Réponse du gouvernement du Canada à la COVID-19 dans le domaine de la recherche
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 2020-04-23
Sur cette page
- Sommaire exécutif
- Vue d'ensemble
- Investissement fédéral en matière de recherche et de développement pour lutter contre la COVID-19
- Vaccins
- Mesures prises par le Canada en ce qui concerne les essais cliniques et autres efforts déployés pour offrir des traitements efficaces aux Canadiens
- Le programme d'innovation du Canada avec le milieu universitaire et l'industrie
- Liens du Canada avec l'entreprise internationale
Sommaire exécutif
Notre priorité est la santé et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes. Le Canada est intervenu de manière énergique relativement à la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) en mettant à profit les dernières données probantes et découvertes scientifiques afin d’adapter ses mesures de santé publique pour endiguer la propagation de la COVID-19, et en apportant des conseils d’orientation aux travailleurs de la santé afin de leur donner les outils dont ils ont besoin pour traiter les patients.
Cependant, il y en a encore beaucoup à apprendre sur la COVID-19. Pour bien comprendre cette nouvelle maladie, nous devons faire progresser la recherche et le développement technologique afin de ralentir et éventuellement de faire cesser la propagation de cette infection.
Le gouvernement du Canada a donc mobilisé les communautés scientifiques et de recherche du Canada pour contrer la propagation de la COVID-19.
À l’échelle internationale, le Canada fait équipe avec les autres pays du G7 pour partager du savoir et offrir de l’expertise et du leadership scientifiques afin d’accélérer les efforts de recherche. À l’échelle nationale, la réponse du Canada en matière de recherche s’harmonise avec l’approche mondiale et met à profit des réseaux de recherche gouvernementaux et non gouvernementaux de calibre mondial qui sont le fruit de nombreuses années d’investissements.
En mars 2020, le gouvernement du Canada a annoncé des dépenses d’un milliard de dollars pour la mise sur pied d’un fonds d’intervention pangouvernemental contre la COVID-19 qui appuiera des mesures fédérales de santé publique telles qu’une surveillance accrue, une augmentation du dépistage et du soutien continu à la préparation des communautés inuites et des Premières Nations. Dans le cadre de cet investissement, 275 millions de dollars seront consacrés à appuyer le milieu de la recherche et des partenaires de l’industrie afin de mener des recherches innovantes et des projets de grande échelle pour faire face à la COVID-19 et assurer l’approvisionnement en vaccins et en traitements potentiels au pays.
Le gouvernement du Canada travaille en collaboration pour réaliser des progrès dans plusieurs domaines de recherche clés avec ses homologues provinciaux et territoriaux, le milieu de la recherche, les entreprises canadiennes de recherche et de développement et les manufacturiers. Ses efforts consistent notamment à :
- réaliser des recherches de pointe et poursuivre le développement de vaccins contre la COVID-19 ;
- mener des essais cliniques afin de créer des traitements efficaces pour accélérer le développement et la distribution de produits médicaux tels que des vaccins, des anticorps et des médicaments pour prévenir et traiter la COVID-19 ;
- accélérer l’innovation dans le cadre de la détection et du diagnostic rapides, le développement de produits thérapeutiques et de vaccins, et les services de santé numériques ;
- réaliser des études épidémiologiques solides sur le plan scientifique ;
- collaborer avec des organismes internationaux et des partenaires de l’industrie dans tous les domaines de la R. et D. afin de mettre sur pied des mesures d’intervention rapides et efficaces contre les éclosions de maladies infectieuses.
Chaque jour, nous en apprenons davantage sur la COVID-19 et demeurons au fait de l’évolution rapide des nouvelles données scientifiques au fur et à mesure qu’elles voient le jour. Cela a toujours fait partie et continuera de faire partie de notre processus et de notre calendrier décisionnels. Ensemble, nous œuvrons à passer de la découverte et de la recherche à l’action afin de sauver des vies dans tout le pays.
Vue d'ensemble
Le gouvernement du Canada a mobilisé les communautés de la recherche et des sciences afin d'intervenir relativement à la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19). L'Agence de la santé publique du Canada fait participer ses partenaires fédéraux à un dialogue sur les activités de recherche actuelles et prévues, en s'efforçant essentiellement de tirer profit des forces et de créer des synergies. Les contre-mesures médicales (les vaccins, les médicaments et les outils diagnostiques), la recherche sur la prise en charge clinique, ainsi que la recherche sociale et la recherche sur les politiques sont les domaines de recherche prioritaires.
