recommande aux enfants et aux jeunes de faire au moins 60 minutes d'activité physique d'intensité modérée à vigoureuse par jour. Pour les adultes, on recommande 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée à vigoureuse par semaine, par périodes d'au moins 10 minutesNote de bas de page 8.
Tendances - La proportion d'enfants qui ne font pas 60 minutes d'activité physique d'intensité modérée à vigoureuse par jour n'a pas beaucoup changé depuis 2007-2009, période où les données tirées d'accéléromètres ont été examinées (90,9 %TNA en 2012-2013). Les données de podomètres utilisées pour suivre les cibles fédérales, provinciales et territoriales en matière d'activité physique au cours de la dernière décennie (2005-2015) n'ont révélé aucun changement dans la proportion d'enfants et de jeunes qui respectent les recommandations, mais ont démontré une baisse légère, quoique statistiquement significative, du nombre moyen de pas effectués [EAPJC].
D'après les données tirées d'accéléromètres, la proportion d'adultes qui ne suivent pas les directives n'a pas énormément changé depuis les dernières années : 82,9 %TNA (2007-2009), 86,6 %TNA (2009-2011) et 78,2 %TNA (2012-2013). D'après les données autodéclarées recueillies dans la dernière décennie (2005-2015), il y a eu une augmentation faible, mais statistiquement significative, de la proportion d'adultes ayant déclaré être actifs ou modérément actifs [ESCC].
Inactivité physique en 2012-2013 selon :
Sexe - Une proportion significativement plus élevée de filles (94,1 %) que de garçons (87,4 %) n'atteint pas le niveau d'activité recommandé par les directives. Le pourcentage d'hommes et de femmes qui ne font pas suffisamment d'activité physique selon les directives ne diffère pas de façon significative : il est de 76,5 % pour les hommes et de 79,1 % pour les femmes.
Âge - Les données les plus récentes montrent que la proportion des enfants de 5 à 11 ans dont le niveau d'activité physique n'est pas conforme aux directives est de 86,5 %, alors qu'elle grimpe à 95,0 % chez les jeunes de 12 à 17 ans. Chez les adultes, le taux de conformité aux directives diminue en général avec l'âge. Une plus grande proportion d'adultes plus jeunes (18 à 34 ans) atteint la cible recommandée en matière d'activité physique d'intensité modérée à vigoureuse par rapport aux adultes plus âgés. Plus de quatre adultes sur cinq de 35 ans ou plus sont inactifs, soit 82,0 % des 35 à 49 ans, 83,3 % des 50 à 64 ans et 88,2 % des adultes de 65 ans et plus.
Comportements sédentaires
La moitié (51,8 % ou 2,54 millions) des enfants et des jeunes (5 à 17 ans) ne respectent pas les Directives canadiennes en matière de comportements sédentaires (2012-2013, ECMS).
La sédentarité est un problème de santé publique relativement nouveau. Les comportements sédentaires, généralement caractérisés par de longues périodes passées en position assise, par exemple à regarder la télévision, à jouer à des jeux vidéo passifs et à utiliser un ordinateur, ont été associés à des risques pour la santé, notamment l'obésité et le déclin de la condition physique. Tout porte à croire que cette association est indépendante de l'activité physique. La Société canadienne de physiologie de l'exercice, avec l'appui de l'ASPC, a publié en 2011 les premières directives canadiennes en matière de comportements sédentaires fondées sur des données probantesNote de bas de page 9. Ces directives recommandent de limiter le temps de loisir passé devant un écran à un maximum de deux heures par jour pour les enfants et les jeunes.
En 2012-2013, 51,8 % des enfants et des jeunes âgés de 5 à 17 ans ne respectaient pas les Directives canadiennes en matière de comportements sédentaires. Cette tendance est stable depuis 2007-2009 avec 48,7 % ne respectant pas ces directives en 2007-2009 et 49,6 % en 2009-2011. Toutefois, depuis 2007, le temps que les enfants consacrent à des activités sédentaires est demeuré stable, soit environ 8,5 heures par jour.
Comportements sédentaires en 2012-2013 selon :
Sexe - En 2012-2013, 49,8 % des filles et 53,8 % des garçons ne respectaient pas les Directives. Cette différence n'était pas statistiquement significative.
Âge - Les jeunes enfants consacrent moins de temps à des activités sédentaires que les enfants et les jeunes plus âgés : 7,4 heures/jour chez les enfants de 5 à 9 ans, comparativement à 8,8 heures/jour chez ceux âgés de 10 à 14 ans et 9,5 heures/jour chez ceux âgés de 15 à 17 ans. Compte tenu de l'évolution rapide de la technologie, de l'utilisation croissante d'Internet et de la popularité des médias sociaux, on peut s'attendre à ce que l'élaboration de mesures uniformes pour surveiller les tendances en matière de comportements sédentaires devienne une priorité de santé publique à court et à moyen terme au Canada.
Mauvaise alimentation
Plus de la moitié (60,3 %, ou 17,1 millions) des Canadiens de 12 ans et plus consomment des fruits et des légumes moins de cinq fois par jour (2014, ESCC).
Les fruits et les légumes sont des composantes importantes d'une saine alimentation. La consommation quotidienne de fruits et de légumes peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de certains types de cancer, ainsi que le risque de mortalité toutes causes confondues, en particulier la mortalité cardiovasculaireNote de bas de page 10,Note de bas de page 11. Le Guide alimentaire canadien recommande de consommer au moins 7 à 10 portions de légumes et de fruits par jour pour les adultes et 4 à 8 portions pour les enfants et les jeunesNote de bas de page 12. Les personnes qui n'atteignent pas le seuil minimal de cinq portions de fruits et de légumes par jourNote de bas de page f, sont considérées comme ayant une « mauvaise alimentation »Note de bas de page 13.
Tendance - En 2001, 62,0 %TNA des Canadiens de 12 ans et plus ont consommé des fruits et des légumes moins de cinq fois par jour. Ce pourcentage a chuté pour s'établir à 54,3 %TNA en 2009 et a augmenté depuis pour atteindre le taux actuel de 60,2 %TNA (2014) (taux normalisés selon l'âge). Même si on a enregistré une baisse annuelle de 1,4 % entre 2001 et 2009, celle-ci a été malheureusement suivie d'une hausse annuelle de 1,8 % entre 2009 et 2014.
Mauvaise alimentation en 2014 selon :
Sexe - Les hommes sont beaucoup nombreux que les femmes à consommer des fruits et des légumes moins de cinq fois par jour (67,6 % contre 53,3 %).
Âge - La mauvaise alimentation varie d'un groupe d'âge à l'autre : elle passe de 56,4 % chez les jeunes de 12 à 19 ans à 63,6 % chez les adultes de 50 à 64 ans, suivie d'une baisse dans les groupes plus âgés.
Région géographique - À Terre-Neuve-et-Labrador et au Nunavut, la proportion de Canadiens qui consomment des fruits et des légumes moins de cinq fois par jour a surpassé la moyenne nationale de plus de 20 %, à savoir 74,1 %TNA et 76,6 %TNA respectivement.
Consommation nocive d'alcool
Un Canadien sur six (15,7 %) de 15 ans et plus dépasse les limites recommandées dans les Directives de consommation d'alcool à faible risque (2013, Enquête de surveillance canadienne de la consommation d'alcool et de drogues [ESCCAD]).
Plus d'un Canadien sur six (17,9 %, ou plus de 5,2 millions) de 12 ans et plus déclare avoir consommé de l'alcool de façon excessive en une même occasion, au moins une fois par mois au cours de l'année précédente [2014, ESCC].
Les Directives de consommation d'alcool à faible risque du Canada ont été élaborées en 2011 pour aider les Canadiens à modérer leur consommation d'alcool et à réduire les effets nocifs immédiats et à long terme associés à l'alcool. Les risques immédiats pour la santé sont associés à la consommation excessive d'alcool, qui se caractérise par la prise d'au moins quatre consommations pour les femmes et d'au moins cinq consommations pour les hommes, en une seule occasion. La consommation excessive d'alcool à long terme est liée à un risque accru de maladies chroniques, notamment les maladies hépatiques chroniques, certains cancers, les maladies cardiovasculaires et la mort prématuréeNote de bas de page 14.
Tendances - Entre 2001 et 2014, la proportion normalisée selon l'âge de Canadiens ayant déclaré une consommation excessive d'alcool est passée de 14,9 %TNA à 17,9 %TNA, ce qui représente une augmentation annuelle de 1,4 %Note de bas de page g.
Consommation excessive d'alcool (2014) et respect des directives de consommation d'alcool à faible risque (2013) selon :
Sexe - La proportion d'hommes ayant déclaré excéder les directives de consommation d'alcool à faible risque à long terme est supérieure à celle des femmes (18,8 % contre 12,7 %); en ce qui concerne la consommation excessive d'alcool, cette différence est encore plus marquée chez les hommes que chez les femmes (22,6 % contre 13,3 %).
Âge - Les taux de prévalence de Canadiens qui excèdent les directives de consommation d'alcool à faible risque varient considérablement, allant de 21,8 % chez les 25 à 34 ans à 11,4 % chez les personnes de 50 ans et plus. Ces différences sont statistiquement significatives. De façon similaire, le taux de consommation excessive atteint un sommet chez les jeunes adultes, âgés de 20 à 34 ans (30,6 %), et diminue à mesure qu'augmente l'âge.
Région géographique - Aucun écart supérieur à 20 % de la moyenne nationale n'a été observé dans le taux de prévalence normalisé selon l'âge du respect des directives de consommation d'alcool à faible risque parmi les provinces (les territoires n'étaient pas inclus dans l' ESCCAD). Toutefois, comparativement à la moyenne nationale (17,9 %TNA), une plus grande proportion d'individus en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest a déclaré une consommation excessive d'alcool : 21,4 %, 22,6 %, 26,1 %, 26,5 % et 29,3 %TNA, respectivement. Le pourcentage pour le Nunavut n'est pas disponible.
