Résultats de l’Enquête sur l’incidence de la COVID-19 sur l’accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, pour les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires au Canada

Table des matières

Remerciements

Le succès de cette enquête et du rapport national a été possible grâce à la collaboration et au partenariat de l'Agence de la santé publique du Canada avec plusieurs intervenants communautaires, y compris des chercheurs, des organisations et des membres communautaires, afin d'assurer la participation de la communauté à chaque étape de l'enquête, notamment la planification et la mise en œuvre. Les principaux intervenants sont l'Université d'Ottawa et Women's Health in Women's Hands (WHIWH), qui ont constitué un groupe de travail national d'experts (GTNE) pour guider la mise en œuvre de l'enquête. Ce GTNE était composé de chercheurs, de fournisseurs de services et de membres et dirigeants des communautés africaines, caribéennes et noires (ACN). Le GTNE a appelé ce projet « ACB Community PHAC-funded COVID-19 Impact (APCI) study », ou « étude sur les conséquences de la COVID-19 sur les communautés ACN financée par l'ASPC ». Les auteurs tiennent à remercier tous les membres du groupe de travail, les pairs-assistants de recherche et les participants.

Introduction

La pandémie de COVID-19 a perturbé la santé et le bien-être social dans une proportion sans pareil dans le passé récent. L'augmentation du nombre de cas du virus SRAS-CoV-2 a introduit la mise en œuvre de mesures de distanciation physique pour prévenir la transmission, des confinements à l'échelle nationale qui ont entraîné des conséquences sociales et économiques, ainsi qu'un accès limité aux services de soutien médicaux et sociauxFootnote 1. En plus des répercussions de la pandémie sur la santé publique, des difficultés sans précédent ont été signalées dans l'ensemble du pays en ce qui concerne la prestation des soins de santé primaires, y compris les services de prévention, de dépistage et de traitement des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), ainsi que les services de réduction des méfaits. Ces perturbations ont entraîné des répercussions disproportionnées sur les populations les plus à risques au virus de l'immunodéficience humaine (VIH), virus de l'hépatite C et à d'autres ITSS. Au Canada, ces populations comprennent les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires (ACN), les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi que les personnes qui consomment des drogues ou de l'alcool (UD)Footnote 2 Footnote 3 Footnote 4.

Des études montrent que les ITSS comme le VIH, l'hépatite C et la syphilis contribuent à accroître le fardeau de la santé pour les personnes ACN, les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, et les UD, puisque ces infections surviennent plus fréquemment dans ces populations qui sont déjà confrontées à des défis uniquesFootnote 5 Footnote 6 Footnote 7. Plus précisément, les déterminants sociaux de la santé, y compris les obstacles structurels aux soins de santé, le racisme systémique, la stigmatisation et la discrimination, l'instabilité résidentielle, l'insécurité alimentaire, les problèmes de santé mentale et la violence domestique, sont tous des causes bien connues des risques sanitaires disproportionnés et de la disparité des résultats en matière de santé pour ces populations clésFootnote 8 Footnote 9 Footnote 10 Footnote 11 Footnote 12. Par conséquent, la pandémie de COVID-19 a ajouté une autre couche de vulnérabilité aux populations qui sont déjà confrontées à des obstacles structurels et sociaux à l'accès aux soins de santé.

Au début de la pandémie, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a cerné des lacunes prioritaires en matière de renseignements, ce qui les a incités à recueillir des données afin de mesurer l'incidence de la COVID-19 sur la santé et le bien-être des Canadiens ainsi que son incidence sur la prestation des soins de santé. En outre, la nécessité de disposer de données désagrégées, en particulier sur le statut ethnoracial, que la surveillance nationale fondée sur les cas était incapable de fournir au début de la pandémie, a été cernée comme une priorité ciblée. Afin de combler ces lacunes en matière de renseignements, l'ASPC s'est engagée à produire en temps opportun des renseignements sur l'incidence de la COVID-19 sur la prestation de services liés aux ITSS parmi les fournisseurs de services et les populations clés que l'on sait être plus touchées par les ITSS.

Quatre enquêtes nationales en ligne ont été élaborées afin de mieux comprendre l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur l'accès et la prestation des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, ainsi que sur les services de réduction des méfaits. La première enquête, l'Enquête concernant l'incidence de la COVID-19 sur la prestation des services de prévention, de dépistage ou de traitement des ITSS, y compris des services de réduction des méfaits au Canada, a été menée en novembre et en décembre 2020. Elle s'est concentrée sur les organismes communautaires et les bureaux de santé publique locaux qui fournissent des services liés aux ITSS au Canada et a examiné l'incidence de la COVID-19 sur leur capacité à fournir de tels servicesFootnote 13. Trois enquêtes distinctes sur les populations clés ont également été menées pour les personnes ACN, les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, et les UD. Ces enquêtes spécifiques à ces populations ont exploré l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services liés aux ITSS, ainsi que sur les déterminants sociaux et structurels de la santé qui ont une incidence sur l'accès aux services, y compris la santé mentale, la stabilité résidentielle, l'insécurité alimentaire, la violence domestique, le racisme, la stigmatisation et la discrimination, et la consommation de substances. Les enquêtes ont été menées en collaboration et en partenariat avec plusieurs intervenants communautaires, qui ont constitué des groupes de travail d'experts, comme le Groupe de travail national d'experts pour l'enquête auprès des personnes ACN.

Ce rapport présente les résultats de l'Enquête nationale sur l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, pour les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires au Canada, menée du 25 mai 2021 au 12 juillet 2021. Dans cette enquête, les personnes ACN comprennent toute personne qui s'identifie comme étant africaine, caribéenne ou noire, y compris les gens issus de communautés noires historiques au Canada, comme les communautés afro-néo-écossaises. L'acronyme ACN est de plus en plus utilisé partout au Canada pour désigner les personnes noires de diverses cultures qui vivent dans ce pays.

Méthodes

Plan d'enquête

L'Enquête sur l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits pour les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires au Canada était une enquête nationale en ligne, autoadministrée et transversale. Le plan de l'enquête a été inspiré par la méthode d'évaluation rapide des tendances (la méthode Trendspotter) utilisée dans l'enquête en ligne sur l'incidence de la COVID-19 de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomaniesFootnote 14. Le fait d'avoir effectué l'enquête en ligne a évité le risque de contracter la COVID-19 à cause d'un contact physique étroit qui pourrait avoir lieu lors d'entrevues en personne. En outre, la méthode utilisée au cours de l'enquête en ligne a permis de recueillir des données auprès d'un nombre potentiellement important de participants en une courte période.

Engagement communautaire

L'ASPC a collaboré et établi des partenariats avec plusieurs intervenants communautaires, y compris des chercheurs, des organisations et des membres communautaires, afin d'assurer la participation de la communauté à chaque étape de l'enquête, notamment la planification et la mise en œuvre. Les principaux intervenants comprenaient notamment l'Université d'Ottawa et Women's Health in Women's Hands (WHIWH), qui ont constitué un groupe de travail national d'experts (GTNE). Ce groupe de travail était composé de chercheurs, de fournisseurs de services et de membres et dirigeants de la communauté ACN. Le GTNE a été considéré comme une approche communautaire participative novatrice pour promouvoir l'enquête au moyen de diverses méthodes afin d'assurer une représentation appropriée parmi les diverses sous-populations ACN.

Les sous-comités du GTNE comprenaient la mobilisation des connaissances, l'analyse des données, l'engagement communautaire, le renforcement des capacités et la gouvernance des données. Ces comités ont coordonné diverses activités pour faciliter l'examen et l'interprétation des résultats de l'enquête. Ils ont également participé à l'élaboration de différents produits d'application des connaissances, y compris le présent rapport, des tableaux de bord de visualisation des données, des présentations à des conférences, la présentation de diapositives principales, des événements virtuels style « café du monde », un blogue de données publié par l'ASPC et une infographie (qui sera publiée à une date ultérieure).

Questionnaire

Les questions de l'enquête ont été élaborées à partir des questionnaires utilisés dans les enquêtes antérieures par le Système de surveillance national Track et des enquêtes en ligne existantes mesurant l'incidence de COVID-19Footnote 7 Footnote 14 Footnote 15 Footnote 16 Footnote 17 Footnote 18 Footnote 19. Les commentaires des membres de la communauté ont également été recueillis pour s'assurer que les questions et les objectifs de l'enquête étaient pertinents pour la population cible spécifique et qu'ils cadraient avec les réalités et les besoins de la communauté. L'enquête a permis de recueillir des renseignements sur les caractéristiques sociodémographiques, les déterminants sociaux de la santé (c.-à-d. la santé mentale et le bien-être, l'emploi et la sécurité financière, la sécurité alimentaire, la violence domestique et la discrimination), la consommation de substances, l'utilisation et l'accès aux services liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, et les changements dans l'accès à ces services causés par la pandémie. À l'exception de quelques questions ouvertes (c.-à-d. l'âge du participant, les trois premiers caractères du code postal du participant, le nombre d'années vécues au Canada et les commentaires généraux concernant les expériences du participant pendant la pandémie); toutes les autres questions étaient fermées (c.-à-d. cases à cocher).

Le questionnaire était disponible en français et en anglais et prenait environ 10 à 20 minutes à compléter. Aucun renseignement permettant d'identifier directement une personne n'a été saisi dans le questionnaire.

Critères d'inclusion

Les critères d'inclusion des participants comprenaient habiter au Canada au moment de l'enquête, avoir au moins 18 ans, la capacité de lire le français ou l'anglais et s'identifier comme une personne africaine, caraïbéenne ou noire. Avant de commencer à répondre à l'enquête, des détails concernant la confidentialité et la protection des renseignements personnels ont été fournis aux participants. À la fin de cette section, l'énoncé suivant a été présenté aux participants : « En cliquant sur le bouton Commencer l'enquête, vous avez lu et compris l'information contenue dans cette page et consenti à participer. » Un lien Web menant à des mesures de soutien et des ressources en santé mentale a également été fourni, au cas où le participant était perturbé par une ou plusieurs questions.

Recrutement

L'ASPC a collaboré avec le GTNE pour faire la promotion de l'enquête. L'ASPC a communiqué avec un peu plus de 800 intervenants, y compris des personnes-ressources provinciales et territoriales, des organismes locaux de santé publique et des organismes communautaires, qui ont été contactées pour distribuer le lien de l'enquête et y participer, le cas échéant. Des organismes nationaux et régionaux en matière d'ITSS et d'autres ministères gouvernementaux ont été encouragés à promouvoir le lien de l'enquête auprès de leurs réseaux de fournisseurs de services. Les fournisseurs de services ont également été encouragés à communiquer le lien de l'enquête à leurs clients et d'autres organismes communautaires connus qui offrent des services liés aux ITSS selon ce qu'ils jugent approprié. Ensemble, des courriels ont été envoyés à plus de 5 000 organisations et personnes différentes au sein de la population générale au moyen des listes de contacts existantes des intervenants. Le lien de l'enquête a également été distribué au moyen des canaux de médias sociaux de l'ASPC (c.-à-d. plus de 175 000 abonnés sur Facebook, 500 000 abonnés sur Twitter et 275 000 abonnés sur LinkedIn) tout au long de la période de collecte de données et les messages sur les médias sociaux ont été rediffusés par les principaux intervenants nationaux.

L'Université d'Ottawa, WHIWH et le GTNE ont également élaboré et mis en œuvre des stratégies de recrutement ciblées pour promouvoir l'enquête. Ils ont notamment utilisé leurs réseaux existants d'organismes communautaires, des pairs-associés de recherche (PAR), de médias sociaux et d'événements sociaux en ligne. Les PAR ont été recrutés et formés pour faire connaître l'enquête dans leurs collectivités en participant à des événements communautaires virtuels et à des séances de webinaires. Les PAR ont également ciblé et fait la promotion de l'enquête auprès des populations difficiles à atteindre, y compris les jeunes, les aînés et les personnes âgées.

Le protocole et le questionnaire de l'enquête ont été approuvés par le Comité d'éthique de la recherche de Santé Canada et de l'ASPC. En raison de la nature anonyme de cette enquête et du faible fardeau prévu pour les participants, aucun remboursement n'a été offert pour la participation à cette enquête.

Mesures

Tous les indicateurs sont mesurés à partir des questions posées dans l'enquête. Bien qu'une grande partie des indicateurs puisse être interprétée directement à partir des questions de l'enquête, certaines d'entre elles ont exigé un codage supplémentaire pour pouvoir être interprétées. Dans certains cas, des catégories ont été regroupées pour tenir compte du petit nombre de cellules ou lorsque des concepts semblables devaient être regroupés. Les mesures utilisées sont décrites ci-dessous.