Sur la scène internationale, le Canada s'est joint à d'autres pays du G7 afin d'échanger de l'information et de fournir expertise et leadership pour accélérer les efforts de recherche. Des organismes gouvernementaux (les Instituts de recherche en santé au Canada (IRSC), l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments et le Conseil national de recherches) collaborent avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)Note de bas de page 1 et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) en vue d'accroître la coordination à l'échelle mondiale, de soutenir une recherche mondiale transparente, de permettre l'établissement des priorités et de bâtir des plateformes de recherche communes. La conseillère scientifique en chef du Canada, la Dre Mona Nemer, travaille en étroit contact avec les conseillers scientifiques en chef de divers pays afin d'échanger de l'information et de mobiliser les approches en matière de recherche à l'échelle mondiale sur la réponse à la COVID-19. Afin de contribuer à l'avancement de la recherche et au développement d'un vaccin contre la COVID-19, le Canada participe à la collaboration internationale coordonnée par l'Organisation mondiale de la Santé et la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations.
L'intervention de recherche du Canada est alignée à cet effort mondial. L'intervention canadienne met à profit des réseaux nationaux de recherche de calibre mondial au sein du gouvernement et à l'extérieur de celui-ci, qui ont été bâtis au fil de nombreuses années d'investissement. Le gouvernement du Canada a mis en place des mécanismes afin de mobiliser des interventions de recherche rapide pour ce type d'urgence. Ces interventions ont été activées en vue d'accélérer l'élaboration de contre-mesures médicales, de soutenir la recherche prioritaire sur la transmission et la gravité de la COVID-19 et de comprendre les avantages et les limites possibles des contre-mesures médicales, sociales et politiques.
Plusieurs programmes fédéraux qui visent à mobiliser l'industrie, l'innovation et la recherche pour faire face à la COVID-19 sont disponibles. On met à profit la capacité des établissements de recherche fédéraux et les organismes subventionnaires fédéraux sont alignés de façon stratégique afin de soutenir la capacité de recherche canadienne. On mobilise le secteur privé canadien (recherche et développement, fabrication) afin qu'il contribue à la recherche et à l'élaboration de solutions. Le gouvernement du Canada appuie aussi diverses stratégies qui visent à présenter aux décideurs les conclusions importantes issues de ces efforts de recherche de façon utile et opportune.
Investissement fédéral en matière de recherche et de développement pour lutter contre la COVID-19
À ce jour, on a investi la somme totale de 54,2 millions de dollars par l'entremise du Programme d'intervention rapideNote de bas de page 2 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) en vue de soutenir 99 équipes de recherche de partout au Canada qui se concentrent sur les deux domaines de recherche généraux suivants :
- Des contre-mesures médicales (les vaccins, les médicaments, les outils diagnostiques, la dynamique de transmission et la prise en charge clinique)
- Les contre-mesures sociales et politiques (comprendre la dynamique sociale de la transmission et la façon dont les individus et les communautés comprennent la COVID-19 et y réagissent; évaluer l'intervention de santé publique; élaborer des stratégies afin de lutter contre la stigmatisation, la mésinformation et la peur; et étudier les relations internationales et les mécanismes de coordination mondiaux.)
Bon nombre de ces projets financés comprennent des collaborations à l'échelle mondiale et des partenariats avec des ministères et l'industrie. Plusieurs sont outillés pour échanger des données en temps réel. Ainsi, la recherche peut être plus rapidement traduite en prévention efficace, en détection et en prise en charge clinique, et avoir une incidence sur les politiques et les pratiques pour les Canadiens.
Le 11 mars 2020, le gouvernement du Canada a annoncé la somme de plus de un milliard de dollars pour un Fonds pangouvernemental de réponse à la COVID-19. Le Fonds comprend 100 millions de dollars en vue de soutenir des mesures de santé publique fédérales comme l'amélioration des activités de surveillance et l'augmentation du dépistage au Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et le soutien continu de la préparation des communautés inuites et des Premières Nations.