Comparaison des comportements à risque et des conditions à risque
La figure 1 ci-dessous présente les tendances de la prévalence normalisée selon l'âge concernant les principaux comportements et conditions à risque au Canada. Une répartition plus précise des tendances par groupe d'âge est présentée à la figure 2, tandis que la figure 3 montre la répartition en pourcentage des comportements à risque modifiables.
Figure 1: Tendances de la prévalence normalisée selon l'âge (%) de la sédentarité, de l'inactivité physique et de l'obésité chez les enfants (5 à 17 ans) et les adultes (18 ans et plus) au canada (de 2007-2009 à 2012-2013)
Source: Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2007-2009 à 2012-2013)
Figure 1: Tendances de la prévalence normalisée selon l'âge (en pourcentage) de la sédentarité, de l'inactivité physique et de l'obésité chez les enfants (5 à 17 ans) et les adultes (18 ans et plus) au Canada (de 2007-2009 à 2012-2013)
La figure 1 est sous forme de graphique linéaire présentant une série chronologique. Elle illustre sur une période de sept ans les tendances de la prévalence normalisée selon une liste de comportements et de conditions à risque chez les enfants âgés de 5 à 17 ans et les adultes âgés de 18 ans et plus. La prévalence normalisée selon l'âge (en pourcentage) de l'inactivité physique et de l'obésité chez les enfants et les adultes ainsi que du comportement sédentaire chez les enfants seulement a été calculée à l'aide de données déclarées par les répondants et de données mesurées tirées de trois cycles de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2007-2009, 2009-2011 et 2012-2013).
L'analyse des tendances temporelles des trois cycles présentés dans le tableau de la figure 1 ci-dessous révèle qu'il n'y a pas eu de changements importants relativement aux pourcentages d'enfants ou d'adultes inactifs. Au cours de chaque année étudiée, la prévalence normalisée de l'inactivité physique est plus élevée chez les enfants que chez les adultes.
On n'a pas non plus observé de changement important au fil du temps de la prévalence normalisée selon l'âge de l'obésité chez les enfants ou les adultes. Selon les données de 2012-2013, le pourcentage d'adultes canadiens obèses est environ le double (26,5 %) de celui des enfants (12,8 %). Le degré de sédentarité chez les enfants était stable, s'établissant à environ 50 % au cours de la période de sept ans.
Année | |||
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2007-2009 | 2009-2011 | 2012-2013 | |
Enfants - inactivité physique | 91,8 | 95,5 | 90,7 |
Adultes - inactivité physique | 82,9 | 86,6 | 78,2 |
Enfants - obésité | 14,6 | 11,8 | 12,8 |
Adultes - obésité | 24,0 | 26,2 | 26,5 |
Enfants - sédentarité | 48,7 | 49,6 | 51,8 |
Source : Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2007-2009 à 2012-2013) |
Figure 2: Prévalence (en pourcentage) de l'obésité, de l'inactivité physique, de la mauvaise alimentation, de la consommation excessive d'alcool et du tabagisme chez les Canadiens selon le groupe d'âge - Canada (ECMS 2012-2013, ESCC 2014)
Sources: Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2012-2013), Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014)
Remarque : * chez les 5 à17 ans. ** chez les 18 à 34 ans. Le taux d'obésité pour le groupe d'âge 18 à 34 ans doit être interprété avec prudence, le coefficient de variation se situant entre 16,6 % et 33,3 %.
Figure 2: Prévalence (en pourcentage) de l'obésité, de l'inactivité physique, de la mauvaise alimentation, de la consommation excessive d'alcool et du tabagisme chez les Canadiens selon le groupe d'âge - Canada (ECMS 2012-2013, ESCC 2014) - Description textuelle
La figure 2 est sous forme de graphique à colonnes présentant plusieurs séries. Elle illustre la prévalence de l'obésité, de l'inactivité physique, de la mauvaise alimentation, de la consommation d'alcool excessive et du tabagisme quotidien ou occasionnel, ventilée par groupe d'âge, chez les Canadiens de 5 ans et plus. La prévalence (en pourcentage) des quatre comportements à risque et de la condition à risque sélectionnés au sein de chaque groupe d'âge a été calculée à l'aide de données déclarées par les répondants et de données mesurées tirées des derniers cycles de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2012-2013) et de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014).
Les données de la figure 2 sont présentées dans le tableau ci-dessous. Veuillez noter que les symboles « * » et « ** » indiquent que les groupes d'âge diffèrent de ceux du titre de la colonne. Le taux d'obésité du groupe des 18 à 34 ans doit être interprété avec prudence, puisque le coefficient de variation se situe entre 16,6 % et 33,3 %.
Dans tous les groupes d'âge, la prévalence de l'inactivité physique et de la mauvaise alimentation est systématiquement plus élevée que les estimations de la prévalence des quatre autres comportements et conditions à risque. À l'exception du groupe d'âge des jeunes adultes (18 à 34 ans), les estimations de la prévalence de l'inactivité physique dans tous les groupes d'âge du cycle de vie s'élevaient à plus de 80 %. En outre, les estimations observées relativement au pourcentage de la mauvaise alimentation dans tous les groupes d'âge s'établissaient à plus de 55 %.
La prévalence de la consommation excessive d'alcool et du tabagisme quotidien ou occasionnel était plus élevée chez les jeunes adultes de 20 à 34 ans (30,6 % et 24,3 %, respectivement). La prévalence de la consommation excessive d'alcool était plus faible chez les adultes âgés de 65 ans et plus (6 %). Les estimations de la prévalence de l'inactivité physique étaient plus élevées chez les enfants de 5 à 17 ans (90,7 %) et plus faibles chez les adultes de 18 à 34 ans (63,8 %). Les estimations de la prévalence de la mauvaise alimentation oscillaient entre 56,4 % chez les jeunes de 12 à 19 ans, et 63,6 % chez les adultes de 45 à 64 ans.
Comportements à risque et facteurs de risque | Âge | ||||
---|---|---|---|---|---|
12-19 ans | 20-34 ans | 35-49 ans | 50-64 ans | 65 ans et plus | |
Obésité (ECMS) | 12,6Figure 2 Table 1 note de bas de page * | 21Figure 2 Table 1 note de bas de page ** | 29,2 | 29,6 | 26 |
Inactivité physique (ECMS) | 90,7Figure 2 Table 1 note de bas de page * | 63,8Figure 2 Table 1 note de bas de page ** | 82 | 83,3 | 88,2 |
Mauvaise alimentation (ESCC) | 56,4 | 61,0 | 60,2 | 63,6 | 56,8 |
Consommation d'alcool excessive (ESCC) | 10,9 | 30,6 | 19,7 | 15,5 | 6,0 |
Tabagisme quotidien ou occasionnel (ESCC) | 7,8 | 24,3 | 20,3 | 19,9 | 9,3 |
Sources: Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2012-2013) et Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014)
|
En 2014, même si 80,4 % des Canadiens de 20 ans et plus ont déclaré au moins un des quatre facteurs de risque principaux, 2,3 % en ont déclaré quatre. Les taux globaux étaient statistiquement plus bas chez les femmes (77,4 %) que chez les hommes (83,7 %). Fait intéressant, la proportion de ceux ayant déclaré au moins un facteur de risque a diminué avec l'âge, passant de 84,4 % chez les 20 à 34 ans à 68,8 % chez les 80 ans et plus.
Figure 3: Proportion de la population canadienne âgée de 20 ans et plus présentant entre zéro et quatre des principaux facteurs de risque modifiables Figure 3 - Note de bas de page * Canada (2014)
- Figure 3 - Note de bas de page *
-
Les facteurs de risque englobent les comportements autodéclarés suivants :
- consommation excessive d'alcool;
- tabagisme (quotidien ou occasionnel);
- inactivité physique (auto-déclarée);
- consommation de fruits et de légumes moins de cinq fois par jour
Retour à la référence de la Note de bas de page figure 3 - * referrer
Source : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014)
Figure 3: Proportion de la population canadienne âgée de 20 ans et plus présentant entre zéro et quatre des principaux facteurs de risque modifiables
La figure 3 est sous forme de graphique en anneau. Elle illustre le pourcentage de Canadiens âgés de 20 ans et plus qui présentent entre zéro et quatre des principaux comportements à risque modifiables, soit la consommation excessive d'alcool, le tabagisme (quotidien ou occasionnel), l'inactivité physique et la mauvaise alimentation.
Le tableau de la figure 3 contient les données déclarées par les répondants recueillies en 2014 dans le cadre de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Moins de 20 % des Canadiens âgés de 20 ans et plus ont déclaré n'avoir aucun des quatre principaux comportements à risque. La majorité, soit plus des deux tiers, des personnes ayant un comportement à risque associé à une maladie chronique présentaient un (34,8 %) ou deux (32,1 %) comportements à risque. Finalement, environ 13,5 % de la population a déclaré avoir jusqu'à trois ou quatre des principaux comportements à risque modifiables.
Nombre de comportements à risque | Pourcentage |
---|---|
Aucun facteur de risque | 19,6 |
1 facteur de risque | 34,8 |
2 facteurs de risque | 32,1 |
3 facteurs de risque | 11,2 |
4 facteurs de risque | 2,3 |
Source : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014) |
Conditions à risque
Obésité
Un adulte sur quatre (26,4%), un jeune sur six âgé de 12 à 17 ans (16,5 %) et un enfant sur onze âgé de 5 à 11 ans (8,8 %) sont obèses (ECMS, 2012-2013).
