Enquête sur l’incidence de la COVID-19 sur l’accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits chez les personnes qui consomment des drogues ou de l’alcool au Canada

Table des matières

Remerciements

Le succès de cette enquête et l'élaboration de ce rapport ont été possibles grâce à la collaboration avec l'Association canadienne des personnes qui utilisent des drogues (ACPUD). L'ACPUD a mis sur pied et dirigé un groupe de travail national d'experts composé de personnes ayant une expérience passée ou présente de la consommation de drogues, des personnes issues des communautés africaines, caribéennes, noires, autochtones et 2SLGBTQIA+, des représentants d'organisations communautaires offrant des services liés aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), d'institutions universitaires et de groupes de défense des droits et des chercheurs engagés dans la communauté. Les auteurs tiennent à remercier la contribution des participants qui ont complété l'enquête.

Introduction

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, des difficultés sans précédent ont été signalées dans l'ensemble du pays en ce qui concerne la prestation des soins de santé primaires, y compris les services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, ainsi que les services de réduction des méfaits. Ces perturbations peuvent avoir eu une plus grande incidence sur les populations plus à risque du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), de l'hépatite C et d'autres ITSSNote de bas de page 1. Au Canada, ces populations clés comprennent les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires (ACN), les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi que les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool (PCDA).

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a cerné le besoin de données prioritaires pour mesurer l'incidence de la COVID-19 sur la santé et le bien-être des Canadiens et sur la prestation des soins de santé. Pour répondre à cette priorité, en collaboration avec les partenaires communautaires, l'ASPC a mené quatre enquêtes nationales en ligne afin de mieux comprendre l'incidence de la COVID-19 sur la prestation et l'accès aux services liés aux ITSS.

La première enquête, l'Enquête sur l'incidence de la COVID-19 sur la prestation des services de prévention, de dépistage ou de traitement des ITSS, y compris les services de réduction des méfaits au Canada, a été menée de novembre à décembre 2020 afin de recueillir des renseignements auprès des fournisseurs de services sur l'incidence de la COVID-19 sur leur capacité à fournir des services liés aux ITSSNote de bas de page 2. Trois enquêtes distinctes sur les populations clés ont par la suite été menées pour les personnes ACN, les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, et les PCDA. L'objectif de ces enquêtes spécifiques à ces populations était d'examiner l'incidence de la COVID-19 sur les déterminants sociaux de la santé (c.-à-d. la santé mentale et le bien-être, l'emploi et la sécurité financière, la sécurité alimentaire, la violence domestique et la discrimination), la consommation de substances et l'accès aux services liés aux ITSS.

Ce rapport présente les résultats de l'Enquête nationale concernant l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, chez les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool au Canada, menée du 5 janvier 2021 au 5 février 2021.

Méthodes

Plan d'enquête

L'Enquête sur l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits chez les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool au Canada était une enquête en ligne, autoadministrée et transversale. Le plan de l'enquête a été inspiré par la méthode d'évaluation rapide des tendances (la méthode Trendspotter) élaborée par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)Note de bas de page 3. Le fait d'avoir effectué l'enquête en ligne a évité le risque de contracter la COVID-19 à cause d'un contact physique étroit qui pourrait avoir lieu lors d'entrevues en personne. En outre, la méthode utilisée au cours de l'enquête en ligne a permis de recueillir des données auprès d'un nombre potentiellement important de participants au cours de la période prévue de collecte de données de quatre semaines.

Engagement communautaire

L'ASPC a collaboré avec l'Association canadienne des personnes qui utilisent des drogues (ACPUD) afin d'assurer la participation de la communauté dans la planification, la promotion et le recrutement de l'enquête. L'ACPUD a mis sur pied et dirigé un groupe de travail national d'experts (GTNE) composé de personnes ayant une expérience passée ou présente de la consommation de drogues, des personnes issues des communautés africaines, caribéennes, noires, autochtones et 2SLGBTQIA+, des représentants d'organisations communautaires offrant des services liés aux ITSS, d'institutions universitaires et de groupes de défense des droits et des chercheurs engagés dans la communauté.

L'ACPUD a contribué à l'élaboration du questionnaire, a élaboré et mis en œuvre une enquête ainsi qu'une stratégie de promotion et de recrutement et a révisé les résultats de l'enquête pour un blogue de données publié par l'ASPCNote de bas de page 4.

Questionnaire

Les questions de l'enquête ont été élaborées à partir des questionnaires utilisés dans les enquêtes antérieures par le Système de surveillance national TrackNote de bas de page 5 et des enquêtes en ligne existantes mesurant l'incidence de COVID-19Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Les partenaires communautaires ont contribué à la rédaction du questionnaire afin de s'assurer que les questions de l'enquête étaient pertinentes, appropriées et spécifiques à la population.

En plus des caractéristiques sociodémographiques, le questionnaire a permis de recueillir des renseignements sur les déterminants sociaux de la santé (c.-à-d. la santé mentale et le bien-être, l'emploi et la sécurité financière, la sécurité alimentaire, la violence domestique et la discrimination), la consommation de substances et la capacité d'accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, aux services de réduction des méfaits et aux services de consommation et de traitement de substances. À l'exception de quelques questions ouvertes (c.-à-d. l'âge du participant, les trois premiers caractères du code postal du participant, le nombre d'années vécues au Canada et les commentaires des participants sur leur expérience pendant la pandémie), toutes les autres questions étaient fermées (c.-à-d. cases à cocher).

Le questionnaire était disponible en français et en anglais et prenait environ 10 à 20 minutes à remplir. Aucun renseignement permettant d'identifier directement une personne n'a été saisi dans le questionnaire.

Critères d'inclusion

Les critères d'inclusion des participants comprenaient le fait d'habiter au Canada au moment de l'enquête, d'être âgé de 18 ans ou plus, de savoir lire le français ou l'anglais et de s'identifier comme une personne ayant consommé des drogues, y compris de l'alcool ou du cannabis au cours des six mois précédents le questionnaire.

Avant de commencer à répondre à l'enquête, on a fourni au participant des renseignements sous forme de questions-réponses au sujet de l'enquête, y compris des information sur les critères d'inclusion, la confidentialité des renseignements personnels, la façon dont les résultats seront rendues disponibles et une adresse courriel si d'autres renseignements au sujet de l'enquête sont souhaités. Un lien Web menant à des mesures de soutien et des ressources en santé mentale a été fourni, au cas où le participant serait perturbé par une ou plusieurs questions.

Après avoir lu l'information, l'énoncé suivant a été présenté au participant : « En cliquant sur le bouton "Commencer l'enquête", vous avez lu et compris l'information contenue dans cette page et vous consentez à participer. »

Recrutement

Plusieurs mesures ont été prises pour promouvoir l'enquête et recruter des participants. L'ASPC a collaboré avec l'ACPUD pour promouvoir et distribuer le lien de l'enquête en ligne. Avec les commentaires des membres du GTNE, l'ACPUD a élaboré une stratégie de promotion pour recruter des participants, en particulier de différents groupes d'âge et statuts socioéconomiques.

Initialement, les membres du GTNE envisageaient de mener des activités de sensibilisation sur place pour recruter des participants qui consommaient des drogues, en particulier les jeunes (âgés de moins de 25 ans), les adultes plus âgés (âgés de plus de 50 ans) et les personnes sans domicile fixe. Afin de protéger la santé et la sécurité des membres du GTNE pendant la pandémie de COVID-19, toutes les activités de sensibilisation sur place ont été annulées. Au lieu de cela, la sensibilisation a été faite par des courriels et des publicités payantes sur les médias sociaux.

L'enquête a été largement promue par les plateformes de médias sociaux payantes. L'ACPUD a créé du texte et des résumés graphiques avec le lien de l'enquête pour les afficher sur Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn. Tout au long de la période de collecte de données, l'ACPUD a régulièrement affiché (c.-à-d. trois fois par semaine) sur les médias sociaux. L'ACPUD a également distribué le lien de l'enquête par courriel hebdomadaire à ses personnes-ressources actuelles et aux réseaux des membres du GTNE.

L'ASPC a communiqué avec un peu plus de 800 intervenants, y compris des personnes-ressources provinciales et territoriales, des organismes locaux de santé publique et des organismes communautaires, pour distribuer le lien de l'enquête et y participer, le cas échéant. Des organismes nationaux et régionaux en matière d'ITSS et d'autres ministères gouvernementaux ont été encouragés à promouvoir le lien de l'enquête auprès de leurs réseaux de fournisseurs de services. Les fournisseurs de services ont également été encouragés à communiquer le lien de l'enquête à d'autres organismes communautaires connus qui offrent des services liés aux ITSS et à le partager avec leurs clients, selon ce qu'ils jugent approprié. Ensemble, des courriels ont été envoyés à plus de 5 000 organisations et personnes différentes au sein de la population générale au moyen des listes de contacts existantes des intervenants gouvernementaux. Le lien de l'enquête a également été distribué au moyen des canaux de médias sociaux de l'ASPC (c.-à-d. plus de 175 000 abonnés sur Facebook, 500 000 abonnés sur Twitter et 275 000 abonnés sur LinkedIn) tout au long de la période de collecte de données et les publications sur les médias sociaux ont été rediffusées par les principaux intervenants nationaux.

Le protocole et le questionnaire de l'enquête ont été approuvés par le Comité d'éthique de la recherche de Santé Canada et de l'ASPC. En raison de la nature anonyme de cette enquête et du faible fardeau prévu pour les participants, aucune compensation financière n'a été offerte pour la participation à cette enquête.

Mesures

Tous les indicateurs ont été mesurés à partir des questions posées dans l'enquête. Bien que la plupart des indicateurs puissent être interprétés directement à partir des questions de l'enquête, certains d'entre eux ont exigé un codage supplémentaire pour pouvoir être mieux interprétés. Dans certains cas, des catégories ont été regroupées pour tenir compte du petit nombre de cellules ou lorsque des concepts semblables devaient être regroupés. Les mesures qui ont nécessité un codage supplémentaire sont décrites ci-dessous.

Consommation de substances

La liste des substances utilisées dans le questionnaire a été dérivée d'une liste utilisée par le Système de surveillance national Track, plus précisément le questionnaire de l'enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables, phase 4, 2017 à 2019Note de bas de page 5.

À partir d'une liste de substances, y compris l'alcool et le cannabis (le gouvernement du Canada a légalisé son utilisation récréative en octobre 2018), on a demandé aux participants comment leur consommation pour chaque substance a changé depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « Augmentation », « Diminution », « Aucun changement », « Je préfère ne pas répondre ».

Une variable « drogues consommées » a été dérivée, séparant les participants qui déclarent consommer uniquement de l'alcool et/ou du cannabis de ceux qui déclarent consommer des substances illégales (avec ou sans alcool et/ou cannabis). Cette mesure a été utilisée pour comparer les deux groupes selon certains indicateurs. Les substances illégales utilisées par les participants comprenaient les suivantes :

Sécurité alimentaire

À partir d'une liste d'énoncés liés à l'accès à la nourriture et à la sécurité alimentaire, on a demandé aux participants dans quelle mesure chaque énoncé était vrai depuis le début de la pandémie de COVID-19 en utilisant une échelle avec les options « Souvent vrai », « Parfois vrai » et « Jamais vrai ». Les participants ont été classés comme étant en situation d'insécurité alimentaire s'ils ont indiqué « souvent vrai » ou « parfois vrai » à l'un des énoncés suivants :

Violence domestique

À partir d'une liste décrivant des actes particuliers de violence domestique, on a demandé aux participants comment leurs expériences avec chacun de ces actes, dans l'endroit où ils vivaient, ont changé depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « Moins souvent », « Plus souvent », « Aucun changement », « Je n'ai pas vécu cette expérience », « Ne s'applique pas à moi » et « Je préfère ne pas répondre ».

Pour chaque acte de violence domestique, une variable a été dérivée pour séparer les participants qui ont déclaré avoir vécu l'acte en question des autres participants. Les participants ont été classés comme ayant vécu l'acte de violence domestique s'ils ont indiqué « Moins souvent », « Plus souvent » ou « Aucun changement » à l'un ou l'autre des actes suivants :

Discrimination

À partir d'une liste d'attributs possiblement liés à la discrimination, on a demandé aux participants leur perception du changement dans leurs expériences de discrimination lorsqu'ils tentent d'accéder aux services de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « Augmentation », « Diminution », « Aucun changement » et « Je n'ai pas vécu cette expérience ».