Sécurité alimentaire

À partir d'une liste d'énoncés liés à l'accès à la nourriture et à la sécurité alimentaire, on a demandé aux participants dans quelle mesure chaque énoncé était vrai depuis le début de la pandémie de COVID-19 en utilisant une échelle avec les options « souvent vrai », « parfois vrai » et « jamais vrai ». Les participants ont été classés comme étant en situation d'insécurité alimentaire s'ils ont indiqué « souvent vrai » ou « parfois vrai » à l'un des énoncés suivants :

Violence domestique

À partir d'une liste décrivant des actes particuliers de violence domestique, on a demandé aux participants comment leurs expériences avec chacun de ces actes, dans l'endroit où ils vivaient, ont changé depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « moins souvent », « plus souvent », « aucun changement », « je n'ai jamais vécu cela ou cela ne s'applique pas à moi » et « je préfère ne pas répondre ». Pour chaque acte de violence domestique, une variable a été dérivée pour séparer les participants qui ont déclaré avoir vécu l'acte en question des autres participants. Les participants ont été classés comme ayant vécu l'acte en question s'ils ont indiqué « moins souvent », « plus souvent » ou « aucun changement » à l'un ou l'autre des actes suivants :

Discrimination

À partir d'une liste d'attributs possiblement liés à la discrimination, on a demandé aux participants leur perception du changement dans leurs expériences de discrimination lorsqu'ils tentent d'accéder aux services de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « augmentation », « diminution », « aucun changement » et « je n'ai pas vécu cette expérience ». Les participants ont été classés comme ayant fait l'objet de discrimination lors de leur accès aux services de soins de santé s'ils ont indiqué « augmentation », « diminution » ou « aucun changement » à l'un ou l'autre des attributs suivants :

Accès aux services liés aux ITSS

On a demandé aux participants s'ils avaient accès aux trois services suivants liés aux ITSS :

À partir d'une liste de services précis, on a demandé aux participants de décrire leur accès à ces services depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les options de réponse étaient « toujours en mesure d'y accéder », « parfois en mesure d'y accéder », « j'ai voulu ou essayé, mais je n'ai pas été en mesure d'y accéder » et « je n'ai pas essayé d'y accéder ». Les participants ont été classés comme ayant de la difficulté à accéder à un service particulier s'ils ont déclaré « parfois en mesure d'y accéder » ou « j'ai voulu ou essayé, mais je n'ai pas été en mesure d'y accéder ».

Analyse

Le présent rapport et les analyses entreprises étaient de nature exploratoire et descriptif. Les statistiques descriptives ont été calculées avec SAS Enterprise Guide 7.1. Les petits nombres de cellules ont été évalués afin de déterminer le risque d'identifier les participants individuels, et ont été gardés lorsqu'il a été déterminé qu'il n'y avait aucun risque de réidentification, conformément à la Directive sur la collecte, l'utilisation et la diffusion de l'information sur la santé publique (ASPC, 2013, document non publié) de l'ASPC. Lorsque les données du tableau contiennent de petits nombres de cellules, les résultats doivent être interprétés avec prudence. Pour chaque question de l'enquête, les participants qui ont répondu avec des options de réponse « je préfère ne pas répondre », « je ne sais pas », « refusé » (c.-à-d. qu'ils sont passés à la question suivante sans fournir de réponse), ou « non déclaré » (c.-à-d. les questions n'ont pas reçu de réponse parce que la séance a expiré après 2 heures d'inactivité) ont été exclus des analyses de la question, sauf indication contraire.

Résultats

Caractéristiques sociodémographiques

Au total, 1 556 personnes admissibles ont participé à l'enquête entre le 25 mai 2021 et le 12 juillet 2021. La majorité des participants vivaient en Ontario (42,7 %), tandis que des proportions plus faibles vivaient au Québec (12,7 %), en Colombie-Britannique (10,9 %), en Alberta (10,9 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (5,2 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (4,3 %), au Nouveau-Brunswick (4,0 %), en Nouvelle-Écosse (3,5 %), en Saskatchewan (1,9 %), au Manitoba (1,2 %), et dans les territoires (2,5 %) (tableau 1).

Parmi tous les participants, l'âge moyen était de 40,2 ans, allant de 18 à 86 ans. La plus grande proportion de participants était âgée de 25 à 39 ans (39,6 %), suivie des 40 à 54 ans (33,4 %), des 55 ans et plus (15,6 %), la plus petite proportion de participants étant les personnes âgées de moins de 25 ans (11,4 %).

La plupart (63,2 %) des répondants se sont identifiés comme des Africains noirs, qui suivis de 28,3 % se sont auto-identifiés comme des Afro-Caribéens, 7,3 % comme des Autochtones noirs ou Afro-Canadiens, 1,7 % comme des Afro-Américains, 1,1 % comme des Latino-Américains noirs, 6,6 % comme multiraciaux (c.-à-d. lorsque l'un des parents est Noir) et 1,6 % comme ayant une autre identité noire.

Pour ce qui est de la déclaration du genre, près des deux tiers (66,2 %) des répondants s'identifiaient comme des femmes cisgenres et un tiers (30,9 %) comme des hommes cisgenres. Une plus petite proportion de répondants a indiqué qu'ils étaient transmasculins (2,2 % – c.-à-d. des personnes auxquelles le sexe féminin a été assigné à la naissance qui s'identifiaient comme étant de genre masculin ou non binaire) et transféminins (0,7 % – c.-à-d. des personnes auxquelles le sexe masculin a été assigné à la naissance qui s'identifiaient comme étant de genre féminin ou non binaire). La plupart (81,8 %) des répondants ont indiqué leur orientation sexuelle comme étant hétérosexuelle et des proportions plus petites s'identifiaient comme étant gais ou lesbiennes (4,7 %), bisexuels (6,6 %), bispirituels (0,6 %), autre (3,5 %) ou « je ne sais pas » (2,7 %).

Moins de la moitié (40,8 %) des répondants étaient des citoyens canadiens nés à l'extérieur du Canada, alors qu'environ le quart (23,2 %) étaient des citoyens canadiens nés au Canada. Près d'un répondant sur cinq (18,8 %) a déclaré être un immigrant reçu ou un résident permanent, avec de plus faibles proportions déclarant être un résident temporaire (10,0 %), un réfugié au sens de la Convention ou une personne protégée (3,8 %), un demandeur du statut de réfugié ou une personne à protéger (2,3 %), être sans-papiers ou n'ayant aucun statut d'immigrant (0,5 %), un demandeur d'asile (0,3 %) ou un autre statut de non-citoyen canadien (0,4 %) (voir la note de bas de page du tableau 1 pour de plus amples détails sur la citoyenneté et le statut d'immigrant). Parmi les participants qui ne sont pas nés au Canada, la plupart (29,0 %) ont déclaré vivre au Canada depuis moins de cinq ans, suivis de cinq à neuf ans (23,5 %), 10 à 14 ans (17,2 %), 25 ans ou plus (15,6 %), 15 à 19 ans (8,3 %) et, enfin, 20 à 24 ans (6,5 %).

Parmi tous les participants, 88,2 % avaient un niveau de scolarité plus élevé que les études secondaires, 7,2 % avaient terminé leurs études jusqu'au secondaire inclusivement, et 4,6 % n'avaient pas de diplôme d'études secondaires.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la majorité (93,6 %) des participants vivaient dans un logement stable (c.-à-d. qu'ils vivaient dans un appartement ou une maison dont ils étaient propriétaires ou qu'ils louaient, ou dans la résidence d'un membre de la famille ou d'un ami). Une plus petite proportion (6,4 %) a déclaré vivre dans un logement précaire ou inadéquat (c.-à-d. vivre dans des résidences multiples ou dormir chez des connaissances, dans une chambre d'hôtel ou de motel, une maison de chambre ou pension, un refuge ou une auberge, une maison de transition, un établissement psychiatrique ou un établissement de traitement de la toxicomanie, un lieu public ou un établissement correctionnel).

Concernant l'assurance-maladie qui couvre la totalité ou une partie des coûts des soins de santé et/ou des médicaments d'ordonnance pendant la pandémie de COVID-19, la plupart (66,3 %) des répondants ont déclaré avoir une couverture d'assurance-maladie, alors que près du quart (24,0 %) des participants ont déclaré ne pas avoir de couverture de soins de santé. Un répondant sur dix (9,7 %) ne savait pas s'il avait une assurance-maladie.

Tableau 1. Caractéristiques sociodémographiques des participants à l'enquête
Caractéristique n TotalFootnote a %
Province ou territoire où le participant vit
Colombie-Britannique 169 1 554 10,9
Alberta 170 1 554 10,9
Saskatchewan 30 1 554 1,9
Manitoba 19 1 554 1,2
Ontario 664 1 554 42,7
Québec 197 1 554 12,7
Nouveau-Brunswick 62 1 554 4,0
Nouvelle-Écosse 54 1 554 3,5
Île-du-Prince-Édouard 67 1 554 4,3
Terre-Neuve-et-Labrador 81 1 554 5,2
TerritoiresFootnote b 39 1 554 2,5
Aucune de ces réponsesFootnote c 2 1 554 0,1
Groupe d'âge
Moins de 25 ans 178 1 556 11,4
25 à 39 ans 616 1 556 39,6
40 à 54 ans 519 1 556 33,4
55 à 64 ans 173 1 556 11,1
65 ans ou plus 70 1 556 4,5
Race ou origine racialeFootnote d
Africain noir 983 1 556 63,2
Afro-Caribéen 441 1 556 28,3
Autochtone noir ou Afro-Canadien 113 1 556 7,3
Afro-Américain 27 1 556 1,7
Latino-Américain noir 17 1 556 1,1
Multiracial (lorsque l'un des parents est Noir) 103 1 556 6,6
Autre communauté de race noire 25 1 556 1,6
Identité de genreFootnote e
Femme cisgenre 990 1 496 66,2
Homme cisgenre 462 1 496 30,9
TransféminineFootnote f 11 1 496 0,7
TransmasculineFootnote g 33 1 496 2,2
Orientation sexuelleFootnote h
Hétérosexuelle 1 271 1 553 81,8
Gai ou lesbienne 73 1 553 4,7
Bisexuelle 102 1 553 6,6
Bispirituelle 10 1 553 0,6
Autre 55 1 553 3,5
Je ne sais pas 42 1 553 2,7
Statut de citoyenneté
Citoyen canadien né au Canada 358 1 546 23,2
Citoyen canadien non né au Canada 630 1 546 40,8
Immigrant reçu ou résident permanent 291 1 546 18,8
Réfugié au sens de la Convention ou personne protégéeFootnote i 59 1 546 3,8
Demandeur du statut de réfugié ou personne à protégerFootnote j 35 1 546 2,3
Demandeur d'asileFootnote k 5 1 546 0,3
Résidence temporaireFootnote l 155 1 546 10,0
Sans-papiers ou aucun statut d'immigrant 7 1 546 0,5
Pas un citoyen canadien (autre) 6 1 546 0,4
Nombre d'années vécues au CanadaFootnote m
Moins de 5 ans 282 974 29,0
5 à 9 ans 229 974 23,5
10 à 14 ans 167 974 17,2
15 à 19 ans 81 974 8,3
20 à 24 ans 63 974 6,5
25 ans et + 152 974 15,6
Plus haut niveau de scolarité
Niveau inférieur aux études secondaires 67 1 462 4,6
Études secondaires complétées 105 1 462 7,2
Certaines études dans un collège, un cégep, une école professionnelle, une école de métiers, ou une formation d'apprentis 94 1 462 6,4
Études dans un collège, un cégep, une école professionnelle, une école de métiers, ou une formation d'apprentis complétés 159 1 462 10,9
Certaines études universitaires 111 1 462 7,6
Certificat ou diplôme universitaire complété 131 1 462 9,0
Baccalauréat complété 356 1 462 24,4
Certificat, diplôme ou grade universitaire supérieur au baccalauréat 429 1 462 29,3
Autre 10 1 462 0,7
Situation résidentielleFootnote n
Logement stableFootnote o 1 456 1 555 93,6
Logement précaire ou inadéquatFootnote p 99 1 555 6,4
Couverture d'assurance-maladieFootnote q Footnote r
Oui 1 031 1 554 66,3
Non 373 1 554 24,0
Je ne sais pas 150 1 554 9,7

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Comprend le Nunavut, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest.

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Note de bas de page c

Les répondants étaient admissibles à participer s'ils ont déclaré qu'ils se trouvaient au Canada au moment de l'enquête. Bien que tous les répondants représentés dans ces tableaux aient satisfait à tous les critères d'admissibilité, les participants avaient l'option de sélectionner « Aucune de ces réponses » comme réponse valide à cette question.

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Note de bas de page d

Les participants pouvaient signaler plus d'un type de race ou d'origine raciale alors les réponses ne sont pas mutuellement exclusives et la somme des proportions présentées excède 100%.