Les personnes obèses sont plus susceptibles d'être atteintes de certaines affections chroniques, notamment d'hypertension, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de certains cancers, et même de mourir prématurémentNote de bas de page 15. L'excès pondéral peut également nuire à la qualité de vie, au rendement scolaire et au potentiel d'apprentissageNote de bas de page 16. De plus, le prédicteur le plus important de l'obésité à l'âge adulte est le fait d'être obèse au cours de l'enfanceNote de bas de page 17. Les taux d'obésité ont grimpé en flèche dans les dernières décennies alors qu'en 1978-1979, seulement 13,8 % des adultes et 6,3 % des enfants et des jeunes étaient obèsesNote de bas de page 18,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20.
Tendances - Chez les adultes canadiens, aucune différence statistiquement significative dans la prévalence de l'obésité normalisée selon l'âge n'a été observée depuis 2007-2009 : 24,0 %TNA en 2007-2009, 26,2 %TNA en 2009-2011 et 26,5 %TNA en 2012-2013.
Le taux d'obésité chez les enfants et les jeunes a atteint un sommet en 2007-2009 : 14,8 %TNA d'entre eux étaient obèses. Depuis, aucun changement statistiquement significatif n'a été observé.
Obésité en 2012-2013 selon :
Sexe - Les taux sont similaires chez les hommes (26,5 %) et chez les femmes (26,2 %). Parmi les enfants et les jeunes de 5 à 17 ans, le taux d'obésité est plus élevé chez les garçons (14,6 %) que chez les filles (10,3 %). L'écart n'est toutefois pas significatif sur le plan statistique.
Âge - Chez les adultes, les taux étaient les plus élevés dans les groupes d'âge de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans, c'est-à-dire que 29,2 % et 29,6 % d'entre eux étaient obèses, respectivement.
Hypertension
Environ 6,9 millions (24,9 %) de Canadiens de 20 ans et plus ont reçu un diagnostic d'hypertension (2011/2012, SCSMC).
À l'échelle mondiale, l'hypertension (élévation de la pression artérielle) est l'un des facteurs de risque de décès et d'invalidité les plus importantsNote de bas de page 21. Une pression artérielle qui demeure élevée pendant de longues périodes endommage les artères et diminue le flux sanguin vers les organes touchés. Mal maîtrisée ou non traitée, l'hypertension peut causer une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral, une insuffisance cardiaque, de la démence, une insuffisance rénale et la cécitéNote de bas de page 22. Comme environ 68 % des Canadiens hypertendus parviennent à contrôler leur pression artérielle, en raison surtout de l'utilisation croissante de médicaments, le Canada est ainsi le pays qui enregistre le taux national de contrôle de la pression artérielle déclaré le plus élevé dans le mondeNote de bas de page 23,Note de bas de page 24. Toutefois, les taux élevés de sédentarité, d'obésité et de consommation de sodiumNote de bas de page 25 risquent d'accroître le fardeau de l'hypertension.
Tendances - La prévalence normalisée selon l'âge de l'hypertension diagnostiquée est passée de 18,0 %TNA en 2000/2001 à 24,4 %TNA en 2011/2012, ce qui représente une augmentation annuelle moyenne de 2,8 %.
Le taux d'incidence normalisé selon l'âge de l'hypertension diagnostiquée est passé de 2 563 cas pour 100 000TNA personnes en 2000/2001 à 1 867 pour 100 000TNA en 2011/2012, ce qui représente une diminution annuelle moyenne de 2,6 %.
Hypertension en 2011/2012 selon :
Sexe - Les taux de prévalence étaient similaires chez les femmes (25,6 %) et chez les hommes (24,2 %).
Âge - En 2011/2012, la prévalence de l'hypertension a augmenté avec l'âge; plus de 70 % des adultes de 65 ans et plus ont été touchés.
Région géographique - En 2011/2012, alors que le taux de prévalence le plus élevé, normalisé selon l'âge, a été observé à Terre- Neuve-et-Labrador (31,1 %TNA), c'est dans les Territoires du Nord-Ouest que la prévalence était la plus faible (22,0 %TNA).
Maladies chroniques
Maladies cardiovasculaires
Cardiopathie ischémique :
Environ 2,3 millions (8,4 %) de Canadiens de 20 ans et plus ont reçu un diagnostic de cardiopathie ischémique (2011/2012, SCSMC).
Au Canada, les cardiopathies sont la deuxième cause de décèsNote de bas de page 26 après le cancer, et une cause importante d'hospitalisationNote de bas de page 27. La cardiopathie ischémique est une affection chronique caractérisée par une atteinte du muscle cardiaque ou un fonctionnement inefficace de celui-ci en raison d'un apport sanguin interrompu ou relativement pauvre. C'est également la première cause d'années de vie perdues en raison d'une mortalité prématurée et la deuxième cause d'années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI) en 2013Note de bas de page 28.
Tendances - Au fil du temps, la prévalence normalisée selon l'âge de la cardiopathie ischémique diagnostiquée a augmenté, passant de 7,2 %TNA en 2000/2001 à 8,3 %TNA en 2006/2007, puis elle demeurée stable par la suite, avec une légère diminution en 2011/2012 pour s'établir à 8,1 %TNA. Il s'agit d'une augmentation annuelle moyenne de 1,0 %.
Le taux d'incidence normalisé selon l'âge de la cardiopathie ischémique diagnostiquée est passé de 1 244 cas pour 100 000TNA personnes en 2000/2001 à 709 pour 100 000TNA en 2011/2012, ce qui représente une diminution annuelle moyenne de 5,1 %.
Cardiopathie ischémique en 2011/2012 selon :
Sexe - 9,8 % des hommes de plus de 20 ans avaient reçu un diagnostic de cardiopathie ischémique, tandis que 7,1 % des femmes du même groupe d'âge vivaient avec la même affection.
Âge - La prévalence de la cardiopathie ischémique a augmenté avec l'âge, bien que les hommes présentent des taux plus élevés que les femmes dans tous les groupes d'âge. Dans l'ensemble, plus du quart des Canadiens de 65 ans et plus avaient reçu un diagnostic de cardiopathie ischémique.
Région géographique - En 2011/2012, le Nouveau-Brunswick affichait le plus haut taux de prévalence normalisé selon l'âge de cardiopathie ischémique (9,4 %TNA), tandis que le Nunavut affichait le taux le plus faible (4,6 %TNA).
Accident vasculaire cérébral (AVC) :
Environ 700 000 (2,7 %) Canadiens de 20 ans et plus ont reçu un diagnostic d'accident vasculaire cérébralNote de bas de page h (2011/2012, SCSMC).
L'accident vasculaire cérébral (AVC) consiste en un arrêt soudain des fonctions cérébrales causé par l'interruption, dans une partie du cerveau, de l'irrigation sanguine assurant l'apport en oxygène.
Au Canada, l'AVC représente la troisième cause de décès, après le cancer et les maladies du cœurNote de bas de page 29. Il s'agit aussi de la quatrième cause d'années de vie perdues en raison d'une mortalité prématurée. En 2013Note de bas de page 30, l'AVC se classait au dixième rang pour les années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI)i. Même si les hospitalisations et les décès causés par un AVC sont en constant déclin depuis les dernières décennies, le nombre absolu de personnes qui vivent avec les séquelles d'un AVC va en augmentantNote de bas de page 31. En outre, des études indiquent que le fardeau s'accroît chez les jeunes adultes; le pourcentage de l'ensemble des AVC chez les moins de 55 ans augmente avec le temps et l'âge moyen des personnes atteintes diminueNote de bas de page 32,Note de bas de page 33. Par conséquent, le fardeau de l'AVC risque de s'accroître davantage.
Tendances - La prévalence normalisée selon l'âge de l'AVC diagnostiqué est passée de 2,3 %TNA en 2003/2004 à 2,5 %TNA en 2011/2012, ce qui représente une augmentation annuelle moyenne de 1,0 %.
Le taux d'incidence normalisé selon l'âge de l'AVC diagnostiqué est passé de 383 cas pour 100 000TNA personnes en 2003/2004 à 305 pour 100 000TNA en 2011/2012, ce qui représente une diminution annuelle moyenne de 2,6 %.
Accident vasculaire cérébral en 2011/2012 selon :
Sexe - Les deux sexes étaient touchés de façon égale (2,7 %).
Âge - La prévalence de l'AVC a augmenté avec l'âge, environ 10 % des adultes de 65 ans et plus étant touchés.
Région géographique - Alors que la prévalence la plus élevée a été observée à l'Île-du-Prince-Édouard (3,0 %), c'est à Terre- Neuve-et-Labrador que la prévalence était la plus faible (2,1 %).
Cancer
Plus de 800 000 (2,4 %) Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer au cours des dix dernières années et sont encore en vie (2009, RCC).
Le cancer n'est pas une seule maladie, mais un regroupement d'une centaine de maladies. Ses deux caractéristiques principales sont une prolifération incontrôlée des cellules dans le corps humain et la capacité de ces cellules de migrer depuis le foyer d'origine et de se propager vers des sites distants. Malgré les progrès considérables réalisés depuis quelques décennies au chapitre du traitement du cancer et de la survie, le cancer est la première cause de décès au Canada depuis 2006. En 2009, plus de 800 000 (2,4%) Canadiens avaient reçu un diagnostic de cancer dans les dix années précédentes. Le cancer de la prostate, le cancer du sein et le cancer colorectal représentent plus de la moitié de tous les cas prévalents au pays. On prévoit qu'environ deux personnes sur cinq au Canada recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie, et qu'une sur quatre en mourraNote de bas de page 34.
Tendances - Le taux de prévalence du cancer sur 10 ans, normalisé selon l'âge, a augmenté passant de 2,3 %TNA en 2002 à 2,5 %TNA en 2009, soit une variation du pourcentage annuel de +1,1 %.
Le taux d'incidence normalisé selon l'âge du cancer était de 528 cas pour 100 000TNA personnes en 2000 et de 507 pour 100 000TNA en 2013, soit une baisse du pourcentage de 0,3 % par année.