Le gouvernement du Canada soutient les chercheurs du pays dans leurs travaux cruciaux pour protéger la santé et assurer la sécurité de tous les Canadiens et des personnes du monde entier pendant la flambée de la COVID-19. Le 23 mars 2020, la somme de 275 millions de dollars a été annoncée dans le cadre de l'investissement d'un milliard de dollars afin de soutenir la recherche et les efforts à grande échelle axés sur les contre-mesures qui permettent de lutter contre la COVID-19. Ce financement facilite les partenariats entre divers intervenants canadiens, y compris d'autres ministères, l'industrie et le milieu universitaire afin de faire face à la COVID-19 et de renforcer la capacité canadienne de créer un approvisionnement national en vaccins et traitements potentiels.
Dans le cadre de son initiative Subventions Alliance relatives à la COVID-19, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada fournit jusqu'à concurrence de 15 millions de dollars afin de soutenir les chercheurs universitaires. Ces derniers peuvent ainsi mettre leur expertise et leurs résultats de recherche à profit afin de répondre aux questions et aux défis soulevés par le secteur public, le secteur sans but lucratif et l'industrie dans le contexte de la pandémie. Un soutien maximal de 50 000 $ pour des projets d'un an est offert immédiatement.
Les scientifiques du gouvernement du Canada ont utilisé des ressources fédérales clés, y compris des laboratoires de bioconfinementNote de bas de page 3, qui sont cruciales pour répondre à des questions de recherche critiques. Le LNM dirige les opérations d'urgence dans un éventail de domaines, y compris les suivants :
- Outils diagnostiques : Fournir des tests de diagnostic moléculaires de la COVID-19 à l'échelle du Canada; orienter et diriger le Réseau des laboratoires de santé publique du Canada; mener des recherches sur des méthodes et des tests de diagnostic nouveaux, les mettre à l'essai et les mettre en œuvre; et coordonner l'approvisionnement en réactifs et en matériel de laboratoire et leur distribution avec les autorités provinciales et territoriales.
- Comprendre le virus de la COVID-19 : Enquêter sur la diversité génétique du SRAS-CoV-2, le virus qui cause la COVD-19, et en assurer le suivi à l'échelle du Canada afin de mieux faire face à sa propagation; évaluer et mettre en place des méthodes de test sanguin (sérologique) pour déterminer l'état immunitaire de populations canadiennes; et mener des recherches en coordination avec des partenaires en vue d'élaborer des modèles animaux pour la COVID-19 et des contre-mesures médicales.
Vaccins
Il n'existe actuellement aucun vaccin autorisé pour se protéger contre la COVID-19. Néanmoins, des vaccins contre la COVID-19 font déjà l'objet d'essais cliniques précoce dans le monde et Santé Canada travaille avec des développeurs de vaccins et des fabricants pour aider à accélérer le développement et la disponibilité de vaccins pour prévenir la COVID-19. Au Canada, les efforts déployés à l'heure actuelle visent à faire progresser des projets de chercheurs universitaires et d'autres intervenants en cours afin de faire face à la COVID-19, et à renforcer la capacité du Canada de produire d'éventuels vaccins. Ces investissements récemment annoncés sont les suivants :
- Medicago (Québec) pour mener des essais précliniques et cliniques pour un vaccin à particules de type viral à base de plantes et une expansion de la capacité de fabrication;
- Vaccine and Infectious Disease Organization - International Vaccine Centre (VIDO-InterVac) de l'Université de la Sakstachewan afin de renforcer leur expertise existante en matière de recherche sur les coronavirus et mettre à niveau l'installation de fabrication du VIDO-InterVac pour qu'elle réponde aux normes des bonnes pratiques industrielles (BPI). Afin de soutenir cet effort, le LNM et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) collaborent avec le VIDO-InterVac et le Conseil national de recherches du Canada pour développer et mettre à l'essai des candidats-vaccins contre la COVID-19;
- Conseil national de recherches du Canada (CNRC) afin de mettre à niveau les installations du Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine situées à Montréal pour les rendre conformes aux normes des BPI. Cette installation pourra produire des lots d'essais cliniques dès que les candidats-vaccins deviendront disponibles, soit dès la fin du printemps 2020.