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Note de bas de page e

La mesure multidimensionnelle du sexe et du genre a été utilisée pour mesurer l'identité de genre (Footnote 4).

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Note de bas de page f

La catégorie « transféminine » comprend les personnes auxquelles le sexe masculin a été assigné à la naissance qui s'identifiaient comme étant de genre féminin ou non binaire.

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Note de bas de page g

La catégorie « transmasculine » comprend les personnes auxquelles le sexe féminin a été assigné à la naissance qui s'identifiaient comme étant de genre masculin ou non binaire.

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Note de bas de page h

Le total représente le total des nombres pour cet indicateur, à l'exclusion des valeurs « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré ».

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Note de bas de page i

Pour l'option de réponse « réfugié au sens de la Convention ou personne protégée », les participants ont reçu les renseignements supplémentaires suivants : « c.-à-d. que vous avez été officiellement approuvé comme réfugié ».

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Note de bas de page j

Pour l'option de réponse « demandeur du statut de réfugié ou personne à protéger », les participants ont reçu les renseignements supplémentaires suivants : « c.-à-d. que vous avez présenté une demande à titre de réfugié, mais que votre demande n'a pas encore été approuvée ».

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Note de bas de page k

Pour l'option de réponse « demandeur d'asile », les participants ont reçu les renseignements supplémentaires suivants : « c.-à-d. que vous êtes une personne qui demande le statut de réfugié, mais que votre demande n'a pas encore été traitée ».

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Note de bas de page l

Pour l'option de réponse « résident temporaire », les participants ont reçu les renseignements supplémentaires suivants : « p. ex. étudiant, travailleur temporaire, visiteur, super visa (parents et grands-parents) ».

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Note de bas de page m

Cet indicateur a été mesuré chez les participants nés à l'extérieur du Canada.

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Note de bas de page n

Cet indicateur mesure la situation de vie du participant depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les participants pouvaient déclarer plus d'un type de situation de vie.

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Note de bas de page o

Les participants étaient classés comme vivant dans un logement stable s'ils habitaient seulement dans leur propre appartement ou maison, ou chez un parent ou un ami.

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Note de bas de page p

Les participants étaient classés comme vivant dans un logement précaire ou inadéquat s'ils ont indiqué vivre dans l'une des situations suivantes : vivre dans des résidences multiples ou dormir chez des connaissances, dans une chambre d'hôtel ou de motel, une maison de chambre ou pension, un refuge ou une auberge, une maison de transition, un établissement psychiatrique ou un établissement de traitement de la toxicomanie, un lieu public ou un établissement correctionnel.

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Note de bas de page q

Le total représente le total des nombres pour cet indicateur, à l'exclusion des valeurs « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré ».

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Note de bas de page r

Cet indicateur mesure le fait d'avoir une assurance couvrant la totalité ou une partie des coûts des soins de santé et/ou des médicaments d'ordonnance, depuis le début de la pandémie de COVID-19.

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Déterminants sociaux de la santé

Santé mentale et bien-être

Au moment de l'enquête, près de la moitié (47,2 %) des participants ont déclaré que leur santé mentale était excellente ou très bonne, un quart (26,1 %) ont déclaré que leur santé mentale était bonne, 20,7 % ont déclaré une santé mentale moyenne et 6,1 % une mauvaise santé mentale (tableau 2). Lorsqu'on leur a demandé comment leur santé mentale avait changé depuis le début de la pandémie, dans l'ensemble, 41,5 % n'ont déclaré aucun changement dans leur santé mentale, environ le tiers (33,1 %) des répondants ont déclaré une santé mentale un peu pire ou bien pire; alors qu'un quart (25,4 %) des répondants ont déclaré se sentir « un peu mieux » ou « bien mieux » sur le plan de la santé mentale. Cela était différent lorsqu'on examine les participants en fonction de leur santé mentale déclarée au moment de la collecte des données (figure 1). Plus précisément, la majorité (78,7 %) des participants ayant une mauvaise santé mentale en général estimaient que leur santé mentale s'était détériorée depuis le début de la pandémie. Cette proportion tombait à 58,9 % chez les participants ayant une santé mentale moyenne, à 36,5 % chez ceux ayant une bonne santé mentale et à 14,1 % chez ceux dont la santé mentale était excellente ou très bonne.

Tableau 2. Santé mentale des participants à l'enquête
Indicateur n TotalNote de bas de page a %
Santé mentale au moment de l'enquête
Excellente ou très bonne 733 1 553 47,2
Bonne 405 1 553 26,1
Moyenne 321 1 553 20,7
Mauvaise 94 1 553 6,1
Changement en santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19
Bien mieux maintenant 146 1 554 9,4
Un peu mieux maintenant 248 1 554 16,0
À peu près pareil 645 1 554 41,5
Un peu pire maintenant 406 1 554 26,1
Bien pire maintenant 109 1 554 7,0

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Figure 1. Changements dans la santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 1. Changements dans la santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 1 : Description textuel

Le graphique présente 4 barres empilées illustrant les changements dans la santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la santé mentale en général au moment de l'enquête.

Changements dans la santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête

Catégorie de changements dans la santé mentale Excellente ou très bonne Bonne Moyenne Mauvaise
Mieux 30,3 % 24,9 % 19,6 % 8,5 %
À peu près pareil 55,7 % 38,5 % 21,5 % 12,8 %
Pire 14,1 % 36,5 % 58,9 % 78,7 %

Deux participants sur cinq (41,9 %) ont accédé, songé à accéder ou voulu accéder aux services de santé mentale et de bien-être (tableau 3). Parmi eux, 41,4 % ont déclaré avoir parfois été en mesure et parfois n'avoir pas été en mesure d'y accéder, tandis que 20,4 % ont indiqué ne pas du tout avoir été en mesure d'accéder à ces services. Les 38,3 % restants ont déclaré avoir toujours été en mesure d'avoir accès aux services.

Parmi les répondants qui n'ont pas pu accéder aux services de santé mentale et de bien-être, les obstacles les plus fréquemment signalés comprenaient notamment :

Tableau 3. Accès et obstacles à l'accès aux services de santé mentale et de bien-être chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Ont accédé ou envisagé d'accéder à des services de santé mentale et de bien-êtreFootnote b depuis le début de la pandémie de COVID-19
Oui 645 1 538 41,9
Non 893 1 538 58,1
Capacité d'accéder aux servicesFootnote c de santé et de bien-être mentaux
N'ont pas été en mesure d'avoir accès aux services 131 643 20,4
N'ont parfois pas été en mesure d'avoir accès aux services et parfois été en mesure d'y avoir accès 266 643 41,4
Ont toujours été en mesure d'avoir accès aux services 246 643 38,3
Obstacles à l'accès aux services de santé mentale et de bien-êtreFootnote d
Difficulté à obtenir une demande de consultation, un rendez-vous ou à communiquer avec un médecin ou une infirmière pour obtenir de l'information ou des conseils 214 388 55,2
Coût 127 388 32,7
Difficulté d'accès au service en raison des mesures de santé publique liées à la COVID 19 106 388 27,3
Des services culturellement sûrs et appropriés n'étaient pas disponibles 103 388 26,6
Attendu trop longtemps entre la prise d'un rendez-vous et la visite ou attendu trop longtemps pour obtenir le service de santé 97 388 25,0
Le service n'était pas disponible au moment requis 93 388 24,0
Crainte ou inquiétude au sujet de l'exposition à une personne atteinte de la COVID-19 87 388 22,4
Crainte, préoccupation, ou expérience à l'égard du racisme, y compris du racisme anti-Noirs 82 388 21,1
Crainte, préoccupation ou expérience à l'égard de la stigmatisation, de la discrimination ou de la violence 71 388 18,3
Difficulté d'accès aux services à distance 38 388 9,8
Problèmes de transport 35 388 9,0
Problème de langue 11 388 2,8
Autre 35 388 9,0

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cela comprenait les fournisseurs de soins de santé mentale, les soutiens communautaires, les soutiens religieux et spirituels, entre autres.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les personnes qui ont déclaré avoir eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de santé mentale et de bien-être depuis le début de la pandémie de COVID-19.

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Note de bas de page d

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui n'ont pas toujours été en mesure d'accéder à des services de santé mentale et de bien-être. Les proportions pour les obstacles à l'accès aux services de santé mentale et de bien-être ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type d'obstacle à l'accès à ces services.

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Emploi et sécurité financière

Avant la pandémie de COVID-19, environ la moitié (49,9 %) des participants ont déclaré avoir un emploi à temps plein, avec des proportions plus faibles indiquant travailler à temps partiel (18,8 %), être un étudiant à temps plein ou à temps partiel (16,0 %) ou être au chômage (13,5 %) (tableau 4). Moins d'un participant sur dix (6,2 %) a déclaré être bénévole, être sans emploi en raison d'une incapacité (4,3 %), être à la retraite (4,1 %), s'occuper d'enfants ou d'autres membres de la famille (2,7 %) ou avoir une autre situation professionnelle (1,9 %). Lorsqu'on leur a demandé de décrire les changements dans leur situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19, la moitié (50,2 %) des répondants ont déclaré peu ou pas de changement, 18,7 % ont déclaré une réduction des heures ou de la rémunération, 16,9 % ont dû cesser de travailler, alors que 14,3 % ont déclaré une augmentation des heures ou de la rémunération. Parmi ceux qui ont déclaré une réduction des heures de travail ou avoir dû cesser de travailler, la majorité (44,2 %) ont indiqué que la fermeture d'entreprise ou la mise à pied liée à la pandémie de COVID-19 était la cause.

Près du tiers (30,2 %) des répondants ont déclaré que la pandémie de COVID-19 n'a entraîné aucun changement dans leur capacité de payer leurs factures pour des besoins essentiels, comme le loyer ou les paiements hypothécaires, les services publics et l'épicerie, et moins d'un répondant sur dix (8,8 %) a déclaré qu'il était trop tôt pour le dire au moment de l'enquête. Près de la moitié (43,1 %) des répondants ont déclaré que la pandémie de COVID-19 avait eu une incidence importante ou moyenne sur leur capacité de payer leurs factures, tandis que 18,0 % ont déclaré une incidence mineure.

Moins de la moitié (43,9 %) des répondants ont demandé et reçu des prestations d'assurance-emploi ou d'urgence depuis le début de la pandémie de COVID-19. La Prestation canadienne d'urgence (54,3 %) était la prestation la plus souvent déclarée comme ayant été reçue au cours de cette période, suivie des prestations régulières d'assurance-emploi (37,9 %). Des proportions considérablement plus faibles de répondants ont déclaré avoir reçu d'autres types de prestations (tableau 4).

On a demandé aux participants s'ils avaient reçu une aide ou des reports de paiement pour toute obligation financière pendant la pandémie de COVID-19, particulièrement pour les paiements de loyer ou d'hypothèque, les paiements de voiture ou les factures du ménage. Parmi ceux qui avaient besoin d'une aide ou d'un report de paiement, les trois quarts (74,9 %) ont déclaré ne pas avoir reçu d'aide ou de report pour les factures de ménage, 66,9 % pour les paiements de voiture et 58,1 % pour les loyers ou les paiements d'hypothèque.