Cancer en 2009 (pour la prévalence sur 10 ans) et en 2013 (pour le taux d'incidence) selon :
Sexe - En 2009, la prévalence sur 10 ans était plus élevée chez les hommes (2,45 %) que chez les femmes (2,40 %). Cette différence est attribuable au taux d'incidence de cancer qui est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. En 2013, le nombre d'hommes ayant reçu un diagnostic de cancer s'élevait à 91 900 (taux d'incidence : 559 pour 100 000) et le nombre de femmes était de 88 600 (taux d'incidence : 472 pour 100 000).
Âge - En 2009, le taux de prévalence sur 10 ans s'établissait à 11,2 % chez les personnes de 80 ans et plus, à 9,5 % chez les 65 à 79 ans, à 3,7 % chez les 50 à 64 ans, à 1,1 % chez les 35 à 49 ans, à 0,3 % chez les 20 à 34 ans et à 0,1 % chez les 0 à 19 ans. En 2010, près de 90 % des nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués chez des Canadiens de plus de 50 ans et 40 % chez des personnes âgées de plus de 70 ans.
Région géographique - Globalement, les taux d'incidence de cancer sont plus élevés dans l'est du Canada et plus faibles dans l'ouest du pays. En 2013, le taux d'incidence le plus faible a été observé au Yukon (397 cas pour 100 000 personnes).
Maladies respiratoires chroniques
Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) :
Plus de 1,9 million (9,6 %) de Canadiens de 35 ans et plus sont atteints de la MPOC (2011/2012, SCSMC).
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est une affection chronique évolutive caractérisée par l'obstruction graduelle des voies respiratoires, l'essoufflement, la toux et des expectorations. Le tabagisme constitue la principale cause sous-jacente de la MPOCNote de bas de page 35. L'abandon du tabac est associé à une amélioration de la fonction pulmonaire, à une diminution de la toux et de la production de mucus dans les voies aériennes, ainsi qu'à une baisse de la mortalité attribuable à la MPOCNote de bas de page 36. La MPOC est la septième cause d'années de vie perdues en raison d'une mortalité prématurée et le neuvième contributeur en importance d'AVCI en 2013Note de bas de page 37.
Tendances - La prévalence normalisée selon l'âge de la MPOC diagnostiquée est passée de 7,0 %TNA en 2000/2001 à 9,4 %TNA en 2011/2012, ce qui représente une augmentation annuelle de 2,5 %.
Le taux d'incidence normalisé selon l'âge de la MPOC diagnostiquée est passé de 1 202 cas pour 100 000TNA personnes en 2000/2001 à 915 pour 100 000TNA en 2011/2012, ce qui représente une diminution annuelle de 1,8 %.
MPOC en 2011/2012 selon :
Sexe - Les taux de prévalence de la MPOC étaient très similaires chez les hommes (9,6 %) et les femmes (9,5 %) de 35 ans et plus.
Âge - Les taux de prévalence ont augmenté de façon constante, passant de 2,8 % dans le groupe des 35 à 49 ans à 25,4 % dans le groupe des 80 ans et plus.
Région géographique - La prévalence normalisée selon l'âge de la MPOC chez les adultes de 35 ans et plus variait de 8,4 %TNA à l'Île-du-Prince-Édouard à 23,3 %TNA au Nunavut. La Nouvelle-Écosse et les trois territoires affichaient tous des taux supérieurs de plus de 20 % au taux national.
Asthme :
Environ 3,8 millions (10,7 %) de Canadiens âgés de un an et plus ont reçu un diagnostic d'asthme posé par un médecin, soit 9,5 % des adultes de 20 ans et plus et 15,3 % des enfants de 1 à 19 ans (2011/2012, SCSMC).
L'asthme est une affection chronique caractérisée par une toux, de l'essoufflement, une oppression thoracique et une respiration sifflante. Les symptômes et les crises d'asthme sont généralement déclenchés par l'exercice, l'exposition à des allergènes ou à des produits irritants, ou encore par des infections respiratoires d'origine viraleNote de bas de page 38. Malgré l'augmentation de l'adhésion aux stratégies de soins appropriées et la sensibilisation aux éléments déclencheurs des crises d'asthme, deux Canadiens atteints d'asthme actif sur trois ne maîtrisent pas bien leur asthmeNote de bas de page 39. En 2003, l'asthme était la dixième cause d'années vécues avec une incapacitéNote de bas de page 40.
Tendances - La prévalence normalisée selon l'âge de l'asthme diagnostiqué chez les personnes âgées de un an et plus est passée de 6,5 %TNA en 2000/2001 à 10,8 %TNA en 2011/2012, ce qui représente une augmentation annuelle de 4,4 %.
Toutefois, le taux d'incidence normalisé selon l'âge de l'asthme diagnostiqué chez les personnes âgées de un an et plus est passé de 905 cas pour 100 000TNA personnes en 2000/2001 à 499 pour 100 000TNA en 2011/2012, ce qui représente une diminution annuelle de 5,0 %.
Asthme en 2011/2012 selon les critères suivants :
Sexe - La prévalence de l'asthme était de 11,3 % chez les femmes et de 10,2 % chez les hommes.
Âge - Les taux de prévalence de l'asthme étaient les plus élevés dans les groupes d'âge de 1 à 19 ans (15,3 %) et de 20 à 34 ans (11,4 %), après quoi ils ont amorcé une baisse jusqu'à 65 ans pour ensuite recommencer à augmenter. Chez les personnes de 80 ans et plus, le taux était de 10,3 %.
Région géographique - La prévalence normalisée selon l'âge de l'asthme diagnostiqué chez les personnes âgées de un an et plus se situait entre 3,8 %TNA au Nunavut et 12,1 %TNA en Ontario. Les trois territoires affichaient tous des taux inférieurs de plus de 20 % au taux national.
Diabète
Plus de 2,7 millions (7,7 %) de Canadiens âgés de un an et plus ont reçu un diagnostic de diabète (type 1 et 2 combinésNote de bas de page j), soit 9,8 % des adultes de 20 ans et plus et 0,3 % des enfants de 1 à 19 ans (2011/2012, SCSMC).
Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le corps est incapable de sécréter une quantité suffisante d'insuline ou de l'utiliser correctement. Le diabète peut entraîner de nombreuses complications, notamment des maladies cardiovasculaires, une perte de la vision ou la cécité, une insuffisance rénale, des lésions nerveuses, des problèmes durant la grossesse, des maladies buccodentaires et la dépressionNote de bas de page 41. À l'échelle mondiale, le diabète constitue la dixième cause d'années de vie perdues en raison d'une mortalité prématuréeNote de bas de page 42.
Tendances - La prévalence normalisée selon l'âge du diabète diagnostiqué au Canada est passée de 4,8 %TNA en 2000/2001 à 7,6 %TNA en 2011/2012, ce qui représente une augmentation annuelle moyenne de 4,2 %.
Le taux d'incidence normalisé selon l'âge du diabète diagnostiqué au Canada est passé de 660 cas pour 100 000TNA personnes en 2000/2001 à un sommet de 761 pour 100 000TNA en 2006/2007, soit une augmentation annuelle moyenne de 2,2 %, avant de chuter par la suite à 662 pour 100 000 en 2011/2012, ce qui représente une diminution annuelle moyenne de 2,2 %.
Diabète en 2011/2012 selon :
Sexe - 7,2 % des femmes et 8,3 % des hommes âgés de un an et plus avaient reçu un diagnostic de diabète (type 1 et type 2 combinés) au Canada.
Âge - Les taux de prévalence du diabète augmentaient selon le groupe d'âge, commençant à 0,3 % chez les 1 à 19 ans, pour augmenter lentement à 4,5 % chez les 35 à 49 ans, puis grimper plus fortement, les taux les plus élevés étant observés dans les groupes d'âge de 65 à 79 ans (24,6 %) et de 80 ans et plus (26,1 %).
Région géographique - Même si les taux de prévalence provinciaux et territoriaux du diabète normalisés selon l'âge se situaient entre 6,5 %TNA au Nunavut et 8,9 %TNA au Yukon, l'écart n'était pas supérieur à 20 % par rapport à la moyenne nationale.
Troubles anxieux et de l'humeur (utilisation des services de santé)
Plus de 3,5 millions(ou 10 %) de Canadiens âgés de un an et plus utilisent des services de santéNote de bas de page k pour des troubles anxieux et de l'humeur chaque année (2011/2012, SCSMC).
Les troubles de l'humeur sont caractérisés par des variations, à la hausse ou à la baisse, de l'humeur de la personne touchée. Quant aux troubles anxieux, ils sont caractérisés par des sentiments extrêmes et persistants d'appréhension, d'anxiété et même de peur. Les troubles anxieux et de l'humeur sont les types de maladies mentales les plus répandus au Canada. En effet, les trois quarts des Canadiens qui en sont atteints utilisent les services de santéNote de bas de page 43. Ces troubles peuvent toucher tous les aspects de la vie, y compris les relations, les études, le travail et la participation à la vie communautaire. Selon l'étude sur le fardeau mondial des maladies 2010, au Canada, le trouble dépressif majeur était la deuxième cause d'années de vie perdues en raison d'une invalidité, et les troubles anxieux se classaient au huitième rangNote de bas de page 44.
Tendance - La prévalence annuelle normalisée selon l'âge de l'utilisation des services de santé pour des troubles anxieux et de l'humeur chez les Canadiens âgés de un an et plus est demeurée relativement stable au cours de la période de surveillance, passant de 11,0 %TNA en 2000/2001 à 10,0 %TNA en 2011/2012, ce qui représente une variation annuelle moyenne en pourcentage de -1 %.