Dans son installation actuelle de biotraitement, le Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine du CNRC s'emploie déjà à élargir le traitement du matériel clinique et il collabore avec un certain nombre d'entreprises qui créent des outils de diagnostic, des médicaments et des vaccins liés à la COVID-19 comme VBI Vaccines Inc. (Massachusetts). Il collaborera avec d'autres entreprises et organisations et les soutiendra dans l'élaboration de candidats-vaccins et de médicaments candidats en vue de les lancer au Canada.
Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) investit à l'interne dans un éventail d'efforts, y compris les médicaments antiviraux, l'équipement de protection individuelle et les solutions de décontamination, qui accroîtront les connaissances et les technologies scientifiques en général.
Conscient du nombre considérable d'organisations qui explorent des contre-mesures médicales dans le monde, le gouvernement du Canada suit de près l'évolution de la course au développement de vaccins, de médicaments, d'anticorps et d'outils diagnostics. Il porte une attention particulière aux candidats prometteurs qui font actuellement l'objet d'essais cliniques.
On crée des avenues simplifiées de réglementation et d'achat afin d'accélérer l'approbation et l'achat de vaccins une fois disponibles. Santé Canada est responsable d'autoriser les vaccins et de surveiller leur innocuité et leur efficacité. S'il devient nécessaire d'établir l'ordre de priorité des vaccins disponibles, le Comité consultatif spécial fédéral-provincial-territorial sur le nouveau coronavirus devrait formuler ses recommandations en se fondant sur les meilleures données probantes disponibles et sur l'épidémiologie du virus.
Mesures prises par le Canada en ce qui concerne les essais cliniques et autres efforts déployés pour offrir des traitements efficaces aux Canadiens
Le gouvernement du Canada appuie les efforts déployés en vue de faire progresser des projets de chercheurs universitaires et d'autres intervenants en cours afin de faire face à la COVID-19 et de garantir un approvisionnement national en traitements potentiels. Le projet suivant en fait partie :
- AbCellera, qui est une entreprise de biotechnologie située à Vancouver. Elle a notamment créé la technologie la plus importante au monde permettant la découverte d'anticorps. Elle est aussi à l'avant-scène de l'élaboration de médicaments à base d'anticorps utilisés pour traiter et prévenir la COVID-19. AbCellera se sert de cette technologie pour faire des recherches sur les échantillons de sang de patients qui ont guéri de la COVID-19. Ceci est fait dans le but de trouver des anticorps produits naturellement qui peuvent servir au traitement et à la prévention de la maladie. AbCellera a été la première entreprise en Amérique du Nord à recevoir un échantillon d'un patient en convalescence. En quelques jours, elle a découvert plus de 500 anticorps humains qui peuvent être développés pour créer un traitement. L'entreprise a établi un partenariat avec l'entreprise mondiale de produits biopharmaceutiques Eli Lilly pour fabriquer et distribuer rapidement un traitement, et ce, pour commencer des essais cliniques en juillet 2020.
Le gouvernement du Canada met à profit ses réseaux de recherche et de surveillance en place afin de comprendre plus rapidement les caractéristiques cliniques de la COVID-19 et de faire progresser l'élaboration de lignes directrices sur les soins cliniques et les mesures de santé publique.
Santé Canada suit de près tous les traitements et vaccins thérapeutiques potentiels en développement au Canada et à l'étranger. Le Ministère travaille avec des développeurs de vaccins, des chercheurs et des fabricants pour aider à accélérer le développement de produits médicaux tels que des vaccins, des anticorps et des médicaments pour prévenir et traiter la COVID-19. En outre, Santé Canada s'efforce d'accélérer les essais cliniques liés à la COVID-19. Les entreprises et les chercheurs qui ont des vaccins en développement pouvant prévenir ou traiter efficacement la COVID-19 sont invités à communiquer avec Santé Canada afin de faciliter la présentation de demandes pour des essais cliniques.
La Société canadienne du sang collabore avec Santé Canada et le LNM afin de caractériser et de produire des produits sanguins sécuritaires (sérum et plasma) provenant de patients infectés à la COVID-19. Divers groupes de recherche d'un bout à l'autre du Canada utiliseront ces produits pour mener leurs essais cliniques.