Tableau 4. Emploi et sécurité financière des participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Situation de travail avant la pandémie de COVID-19Footnote b
Employé ou travailleur autonome à temps plein 749 1 502 49,9
Employé ou travailleur autonome à temps partiel 283 1 502 18,8
Étudiant à temps plein ou à temps partiel 240 1 502 16,0
Sans emploi 202 1 502 13,5
Bénévole 93 1 502 6,2
Sans emploi en raison d'une incapacité 65 1 502 4,3
Retraité 62 1 502 4,1
Responsable des soins des enfants ou d'autres membres de la famille 41 1 502 2,7
Autre 29 1 502 1,9
Changement dans la situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19
Peu ou pas de changement 749 1 493 50,2
Réduction des heures ou de la rémunération 279 1 493 18,7
J'ai dû cesser de travailler 252 1 493 16,9
Augmentation des heures ou de la rémunération 213 1 493 14,3
Principale raison pour laquelle le travail a été limité ou interrompuFootnote c
Fermeture d'entreprise ou mise à pied liée à la COVID-19 235 532 44,2
Circonstances personnelles liées à la pandémie de COVID-19Footnote d 112 532 21,1
Absence imprévue non liée à la pandémie de COVID-19Footnote e 58 532 10,9
Absence prévue non liée à la pandémie de COVID-19Footnote f 26 532 4,9
Autre raison non précisée 101 532 19,0
Incidence de la pandémie de COVID-19 sur la capacité de payer les facturesFootnote g
Incidence importante 287 1 486 19,3
Incidence moyenne 353 1 486 23,8
Incidence mineure 267 1 486 18,0
Aucune incidence 449 1 486 30,2
Il est trop tôt pour le dire 130 1 486 8,8
Prestations d'aide à l'emploi ou d'urgence reçues depuis le début de la pandémie de COVID-19
Prestations demandées et reçues 639 1 455 43,9
Je n'ai pas demandé de prestations 486 1 455 33,4
Je n'étais admissible à aucune prestation 330 1 455 22,7
Type de prestations d'emploi ou d'intervention d'urgence reçues depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote h
Prestation canadienne d'urgence (PCU)Footnote i 347 639 54,3
Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants (PCUE)Footnote j 71 639 11,1
Prestations régulières d'assurance-emploi 242 639 37,9
Prestations de maladie 33 639 5,2
Autres prestations d'assurance-emploi 33 639 5,2
Prestations aux aidants naturels ou pour soignants 10 639 1,6
Prestations pour travail partagé 6 639 0,9
Mesures de répit financier ou reports de versements reçus depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote k
Loyer ou paiements hypothécaires
J'ai ces paiements et j'ai eu besoin d'une aide ou d'un report de paiement, mais je ne les ai pas reçus 179 308 58,1
J'ai ces paiements et j'ai reçu une aide ou des reports de paiement 129 308 41,9
Paiements de voiture
J'ai ces paiements et j'ai eu besoin d'une aide ou d'un report de paiement, mais je ne les ai pas reçus 95 142 66,9
J'ai ces paiements et j'ai reçu une aide ou des reports de paiement 47 142 33,1
Factures du ménage
J'ai ces paiements et j'ai eu besoin d'une aide ou d'un report de paiement, mais je ne les ai pas reçus 236 315 74,9
J'ai ces paiements et j'ai reçu une aide ou des reports de paiement 79 315 25,1

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note :
La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Les proportions pour la situation de travail ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type de race ou d'origine raciale.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont indiqué qu'ils avaient réduit leurs heures ou leur rémunération ou qu'ils avaient dû cesser de travailler.

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Note de bas de page d

Les circonstances personnelles liées au COVID-19 comprenaient la sécurité personnelle, l'exposition personnelle ou d'un membre de la famille ou du ménage, l'isolement après un voyage récent, et la prise en charge des enfants en raison de la fermeture des écoles et/ou des garderies.

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Note de bas de page e

Une absence imprévue non liée à la COVID-19 incluait une maladie ou incapacité autre que la COVID-19, les soins aux enfants ou à un parent âgé pour des raisons autres que la COVID-19, ou un conflit de travail (grève ou lock-out).

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Note de bas de page f

Une absence prévue non liée à la COVID-19 comprenait les vacances, l'horaire de travail, un congé de maternité ou parental, un emploi saisonnier ou une entreprise saisonnière.

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Note de bas de page g

Les factures désignent celles pour des besoins essentiels, comme le loyer ou les paiements hypothécaires, les services publics et l'épicerie.

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Note de bas de page h

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont demandé des prestations d'emploi ou d'urgence. Les proportions pour les prestations ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type de prestation.

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Note de bas de page i

La prestation canadienne d'urgence (PCU) a fourni un soutien financier aux travailleurs canadiens et aux travailleurs autonomes directement touchés par la COVID-19 entre le 15 mars et le 26 septembre 2020.

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Note de bas de page j

La prestation canadienne d'urgence pour les étudiants (PCUE) a fourni un soutien financier aux étudiants de niveau postsecondaire et aux récents diplômés d'études postsecondaires et secondaires qui n'ont pas pu trouver de travail à cause de la COVID-19 entre le 10 mai et le 29 août 2020.

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Note de bas de page k

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui avaient des paiements à effectuer pour le loyer ou une hypothèque, une voiture ou une facture de ménage et qui avaient besoin d'une aide ou de reports de paiement.

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Sécurité alimentaire

Parmi tous les participants, plus de la moitié (53,0 %) ont déclaré avoir connu un certain niveau d'insécurité alimentaire pendant la pandémie de COVID-19 (tableau 5). Les expériences spécifiques suivantes en matière d'insécurité alimentaire ont été rapportées : « les aliments que vous ou d'autres membres du ménage avez achetés n'ont tout simplement pas duré, et il n'y avait pas d'argent pour vous en procurer davantage » (39,9 %), « vous ou d'autres membres du ménage n'aviez pas les moyens de manger des repas équilibré » (36,6 %), les répondants (32,6 %) ou d'autres membres du ménage (29,0 %) « se sont privés de manger parce que vous manquiez d'argent pour acheter de la nourriture », et les répondants ont « eu accès gratuitement à de la nourriture ou à des repas d'un organisme communautaire » (26,8 %).

Tableau 5. Sécurité alimentaire parmi les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Le répondant a été touché par l'insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote b
J'ai vécu de l'insécurité alimentaire 742 1 399 53,0
Je n'ai pas vécu d'insécurité alimentaire 657 1 399 47,0
Expériences particulières d'insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19
Les aliments que j'avais achetés n'ont pas duré, et il n'y avait pas d'argent pour m'en procurer davantage 558 1 400 39,9
Je n'avais pas les moyens de manger des repas équilibrés 511 1 397 36,6
Je me privais de manger parce que je n'avais pas assez d'argent pour acheter de la nourriture 455 1 397 32,6
Les autres membres de mon ménage mangeaient moins parce qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour acheter de la nourriture 405 1 397 29,0
J'ai eu accès gratuitement à de la nourriture d'un organisme communautaire 376 1 403 26,8

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Les participants ont été classés comme étant en situation d'insécurité alimentaire s'ils ont indiqué « Souvent vrai » ou « Parfois vrai » à l'une ou l'autre des situations d'insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 : « Les aliments que vous ou d'autres membres du ménage avez achetés n'ont tout simplement pas duré, et il n'y avait pas d'argent pour vous en procurer davantage »; « Vous ou d'autres membres du ménage n'aviez pas les moyens de manger des repas équilibrés »; « Vous vous êtes privé de manger parce que vous manquiez d'argent pour acheter de la nourriture »; « D'autres membres de votre ménage se sont privés de manger parce que vous manquiez d'argent pour acheter de la nourriture »; « Vous ou d'autres membres du ménage avez eu accès gratuitement à de la nourriture ou à des repas d'un organisme communautaire ».

Retour à la référence de la note de bas de page b

Lorsqu'on examine l'insécurité alimentaire dans l'ensemble des situations de travail déclarées avant la pandémie (figure 2), c'est chez les répondants qui ne travaillaient pas en raison d'une incapacité (72,9 %), qui étaient sans emploi (68,8 %) et les bénévoles (65,9 %) qu'elle était la plus élevée. Il convient de noter que les répondants qui avaient un emploi à temps plein (44,4 %) et retraités (47,4 %) avant la pandémie de COVID-19 ont également signalé des taux élevés d'insécurité alimentaire.

Figure 2.Insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la situation d'emploi chez les participants à l'enquête

Figure 2. Insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la situation d'emploi chez les participants à l'enquête
Figure 2. Insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la situation d'emploi chez les participants à l'enquête
Figure 2 : Description textuelle

Le graphique présente 9 barres empilées illustrant les expériences en matière d'insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon le statut d'emploi avant la pandémie de COVID-19.

Insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la situation d'emploi chez les participants à l'enquête
Expérience de l'insécurité alimentaire Sans emploi en raison d'une incapacité Sans emploi Bénévole Employé ou travailleur autonome à temps partiel Étudiant à temps plein ou à temps partiel Responsable des soins des enfants ou d'autres membres de la famille Retraité Employé ou travailleur autonome à temps plein Autre
Je n'ai pas vécu d'insécurité alimentaire 27,1 % 31,2 % 34,1 % 36,8 % 41,7 % 42,1 % 52,6 % 55,6 % 36,0 %
J'ai vécu de l'insécurité alimentaire 72,9 % 68,8 % 65,9 % 63,2 % 58,3 % 57,9 % 47,4 % 44,4 % 64,0 %

L'insécurité alimentaire chez les participants a également été examinée en fonction des changements dans la situation d'emploi depuis le début de la pandémie de COVID-19 (figure 3). L'insécurité alimentaire était la plus élevée chez ceux qui ont dû cesser de travailler (69,3 %) ou ceux qui ont déclaré une réduction des heures ou de la rémunération (68,8 %) pendant la pandémie de COVID-19, comparativement à ceux qui ont déclaré peu ou pas de changement dans leur situation d'emploi (44,1 %) ou une augmentation des heures ou de la rémunération pendant cette période (44,7 %).

Figure 3. Insécurité alimentaire selon les changements dans la situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 3. Insécurité alimentaire selon les changements dans la situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 3 : Description textuelle

Le graphique présente 4 barres empilées illustrant les expériences d'insécurité alimentaire selon les changements de situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Insécurité alimentaire selon les changements dans la situation de travail depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête

Expérience de l'insécurité alimentaire selon les changements de situation de travail J'ai dû cesser de travailler Réduction des heures ou de la rémunération Peu ou pas de changement Augmentation des heures ou de la rémunération
N'ont pas vécu d'insécurité alimentaire 30,7 % 31,2 % 55,9 % 55,3 %
Ont vécu de l'insécurité alimentaire 69 3 % 68 8 % 44,1 % 44,7 %

Violence domestique

La majorité (62,3 %) des répondants ont déclaré vivre avec leur famille depuis le début de la pandémie de COVID-19 (tableau 6). De plus petites proportions ont déclaré vivre seul (20,3 %) ou avec des colocataires ou des amis (16,8 %), et 0,7 % ont déclaré vivre dans un refuge ou être sans-abri pendant cette période.

Au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19, la majorité (59,4 %) des répondants ont déclaré se sentir très en sécurité à l'endroit où ils vivaient, environ le tiers (33,6 %) ont déclaré se sentir plutôt en sécurité, et une plus petite proportion (7,1 %) a déclaré ne pas se sentir en sécurité. Lorsqu'on leur a demandé d'évaluer leur propre perception de la sécurité de l'endroit où ils vivaient pendant la pandémie de COVID-19, environ les trois quarts (74,8 %) des répondants ont déclaré n'avoir constaté aucun changement, 17,3 % ont déclaré se sentir moins en sécurité et les autres (7,9 %) se sentir plus en sécurité.

Tableau 6. Conditions de logement et sentiments de sécurité à la maison et chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalNote de bas de page a %
Conditions de logement depuis le début de la pandémie de COVID-19
Je vis avec la famille 851 1 367 62,3
Je vis seul 277 1 367 20,3
Je vis avec des colocataires ou des amis 230 1 367 16,8
Je vis dans un refuge ou suis sans-abri 9 1 367 0,7
Sécurité autodéclarée de l'endroit où le participant a vécu au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19
Très en sécurité 790 1 331 59,4
Plutôt en sécurité 447 1 331 33,6
Pas en sécurité 94 1 331 7,1
Changement dans la sécurité autodéclarée à l'égard du lieu de résidence des participants vivent depuis le début de la pandémie de COVID-19
Moins en sécurité 240 1 387 17,3
Aucun changement 1 037 1 387 74,8
Plus en sécurité 110 1 387 7,9

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page 1

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Les expériences de tous les participants en matière de sécurité pendant la pandémie ont été examinées en fonction du niveau de sécurité ressenti avant la pandémie (figure 4). Parmi les répondants qui ont déclaré ne pas se sentir en sécurité avant la pandémie, près de la moitié (48,4 %) ont déclaré se sentir moins en sécurité pendant la pandémie, 35,5 % ont déclaré se sentir autant en sécurité et 16,1 % se sont sentis plus en sécurité pendant la pandémie. Les répartitions des changements en matière de sécurité personnelle chez les participants qui se sentaient très et plutôt en sécurité au cours de l'année précédant la pandémie étaient généralement similaires, plus des trois quarts des répondants n'ayant déclaré aucun changement dans la sécurité personnelle pendant cette période (78,7 % et 75,1 %, respectivement).

Figure 4. Changements dans les sentiments de sécurité à la maison depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 4. Changements dans les sentiments de sécurité à la maison depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 4 : Description textuelle

Le graphique présente 3 barres empilées illustrant les changements dans le sentiment de sécurité depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon le sentiment de sécurité à la maison au cours de l'année précédant la pandémie.