Utilisation de services de santé mentale 2011/2012 selon :
Sexe - La prévalence annuelle des personnes ayant recours à des services de santé pour des troubles anxieux et de l'humeur était plus élevée chez les femmes (2,2 millions ou 12,6 %) que chez les hommes (1,3 million ou 7,5 %).
Âge - Environ 257 000 (ou 3,4 %) enfants et jeunes Canadiens (1 à 19 ans) ont utilisé des services de santé pour des troubles anxieux et de l'humeur. La même année, approximativement 3,3 millions d'adultes canadiens (20 ans et plus) ont eu recours à ces services. Parmi les adultes, les taux étaient le plus élevés chez ceux âgés de 35 à 64 ans et diminuaient légèrement au cours de la période de surveillance à mesure que l'âge augmentait.
Région géographique - En 2011/2012, la prévalence annuelle normalisée selon l'âge de l'utilisation des services de santé pour des troubles anxieux et de l'humeur était la plus forte en Nouvelle-Écosse (12,0 %TNA) et la plus faible au Nunavut (5,1 %TNA). Terre-Neuve-et- Labrador, le Québec, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut présentaient tous des taux inférieurs de plus de 20 % à la moyenne canadienne.
Comparaison des maladies et des conditions à risque
La figure 4 présente les tendances de la prévalence normalisée selon l'âge concernant les maladies chroniques majeures et les états de santé à risque au Canada. La figure 5 présente une répartition plus précise par groupe d'âge.
Figure 4 : Tendances de la prévalence normalisée selon l'âge (%) des maladies chroniques majeures et les conditions à risque chez les Canadiens (1 an et plus), Canada (2000/2001 à 2011/2012)Figure 4 - Note de bas de page *
Sources : Registre canadien du cancer 2000-2010; Système canadien de surveillance des maladies chroniques, exercices 2000/2001 à 2011/2012.
- Figure 4 - Note de bas de page *
-
Les données sur le cancer sont présentées par année civile; toutes les autres données sont présentées par exercice financier.
Figure 4: Tendances de la prévalence normalisée selon l'âge (%) des maladies chroniques majeures et les conditions à risque chez les Canadiens (1 an et plus), Canada (2000/2001 à 2011/2012) - Description textuelle
La figure 4 est sous forme de graphique linéaire présentant une série chronologique. Elle illustre les tendances de la prévalence normalisée selon l'âge de sept maladies chroniques et d'une condition à risque chez les Canadiens sur une période de douze ans. Les estimations annuelles de la prévalence normalisée selon l'âge ont été calculées en pourcentage pour les exercices financiers de 2000-2001 à 2011-2012 à l'exception de celles du cancer qui correspondent aux années civiles. Les sept maladies chroniques englobent tous les types de cancers combinés, l'asthme, la maladie obstructive pulmonaire chronique (MOPC), le diabète, la cardiopathie ischémique (CI), l'accident vasculaire cérébral et les troubles anxieux et de l'humeur (dont la prévalence est calculée en fonction du recours aux services de santé). La figure présente également la prévalence de l'hypertension, une condition à risque.
Parmi les principales maladies chroniques et la condition à risque, la prévalence de l'hypertension était la plus élevée (24,4 % en 2011/2012), alors que celles de tous les cancers et de l'accident vasculaire cérébral étaient les plus faibles (2,5 % en 2009/2010 et 2,5 % en 2011/2012, respectivement).
En ce qui a trait aux tendances relevées au cours de la période de douze ans, on a observé une augmentation annuelle de la prévalence normalisée selon l'âge de l'accident vasculaire cérébral (1,0 %), de tous les cancers (1,1 %), de la MOPC (2,5 %), de l'hypertension (2,8 %), du diabète (4,2 %) et de l'asthme (4,4 %). Les pourcentages calculés en fonction du recours aux services de santé pour les troubles anxieux et de l'humeur ont quant à eux diminué (-1,0 %). On a constaté une hausse de la tendance de la prévalence normalisée selon l'âge de la cardiopathie ischémique jusqu'en 2006/2007, puis une période de stabilisation et une légère diminution au cours des deux dernières années de surveillance, ce qui représentait une augmentation annuelle globale de 1,0 %.
Le tableau de la figure 4 ci-dessous présente la prévalence annuelle normalisée selon l'âge (en pourcentage) des principales maladies et conditions chroniques mentionnées précédemment :
Année | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2000/ 2001 | 2001/ 2002 | 2002/ 2003 | 2003/ 2004 | 2004/ 2005 | 2005/ 2006 | 2006/ 2007 | 2007/ 2008 | 2008/ 2009 | 2009/ 2010 | 2010/ 2011 | 2011/ 2012 | |
Cancer (tous les âges)* | 2,3 | 2,3 | 2,4 | 2,4 | 2,4 | 2,4 | 2,5 | 2,5 | ||||
Asthme (1 an et plus) | 6,5 | 7,1 | 7,6 | 8,1 | 8,5 | 9,0 | 9,4 | 9,7 | 10,0 | 10,3 | 10,6 | 10,8 |
MOPC (40 ans et plus) | 7,0 | 7,5 | 7,7 | 8,0 | 8,2 | 8,4 | 8,6 | 8,7 | 8,9 | 9,1 | 9,3 | 9,4 |
Diabète (1 an et plus) | 4,8 | 5,1 | 5,4 | 5,6 | 5,9 | 6,2 | 6,5 | 6,8 | 7,0 | 7,3 | 7,4 | 7,6 |
CI (20 ans et plus) | 7,2 | 7,5 | 7,8 | 8 | 8,1 | 8,2 | 8,3 | 8,3 | 8,3 | 8,3 | 8,2 | 8,1 |
Accident vasculaire cérébral (20 ans et plus) | 2,3 | 2,4 | 2,4 | 2,5 | 2,5 | 2,5 | 2,5 | 2,5 | 2,5 | |||
Hypertension (20 ans et plus) (condition à risque) | 18,0 | 19,2 | 20,3 | 21,1 | 21,9 | 22,6 | 23,2 | 23,7 | 24,0 | 24,2 | 24,3 | 24,4 |
Troubles anxieux et de l'humeur (1 an et plus) (recours aux services de santé) | 11,0 | 11,07 | 11,1 | 10,9 | 10,73 | 1,74 | 10,6 | 10,4 | 10,26 | 1,16 | 1,03 | 10,0 |
Sources : Registre canadien du cancer 2000-2010 et Système national de surveillance des maladies chroniques pour les exercices financiers de 2000-2001 à 2011-2012. |
Figure 5: Prévalence (%) des maladies chroniques majeures et des conditions à risque chez les Canadiens, selon le groupe d'âge, Canada (2011/2012)Figure 5 - Note de bas de page *
Source : Registre canadien du cancer, Cadre d'indicateurs des maladies chroniques et des blessures (mise à jour de 2015), Système canadien de surveillance des maladies chroniques.
- Figure 5 - Note de bas de page *
-
Les données sur le cancer sont présentées par civile (2009); toutes les autres données sont présentées par exercice financier (2011/2012).
Figure 5: Prévalence (%) des maladies chroniques majeures et des conditions à risque chez les Canadiens, selon le groupe d'âge, Canada (2011/2012) - Description textuelle
La figure 5 est sous forme de graphique à colonnes présentant plusieurs séries. Elle illustre la prévalence (en pourcentage) des maladies chroniques majeures et des conditions à risque diagnostiquées chez les Canadiens, par groupes d'âge, pour l'exercice financier 2011/2012. La prévalence des cancers combinés est présentée pour l'année civile 2009. Les sept maladies chroniques comprennent tous les types de cancers combinés, l'asthme, le diabète, la maladie obstructive pulmonaire chronique (MOPC), la cardiopathie ischémique (CI), l'accident vasculaire cérébral et les troubles anxieux et de l'humeur (dont la prévalence est calculée en fonction du recours aux services de santé). La figure présente également la prévalence de l'hypertension, une condition à risque chronique.
Selon la figure 5 et le tableau de données ci-dessous, les estimations de la prévalence de six des principales maladies et conditions chroniques augmentent avec l'âge (tous les cancers, la MOPC, le diabète, la CI, l'accident vasculaire cérébral et l'hypertension). On a observé la hausse la plus importante pour la prévalence de l'hypertension, qui est passée de 1,7 % chez les Canadiens âgés de 20 à 34 ans à 78,6 % chez les Canadiens âgés de 80 ans et plus. La prévalence de l'asthme selon le cycle de vie et du recours aux services de santé pour des troubles anxieux et de l'humeur n'a pas suivi le même type d'accroissement avec l'âge. Au contraire, on a observé la prévalence la plus élevée de l'asthme dans les groupes des enfants/jeunes de 0 à 19 ans (15,3 %) et des jeunes adultes âgés de 20 à 34 ans (11,4 %). En ce qui a trait aux troubles anxieux et de l'humeur, on a constaté une prévalence plus élevée du recours aux services de santé chez les adultes canadiens âgés de 35 à 65 ans (12,8 %).