Pour chaque attribut, une variable a été dérivée pour séparer les participants qui ont déclaré ayant fait l'objet de discrimination fondée sur l'attribut particulier des autres participants. Les participants ont été classés comme ayant fait l'objet de discrimination s'ils ont indiqué « Augmentation », « Diminution » ou « Aucun changement » à l'un ou l'autre des attributs suivants :

Accès aux services liés aux ITSS

On a demandé aux participants s'ils avaient accès aux trois services suivants liés aux ITSS :

À partir d'une liste de services spécifiques pour chacun des trois services liés aux ITSS susmentionnés, on a demandé aux participants de décrire leur accès à ces services depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « Toujours en mesure d'y accéder », « Parfois en mesure d'y accéder », « J'ai voulu ou essayé, mais je n'ai pas été en mesure d'y accéder » et « Je n'ai pas essayé d'y accéder ». Les participants ont été classés comme ayant de la difficulté à accéder à un service particulier s'ils ont déclaré « Parfois en mesure d'y accéder » ou « J'ai voulu ou essayé, mais je n'ai pas été en mesure d'y accéder ».

Analyse

Le présent rapport et les analyses entreprises étaient de nature exploratoire et descriptif. Les petits nombres de cellules ont été évalués afin de déterminer le risque d'identifier les participants individuels, et ont été gardés lorsqu'il a été déterminé qu'il n'y avait aucun risque de réidentification, conformément à la Directive concernant la collecte, l'utilisation et la diffusion de l'information sur la santé publique (ASPC, 2013, document non publié) de l'ASPC.Lorsque les données du tableau contiennent de petits nombres de cellules, les résultats doivent être interprétés avec prudence. Toutes les statistiques descriptives ont été calculées avec SAS Enterprise Guide 7.1.

Pour chaque question de l'enquête, les participants qui ont répondu avec des options de réponse « je préfère ne pas répondre », « je ne sais pas », « refusé » (c.-à-d., n'ont pas répondu à une question et sont passés à la question suivante), ou « non déclaré » (c.-à-d. les questions n'ont pas reçu de réponse parce que la séance a expiré ou le participant a quitté l'enquête avant l'achèvement) ont été exclus des analyses de la question, sauf indication contraire.

Résultats

Caractéristiques sociodémographiques

Au total, 1 034 personnes admissibles ont participé à l'enquête entre le 5 janvier et le 5 février 2021. Plus du tiers (39,7 %) des participants vivaient en Ontario, tandis que des proportions plus faibles vivaient en Colombie-Britannique (14,2 %), au Québec (12,2 %), en Nouvelle-Écosse (9,4 %), au Manitoba (4,5 %), au Nouveau-Brunswick (4,0 %), en Saskatchewan (3,8 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (3,0 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (0,7 %) et dans les territoires (1,4 %) (tableau 1).

Parmi tous les participants, l'âge moyen était de 40,5 ans, allant de 18 à 84 ans. La plus grande proportion était âgée de 25 à 39 ans (43,4 %), suivie des 40 à 54 ans (28,8 %), des 55 ans et plus (17,6 %) et les moins de 25 ans (10,2 %).

Près des deux tiers (61,2 %) ont indiqué leur genre comme étant une femme cisgenre, 32,6 % un homme cisgenre, 4,2 % comme transmasculin (c.-à-d. une femme à la naissance qui s'est identifiée avec un genre masculin ou non binaire) et 2,0 % comme transféminin (c.-à-d. un homme à la naissance qui s'est identifié avec un genre féminin ou non binaire). Près des trois quarts (70,2 %) ont indiqué leur orientation sexuelle comme étant hétérosexuelle et des proportions plus petites s'identifiaient comme étant bisexuels (13,7 %), gais ou lesbiennes (7,8 %), bispirituels (1,1 %), autre (5,0 %) ou « je ne sais pas » (2,1 %).

Une grande proportion s'est identifiée comme étant blanche (85,0 %) et des proportions plus petites s'identifiaient comme étant autochtones (8,5 %), noires (2,9 %) ou sud-asiatiques (2,3 %). Parmi les participants qui se sont auto-identifiés comme des Autochtones, 59,8 % se sont identifiés comme Premières Nations, 32,2 % comme Métis et 11,5 % comme un autre sous-groupe autochtone non précisé.

La plupart (89,4 %) étaient des citoyens canadiens nés au Canada et une faible proportion (8,2) était née à l'extérieur du Canada. Parmi les personnes nées à l'extérieur du Canada, le nombre médian (avec des écarts interquartiles ou EI) d'années vécues au Canada était de 26 (30 à 50) ans.

Parmi tous les participants, la plupart (86,2 %) avaient un niveau de scolarité plus élevé que les études secondaires, 7,9 % avaient terminé leurs études secondaires et 6,0 % n'avaient pas de diplôme d'études secondaires.

Depuis le début de la pandémie, la plupart (91,5 %) vivaient dans un logement stable (c.-à-d. qu'ils vivaient dans leur propre appartement ou maison, ou dans la résidence d'un membre de la famille ou d'un ami). Une petite proportion (8,5 %) a déclaré vivre dans un logement précaire ou inadéquat (c.-à-d. vivre dans des résidences multiples ou dormir chez des connaissances, dans une chambre d'hôtel ou de motel, une maison de chambre ou pension, un refuge ou une auberge, une maison de transition, un établissement psychiatrique ou un établissement de traitement de la toxicomanie, un lieu public ou un établissement correctionnel).

Comme nous l'avons mentionné, les participants ont été séparés en deux groupes en fonction des substances qu'elles ont consommées : ceux qui ont consommé uniquement de l'alcool et/ou du cannabis (c.-à-d. des drogues « légales ») et ceux qui ont consommé des drogues illicites (avec ou sans alcool et/ou cannabis). Certaines caractéristiques sociodémographiques varient entre ces deux groupes. Comparativement aux participants qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis, il semble y avoir des proportions plus élevées de participants qui ont consommé des drogues illicites qui : étaient âgés de 25 à 39 ans (51,0 % contre 34,6 %); étaient des hommes cisgenres (36,3 % contre 29,4 %), ont indiqué être bisexuels (18,5 % contre 10,2 %) et ont déclaré vivre dans un logement précaire ou inadéquat (14,2 % contre 4,2 %).

Tableau 1. Caractéristiques sociodémographiques des participants à l'enquête

Caractéristique Tous les participants Participants qui ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis Participants qui ont consommé des drogues illicites
n TotalNote de bas de page a % n Total % n Total %
Province ou territoire où le participant vit

Colombie-Britannique

146

1 032

14,2

56

451

12,4

66

393

16,8

Alberta

75

1 032

7,3

39

451

8,7

27

393

6,9

Saskatchewan

39

1 032

3,8

20

451

4,4

12

393

3,1

Manitoba

46

1 032

4,5

14

451

3,1

19

393

4,8

Ontario

410

1 032

39,7

184

451

40,8

159

393

40,5

Québec

126

1 032

12,2

54

451

12,0

45

393

11,5

Nouveau-Brunswick

41

1 032

4,0

18

451

4,0

15

393

3,8

Nouvelle-Écosse

97

1 032

9,4

44

451

9,8

34

393

8,7

Île-du-Prince-Édouard

7

1 032

0,7

3

451

0,7

3

393

0,8

Terre-Neuve-et-Labrador

31

1 032

3,0

16

451

3,6

9

393

2,3

TerritoiresNote de bas de page b

14

1 032

1,4

3

451

0,7

4

393

1,0

Groupe d'âge

Moins de 25 ans

105

1 034

10,2

35

451

7,8

40

394

10,2

De 25 à 39 ans

449

1 034

43,4

156

451

34,6

201

394

51,0

De 40 à 54 ans

298

1 034

28,8

151

451

33,5

105

394

26,7

55 ans ou plus

182

1 034

17,6

109

451

24,2

48

394

12,2

Identité de genreNote de bas de page cNote de bas de page d

Femme cisgenre

622

1 016

61,2

305

449

67,9

201

383

52,5

Homme cisgenre

331

1 016

32,6

132

449

29,4

139

383

36,3

TransfémininNote de bas de page e

20

1 016

2,0

3

449

0,7

16

383

4,2

TransmasculinNote de bas de page f

43

1 016

4,2

9

449

2,0

27

383

7,1

Orientation sexuelleNote de bas de page g

Hétérosexuel(le)

726

1 034

70,2

367

451

81,4

222

394

56,4

Bisexuel(le)

142

1 034

13,7

46

451

10,2

73

394

18,5

Gai ou lesbienne

81

1 034

7,8

23

451

5,1

43

394

10,9

Bispirituel(le)

11

1 034

1,1

0

451

0,0

11

394

2,8

Autre

52

1 034

5,0

10

451

2,2

35

394

8,9

Je ne sais pas

22

1 034

2,1

5

451

1,1

10

394

2,5

Race ou origine racialeNote de bas de page h

Blanc

879

1 034

85,0

395

451

87,6

327

394

83,0

Autochtone

88

1 034

8,5

28

451

6,2

44

394

11,2

Noir

30

1 034

2,9

8

451

1,8

14

394

3,6

Asiatique du Sud

24

1 034

2,3

16

451

3,6

<5

394

-

Moyen-oriental

15

1 034

1,5

7

451

1,6

5

394

1,3

Latino

13

1 034

1,3

6

451

1,3

5

394

1,3

Asiatique de l'Est

10

1 034

1,0

<5

451

-

<5

394

-

Asiatique du Sud

9

1 034

0,9

<5

451

-

<5

394

-

Autre race non spécifiée

31

1 034

3,0

8

451

1,8

18

394

4,6

Sous-groupe autochtoneNote de bas de page i

Premières Nations

52

87

59,8

20

28

71,4

23

43

53,5

Métis

28

87

32,2

8

28

28,6

15

43

34,9

Inuit

<5

87

-

0

28

0,0

0

43

0,0

Autre sous-groupe autochtoneNote de bas de page j

10

87

11,5

0

28

0,0

8

43

18,6

Statut de citoyenneté

Citoyen canadien né au Canada

923

1 032

89,4

396

451

87,8

359

393

91,4

Citoyen canadien non né au Canada

85

1 032

8,2

43

451

9,5

26

393

6,6

Immigrant reçu ou résident permanent

17

1 032

1,7

8

451

1,8

6

393

1,5

Réfugié au sens de la Convention ou résident temporaireNote de bas de page kNote de bas de page l

7

1 032

0,7

4

451

0,9

2

393

0,5

Plus haut niveau de scolarité

Niveau inférieur aux études secondaires

61

1 019

6,0

17

445

3,8

34

389

8,7

Études secondaires complétées

80

1 019

7,9

28

445

6,3

36

389

9,3

Plus élevé que les études secondaires

878

1 019

86,2

400

445

89,9

319

389

82,0

État du logementNote de bas de page m

Logement stableNote de bas de page n

946

1 034

91,5

432

451

95,8

338

394

85,8

Logement précaire ou inadéquatNote de bas de page o

88

1 034

8,5

19

451

4,2

56

394

14,2

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang; - : indique que les données ont été supprimées en raison du petit nombre de cellules.
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.
Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Comprend le Nunavut, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest.

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Note de bas de page c

La mesure multidimensionnelle du sexe et du genre a été utilisée pour mesurer l'identité de genre.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Bauer GR, Braimoh J, Scheim AI, Dharma C. Transgender-inclusive measures of sex/gender for population surveys: mixed-methods evaluation and recommendations. PLoS One [Internet]. Mai 2017; 12(5). Disponible à l'adresse suivante : https://doi.org/10.1371/journal.pone.0178043

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Note de bas de page e

La catégorie « transféminin » comprend les personnes auxquelles le sexe masculin a été assigné à la naissance qui s'identifiaient comme étant de genre féminin ou non binaire.