Changements dans les sentiments de sécurité à la maison depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Changements dans le sentiment de sécurité Se sont sentis très en sécurité Se sont sentis plutôt en sécurité Se sont sentis pas en sécurité
Se sont sentis plus sécurité 7,9 % 6,5 % 16,1 %
Aucun changement 78,7 % 75 1 % 35,5 %
Se sont sentis moins en sécurité 13,4 % 18,4 % 48,4 %

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la moitié (50,1 %) des participants ont déclaré avoir été victimes de violence verbale et 42,1 % ont déclaré avoir été témoin de violence verbale commise contre quelqu'un d'autre dans le ménage (tableau 7). Près du tiers (30,6 %) ont déclaré avoir été victime d'exploitation financière (c.-à-d. quelqu'un qui contrôlait la façon dont l'argent était dépensé, limitant l'accès ou retenant des fonds). Plus du quart (26,5 %) des participants ont déclaré avoir été victimes de violence physique et 21,8 % ont déclaré avoir été témoin de violence physique commise contre quelqu'un d'autre dans le ménage. Un participant sur quatre (25,0 %) a déclaré avoir été victime d'agression sexuelle. Les personnes qui ont subi un type quelconque de violence domestique ont été invitées à signaler tout changement.

Tableau 7. Expériences de violence domestique parmi les participants à l'enquête
Indicateur (depuis le début de la pandémie de COVID-19) n TotalFootnote a %
Le répondant a été victime de violence verbaleFootnote b
Oui 587 1 171 50,1
Non 584 1 171 49,9
Changement dans la fréquence de la violence verbale
Plus souvent 214 587 36,5
Aucun changement 264 587 45,0
Moins souvent 109 587 18,6
Violences verbales infligées à quelqu'un d'autre dans le ménageFootnote c
Oui 501 1 191 42,1
Non 690 690 57,9
Changement dans la fréquence de la violence verbale envers un autre membre du ménage
Plus souvent 174 501 34,7
Aucun changement 248 501 49,5
Moins souvent 79 501 15,8
Le répondant a été victime d'exploitation financièreFootnote d
Oui 365 1 194 30,6
Non 829 829 69,4
Changement dans la fréquence de l'exploitation financière
Plus souvent 98 365 26,9
Aucun changement 226 365 61,9
Moins souvent 41 365 11,2
Le répondant a été victime de violence physiqueFootnote e
Oui 314 1 186 26,5
Non 872 872 73,5
Changement dans la fréquence de la violence physique
Plus souvent 63 314 20,1
Aucun changement 205 314 65,3
Moins souvent 46 314 14,7
Violences physiques infligées à quelqu'un d'autre dans le ménageFootnote f
Oui 260 1 195 21,8
Non 935 935 78,2
Changement dans la fréquence de la violence physique envers un autre membre du ménage
Plus souvent 36 260 13,9
Aucun changement 194 260 74,6
Moins souvent 30 260 11,5
Le répondant a été victime d'agression sexuelleFootnote g
Oui 296 1 182 25,0
Non 886 886 75,0
Changement dans la fréquence des agressions sexuelles
Plus souvent 37 296 12,5
Aucun changement 224 296 75,7
Moins souvent 35 296 11,8

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un vous a crié dessus ou vous a dit des choses qui vous ont fait vous sentir mal dans votre peau, qui vous ont embarrassé devant les autres ou qui vous ont effrayé? ».

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Note de bas de page c

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il crié sur quelqu'un avec qui vous vivez? ».

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il essayé de contrôler la façon dont l'argent était dépensé dans votre foyer, notamment en limitant votre accès ou en vous privant de fonds? ».

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Note de bas de page e

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il commis des actes comme pousser, attraper, frapper, gifler, donner des coups de pied ou vous jeter des objets pendant une dispute ou parce qu'il ou elle était en colère contre vous? ».

Retour à la référence de la note de bas de page e

Note de bas de page f

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un a-t-il commis des actes comme pousser, attraper, frapper, gifler, donner des coups de pied ou jeter des objets contre quelqu'un avec qui vous vivez? ».

Retour à la référence de la note de bas de page f

Note de bas de page g

Cela comprenait les participants qui ont fourni une réponse valide à « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, à quelle fréquence quelqu'un s'est-il comporté ou a agi de manière plus agressive sexuellement envers vous? ».

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La fréquence des actes particuliers de violence domestique et les changements constatés variaient en fonction des actes particuliers de violence (figure 5). Les participants ont signalé la plus forte augmentation de la violence verbale à leur égard (36,5 %), suivie de la violence verbale à l'endroit d'une autre personne du ménage (34,7 %), de l'exploitation financière (26,9 %), de la violence physique à leur égard (20,1 %), de la violence physique à l'endroit d'une autre personne du ménage (13,9 %) et de l'agression sexuelle (12,5 %).

Figure 5. Changements dans la fréquence des épisodes de violence domestique depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 5. Changements dans la fréquence des épisodes de violence domestique depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 5 : Description textuelle

Le graphique présente 6 barres empilées indiquant les changements dans la fréquence de la violence domestique subie selon les actes de violence domestique particuliers subis depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Changements dans la fréquence des épisodes de violence domestique depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Changements dans la fréquence de la violence domestique vécue Violence verbale Violence verbale envers les autres Exploitation financière Violence physique Violence physique envers les autres Agression sexuelle
Moins souvent 18,6 % 15,8 % 11,2 % 14,7 % 11,5 % 11,8 %
Aucun changement 45,0 % 49,5 % 61,9 % 65,3 % 74,6 % 75,7 %
Plus souvent 36,5 % 34,7 % 26,9 % 20,1 % 13,9 % 12,5 %

Discrimination

On a demandé aux participants s'ils avaient été victimes de discrimination lorsqu'ils accédaient aux services de santé au cours de l'année précédant la pandémie et de comparer la fréquence de ces faits depuis le début de la pandémie. Cela a été évalué comme leur expérience perçue de la discrimination.

Parmi les participants qui ont eu accès aux services de soins de santé au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19, 37,9 % ont déclaré ne jamais avoir été victimes de discrimination lors de l'accès à ces services pendant cette période, tandis que les autres ont déclaré avoir été souvent (10,2 %), parfois (32,8 %), ou rarement (19,1 %) victimes de discrimination (tableau 8). Parmi les répondants qui ont déclaré avoir accédé aux soins de santé pendant la pandémie de COVID-19, la majorité des répondants (65,6 %) n'ont déclaré aucun changement dans la discrimination lors de l'accès aux soins de santé, moins d'un dixième (9,2 %) a déclaré une diminution, et environ le quart (25,2 %) a déclaré une augmentation.

Tableau 8. Expériences de discrimination lors de l'accès aux soins de santé parmi les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Fréquence de la discrimination subie lors de l'accès aux services de soins de santé, au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19Footnote b Footnote c
Souvent 100 982 10,2
Parfois 322 982 32,8
Rarement 188 982 19,1
Jamais 372 982 37,9
Changement quant à la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote d
Diminution 83 902 9,2
Aucun changement 592 902 65,6
Augmentation 227 902 25,2
Depuis le début de la pandémie de COVID-19
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de peau, y compris le racisme anti-NoirsFootnote d
Non 328 975 33,6
Oui 647 975 66,4
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de la peau, y compris le racisme anti-NoirsFootnote e
Augmentation 202 647 31,2
Aucun changement 426 647 65,8
Diminution 19 647 2,9
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur le genreFootnote d
Non 405 960 42,2
Oui 555 960 57,8
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur le genreFootnote e
Augmentation 85 555 15,3
Aucun changement 453 555 81,6
Diminution 17 555 3,1
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur l'orientation sexuelleFootnote d
Non 505 950 53,2
Oui 445 950 46,8
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur l'orientation sexuelleFootnote e
Augmentation 48 445 10,8
Aucun changement 384 445 86,3
Diminution 13 445 2,9
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur la consommation de substancesFootnote d
Non 604 937 64,5
Oui 333 937 35,5
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur la consommation de substancesFootnote e
Augmentation 53 333 15,9
Aucun changement 270 333 81,1
Diminution 10 333 3,0
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur la situation économiqueFootnote d
Non 414 969 42,7
Oui 555 969 57,3
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur la situation économiqueFootnote e
Augmentation 104 555 18,7
Aucun changement 376 555 67,8
Diminution 75 555 13,5
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur l'incapacitéFootnote d
Non 565 947 59,7
Oui 382 947 40,3
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur l'incapacitéFootnote e
Augmentation 65 382 17,0
Aucun changement 294 382 77,0
Diminution 23 382 6,0
Le répondant a fait l'objet de discrimination fondée sur l'âgeFootnote d
Non 484 947 51,1
Oui 463 947 48,9
Changement quant à la discrimination vécue fondée sur l'âgeFootnote e
Augmentation 84 463 18,1
Aucun changement 372 463 80,4
Diminution 7 463 1,5

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

La discrimination vécue comprenait la discrimination fondée sur les caractéristiques suivantes du participant : race, origine ethnique ou couleur de peau (y compris le racisme contre les Noirs), genre, orientation sexuelle, consommation de substances, situation économique, capacité ou incapacité, âge ou autre identité.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont accédé aux services de santé au cours de l'année précédant le début de la pandémie de COVID-19.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont accédé aux services de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Retour à la référence de la note de bas de page d

Note de bas de page e

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont fait l'objet de discrimination depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Retour à la référence de la note de bas de page e

La discrimination signalée lors de l'accès aux services de soins de santé pendant la pandémie de COVID-19 a également été examinée à tous les niveaux de ces expériences au cours de l'année précédant la pandémie (figure 6). Proportionnellement, les répondants qui ont déclaré avoir souvent fait l'objet de discrimination avant la pandémie ont également signalé la plus forte augmentation de ces expériences pendant la pandémie (62,4 %). En revanche, les plus grandes proportions de répondants qui ont indiqué avoir été victimes de discrimination, parfois, rarement et jamais au cours de l'année précédant la pandémie n'ont signalé aucun changement, soit 50,8 %, 67,1 % et 89,0 %, respectivement, pendant la pandémie de COVID-19.

Figure 6. Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 6. Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 6 : Description textuelle

Le graphique présente 4 barres empilées indiquant les changements dans la fréquence de la discrimination depuis le début de la pandémie de COVID-19 selon la fréquence de la discrimination subie au cours de l'année précédant la pandémie.

Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Changements dans la fréquence de la discrimination vécue Souvent Parfois Rarement Jamais
Diminution 17,2 % 12,9 % 10,8 % 3,8 %
Aucun changement 20,4 % 50,8 % 67,1 % 89,0 %
Augmentation 62,4 % 36,4 % 22,2 % 7,2 %

Les participants qui ont déclaré avoir fait l'objet de discrimination lorsqu'ils ont accédé aux services de soins de santé pendant la pandémie COVID-19 ont été invités à faire état des changements dans la discrimination fondée sur la race, le genre, l'orientation sexuelle, la consommation de substances, la situation économique, l'incapacité et l'âge (figure 7). En général, la majorité des répondants n'ont signalé aucun changement en fonction de ces caractéristiques, tandis qu'une minorité de répondants ont signalé une diminution de la fréquence de la discrimination. La plus forte augmentation dans le type de discrimination signalée a été constatée pour la discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de la peau, y compris le racisme anti-Noirs (31,2 %), suivie de la situation économique (18,7 %), de l'âge (18,1 %), de l'incapacité (17,0 %), de la consommation de substances (15,3 %) et enfin de l'orientation sexuelle (10,8 %).

Figure 7. Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé selon les attributs chez les participants à l'enquête
Figure 7. Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé selon les attributs chez les participants à l'enquête
Figure 7 : Description textuelle

Le graphique présente 7 barres empilées indiquant les changements dans la discrimination vécue selon les attributs liés à la discrimination vécue depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé selon les attributs chez les participants à l'enquête
Changements dans la discrimination vécue par attribut Race, origine ethnique ou couleur de peau Situation économique Âge Incapacité Consommation de substances Genre Orientation sexuelle
Diminution 2,9 % 13,5 % 1,5 % 6,0 % 3,0 % 3,1 % 2,9 %
Aucun changement 65,8 % 67,8 % 80,4 % 77,0 % 81,1 % 81,6 % 86,3 %
Augmentation 31,2 % 18,7 % 18,1 % 17,0 % 15,9 % 15,3 % 10,8 %

Afin d'explorer l'effet potentiel de la discrimination sur l'accès aux services de soins de santé, la capacité d'accéder aux services de santé mentale et de bien-être a été examinée parmi les participants en fonction du changement signalé dans la fréquence de la discrimination vécue depuis le début de la pandémie (figure 8). Les personnes qui ont signalé une augmentation de la fréquence de la discrimination vécue comptaient la plus forte proportion des gens qui avaient de la difficulté à accéder aux services de santé mentale et de bien-être (45,8 %) comparativement à celles qui ont signalé une diminution de la discrimination vécue (34,9 %) et à celles qui n'ont signalé aucun changement (21,8 %).