Le tableau de données de la figure 5 ci-dessous présente les prévalences annuelles brutes les plus récentes des principales maladies et conditions chroniques mentionnées précédemment, par groupes d'âge établis selon le cycle de la vie :
Maladies et conditions à risque chroniques | Âge | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
0-19 ans | 20-34 ans | 35-49 ans | 50-64 ans | 65-79 ans | 80 ans et plus | |
Cancers (tous) | 0,1 | 0,3 | 1,1 | 3,7 | 9,5 | 11,2 |
Asthme | 15,3 | 11,4 | 8,4 | 8,5 | 9,7 | 10,3 |
Diabète | 0,3 | 1,1 | 4,5 | 12,5 | 24,6 | 26,1 |
MOPC | 2,8 | 9,0 | 17,7 | 25,4 | ||
CI | 0,2 | 1,8 | 8,6 | 24,1 | 39,5 | |
Accident vasculaire cérébral | 0,1 | 0,6 | 2,1 | 7,0 | 16,9 | |
Hypertension (condition à risque) | 1,7 | 10,6 | 31,8 | 61,8 | 78,6 | |
Troubles anxieux et de l'humeur (recours aux services de santé) |
3,3 | 10,6 | 12,8 | 12,8 | 11,2 | 11,4 |
Sources : Registre canadien du cancer, Cadre d'indicateurs des maladies chroniques et des blessures (mise à jour de 2015) et Système national de surveillance des maladies chroniques. |
Multimorbidité associée aux maladies chroniques
MultimorbiditéNote de bas de page l
Plus d'un Canadien sur 30 (3,6 % ou plus de 975 000) âgé de 20 ans et plus et près d'un Canadien sur huit (11,7 %) âgé de 65 ans et plus présentent au moins deux des quatre maladies chroniques majeures : maladies cardiovasculaires, cancer, maladies respiratoires chroniques et diabète (2014, ESCC).
Le fait que certaines personnes peuvent présenter au moins deux maladies ou affections chroniques en concomitance, ce qu'on appelle la multimorbidité, ajoute un degré de complexité à la prévention et à la prise en charge. Ces personnes sont plus susceptibles de ressentir des effets néfastes pour leur santé et ont des besoins accrus de soins de santéNote de bas de page 45,Note de bas de page 46.
Tendance : Chez les Canadiens de 65 ans et plus, les taux de prévalence se sont légèrement accrus au cours des dix dernières années pour passer de 10,7 %TNA (2005) à 11,9 %TNA (2014), ce qui représente une augmentation annuelle en pourcentage de 1,5 %.
Multimorbidités liées aux quatre maladies chroniques majeures en 2014 selon :
Sexe - Les femmes de 65 ans et plus affichaient des taux nettement plus élevés (13,1 %) que les hommes (10,3 %).
Âge - Parmi les adultes canadiens de 20 ans et plus, 3,6 % présentent au moins deux des quatre maladies chroniques « physiques » majeures. Cette proportion augmente radicalement avec l'âge, allant de 0,3 % chez les 20 à 34 ans et de 0,9 % chez les 35 à 49 ans à 3,7 % chez les 50 à 64 ans, 11,0 % chez les 65 à 79 ans et jusqu'à 13,9 % chez ceux âgés de 80 ans et plus.
Région géographique - Les taux de prévalence normalisés selon l'âge les plus élevés chez les Canadiens de 65 ans et plus ont été observés au Yukon (14,7 %TNA) et en Alberta (14,4 %TNA); les taux les plus faibles se situaient en Colombie-Britannique (9,5 %TNA) et au Manitoba (8,8 %TNA). Tous ces taux présentent un écart d'au moins 20 % par rapport au taux national.
Voir la figure 6 pour obtenir la répartition selon le nombre de maladies.
Figure 6: Proportion de Canadiens de 65 ans et plus présentant entre zéro et quatre maladies chroniques majeures auto-déclarées (maladies cardio- vasculaires, cancer, maladies respiratoires chroniques, diabète), Canada (2014)
Source: Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014)
Figure 6: Proportion de canadiens de 65 ans et plus présentant entre zéro et quatre maladies chroniques majeures auto-déclarées (maladies cardio- vasculaires, cancer, maladies respiratoires chroniques, diabète), Canada (2014) - Description textuelle
La figure 6 est sous forme de graphique en anneau. Elle illustre le pourcentage de Canadiens âgés de 65 ans et plus présentant entre zéro et quatre des principales maladies chroniques, soit les maladies cardiovasculaires (MC), le cancer, les maladies respiratoires chroniques (MRC) et le diabète.
Le tableau de la figure 6 ci-dessous présente les données auto-déclarées au cours de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2014. Chez les Canadiens âgés de 65 ans et plus, près de 60 % (58,3 %) ont déclaré ne présenter aucune des quatre principales maladies chroniques. D'autre part, 30 % ont déclaré souffrir d'une des principales maladies chroniques et près de 10 % (9,7 %) vivent avec deux d'entre elles. Moins de 1 % des personnes âgées de 65 ans et plus ont déclaré être affectés par les quatre principales maladies chroniques (0,1 %).
Nombre de maladies chroniques principales (cancer, MC, MRC, diabète) | Pourcentage | Nombre de personnes (arrondi à 100) |
---|---|---|
Aucune | 58,3 | 3 100 900 |
1 | 30,0 | 1 595 300 |
2 | 9,7 | 515 600 |
3 | 1,8 | 94 900 |
4 | 0,1 | 3 600 |
Source : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2014) |
Comorbidité des troubles anxieux et de l'humeur avec au moins une des quatre maladies chroniques majeures
Un adulte canadien sur 25 (4,0 %) de 20 ans et plus présente une comorbidité de troubles anxieux et de l'humeur avec au moins une des quatre maladies chroniques majeures (2014, ESCC).
Les troubles anxieux et de l'humeur existent souvent en concomitance avec d'autres maladies ou affections chroniques. De nombreuses associations ont été observées, bien qu'elles demeurent peu comprises. On sait que l'apparition précoce de troubles dépressifs et anxieux est associée à un risque accru de présenter une maladie du cœur, de l'asthme, de l'arthrite, des maux de dos chroniques ou des maux de tête chroniques à l'âge adulteNote de bas de page 47. En outre, les troubles anxieux et de l'humeur peuvent mener à des comportements malsains qui augmentent le risque de développer ou d'aggraver d'autres maladies ou affections chroniquesNote de bas de page 48,Note de bas de page 49. Par ailleurs, le fait de vivre avec une maladie ou une affection chronique constitue un fardeau qui peut engendrer des troubles dépressifs et anxieuxNote de bas de page 50,Note de bas de page 51,Note de bas de page 52.
Tendance - On a observé une forte augmentation de la prévalence des adultes canadiens présentant un trouble anxieux ou de l'humeur en concomitance avec une ou plusieurs maladies chroniques, allant de 2,7 %TNA en 2005 à 3,9 %TNA en 2014, ce qui correspond à une augmentation annuelle en pourcentage de 3,8 %.
Comorbidité des troubles anxieux et de l'humeur en 2014 selon :
Sexe - Les femmes de 20 ans et plus étaient beaucoup plus touchées que les hommes (4,8 % contre 3,1 %).
Age - La prévalence variait entre 2,4 % chez les 20 à 34 ans et 5,8 % chez les 50 à 64 ans.
Région géographique - Les taux de prévalence normalisés selon l'âge les plus élevés ont été observés en Nouvelle-Écosse (5,7 %TNA) et au Nouveau-Brunswick (5,3 %TNA); les taux les plus faibles ont été observés en Colombie-Britannique (3,2 %TNA), en Saskatchewan (3,0 %TNA) et au Manitoba (2,3 %TNA). Ces taux présentaient un écart d'au moins 20 % par rapport à la moyenne nationale. Remarque : Les taux des trois territoires n'ont pu être inclus en raison de la grande variabilité des estimations.
Autres indicateurs de la santé
Vaccination contre la grippe
Environ la moitié (48,2 %) des Canadiens atteints d'une maladie chronique ont reçu le vaccin antigrippal annuel recommandé (2014, ESCC).
Les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques présentent un risque élevé de complications et de décès associé à l'infection grippaleNote de bas de page 53,Note de bas de page 54. De plus, l'infection grippale peut exacerber ou aggraver un état pathologique préexistant, en particulier dans le cas des maladies respiratoires chroniques (MPOC et asthme) et des maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque et cardiopathie ischémique)Note de bas de page 55. Par conséquent, la vaccination annuelle est la pierre angulaire de la prévention de la grippe et elle agit comme mesure de prévention primaire et secondaire pour ces personnes.
Tendances Le taux de vaccination chez les personnes atteintes d'au moins une des quatre maladies chroniques majeures a fluctué au cours des dix dernières années, passant d'un sommet de 51,7 % en 2005 à un creux de 40,6 % en 2010.
Vaccination contre la grippe en 2014 selon :
Sexe - Même si le taux de vaccination chez les femmes ayant une maladie chronique (50,0 %) était légèrement supérieur à celui des hommes (46,8 %), l'écart n'était pas statistiquement significatif.
Âge - Le taux de vaccination chez les personnes ayant une maladie chronique augmentait généralement avec l'âge, passant de 23,0 % chez les 20 à 34 ans à un sommet de 66,5 % chez les 65 à 79 ans. Plus du quart des enfants et des jeunes (12 à 19 ans) atteints d'une maladie chronique ont été vaccinés.
Région géographique - Les taux se situaient entre 39,4 %TNA au Manitoba et 62,5 %TNA en Nouvelle-Écosse. Seule cette dernière affichait un taux supérieur d'au moins 20 % à la moyenne nationale.
Mortalité néonatale et infantile
Le taux de mortalité infantile chez les naissances vivantes de 500 g ou plus est de 3,9 pour 1 000 naissances vivantes, alors que le taux de mortalité néonatale est de 2,6 pour 1 000 naissances vivantes , (2010, statistiques de l'état civil).
Le taux de mortalité infantile est un important indicateur de la santé de la population; il attire l'attention du public, car il reflète le développement économique, l'équité sociale et les services de soins de santé au sein d'une populationNote de bas de page 56,Note de bas de page 57.
Le taux de mortalité infantileNote de bas de page m correspond au nombre de bébés nés vivants qui décèdent durant leur première année de vie pour 1 000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité néonatale ne comprennent que les décès qui surviennent dans les 28 jours suivant la naissanceNote de bas de page 58. Au Canada, la prématurité, les anomalies congénitales et l'asphyxie sont les principales causes de mortalité infantile.