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Note de bas de page f

La catégorie « transmasculin » comprend les personnes auxquelles le sexe féminin a été assigné à la naissance qui s'identifiaient comme étant de genre masculin ou non binaire.

Retour à la référence de la note de bas de page f

Note de bas de page g

Le total représente le total des nombres pour cet indicateur, à l'exclusion des valeurs « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré ».

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Note de bas de page h

Les proportions pour la race ou l'origine raciale ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient déclarer plus d'un type de race ou d'origine raciale. Race ou origine raciale comprend : Noir (p. ex., Africain, Caraïbe, descendance noire); Asiatique de l'Est (p. ex., descendance chinoise, coréenne, japonaise, taïwanaise); Autochtone (p. ex., Premières Nations, Inuit, Métis); Latino (p. ex., descendance latino-américaine, hispanique); Moyen-oriental (p. ex., Arabe, Persan, Afghan, Égyptien, Iranien, Libanais, Turque, Kurde); Asiatique du Sud (p. ex., Indien de l'Est, Pakistanais, Bangladais, Sri Lankais, Indo-Caribéen); Asiatique du Sud-Est (p. ex., descendance cambodgienne, indonésienne, laotienne vietnamienne); ou Blanc (p. ex. descendance européenne).

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Note de bas de page i

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui se sont auto-identifiés comme Premières Nations, Inuit ou Métis. Les proportions pour le sous-groupe autochtone ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient déclarer plus d'un type de sous-groupe autochtone.

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Note de bas de page j

Ceci comprenait d'autres sous-groupes autochtones non précisés.

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Note de bas de page k

Pour l'option de réponse « réfugié au sens de la Convention ou personne protégée », les participants ont reçu les renseignements supplémentaires suivants : « c.-à-d. que vous avez été officiellement approuvé comme réfugié ».

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Note de bas de page l

Pour l'option de réponse « résident temporaire », les participants ont reçu les renseignements supplémentaires suivants : « p. ex., étudiant, travailleur temporaire, visiteur, super visa (parents et grands-parents) ».

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Note de bas de page m

Cet indicateur mesure la situation de vie du participant depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les participants pouvaient déclarer plus d'un type de situation de vie.

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Note de bas de page n

Les participants étaient classés comme vivant dans un logement stable s'ils habitaient seulement dans leur propre appartement ou maison, ou chez un parent ou un ami.

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Note de bas de page o

Les participants étaient classés comme vivant dans un logement précaire ou inadéquat s'ils ont indiqué vivre dans l'une des situations suivantes : vivre dans des résidences multiples ou dormir chez des connaissances, dans une chambre d'hôtel ou de motel, une maison de chambre ou pension, un refuge ou une auberge, une maison de transition, un établissement psychiatrique ou un établissement de traitement de la toxicomanie, un lieu public ou un établissement correctionnel.

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Déterminants sociaux de la santé

Pour les indicateurs mesurant les déterminants sociaux de la santé, une comparaison entre les groupes de participants qui ont déclaré n'avoir consommé que de l'alcool et/ou du cannabis et ceux qui ont déclaré avoir consommé des drogues illicites a donné des résultats semblables, de sorte que seuls les résultats globaux (c.-à-d., parmi tous les participants) sont présentés.

Santé mentale et bien-être

Au moment de l'enquête, près du quart (23,7 %) des participants ont déclaré que leur santé mentale était excellente ou très bonne, 29,8 % ont déclaré une santé mentale bonne, 30,3 % ont déclaré une santé mentale moyenne et 16,3 % ont déclaré une santé mentale mauvaise (tableau 2). Lorsqu'on leur a demandé comment leur santé mentale avait changé depuis le début de la pandémie, 59,8 % ont déclaré que leur santé mentale était pire.

Depuis le début de la pandémie, 65,6 % des participants qui ont eu accès aux services de santé mentale et de bien-être, qui ont envisagé d'y accéder ou qui voulaient y accéder, ont indiqué qu'ils n'ont « pas toujours été en mesure » d'avoir accès à de tels services (c.-à-d. qu'ils n'étaient pas en mesure ou que parfois ils n'étaient pas en mesure).

Tableau 2. Santé mentale et bien-être des participants à l'Enquête
Indicateur n TotalNote de bas de page a %
Santé mentale au moment de l'enquête

Excellente ou très bonne

245

1 034

23,7

Bonne

308

1 034

29,8

Moyenne

313

1 034

30,3

Mauvaise

168

1 034

16,3

Changement en santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19

Mieux

94

1 033

9,1

À peu près pareil

321

1 033

31,1

Pire

618

1 033

59,8

Avoir eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des servicesNote de bas de page b de santé mentale et de bien-être depuis le début de la pandémie de COVID-19

Oui

600

1 029

58,3

Non

429

1 029

41,7

Pas toujours en mesure d'accéder à des services de santé mentale et de bien-êtreNote de bas de page c

392

598

65,6

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cela comprenait les fournisseurs de soins de santé mentale, les soutiens communautaires, les soutiens religieux et spirituels, entre autres.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de santé mentale et de bien-être.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Une tendance à l'aggravation de la santé mentale a été observée chez les participants qui ont déclaré une mauvaise santé mentale au moment de l'enquête (figure 1). Parmi les participants qui ont déclaré que leur santé mentale était excellente ou très bonne au moment de l'enquête, 32,2 % ont rapporté que leur santé mentale était pire depuis le début de la pandémie et, plus particulièrement, parmi ceux qui ont déclaré une mauvaise santé mentale au moment de l'enquête, 84,5 % ont rapporté que leur santé mentale s'était aggravée depuis le début de la pandémie.

Figure 1. Changement dans la santé mentale chez les participants à l'enquête
Figure 1 : Texte descriptif

Le graphique présente 4 barres empilées illustrant les changements dans la santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la santé mentale en général au moment de l'enquête.

Changements dans la santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Catégorie de changements dans la santé mentale Excellente ou très bonne Bonne Moyenne Mauvaise

Mieux

11,4 %

10,1 %

9,3 %

3,6 %

À peu près pareil

56,3 %

32,3 %

20,5 %

11,9 %

Pire

32,2 %

57,7 %

70,3 %

84,5 %

Emploi et sécurité financière

Avant la pandémie de la COVID-19, plus de la moitié (58,9 %) des participants travaillaient à temps plein, 17,4 % travaillaient à temps partiel et 11,4 % étaient des étudiants à temps plein ou à temps partiel (tableau 3). Des proportions plus faibles ne travaillaient pas en raison d'une incapacité (7,0 %), du bénévolat (6,4 %), des chômeurs (6,2 %), des retraités (6,0 %), de la prise en charge d'enfants ou d'autres membres de la famille (3,5 %) ou d'autres tâches non précisées (3,7 %). Les participants pouvaient déclarer plus d'une situation de travail.

Depuis le début de la pandémie, alors que 51,7 % des participants ont indiqué qu'il y avait peu ou pas de changement à leur situation de travail, 18,2 % avaient cessé de travailler et 14,1 % avaient vu leurs heures et/ou leur salaire réduits. Les principales raisons de ces changements étaient liées à la pandémie de la COVID-19 et comprenaient les fermetures d'entreprise ou les mises à pied (46,9 %) et les circonstances personnelles (25,8 %) (p. ex., sécurité personnelle, exposition personnelle ou d'un membre de la famille ou du ménage, auto-isolement après un récent voyage, soins des enfants en raison de la fermeture de l'école ou de la garderie).

En ce qui concerne l'incidence de la pandémie sur la capacité de payer des factures pour des besoins essentiels (p. ex., le loyer, les paiements hypothécaires, les services publics ou l'épicerie), 44,3 % des participants ont déclaré qu'il n'y avait aucune incidence ou qu'il est trop tôt pour le dire, 20,7 % ont indiqué une incidence moyenne et 15,1 % ont déclaré une incidence importante.

Depuis le début de la pandémie, près du tiers (31,8 %) des participants ont demandé et reçu des prestations d'assurance-emploi ou d'urgence. La Prestation canadienne d'urgence (64,9 %) et les prestations régulières d'assurance-emploi (30,4 %) étaient les prestations les plus souvent reçues. Les participants pouvaient déclarer plus d'une prestation reçue.

Tableau 3. Emploi et sécurité financière des participants à l'enquête
Indicateur n TotalNote de bas de page a %
Situation de travail avant la pandémie de COVID-19Note de bas de page b

Employé ou travailleur autonome à temps plein

594

1 009

58,9

Employé ou travailleur autonome à temps partiel

176

1 009

17,4

Étudiant à temps plein ou à temps partiel

115

1 009

11,4

Sans emploi en raison d'une incapacité

71

1 009

7,0

Bénévole

65

1 009

6,4

Sans emploi

63

1 009

6,2

Retraité

60

1 009

6,0

Responsable des soins des enfants ou d'autres membres de la famille

35

1 009

3,5

Autre

37

1 009

3,7

Changement dans la situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19

Peu ou pas de changement

518

1 002

51,7

J'ai dû cesser de travailler

182

1 002

18,2

Augmentation des heures ou de la rémunération

161

1 002

16,1

Réduction des heures ou de la rémunération

141

1 002

14,1

Principale raison pour le travailNote de bas de page c limité ou interrompu pendant la pandémie de la COVID-19

Fermeture d'entreprise ou mise à pied liée à la pandémie de la COVID-19

151

322

46,9

Circonstances personnelles liées à la pandémie de la COVID-19Note de bas de page d

83

322

25,8

Absence imprévue non liée à la pandémie de la COVID-19Note de bas de page e

41

322

12,7

Absence prévue non liée à la pandémie de la COVID-19Note de bas de page f

7

322

2,2

Autre raison non précisée

40

322

12,4

Incidence de la pandémie de COVID-19 sur la capacité de payer les facturesNote de bas de page g

Incidence importante

150

997

15,1

Incidence moyenne

206

997

20,7

Incidence mineure

199

997

20,0

Aucune incidence ou il est trop tôt pour le dire

442

997

44,3

Prestations d'assurance-emploi ou d'urgence reçues depuis le début de la pandémie de COVID-19

J'ai demandé et reçu des prestations

313

985

31,8

Je n'ai pas demandé de prestations

365

985

37,1

Je n'étais admissible à aucune prestation

307

985

31,2

Type de prestations d'emploi ou d'intervention d'urgence reçues depuis le début de la pandémie de COVID-19Note de bas de page h

Prestation canadienne d'urgence (PCU)Note de bas de page i

203

313

64,9

Prestations régulières d'assurance-emploi

95

313

30,4

Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants (PCUE)Note de bas de page j

40

313

12,8

Prestations de maladie

31

313

9,9

Autres prestations d'assurance-emploi

14

313

4,5

AutreNote de bas de page k

12

313

3,8

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Les proportions pour la situation de travail ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient déclarer plus d'un type de situation de travail.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont indiqué qu'ils avaient réduit leurs heures ou leur rémunération ou qu'ils avaient dû cesser de travailler.

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Note de bas de page d

Les circonstances personnelles liées à la COVID-19 comprenaient la sécurité personnelle, l'exposition personnelle ou d'un membre de la famille ou du ménage, l'isolement après un voyage récent ou la prise en charge des enfants en raison de la fermeture des écoles et/ou des garderies.

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Note de bas de page e

Une absence imprévue non liée à la COVID-19 incluait une maladie ou incapacité autre que la COVID-19, les soins aux enfants ou à un parent âgé pour des raisons autres que la COVID-19, ou un conflit de travail (grève ou lock-out).

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Note de bas de page f

Une absence prévue non liée à la COVID-19 comprenait les vacances, l'horaire de travail, un congé de maternité ou parental, un emploi saisonnier ou une entreprise saisonnière.

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Note de bas de page g

Les factures désignent celles pour des besoins essentiels, comme le loyer ou les paiements hypothécaires, les services publics et l'épicerie.

Retour à la référence de la note de bas de page g

Note de bas de page h

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont demandé des prestations d'emploi ou d'urgence. Les proportions pour les prestations ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type de prestation.

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Note de bas de page i

La prestation canadienne d'urgence (PCU) a fourni un soutien financier aux travailleurs canadiens et aux travailleurs autonomes directement touchés par la COVID-19 entre le 15 mars et le 26 septembre 2020.