Qui plus est, l'OMS et ses partenaires, y compris le Canada, ont lancé un essai clinique international intitulé « SOLIDARITY » afin de trouver un traitement efficace contre la COVID-19. L'essai clinique SOLIDARITY, auquel participent des patients provenant de divers pays, vise à déterminer rapidement si l'un des médicaments ralentit la progression de la maladie ou améliore la survie. L'OMS a obtenu l'accès à tous les traitements afin d'éviter les problèmes d'approvisionnement pouvant être liés à d'autres essais. Le volet canadien de cet essai mondial, nommé CATCO (traitements canadiens pour la COVID-19) est financé par les IRSC, qui ont versé près de un million de dollars. Dans le cadre de cette initiative, on a commencé à recruter des patients dans 20 sites au Canada le 29 mars 2020.
Il existe actuellement un certain nombre d'essais cliniques liés à la COVID-19 qui ont été autorisés pour des produits thérapeutiques au Canada. Ce nombre continue d'augmenter et il sera mis à jour régulièrement dans le site Web.
Au fur et à mesure que la recherche progresse au cours des prochains mois et que des candidats-vaccins deviennent disponibles par l'entremise d'organisations de recherche et de l'industrie, le Canada s'emploiera à établir l'ordre de priorité de ses efforts et pourrait miser sur la capacité suivante :
- Le Réseau d'essais cliniques (REC) du Réseau canadien de recherche sur l'immunisation : Le réseau, qui est en mesure de mener des essais cliniques rapides en mettant l'accent sur l'innocuité, l'immunogénicité et les mécanismes d'immunité, mène ses activités à partir du Canadian Center for Vaccinology, situé à Halifax, et compte de nombreux sites au Canada, notamment à Vancouver, Calgary, Winnipeg, Sudbury, Hamilton, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec et Halifax.
- Essais cliniques Ontario : Le Réseau des sites d'essais cliniques permet à l'industrie d'entrer directement en contact avec les sites d'essais cliniques souples, efficients et de haut niveau de l'Ontario. Le Réseau est formé d'employés du domaine de la recherche très motivés qui représentent plus de 150 établissements de recherche, hôpitaux et sites d'essais cliniques en Ontario et au Canada.
- Entreprises de recherche contractuelle : Plusieurs entreprises de recherche contractuelle offrent des services de bout en bout afin de mener diverses phases d'essais cliniques au Canada. Des entreprises de développement de vaccins peuvent conclure des contrats directement avec ces entreprises afin de mener les essais.
- Le Vaccine Evaluation Center (VEC), créé en 1998, est le fruit d'une collaboration entre l'Université de la Colombie-Britannique et le B.C. Children's Hospital en vue de mettre l'accent sur l'excellence reconnue dans tous les aspects de la recherche et de l'évaluation de vaccins. Afin d'atteindre cet objectif, le VEC compte sur une équipe d'experts en vaccination qui possèdent une expérience considérable en santé publique locale et provinciale, en pédiatrie, en maladies infectieuses, en immunologie, en recherche en laboratoire, en gestion des données et en conception d'études. Les projets de recherche ont porté sur la vaccinologie, la préautorisation d'essais cliniques, la recherche épidémiologique, l'évaluation après la mise en marché, ce qui comprend l'optimisation des calendriers de vaccination, les sciences sociales, la recherche promotionnelle et programmatique, et la création d'essais en laboratoire.
Le programme d'innovation du Canada avec le milieu universitaire et l'industrie
Le gouvernement du Canada a été approché par un nombre considérable d'entreprises et d'universitaires, et il les a consultés afin d'obtenir une idée des recherches et des applications possibles qui pourraient contribuer à faire face à la COVID-19.
Le milieu canadien de la recherche universitaire a répondu massivement à la possibilité de financement canadienne pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 des IRSC; il joue aussi un rôle de premier plan dans d'autres domaines comme l'approvisionnement en matériel crucial pour les tests en laboratoire dans les laboratoires de santé publique du Canada
Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE) dispose d'un éventail de programmes et d'organismes qui fournissent un financement ciblé afin de soutenir les capacités de recherche et de fabrication. Notons entre autres le Fonds d'innovation stratégique, Solutions innovatrices Canada (SIC), des organismes subventionnaires et des programmes d'agences de développement régional. Les volets Défi et Mise à l'essai de SIC ont récemment lancé trois défis aux innovateurs canadiens afin qu'ils élaborent des contre-mesures médicales nouvelles et améliorées qui ne sont pas encore mises en marché.