Tendances - Le taux de mortalité infantile parmi les naissances vivantes de 500 g ou plus a diminué, passant de 4,2 pour 1 000 naissances vivantes en 2000 à 3,9 en 2010. La baisse annuelle moyenne en pourcentage était de 0,8 %. Les taux de mortalité néonatale sont demeurés stables à 2,6 pour 1 000 naissances vivantes, avec de légères fluctuations entre 2000 et 2010.
Mortalité néonatale et infantile en 2010 selon :
Sexe - Le taux de mortalité infantile était de 4,4 pour 1 000 naissances vivantes chez les bébés de sexe masculin et de 3,3 chez ceux de sexe féminin. Le taux de mortalité néonatale était de 3,0 pour 1 000 naissances vivantes chez les nouveau-nés de sexe masculin et de 2,2 chez ceux de sexe féminin. À peu près partout dans le monde, la mortalité infantile est plus élevée chez les garçons que chez les filles en raison de la constitution génétique et biologique, les garçons étant généralement plus vulnérables à la maladie et au décès prématuréNote de bas de page 59.
Région géographique - De 2001 à 2010, les taux de mortalité infantile variaient de 2,6 pour 1 000 naissances vivantes à l'Île-du-Prince-Édouard et de 3,2 en Nouvelle-Écosse à 5,1 au Yukon, 5,5 au Manitoba, 5,6 en Saskatchewan, 6,2 dans les Territoires du Nord-Ouest et 12,2 pour 1 000 naissances vivantes au Nunavut, ce qui représente plus de trois fois la moyenne canadienne. Les taux de mortalité néonatale variaient aussi beaucoup : de 1,8 pour 1 000 naissances vivantes en Nouvelle-Écosse et de 1,9 à l'Île-du-Prince-Édouard à 3,3 en Saskatchewan, 3,5 au Manitoba et dans les Territoires du Nord Ouest et 5,1 pour 1 000 naissances vivantes au Nunavut. Tous ces taux présentent un écart d'au moins 20 % par rapport à la moyenne nationale.
Mortalité prématurée
Si les taux de mortalité actuels se maintiennent, on s'attend à ce que dix pour cent (10,7%) des Canadiens âgés de 30 ans meurent soit d'une maladie cardio-vasculaire, d'un cancer, d'une maladie respiratoire chronique ou du diabète avant leur 70e anniversaire. (2012, statistiques de l'état civil).
Au Canada, à l'instar des autres pays développés, la plupart des décès se produisent chez la population âgée. Les mesures de mortalité habituelles reflètent donc surtout l'issue des maladies survenant chez les personnes âgées. Par contre, la mortalité prématurée correspond aux décès qui surviennent à un âge plus jeune que prévu et, par conséquent, correspond au potentiel de décès évitables.
À la suite de la Déclaration politique de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles (2011), les États membres de l'Assemblée mondiale de la santé ont convenu d'adopter comme cible mondiale une réduction de 25 % d'ici 2025 de la mortalité prématuréeNote de bas de page n par maladies cardiovasculaires, cancer, diabète et maladies respiratoires chroniquesNote de bas de page 60.
Tendances - On a observé une diminution importante de la mortalité prématurée causée par les quatre principales maladies non transmissibles, soit une chute de 14,3 % (2000) à 10,7 % (2012).
Mortalité prématurée en 2012 selon :
Sexe - La probabilité de mourir entre l'âge de 30 et 69 ans était plus élevée chez les hommes (12,7 %) que chez les femmes (8,8 %), globalement et pour chacune des quatre principales maladies non transmissibles. Cela était particulièrement vrai pour la probabilité de mourir d'une maladie cardiovasculaire, qui était 2,5 fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
Région géographique - La population du Nunavut présentait un taux plus de deux fois supérieur à la moyenne canadienne. Ce territoire affichait un taux de mortalité prématurée très élevé due à une maladie respiratoire chronique (8 fois) et à un cancer (2 fois). En outre, les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et Terre-Neuve-et-Labrador présentaient un risque de mortalité prématurée supérieur d'au moins 20 % à celui de l'ensemble du Canada.
Espérance de vie et espérance de vie ajustée en fonction de la santé
L'espérance de vie (EV) à la naissance est de 83,0 ans au Canada (2010/2011- 2012/2013, SCSMC).
L'espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS), qui correspond au nombre d'années vécues en « pleine santé », est de 72,6 ans à la naissance (2008/2009- 2010/2011, SCSMC, ESCC 2009).
L'espérance de vie (EV) est l'une des mesures les plus couramment utilisées pour établir des comparaisons internationales en matière de santé. L'EV permet de décrire l'état de santé global d'une population; elle correspond au nombre moyen d'années qu'une personne d'un certain âge peut s'attendre à vivre assumant les taux de mortalité actuelsNote de bas de page 61.
L'espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS) est le nombre moyen d'années pendant lesquelles une personne peut espérer vivre en pleine santé, sans maladie ni blessureNote de bas de page 62,Note de bas de page 63. L'EVAS est de plus en plus endorsée et utilisée à l'échelle internationale pour surveiller les répercussions des interventions en santé publique. En 2014, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a fait de l'EVAS l'indicateur d'impact de niveau supérieur pour son Plan stratégique 2014- 2019 à l'échelle régionale.
Tendances - Au Canada, l'EV et l'EVAS ont augmenté de façon constante depuis les dix dernières années, avec une baisse de la disparité entre les hommes et les femmes. L'EVAS s'est surtout accrue en raison de la baisse de la mortalité.
De 1999/2000-2001/2002 à 2010/2011-2012/2013, l'EV à la naissance a augmenté à un rythme de 2,8 mois par année civile. De 2000/2001 à 2010/2011, l'EVAS a augmenté de 2,0 mois par année civile.
EV (en 2009/2010-2011/2012) et EVAS (en 2008/2009-2010/2011) selon :
Sexe - Au Canada à l'heure actuelle, les femmes ont une EV à la naissance de 85,2 ans et les hommes, de 80,8 ans. Lorsqu'on tient compte de la qualité de vie reliée à la santé, les femmes ont une EVAS à la naissance de 73,7 ans et les hommes, de 71,4 ans.
Région géographique - Aucune province ni aucun territoire n'avaient une EV ou une EVAS qui différait de plus de 20 % de la moyenne canadienne. Toutefois, l'EV variait d'un creux de 76,3 ans au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest à un sommet de 83,7 ans en Colombie-Britannique. De même, l'EVAS était le plus faible au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon (66,4 ans), tandis qu'elle était le plus élevée au Québec (73,9 ans). Voir la figure 7 pour obtenir l'EVAS par province et par territoire.
Figure 7: Espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS) par province et par territoire, CanadaFigure 7 - Note de bas de page * (2008/2009 à 2010/2011)
Source: Système canadien de surveillance des maladies chroniques et ECMS
- Figure 7 - Note de bas de page *
-
Les données ne comprennent pas l'Alberta.
Figure 7: Espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS) par province et par territoire, Canada (2008/2009 à 2010/2011) - Description textuelle
La figure 7 est sous forme de carte du Canada à code de couleur accompagnée d'une légende. Elle illustre l'espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS), par province et territoire du Canada, pour l'ensemble des exercices financiers de 2008/2009 à 2010/2011. La légende comporte un code de couleur dans un dégradé passant du vert au blanc. Le vert foncé représente une EVAS de 68 ans et moins, le vert moyen une EVAS de 69-70 ans, le vert pâle une EVAS de 71-72 ans, le vert le plus clair une EVAS de 73 ans et plus et le blanc indique qu'aucune donnée n'était disponible.
L'EVAS est un indicateur du nombre moyen d'années de vie en bonne santé que peut s'attendre à connaître une personne. Plus le nombre est élevé (âge en années), plus le résultat est positif. Selon le tableau de la figure 7 ci-dessous, l'EVAS de l'ensemble de la population canadienne calculée pour la période mentionnée précédemment s'élevait à près de 73 ans (72,6 ans). Trois provinces, soit l'Île-du-Prince-Édouard, la Colombie-Britannique et le Québec, ont obtenu des résultats supérieurs (de 73 à presque 74 ans) à l'EVAS moyenne. Les valeurs des autres provinces et territoires étaient plus faibles. Elles atteignaient environ 66 ans dans l'ensemble des territoires pour s'élever à un peu plus de 72 ans en Ontario. Les données de l'Alberta n'étaient pas disponibles. Pour les exercices financiers de 2008/2009 et 2010/2011 combinés, le Québec comptait l'espérance de vie ajustée en fonction de la santé la plus élevée, qui atteignait presque 74 ans. L'ensemble des territoires affichait l'EVAS la plus faible, soit autour de 66 ans.
Province/territoire | Âge |
---|---|
T.N.-O. / Yn / Nt (combinés) | 66,4 |
N.-É. | 69,9 |
T.-N.-L. | 70,1 |
Sask. | 70,7 |
N.-B. | 70,8 |
Man. | 71,1 |
Alb. | - |
Ont. | 72,2 |
Î.-P.-É. | 73 |
C.-B. | 73,4 |
Qc | 73,9 |
Canada | 72,6 |
Sources : Système national de surveillance des maladies chroniques (SNSMC) et Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes |
Comparaisons internationales
Le Canada se classe parmi les deux premiers tiers des pays les plus performants parmi les États membres de l'OCDE pour tous les indicateurs étudiés, à l'exception de la mortalité infantile, de l'obésité chez l'enfant et chez l'adulte, de l'hospitalisation liée au diabète et de la mortalité due aux cardiopathies (2015, OCDE).
Dans le rapport le plus récent intitulé « Panorama de la santé 2015 : Les indicateurs de l'OCDE », la performance du Canada en fonction d'un éventail d'indicateurs de la performance de la santé des populations et des systèmes de soins de santé est comparée à celle des 33 autres pays membres de l'OCDE. Les données n'étaient pas toujours disponibles pour la totalité des 34 pays membres; toutefois lorsqu'elles l'étaient, la performance d'au moins dix autres pays partenaires de l'OCDE était également présentée. Cependant, les comparaisons qui suivent n'englobent que les pays membres de l'OCDENote de bas de page 64.