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Note de bas de page j

La prestation canadienne d'urgence pour les étudiants (PCUE) a fourni un soutien financier aux étudiants de niveau postsecondaire et aux récents diplômés d'études postsecondaires et secondaires qui n'ont pas pu trouver de travail à cause de la COVID-19 entre le 10 mai et le 29 août 2020.

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Note de bas de page k

Parmi les autres, mentionnons les soins donnés ou les soins de compassion et le partage du travail.

Retour à la référence de la note de bas de page k

Sécurité alimentaire

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, moins de la moitié (42,1 %) des participants ont déclaré avoir connu une insécurité alimentaire (Tableau 4). Les expériences des participants en matière d'insécurité alimentaire comprenaient : les participants ou d'autres membres du ménage n'avaient pas les moyens de manger des repas équilibrés (34,4 %), les aliments n'ont tout simplement pas duré et il n'y avait pas assez d'argent pour en procurer davantage (31,4 %), les participants (28,2 %) ou d'autres membres du ménage (20,7 %) mangeaient moins parce qu'ils manquaient d'argent pour acheter de la nourriture et les participants ont eu accès gratuitement à de la nourriture ou à des repas d'un organisme communautaire (17,6 %).

Tableau 4. Sécurité alimentaire parmi les participants à l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 n TotalNote de bas de page a %
J'ai vécu de l'insécurité alimentaireNote de bas de page b

Oui

399

947

42,1

Non

548

947

57,9

Expériences d'insécurité alimentaireNote de bas de page b

Je n'avais pas les moyens de manger des repas équilibrés

326

948

34,4

Les aliments que j'avais achetés n'ont pas duré, et il n'y avait pas d'argent pour m'en procurer davantage

297

948

31,4

Je me privais de manger parce que je n'avais pas assez d'argent pour acheter de la nourriture

267

946

28,2

Les autres membres de mon ménage mangeaient moins parce qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour acheter de la nourriture

196

948

20,7

J'ai eu accès gratuitement à de la nourriture d'un organisme communautaire

167

948

17,6

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Variable dérivée, pour plus de détails, voir la section Mesures - sécurité alimentaire.

Retour à la référence de la note de bas de page b

L'insécurité alimentaire était la plus élevée chez les participants qui ne travaillaient pas en raison d'une incapacité (78,3 %), chez ceux qui s'occupaient d'enfants ou d'autres membres de la famille (71,0 %) et ceux qui étaient au chômage (67,9 %) (Figure 2).

Figure 2. Insécurité alimentaire selon la situation d'emploi chez les participants à l'enquête
Figure 2 : Texte descriptif

Le graphique présente 9 barres empilées illustrant les expériences en matière d'insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon le statut d'emploi avant la pandémie de COVID-19.

Insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la situation d'emploi chez les participants à l'enquête
Expérience de l'insécurité alimentaire Sans emploi en raison d'une incapacité Sans emploi Bénévole Employé ou travailleur autonome à temps partiel Étudiant à temps plein ou à temps partiel Responsable des soins des enfants ou d'autres membres de la famille Retraité Employé ou travailleur autonome à temps plein Autre

Je n'ai pas vécu d'insécurité alimentaire

21,7 %

29,0 %

32,1 %

40,6 %

48,5 %

54,1 %

64,3 %

83,3 %

38,9 %

J'ai vécu de l'insécurité alimentaire

78,3 %

71,0 %

67,9 %

59,4 %

51,5 %

46,0 %

35,7 %

16,7 %

61,1 %

On a observé une tendance à une plus grande insécurité alimentaire chez les participants qui ont déclaré des changements à leur situation de travail depuis le début de la pandémie. L'insécurité alimentaire était la plus élevée chez ceux qui ont déclaré une réduction des heures ou de la rémunération (66,4 %) et ceux qui ont dû cesser de travailler (63,4 %) (figure 3).

Figure 3. Insécurité alimentaire selon les changements dans la situation de travail chez les participants à l'enquête
Figure 3 : Texte descriptif

Le graphique présente 4 barres empilées illustrant les expériences d'insécurité alimentaire selon les changements de situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Insécurité alimentaire selon les changements dans la situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Expérience de l'insécurité alimentaire selon les changements de situation de travail Réduction des heures ou de la rémunération J'ai dû cesser de travailler Peu ou pas de changement Augmentation des heures ou de la rémunération

Je n'ai pas vécu d'insécurité alimentaire

33,6 %

36,6 %

67,8 %

70,9 %

J'ai vécu d'insécurité alimentaire

66,4 %

63,4 %

32,2 %

29,1 %

Violence domestique

Plus des deux tiers (69,9 %) des participants vivaient avec la famille depuis le début de la pandémie (tableau 5). Un cinquième (19,8 %) vivaient tout seul tandis que 9,2 % vivaient avec des colocataires ou des amis, et 1,1 % vivaient dans un abri ou étaient sans-abri.

Au cours de l'année précédant la pandémie, la majorité (67,8 %) des répondants ont déclaré se sentir très en sécurité à l'endroit où ils vivaient, 26,8 % ont déclaré se sentir plutôt en sécurité, et 5,4 % ont déclaré ne pas se sentir en sécurité.

Tableau 5. Conditions de logement et sentiments de sécurité à la maison et chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalNote de bas de page a %
Conditions de logement depuis le début de la pandémie de COVID-19

Je vis avec la famille

653

934

69,9

Je vis seul

185

934

19,8

Je vis avec des colocataires ou des amis

86

934

9,2

Je vis dans un refuge ou je suis sans-abri

10

934

1,1

Sentiments de sécurité à l'endroit où le participant a vécu au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19

Plutôt en sécurité

632

932

67,8

Pas très en sécurité

250

932

26,8

Pas du tout en sécurité

50

932

5,4

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Le sentiment de sécurité à l'endroit où ils vivaient depuis le début de la pandémie variait selon le niveau de sécurité ressenti par les participants avant la pandémie (figure 4). Chez les participants qui se sentaient très en sécurité à la maison avant la pandémie, 19,3 % ont déclaré se sentir moins en sécurité depuis le début de la pandémie, alors que 76,4 % n'ont pas ressenti de changement dans leur sécurité. Chez les participants qui se sentaient plutôt en sécurité avant la pandémie, plus du tiers (35,6 %) ont déclaré se sentir moins en sécurité et 55,2 % ont déclaré se sentir autant en sécurité depuis le début de la pandémie. Chez les participants qui ne se sentaient pas en sécurité avant la pandémie, la moitié (50,0 %) se sentaient moins en sécurité, 22,0 % ont déclaré se sentir autant en sécurité et 28,0 % se sont senti plus en sécurité depuis le début de la pandémie.

Figure 4. Changements dans les sentiments de sécurité à la maison chez les participants à l'enquête
Figure 4 : Texte descriptif

Le graphique présente 3 barres empilées illustrant les changements dans le sentiment de sécurité depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon le sentiment de sécurité à la maison au cours de l'année précédant la pandémie.

Changements dans les sentiments de sécurité à la maison depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Changements dans le sentiment de sécurité Se sont sentis très en sécurité Se sont sentis plutôt en sécurité Se sont sentis pas en sécurité

Se sont sentis plus sécurité

4,3 %

9,2 %

28,0 %

Aucun changement

76,4 %

55,2 %

22,0 %

Se sont sentis moins en sécurité

19,3 %

35,6 %

50,0 %

Parmi ceux qui ont connu un acte de violence domestique (tableau 6), on a demandé aux participants comment leurs expériences ont changé depuis le début de la pandémie (figure 5). Depuis le début de la pandémie, les participants ont déclaré la plus forte augmentation de la violence verbale à leur égard (62,7 %), suivie de la violence verbale contre quelqu'un d'autre dans le ménage (56,5 %), de la violence physique à leur égard (39,3 %), de la violence physique contre quelqu'un d'autre dans le ménage (35,0 %), de l'exploitation financière (34,3 %) et de l'agression sexuelle (32,5 %).

Tableau 6. Expériences de violence domestique parmi les participants à l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 n TotalNote de bas de page a %
Le répondant a été victime de violence verbaleNote de bas de page bNote de bas de page c

Oui

475

804

59,1

Non

329

804

40,9

Violences verbales infligées à quelqu'un d'autre dans le ménageNote de bas de page bNote de bas de page d

Oui

455

753

60,4

Non

298

753

39,6

Le répondant a été victime de violence physiqueNote de bas de page bNote de bas de page e

Oui

219

751

29,2

Non

532

751

70,8

Violence physique infligée à quelqu'un d'autre dans le ménageNote de bas de page bNote de bas de page f

Oui

177

695

25,5

Non

518

695

74,5

Le répondant a été victime d'exploitation financièreNote de bas de page bNote de bas de page g

Oui

242

709

34,1

Non

467

709

65,9

Le répondant a été victime d'agression sexuelleNote de bas de page bNote de bas de page h

Oui

228

721

31,6

Non

493

721

68,4

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Variable dérivée, pour plus de détails, voir la section Mesures - violence domestique.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un vous a-t-il crié dessus ou vous a-t-il dit des choses qui vous ont fait vous sentir mal dans votre peau, qui vous ont embarrassé devant les autres ou qui vous ont effrayé? »

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il crié sur quelqu'un avec qui vous vivez? »

Retour à la référence de la note de bas de page d

Note de bas de page e

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il commis des actes comme pousser, attraper, frapper, gifler, donner des coups de pied ou vous jeter des objets pendant une dispute ou parce qu'il ou elle était en colère contre vous? »

Retour à la référence de la note de bas de page e

Note de bas de page f

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il commis des actes comme pousser, attraper, frapper, gifler, donner des coups de pied ou jeter des objets contre quelqu'un avec qui vous vivez? »

Retour à la référence de la note de bas de page f

Note de bas de page g

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il essayé de contrôler la façon dont l'argent était dépensé dans votre foyer, notamment en limitant votre accès ou en vous privant de fonds? »

Retour à la référence de la note de bas de page g

Note de bas de page h

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un s'est-il comporté ou a agi de manière plus agressive sexuellement envers vous? »

Retour à la référence de la note de bas de page h

Figure 5. Changements dans la fréquence des épisodes de violence domestique chez les participants à l'enquête
Figure 5 : Texte descriptif

Le graphique présente 6 barres empilées indiquant les changements dans la fréquence de la violence domestique subie selon les actes de violence domestique particuliers subis depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Changements dans la fréquence des épisodes de violence domestique depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Changements dans la fréquence de la violence domestique vécue Violence verbale Violence verbale envers les autres Exploitation financière Violence physique Violence physique envers les autres Agression sexuelle

Moins souvent

4,0 %

3,7 %

2,3 %

2,3 %

3,3 %

5,3 %

Aucun changement

33,3 %

39,8 %

58,5 %

62,7 %

62,4 %

62,3 %

Plus souvent

62,7 % 56,5 % 39,3 % 35,0 % 34,3 % 32,5 %

Discrimination

Au cours de l'année précédant la pandémie, un tiers (33,3 %) des participants ont déclaré avoir été victimes de discrimination lorsqu'ils accédaient aux services de santé, tandis que les deux tiers (66,7 %) ont déclaré ne « jamais » subir une telle discrimination (tableau 7).

Tableau 7. Expériences de discrimination lors de l'accès aux services de santé parmi les participants à l'enquête
Indicateur : Au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19 n TotalNote de bas de page a %
Subi de la discriminationNote de bas de page bNote de bas de page c

Non

520

780

66,7

Oui

260

780

33,3

Fréquence de la discrimination subieNote de bas de page bNote de bas de page c

Souvent

61

780

7,8

Parfois

127

780

16,3

Rarement

72

780

9,2

Jamais

520

780

66,7

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

La discrimination vécue comprenait la discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de la peau du participant (y compris le racisme envers les Noirs, le racisme envers les Autochtones), le genre, l'orientation sexuelle, la consommation de substances, la situation économique, l'incapacité, l'âge ou une autre identité.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont accédé aux services de santé au cours de l'année précédant le début de la pandémie de COVID-19.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Les expériences de discrimination lors de l'accès aux services de santé pendant la pandémie variaient selon ces expériences avant la pandémie (figure 6). Les participants qui ont souvent été victimes de discrimination avant la pandémie ont déclaré la plus forte augmentation (59,7 %) de ces expériences depuis le début de la pandémie. L'augmentation des expériences de discrimination pendant la pandémie a été déclarée par 36,0 % des participants qui ont parfois été victimes de discrimination, 18,8 % de ceux qui ont rarement été victimes de discrimination et 4,4 % de ceux qui n'ont jamais été victimes de discrimination au cours de l'année précédant la pandémie.