Figure 8. Capacité d'accéder aux services de santé mentale et de bien-être selon les changements dans la fréquence des expériences de discrimination depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 8. Capacité d'accéder aux services de santé mentale et de bien-être selon les changements dans la fréquence des expériences de discrimination depuis le début de la pandémie de COVID-19 chez les participants à l'enquête
Figure 8 : Description textuelle

Le graphique présente 3 barres empilées indiquant la capacité d'accéder aux services de santé mentale et de bien-être selon l'évolution de la fréquence de la discrimination subie depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Changements dans la fréquence de la discrimination vécue lors de l'accès aux services de soins de santé selon les attributs chez les participants à l'enquête
Capacité d'accéder aux services de santé mentale et de bien-être Diminution Aucun changement Augmentation
N'a pas envisagé l'accès 47,0 % 59,1 % 37,9 %
A toujours été en mesure d'y accéder 18,1 % 19,1 % 16,3 %
Avait difficulté d'accès 34,9 % 21,8 % 45,8 %

Consommation de substances

Au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19, un tiers (34,8 %) des participants ont déclaré avoir consommé de l'alcool, du cannabis ou toute autre substance (drogues illégales ou consommation non médicale d'opioïdes) (données non présentées). Parmi les substances consommées pendant la pandémie de COVID-19 (tableau 9), l'alcool (49,9 %) et le cannabis (23,7 %) ont été les plus fréquemment utilisés. Des proportions plus faibles de participants ont déclaré avoir consommé d'autres substances : hallucinogènes (5,1 %); cocaïne ou crack (3,9 %); ecstasy (3,9 %); héroïne, fentanyl ou autres opioïdes non médicaux (3,4 %); amphétamine/speed, méthamphétamine ou méthamphétamine en cristaux (3,3 %); ou des substances autres que celles qui étaient énumérées (6,5 %).

On a demandé aux répondants qui ont déclaré consommer des substances depuis le début de la pandémie de décrire les changements dans la fréquence de leur consommation de substances par rapport à l'année précédant la pandémie. Étant donné que de petites proportions de participants ont déclaré une consommation illégale d'opioïdes ou une consommation non médicale d'opioïdes, seules les proportions ayant indiqué une utilisation accrue sont déclarées pour préserver l'anonymat des répondants. Parmi les substances étudiées, c'est chez les répondants qui ont signalé consommer du cannabis que l'on a observé la plus forte augmentation (56,1 %); suivi d'une utilisation accrue d'hallucinogènes (40,6 %); une augmentation de la consommation d'alcool (37,7 %); une consommation accrue de cocaïne ou de crack (37,5 %); l'augmentation de la consommation d'héroïne, de fentanyl ou d'autres opioïdes non médicaux (23,3 %); l'utilisation accrue de l'ecstasy (20,8 %); augmentation de la consommation d'amphétamine, de méthamphétamine ou de méthamphétamine en cristaux (19,5 %); et 25,9 % des répondants ont déclaré une augmentation de leur consommation d'autres substances non énumérées.

On a demandé aux participants qui déclarent avoir consommé des substances pendant la pandémie de COVID-19 de noter les changements dans leurs comportements en matière de consommation de substances. En raison du petit nombre de participants qui déclarent avoir consommé des substances, seules des augmentations des comportements liés à la consommation de substance sont signalées afin de maintenir l'anonymat des participants. Les participants ont signalé la plus forte augmentation dans la consommation déclenchée par différents facteurs (62,9 %); suivi de l'augmentation de la consommation en solitaire (53,4 %); de la consommation de substances qu'ils ne consommaient pas habituellement » (46,9 %); des symptômes de sevrage (33,8 %); des craintes de surdose (29,2 %); du partage de matériel usagé, comme des aiguilles ou des seringues, des pipes, des garrots, des tampons et des cuiseurs (22,9 %); et enfin, une augmentation de l'incapacité d'obtenir les substances voulues (22,6 %).

Parmi les répondants qui ont déclaré avoir consommé des substances pendant la pandémie de COVID-19, 2,5 % ont accédé aux services de réduction des méfaits ou voulaient y avoir accès, alors que 5,0 % ont eu accès ou voulaient avoir accès aux services de traitement de la toxicomanie (données non présentées).

Tableau 9. Consommation de drogues et d'autres substances et comportements connexes parmi les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Drogue utilisée depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote b
Alcool 615 1 233 49,9
Consommation accrueFootnote c 232 615 37,7
Cannabis 294 1 241 23,7
Consommation accrueFootnote c 165 294 56,1
Cocaïne ou crack 48 1 244 3,9
Consommation accrueFootnote c 18 48 37,5
Amphétamine, méthamphétamine ou meth en cristaux 41 1 249 3,3
Consommation accrueFootnote c 8 41 19,5
Hallucinogènes 64 1 248 5,1
Consommation accrueFootnote c 26 64 40,6
Ecstasy 48 1 247 3,9
Consommation accrueFootnote c 10 48 20,8
Héroïne, fentanyl ou autres opioïdes non médicaux 43 1 252 3,4
Consommation accrueFootnote c 10 43 23,3
Autres substances 81 1 245 6,5
Consommation accrueFootnote c 21 81 25,9
Augmentations dans les comportements de consommation de substances depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote d
Consommation déclenchée par différents facteurs 83 132 62,9
Consommation en solitaire 70 131 53,4
Consommation de substances que je ne consomme pas habituellement 38 81 46,9
Symptômes de sevrage 25 74 33,8
Crainte de surdose 19 65 29,2
Partage de matériel usagé, comme des aiguilles ou des seringues, des pipes, des garrots, des tampons, des cuiseurs 11 48 22,9
Incapacité d'obtenir les substances que je consomme 21 93 22,6

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang); TSO (traitement de substitution aux opiacés).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Les proportions pour les drogues consommées ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type de drogue.

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Note de bas de page c

Les proportions pour chaque drogue énumérée sont calculées parmi les participants qui ont indiqué avoir utilisé cette drogue en particulier.

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont consommé des substances.

Retour à la référence de la note de bas de page d

Accès aux services liés aux ITSS

Services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, moins d'un répondant sur dix (8,8 %) a accédé ou envisagé d'accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS (tableau 10). Parmi les participants qui ont essayé d'accéder à ces services pendant la pandémie, plus de la moitié (70,8 %) ont déclaré ne pas toujours être en mesure d'obtenir des aiguillages en santé mentale, des services communautaires (60,4 %), des renseignements et de l'éducation sur les ITSS, y compris des activités de sensibilisation (55,3 %), et un interprète et/ou un pair navigateur des services de santé (53,9 %). De plus, 40,5 % n'ont pas pu accéder au dépistage du VIH, 37,0 % au dépistage du virus de l'hépatite C (VHC) et 47,6 % au dépistage d'autres infections transmissibles sexuellement (ITS).

Tableau 10. Accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie COVID-19Footnote b
A eu accès ou a envisagé d'avoir accès 113 1 281 8,8
N'a pas eu accès ou n'a pas envisagé d'avoir accès 1 168 1 281 91,2
N'a pu accéder aux services suivants de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote c
Aiguillage vers les consultations en santé mentale 51 72 70,8
Services communautaires (p. ex. services de soutien par les pairs) 35 58 60,4
Renseignements et éducation sur les ITSS, y compris les activités de sensibilisation (p. ex. foires et festivals sur la santé, événements communautaires, etc.) 26 47 55,3
Interprète ou pair navigateur des services de santé 14 26 53,9
PPrE ou PPE 18 37 48,7
Services de santé ou de guérison autochtones 10 21 47,6
Approvisionnement en condoms ou digues dentaires 28 68 41,2
Ressources à l'égard des relations sexuelles plus sûres (carte postale, dépliants, etc.) 21 52 40,4
Dépistage du VIH 32 79 40,5
Dépistage du VHC 17 46 37,0
Dépistage d'autres infections transmissibles sexuellement (ITS) 39 82 47,6
Consultations avant et après le test de dépistage du VIH 14 37 37,8

Abréviations : ITSS (infection transmise sexuellement et par le sang); VIH (virus de l'immunodéficience humaine); VHC (virus de l'hépatite C); PEP (prophylaxie post-exposition); PPrE (prophylaxie préexposition).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cet indicateur mesure si un participant a eu accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie de COVID-19 ou s'il a envisagé d'y accéder.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les personnes qui ont déclaré avoir eu accès, envisagé d'avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les participants ont été classés comme étant incapables d'accéder à des services spécifiques de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS s'ils ont indiqué « Parfois en mesure d'y accéder » ou « J'ai voulu ou essayé, mais je n'ai pas été en mesure d'y accéder ». Les différences dans les dénominateurs pour chaque service sont attribuables au nombre différent de participants qui ont tenté d'accéder à ces services. Les proportions pour l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS ne totalisent pas 100 %, car elles n'étaient pas mutuellement exclusives; les participants pourraient déclarer plus d'un type de service de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS.

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Parmi les répondants qui ont tenté d'accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, les obstacles suivants ont été notés (tableau 11) :

Tableau 11. Obstacles à l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
Obstacles à l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS depuis le début de la pandémie COVID-19Footnote b
Difficulté à obtenir une demande de consultation, un rendez-vous ou à communiquer avec un médecin ou une infirmière pour obtenir de l'information ou des conseils 59 107 55,1
Difficulté d'accès au service en raison des mesures de santé publique liées à la COVID-19 38 107 35,5
Le service n'était pas disponible au moment requis 35 107 32,7
Attendu trop longtemps entre la prise d'un rendez-vous et la visite ou attendu trop longtemps pour obtenir le service de santé 30 107 28,0
Des services culturellement sûrs et appropriés n'étaient pas disponibles 27 107 25,2
Crainte ou inquiétude au sujet de l'exposition à une personne atteinte de la COVID-19 26 107 24,3
Crainte, préoccupation ou expérience à l'égard de la stigmatisation, de la discrimination ou de la violence 24 107 22,4
Crainte, préoccupation, ou expérience à l'égard du racisme, y compris du racisme anti-Noirs ou les Autochtones 24 107 22,4
Difficulté d'accès aux services à distance 17 107 15,9
Problèmes de transport 16 107 15,0
Coût 13 107 12,2
Problème de langue 9 107 8,4
Autre 22 107 20,6

Abréviations : ITSS (infection transmissible sexuellement et par le sang).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « je ne sais pas », « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui n'ont pas toujours été en mesure d'accéder à des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS. Les proportions pour les obstacles à l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS ne totalisent pas 100 %, car elles ne s'excluaient pas mutuellement; les participants pouvaient signaler plus d'un type d'obstacle à l'accès à ces services.

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Soutien et traitement pour les personnes vivant avec le VIH et/ou l'hépatite C

Parmi tous les participants, 10,3 % ont indiqué qu'ils vivaient actuellement avec le VIH et 1,2 % ont déclaré qu'on leur avait dit qu'ils avaient contracté l'hépatite C (tableau 12).

Parmi les répondants vivant avec le VIH, 78,2 % avaient accès à une clinique de traitement du VIH ou à un fournisseur de soins pour le VIH au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19. Depuis le début de la pandémie du COVID-19, 38,1 % des répondants vivant avec le VIH ont éprouvé des difficultés à accéder à un fournisseur de soins pour le VIH ou à une clinique de traitement du VIH. Parmi les personnes qui ont déclaré des difficultés à accéder aux soins pour le VIH pendant la pandémie, les raisons les plus fréquemment mentionnées étaient les suivantes (données non présentées) : difficulté à obtenir un aiguillage, un rendez-vous ou à communiquer avec un médecin ou une infirmière pour obtenir des renseignements ou des conseils (51,1 %); suivi de la difficulté d'accès au service en raison des mesures de santé publique liées à la COVID-19 (48,9 %); d'une attente trop longue entre la prise de rendez-vous et la visite ou d'une attente trop longue pour obtenir des services de santé (42,2 %); et de la crainte ou l'inquiétude au sujet de l'exposition à une personne atteinte de la COVID-19 (42,2 %).

Tableau 12. Infection autodéclarée par le VIH et l'hépatite C et accès aux soins chez les participants à l'enquête
Indicateur n TotalFootnote a %
VIH autodéclaré et accès aux soins pour le VIH
Vit actuellement avec le VIH 121 1 175 10,3
Avait accès aux soins pour le VIH pendant l'année précédant le début de la pandémie de COVID-19Footnote b 93 119 78,2
A éprouvé des difficultés à accéder à un fournisseur de soins de santé ou à une clinique du VIH depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote c 45 118 38,1
Hépatite C déclarée et accès aux soins pour l'hépatite C
A été diagnostiqué avec l'hépatite C 15 1 209 1,2
A actuellement l'hépatite CFootnote d 5 15 33,3
Avait accès aux soins pour l'hépatite C pendant l'année précédant le début de la pandémie de COVID-19Footnote e <5 5 -
A éprouvé des difficultés à accéder aux soins pour l'hépatite C depuis le début de la pandémie de COVID-19Footnote e <5 5 -

Abréviations : ITSS (infection transmise sexuellement et par le sang); VIH (virus de l'immunodéficience humaine).
Note : La somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100 % à cause de l'arrondissement, sauf indication contraire.
:- Données supprimées en raison du petit nombre de cellules.