Il convient de souligner que les indicateurs utilisés dans le rapport de l'OCDE diffèrent souvent de ceux utilisés dans le présent rapport, surtout en raison de la disponibilité des données dans les 34 pays de l'OCDE. Dans ces comparaisons, la performance du Canada varie d'une catégorie d'indicateurs à l'autre.
Canada (%) | Moyenne de l' OCDE (%) | |||
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Premier tiers | Tabagisme quotidien (15 ans et plus) | 6e sur 34 | 14,9 | 19,7 |
Consommation d'alcool - ventes d'alcool (15 ans et plus) | 11e sur 34 | 8 litres par habitant | 8,8 litres par habitant | |
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6e sur 29 9e sur 29 |
69,4 74,0 |
60,4 65,6 |
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Deuxième tiers | Embonpoint et obésité - selon l'enquête sur les mesures physiques
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21e sur 29 25e sur 29 |
25,0 24,0 |
24,3 22,1 |
Troisième tiers | Obésité chez l'adulte - IMC > 30 (18 ans et plus) |
29e sur 34 | 25,8 | 18,9 |
Canada (pour 100 000 habitants) |
Moyenne de l'OCDE (pour 100 000 habitants) |
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Premier tiers | Mortalité par maladie cérébrovasculaire | 2e sur 34 | 38 décès | 65,8 décès |
Diabète de type 2 - taux d'admission à l'hôpital (15 ans et plus) | 10e sur 32 | 95,3 admissions | 149,8 admissions | |
Deuxième tiers | Mortalité par cardiopathie ischémique | 17 e sur 34 | 95 décès | 117,4 décès |
Troisième tiers | Incidence du cancer | 24e sur 34 | 295,7 cas | 270,5 cas |
Canada | Moyenne de l'OCDE | |||
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Deuxième tiers | Espérance de vie | 13e sur 34 | 81,5 ansTable 4 note de bas de page * | 80,5 ans |
Troisième tiers | Mortalité infantile | 28e sur 34 | 4,8 décès pour 100 000Note de bas de page o naissances vivantes | 3,9 décès pour 100 000 naissances vivantes |
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Remarque : Il convient de faire preuve de prudence dans l'interprétation de la performance du Canada en matière de maladies non transmissibles par rapport aux pays ayant des profils démographiques différents, étant donné que l'âge représente un facteur de risque important en soi, et que seuls les taux de mortalité ont été normalisés selon l'âge parmi les pays déclarants.
Conclusions
Cet examen des principaux facteurs de risque, des maladies chroniques majeures et de l'espérance de vie globale dresse un portrait mitigé de la santé des Canadiens.
Les Canadiens vivent plus longtemps que jamais et l'écart de l'espérance de vie entre les hommes et les femmes se rétrécit. Près d'un Canadien sur six (5,8 millions) est âgé de 65 ans ou plus, et ce groupe d'âge croît quatre fois plus vite que la population généraleNote de bas de page 65. En outre, les taux de tabagisme poursuivent leur déclin au pays, et la mortalité causée par des affections chroniques majeures (surtout celles liées aux maladies cardiovasculaires, aux maladies chroniques respiratoires et à certains cancers) a également diminué.
Par contre, les taux élevés d'inactivité physique et de comportements sédentaires, ainsi que les taux d'obésité, particulièrement chez les enfants et les jeunes Canadiens, sont très préoccupants. Même si les Canadiens vivent plus longtemps, il est important qu'ils puissent le faire en bonne santé.
La plupart des maladies chroniques sont évitables. L'OMS estime qu'au moins 80 % des cas de cardiopathie, d'AVC et de diabète et 40 % de tous les cancers peuvent être prévenusNote de bas de page 66. La clé de voûte de la prévention des maladies chroniques consiste en quelques facteurs de risque importants. Il faut s'attaquer aux taux d'embonpoint et d'obésité actuels au Canada, en particulier chez les enfants, les jeunes et les jeunes adultes canadiens. Des maladies et des affections qu'on n'observait auparavant que chez les adultes, telles que l'hypertension et le diabète de type 2, commencent à faire leur apparition chez les jeunes canadiens, résultat fort probable de la hausse de l'obésité. Dans l'ensemble, le diabète constitue une préoccupation majeure en matière de santé publique, puisque le taux de prévalence a fortement augmenté au cours de la dernière décennie.
La plus forte prévalence d'utilisation des services de santé pour des troubles anxieux et de l'humeur observée chez les adultes en âge de travailler (35-64 ans) pourrait s'expliquer en partie par les défis particuliers ou uniques auxquels font souvent face ces sous-populations, notamment le stress lié au travail et les difficultés de concilier le travail et la vie personnelle ou familialeNote de bas de page 67.
Les Canadiens doivent aussi devenir plus actifs. L'activité physique permet non seulement d'aider les personnes à gérer leur poids, mais également d'accroître de façon indépendante la sensibilité à l'insuline, de réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de certains cancers et d'améliorer le bien-être général.
Les interventions menées auprès des individus (p. ex. habitudes de vie), des communautés (p. ex. environnement bâti) et de la population (p. ex. politiques de santé) sont toutes essentielles pour s'attaquer à ces problèmes de santé publique. Les interventions fondées sur des données probantes et la détermination et la diffusion de pratiques exemplaires visant à prévenir les maladies chroniques et à promouvoir un mode de vie sain demeurent une fonction importante de l'ASPC.
La surveillance est une fonction essentielle en santé publique. Un examen de ces tendances illustre l'importance de poursuivre la surveillance et la nécessité de cerner les nouvelles occasions d'assurer l'évaluation et le suivi de la santé des Canadiens en vue d'orienter les politiques et les pratiques en matière de santé.
Notes sur la méthodologie
La majorité des données présentées dans ce rapport sont accessibles sur le site du Cadre d'indicateurs des maladies chroniques et des blessures (CIMCB) et de L'infobase des maladies chroniques - Cubes de données.
- Les taux bruts pour le Canada, les provinces et territoires ont été calculés après l'arrondissement aléatoire des chiffres à la dizaine près. Les taux normalisés selon l'âge ont été calculés à l'aide de chiffres non arrondis. Les chiffres ayant servi au calcul de la prévalence pour le Canada, les provinces et territoires et les groupes d'âge tout au long de la vie ont été arrondis à la centaine près.
- Le recensement de 2011 de la population canadienne a servi au calcul des taux normalisés selon l'âge.
- Tous les écarts soulignés dans ce rapport entre les moyennes provinciales et territoriales et la moyenne nationale étaient supérieurs d'au moins 20 % à la moyenne canadienne, sauf indication contraire.
- Les tendances relatives aux taux d'incidence reflètent peut-être un changement réel de l'état de santé de la population, mais peuvent également être fonction de l'évolution des méthodes de collecte de données, des systèmes de codage et de classification, des pratiques cliniques, des modes de facturation ou autres.
Selon les sources de données, l'année de déclaration est fondée sur l'année civile ou l'exercice financier. Par exemple, 2011/2012 indique un exercice financier, tandis que 2011- 2012 indique deux années civiles.
Voici les sources de données utilisées pour établir les estimations sur les maladies chroniques :
- Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) pour la prévalence des maladies diagnostiquées par un médecin, l'utilisation des services de santé pour les troubles anxieux et de l'humeur et l'incidence établie d'après la facturation des médecins et les dossiers d'hospitalisation. Les données provinciales et territoriales ont été envoyées au SCSMC en novembre 2015. Les opinions, les résultats et les conclusions de l'étude n'engagent que les auteurs. Il ne faut pas inférer qu'ils ont été sanctionnés par les provinces et les territoires. Le SCSMC vise actuellement les exercices financiers 1995/1996 à 2011/2012.
- Le Registre canadien du cancer (RCC) : 1992 à 2009.
- L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) pour la multimorbidité, la comorbidité avec les troubles anxieux et de l'humeur, les maladies cardiovasculaires (cardiopathie et AVC), le cancer, les maladies respiratoires chroniques (asthme et MPOC), le diabète et les troubles anxieux et de l'humeur autodéclarés. Les données de l'ESCC étaient disponibles pour les années 2003, 2005, 2007 et 2008-2014.
Voici les sources de données utilisées pour établir les estimations sur les comportements à risque et les conditions à risque :
- L'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) pour l'activité physique, les comportements sédentaires et l'obésité. Les données de trois cycles de l'ECMS sont disponibles : 2007-2009, 2009-2011 et 2012-2013.
- L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC)pour la mauvaise alimentation, le tabagisme et l'alcool (consommation excessive), de même que pour le calcul de la prévalence de maladies chroniques autodéclarées. Les données de l'ESCC étaient disponibles pour les années 2003, 2005, 2007 et 2008-2014.
- L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues (ECTAD) et l'Enquête de surveillance canadienne de la consommation d'alcool et de drogues (ESCCAD) pour l'alcool (Directives de consommation d'alcool à faible risque). Les données tirées de ces enquêtes couvrent la période de 2005 à 2013.
Collaborateurs (en ordre alphabétique)
- Jay Barber
- Sharon Bartholomew
- Marisol Betancourt
- Bernard Choi
- Paromita Deb-Rinker
- Alain Demers
- Ragen Lane Halley
- Lidia Loukine
- Wei Luo
- Louise McRae
- Siobhan O'Donnell
- Jay Onysko
- Bob McDougall
- Louise Pelletier (chef d'équipe)
- Neel Rancourt
- Deepa Rao
- Karen C Roberts
- Cynthia Robitaille
- Annie J Stewart
- Ming Su
- Wendy Thompson
- Chris Waters
- Peter Walsh
- Xiaoquan Yao
- Dianne Zakaria
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