Figure 6. Changements dans la fréquence des expériences de discrimination lors de l'accès aux services de santé chez les participants qui ont été victimes de discrimination à l'enquête
Figure 6 : Texte descriptif

Le graphique présente 4 barres empilées indiquant les changements dans la fréquence de la discrimination depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la fréquence de la discrimination subie au cours de l'année précédant la pandémie.

Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Changements dans la fréquence de la discrimination vécue Souvent Parfois Rarement Jamais

Diminution

14,0 %

12,6 %

7,8 %

1,6 %

Aucun changement

26,3 %

51,4 %

73,4 %

94,0 %

Augmentation

59,7 %

36,0 %

18,8 %

4,4 %

Parmi les participants qui ont été victimes de discrimination depuis le début de la pandémie, la plupart ont déclaré qu'il n'y avait pas de changement dans leurs expériences de discrimination fondée sur la consommation de substances, l'incapacité, l'âge, la situation économique, la race, le genre ou l'orientation sexuelle (figure 7). Bon nombre d'entre eux ont déclaré avoir connu une augmentation de la discrimination liée à leur consommation de substances (40,7 %), leur incapacité (31,5 %), leur âge (26,2 %), leur situation économique (22,6 %), leur race, leur origine ethnique ou leur couleur de la peau (15,5 %), leur genre (13,9 %) et leur orientation sexuelle (8,8 %) en accédant aux services de soins de santé depuis le début de la pandémie. Les participants pouvaient déclarer plus d'un attribut lié à leur discrimination vécue.

Figure 7. Changements dans la fréquence des expériences de discrimination lors de l'accès aux services de santé selon les attributs chez les participants qui ont été victimes de discrimination à l'enquête
Figure 7 : Texte descriptif

Le graphique présente 7 barres empilées indiquant les changements dans la discrimination vécue selon les attributs liés à la discrimination vécue depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé selon les attributs chez les participants à l'enquête
Changements dans la discrimination vécue par attribut Consommation de substances Incapacité Âge Situation économique Race ou origine ethnique ou couleur de la peau Genre Orientation sexuelle

Diminution

7,9 %

3,8 %

2,2 %

11,9 %

3,2 %

1,6 %

2,4 %

Aucun changement

51,4 %

64,7 %

71,6 %

65,5 %

81,3 %

84,5 %

88,8 %

Augmentation

40,7 %

31,5 %

26,2 %

22,6 %

15,5 %

13,9 %

8,8 %

Consommation de substances

Depuis le début de la pandémie, la plupart (88,6 %) des participants ont consommé de l'alcool et les deux tiers (67,5 %) ont consommé du cannabis (tableau 8).

Comme indiqué précédemment, les participants ont été séparés en deux groupes en fonction des substances qu'ils ont consommées. Un peu plus de la moitié (53,4 %) ont déclaré consommer uniquement de l'alcool et/ou du cannabis (c.-à-d. des drogues « légales ») et 46,6 % ont déclaré consommer des drogues « illégales ») (avec ou sans alcool et/ou cannabis).

Parmi les participants qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis, 43,7 % ont consommé que de l'alcool, 6,7 % ont consommé que du cannabis et 49,7 % ont consommé de l'alcool et du cannabis.

Parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites, la plupart ont consommé de l'alcool (83,8 %) et du cannabis (80,6 %) en plus de leur utilisation d'hallucinogènes (51,9 %), de la cocaïne ou du crack (39,8 %), du speed, de la méthamphétamine ou du crystal meth (32,2 %), de l'ecstasy (31,2 %) et de l'héroïne, du fentanyl ou autres opioïdes non médicaux (27,9 %). Près des deux tiers (62,5 %) des participants qui ont consommé des drogues illicites ont déclaré avoir consommé d'autres substances.

Tableau 8. Consommation de substances parmi les participants à l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 Tous les participants Participants qui ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis Participants qui ont consommé des drogues illicites
n TotalNote de bas de page a % n Total % n Total %
Substances utiliséesNote de bas de page b

Alcool

751

848

88,6

421

450

93,6

330

394

83,8

Cannabis

570

844

67,5

254

449

56,6

316

392

80,6

Consommé que de l'alcool et/ou du cannabisNote de bas de page bNote de bas de page c

451

845

53,4

-

-

-

-

-

-

Alcool seulement

-

-

-

197

451

43,7

-

-

-

Cannabis seulement

-

-

-

30

451

6,7

-

-

-

Alcool et cannabis

-

-

-

224

451

49,7

-

-

-

Consommé des substances illégalesNote de bas de page bNote de bas de page cNote de bas de page d

394

845

46,6

-

-

-

-

-

-

Hallucinogènes

203

834

24,3

-

-

-

203

391

51,9

Cocaïne ou crack

156

840

18,6

-

-

-

156

392

39,8

Speed, méthamphétamine ou crystal meth

126

838

15,0

-

-

-

126

390

32,3

Ecstasy

122

840

14,5

-

-

-

122

391

31,2

Héroïne, fentanyl ou autres opioïdes non médicaux

109

840

13,0

-

-

-

109

391

27,9

Autres substances

242

833

29,1

-

-

-

242

387

62,5

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Les proportions pour les substances consommées ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type de substance.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Variable dérivée, pour plus de détails, voir la section Mesures - consommation de substances.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Cela comprend toutes les substances illégales avec ou sans alcool et/ou cannabis.

Retour à la référence de la note de bas de page d

Changements dans la consommation de substances

Les participants ont signalé une consommation accrue de toutes les substances depuis le début de la pandémie.

Parmi les participants qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis, 56,3 % ont déclaré une consommation accrue d'alcool et 57,1 % ont déclaré une consommation accrue de cannabis depuis le début de la pandémie (tableau 9).

Tableau 9. Changements dans la consommation de substances parmi les participants qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis dans l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 n TotalNote de bas de page a %
Participants qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis 451 845 53,4
Changement dans la fréquence de la consommation d'alcool
Diminution 57 421 13,5
Aucun changement 127 421 30,2
Augmentation 237 421 56,3
Changement dans la fréquence de la consommation de cannabis
Diminution 18 254 7,1
Aucun changement 91 254 35,8
Augmentation 145 254 57,1

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites, près du deux tiers (64,9 %) ont déclaré une consommation accrue de cannabis depuis le début de la pandémie, suivie d'une consommation accrue d'héroïne, de fentanyl ou d'autres opioïdes non médicaux (56,9 %), d'alcool (56,7 %) du speed, de la méthamphétamine ou du crystal meth (52,4 %), de la cocaïne ou du crack (44,9 %), des hallucinogènes (42,9 %) et de l'ecstasy (27,1 %) (figure 8). Près de la moitié (48,4 %) de ceux qui ont consommé des drogues illicites ont déclaré une consommation accrue d'autres substances depuis le début de la pandémie.

Figure 8. Changements dans la fréquence des substances consommées parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites à l'enquête
Figure 8 : Texte descriptif

Le graphique présente 6 barres empilées indiquant les changements dans la fréquence des substances consommées depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants qui ont consommé des drogues illicites.

Changement dans la fréquence des substances consommées parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites
Changement dans la fréquence des substances
consommées
Cannabis Héroïne, fentanyl ou autres opioïdes non médicaux Alcool Amphétamine, méthamphétamine ou crystal meth Cocaïne ou crack Hallucinogènes Ecstasy Autres substances

Diminution

9,2 %

11,9 %

18,8 %

22,2 %

23,7 %

15,8 %

23,0 %

6,2 %

Aucun changement

26,0 %

31,2 %

24,6 %

25,4 %

31,4 %

41,4 %

50,0 %

45,5 %

Augmentation

64,9 %

56,9 %

56,7 %

52,4 %

44,9 %

42,9 %

27,1 %

48,4 %

On a observé une tendance à l'augmentation de la consommation de substances chez les participants qui ont déclaré une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la pandémie (figure 9). Plus du deux tiers des participants ayant une aggravation de la santé mentale ont déclaré une augmentation de la consommation du cannabis (71,9 %) et de l'alcool, suivi d'une utilisation accrue d'héroïne, de fentanyl ou d'autres opioïdes non médicaux (63,6 %), de speed, de méthamphétamine ou de crystal meth ( 61,5 %), de cocaïne ou de crack (50,0 %), d'hallucinogènes (48,3 %) et d'ecstasy (34,9 %). Plus de la moitié (58,6 %) de ceux qui ont eu une détérioration de la santé mentale ont déclaré une utilisation accrue d'autres substances depuis le début de la pandémie.

Figure 9. Changement dans la fréquence des substances consommées parmi les participants ayant une aggravation de la santé mentale depuis le début de la pandémie à l'enquête
Figure 9 : Texte descriptif

Le graphique présente 8 barres empilées illustrant la fréquence des substances consommées selon l'aggravation de la santé mentale depuis le début de la pandémie.

Changement dans la fréquence des substances consommées parmi les participants ayant une aggravation de la santé mentale
Changement dans la fréquence des substances
consommées selon l'aggravation de la santé mentale
Cannabis Alcool Héroïne, fentanyl ou autres opioïdes non médicaux Amphétamine, méthamphétamine ou crystal meth Autres substances Cocaïne ou crack Hallucinogènes Ecstasy

Diminution

4,6 %

11,7 %

9,1 %

22,9 %

4,5 %

24,0 %

14,2 %

21,2 %

Aucun changement

23,6 %

20,5 %

27,3 %

15,7 %

37,0 %

26,0 %

37,5 %

44,0 %

Augmentation

71,9 %

67,9 %

63,6 %

61,5 %

58,6 %

50,0 %

48,3 %

34,9 %

Changements dans les comportements en matière de consommation de substances

Depuis le début de la pandémie, plusieurs participants ont déclaré des changements dans leurs comportements liés à la consommation de substances (figure 10). Parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites, les trois quarts (75,0 %) ont déclaré une augmentation dans la consommation déclenchée par différents facteurs, 66,3 % ont déclaré une augmentation de la consommation en solitaire et 60,4 % ont indiqué une augmentation de la consommation de substances qu'ils ne consommaient pas habituellement. Plus de la moitié (60 %) ont déclaré une augmentation des symptômes de sevrage, 51,3 % ont déclaré une augmentation de la capacité de ne pas obtenir les substances qu'ils ont utilisées et 45,1 % ont indiqué une augmentation de leurs craintes de surdose. Près du quart (24,4 %) a déclaré une augmentation du partage de matériel usagé (p. ex., des aiguilles ou des seringues, des pipes, des garrots, des tampons et des cuiseurs), tandis que 16,3 % ont signalé une diminution du partage depuis le début de la pandémie.

Figure 10. Changements dans les comportements en matière de consommation de substances parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites à l'enquête
Figure 10 : Texte descriptif

Le graphique présente 7 barres empilées illustrant les changements dans la fréquence des comportements en matière de consommation de substances depuis le début de la pandémie substances parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites.

Changements dans les comportements en matière de consommation de substances parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites
Changement dans la fréquence des comportements en matière de consommation de substances Consommation déclenchée par différents facteurs Consommation en solitaire Consommation de substances que je ne consomme pas habituellement Symptômes de sevrage Incapacité d'obtenir les substances que je consomme Crainte de surdose Partage de matériel usagé, comme des aiguilles ou des seringues, des pipes, des garrots, des tampons, des cuiseurs

Diminution

1,9 %

2,5 %

2,9 %

4,8 %

6,9 %

5,6 %

16,3 %

Aucun changement

23,2 %

31,3 %

36,7 %

35,2 %

41,8 %

49,4 %

59,4 %

Augmentation

75,0 %

66,3 %

60,4 %

60,0 %

51,3 %

45,1 %

24,4 %

Accès aux services liés aux ITSS

Pour les indicateurs mesurant l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, les proportions concernant les difficultés d'accès à chacun de ces services étaient semblables entre tous les participants et ceux qui ont consommé des drogues illicites. Étant donné que le nombre de cellules pour les participants qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis était petit, les résultats sont présentés parmi tous les participants et parmi ceux qui ont consommé des drogues illicites, ce qui permet de comparer les indicateurs mesurant l'accès aux services de réduction des méfaits ainsi qu'aux services de consommation et de traitement des substances.