Note de bas de page a

Le total représente le total des nombres pour l'indicateur correspondant à l'exclusion des valeurs « Préfère ne pas répondre », « Refus » et « Non déclaré », sauf indication contraire.

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Note de bas de page b

Cet indicateur a été mesuré chez les participants vivant avec le VIH et exclut ceux qui ont reçu un diagnostic de VIH pendant la pandémie de COVID-19.

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Note de bas de page c

Cet indicateur a été mesuré chez les participants vivant avec le VIH et exclut ceux qui n'ont pas essayé d'accéder à un fournisseur de soins pour le VIH.

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Note de bas de page d

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont déclaré avoir été informés qu'ils avaient l'hépatite C par le passé.

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Note de bas de page e

Cet indicateur a été mesuré chez les participants qui ont déclaré avoir actuellement l'hépatite C.

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Discussion

Les résultats de cette Enquête nationale sur l'incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, pour les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires au Canada, menée de mai à 12 juillet 2021, mettent en évidence un niveau réduit d'accès aux services de santé ainsi que les répercussions sanitaires et sociales plus générales de la pandémie.

Lors de la collecte de données, le Canada était au milieu d'une troisième vague de la pandémie de COVID-19. Comparativement à la première vague, la troisième s'est traduite par un plus grand nombre de cas, en partie en raison d'une meilleure capacité de dépistage. En ce qui concerne la vaccination, le Canada a autorisé le premier vaccin contre la COVID-19 le 9 décembre 2020 et, au printemps 2021, la livraison des vaccins s'était accéléréeFootnote 21. Les mesures de santé publique liées à la COVID-19 qui ont été mises en place comprenaient la restriction des déplacements non essentiels (avec des restrictions plus strictes ciblant certains pays) et des activités commerciales non essentielles, des exigences que les voyageurs arrivant au Canada obtiennent des tests négatifs pour le SRAS-CoV-2 et entrent en quarantaine à leur arrivée, ainsi que la fermeture d'écolesFootnote 22 Footnote 23 Footnote 24. Toutes ces mesures ont eu une incidence sur la vie quotidienne des personnes vivant au Canada. En effet, les mesures en place pendant cette période ont entraîné des réductions et des fermetures dans les services de santé et des services sociaux, près de la moitié des fournisseurs de services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS faisant état d'une capacité réduite à fournir des servicesFootnote 13.

En réponse au besoin croissant de données désagrégées et à l'importance d'avoir une perspective intersectionnelle pour traiter les répercussions disproportionnées de la pandémie de COVID-19 sur les populations ACN, des efforts ont été déployés pour recueillir des renseignements plus nuancés sur la race, le genre et le statut d'immigrantFootnote 3. La plupart des participants (77 %) à cette enquête n'étaient pas nés au Canada, étaient des Africains noirs (63 %) et des femmes cisgenres (66 %). Près du tiers des participants qui ne sont pas nés au Canada ont déclaré vivre au Canada depuis moins de 5 ans. Il y avait des proportions plus faibles de participants d'autres origines raciales (p. ex. Afro-Caribéens, Autochtones noirs ou Afro-Canadiens) et des proportions encore plus petites de participants qui se sont identifiés comme transgenres.

Incidence de la COVID-19 sur l'accès aux services liés aux ITSS et aux services de réduction des méfaits

« Pendant la pandémie, le recours à certains services de santé a diminué de façon notable. Cela peut être attribuable à la fois à la diminution du nombre de personnes qui demandent des soins et à la réduction du nombre et des types de services disponibles. »

Les résultats de l'enquête montrent que seulement une petite proportion des répondants a accédé à des services liés aux ITSS ou envisagé y accéder. De plus, ces répondants ont signalé avoir éprouvé des difficultés à accéder aux services. Les services particulièrement touchés étaient la capacité de recevoir des références vers des consultations en santé mentale, des services communautaires, des renseignements et de l'éducation sur les ITSS, y compris des activités de sensibilisation, et l'accès à un interprète ou un pair navigateur des services de santé. Cela correspondait aux diminutions déclarées par les fournisseurs de services pour les ITSS pendant la pandémie de COVID-19, notamment les diminutions dans la prestation de services comportant des ressources éducatives en santé sexuelle et des consultations en santé mentaleFootnote 13. Ces résultats mettent en évidence les obstacles à l'accès aux services liés aux ITSS et on ne sait pas comment ces obstacles évolueront au fil de la pandémie de COVID-19 et pendant la période d'après-pandémieFootnote 25 Footnote 26.

Près de la moitié des répondants qui avaient accès au dépistage des ITS (autre que le VIH ou l'hépatite C) ou à la thérapie par PPrE ou PEP ou qui envisageaient d'y avoir accès n'ont pas toujours été en mesure de le faire, et deux participants sur cinq (41 %) n'ont pas toujours été en mesure d'accéder au dépistage du VIH. L'obstacle le plus souvent signalé par la moitié de ces participants était la difficulté d'obtenir une référence ou un rendez-vous. Dans l'enquête, un participant sur dix (10 %) a déclaré vivre avec le VIH, une proportion plus élevée que dans la population canadienne en général, qui était estimée à deux personnes sur mille en 2018Footnote 5. Les personnes ACN sont surreprésentées parmi les personnes vivant avec le VIH, ce qui souligne l'importance du dépistage du VIH et des interventions de soins de santé pour cette populationFootnote 3 Footnote 27. Les obstacles à l'accès aux services de soutien et de traitement peuvent avoir été exacerbés pendant la pandémie de COVID-19, ce qui explique peut-être pourquoi 38 % des participants vivant avec le VIH ont déclaré avoir éprouvé des difficultés à accéder à un fournisseur de soins pour le VIH ou à une clinique de traitement du VIH depuis le début de la pandémie.

L'accès aux services ou aux traitements liés à la consommation de substances chez les personnes qui ont déclaré avoir consommé des substances était également faible et une enquête plus approfondie est nécessaire pour comprendre cette observation. De nombreux services de réduction des méfaits et de traitement de la toxicomanie ont diminué leurs activités à un certain moment pendant la pandémie de COVID-19Footnote 13. De plus, la stigmatisation associée à la consommation de substances peut constituer un obstacle à l'accès à ces servicesFootnote 21 Footnote 28 Footnote 29.

Incidence de la COVID-19 sur les déterminants sociaux de la santé

« La pandémie a mis en évidence l'interaction complexe des déterminants sociaux de la santé, des facteurs comme l'éducation, la stabilité économique, la sécurité d'emploi et le logement stable dans l'élaboration des résultats en matière de santé et dans l'apparition d'iniquités. »

Les constatations concernant l'accès sous-optimal aux services de santé ne peuvent être prises en compte sans tenir compte des déterminants sociaux de la santé. Ces facteurs en amont influent sur les comportements à risque et l'accès aux services de soins de santéFootnote 21. Il est important de noter que près d'un répondant sur dix (10 %) n'était pas au courant de son statut de couverture d'assurance-maladie, alors que près du quart (24 %) des répondants n'avaient pas de couverture, une constatation qui pourrait avoir contribué aux plus faibles niveaux d'accès aux soins.

Emploi et sécurité financière

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions économiques sur des millions de Canadiens qui ont perdu leur emploi, travaillé moins d'heures ou connu une instabilité financièreFootnote 21. C'est également le cas dans la présente enquête, puisque 36 % des participants ont déclaré travailler moins d'heures ou avoir dû arrêter de travailler depuis le début de la pandémie de COVID-19. De plus, 43 % ont indiqué que la pandémie a eu une incidence importante ou moyenne sur leur capacité de payer leurs factures. Il convient de souligner que seule une faible proportion des personnes qui avaient besoin d'une aide ou d'un report de paiement ont bel et bien reçu de tels paiements. Il y avait des écarts semblables entre le besoin et l'accès pour les paiements de loyer ou d'hypothèque, les paiements de voiture et les factures du ménage.

Insécurité alimentaire

Les expériences de chômage, de précarité de l'emploi et d'instabilité du revenu peuvent avoir accru l'insécurité alimentaire pour les gens ACN. En fait, on constate une fréquence plus élevée de l'expérience de l'insécurité alimentaire parmi les répondants qui ont déclaré travailler à temps partiel, être au chômage, faire du bénévolat ou ne pas travailler en raison d'une incapacité que parmi ceux qui étaient employés ou travailleurs autonomes à temps plein. De plus, les répondants ont déclaré une diminution des heures de travail ou de la rémunération et ceux qui ont dû cesser de travailler depuis le début de la pandémie de COVID-19 ont indiqué être victimes d'insécurité alimentaire à des taux plus élevés que ceux qui ont signalé peu ou pas de changement ou une augmentation des heures ou de la rémunération pendant la pandémie. L'insécurité alimentaire est un déterminant social clé de la santé qui est fortement associé à une gamme de résultats néfastes pour la santé et qui peut avoir augmenté en raison de la pandémieFootnote 21. Dans l'ensemble, l'insécurité alimentaire chez les personnes ACN dans le cadre de cette enquête (53 %) semble plus élevée que ce qui a été observé dans la population générale pendant la pandémie. Selon une enquête de Statistique Canada menée pendant la deuxième vague, un Canadien sur dix a déclaré avoir été touché par l'insécurité alimentaireFootnote 30.

Violence domestique

L'augmentation du nombre de cas de COVID-19 a été accompagnée par une hausse des expériences de violence domestiqueFootnote 31. Parmi toutes les personnes ACN interrogées, 17 % ont déclaré se sentir moins en sécurité là où elles vivaient pendant la pandémie de COVID-19. Ce pourcentage était plus élevé chez les gens qui ne se sentaient déjà pas en sécurité avant la pandémie. Selon une enquête menée auprès de la population canadienne en général, 10 % des femmes et 9 % des hommes étaient préoccupés par la possibilité de violence à la maison pendant la première vague de la pandémie, mais cette proportion était plus faible pendant la deuxième vagueFootnote 21 Footnote 32. Les données pour cette enquête ont été recueillies pendant la troisième vague, ce qui suggère des préoccupations persistantes concernant la sécurité chez les personnes ACN. En ce qui concerne des actes particuliers de violence, l'évolution de la fréquence de la violence domestique vécue depuis le début de la pandémie a coïncidé avec la tendance à la violence sous-jacente. La plus forte augmentation a été observée pour la violence verbale, suivie de la violence verbale à l'endroit d'une autre personne du ménage, de l'exploitation financière, de la violence physique, de la violence physique à l'endroit d'autres membres du ménage, et des agressions sexuelles.

Discrimination

Près des deux tiers (62 %) des répondants ont déclaré avoir fait l'objet de discrimination lorsqu'ils ont eu accès aux services de santé avant la pandémie. De plus, un quart (25 %) des répondants ont déclaré avoir subi une augmentation de la discrimination pendant la pandémie de COVID-19. À l'instar de la tendance observée pour la violence domestique, la plus forte proportion de participants ayant déclaré une augmentation de la discrimination (62 %) a été constatée parmi ceux qui ont signalé de telles expériences avant la pandémie. Les participants ont signalé plusieurs formes de discrimination. Il convient de noter que deux tiers (66 %) des participants ont déclaré avoir fait l'objet de discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de peau, y compris le racisme anti-Noirs, et un tiers (31 %) ont déclaré une augmentation de la discrimination depuis le début de la pandémie. Malheureusement, ces résultats concordent avec les constatations d'autres enquêtes menées pendant la pandémie. Une enquête d'approche participative menée en août 2020 a montré que les répondants chinois, coréens, sud-est asiatiques et noirs étaient deux fois plus susceptibles de déclarer avoir fait l'objet de discrimination que les répondants non-membres d'une minorité visibleFootnote 21 Footnote 33. Ces expériences peuvent s'être traduites par des obstacles à la recherche de services de santé pendant la pandémie, soulignant la nécessité continue de lutter contre le racisme systémique et anti-Noirs institutionnalisés dans les systèmes sociaux, y compris les soins de santé.