- Système de capteurs peu coûteux pour surveiller l'état des patients atteints de la COVID-19 - Le CNRC recherche un système peu coûteux (coût unitaire < 25 $) qui peut mesurer en continu la température, la saturation en oxygène des capillaires périphériques (SpO2), la tension artérielle (TA), le pouls et la fréquence respiratoire, et transmettre ces informations sans fil à une station de base pour la surveillance de patients atteints de la COVID-19 dans des lieux tels que les urgences, les services de médecine générale, les communautés et les foyers.
- Trousse de diagnostic au point de service et à domicile pour le COVID-19 - L'ASPC et le CNRC sont à la recherche d'une solution qui permettra de diagnostiquer les personnes affectées par la COVID-19 dans les trois jours suivant le début de leurs symptômes à l'aide d'un échantillon, autre qu'un écouvillon nasopharyngé, avec une trousse de dépistage à domicile rapide, à usage unique, analogue à un test de grossesse à domicile.
- Matériau de filtration fait au Canada pour la fabrication de masques respiratoires N95 et de masques chirurgicaux - Pour protéger le personnel de la santé contre l'exposition aux particules et aux gouttelettes en suspension dans l'air liées à la pandémie de la COVID-19, le CNRC cherche une solution qui fournira des matériaux de filtration alternatifs à grande échelle pouvant être utilisés dans la fabrication de masques respiratoires N95 et de masques chirurgicaux pour les travailleurs de la santé.
Le Programme d'aide à la recherche industrielle du CNRC (PARI CNRC) fournit des conseils aux petites et moyennes entreprises, les aide à nouer des relations et leur procure un soutien financier afin qu'elles puissent innover davantage et exploiter commercialement leurs idées. Ce programme se concentre à accélérer le soutien sous forme de financement afin de permettre à ses entreprises bénéficiaires d'utiliser ces fonds le plus rapidement possible. À ce jour, le PARI CNRC a financé trois projets liés à la COVID-19. Plusieurs autres projets en discussion se trouvent à diverses étapes de leur développement, mettent l'accent sur des réponses à court et à moyen terme à la COVID-19 et sont alignés aux secteurs prioritaires (équipement de protection individuelle, désinfection et diagnostic, entre autres).
Pour ouvrir la voie à de la recherche transformatrice à haut risque et à haut rendement ayant le potentiel de mener à des découvertes scientifiques et à des percées technologiques révolutionnaires, le gouvernement du Canada a versé au CNRC 150 millions de dollars sur cinq ans, et 30 millions de dollars par année par la suite, pour qu'il puisse donner à ses scientifiques la possibilité de travailler avec des partenaires (agents d'innovation d'établissements postsecondaires et d'entreprises) dans le cadre de programmes multipartites de recherche et développement. De plus, le CNRC recevra 15 millions de dollars pour former des équipes spécialisées afin de répondre aux besoins en R-D dans la lutte contre la COVID-19. Le Programme Défi en réponse à la pandémie s'articule autour des trois grands axes de recherche que voici : 1) détection et diagnostic rapides; 2) développement de thérapies et de vaccins; et 3) santé numérique. Le défi a suscité un vif enthousiasme dans le milieu universitaire, au gouvernement et dans le secteur privé et le CNRC a reçu plus de 1 100 manifestations d'intérêt entre le 20 mars et le 1er avril 2020. Des appels ciblés et ouverts sur des défis particuliers et des activités de projet proposées seront lancés le 27 avril 2020 et seront déployés au fur et à mesure qu'ils sont mis au point.
Liens du Canada avec l'entreprise internationale
Les liens que nous entretenons avec l'entreprise internationale de recherche et de développement sont cruciaux pour notre réponse à la COVID-19.