Services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS

Parmi tous les participants, 17,7 % ont accédé ou ont envisagé d'accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie (tableau 10). Parmi les personnes qui ont accédé ou envisagé d'accéder aux services liés aux ITSS, des difficultés (c.-à-d., seulement parfois ont pu y avoir accès ou n'ont pas pu y avoir accès) ont été signalées en ce qui concerne l'accès aux services de santé ou de guérison des Autochtones (88,0 %), les renvois à des services de counseling en santé mentale (80,9 %), les services communautaires (76,8 %), les services d'interprétation et/ou les navigateurs des services de santé par les pairs et les renseignements et l'éducation sur les ITSS (66,1 %). On a également signalé des difficultés d'accès aux services de dépistage, plus précisément les tests de dépistage du VIH (49,5 %), les tests de dépistage de l'hépatite C (48,4 %) et les autres tests de dépistages des ITS (57,3 %). Les participants pouvaient déclarer plus d'un service d'ITSS auquel ils avaient accès.

Table 10. Accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS chez les participants à l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 Tous les participants Participants qui ont consommé des drogues illicites
n TotalNote de bas de page a % n Total %
A eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS
Oui 147 829 17,7 101 385 26,2
Non 682 829 82,3 284 385 73,8
Difficulté à accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSSNote de bas de page b Note de bas de page c
Services de santé ou de guérison autochtones 22 25 88,0 19 22 86,4
Aiguillage vers les consultations en santé mentale 76 94 80,9 56 68 82,4
Services communautaires (p. ex., services de soutien par les pairs) 53 69 76,8 43 54 79,6
Interprète et/ou pair navigateur des services de santé 22 29 75,9 17 22 77,3
Renseignements et éducation sur les ITSS, y compris les activités de sensibilisation (p. ex., foires et festivals sur la santé, événements communautaires) 41 62 66,1 29 44 65,9
Consultations avant et après le test de dépistage du VIH 21 36 58,3 18 32 56,3
Dépistage d'autres infections transmises sexuellement (ITS) 67 117 57,3 45 82 54,9
Dépistage du VIH 48 97 49,5 36 76 47,4
Dépistage de l'hépatite C 44 91 48,4 32 70 45,7
Ressources à l'égard des relations sexuelles plus sûres (carte postale, dépliants, etc.) 33 80 41,3 27 59 45,8
PPrE et/ou PPE 21 51 41,2 17 39 43,6
Fourniture de condoms ou de digues dentaires 34 89 38,2 29 67 43,3

Abréviations : ITSS : infection transmise sexuellement et par le sang; VIH, virus de l'immunodéficience humaine; VHC, virus de l'hépatite C; PrPE, prophylaxie préexposition; PPE, prophylaxie post-exposition.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Variable dérivée, pour plus de détails, voir la section Mesures-accès aux services liés aux ITSS.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont déclaré avoir eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les différences dans les dénominateurs pour chaque service sont attribuables au nombre différent de participants qui ont tenté d'accéder à ces services. Les proportions pour l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS ne totalisent pas 100 %, car elles n'étaient pas mutuellement exclusives; les participants pourraient déclarer plus d'un type de service de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Soutien et traitement pour les personnes vivant avec le VIH et/ou l'hépatite C

Parmi tous les participants, 4,8 % ont indiqué qu'ils vivaient actuellement avec le VIH, dont la plupart (92,3 %) étaient liés à un fournisseur de soins ou à une clinique de traitement du VIH au cours de l'année précédant la pandémie (tableau 11). Parmi les participants qui étaient liés aux soins du VIH, la moitié (50,0 %) ont éprouvé des difficultés à accéder à ces soins depuis le début de la pandémie.

Parmi tous les participants, 5,8 % ont déclaré qu'ils ont reçu un diagnositic de l'hépatite C, dont 17,4 % parmi eux ont indiqué qu'ils avaient actuellement l'hépatite C (tableau 11). Tous ceux qui avaient actuellement l'hépatite C ont déclaré qu'ils n'ont éprouvé aucun problème d'accès aux soins pour l'hépatite C depuis le début de la pandémie.

Tableau 11. Infection autodéclarée par le VIH et l'hépatite C et accès aux soins chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalNote de bas de page a %
VIH autodéclaré et accès aux soins pour le VIH
Vit actuellement avec le VIH 39 817 4,8
A eu accès aux soins pour le VIH pendant l'année précédant la pandémie de la COVID-19 36 39 92,3
A éprouvé des difficultés à accéder aux soins pour le VIH depuis le début de la pandémie de COVID-19 18 36 50,0
Hépatite C autodéclarée et accès aux soins pour l'hépatite C
A reçu un diagnostic d'hépatite C 47 813 5,8
A actuellement l'hépatite CNote de bas de page b 8 46 17,4
A eu accès aux soins pour l'hépatite C pendant l'année précédant la pandémie de COVID-19 <5 8 -
A éprouvé des difficultés à accéder aux soins pour l'hépatite C depuis le début de la pandémie de COVID-19Note de bas de page c 0 8 0,0

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang; VIH, virus de l'immunodéficience humain; - indique que les données ont été supprimées en raison du petit nombre de cellules.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont déclaré avoir été informés qu'ils avaient l'hépatite C par le passé.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont déclaré avoir actuellement l'hépatite C.

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Services de réduction des méfaits

Parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites, 39 % ont eu accès ou ont envisagé d'accéder à des services de réduction des méfaits depuis le début de la pandémie (tableau 12). Parmi les personnes qui consommaient des drogues illicites et qui avaient accès aux services de réduction des méfaits ou qui ont envisagé d'y avoir accès, on a signalé des difficultés d'accès aux salles de consommation de drogues (85,2 %), aux services de vérification des drogues (83,5 %), aux centres d'accueil pour les personnes qui consomment de la drogue (83,1 %), aux services communautaires (78,8 %) et aux services de proximité (77,0 %). Les participants pouvaient déclarer plus d'un service de réduction des méfaits auquel ils avaient accès.

Tableau 12. Accès aux services de réduction des méfaits chez les participants qui ont consommé des drogues illicites à l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 Participants qui ont consommé des drogues illicites
n TotalNote de bas de page a %
A eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de réduction des méfaitsNote de bas de page b
Oui 152 390 39,0
Non 238 390 61,0
Difficulté à accéder à des services de réduction des méfaitsNote de bas de page bNote de bas de page c Note de bas de page d
Salles de consommation de drogues 46 54 85,2
Services de vérification des drogues 71 85 83,5
Centres d'accueil pour les personnes qui consomment des drogues 64 77 83,1
Services communautaires (p. ex., services de soutien par les pairs) 67 85 78,8
Services de proximité 67 87 77,0
Service de livraison pour un approvisionnement sûr en drogues 51 73 69,9
Programmes de distribution d'aiguilles et de seringues 47 82 57,3
Formation sur la naloxone 46 93 49,5
Ressources éducatives sur l'usage plus sûr des drogues 43 91 47,3

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont consommé des drogues illicites.

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Note de bas de page c

Variable dérivée, pour plus de détails, voir la section Mesures-accès aux services liés aux ITSS.

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Note de bas de page d

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont déclaré avoir eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de réduction des méfaits depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les différences dans les dénominateurs pour chaque service sont attribuables au nombre différent de participants qui ont tenté d'accéder à ces services. Les proportions pour l'accès aux services de réduction des méfaits ne totalisent pas 100 %, car elles n'étaient pas mutuellement exclusives; les participants pourraient déclarer plus d'un type de service de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS.

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Services de traitement et de consommation de substances

Parmi les participants qui ont consommé des drogues illicites, 30 % ont eu accès ou ont envisagé d'accéder à des services de traitement et de consommation de substances depuis le début de la pandémie (tableau 13). Parmi les personnes qui consommaient des drogues illicites et qui avaient accès aux services de traitement et de consommation de substances ou qui ont envisagé d'y avoir accès, on a signalé des difficultés d'accès aux services de traitement des drogues dans les communautés thérapeutiques (86,5 %), les hôpitaux psychiatriques (85,7 %) et les centres de soins ambulatoires de santé mentale (82,5 %). On a également signalé des difficultés d'accès au traitement de substitution aux opioïdes (TSO) offert par des médecins de famille ou des infirmières praticiennes (81,8 %). Les participants pouvaient déclarer plus d'un service de traitement et de consommation de substances auquel ils avaient accès.

Tableau 13. Accès aux services de consommation et de traitement de substances chez les participants qui ont consommé des drogues illicites à l'enquête
Indicateur : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 Participants qui ont consommé des drogues illicites
n TotalNote de bas de page a %
A eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de traitement et de consommation de substancesNote de bas de page b
Oui 116 387 30,0
Non 271 387 70,0
Difficulté à accéder à des services de traitement et de consommation de substancesNote de bas de page b Note de bas de page c Note de bas de page d
Traitement de la toxicomanie dans des milieux d'hébergement non hospitaliers (communautés thérapeutiques) 32 37 86,5
Traitement de la toxicomanie en milieu d'hébergement hospitalier (hôpitaux psychiatriques) 24 28 85,7
Traitement de la toxicomanie dans les centres de soins ambulatoires en santé mentale 33 40 82,5
TSO dans des centres de traitement ambulatoire non spécialisés
(par exemple, fournis par un médecin de famille ou une infirmière praticienne)
36 44 81,8
Consultation et traitement psychosocial ambulatoire 62 77 80,5
Services de santé ou de guérison autochtones 11 14 78,6
Traitement de la toxicomanie dans les établissements de soins de santé primaires
(par exemple, fourni par un médecin de famille ou une infirmière praticienne)
34 45 75,6
Services de soutien communautaire (par exemple, services de soutien par les pairs, lien avec les centres d'injection supervisée et le traitement). 42 56 75,0
Prévention et intervention en cas de surdose 28 39 71,8
TSO dans des centres spécialisés de traitement ambulatoire 28 42 66,7

Abréviations : ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang; TSO, traitement de substitution aux opiacés.

Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Je ne sais pas », « Je préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont consommé des drogues illicites. Variable dérivée, pour plus de détails, voir la section Mesures-accès aux services liés aux ITSS.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont consommé des drogues illicites, déclaré avoir eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de traitement et de consommation de substances depuis le début de la pandémie de COVID-19.

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Note de bas de page 4

Les différences dans les dénominateurs pour chaque service sont attribuables au nombre différent de participants qui ont tenté d'accéder à ces services. Les proportions pour l'accès aux services de consommation et de traitement de substances ne totalisent pas 100 %, car elles n'étaient pas mutuellement exclusives; les participants pourraient déclarer plus d'un type de service de traitement lié aux substances.

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Obstacles à l'accès aux services liés aux ITSS

Depuis le début de la pandémie, parmi tous les participants, les raisons les plus fréquemment rapportées pour expliquer pourquoi ils n'ont pas pu accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, aux services de réduction des méfaits et aux services de consommation et de traitement des substances, incluaient les suivantes :

Discussion

Les résultats de cette Enquête nationale concernant l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits chez les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool au Canada, soulignent les incidences négatives de la pandémie de COVID-19 sur l'accès aux services liés aux ITSS, les déterminants sociaux de la santé et la consommation de substances.