Santé mentale

En ce qui concerne la santé mentale pendant la pandémie de COVID-19, un participant sur quatre (27 %) a déclaré que sa santé mentale était moyenne ou mauvaise. La détérioration de la santé mentale depuis le début de la pandémie était la plus élevée parmi ces participants comparativement à d'autres qui ont déclaré une excellente, très bonne ou bonne santé mentale au moment de l'enquête. Tout comme la perception de la sécurité à la maison et de la discrimination, cela met en lumière la façon dont les personnes ayant des problèmes préexistants ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie. Des résultats semblables ont été observés dans une enquête de Statistique Canada menée à l'automne 2020 chez les personnes de 18 ans et plus. On a constaté que chez les répondants souffrant de dépression, d'anxiété ou de stress post-traumatique, la majorité des gens ont déclaré une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la pandémieFootnote 34. Dans le cadre de cette enquête auprès des personnes ACN, les trois quarts (80 %) des répondants ont déclaré être parfois ou toujours en mesure d'accéder aux services de santé mentale. Les obstacles signalés, comme la difficulté d'obtenir une référence ou de communiquer avec un professionnel de la santé pour obtenir de l'information et le coût des services, représentent des sujets qu'il conviendrait d'examiner dans l'élaboration d'interventions futures pour rendre les services plus accessibles.

Répercussions de la COVID-19 sur la consommation de substances

En ce qui concerne la consommation de substances, la moitié des participants interrogés ont déclaré consommer de l'alcool depuis le début de la pandémie et moins de la moitié (38 %) ont déclaré une augmentation de leur consommation. La consommation de cannabis a été signalée par 24 % des participants et un peu plus de la moitié (56 %) ont déclaré une augmentation de leur consommation depuis le début de la pandémie. Dans une enquête menée par Statistique Canada en janvier 2021, près du quart des Canadiens qui avaient déjà consommé de l'alcool ont déclaré une augmentation de leur consommation et un tiers de ceux qui avaient déjà consommé du cannabis ont déclaré une augmentation de leur consommationFootnote 35.

Points forts et limites

Étant donné les difficultés liées à l'utilisation de l'échantillonnage probabiliste pour contacter des personnes pendant une pandémie, une enquête anonyme en ligne a été choisie comme méthode d'échantillonnage la plus appropriée. En raison de la nature de l'échantillonnage de commodité utilisé dans la présente enquête, il n'est pas possible de généraliser les résultats à toutes les personnes ACN au Canada. La généralisabilité est également limitée en raison du petit échantillon de participants qui ont déclaré avoir eu accès aux services liés aux ITSS ou qui ont envisagé y accéder. La nature en ligne de l'enquête peut également avoir contribué à un biais de sélection, car les participants qui n'avaient pas accès à un ordinateur ou à Internet étaient moins susceptibles de participer. Cela peut donc avoir conduit à des sous-estimations liées aux situations de vie précaires, ainsi qu'à l'insécurité alimentaire et financière. Toutefois, la mobilisation des intervenants universitaires et communautaires, comme les membres du corps professoral de l'Université d'Ottawa, WHIWH et le GTNE, qui ont fait la promotion de l'enquête pour aider à assurer une représentation appropriée parmi les diverses sous-populations ACN, pourrait avoir atténué ce biais de sélection. De plus, ces résultats étaient fondés sur des données autodéclarées et étaient assujetties à des biais de réponse, comme la désirabilité sociale. La nature anonyme de l'enquête a probablement minimisé ce biais.

Compte tenu de la conception transversale de l'étude, il est impossible de faire des déclarations concluantes concernant l'attribution de la pandémie de COVID-19 comme étant la « cause » des changements cernés dans le présent rapport. Cette étude a été conçue à dessein pour cerner les changements « perçus » par les participants dans les comportements et d'autres résultats. Malgré cela, les données recueillies fournissent une riche source de renseignements sur les perceptions personnelles des répondants à l'égard des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur leur vie, y compris l'accès aux services liés aux ITSS.

Conclusion

« Si le Canada veut bénéficier d'une base de données probantes exceptionnelle en santé publique, il doit donner priorité à l'échange continu de connaissances et aux ententes établies entre les organismes de santé publique et un éventail de disciplines (p. ex. sciences sociales, géographie, économie). Les collaborations interdisciplinaires sont particulièrement importantes pour comprendre les déterminants de la santé complexes, multidimensionnels et interreliés et y réagir. »

Cette enquête offre des observations importantes sur l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur les déterminants sociaux de la santé et, à son tour, sur l'accès aux services liés aux ITSS chez les personnes ACN au Canada.

L'enquête a permis de déterminer plusieurs facteurs sociaux et structurels qui se recoupent et qui peuvent avoir eu une incidence sur l'accès aux services liés aux ITSS avant la pandémie de COVID-19, mais qui n'ont fait que s'aggraver au cours de la pandémie. L'aggravation de l'instabilité financière pour les personnes ACN signifiait qu'elles étaient également plus susceptibles d'être touchées par l'insécurité alimentaire. Les membres d'un ménage victimes de violence domestique ont déclaré se sentir, de façon disproportionnée, beaucoup moins en sécurité depuis le début de la pandémie. Ensemble, ces facteurs de stress peuvent aussi avoir une incidence sur la santé mentale. Cela a été constaté au début de la pandémie lorsque les Canadiens touchés par l'insécurité alimentaire étaient plus susceptibles de percevoir leur santé mentale comme étant moyennement bonne ou mauvaiseFootnote 36. En outre, la discrimination souvent subie par les ACN a probablement été exacerbée pendant la pandémie, ce qui a peut-être entraîné une réduction de l'accès aux services de soins de santé.

Ces résultats viennent s'ajouter aux preuves existantes et croissantes d'inégalités en matière de santé auxquelles les personnes ACN sont confrontées. L'un des principaux objectifs du système de santé publique au Canada est d'atteindre des résultats équitables en matière de santé, et cela ne peut être abordé sans une perspective équitable qui met l'accent sur les déterminants sociaux de la santéFootnote 37 Footnote 38. Comme il a été souligné dans le Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada sur l'état de la santé publique au Canada 2021, il faut s'attaquer aux « causes des causes » par des interventions en amont qui ciblent les politiques économiques et sociales. C'est grâce à ces interventions, ainsi qu'à des interventions en aval qui soutiennent les personnes qui sont déjà confrontées à ces défis que la santé de la population canadienne peut s'améliorerFootnote 21. Cibler les interventions et les politiques en amont ne peut être atteint que par la collaboration intersectorielle au sein des ministères de la Santé à l'échelle fédérale, provinciale, territoriale et régionale, des organismes communautaires, des intervenants pertinents et des disciplines appropriées, comme les sciences sociales et l'économie. En éliminant les obstacles à l'obtention de services liés aux ITSS qui sont ancrés dans les déterminants sociaux de la santé, il sera possible d'atteindre les objectifs globaux et les objectifs stratégiques du Cadre d'action pancanadien sur les ITSSFootnote 39 Footnote 40.

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Note de bas de page 17

Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) – 2019. Décembre 2019. Disponible à l'adresse suivante : https://https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p3Instr_f.pl?Function=assembleInstr&lang=en&Item_Id=1207185#qb1208907

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Note de bas de page 18

Conseil des gouverneurs du système de la Réserve fédérale. Report on the Economic Well-Being of U.S. Households in 2013 (en anglais seulement). 2014. Disponible à l'adresse suivante : https://www.federalreserve.gov/econresdata/2014-economic-well-being-of-us-households-in-2013-appendix-2.htm#subsection-157-9D40F64E

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Note de bas de page 19

Centre de recherche communautaire. Sexe au présent, Édition COVID-19 – Questionnaire complet. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://fr.cbrc.net/sexe_au_present_edition_covid_19_questionnaire_complet

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Note de bas de page 20

Bauer GR, Braimoh J, Scheim AI, Dharma C. Transgender-inclusive measures of sex/gender for population surveys: Mixed-methods evaluation and recommendations (en anglais seulement). PloS one. 25 mai 2017; 12(5):e0178043.

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Note de bas de page 21

Agence de la santé publique du Canada. Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada sur l'état de la santé publique au Canada. Une vision pour transformer le système de santé publique du Canada. 2021. Disponible à l'adresse suivante : Une approche axée sur l'équité concernant la COVID-19. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/organisation/publications/rapports-etat-sante-publique-canada-administrateur-chef-sante-publique/etat-sante-publique-canada-2021.html

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Note de bas de page 22

Emploi et Développement social Canada. Document d'information : Nouvelles mesures pour protéger les travailleurs étrangers et prévenir la propagation de la COVID-19 au cours de la saison 2021. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/nouvelles/2021/03/document-dinformation-tfw.html

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Note de bas de page 23

Agence de la santé publique du Canada. Le gouvernement du Canada prolonge l'obligation de se mettre en quarantaine et les restrictions en matière de déplacement. 21 mai 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2021/05/le-gouvernement-du-canada-prolonge-lobligation-de-se-mettre-en-quarantaine-et-les-restrictions-en-matiere-de-deplacement.htm

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Note de bas de page 24

Institut canadien d'information sur la santé. Calendrier des interventions liées à la COVID-19 au Canada. 2022. Disponible à l'adresse suivante : https://www.cihi.ca/fr/calendrier-des-interventions-liees-a-la-covid-19-au-canada

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Note de bas de page 25

Agence de la santé publique du Canada. Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada sur l'état de la santé publique au Canada. Du risque à la résilience : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/organisation/publications/rapports-etat-sante-publique-canada-administrateur-chef-sante-publique/du-risque-resilience-approche-equite-covid-19.html

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Note de bas de page 26

Gilbert M, Chang HJ, Ablona A, Salway T, Ogilvie GS, Wong J, Haag D, Pedersen HN, Bannar-Martin S, Campeau L, Ford G. Accessing needed sexual health services during the COVID-19 pandemic in British Columbia, Canada: a survey of sexual health service clients (en anglais seulement). Sexually transmitted infections. 5 novembre 2021.

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Note de bas de page 27

Antabe R, Konkor I, McIntosh M, Lawson E, Husbands W, Wong J, Arku G, Luginaah I. « I went in there, had a bit of an issue with those folks »: everyday challenges of heterosexual African, Caribbean and black (ACB) men in accessing HIV/AIDS services in London, Ontario (en anglais seulement). BMC Public Health. Décembre 2021; 21(1):1-4.

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Note de bas de page 28

Santé Canada. Document d'information : Consultation publique sur le renforcement de l'approche du Canada à l'égard des enjeux liés à la consommation de substances. 2018. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/strategie-canadienne-drogues-substances/renforcement-approche-canada-egard-questions-liees-consommation-substances.html

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Note de bas de page 29

Santé Canada. La stigmatisation : Pourquoi les mots comptent. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/stigmatisation-pourquoi-les-mots-comptent-fiche-information.html

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Note de bas de page 30

Statistique Canada. L'insécurité alimentaire des ménages à l'ère de la pandémie de COVID-19. 2022. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220216/dq220216f-fra.htm

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Note de bas de page 31

CBC News. Minister says COVID-19 is empowering domestic violence abusers as rates rise in parts of Canada (en anglais seulement). 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www.cbc.ca/news/politics/domestic-violence-rates-rising-due-to-covid19-1.5545851

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Note de bas de page 32

Statistique Canada. Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 1 : Répercussions de la COVID-19. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200917/dq200917a-fra.htm

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Note de bas de page 33

Statistique Canada. Expérience de la discrimination pendant la pandémie de COVID-19. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200917/dq200917a-fra.htm

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Note de bas de page 34

Statistique Canada. Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale, septembre à décembre 2020. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210318/dq210318a-fra.htm

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Note de bas de page 35

Statistique Canada. Consommation d'alcool et de cannabis pendant la pandémie : Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 6. 2021. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210304/dq210304a-fra.htm

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Note de bas de page 36

Statistique Canada. Insécurité alimentaire et santé mentale durant la pandémie de COVID-19. 2020. Disponible à l'adresse suivante : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/201216/dq201216d-fra.htm

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Note de bas de page 37

Amri M, Chatur A, O'Campo P. Intersectoral and multisectoral approaches to health policy: an umbrella review protocol. Health Research Policy and Systems (en anglais seulement). Décembre 2022; 20(1):1-5.

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Note de bas de page 38

Nations unies. Département des Affaires Économiques et Sociales. Développement Durable. Objectifs de développement durable. Disponible à l'adresse suivante : https://sdgs.un.org/fr/goals

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Note de bas de page 39

Agence de la santé publique du Canada. Réduction des répercussions sur la santé des infections transmissibles sexuellement et par le sang au Canada d'ici 2030 : un cadre d'action pancanadien sur les ITSS. 29 juin 2018. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/rapports-publications/infections-transmissibles-sexuellement-sang-cadre-action.html

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Note de bas de page 40

Agence de la santé publique du Canada. Accélérer notre intervention : plan d'action quinquennal du gouvernement du Canada sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang. 17 juillet 2019. Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/rapports-publications/accelerer-notre-intervention-plan-action-quinquennal-infections-transmissibles-sexuellement-sang.html

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