- Le Canada, par l'entremise des IRSC et du Centre de recherches pour le développement international, est membre de la Global Research Collaboration for Infectious Disease Preparedness (GloPID-R), un consortium de bailleurs de fonds qui facilite une intervention rapide à la suite d'éclosions de maladies infectieuses comme la COVID-19. La directrice scientifique de l'Institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC est vice-présidente de la GloPID-R. Le Canada poursuit sa collaboration avec ses partenaires internationaux par l'intermédiaire de la GloPID-R et de l'Objectif en matière de recherche et développement de l'OMS afin de tirer parti des efforts déployés à l'échelle mondiale et d'éviter de mener des activités en double. Les IRSC sont l'un des 67 bailleurs de fonds de la recherche à l'échelle internationale ayant signé une déclaration visant à échanger rapidement et de façon ouverte les données et les conclusions des recherches menées sur la COVID-19.
- Le Canada participe à l'initiative SOLIDARITY de l'OMS, un essai clinique multinational qui vise à examiner les options possibles pour traiter la COVID-19. On vise à générer rapidement des données robustes, en mettant en application le même processus d'étude dans des sites multiples afin d'obtenir un nombre suffisant d'inscriptions de patients à l'essai clinique, ce qui garantira des résultats statistiquement rigoureux. Plus de 70 pays ont maintenant confirmé leur participation. Le Canada a investi près de un million de dollars afin de soutenir le volet canadien de cet essai clinique par l'intermédiaire des IRSC.
- L'ACIA, en partenariat avec RDDC et l'ASPC, a mis sur pied le réseau de laboratoires à biosécurité de niveau 4 spécialisés dans les zoonoses (BSL4ZNet), formé de 15 organismes gouvernementaux provenant de cinq pays différents (le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Australie), tous responsables de réglementer les pathogènes humains, animaux et zoonotiques susceptibles de déclencher une pandémie. Le BSL4ZNet tient des réunions d'urgence sur la COVID-19 depuis le début du mois de janvier avec ses partenaires internationaux afin de faciliter l'échange de renseignements scientifiques et les besoins en capacité de recherche sur une plateforme sécurisée et digne de confiance. Le Canada, en tant que membre du Five Eyes (FVEY) Intelligence Alliance, une alliance en matière de renseignement, participe à des réunions bihebdomadaires afin de discuter de la capacité en recherche et en développement liée à la COVID-19. Des points de contact techniques pour la recherche sur la COVID-19 de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada représentés par le secrétariat du BSL4ZNet ont présenté des mises à jour sur les priorités en matière de recherche et sur les progrès réalisés. L'ACIA a également mis ses connaissances au profit de l'évaluation des risques menée par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur le potentiel zoonotique de la COVID-19 en plus de participer à la détermination des besoins prioritaires en matière de recherche sur les interactions avec le pathogène hôte.
- Le CNRC, l'ASPC et l'ACIA consultent régulièrement la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), un mécanisme de financement international clé pour le développement de vaccins. Le Canada a également versé 14 millions de dollars à la CEPI, qui dirige les efforts visant à avoir des candidats-vaccins contre la COVID-19 prêts pour des essais cliniques d'ici la fin du printemps.
- En tant que membre de l'International Pharmaceutical Regulators Programme, Santé Canada collabore avec d'autres organismes de réglementation internationaux afin de surveiller les répercussions sur l'approvisionnement mondial en médicaments. L'ASPC et RDDC sont membres du consortium des contre-mesures médicales, en partenariat avec le ministère de la Défense nationale, au moyen duquel ils consultent les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Australie pour promouvoir la collaboration en matière de recherche, de développement et d'acquisition.
- En outre, les 27 autorités réglementaires, qui représentent chacune des régions du monde et forment l'International Coalition of Medicines Regulatory Authorities, échangent des renseignements sur la recherche.
- Note de bas de page 1
-
Organisation mondiale de la Santé, en collaboration avec la Global Research Collaboration for Infectious Disease Preparedness (GloPID-R) et la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI).
- Note de bas de page 2
-
En plus des IRSC, le financement pour cette intervention a été fourni par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le Conseil de recherches en sciences humaines, le Comité de la coordination de la recherche au Canada, le Centre de recherches pour le développement international, Génome Canada, ainsi que des contributions de Research Manitoba, Research Nova Scotia et Alberta Innovate.
- Note de bas de page 3
-
À l'Agence de la santé publique du Canada, à l'Agence canadienne d'inspection des aliments, au Conseil national de recherches du Canada et à Recherche et développement pour la défense Canada.
Détails de la page
- Date de modification :