Au moment de cette enquête (du 5 janvier au 5 février 2021), le Canada se trouvait à la fin de la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 qui a commencé à la fin d'août 2020 et a atteint son sommet à l'échelle nationale en janvier 2021. De nombreuses restrictions, y compris la fermeture d'entreprises, de milieux de travail et d'écoles, les limites imposées aux rassemblements sociaux et l'annulation d'événements publics, ont été assouplies d'ici la fin de l'été 2020Note de bas de page 12. La deuxième vague a été caractérisée par une transmission communautaire accrue liée aux éclosions en milieu de travail et aux rassemblements sociaux, en particulier chez les groupes d'âge plus jeunesNote de bas de page 12. Les régions et les populations (c.-à-d. les territoires, les provinces des Prairies, certaines collectivités autochtones et les jeunes Canadiens) qui n'ont pas été grandement touchées lors de la première vague ont été touchées lors de la deuxième vagueNote de bas de page 12. Les efforts de vaccination ont commencé en décembre 2020 et se sont concentrés sur les résidents des établissements de soins de longue durée et les travailleurs de la santé. Étant donné que les vaccins n'étaient toujours pas largement disponibles au début de février 2021, les mesures de santé publique (p. ex., la gestion des cas et la recherche des contacts, la fermeture des écoles et des entreprises et les ordonnances de confinement à domicile) et les pratiques de prévention individuelles (p. ex., le port du masque, la distanciation physique et l'hygiène des mains) ont continué d'être le principal moyen de gérer la pandémie. Les mesures internationales à la frontière, qui restreignaient les déplacements non essentiels et les activités commerciales, sont également restées en place.

Incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services liés aux ITSS

« Pendant la pandémie, le recours à certains services de santé a diminué de façon notable. Cela peut être attribuable à la fois à la diminution du nombre de personnes qui demandent des soins et à la réduction du nombre et des types de services disponibles. »

Depuis le début de la pandémie, moins du cinquième (18 %) de tous les participants à cette enquête (les PCDA) ont eu accès ou ont envisagé d'accéder à des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, tandis que les deux tiers (66 %) des fournisseurs de services liés aux ITSS ont connu une diminution de la demande pour leurs servicesNote de bas de page 2. Les PCDA ont signalé des difficultés d'accès au soutien communautaire (p. ex., les services de santé ou de guérison des Autochtones, les renvois à des services de counseling en santé mentale et les services de soutien par les pairs) et aux services de dépistage (p. ex., ITS, VIH et hépatite C). De nombreux PCDA qui vivent avec le VIH et qui sont liés aux soins du VIH avant la pandémie ont signalé des difficultés à accéder à ces soins depuis le début de la pandémie.

Plus du tiers (39 %) des PCDA qui ont consommé des drogues illicites ont eu accès ou ont envisagé d'accéder à des services de réduction des méfaits, tandis que près de la moitié (45 %) des fournisseurs de services de réduction des méfaits ont connu une diminution de la demande pour leurs services depuis le début de la pandémieNote de bas de page 2. Les PCDA qui ont consommé des drogues illicites ont signalé des difficultés à accéder aux services de réduction des méfaits, en particulier aux salles de consommation de drogues, aux services de contrôle des drogues et aux centres d'accueil pour les personnes qui consomment des drogues.

Près du tiers (30 %) des PCDA qui ont consommé des drogues illicites ont eu accès ou ont envisagé d'accéder à des services de consommation et de traitement de substances, tandis que plus du tiers (39 %) des fournisseurs de services de consommation et de traitement des substances ont connu une diminution de la demande pour leurs services depuis le début de la pandémieNote de bas de page 2. Les PCDA qui consommaient des drogues illicites éprouvaient des difficultés à accéder aux services, y compris les services de traitement de drogues dans des milieux hospitaliers et des milieux d'hébergement non hospitaliers, et dans des centres de soins ambulatoires de santé mentale. Il convient de noter que, bien que l'ensemble des visites et des hospitalisations des services d'urgence pour la plupart des maladies ait diminué pendant la pandémie, d'octobre 2020 à juin 2021, les visites des services d'urgence ont augmenté pour les méfaits liés au cannabis (14 %) et aux opioïdes (36 %) et de même, les hospitalisations ont augmenté pour le cannabis (14 %) et les opioïdes (30 %)Note de bas de page 13.

La plupart des services difficiles d'accès signalés par les PCDA étaient aussi les services pour lesquels les fournisseurs de services ont indiqué qu'il fallait arrêter ou réduire les services à un moment donné pendant la pandémieNote de bas de page 2. Ces fermetures et ces réductions de service ont eu une incidence sur la prestation et l'accès aux services liés aux ITSS, et peuvent avoir contribué aux obstacles à l'accès (p. ex., la réduction des heures d'ouverture, la difficulté d'obtenir un rendez-vous ou une demande de consultation) signalés par les PCDA. D'autres obstacles à l'accès signalés par les PCDA incluaient les préoccupations au sujet de l'exposition à une personne atteinte de la COVID-19 et les expériences de stigmatisation, de discrimination ou de violence.

Depuis le début de la pandémie, les fournisseurs de services liés aux ITSS qui ont éprouvé des difficultés dans la prestation de services ont contribué à l'élaboration de nouveaux modèles de prestation de services. De nouvelles approches en matière de prestation de services ont été rapportées de partout au Canada. Ces approches comprenaient la sensibilisation mobile pour le VIH, l'hépatite C et d'autres services de dépistage des ITSS; la réduction des méfaits par la sensibilisation, y compris la livraison de véhicules mobiles et de maisons; et le ramassage et le dépôt en libre-service de fournitures de réduction des méfaits à des guichets de service ou à des dépôts en bordure de trottoirNote de bas de page 2.

Incidence de la COVID-19 sur les déterminants sociaux de la santé

« Bien que la pandémie touche tous les Canadiens, nous n'avons pas tous eu accès aux mêmes ressources et aux mêmes options avant ou pendant la pandémie, ce qui a engendré différentes répercussions sur la santé, la société et l'économie. »

Discrimination

La discrimination empêche souvent les personnes d'accéder aux ressources dont ils ont besoin pour être en santé, y compris les services liés aux ITSS. Juste avant le début de la deuxième vague de la pandémie, un quart (28 %) des Canadiens qui ont participé à une enquête participative de Statistique Canada (août 2020) ont déclaré avoir été victimes de discrimination depuis le début de la pandémieNote de bas de page 14. Un tiers (33 %) des PCDA ont subi de la discrimination lorsqu'ils accédaient aux services de santé au cours de l'année précédant la pandémie, et bon nombre d'entre eux ont signalé une augmentation de ces expériences depuis le début de la pandémie. Bon nombre d'entre eux ont déclaré avoir connu une augmentation de la discrimination liée à leur consommation de substances depuis le début de la pandémie.

Emploi et sécurité financière

La pandémie de la COVID-19 a eu une grande incidence sur la sécurité financière des Canadiens. L'emploi a diminué en janvier 2021 pour atteindre son niveau le plus bas depuis août 2020. Les baisses ont été concentrées dans le travail à temps partiel chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans dans les secteurs du commerce de détailNote de bas de page 15. Le taux de chômage a augmenté à 9,4 % en janvier 202115. Bien que les trois quarts (76 %) des PCDA travaillaient à temps plein ou à temps partiel, beaucoup ont indiqué que la pandémie avait une incidence sur leur capacité de payer leurs factures. Pour compenser ces pertes financières, un tiers (32 %) des PCDA ont présenté une demande et reçu des transferts du soutien au revenu liés à la COVID-19 mis en œuvre par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. La Prestation canadienne d'urgence (PCU) et les prestations d'assurance-emploi étaient les mesures de soutien les plus couramment déclarées.

Insécurité alimentaire

À l'automne 2020, au cours de la deuxième vague de la pandémie de COVID-19, environ un Canadien sur dix (9,6 %) a déclaré avoir connu l'insécurité alimentaire au sein de son ménage en raison de contraintes financièresNote de bas de page 16. En comparaison, quatre PCDA sur dix (42 %) ont déclaré avoir connu l'insécurité alimentaire au début de 2021. L'insécurité alimentaire était la plus élevée chez les PCDA qui avaient cessé de travailler ou qui ont travaillé des heures réduites ou qui avaient un salaire réduit depuis le début de la pandémie.

Violence domestique

Au moment de cette enquête, les mesures de distanciation physique étaient encore recommandées puisque les vaccins étaient prioritaires pour les Canadiens plus âgés. L'isolement social, la perte d'emploi et la baisse du revenu sont des facteurs reconnus pour augmenter le risque de violence domestiqueNote de bas de page 17. Un tiers (32 %) des Canadiens qui ont participé à une enquête de Statistique Canada (de mars à avril 2020) ont déclaré qu'ils étaient très préoccupés ou extrêmement préoccupés par les tensions domestiques dues au confinementNote de bas de page 18. Environ un Canadien sur dix (8 %) a déclaré ressentir beaucoup ou énormément d'inquiétude à propos de la possibilité de violence domestiqueNote de bas de page 19. Dans cette enquête, les PCDA qui ne se sentaient pas en sécurité à la maison avant la pandémie ont déclaré la plus grande augmentation de se sentir moins en sécurité depuis le début de la pandémie. En effet, les PCDA qui ont été victimes de violence domestique depuis le début de la pandémie ont déclaré avoir connu une augmentation (allant de 32 % à 63 %) de tous les actes de violence domestique, y compris les violences verbales, physiques et sexuelles et l'exploitation financière.

Santé mentale

Les répercussions de la pandémie, comme une augmentation de l'isolement social et de la violence domestique, la baisse du revenu et l'insécurité alimentaire, peuvent avoir une incidence négative sur la santé mentale et le bien-être des Canadiens. Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (janvier à février 2021) quatre Canadiens sur dix (39 %) déclaraient que leur santé mentale perçue était un peu moins bonne ou bien moins bonne comparativement à avant la pandémieNote de bas de page 20. Six PCDA sur dix (60 %) à cette enquête ont déclaré que leur santé mentale s'était aggravée depuis le début de la pandémie. L'aggravation de la santé mentale a été déclarée le plus souvent parmi les PCDA qui ont également soutenu avoir une mauvaise santé mentale au moment de l'enquête. Parmi les PCDA qui ont eu un accès aux services de santé mentale et de mieux-être ou qui ont envisagé d'y avoir accès depuis le début de la pandémie, beaucoup (66 %) ont indiqué qu'ils n'ont pas toujours été en mesure d'avoir accès à de tels services. Il convient de noter que les fournisseurs de services ont également éprouvé des difficultés à orienter leurs clients vers des services de santé mentaleNote de bas de page 2.

Au cours de la pandémie, il semble que les PCDA ont signalé des taux plus élevés de discrimination subie, d'insécurité alimentaire, de violence domestique et d'aggravation de la santé mentale comparativement aux résultats des enquêtes menées auprès de la population générale.

Répercussions de la COVID-19 sur la consommation de substances

« Le stress et l'incertitude liés à la pandémie, y compris les bouleversements sociaux et économiques qui y sont associés, ont modifié le profil de consommation de substances de bon nombre de Canadiennes et de Canadiens. »

Consommation de substances

Selon une enquête de Statistique Canada (du 25 au 31 janvier 2021), près du quart (24 %) des Canadiens ont déclaré une augmentation de leur consommation d'alcool et plus d'un tiers (34 %) ont déclaré une augmentation de leur consommation de cannabis pendant la pandémieNote de bas de page 21. Depuis le début de la pandémie, parmi les PCDA qui n'ont consommé que de l'alcool et/ou du cannabis, plus de la moitié ont déclaré une consommation accrue d'alcool (56 %) et de cannabis (57 %). De même, parmi les PCDA qui ont consommé des drogues illicites, plus de la moitié ont déclaré une consommation accrue d'alcool (57 %) et plus des deux tiers (65 %) ont déclaré une consommation accrue de cannabis depuis le début de la pandémie.

La relation négative entre la consommation de substances et la santé mentale est bien établieNote de bas de page 22Note de bas de page 23Note de bas de page 24. Dans une enquête de Statistique Canada (du 29 mars au 3 avril 2020), les Canadiens qui ont déclaré que leur santé mentale était moyenne ou mauvaise pendant la pandémie ont également déclaré une augmentation de leur consommation d'alcool (28 %) et de cannabis (17 %)22. Parmi les PCDA qui ont déclaré une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la pandémie, plusieurs ont déclaré une consommation accrue d'alcool (68 %) et de cannabis (72 %).

Comportements en matière de consommation de substances

Les restrictions aux frontières internationales pendant la pandémie ont perturbé les chaînes d'approvisionnement de substances au CanadaNote de bas de page 25. En mai 2020, le Réseau communautaire canadien d'épidémiologie des toxicomanies (RCCET) a publié une alerte sur l'incidence des mesures de santé publique sur l'approvisionnement en drogues illicites au CanadaNote de bas de page 26. L'alerte mettait en garde ce qui suit : une diminution ou changement de la disponibilité des différentes drogues, une augmentation du prix des drogues ou drogues plus diluées vendues au même prix, les personnes qui consomment des drogues achetées auprès d'un nouveau fournisseur et une augmentation du nombre de personnes consommant seules dans le but de respecter les directives d'éloignement physique. À partir de cette enquête, les PCDA qui ont consommé des drogues illicites depuis le début de la pandémie ont également déclaré une augmentation dans la consommation déclenchée par différents facteurs, la consommation en solitaire, la consommation de substances qu'ils ne consommaient pas habituellement, les symptômes de sevrage et les inquiétudes au sujet de la surdose et de leur capacité d'accéder aux substances habituelles. Ces perturbations de l'approvisionnement en drogues, combinées à d'autres mesures de santé publique et à la fermeture ou à la réduction des services liés aux ITSS (c.-à-d. les services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS; les services de réduction des méfaits et les services de traitement et de consommation de substances) à un moment donné pendant la pandémie, peuvent avoir augmenté les risques associés à la consommation de substances.

Points forts et limites

Une enquête anonyme en ligne a été utilisée pour limiter les risques liés à la COVID-19 et répondre au besoin de joindre un grand nombre de participants au cours d'une courte période de collecte de données. Par conséquent, les participants au sondage représentent un échantillon de commodité de PCDA ayant accès à un ordinateur ou à Internet. Par conséquent, les résultats ne devraient pas être généralisés à toutes les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool au Canada. Une prudence similaire doit être prise pour interpréter le petit échantillon de participants vivant avec le VIH qui ont déclaré avoir éprouvé des difficultés à accéder aux soins pour le VIH depuis le début de la pandémie.

Le biais de sélection possible introduit par la nature en ligne de l'enquête a fait en sorte que l'information provenant des participants qui n'ont pas accès à un ordinateur ou à Internet est manquante, ce qui peut mener à des sous-estimations liées à l'insécurité alimentaire et financière, au logement précaire ou inadéquat et à la santé mentale. De plus, les constatations de l'enquête sont fondées sur des données autodéclarées et sont assujetties à des biais de réponse, comme la désirabilité sociale; toutefois, la nature anonyme de l'enquête a probablement minimisé ces biais.

Compte tenu de la conception transversale de l'étude, il est impossible de faire des déclarations au sujet de la COVID-19 comme étant la « cause » des observations résumées dans le présent rapport. L'étude a été conçue à dessein pour recueillir des renseignements sur les expériences « perçues » des participants dans les déterminants sociaux de la santé, de la consommation de substances et de l'accès aux services liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits et de consommation et de traitement de substances.

Malgré ces limites, les observations de l'enquête fournissent néanmoins un aperçu descriptif de l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS chez les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool au Canada.

Conclusion

« Cette pandémie a montré que les inégalités qui existent dans notre société mettent en danger certaines populations et, en fin de compte, tous les Canadiens. Tant que tout le monde n'est pas protégé contre le risque de la COVID-19, personne n'est protégé. »

La pandémie de la COVID-19 n'a pas touché les Canadiens de la même façon. Les résultats de cette enquête soulignent l'incidence disproportionnée de la pandémie sur les déterminants sociaux de la santé, en particulier chez ceux qui ont connu une détérioration de la santé et des circonstances socioéconomiques avant la pandémie. Les observations de l'enquête confirment comment la pandémie a pu exposer les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool à un plus grand risque de détérioration de leur santé et de leur bien-être en raison de leur expérience accrue de la discrimination, de perte d'emploi ou de revenu, de l'insécurité alimentaire, de la violence domestique, de la consommation excessive de substances et de comportements à risque pendant la pandémie.

Au Canada, il est entendu que les ITSS touchent de façon disproportionnée les populations clés, y compris les personnes qui consomment des droguesNote de bas de page 27. Depuis le début de la pandémie, les difficultés d'accès aux services liés aux ITSS, associées à d'autres déclins dans les déterminants sociaux de la santé, en particulier dans les populations clés, peuvent en fin de compte nuire aux progrès réalisés par le Canada dans l'atteinte des objectifs mondiaux en matière d'ITSS, comme il est indiqué dans le Cadre d'action pancanadien sur les ITSSNote de bas de page 27Note de bas de page 28.

Références

Note de bas de page 1

Agence de la santé publique du Canada. Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada sur l'état de la santé publique au Canada. Du risque à la résilience : Une approche axée sur l'équité concernant la COVID-19 [Internet]. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/corporate/publications/chief-public-health-officer-reports-state-public-health-canada/from-risk-resilience-equity-approach-covid-19/cpho-covid-report-fra.pdf

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Note de bas de page 2

Agence de la santé publique du Canada, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections. Résultats de l'Enquête sur l'incidence de la COVID-19 sur la prestation des services de prévention, de dépistage ou de traitement des ITSS, y compris des services de réduction des méfaits au Canada [Internet]. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/diseases-conditions/survey-impact-covid-19-delivery-stbbi-prevention-testing-treatment/enquete.pdf

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Note de bas de page 3

Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Trendspotter manual : A handbook for the rapid assessment of emerging drug-related trends [Internet]. 2018. 60 pages. Disponible à l'adresse suivante : https://www.emcdda.europa.eu/system/files/publications/10233/2018 trendspotter manual.pdf (en anglais seulement)

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Note de bas de page 4

Agence de la santé publique du Canada. En quoi la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, pour les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool au Canada? : Blogue de données [Internet]. Mai 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://sante-infobase.canada.ca/labo-de-donnes/covid-19-services-itss.html

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Note de bas de page 5

Agence de la santé publique du Canada. Résultats nationaux de l'enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables au Canada, phase 4, 2017 à 2019 [Internet]. Mai 2020. 11 pages. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/reports-publications/canada-communicable-disease-report-ccdr/monthly-issue/2020-46/issue-5-may-7-2020/ccdrv46i05a07f-fra.pdf

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Note de bas de page 6

Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Impact of COVID-19 on drug services and help-seeking in Europe, EMCDDA trendspotter briefing, EMCDDA, Lisbonne [Internet]. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www.emcdda.europa.eu/system/files/publications/13073/EMCDDA-Trendspotter-Covid-19_Wave-1-2.pdf (en anglais seulement)

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Note de bas de page 7

Centre de recherche communautaire. Sexe au présent, Édition COVID-19 - Questionnaire complet [Internet]. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://fr.cbrc.net/sexe_au_present_edition_covid_19a3.3_complet

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Johns Hopkins University (JHU). COVID-19 Community Response Survey [Internet]. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www.nlm.nih.gov/dr2/JHU_COVID 19_Community_Response_Survey_v1.3.pdf (en anglais seulement)

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Note de bas de page 10

Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) - 2019 [Internet]. Déc. 2019. Disponible à l'adresse suivante : https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p3Instr_f.pl?Function=assembleInstr&lang=fr&Item_Id=1207185

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Note de bas de page 11

Conseil des gouverneurs du système de la Réserve fédérale. Report on the Economic Well-Being of U.S. Households in 2013 [Internet]. 2014. Disponible à l'adresse suivante : https://www.federalreserve.gov/econresdata/2014-economic-well-being-of-us-households-in-2013-appendix-2.htm#subsection-157-9D40F64E (en anglais seulement)

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Note de bas de page 12

Agence de la santé publique du Canada. Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada sur l'état de la santé publique au Canada 2020. Une vision pour transformer le système de santé publique du Canada [Internet]. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/organisation/publications/rapports-etat-sante-publique-canada-administrateur-chef-sante-publique/du-risque-resilience-approche-equite-covid-19.html

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Note de bas de page 13

Institut canadien d'information sur la santé. Conséquences inattendues de la pandémie de COVID-19 : méfaits causés par l'utilisation de substances, blessures auto-infligées et chutes accidentelles [Internet]. Mai 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.cihi.ca/fr/ressources-sur-la-covid-19/lincidence-de-la-covid-19-sur-les-systemes-de-sante-du-canada/consequences-inattendues

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Note de bas de page 14

Statistique Canada. Expérience de la discrimination pendant la pandémie de COVID-19 [Internet]. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200917/dq200917a-fra.htm

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Note de bas de page 15

Statistique Canada. Enquête sur la population active, janvier 2021 [Internet]. Févr. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210205/dq210205a-fra.htm

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Note de bas de page 16

Statistique Canada. L'insécurité alimentaire des ménages à l'ère de la pandémie de COVID-19 [Internet]. 2022. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220216/dq220216f-fra.htm

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Note de bas de page 17

Statistique Canada. StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur : La pandémie de COVID-19 et ses répercussions sur les services aux victimes au Canada [Internet]. Juillet 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2020001/article/00065-fra.htm

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Note de bas de page 18

Statistique Canada. Comment les Canadiens vivent-ils la situation liée à la COVID-19? [Internet] Avril 2022. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/pub/11-627-m/11-627-m2020029-fra.pdf?st=D0b568Dq

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Note de bas de page 19

Statistique Canada. Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 1 : Répercussions de la COVID 19 [Internet]. Avril 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200408/dq200408c-fra.htm

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Note de bas de page 20

Statistique Canada. Santé des Canadiens et COVID-19, selon l'âge et le genre de la personne [Internet]. Mai 2022. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1310080601&request_locale=fr

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Note de bas de page 21

Statistique Canada. Consommation d'alcool et de cannabis pendant la pandémie : Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 6 [Internet]. Mars 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210304/dq210304a-fra.htm

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Note de bas de page 22

Statistique Canada. StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur - Les Canadiens qui s'estiment en moins bonne santé mentale pendant la pandémie de COVID-19 sont plus susceptibles de déclarer une consommation accrue de cannabis, d'alcool et de produits du tabac [Internet]. Mai 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2020001/article/00008-fra.htm

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Note de bas de page 23

Commission de la santé mentale du Canada. Santé mentale et usage de substances [Internet]. 2022. Disponible à l'adresse suivante : https://commissionsantementale.ca/ce-que-nous-faisons/sante-mentale-et-usage-de-substances/

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Note de bas de page 24

Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances. Santé mentale et usage de substances pendant la pandémie de COVID-19 : Rapport sommaire [Internet]. Mai 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.ccsa.ca/fr/sante-mentale-et-usage-de-substances-pendant-la-pandemie-de-covid-19

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Note de bas de page 25

Ali F, Russel C, Nafeh F, Rehm J, Leblanc S, Elton-Marshall T. Changes in substance supply and use characteristics among people who use drugs (PWUD) during the COVID-19 global pandemic: A national qualitative assessment in Canada. International Journal of Drug policy [Internet]. Juillet 2021 (93). Disponible à l'adresse suivante : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0955395921001420 (en anglais seulement)

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Note de bas de page 26

Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances. Alerte du RCCET : Changements à l'offre de drogues illicites et à l'accès aux services dans le contexte de la COVID-19, et méfaits pour la santé associés [Internet]. Mars à mai 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2020-05/CCSA-COVID-CCENDU-19-Illegal-Drug-Supply-Alert-2020-fr.pdf

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Note de bas de page 27

Agence de la santé publique du Canada. Un cadre d'action pancanadien sur les ITSS : Réduction des répercussions sur la santé des infections transmissibles sexuellement et par le sang au Canada d'ici 2030. 29 juin 2018. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/infectious-diseases/sexual-health-sexually-transmitted-infections/reports-publications/sexually-transmitted-blood-borne-infections-action-framework/sexually-transmied-blood-borne-infections-action-framework/infections-transmissibles-sexuellement-sang-cadre-action.pdf

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Note de bas de page 28

Agence de la santé publique du Canada. Accélérer notre intervention : plan d'action quinquennal du gouvernement du Canada sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang. 17 juillet 2019. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/rapports-publications/infections-transmissibles-sexuellement-sang-cadre-action.html

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